Je décline toute responsabilité quant aux mentions qui s'affichent dans les cinq lignes ci-dessus du pavé "Recherchez aussi" sur lequel je n'ai aucun contrôle.
Mes statistiques sont bloquées depuis le 2 février 2015.
7 février 2015
Mes statistiques sont de retour, tout fonctionne.
16 février 2015
Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 12 février.
22 février 2015
Mes statistiques "basiques" ont été débloquées hier soir après la publication de mon dernier article concernant NEMROD34. Belle reprise simultanée de l'activité du Chinois.
23 février 2015
Statistiques "basiques" toujours sujettes à blocages : le 21 février au soir, à peine étaient-elles débloquées, puis à nouveau hier, 22 février, à peine étaient-elles débloquées.
24 février 2015
Statistiques "basiques" débloquées. Pas de nouveau pic d'activité du Chinois depuis le 21 février.
25 février 2015
Je n'ai pas mes statistiques "basiques" du jour, ça bloque encore... et Justinpetitcoucou est toujours bloqué depuis le 8 février... Faudrait penser à le débloquer, lui aussi, il y a du laisser-aller, là...
26 février 2015
Statistiques "basiques" des deux blog débloquées. Merci pour Justin, il était temps !
27 février 2015
Statistiques "basiques" des deux blogs de nouveau bloquées depuis le 26 février. Ce petit jeu pourrait-il cesser ? On n'en voit pas l'intérêt... Complément de 22 h: merci de m'avoir rendu ces statistiques !
25 mars 2015
Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 20 mars.
26 mars 2015
Merci de m'avoir débloqué mes statistiques "basiques". Encore une fois, je ne vois pas l'intérêt de ce petit jeu. Ce serait aussi bien de cesser de bloquer ces statistiques pour oublier de les débloquer jusqu'à ce que j'aie signalé le problème.
31 mars 2015
Merci de bien vouloir me débloquer les statistiques "basiques" de Justinpetitcoucou, restées bloquées depuis le 14 mars - cf. avis du 25 mars sur Justin.
2 avril 2015
Merci de m'avoir rendu les statistiques de Justin.
7 mai 2015
Je n'ai plus de statistiques depuis deux jours, ni "basiques" ni "avancées".
10 mai 2015
Retour des statistiques "basiques". Merci. Manquent encore les statistiques "avancées".
14 mai 2015
Toutes mes statistiques sont de retour depuis hier. Merci.
3 octobre 2015
Depuis hier, les compteurs de mes statistiques avancées sont tous à zéro. Merci de me les rendre.
L’ex-gendarme, ancien numéro 2 du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) reconverti dans la sécurité dans les années 1980, « s’est rendu dans le calme, sans incident », a-t-on précisé de même source, sans donner plus de détails sur les circonstances et les raisons de son geste.
Brève intervention du GIPN chez l »ex-gendarme Paul Barril
AFP 30 juin 2014 à 09:06 (Mis à jour : 30 juin 2014 à 14:37)
L’ancien numéro 2 du GIGN s’était enfermé dans la matinée à son domicile à Antibes. Affaibli et en «état de délire», il a été hospitalisé.
Le GIPN est intervenu lundi matin au Cap d’Antibes dans l’appartement de l’ancien gendarme d’élite Paul Barril, atteint de la maladie de Parkinson, retranché en «état de délire». Les faits se sont produits dans une petite résidence coquette bordée d’une allée de lauriers roses et d’oliviers, où Paul Barril, 68 ans, se trouvait en compagnie de son épouse et de sa belle-mère.
Celle-ci a affirmé avoir alerté les pompiers vers 4h15 lorsque son gendre s’est retrouvé isolé dans une pièce en sous-sol, dans «un état de délire», ont expliqué les gendarmes et la police lors d’une conférence de presse commune. Elle a également fait part aux pompiers de «la tendance suicidaire» de Paul Barril et de la présence d’armes dans l’appartement, ce qui a conduit les pompiers à saisir la police.
Une quinzaine d’hommes du GIPN se sont alors rendus sur place, évacuant les voisins et entamant les négociations avec l’ancien capitaine de gendarmerie «qui a demandé à parler à un gendarme», selon le directeur départemental de la sécurité publique Marcel Authier. «Le fait qu’une personne se retranche dans un état de délire nous suffit pour intervenir. Mais au vu de sa personnalité et de son expertise, nous avons pris encore plus de précautions», a-t-il souligné. «A aucun moment, il ne s’est montré menaçant. Nous n’avons jamais perdu le fil avec lui», a cependant détaillé de son côté Gaël Marchand, commandant du groupement des Alpes-Maritimes.
Après 1 heure 30 de négociations, les hommes du GIPN ont pu pénétrer dans l’appartement, suivi de Gaël Marchand et de l’épouse de Paul Barril. «Nous l’avons trouvé très affaibli, allongé sur le sol, il a tout de suite été pris en charge par le SAMU et les pompiers, puis hospitalisé vers 9 heures. Nous lui avons plus porté secours que maîtrisé», a encore expliqué le patron de la DDSP des Alpes-Maritimes. Un fusil de chasse a par ailleurs été trouvé dans l’appartement.
«Les choses se sont terminées naturellement, tout va bien», s’est félicitée l’avocate de Barril, Sophie Jonquet, expliquant à l’AFP que «la présence d’armes» constatée par les pompiers, avait «déclenché une espèce de « tsunami policier »». «C’est un enchaînement malheureux», a-t-elle conclu.
Atteint de la maladie de Parkinson, Paul Barril avait confié à l’AFP en mars être placé sous traitement médical lourd. «Je ne me laisserai pas mettre sur une chaise roulante, j’arrêterai la machine avant», avait-il affirmé. Son nom est directement associé à celui du GIGN (Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale), qu’il avait co-fondé en 1974 et dont il fut le numéro 2 derrière Christian Prouteau, avant d’en prendre la direction en 1982, remplaçant Prouteau, parti à l’Elysée créer la cellule anti-terroriste.
Une aura ternie par des affaires
Son aura a cependant été ternie à l’occasion de deux affaires du premier septennat de François Mitterand : celle des Irlandais de Vincennes et des écoutes illégales de l’Elysée. Dans la première, il a été accusé par l’un de ses informateurs d’avoir déposé des armes au domicile de ces «faux terroristes». Il n’a toutefois jamais été poursuivi. La seconde lui a valu, en 2005, une condamnation à une peine de 6 mois de sursis, confirmée en cassation en 2008.
Grièvement blessé à l’entraînement en 1983, Paul Barril quitte le GIGN et à sa demande, est mis en disponibilité de la gendarmerie pour 5 ans. Il se reconvertit alors dans la sécurité privée et le conseil à différents chefs d’États, notamment en Afrique, et plus particulièrement au Rwanda, où son rôle pendant le génocide de 1994 reste très controversé. Il a ainsi été entendu à plusieurs reprises par un juge dans l’enquête française sur l’attentat d’avril 1994 contre l’avion du président rwandais Juvénal Habyarimana, déclencheur du génocide. En avril 2014, des ONG ont demandé au juge parisien instruisant leur plainte sa mise en examen pour complicité de génocide.
Il a par ailleurs passé un mois en prison à Marseille début 2008 dans l’affaire du cercle de jeux parisien Concorde, avant d’être remis en liberté contre le versement d’une caution. Absent lors de son procès, il a été relaxé en septembre 2013.
« C’est une histoire de dingue ! Un quiproquo », insiste Me Sophie Jonquet, l’avocate de Paul Barril qui se trouvait sur place ce matin.
« La maladie dont souffre Paul Barril, explique-t-elle, lui provoque de très forte douleurs. Il a pris trop de médicaments et ses proches, sa compagne et sa belle-mère, ont un peu paniqué. Elles ont appelé les pompiers qui leur ont demandé s’il y avait des armes à la maison. »
« Tout s’est alors enchaîné très vite. La police a été prévenue. Et lorsque Paul Barril a vu arriver le GIPN c’est lui qui, j’imagine, a paniqué. Il a refusé de sortir. Mais la pression est retombée lorsque tout le monde s’est rendu compte qu’il s’agissait d’un quiproquo. Mon client est d’ailleurs parti en ambulance. Cette histoire n’a rien à voir avec une quelconque affaire judiciaire », insiste Me Sophie Jonquet.
Il y a 20 ans, le Rwanda fut ravagé par un massacre exterminant plus d’un million de ses habitants. Grâce à une propagande habile, au conformisme des médias occidentaux et au poids des lobbies anglo-saxons, le vainqueur, Paul Kagamé, fit gober à l’opinion internationale que ce fût un génocide anti-tutsis commis par ces « affreux » hutus. Paul Barril, ancien du GIGN de François Mitterrand était le conseiller depuis plus de six ans, avant cette tragédie, du président (hutu) du Rwanda.
