Raymond, gorille et fier de l’être

Certaines personnes aiment à se faire remarquer du public ou le provoquer à l’aide de moult simagrées et autres comportements simiesques et n’hésitent pas, pour ajouter encore à l’illusion, à s’affubler elles-mêmes de petits noms comme Cheetah ou Chepitah lorsqu’elles poussent leurs cris de singe.

Attention toutefois à ne pas se faire prendre à leur jeu, volte-face et morsure cuisante ne sont jamais loin pour celui ou celle qui a le malheur de relever les déluges de noms d’oiseaux du singe ou de la guenon.

Car l’animal a plus d’un tour dans son sac, c’est bien connu, bien plus d’un masque et d’une grimace à présenter au gré de ses humeurs et interlocuteurs, et peut bien se plaindre d’un quelconque outrage à son égard lorsqu’il atteint son but et est reconnu…

Tout d’un coup, le singe ou la guenon se prétend tout autre, crie à l’injure, à l’offense.

Pourtant, le gorille s’affiche parfois fièrement :

 

http://www.republicain-lorrain.fr/france-monde/2012/07/07/raymond-le-gorille-de-de-gaulle

 

Raymond, le gorille de De Gaulle

 

le 07/07/2012 à 05:00
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Raymond Sasia a raconté sa vie dans  Mousquetaire du général  (éditions Guéna, 2010), dont ils verse les droits à des œuvres.  Photo AFP

Raymond Sasia a raconté sa vie dans Mousquetaire du général (éditions Guéna, 2010), dont ils verse les droits à des œuvres. Photo AFP

 

Il a protégé le général de Gaulle pendant dix ans et en parle toujours avec admiration. Raymond Sasia raconte sa vie et ses souvenirs dans un livre.

 

Dans son bureau parisien, à deux pas de l’Etoile, les photos en noir et blanc racontent l’histoire de France, de la Résistance à la V e République du général de Gaulle dont il fut pendant près de dix ans l’un des quatre gorilles. A 83 ans, Raymond Sasia ne tient toujours pas en place. Comme au printemps 1944, quand il faisait le coup de feu contre des soldats allemands à Paris. Ce qui lui valu, à 17 ans, une grave blessure et la Croix de guerre avec palme, remise en septembre 1944, sur son lit d’hôpital, par Jacques Chaban-Delmas. Aujourd’hui, le cheveu blanc et l’œil malicieux, sa rosette de commandeur de la Légion d’honneur au revers d’un costume impeccablement coupé, Raymond Sasia continue à travailler comme « conseil dans la sécurité » et se rend régulièrement au centre de tir de la police de l’avenue Foch dont il est l’un des créateurs.

Avec Roger Teissier, l’autre seul survivant des gardes du corps du fondateur de la V e République, on distingue sur les photos en noir et blanc des années 1960 les deux hommes, collés derrière De Gaulle, l’œil noir, prêts à lui venir en aide. « En octobre 1963, dans l’avion qui emportait le Général en Iran, nous avons renouvelé notre serment de le suivre, quoi qu’il arrive, même dans la mort », raconte Raymond Sasia. « Dans ses déplacements en France, le Général se foutait qu’on le siffle ou qu’on le hue, et, au contraire, il semblait aimer ça et voulait toujours se rapprocher de ses contradicteurs », explique Raymond Sasia, tireur d’élite formé au tir instinctif par le FBI. Le nœud de sa cravate toujours impeccablement noué, comme lorsqu’il protégeait de Gaulle, l’ancien gorille consent à une confidence : « Pour éviter d’être agrippé par la cravate et déséquilibré par un trublion, notre cravate tenait en fait autour du cou avec un… élastique ».

 

« Pépère »

 

« Nous les gorilles, nous considérions le Général comme « notre grand père » et, mais seulement entre nous, nous le désignions sous le nom de code « Pépère »», lâche Raymond Sasia. Le jour de l’enterrement du général de Gaulle, le 12 novembre 1970 à Colombey-les-Deux-Églises, ses quatre gorilles porteront son cercueil.

Une autre vie va commencer quelques mois plus tard pour Raymond Sasia en juillet 1971. Il devient, pour six ans, le conseiller pour la sécurité du roi Hassan II après la tentative de coup d’Etat militaire de Skhirat, près de Rabat. Le 16 août 1972, Raymond est dans le Boeing royal avec Hassan II quand des aviateurs marocains mutins le mitraillent. Un garde du corps est tué. Raymond Sasia est blessé par un éclat d’obus de 20 mm, le roi est sauf et le pilote parvient à poser l’appareil criblé d’éclats. Raymond Sasia, qui bénéficie de la confiance absolue du roi restera à ses côtés jusqu’en juillet 1999, date de sa mort.



La folle de Brest de retour chez elle !

 

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Elle était dans la région parisienne depuis le 25 avril 2014, elle est rentrée à Brest le 9 mai 2014.

C’est derechef depuis son douillet appartement d’un quartier « populaire » de cette ville qu’elle vient plusieurs fois par jour vérifier que ce blog est toujours sur pied.

