Attaques du tramway de Brest, et autres faits similaires 26 juillet
Le tramway de Brest n’est en service que depuis le 23 juin 2012.
Avant l’attaque du week-end dernier, la plus violente, il avait essuyé des jets de projectiles au mois de juin 2013 :
http://www.ouest-france.fr/tram-et-police-caillasses-pontanezen-825328
Tram et police caillassés à Pontanezen
Yannick GUÉRIN.
Des jets de projectiles contre le tramway, hier après-midi, ont entraîné l’arrêt des transports dans le quartier.
Hier, à compter de 16 h 30, plus aucun moyen de transport public n’a desservi les arrêts Europe et Pontanezen jusqu’à la fin du service en soirée. Keolis, l’exploitant du réseau de transports urbains de Brest, a pris cette décision, car la sécurité des passagers et des conducteurs était mise en péril par des jets de projectiles.
Le premier incident a eu lieu vers 15 h. En l’espace de dix minutes, des pierres ont visé deux rames qui traversaient Pontanézen, au niveau de la rue Cézanne. Chaque rame a eu une vitre latérale brisée, sans blesser personne. Le trafic a été interrompu durant 10 minutes, le temps que la police, arrivée en force, sécurise les lieux. Deux véhicules de police ont reçu des pierres.
Projectiles en libre-service
Mais, vers 16 h 30, dès que la police a entamé un mouvement de retrait progressif, une troisième rame a été la cible de jets de pierres. Deux vitres ont volé en éclats. D’où l’arrêt définitif du trafic jusqu’en fin de soirée dans tout le quartier de l’Europe.
Keolis a mis en place des bus de substitution entre l’arrêt de Menez-Paul (centre commercial du Phare de l’Europe) et les terminus Porte de Guipavas et Porte de Gouesnou.
Déjà, la veille, vers 17 h, un incident similaire avait eu lieu. Tout d’abord, une voiture de police se rendant dans le quartier pour un différend familial, a reçu une pierre qui a brisé une vitre. Et dix minutes après, une rame du tramway était la cible d’un jet de pierre.
Au total, quatre rames ont été vandalisées par ces jets de projectiles qui ont brisé cinq grandes baies valant plusieurs milliers d’euros chacune.
Selon Keolis, c’est la première fois que des incidents aussi sérieux se produisent à Pontanezen. « Ces incidents sont à mettre en relation avec l’arrêt des cours, analyse de son côté le commissaire central Daniel Ansellem. Nous avons aperçu des jeunes de 15-17 ans qui traînent dans ce secteur. » Le jeu stupide qui prive de transport tout le quartier qui a le plus bénéficié de l’effet tramway par le désenclavement, est facilité par un grand chantier en face de la médiathèque où les projectiles sont ainsi en libre-service.
Rebelote dix jours plus tard :
Il faut remonter au premier semestre de l’année 2010 pour retrouver les traces de précédents caillassages de véhicules de transports en commun à Brest :
http://marcberthelot.wordpress.com/2010/02/25/encore-un-caillassage-de-bus-a-pontanezen/
http://marcberthelot.files.wordpress.com/2010/02/ltg25022010.pdf
http://www.ouest-france.fr/regain-de-violences-urbaines-pontanezen-549903
Regain de violences urbaines à Pontanézen
Yannick GUÉRIN.
Enquête
« J’ai eu très peur ! » Lundi soir, vers 20 h, notre correspondant du quartier de l’Europe, Christian Abolivier, a été la cible des voyous, à Pontanézen. Il allait faire un reportage à Pen-ar-Créac’h. « J’ai l’habitude de passer par la rue Corot, raconte-t-il. J’ai vu une voiture en feu. J’ai fait demi-tour pour faire une photo avec mon téléphone.
« Et brusquement, quatre types ont entouré ma voiture. Ils m’ont demandé ce que je faisais là. J’ai expliqué qui j’étais, j’ai parlé d’Ouest-France. Un m’a dit : « Casse-toi ! » Un autre a dit : « On caillasse ! » J’ai démarré, mais ils ont eu le temps de casser la lunette arrière et le hayon à coups de pierres ! »
Avant cet épisode, ce sont les pompiers qui ont été caillassés. Ils intervenaient avec un fourgon pour combattre un incendie de voiture. Une autre voiture a été incendiée dans la rue Corot.
Des rodéos
Les policiers ont été également pris à partie. Des témoins évoquent une voiture-bélier qui aurait délibérément foncé sur un véhicule de police. D’autres parlent d’un véhicule de police heurté légèrement sur le côté par une Laguna bleue dont le conducteur cherchait à échapper à un contrôle. La voiture a réussi à prendre la fuite. Les occupants de cette Laguna auraient eu le visage masqué.