Il ouvre ses dossiers, brise le silence, montre que les massacres avaient commencé bien avant avril 1994, que les exterminateurs, n’étaient pas uniquement hutus. Pourquoi les juges qui essayent réellement de connaître la vérité tels Bruguière ou Carla del Ponte furent écartés des procédures ? Pourquoi et qui ont fustigé les soldats français de l’Opération Turquoise mandatée par l’ONU ? Quels étaient leurs intérêts ? Pourquoi ceux qui veulent révéler la vérité sont traités de révisionnistes voire de négationnistes ? Un tel livre est sain car il essaye de ne pas radoter mais combattre bobards, mensonges et manipulations.
En annexes sont reproduits plus de vingt documents souvent confidentiels.
Annoncé comme explosif de mois en mois depuis février 2014, l’ouvrage du chef mercenaire devait paraître le 26 mai. Sa diffusion est de nouveau reportée, peut-être au 10 juin.
C’est à sa façon un petit monstre du Loch Ness : on en parle d’autant plus que personne ne le voit. Le livre « explosif » promis par les Editions Jean Picollec, « Le capitaine Barril brise le silence, la tragédie du Rwanda, ses origines, ses coupables » est affiché depuis des semaines sur les grands sites de vente en ligne, Amazon, la FNAC… Après plusieurs reports, il était annoncé en librairie pour le lundi 26 mai 2014. Mais le texte semble poser problème aux avocats dont s’entoure Paul Barril. La pénultième version du manuscrit a-t-elle été jugée inadéquate ? L’ancien chef du GIGN devenu chef mercenaire a publié dans le passé quatre livres où il ne s’embarrassait pas de nuances. Dans « Guerres secrètes à l’Elysée », il accusait par exemple François Mitterrand d’avoir fait assassiner son conseiller spécial François de Grossouvre, tout en établissant un lien entre cet assassinat et l’attentat contre l’avion du président rwandais Juvénal Habyarimana, le 6 avril 1994 – attentat qui servit de signal au génocide des Tutsi. Mais depuis qu’une information judiciaire a été ouverte contre lui par le Parquet de Paris pour complicité de génocide au Rwanda, Paul Barril semble voué aux formulations alambiquées.
Ces dernières semaines, le chef mercenaire n’en a pas moins fait la promotion de son livre fantôme : « Si Paul Kagame s’en prend à la France pour les commémorations du 20e anniversaire du génocide rwandais, c’est qu’il est au courant de la sortie de mon livre. C’est un président très affaibli, lâché par les Tutsi. Il sait que plusieurs de ses anciens proches collaborateurs, aujourd’hui en exil, me rencontrent. »
A quoi joue exactement Paul Barril, lui-même désormais visé par deux instructions liées au génocide des Tutsi du Rwanda en 1994 ? Depuis vingt ans, il répète, avec chaque fois plus de conviction dans la voix et de moins en moins de vraisemblance, que Paul Kagame est l’instigateur de l’attentat qui a coûté la vie, le 6 avril 1994, au président rwandais Juvénal Habyarimana, qui avait fini par s’opposer au scénario du génocide-éclair. Le refrain négationniste bien connu.
Du contenu du livre on ne connaît que l’étonnant résumé de l’éditeur. Il commence par cette phrase : « Il y a 20 ans, le Rwanda fut ravagé par un massacre exterminant plus d’un million de ses habitants ». Paul Barril, d’un coup de baguette magique, veut priver ce « massacre » de coupables, une posture caractéristique des négationnistes. Le résumé poursuit : « Grâce à une propagande habile, au conformisme des médias occidentaux et au poids des lobbies anglo-saxons, le vainqueur, Paul Kagamé, fit gober à l’opinion internationale que ce fût un génocide anti-tutsis commis par ces « affreux » hutus ». On comprend mieux pourquoi le chef mercenaire peine à signer le « bon à tirer » de ses roublardises. Il annone sa thèse d’une voix chevrotante sur les plateaux de télévision qui acceptent de le recevoir.
« Pourquoi ceux qui veulent révéler la vérité sont traités de révisionnistes voire de négationnistes ? », résume encore l’éditeur. Pourquoi ? Pas la peine d’insister : on a déjà compris que la démonstration sera grossière, comme le fut l’instruction du juge Jean-Louis Bruguière, trafiquée par Paul Barril et son acolyte Fabien Singaye.
Les Editions Jean Picollec affirment encore que « un tel livre est sain car il essaye de ne pas radoter mais combattre bobards, mensonges et manipulations ». La formule est singulièrement éclairante pour qui a suivi l’interview de Paul Barril par le journaliste Marc Perelman, enregistrée le 26 mars 2014 par France 24. « Ces jours-ci sort un livre titré Le capitaine Barril brise le silence , la tragédie du Rwanda, ses origines, ses coupables », annonçait Marc Perelman. Deux mois après « ces jours –ci », la bombe promise a pris l’aspect d’un pétard mouillé.
Jean-François DUPAQUIER
A propos de l’auteur
Journaliste, réalisateur de documentaires TV. Anime depuis 2007 le site AFRIKARABIA consacré à la République démocratique du Congo (RDC)
Ancien numéro 2 du GIGN et «gendarme de Mitterrand», ce fougueux capitaine de 68 ans aux liaisons troubles est décrit comme un «personnage de roman» par ses anciens collègues.
Le capitaine Barril est-il définitivement un soldat perdu? L’homme qui s’est brièvement retranché, armé, chez lui à Antibes (Alpes-Maritimes) fut longtemps le «gendarme de Mitterrand» avec son chef, le commandant Prouteau. Sa carrière fut d’abord auréolée de gloire. Commandant en second du GIGN de 1978 à 1980, ce militaire aux yeux bleus, voix zozotante et gâchette facile, se targue, dans sa biographie, d’avoir «arrêté 115 personnes, participé à la reddition de 61 forcenés, neutralisé à mains nues 17 individus armés, libéré plus de 450 otages».
Si l’on ne peut lui dénier «un grand courage dans l’action», dit de lui l’un de ses vieux compagnons de route, Paul Barril avait aussi «une forme de naïveté qui le poussait à accepter des missions inacceptables et à jouer trop souvent les boy scouts».
Premier dérapage: la prise d’otages de la Mecque en 1979, où l’équipe du GIGN envoyée à la Grande Mosquée règle la situation de façon dramatique, gazant des dizaines de personnes qui mourront asphyxiées, aussi bien les otages que les terroristes.
En 1982, après l’attentat de la rue Marbeuf à Paris, Barril crée avec Prouteau la cellule antiterroriste de l’Elysée. Elle s’illustrera très vite par des actes de mercenariat, s’affranchissant de tout cadre légal. En 1985, par exemple, les gendarmes de Mitterrand, pensant faire la leçon à la police républicaine en matière antiterroriste, finissent par placer des armes et des explosifs dans l’appartement d’autonomistes irlandais, à Vincennes, pour les faire accuser de préparation d’attentat.
Parallèlement, cette cellule incontrôlable n’aura de cesse de tenter de protéger la vie secrète de François Mitterrand, et notamment sa fille, Mazarine, plaçant sur écoutes des milliers de personnes. Sans parler de l’affaire de «plombiers du conseil supérieur de la magistrature» en 1987, où les gendarmes du président feront tout pour empêcher la police des polices d’enquêter sur leur turpitudes.
Rôle controversé au Rwanda et passage en prison
Rattrapé par la justice pour ses frasques, Paul Barril va prendre du champ et se lancer dans la sécurité privée, notamment en Afrique. Il intrigue partout où des conflits se nouent. Au Rwanda, son rôle, via sa société Secrets, est sujet à controverse.
Le juge antiterroriste Marc Trévidic, à Paris, a perquisitionné chez lui dans le cadre de l’attentat du 6 avril 1994 contre le président du Rwanda. Il fait l’objet d’une plainte pour «complicité de génocide» depuis le 25 juin 2013, suspecté d’avoir fourni des armes aux belligérants hutus dans le drame du Rwanda. Les magistrats ont ouvert une information judiciaire sur ces faits.
Paul Barril a également connu la prison aux Baumettes, en préventive, après sa mise en examen pour «association de malfaiteurs» en vue de la commission d’extorsion en bande organisée, d’assassinat et de corruption, dans le cadre de l’affaire du cercle de jeu parisien Concorde. Il en était sorti le 24 janvier 2008, puis fut relaxé en 2013 par le tribunal correctionnel de Marseille.