Observons au passage qu’elle n’a rien à envier à ses complices NEMROD34 et Cyprien Luraghi, ou à l’illustre Henri Désiré Landru :

 

http://npa2009.org/content/en-hommage-%C3%A0-andr%C3%A9-fichaut

 

En hommage à André Fichaut…

 

Plusieurs centaines de personnes rendent un hommage militant à André Fichaut,syndicaliste CGT depuis ses 17 ans, militant trotskyste puis adhérent du NPA...

 

Une foule importante, près de 400 personnes, a participé ce 2 juillet 2009 à  l’hommage émouvant rendu à notre ami et camarade André Fichaut. Et combien de messages d’ami-e-s au loin ou empêchés de venir, qui ont demandé à être excusés, comme Olivier Besancenot, Daniel Bensaïd … André avait 81 ans, et beaucoup de sa génération l’ayant apprécié, sont malheureusement déjà partis, ils manquaient pour le saluer une dernière fois, pour le remercier pour ses combats menés, pour ses encouragements à celles et ceux qui luttaient. 

Figure reconnue et appréciée du mouvement ouvrier Brestois, André  Fichaut a mobilisé une dernière fois toutes les sensibilités politiques et syndicales de sa classe : des syndicalistes de la CGT Energie, de Sud Energie, de la métallurgie, de la CGT Jabil, de l’UL CGT de Brest mais aussi d’autres syndicats, de Solidaires notamment, des militant-e- du monde associatif: AFPS, AC! , Planning Familial, France Algérie…   Des militant-e-s du NPA de toute la Bretagne étaient là, des anciens de la LCR, de Brest, Rennes, Fougères, Lannion, Quimper, Carhaix, Morlaix, Dinan … Une délégation représentait le NPA national avec Alain Krivine, François Sabado et Olivier Martin, tous les trois « vieux » complices de Max, le pseudo de Dédé dans la section française de la Quatrième Internationale. D’autres personnalités politiques d’extrême gauche étaient aussi venues comme Jeannette Habel, Catherine Samary, Hubert Krivine. Des anciens de la Quatrième avaient tenu à être là comme Jeannine Léostic ou Jean Gourmelen.

Les Verts de Brest avaient appelé par communiqué de presse à participer à la cérémonie, souhaitant: « rendre hommage à Dédé Fichaut qui a sans ambiguïté, dénoncé la politique du « tout-nucléaire » d’EDF où il travaillait, qui s’est publiquement engagé comme syndicaliste contre le nucléaire , rompant avec la pensée unique de son syndicat. Il fut ainsi un de ceux, parmi les militants engagés qui furent avec la population, déterminants dans l’issue positive de notre lutte à Plogoff! ».

Plusieurs militants de Lutte Ouvrière, de l’Autre Gauche Brest-Nouvelle-Citoyenneté, quelques membres du PCF, pas mal d’ex du PCF étaient aussi présents, des libertaires … des militant-e-s de la liste « La Gauche Debout! » aux dernières municipales sur laquelle André Fichaut figurait, et sans doute beaucoup d’autres que nous oublions.

Les « Alternatifs » ont fait parvenir un communiqué, saluant la mémoire d’André Fichaut: « Homme de conviction, militant communiste internationaliste depuis la fin de la seconde guerre mondiale, André Fichaut aura su rester fidèle à sa classe et marquer durablement plusieurs générations militantes, à Brest et bien au-delà. Syndicaliste à EDF, il aura aussi grandement contribué à redonner toute leur actualité et dimension politique aux notions de contrôle ouvrier et d’autogestion. Vacciné à jamais contre le stalinisme, André Fichaut aura toute sa vie militante fait preuve d’une grande ouverture d’esprit et d’une volonté de rassembler les forces disponibles pour changer la société. » 

Cette cérémonie a été l’occasion de faire revivre et partager la vie dans ses joies et ses combats de notre camarade. Plusieurs personnes ont ainsi pris la parole. Ce fut tout d’abord les enfants d’André et Annie: Michèle puis Bernard, qui avec beaucoup d’émotion et de chaleur, d’humour aussi, ont dit la chance qu’ils avaient d’avoir des parents comme Dédé et Annie, parlant d’un père qui savait être très présent quand il le fallait malgré un agenda de réunions très rempli, d’un père curieux de tout, aimant la vie et « qui n’aurait pas voulu que nous soyons tristes aujourd’hui. » 

C’est le secrétaire général de l’Union Locale CGT qui pris ensuite la parole rappelant le rôle de Dédé dans la grande grève reconductible et victorieuse d’EDF de 1972, ses capacités pédagogiques dans la formation de très nombreux militants. (Cf intervention jointe). 