Peu après, le véhicule de police a reçu des cailloux lancés par des inconnus cachés au pied des immeubles. Auparavant, une pierre a été lancée sur un bus dont une vitre a éclaté sans toutefois blesser quelqu’un.
Pourquoi un tel regain de violences urbaines alors que le quartier était plutôt calme depuis quelques mois ? Aucune arrestation d’un habitant du quartier n’a eu lieu, qui pourrait expliquer cette brusque flambée.
Démolition de la tour des célibataires
Alors, fait isolé ? Ce n’est pas l’analyse de la CFDT de Bibus : « La semaine dernière, en réunion mensuelle, nous avons alerté la direction sur la multiplication des rodéos dans le quartier, explique Patrick Cevaer, délégué syndical. Ils provoquent les bus en fonçant à toute allure dans les rues. »
Adjoint au maire pour le quartier de l’Europe, Hosny Trabelsi n’a pas d’explication, hormis « peut-être le beau temps qui échauffe certains ». Il reconnaît par ailleurs que les difficultés financières de l’Escale, le foyer socioculturel du quartier, ont conduit à « une baisse de l’offre en terme d’animations ».
Dans les hypothèses revient aussi la prochaine démolition de la tour des célibataires. Cette tour abritait au rez-de-chaussée une cafétéria autogérée par les jeunes du quartier. Nombre d’habitants y voyaient plutôt un lieu de tous les trafics. Récemment, la police y avait fait une perquisition et avait découvert, dans un faux plafond, une arme de poing. D’aucuns imaginent que certains jeunes se vengeraient d’être bientôt privés de leur lieu de réunion.
Lundi 14 juin 2010 17:02
Bus caillassés : le trafic interrompu jusqu’à demain ?… |
Les conducteurs de Bibus ont voté : à la majorité, ils ont décidé de ne pas reprendre leur service avant demain matin. Ils estiment que leur sécurité n’est pas assurée. Seules les lignes 22, 24, 25, 27 assurent partiellement leurs services.
Ouest-France
De tels incidents se sont aussi produits cette année à Nantes, au mois de juin :
Nantes Grève à la Tan : rencontre le 1er juillet avec Johanna Rolland
Le mouvement social se poursuit ce samedi à la Tan. « Nos demandes de rendez-vous auprès de Nantes Métropole et Johanna Rolland (PS) restent lettre morte », pointait hier Louis-Axel Bourgé (CFTC) (PO du 20 juin). Une date a été annoncée aux syndicats hier. Ils rencontreront le maire le 1er juillet. Les chauffeurs de la Tan dénoncent les caillassages des bus, incivilités et agressions… Ce samedi, les bus des lignes C5, 12, 23, 25, 26, 28, 29, 30, 36, 39, 42, 67, 70, 73, 75, 80, 85, 89, 90, 96, 97 ne circuleront pas (accéder au communiqué de la Tan).
Plus d’informations à lire ce samedi 21 juin dans Presse Océan.
Téléchargez la version numérique de Presse Océan.
Nantes Caillassage d’un tram hier soir et ligne 1 coupée
Nouvel épisode de caillassage hier soir. De plus grande ampleur cette fois.
A 0 h 45, un tram de la ligne 1 a été visé entre Croix-Bonneau et Egalité. Neuf baies-vitrées et six fenêtres de portes ont été caillassées.
Dans le tram, peu d’usagers et pas de blessés à déplorer.
En réaction à ce nouvel épisode de violences urbaines, le syndicat CFDT de la Semitan (Société d’économie mixte des transports en commun de l’agglomération nantaise) bloque depuis ce matin la ligne 1 qui effectue donc son terminus à Jamet. Une liaison entre Jamet et François-Mitterrand est assurée en bus relais tram. « La population d’un quartier entier (Ndlr : Bellevue) est pénalisée à cause de quelques individus qui n’ont rien compris au vivre ensemble, regrette Chantal Roullaud pour la CFDT. Mais nous ne pouvons pas tolérer de travailler dans ces conditions. »
Une réunion de crise est prévue au siège de la Semitan, cet après-midi.
Plus d’informations sur le trafic des transports en commun : www.tan.fr et demain dans Presse Océan
Nantes Tram caillassé : le quartier Bellevue à nouveau desservi
Le quartier Bellevue est à nouveau desservi par le tramway. Vers 16h30 ce lundi, les agents de la CFDT Semitan ont levé la déviation mise en place ce matin à la suite du violent caillassage dont a été victime une rame la nuit dernière entre les stations Egalité et Croix-Bonneau, sur la ligne 1.
« Le dispositif policier mis en place pour sécuriser le réseau dans les prochains jours est à la hauteur de nos attentes », indique Chantal Roullaud, déléguée syndicale, au sortir d’une réunion de crise avec la direction de la Semitan et les autorités.