Rien n’a suffi à calmer ce fougueux capitaine de 68 ans, dont la gendarmerie ne met plus guère le nom en avant, tant son parcours dérange. Un policier qui l’a longtemps côtoyé l’assure: «Barril est un personnage de roman un brin mytho qui s’imagine qu’il doit mourir les armes à la main». Un «personnage inquiétant», selon lui. Et ce depuis bien longtemps.
Dans l’exemple ci-dessous, le malfrat malade mental chargé de me surveiller et me faire des misères qui se prétendait « amoureux » de moi avait d’abord tenté d’obtenir de mes faveurs en m’appâtant avec la promesse de révélations d’importance sur ses commanditaires et tous leurs plans à mon encontre…
Le moins qu’on puisse dire est qu’il m’ait fâchée…
Puis il s’était mis à m’accuser de le harceler sous prétexte que je lui posais des questions on ne peut plus légitimes après qu’il eût sérieusement éveillé ma curiosité…
Voilà donc ce que j’obtenais en guise de réponse à des questions extrêmement sérieuses portant sur des crimes et délits dont j’étais toujours victime sans aucun espoir d’en voir jamais la fin avant qu’il n’ait commencé à s’amuser à me faire marcher ou me torturer avec ses promesses de révélations d’informations-clés, que bien évidemment il n’a jamais concrétisées :
Le 04/09/2006 22:26, XXXXXXXXXX a écrit :
XXXXXXXXX,
Je t’aime! quand bien même tu m’arraches la gueule avec tes hameçons à la con; et en plus ils sont rouillés, bonjour le tétanos
XXXXXX
Mais quel est donc ce père vert ?
Eh oui, c’est cela, c’est encore un dévot de la LCR de Brest.
Le malfrat est tombé amoureux de sa victime. Un Chinois soupçonné d’avoir enlevé une jeune femme et d’avoir finalement tué son complice avant de le découper au hachoir, sera jugé à partir de lundi 30 juin devant la cour d’assises du Val-de-Marne.
Si l’homme de 37 ans reconnait avoir pris part à l’enlèvement et la séquestration de la jeune femme, il nie en revanche le meurtre, et crie à un complot, qui aurait été ourdi par de mystérieux espions taïwanais. Les faits remontent au 9 juin 2011. Ce jour-là, les parents de Jing, une jeune chinoise qui vit à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), reçoivent une demande de rançon: cinq millions de yuans, soit 500.000 euros, en échange de la libération de leur fille.
Cinq jours plus tard, les services de police apprennent que la jeune femme est parvenue à prendre la fuite de l’endroit où elle était séquestrée, un deux-pièces d’un immeuble du Kremlin-Bicêtre. Choquée, elle présente des traces de liens au niveau des poignets et s’en sortira avec dix jours d’ITT (interruption temporaire totale de travail).
Enlevée après avoir répondu à une fausse annonce d’embauche
Elle raconte aux enquêteurs qu’elle a été kidnappée par deux hommes après avoir répondu à une annonce pour un entretien d’embauche dans le milieu du stylisme. Elle dit avoir finalement été libérée par l’un de ses deux ravisseurs. D’après Jing, l’accusé l’aurait libérée car il avait fini par éprouver des sentiments et de la compassion pour elle.
Mais elle explique également qu’avant de la laisser partir, l’homme a tué son complice. Après lui avoir asséné un coup de couteau pendant son sommeil, il aurait traîné le corps de sa victime jusque dans la salle de bain avant de le découper en morceaux à coups de hachoir et de le jeter aux ordures. Il aurait agi ainsi pour la sauver car ce deuxième ravisseur était en train de préparer son exécution.
Quelques jours plus tard, il envoie un e-mail enflammé à sa victime
Quelques jours plus tard, le suspect envoie à Jing un e-mail enflammé, véritable déclaration d’amour dans laquelle il prétend s’être sacrifié pour elle. « Je ne suis pas si horrible… tu as vu ce que j’ai fait pour toi… je me suis trahi pour toi », lui écrit-il.
Lorsque les policiers l’interpellent quelques jours plus tard à son domicile, il tente de fuir par la fenêtre avant de reconnaître une partie des faits. Il explique avoir enlevé la jeune femme sur instruction de deux agents des services secrets taïwanais qui lui avaient promis un salaire de 1.500 euros en échange, mais il nie formellement tout meurtre. Il racontera aux enquêteurs se considérer comme victime d’un complot fomenté par les Taïwanais avec le concours de la jeune femme.
Le corps du complice ne sera jamais retrouvé, mais des traces de sang « compatibles avec la thèse du meurtre » seront relevées dans l’appartement du Kremlin-Bicêtre: des traces appartenant à un père de famille, également de nationalité chinoise, qui du jour au lendemain n’avait plus donné signe de vie.
Moins connu que le syndrome de Stockholm, son inverse se nomme le syndrome de Lima.
Si vous disposez d’ouvrages ou d’articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l’article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références » (modifier l’article).
L’expression « syndrome de Stockholm » a été inventée par le psychiatre Nils Bejerot en 1973. Ce comportement paradoxal des victimes de prise d’otage fut décrit pour la première fois en 1978 par le psychiatre américain Frank Ochberg, en relation avec un fait-divers qui eut lieu en cette même ville.
Inversement, le syndrome peut s’appliquer aux ravisseurs, qui peuvent être influencés par le point de vue de l’otage. On parle dans ce cas du syndrome de Lima1.
Le 23août1973, un évadé de prison, Jan Erik Olsson, tente de commettre un braquage dans l’agence de la Kreditbanken du quartier de Norrmalmstorg à Stockholm. Lors de l’intervention des forces de l’ordre, il se retranche dans la banque où il prend en otage quatre employés. Il obtient la libération de son compagnon de cellule, Clark Olofsson, qui peut le rejoindre. Six jours de négociation aboutissent finalement à la libération des otages. Curieusement, ceux-ci s’interposeront entre leurs ravisseurs et les forces de l’ordre. Par la suite, ils refuseront de témoigner à charge, contribueront à leur défense et iront leur rendre visite en prison. Une relation amoureuse se développa même entre Jan Erik Olsson et Kristin, l’une des otages. La légende veut qu’ils se soient mariés par la suite, mais cela fut démenti2.
Analyse du syndrome
Trois critères :
le développement d’un sentiment de confiance, voire de sympathie des otages vis-à-vis de leurs ravisseurs ;
le développement d’un sentiment positif des ravisseurs à l’égard de leurs otages ;
l’apparition d’une hostilité des victimes envers les forces de l’ordre.
Pour que ce syndrome puisse apparaître, trois conditions sont nécessaires3 :
l’agresseur doit être capable d’une conceptualisation idéologique suffisante pour pouvoir justifier son acte aux yeux de ses victimes ;
il ne doit exister aucun antagonisme ethnique, aucun racisme, ni aucun sentiment de haine des agresseurs à l’égard des otages ;
il est nécessaire que les victimes potentielles n’aient pas été préalablement informées de l’existence de ce syndrome (dans certains cas, l’agresseur peut faire preuve d’une conceptualisation idéologique capable de convaincre une victime préalablement informée du syndrome).
Le syndrome de Stockholm semble être une manifestation de l’inconscient, poussé par le premier but de l’être humain : la survie. En effet, dans les fantasmes du sujet concerné, en s’attirant la sympathie de l’agresseur, l’agressé se croit hors du danger, croyant contrôler, même inconsciemment, les émotions de l’agresseur. Ce qui lui vaudra peut-être l’épargne de sa vie au profit d’une pacification pouvant être poussée à une fraternisation. En fait, c’est de l’angoisse que le sujet se protège, car le danger est toujours réel.
Le syndrome de Stockholm est un syndrome émergent psychotique, comme tant d’autres pouvant émerger dans une situation limite, même si le sujet qui le subit n’a pas une personnalité psychotique.
C’est Erich Fromm qui en 1940, dans La Peur de la liberté établit les bases psychologiques donnant origine à ce syndrome, même s’il ne parle pas de syndrome de Stockholm, terme vulgarisé après l’incident à Stockholm en 1973. Le sujet étant prêt à renoncer à sa propre identité par peur de l’autorité.
Mécanismes sociologiques et psychologiques similaires
Relation entre le dictateur et son peuple : le dictateur finit par devenir l’objet d’admiration et d’idolâtrie que l’on s’interdit de critiquer ou de détester. Ce n’est pas par hasard si les dictateurs comptent avec un grand nombre d’apologistes (artistes, écrivains) et pas les grands hommes d’État.
Dans ces trois derniers cas, les individus battus ne se plaignent pas, n’osent pas résister ou dénoncer et, malgré des moments de doute, croient éprouver de l’affection pour leur(s) tortionnaire(s).