Après la CGT, Josette Brenterch a évoqué la riche vie militante de Dédé dans toute ses dimensions,  au nom des camarades qui l’ont cotoyé dans les luttes à Brest. (cf intervention jointe) 

Enfin vint le tour d’Alain Krivine qui commença en disant qu’il n’était pas sûr que Dédé apprécierait cette cérémonie, tant il n’aimait pas les éloges. « Tout juste acceptait-il d’être fier de se dire le plus ancien adhérent de la Quatrième, ce qui n’était pas sûr ». Alain rappela les périodes difficiles de l’après guerre, le Parti Communiste Internationaliste avait une petite implantation ouvrière, André Fichaut y joua rapidement un rôle central, dans les années 60, la jonction avec l’arrivée d’étudiants n’était pas évidente, mais déjà c’était une ouverture indispensable pour se développer. Dédé savait être toujours ferme sur ses convictions et en même temps ouvert à la discussion, toujours prêt à l’élargissement, ce fut le cas avec TEAG comme avec le projet NPA qu’il a soutenu à fond. Pédagogue il a joué un rôle important dans la transmission du flambeau révolutionnaire aux générations nouvelles. Alain Krivine a ensuite raconté avec humour le savoir faire de Dédé pour passer clandestinement à l’Est encore stalinien, du matériel de reproduction ou de la propagande, sans jamais s’être fait arrêter. Il a conclut par un souhait: « que l’exemple de Dédé Fichaut serve, afin que demain des dizaines, des centaines de nouveaux « Dédé » suivent sa voie. Le meilleur hommage à lui rendre, c’est de continuer son combat », a t-il conclu. 

Olivier, Josette comme Alain ont assuré la famille de toute leur soutien, et transmis notre affection, saluant particulièrement Annie, dont Dédé disait: « sans elle , je n’aurais pas été celui que vous connaissez. » 

Un chant de Jacques Brel, un texte du poète Gaston Couté, le « Gorille » de Brassens, de la musique irlandaise qu’affectionnait beaucoup Dédé ont alterné avec les interventions. Puis c’est avec la musique de « Motivés » que toutes et tous sont allés saluer une dernière fois notre cher André Fichaut. 

Sur un grand écran figurait cette belle photo de Dédé Fichaut rigolant, photo prise le 22 novembre 2008 aux Halles de Carhaix où le NPA du Finistère tenait sa première fête départementale. Un CHE au dessus de son épaule, Dédé tenait la table de presse.

A Brest le 3 juillet 2009, André Garçon.

 

Soit, en français dans le texte :

 

C’est à travers de larges grilles,
Que les femelles du canton,
Contemplaient un puissant gorille,
Sans souci du qu’en-dira-t-on.
Avec impudeur, ces commères
Lorgnaient même un endroit précis
Que, rigoureusement ma mère
M’a défendu de nommer ici…
Gare au gorille !…

Tout à coup la prison bien close
Où vivait le bel animal
S’ouvre, on n’sait pourquoi. Je suppose
Qu’on avait du la fermer mal.
Le singe, en sortant de sa cage
Dit « C’est aujourd’hui que j’le perds ! »
Il parlait de son pucelage,
Vous aviez deviné, j’espère !
Gare au gorille !…

L’patron de la ménagerie
Criait, éperdu : « Nom de nom !
C’est assommant car le gorille
N’a jamais connu de guenon ! »
Dès que la féminine engeance
Sut que le singe était puceau,
Au lieu de profiter de la chance,
Elle fit feu des deux fuseaux !
Gare au gorille !…

Celles là même qui, naguère,
Le couvaient d’un œil décidé,
Fuirent, prouvant qu’elles n’avaient guère
De la suite dans les idées ;
D’autant plus vaine était leur crainte,
Que le gorille est un luron
Supérieur à l’homme dans l’étreinte,
Bien des femmes vous le diront !
Gare au gorille !…

Tout le monde se précipite
Hors d’atteinte du singe en rut,
Sauf une vielle décrépite
Et un jeune juge en bois brut;
Voyant que toutes se dérobent,
Le quadrumane accéléra
Son dandinement vers les robes
De la vieille et du magistrat !
Gare au gorille !…

« Bah ! soupirait la centenaire,
Qu’on puisse encore me désirer,
Ce serait extraordinaire,
Et, pour tout dire, inespéré ! » ;
Le juge pensait, impassible,
« Qu’on me prenne pour une guenon,
C’est complètement impossible… »
La suite lui prouva que non !
Gare au gorille !…

Supposez que l’un de vous puisse être,
Comme le singe, obligé de
Violer un juge ou une ancêtre,
Lequel choisirait-il des deux ?
Qu’une alternative pareille,
Un de ces quatres jours, m’échoie,
C’est, j’en suis convaincu, la vieille
Qui sera l’objet de mon choix !
Gare au gorille !…

Mais, par malheur, si le gorille
Aux jeux de l’amour vaut son prix,
On sait qu’en revanche il ne brille
Ni par le goût, ni par l’esprit.
Lors, au lieu d’opter pour la vieille,
Comme l’aurait fait n’importe qui,
Il saisit le juge à l’oreille
Et l’entraîna dans un maquis !
Gare au gorille !…

La suite serait délectable,
Malheureusement, je ne peux
Pas la dire, et c’est regrettable,
Ça nous aurait fait rire un peu ;
Car le juge, au moment suprême,
Criait : « Maman ! », pleurait beaucoup,
Comme l’homme auquel, le jour même,
Il avait fait trancher le cou.
Gare au gorille !…



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