Plus d’informations sur les circonstance à lire demain, dans Presse Océan du mardi 24 juin (à télécharger ici).
Nantes Caillassage : le ras-le-bol des agents de la TAN
Une rame a été visée par des tirs nourris dans la nuit de lundi à dimanche. L’agression de trop pour les agents qui ont fait interrompre le trafic du tramway hier quartier Bellevue en signe de protestation. « Le caillassage est devenu le nouveau jeu à la mode, ironise Chantal Roullaud, déléguée CFDT à la TAN, c’est inadmissible ! »
Chronologie d’une semaine de tensions et réactions des acteurs du réseau à lire ce mardi 24 juin dans Presse Océan (à télécharger ici).
La présence policière va être renforcée sur le réseau des bus et tramways à Nantes, comme le confirme ce matin la police nantaise sur son compte Twitter :
#Nantes @reseau_tan Surveillance du réseau : 12 policiers spécialisés (BSTC) épaulés par les CRS. En moyenne, 10 interpellations par mois.
http://www.ouest-france.fr/sur-la-ligne-1-du-tram-nuit-electrique-pour-les-agents-2651314
Sur la ligne 1 du tram, nuit électrique pour les agents
Textes : Isabelle LABARRE, Jocelyne RAT et Vanessa RIPOCHE.
Lundi, 11 h. À l’arrêt Croix-Bonneau, sur la ligne 1, des agents CFDT de la Tan, revêtus d’un gilet orange, distribuent des tracts aux voyageurs. Les usagers sont prévenus : « Le tram s’arrête à Jamet. » Au-delà de cette limite, un bus prend le relais. La conséquence d’une nuit chaude dans le secteur de Bellevue, en particulier sur la portion du tram Croix-Bonneau – Égalité. Les visages des agents en service la veille, sont marqués.
Le syndicat prône le dialogue
Chantal, la déléguée CFDT, n’a presque pas dormi. Dans sa tête, les images se bousculent encore : neuf vitres de tram explosées, des caillassages en règle… « C’est usant, là on se sent en insécurité… » Pour autant, la CFDT refuse de donner corps à un discours sécuritaire « qui favorise les extrêmismes ». « On stigmatise une population par la faute de la bêtise de quelques individus… » Le syndicat prône le dialogue, parle de responsabilisation. Il espère que le coup de gueule, consistant à bloquer le tram dans la zone des incidents, aura valeur pédagogique.
Lundi 15 h. Laurent, le délégué CGT, n’a pas mieux récupéré d’une nuit au coeur de l’échaufourrée. « Jusqu’à 21 h 30, tout le monde était devant la télé. On était juste un peu attentifs aux résultats du match. En cas de victoire, comme en cas d’échec… » Juste un éventuel débordement festif.
Fin de match et premiers signaux
« Un groupe a tenté de monter à bord du tram avec deux scooters pour aller faire la fête en ville. Le conducteur a parlementé, il a pu repartir sans problème… » Au PC de la Semitan, on ne s’inquiète pas. Une seule équipe de prévention, à bord d’une Kangoo, est de service cette nuit-là sur la ligne, celle de Laurent. « On nous a demandé d’intervenir pour accompagner les trams qui remontaient du centre-ville. On s’est retrouvés bloqués à Bellevue par la foule et une dizaine de véhicules… » Sans autre conséquence qu’un grand bazar.
Passé minuit, changement d’ambiance. « Un conducteur a appelé le PC, pour jets de pierre sur son tram à l’arrêt, près d’Égalité. Quand on est arrivés, il restait encore plus d’une vingtaine de personnes à bord. Des usagers ordinaires, de tous âges, tétanisés… » Une quinzaine de jeunes ont lancé des cailloux ramassés sur le ballast. « Ils visaient un maximum de dégâts, ils auraient pu blesser quelqu’un. Il est où là le but? Qui peut m’expliquer? »
L’équipe de prévention n’est pas au bout de ses peines. « Un tram qui revenait à vide du terminus François-Mitterrand a appelé à son tour… » Alors qu’ils vont à sa rencontre, les agents butent sur un obstacle, à hauteur de la Croix-Bonneau : « Un groupe nous barrait la route. On a dû faire marche arrière à toute vitesse pour éviter l’affrontement… »
Overdose d’adrénaline garantie et au lendemain de ce voyage au bout de la nuit, « l’envie de tout arrêter… »
Mardi 24 juin 2014 05:38
Après le caillassage de lundi, des CRS dans les trams
…
Dans la nuit de dimanche à lundi, des jets de pierres ont détruit les vitres d’un tram sur la ligne 1. En réaction, la circulation a été coupée. Réponse des autorités : dès aujourd’hui, la sécurité est renforcée sur la ligne.