CLMD vs. KISH feat. Fröder – The Stockholm Syndrome ;
Stockholm, single de Oldelaf de l’album Dimanche.
Opéras
Ariane et Barbe-Bleue, Paul Dukas, livret Maurice Maeterlinck, composé en 1907
Le Château de Barbe-Bleue, Béla Bartók, livret Béla Balázs, composé en 1911
Films et séries
Le Cercle des intimes, qui raconte l’histoire d’un projectionniste vénérant Staline.
Le monde ne suffit pas, un film de James Bond, (sorti en 1999), le personnage d’Elektra King (incarné par Sophie Marceau), est atteinte du syndrome de Stockholm après avoir été kidnappée par le terroriste Renard.
Die Hard – Piège de Cristal, un prétendu expert en terrorisme parle à tort de « syndrome d’Helsinki » à la place du syndrome de Stockholm.
X-Files, saison 5 épisode 19, Folie à deux, l’agent Mulder évoque également à tort le « syndrome d’Helsinki » dans la version originale, au lieu du syndrome de Stockholm.
Un monde parfait, de et avec Clint Eastwood, le petit garçon âgé de huit ans éprouve de l’empathie et de la compassion pour son ravisseur en l’aidant à se soigner de sa blessure par balle.
Contre toi, de Lola Doillon, avec Kristin Scott Thomas, des sentiments naissent entre le ravisseur et sa victime. Ayant réussi à s’échapper, cette dernière va tout faire pour le retrouver.
Dans la Saga Saw, Amanda Young développe ce syndrome à un niveau extrême après avoir survécu à un piège de Jigsaw.
Dans la série Une femme d’honneur épisode 36, le syndrome est évoqué à la fin par le personnage principal incarné par l’actrice Corinne Touzet, l’épisode portait sur le sujet d’une prise d’otage.
Les Simpson : Homer Simpson est pris en otage par un conducteur de taxi sans licence, à Rio de Janeiro au Brésil, et sympathise avec ses ravisseurs, allant même jusqu’à faire un album-photos avec ces derniers.
Flashpoint : dans cette série, le syndrome de Stockholm est fréquemment cité. L’équipe 1 de l’escouade d’intervention d’élite « implante » le syndrome de Stockholm chez les preneurs d’otages. (En réalité syndrome de Lima)
Dans la série The Unit : Commando d’élite, Saison 3 épisode 7, un journaliste détenu en otage présente ce syndrome. Il veut se rendre et compromettre la mission. Jonas, un membre de l’unité pour ramener le journaliste à la raison lui montre une photo de sa famille.
Dans la série Ghost Whisperer, une femme a été victime de ce syndrome (Saison 4 – Épisode 10)
Sugarland Express (The Sugarland Express, film américain de 1974 par Steven Spielberg) : le policier pris en otage sympathise avec le couple qui l’a enlevé. Il les met en garde contre les peines encourues tout au long du film, et leur dit même qu’ils vont tomber dans un piège tendu par la police, lorsqu’ils veulent aller chercher leur fils dans une maison.
Parker, film policier américain de 2013, dès le premier braquage, le policier pris en otage pris d’une crise de panique, est aidé par Parker qui est l’un des braqueurs. Il finira par le remercier et ira jusqu’à ne pas témoigner contre lui lors de son interrogatoire.
The Town, thriller américain dans lequel une otage et son ravisseur se lient d’amour.
Un roman de Stephen King, Rage, dans lequel un collégien abat l’un de ses professeurs et prend l’ensemble de la classe en otage ; à la fin du roman, la quasi-totalité des élèves otages prennent fait et cause pour leur camarade qui les séquestre.
La bande dessinée Inspecteur Moroni, tome 3 : Le Syndrome de Stockholm de Guy Delisle sur ce sujet.
Un roman de Lucy Christopher dont le titre est Lettre a mon ravisseur, dans lequel une jeune fille est enlevée dans un aéroport et écrit une lettre à son ravisseur en y développant les divers sentiments qui la secouent durant son enlèvement.
Solid Snake y fait allusion dans le jeu vidéo Metal Gear Solid en référence à la relation entre Sniper Wolf et le docteur Hal Emmerich.
Le roman de George Orwell, 1984 se termine sur l’introspection de Winston, fortement torturé dans les locaux du ministère, puis relâché, et se découvrant alors sincèrement « aimer Big Brother. »
Notes et références
↑ (en) N. Kato et al. 2006, Ptsd: Brain Mechanisms and Clinical Implications, p. 149, Springer Publishers ISBN 4-431-29566-6
↑ (en) Ian K. McKenzie, « The Stockholm Syndrome Revisited: Hostages, Relationships, Prediction, Control and Psychological Science », Journal of police crisis negotiations, vol. 4, no 1, 2004, p. 5-21 (OCLC450231529, DOI10.1300/J173v04n01_02, résumé [archive])
Le syndrome de Lima correspond au fait qu’un ravisseur éprouve de l’empathie, ou même une relation fraternelle avec son (ses) otage(s) 1,2. Le syndrome inverse est nommé le syndrome de Stockholm.
En 1996, les membres d’un mouvement militant enlevèrent l’ambassadeur de la résidence japonaise à Lima, au Pérou. En quelques jours, les preneurs d’otages libérèrent de plus en plus de captifs, y compris les plus précieux, en raison de la sympathie qu’ils inspiraient, et ceux qui étaient censés tuer les otages en cas d’attaque ne purent se résoudre à le faire.
The Town, de et avec Ben Affleck, un des braqueurs de la banque éprouve des sentiments pour la directrice, que lui et son gang de « durs » kidnappent brièvement.
Flashpoint (série télévisée), Les négociateurs de l’Équipe 1 de l’escouade d’intervention d’élite implantent régulièrement le syndrome de Lima chez les preneurs d’otages. (Il est à tort nommé Syndrome de Stockholm dans les dialogues).
Le point sur le roman noir du jour selon ce que les enquêteurs ont pu retracer des événements jusqu’à présent, ou comment le crime parfait achoppe sur le désistement du premier tueur pressenti, un gendarme… un gendarme…
Assassinat d’Hélène Pastor: qui est accusé de quoi parmi les sept suspects?
Par Jérémie Pham-Lê, publié le 27/06/2014 à 19:53, mis à jour à 21:06
Sept personnes ont été mises en examen ce vendredi pour le meurtre de la richissime héritière monégasque. Parmi elles, le gendre, un coach sportif, un ex-gendarme et des voyous marseillais. Quels ont été leur rôle?
Des 23 suspects interpellés lors du coup de filet, il n’en reste plus que sept. Et chacun a été un maillon précis de l’engrenage qui a conduit à l’assassinat d’Hélène Pastor. Ils ont été mis en examen ce vendredi pour « association de malfaiteurs en vue de commettre un meurtre en bande organisée », a indiqué le procureur de la République de Marseille. Le crime aurait été commis pour mettre la main sur l’héritage de la milliardaire monégasque. Le parquet requiert leur placement en détention provisoire.
Le cerveau: Woljciech Janowski
Le gendre d’Hélène Pastor est passé aux aveux dès ce vendredi matin. Il a été qualifié de « commanditaire » par le procureur. Woljciech Janowski, consul honoraire de Pologne à Monaco de 64 ans, a versé au total 200 000 euros pour le meurtre de sa belle-mère, plus environ 50 000 euros de cadeaux. Des mouvements financiers suspects ont été détectés sur ses comptes: il a dépensé 8,4 millions d’euros en moins d’un an et a retiré 250 000 euros en neuf opérations sur un compte offshore quelques jours avant le crime.
Lors de son audition, il a affirmé avoir commandité le crime pour « cesser les souffrances » de sa concubine Sylvia Pastor infligées par sa mère. La fille de la milliardaire, mise hors de cause, a démenti cette affirmation et s’est dite « trahie » par son compagnon. Les enquêteurs privilégient quant à eux le mobile de la cupidité: Woljciech Janowski aurait voulu mettre la main sur l’héritage d’Hélène Pastor.
L’organisateur: Pascal Dauriac
Le coach sportif de Woljciech Janowski a été qualifié de « chef de la logistique » et « véritable organisateur » du crime. Il a reconnu les faits. Pascal Dauriac a reçu 140 000 euros pour mener l’opération: il en gardé 50 000 pour lui et a utilisé le reste de la somme pour payer les intermédiaires, qui ont ensuite payé à leur tour, après commission, les exécutants. La moitié du « salaire » de Pascal Dauriac a été retrouvée lors d’une perquisition chez sa mère.
Lors de son audition, il a révélé que Woljciech Janowski planifiait le meurtre « depuis longtemps » et que ce dernier se sentait rejeté par la famille Pastor. En outre, il a indiqué que le meurtre du chauffeur d’Hélène Pastor, Mohamed Darwich, a été prémédité et devait servir à brouiller les pistes.
A 46 ans, Pascal Dauriac est le coach sortif de la famille Pastor depuis une quinzaine d’années. Ce ne sont pas ses seuls clients. Selon le procureur, il ne possèdait pas de casier judiciaire et « ne vivait pas dans le luxe ».
Les intermédiaires: Salim Youssouf, Omer Lehoré et Abdelkader Belkhatir
Avant les faits, Salim Youssouf est un gendarme adjoint volontaire de la compagnie de Lançon. Il a été recruté initialement pour être le tireur « mais s’est désisté après avoir touché une première somme de 25 000 euros », a indiqué le procureur. Il sera néanmoins mis en examen car il a participé aux repérages et a fourni les cartouches de l’arme du crime, un fusil de chasse.
Omer Lehoré, dont le profil est inconnu, est soupçonné d’avoir recruté le nouveau tireur, après le désistement du gendarme.
Abdelkader Belkhatir est le troisième intermédiaire. Il aurait fait le lien entre Omer Lehoré et le tireur. Il dit ignorer que c’était pour un meurtre.
Le tueur présumé: Samine Saïd Hamed
Ce voyou marseillais d’origine comorienne est suspecté d’être le tireur. Lors de son audition, il a refusé de s’expliquer. Son ADN a été retrouvé sur un flacon de gel douche d’un hôtel. Les enquêteurs ont réussi à le géolocaliser par son téléphone. Selon le procureur, il se serait partagé 60 000 euros avec le guetteur.
A 24 ans, ce Marseillais d’origine comorienne a déjà été condamné pour trafic de stupéfiants et violences.
Le guetteur: Alhair Hamadi
Comme Samine Saïd Hamed, Alhair Hamadi est un voyou marseillais d’origine comorienne. A 24 ans, il est connu des services de police pour vols avec violence et recel. Lors de son audition, il a reconnu « la totalité des faits » et avoir joué le rôle de guetteur. Il s’est notamment déplacé à Nice et a accompagné le tireur lors du meurtre.
Alhair Hamadi a été contacté en janvier 2014 par Abdelkader Belkhatir qui lui proposait le rôle de tireur contre 120 000 euros, sans savoir que la victime serait Hélène Pastor. Après le désistement du gendarme, c’est lui qui propose le nom d’Omer Lehoré pour recruter le nouveau tireur.
Assassinat d’Hélène Pastor: cerveaux, tueurs, intermédiaires… Qui sont les suspects?
Par JPL, publié le 26/06/2014 à 20:00, mis à jour à 20:22
La fille de la milliardaire, qui figurait parmi les 23 interpellés, a été relâchée ce jeudi sans charges. Son compagnon, lui, reste en garde à vue, tandis que le masseur de ce dernier est soupçonné d’être l’un des intermédiaires. Le point sur les protagonistes de l’affaire.
Tueurs, intermédiaires, commanditaires… L’affaire Hélène Pastor, et ses nombreux personnages, a tout d’un Cluedo. Ce jeudi, la fille de la milliardaire assassinée, Sylvia, a été relâchée par les enquêteurs sans être mise en examen. Son compagnon, Wojciech Janowski, est lui toujours entendu. Son coach sportif, croit savoir Le Figaro, pourrait avoir joué le rôle d’intermédiaire. Autant dire que l’affaire regorge de suspects: sur les 23 personnes interpellées, 11 personnes ont été remises en liberté.
Pour l’heure, le procureur a uniquement dévoilé les identités des deux auteurs présumés. Les enquêteurs ont réussi à remonter leur trace en raison de leur amateurisme: ils ont agi à visage découvert, ont été repérés par plusieurs caméras… L’un d’eux a même laissé des traces d’ADN dans une chambre d’hôtel et ils ont payé une course en taxi… 500 euros.
Alhair Hamadi, 31 ans, et Samine Said Ahmed, 24 ans, sont deux voyous marseillais d’origine comorienne. Le premier a déjà été condamné à 4 ans de prison ferme pour vols avec violence et 2 mois pour recel. Le second a déjà été condamné à 1 an ferme pour trafic de stupéfiant et 3 ans ferme pour violence aggravée. Les enquêteurs pensent qu’ils sont des tueurs à gages, honorant un contrat mis sur la tête d’Hélène Pastor.
Les intermédiaires
Concernant les intermédiaires, le procureur a parlé « de deux individus en relation direct avec les tueurs », sans citer de noms. Le Figaro avance l’hypothèse du coach sportif du gendre d’Hélène Pastor, Wojciech Janowski. Europe 1 parle lui du masseur du couple. Ce dernier aurait des liens avec la voyoutocratie marseillaise et aurait proposé lui même ses services contre quelque centaines de milliers d’euros.
Le procureur a également confirmé qu’un gendarme adjoint volontaire de la brigade de Lançon-de-Provence était entendu, sans préciser pour quel motif. Selon Nice-Matin, il est soupçonné d’avoir fourni aux tueurs l’arme du crime, un fusil de chasse, ou des téléphones.
Les commanditaires
Le procureur n’a pas avancé encore de mobile: tout juste-a-t-il indiqué que l’enquête s’oriente vers « un cercle restreint » de la milliardaire assassinée. Le gendre, Wojciech Janowski, fait partie des suspects. La police a repéré des flux financiers suspects sur ses comptes bancaires. 100 000 euros ont été deboursés pour assassiner Hélène Pastor, d’après Le Parisien. Il a eu, en outre, des liens avec deux individus qualifiés d’intermédiaires par la justice. Une source policière citée par Le Figaro avance qu’il aurait voulu éliminer Hélène Pastor pour profiter, à travers sa femme, d’un « copieux héritage ». Sylvia Pastor, placée en garde à vue puis relâchée, semble avoir été mise hors de cause.
Wojciech Janowski est depuis 2007 consul honoraire de Pologne à Monaco. A 64 ans, il est également le président de Firmus SAM, une société monégasque spécialisée en nanotechnologies. En 2010, il a été promu au grade d’Officier de l’Ordre National du Mérite par Nicolas Sarkozy en 2010 en reconnaissance de ses activités caritatives.
Les autres: guetteurs, donneurs d’ordre…
Selon Itélé, plusieurs autres personnes interpellées pourraient avoir joué un rôle mineur dans l’engrenage criminel. Il y aurait notamment eu des donneurs d’ordre et des guetteurs.
La chaîne d’infos dresse leur profil: la plupart sont originaire de cités marseillaises et une grande partie d’entre eux sont issue de la communauté comorienne, maghrébine, antillaise et haïtienne. « Certains sont connus des services de police, d’autres sont carrément en situation irrégulière sur le territoire français », avance Itélé.
Publié le 24 juin à 08:45 – Mis à jour le 24 juin 2014 à 16:02
Meurtre d’Hélène Pastor : une affaire de famille ?
20 personnes ont été interpellées, notamment à Nice, Marseille et Rennes, dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de la femme d’affaires monégasque Hélène Pastor et de son chauffeur. Parmi elles, la propre fille de la victime et son gendre qui aurait été en contact téléphonique avec un intermédiaire des tueurs présumés. Le tueur présumé a été identifié par son ADN.
C’est grâce à la vidéo surveillance et la téléphonie que les policiers sont remontés jusqu’à Sylvia Ratkowski, la fille d’Hélène Pastor, 53 ans, et son gendre Wojciech Janowski, 65 ans.
Le tueur et son complice ont laissé beaucoup de traces derrière eux. Ils se sont notamment laissés filmer par les caméras de vidéo-surveillance du parking de hôpital l’Archet, lieu des assassinats de la riche héritière et de son chauffeur. Toujours grâce à la vidéo-surveillance, les enquêteurs ont pu retracer le parcours des deux hommes qui sont venus en train à Nice depuis la gare Saint-Charles à Marseille. Le tueur et son complice s’étaient ensuite rendus à Monaco en taxi. Une course de 500 euros payé en liquide. Le tueur présumé a pu être identifié grâce à son ADN. Les enquêteurs ont retrouvé son empreinte génétique sur le gel de la douche dans l’hôtel où il logeait avant de commettre les assassinats. Petit délinquant, son ADN figurait dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques.