Mauvaise surprise, lundi matin, pour des milliers d’usagers qui n’ont pas pu prendre leur tram à l’heure de l’embauche. Quelques heures plus tôt, le dernier tram a été pris pour cible et attaqué par des inconnus armés de pavés, entre les arrêts Égalité et Croix-Bonneau, sur la ligne 1. Des pierres, a priori arrachées du ballast des voies de tram, ont été jetées sur les vitres et les portes de la rame, alors que des passagers se trouvaient à l’intérieur. L’assaut a été très violent : sous le choc, neuf baies vitrées et six portes ont été sérieusement endommagées. « Certaines ont été feuillettées, d’autres carrément trouées », signale-t-on à la Semitan. Une dizaine de pierres ont été retrouvées par la police à l’intérieur de la rame. « Il n’y a pas eu de blessés, mais le conducteur et les usagers sont très choqués », rapporte une déléguée syndicale. Hors d’usage, la rame a été ramenée au dépôt dans la nuit.
Des bus-relais affrétés et un message d’alerte aux arrêts
Dès la prise de service, lundi matin, le syndicat CFDT a aussitôt réagi en bloquant la circulation au départ de l’arrêt Croix-Bonneau. « Les trams circuleront à nouveau sur le secteur lorsque toutes les conditions de sécurité, pour les personnels de la Semitan et pour les voyageurs, seront de nouveau réunies », pouvait-on lire sur les tracts distribués dans le quartier Chantenay-Bellevue par les militants syndicaux.
Des bus-relais ont été affrétés dans les deux sens de circulation pour relier Croix-Bonneau au terminus François-Mitterrand. Mais sur les quais, de nombreux Nantais attendaient, dans le flou.
Un message d’alerte s’affichait aux arrêts, ce qui n’a pas empêché une certaine confusion de régner jusqu’en milieu de matinée. « Je vais être en retard au travail. Je viens juste d’apprendre que les trams étaient coupés », déplorait une habitante, en transmettant aux autres voyageurs la marche à suivre pour rejoindre leurs destinations. Le trafic a finalement repris peu après 16 h.
« Les esprits commençaient à s’échauffer »
Pour cette mère de famille, la nuit avait déjà mal commencé. Avant le caillassage du bus, d’autres nuisances ont agité le quartier. « Mon fils, qui passe le bac, n’a pas pu dormir. Il y a eu des coups de klaxons toute la nuit comme à un mariage. Ça criait, ils roulaient très vite. Des motos, des quads… » Dès le début de la soirée, une centaine de personnes assistaient à la retransmission du match Algérie-Corée du Sud sur un écran télé installé devant la pizzeria, place Mendès-France. « Au coup d’envoi du match, les esprits commençaient à s’échauffer », raconte un habitant du boulevard Winston-Churchill. « À la deuxième mi-temps, des quads, des motos, des scooters se sont livrés à des rodéos sur le boulevard. Ils étaient sans casques, ils faisaient des roues arrières, ils roulaient sur les rails du tramway. Je n’ai pas pu m’endormir avant 2 h du matin. Hier soir, le quartier était une zone de non-droit. » Dans le même secteur, samedi soir, les vitres de l’arrêt de tram Lauriers ont été étoilées, voire brisées.
À ces habitants excédés, la police répond qu’un dispositif de vigilance était en place dimanche soir à Bellevue, « comme pour tout événement d’importance susceptible d’avoir des retombées sur l’ordre public », explique le commissaire Maxence Creuzat. Une heure avant le caillassage du tram, un véhicule de police a d’ailleurs été touché par des projectiles rue du Bois-Hercé. « La difficulté, c’est qu’on a affaire à des individus mobiles qui utilisent les transports en commun et connaissent parfaitement la topographie du quartier. Le temps que le PC Tan contacte la police et qu’une patrouille arrive sur les lieux, ils sont déjà rentrés dans les immeubles », poursuit le commissaire qui, en l’absence d’éléments probants, ne veut pas faire le lien avec l’ambiance surchauffée d’après-match.
« L’été, une période toujours un peu agité »
Les caillassages en série qu’ont connus différents quartiers de Nantes la semaine passée (lire ci-dessous) peuvent-ils faire craindre un été difficile ? Jean-Christophe Bertrand, directeur de la sécurité publique en Loire-Atlantique, relativise. « Cette période est toujours un peu agitée. On connaît cette recrudescence de violence un peu partout en France. Nantes n’est pas plus exposée que les autres grandes villes. »
Sollicités, les élus de la majorité n’ont pas souhaité officiellement s’exprimer sur les faits de la nuit. Ils se disent préoccupés par la situation, mais attendent pour l’évoquer la réunion du 1er juillet à laquelle participeront notamment les syndicats et la maire de Nantes.
Ouest-France