Les deux hommes ont ainsi très vite été identifiés comme appartenant à la communauté comorienne de Marseille, puis localisés. L’un était resté sur Marseille, l’autre parti à Rennes. Le tueur présumé et son complice ont été placés sur écoutes, leurs « fadettes » (appels entrant et sortant) analysées. C’est ainsi que les enquêteurs ont remonté la chaîne des intermédiaires : guetteurs, donneurs d’ordres, exécuteurs présumés, qui sont, pour la plupart, originaires des cités des Flamants, des Cèdres et des Rosiers à Marseille. Une grande partie d’entre eux est issue de la communauté comorienne, d’autres sont d’origines maghrébine, antillaise et haïtienne… Certains sont connus des services de police, d’autres sont carrément en situation irrégulière sur le territoire français. Pour autant, l’arme du crime – un fusil de chasse à canon scié – n’a pas été retrouvé lors des perquisitions.
Selon nos informations, l’un de ces intermédiaires aurait en contact téléphonique avec le gendre d’Hélène Pastor. Un homme d’affaire de 65 ans, spécialisé dans les nanotechnologies et décoré de l’Ordre du mérite pour des opérations caritatives. Consul honoraire de Pologne à Monaco, le compagnon de Sylvia Ratkowski ne bénéficie pas de l’ immunité diplomatique.
Un mobile qui pourrait être d’ordre financier
Hélène Pastor dirigeait d’une main de fer les affaires familiales. Fidèle à la maxime de la dynastie Pastor : construire mais ne jamais rien vendre, la riche héritière préférait verser une pension de 500.000 euros par mois à sa fille Sylvia, et son fils Gildo.
Ce qui, selon plusieurs témoins, était pour le couple source d’humiliation et frustration.
A la tête d’une demi-douzaine d’immeubles dont certains sur le front de mer et d’un centre d’affaire de 90.000 m2, Hélène Pastor a laissé à sa mort à ses deux enfants un patrimoine évalué entre 10 et 19 milliards d’euros. Sylvia et son compagnon figuraient sur la première ligne du faire-part de décès.
Affaire Pastor : Sylvia, fille d’Hélène et discrète compagne du suspect n°1
PORTRAIT – Qui est Sylvia Pastor, la fille d’Hélène Pastor et compagne du consul polonais qui vient de reconnaître son implication dans le meurtre de la milliardaire ?
Wojciech Janowski a reconnu, vendredi 27 juin, son implication dans le meurtre d’Hélène Pastor. Le consul de Pologne à Monaco n’est autre que le compagnon de Sylvia, la fille aînée de la victime.
Sylvia a été mise en garde à vue avant d’être relâchée jeudi, sans qu’aucune charge ne pèse contre elle. Reste qu’en tant que compagne du suspect n°1, elle est l’un des personnages principaux de ce drame digne d’un roman.
Ignorait-elle tout du plan d’assassinat mis sur pied par son conjoint ? Telle est à la question à laquelle les enquêteurs devront tenter de répondre. D’autant que le profil de celle que ses proches surnomme « Sisi » semble entouré de mystères.
Une vie confortable
On sait peu de chose sur Sylvia Pastor, née Ratkowski en 1961, du premier mariage de sa mère. « Fruit d’un amour interdit« , elle a été « élevée par son grand père et sa grand-mère » et « s’est toujours sentie à part« , croit savoir Paris Match.
Selon BFMTV, elle partage son temps entre l’administration de la société immobilière « Hélène Pastor Pallanca » et « des activités mondaines ». Mais elle ne joue qu’un petit rôle dans les affaires familiales, « sa mère préférant lui verser une pension de 500.000 euros par mois, plutôt que de lui laisser les rênes de l’empire. »
On sait aussi qu’elle est affaiblie physiquement, par un cancer du sein.
Un contexte familial complexe
Lorsque l’enquête sur le meurtre d’Hélène Pastor s’est resserrée sur son entourage familial, la rivalité entre Sylvia et son jeune demi-frère Guildo a été mise en exergue. C’est à ce dernier, hospitalisé à Nice après un AVC, qu’Hélène Pastor rendait visite au moment du drame.
Pourtant, selon une proche de la milliardaire cité par l’AFP, Sylvia était « très proche de sa mère » et « frère et sœur s’entendaient très bien. »
Victime de son conjoint ?
Dès lors, si Sylvia n’avait aucune raison de s’en prendre à sa mère, son conjoint-a-t-il fomenté son plan d’assassinat sans qu’elle ne s’en aperçoive, aveuglée par son amour pour lui ? Selon un haut fonctionnaire cité par Le Figaro, Sylvia « était follement amoureuse de Wojciech Janowski, qui lui promettait le mariage ».
Et aurait-elle pu être elle-même visée ? « Sylvia Pastor aurait-elle dû se trouver dans la voiture de sa mère le jour où cette dernière a été abattue ? », s’interroge d’ailleurs Paris Match.
Wojciech Janowski a reconnu être le commanditaire du meurtre de sa belle-mère, après que l’héritière monégasque a cessé de verser à sa fille, avec qui il vivait, 500.000 euros de rente mensuelle.
L’enquête sur l’assassinat d’Hélène Pastor est sur le point d’être bouclée. Wojciech Janowski a reconnu son implication dans l’assassinat de la riche héritière monégasque le 6 mai dernier à Nice, et celui de son chauffeur. Les enquêteurs font du gendre de la victime le commanditaire de l’assassinat, avec un mobile simple. L’homme de 64 ans, consul honoraire de Pologne à Monaco, aurait entrepris de supprimer sa belle-mère, Hélène Pastor, quand celle-ci a cessé de verser à sa fille Sylvia, avec qui il vivait, les quelque 500.000 euros de rente mensuels dans lesquels il puisait allégrement.
Lors d’une conférence de presse mardi, le procureur de la République de Marseille, Brice Robin, avait fait état de «flux financiers suspects» sur les comptes bancaires de l’homme d’affaires polonais. Selon Le Parisien, Wojciech Janowski n’a pas souhaité la présence d’un avocat à ses côtés au cours des 96 heures de garde à vue. «Il semble avoir attendu de voir ce que les policiers avaient précisément comme éléments à charge contre lui», confie au quotidien une source proche du dossier. «Plusieurs témoignages font état de ses démarches pour recruter des hommes de main.» Également placée en garde à vue «pour les besoins de l’enquête», sa compagne, Sylvia Pastor, 54 ans, a été libérée dans la nuit de mercredi sans aucune charge. Fille de la victime, elle est «sous le choc», selon cette même source. «C’est tout un monde qui s’écroule autour d’elle…»
Un meurtre à 155.000 euros
Le coach sportif de Wojciech Janowski est le chaînon manquant entre le consul honoraire et les intermédiaires eux-mêmes, liés aux deux principaux suspects présents sur les lieux du crime. L’entraîneur a avoué être en contact avec ces intermédiaires, «à la demande» du consul. Les deux suspects, Alhair Hamadi, 31 ans, et Saïd Ahmed, 24 ans, sont toujours entendus à Marseille, de même que deux autres intermédiaires et un gendarme auxiliaire, également d’origine comorienne. Celui-ci aurait été placé sous surveillance discrète pendant plusieurs semaines par la brigade de recherche et d’intervention (BRI) de la police judiciaire de Marseille, selon Le Parisien. Un temps soupçonné d’avoir fourni l’arme du crime, il semblerait être un simple intermédiaire.
Toutes les personnes citées dans le dossier participaient sciemment à la préparation d’un meurtre, mais tous ne savaient pas que les victimes seraient Hélène Pastor et son chauffeur, selon une source proche de l’enquête citée par le quotidien. Le chauffeur n’est pas une victime collatérale, mais bien une cible à part entière, «pour brouiller les pistes», avance RTL.
Le meurtre a été commis en échange de 200.000 euros pour l’ensemble des personnes impliquées. Mais seule une partie de l’argent aurait été versée. Lors des perquisitions, un sac de sport saisi contenait environ 40.000 euros en liquide. Wojciech Janowski devait être déféré cet après-midi avec six autres suspects devant les juges marseillais Christophe Perruaux et Christine Saunier-Ruellan, en charge de l’instruction.
Monaco. L’assassinat d’Hélène Pastor, un «contrat» commandité par le gendre
(Photo Valéry Hache – AFP)
Une femme immensément riche, un gendre rejeté par sa famille et qui passe un contrat sur sa belle-mère auprès de son coach sportif, probablement pour capter l’héritage : le scénario de roman noir a définitivement pris corps vendredi dans l’assassinat de l’héritière de l’empire immobilier Hélène Pastor.
Wojciech Janowski, 64 ans, l’insoupçonnable conjoint polonais de Sylvia Pastor, la fille de la milliardaire monégasque Hélène Pastor assassinée le 6 mai à Nice avec son chauffeur, a bien passé un contrat pour éliminer sa belle-mère.
Cet homme d’affaires accompli, décoré de l’ordre national du mérite et impliqué dans les oeuvres caritatives, a «reconnu» devant les enquêteurs, être le «commanditaire» du double assassinat, ont expliqué le procureur de la République de Marseille Brice Robin et les patrons de la police judiciaire lors d’une conférence de presse.
L’homme d’affaires, également consul honoraire de Pologne à Monaco jusqu’à cette affaire, a confié à son coach sportif Pascal Dauriac, «le chef de la logistique, le véritable organisateur», selon M. Robin, de mettre à exécution ce contrat.
Pour se faire, M. Dauriac – qui a «tout reconnu» et a déjà été mis en examen pour complicité d’assassinat et association de malfaiteurs en vue de commettre un meurtre et écroué – a reçu 200.000 euros.
Après en avoir gardé 50.000 pour lui, cet homme de 46 ans, au service de la famille Pastor depuis 15 ans selon le chef de l’antenne de la PJ de Nice Philippe Frizon, «qui ne vivait pas dans le luxe» et avait un casier judiciaire vierge, s’est servi du reste de l’argent pour payer plusieurs intermédiaires.
Il a notamment permis de rémunérer à hauteur de 30.000 euros chacun le tireur et le guetteur, des membres de la communauté comorienne recrutés dans les cités marseillaises par ses intermédiaires, et qui ont tendu un véritable guet-apens aux deux victimes devant l’hôpital l’Archet de Nice.
Au total, a précisé le magistrat, sept personnes ont été déférées devant le juge d’instruction, avec un mandat de dépôt requis pour chacun d’entre eux, dans ce qui est bien un «double assassinat».
Car, selon M. Dauriac, M Janowski «souhaitait également la mort» du chauffeur, Mohamed Darwich, pour «faire diversion, pour brouiller les cartes», a expliqué le procureur, rappelant comment les enquêteurs et la presse s’étaient dans un premier temps interrogés sur la véritable cible.
Une captation d’héritage ?
Pourquoi M. Janowski, largement «à l’abri du besoin», selon un membre de l’entourage, s’en est-il pris à Hélène Pastor ? Les différents protagonistes ont livré aux enquêteurs des versions divergentes.
Pour soulager Sylvia Pastor des «souffrances» que lui infligeait sa famille, a expliqué M. Janowski aux policiers. Parce qu’il était «depuis longtemps rejeté par la famille Pastor», a suggéré M. Dauriac.
On s’oriente plutôt vers «une captation d’héritage», estime M. Robin, qui a détaillé les largesses financières dont a bénéficié l’homme d’affaires grâce à sa compagne. Les enquêteurs ont en effet mis au jour des sommes très importantes qu’elle a versées sur son compte et qui se sont volatilisées.
Au total, environ 7,5 millions d’euros ont été déposés directement ou indirectement par Sylvia Pastor sur les comptes de l’homme d’affaires polonais, qui présente, pourtant, «un solde débiteur de 900.000 euros».
Que sont devenus les 8,4 millions dépensés ? M. Janowski, patron de Firmus SAM, société spécialisée dans les nanotechnologies et basée à Monaco, et président de la Hudson Oil Corporation, compagnie pétrolière canadienne qui exerce ses activités en Europe de l’Est, est resté «muet» à ce sujet.
«Une enquête financière est en cours», avec notamment «des demandes d’entraides internationales», a précisé M. Robin, soulignant les fréquents voyages du suspect en Pologne.
Sa compagne depuis 28 ans, Sylvia Pastor, a été mise en revanche «totalement hors de cause». Cette femme, qui «faisait entièrement confiance à M. Janowski», n’a «rien vérifié» et «se sent trahie», a expliqué M. Robin.
«Elle est dans l’état d’une femme qui a perdu sa mère et qui apprend que son compagnon semble être le commanditaire de cet assassinat». Elle «tombe de l’armoire parce qu’elle découvre d’un seul coup tout ce qu’elle n’a pas vu avant», a-t-il poursuivi.
Hélène Pastor, qui, entendue sur son lit d’hôpital peu avant sa mort, n’avait pas plus que sa fille envisagé un tel scénario noir, était l’héritière d’un empire monégasque de bâtisseurs, fondé par son grand-père italien Jean-Baptiste, issu d’une famille pauvre de Ligurie (Italie), et développé ensuite par son père, Gildo.
La famille a largement façonné le paysage de la principauté, en bâtissant des immeubles d’habitation et des bureaux au fil des décennies, tout en gardant la propriété extrêmement lucrative de ses constructions.
Wojciech Janowski a versé 200.000 euros pour commanditer les assassinats de la milliardaire et de son chauffeur. Il a été mis en examen et écroué vendredi soir.
Une haine familiale recuite et la volonté de mettre la main sur un colossal héritage sont au cœur du guet-apens tendu le 6 mai dernier à Nice par des sicaires à la petite semaine et qui a coûté la vie à Hélène Pastor, milliardaire monégasque de 77 ans ainsi qu’à Mohammed Darwich, son chauffeur majordome mortellement blessé lui aussi. Au terme d’une enquête dont le procureur de la République, Brice Robin, a salué l’«efficacité maximale», les policiers de la PJ de Marseille et leurs homologues de la brigade criminelle de Nice ont mis en évidence les rouages d’une organisation complexe et cloisonnée, où les protagonistes ne se connaissaient pas nécessairement avant la tuerie. Six semaines d’investigations serrées ont permis de recomposer les pièces d’un puzzle glauque au cœur duquel se trouve Wojciech Janowski, 64 ans, le gendre de la victime désigné comme le commanditaire. Hommes d’affaires qui vient d’être destitué de son poste de consul honoraire à Monaco, Janowski a d’abord tenté de nier tout en bloc au début de sa garde à vue avant de passer aux aveux jeudi après-midi. Devant les enquêteurs, il a reconnu avoir versé 200.000 euros en espèces à Pascal Dauriac, son «coach» sportif de 46 ans pour faire exécuter le contrat. Ce dernier aurait en outre touché des cadeaux, dont une voiture, et profité de voyages à l’étranger pour environ 50.000 euros. Espérant sans doute égarer la police, Janowski a rassemblé la somme en effectuant neuf retraits sur un compte offshore à Dubaï, entre le 22 avril et le 4 mai. Soit deux jours avant le double assassinat. Pour «brouiller les cartes» encore, il aurait, selon Dauriac, exigé que le majordome de sa belle-mère soit lui aussi assassiné.
Pour justifier son dessein criminel, le consul déchu aurait assuré en garde à vue qu’il voulait abréger les souffrances de sa compagne Sylvia, avec laquelle il a partagé 28 ans de vie commune et qui aurait été tourmentée par la famille Pastor. Mise hors de cause après 48 heures de garde à vue, cette dernière, révulsée et se sentant trahie en découvrant le vrai visage du compagnon qu’elle avait tant aimé, a réfuté avec force cette allégation fantaisiste.
La cupidité seule aurait animé Janowski
Soucieux de soulager sa conscience, Pascal Dauriac a confié aux policiers de la «crim’» que la cupidité seule a animé Janowski. Selon le coach, l’homme d’affaires polonais avait le projet d’assassiner sa belle-mère depuis des lustres car il se sentait rejeté par l’ensemble de la famille Pastor et par Hélène en particulier. La «volonté de mettre la main sur l’héritage», selon les propres termes du procureur Brice Robin, semble être le véritable mobile. La seule fortune d’Hélène Pastor est évaluée à 19 milliards d’euros.
Travaillant à Monaco et à Saint-Paul-de-Vence et n’ayant pas d’antécédents judiciaires, Dauriac, loin de vivre dans un luxe ostentatoire, est donc soupçonné d’avoir monté la machination macabre avec notamment la complicité d’un ancien gendarme auxiliaire recruté dans un premier temps comme tueur et qui a fourni les cartouches du fusil. Selon les enquêteurs, le coach a gardé 50.000 euros pour lui et s’est servi du reste de la somme pour payer d’autres intermédiaires, qui ont à leur tour retribué les exécutants. Guetteur et tireur se sont partagés, in fine, 60.000 euros avant de se présenter à la sortie de l’hôpital L’Archet de Nice. Au total, sept personnes déférées ont été mises en examen pour association de malfaiteurs en vue de commettre un meurtre. Six d’entre elles l’ont été pour assassinats ou complicité et écrouées, dans ce qui est bien un «double assassinat». Désormais, les enquêteurs vont tenter de comprendre la destination des flux financiers suspects repérés sur les comptes bancaires de Wojciech Janowski, qui a dépensé 8,4 millions d’euros en moins d’un an.
Publié le 28/06/2014 à 06:51, Mis à jour le 28/06/2014 à 09:43
L’événement
VIDEO — Le gendre d’Hélène Pastor, Wojciech Janowski, homme d’affaires et consul honoraire de Pologne à Monaco a reconnu être le commanditaire du meurtre de sa belle-mère. Il visait certainement l’héritage. En tout, sept personnes sont mises en examen.
Le filet ne cessait de se resserrer autour de lui. Wojciech Janowski, 64 ans. Le gendre d’Hélène Pastor a fini par admettre qu’il était le commanditaire de cette exécution, le 6 mai dernier devant l’hôpital de Nice. Attaque au cours de laquelle Hélène Pastor et son chauffeur ont subi des blessures qui sont devenues fatales…
Le mobile ? L’héritage de la milliardaire, qui, à 77 ans, tenait toujours les cordons de la bourse. Le gendre a tenté un moment de laisser croire qu’il avait voulu faire payer à la mère les humiliations qu’elle avait infligées à Sylvia, son épouse ; celle-ci a vigoureusement démenti, expliquant même qu’elle se sentait trahie par son compagnon. Du reste, l’enquête policière la met hors de cause…
En attendant, ce sont sept personnes qui ont été mises en examen. Wojciech Janowski a reconnu jeudi avoir versé 200 000 € à Pascal Dauriac, son coach sportif, pour l’exécution d’un contrat sur la tête de sa belle-mère Hélène Pastor, a indiqué le procureur Brice Robin. Ce coach indique que selon lui, le mobile était «la cupidité». Il précise aussi que «Janowski avait ce projet depuis longtemps car il se sentait rejeté par le reste de la famille en général, et Hélène Pastor en particulier.»
Pascal Dauriac et Wojciech Janowski étaient «en affaire» sur ce projet depuis le mois de janvier. Ils avaient prévu que le chauffeur lui aussi soit blessé pour brouiller les pistes.
Pascal Dauriac, originaire de Montpellier s’est établi sur la côte d’Azur dans les années 90. Il propose à une clientèle fortunée des programmes de remise en forme personnalisés. Lui, explique pour l’instant avoir reçu 140 000 € et en avoir gardé 50 000 pour lui. Il s’est adressé à un deuxième intermédiaire, un personnage des cités marseillaises, qui s’est chargé lui de recruter Alhair Hamadi, 31 ans, et Samine Saïd Ahmed, 24 ans, les deux exécutants arrêtés lundi.
Mais ces sommes sont bien en deçà de ce que les policiers ont repéré sur les comptes de Janowski. Celui-ci a en effet reçu 7,5 millions d’euros de sa compagne, mais ses comptes présentent un solde négatif de 900 000 €. Conclusion du procureur Brice Robin : «Donc, il a dépensé la somme totale de 8,4 millions d’euros on ne sait pas pour quoi faire…»
Il plane du reste encore un certain nombre de mystères autour de Wojciech Janowski, un homme jusque-là discret qui entre dans la lumière de la pire manière qui soit. Celui qui était jusqu’à hier, (ses fonctions lui ont été retirées) consul honoraire de Pologne, qui se présente comme ancien dirigeant de la fameuse Société des Bains de Mer ou du Grand Metropolitan, cet homme qui a multiplié les apparitions dans les sociétés caritatives et qui a été décoré officier de l’ordre national du Mérite par Nicolas Sarkozy pourrait bien ne pas être celui qu’on croyait. Ses études à Cambridge sont suspectes, quant au reste, on enquête…
La plus grande tragédie est pour Sylvia, qui vient de perdre sa mère et apprend aujourd’hui que son mari était le commanditaire de ce crime.
Contactée par Nice-Matin vendredi soir, l’université de Cambridge affirme que M. Janowski « n’a jamais été enregistré ni comme étudiant, ni comme diplômé de l’université de Cambridge », comme il l’a toujours prétendu auprès de ses proches.
S’il a menti sur ce volet, a-t-il pu mentir sur le reste?
Aussi gros que cela puisse paraître, le gendre de Hélène Pastor s’est également inventé un passé glorieux…en principauté !
C’est ce que révèle Nice-Matin dans son édition de samedi.
Sa biographie qu’il a lui-même validée sur le site Internet de la Chambre de commerce et d’industrie polonaise à Monaco, structure qu’il avait inaugurée la veille du meurtre, révèle bien des surprises.
Sur sa bio, Janowski, consul de Pologne à Monaco, indique également avoir été « gérant des hôtels et casinos des sociétés Grand Metropolitan (Londres) et SBM. » Faux. Au moins pour la seconde partie.
Vendredi soir, la Société des bains de mer de Monaco (SBM), interrogée par Nice-Matin, a indiqué qu’il n’avait jamais été directeur d’hôtels et de casinos, mais en réalité « chargé des relations publiques des jeux américains de 1985 à 1986 ». Pas du tout la même chose…
Bizarrement, le site est désormais inaccessible. Mais Internet garde mémoire de tout…
Ce nouveau mensonge dévoilé est énorme. La SBM, mastodonte en principauté, est en effet contrôlée par l’Etat monégasque.
Elle gère aujourd’hui les plus grands hôtels et casinos du Rocher.
Le reste de la vie du gendre de Hélène Pastor est-il à l’avenant?
Le « Janus » Polonais, l’homme aux deux visages, n’a peut-être pas encore révélé tout ses secrets…
En effet, c’est bien lui l’idiot qui est allé chercher deux petites frappes marseillaises pour faire le boulot alors qu’il existe tant d’organisations criminelles expérimentées qui auraient pu le faire proprement et lui garantir de plus, en service après-vente, qu’elles n’auraient aucun mal à faire taire d’éventuels curieux, témoins ou mécontents !
Le Point.fr – Publié le 27/06/2014 à 17:57 – Modifié le 27/06/2014 à 18:44
Affaire Pastor : sept personnes mises en examen
Le gendre d’Hélène Pastor était le « commanditaire » de l’assassinat de la milliardaire monégasque
Le gendre d’Hélène Pastor était le « commanditaire » de l’assassinat de la milliardaire monégasque, sans doute pour « mettre la main sur l’héritage » promis à sa fille, a annoncé vendredi le procureur de la République de Marseille, Brice Robin.
Sept personnes ont été mises en examen à Marseille pour « association de malfaiteurs en vue de commettre un meurtre en bande organisée « , dont le gendre d’Hélène Pastor, Wojciech Janowski, 64 ans, consul honoraire de Pologne à Monaco, et son coach sportif, Pascal Dauriac, « véritable organisateur » de cet assassinat, a expliqué le magistrat lors d’une conférence de presse.
Lors de sa garde à vue entamée lundi, Wojciech Janowski a affirmé avoir versé 200 000 euros à son coach « pour ce contrat », a souligné le procureur de Marseille. Le mobile de ce crime aurait été de « mettre la main sur l’héritage » de Sylvia Pastor, la fille d’Hélène, 77 ans, décédée le 21 mai des suites de ses blessures, a indiqué Brice Robin lors d’une conférence de presse.
Assassiner le chauffeur pour « pour brouiller les cartes »
Sylvia Pastor, 53 ans, placée initialement en garde à vue, a été libérée jeudi, totalement mise hors de cause. Elle se sent « trahie par son compagnon », qui est passé aux aveux jeudi soir, a affirmé M. Robin. « Elle a perdu sa mère, son compagnon semble être le commanditaire, c’est un état psychologique plus que difficile », a souligné le procureur, ajoutant qu’elle avait fait confiance à son compagnon. Les cinq autres personnes mises en examen sont le tireur présumé, qui a « totalement refusé de s’exprimer », le guetteur « qui a reconnu la totalité des faits » et trois intermédiaires.
D’importants mouvements financiers ont été repérés sur les comptes bancaires de Wojciech Janowski, qui a « dépensé 8,4 millions d’euros » en moins d’un an, et qui a « retiré en espèces sur un compte offshore à Dubaï 250 000 euros en neuf opérations entre le 22 avril et le 4 mai », soit deux jours avant l’assassinat d’Hélène Pastor et de son chauffeur devant un hôpital de Nice, a poursuivi Brice Robin.
Le coach sportif a aussi affirmé que c’est Wojciech Janowski qui a décidé d’assassiner le chauffeur de la milliardaire, Mohamed Darwich, « pour brouiller les cartes ». Pascal Dauriac, 46 ans, travaillait à Monaco et à Saint-Paul-de-Vence et n’avait pas d’antécédents judiciaires. Le procureur a précisé qu’il « ne vivait pas dans le luxe » au vu des perquisitions. Brice Robin a tenu à féliciter les enquêteurs des polices marseillaises et niçoises pour leur « efficacité maximale dans la réussite de cette enquête »