Je décline toute responsabilité quant aux mentions qui s'affichent dans les cinq lignes ci-dessus du pavé "Recherchez aussi" sur lequel je n'ai aucun contrôle.
Mes statistiques sont bloquées depuis le 2 février 2015.
7 février 2015
Mes statistiques sont de retour, tout fonctionne.
16 février 2015
Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 12 février.
22 février 2015
Mes statistiques "basiques" ont été débloquées hier soir après la publication de mon dernier article concernant NEMROD34. Belle reprise simultanée de l'activité du Chinois.
23 février 2015
Statistiques "basiques" toujours sujettes à blocages : le 21 février au soir, à peine étaient-elles débloquées, puis à nouveau hier, 22 février, à peine étaient-elles débloquées.
24 février 2015
Statistiques "basiques" débloquées. Pas de nouveau pic d'activité du Chinois depuis le 21 février.
25 février 2015
Je n'ai pas mes statistiques "basiques" du jour, ça bloque encore... et Justinpetitcoucou est toujours bloqué depuis le 8 février... Faudrait penser à le débloquer, lui aussi, il y a du laisser-aller, là...
26 février 2015
Statistiques "basiques" des deux blog débloquées. Merci pour Justin, il était temps !
27 février 2015
Statistiques "basiques" des deux blogs de nouveau bloquées depuis le 26 février. Ce petit jeu pourrait-il cesser ? On n'en voit pas l'intérêt... Complément de 22 h: merci de m'avoir rendu ces statistiques !
25 mars 2015
Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 20 mars.
26 mars 2015
Merci de m'avoir débloqué mes statistiques "basiques". Encore une fois, je ne vois pas l'intérêt de ce petit jeu. Ce serait aussi bien de cesser de bloquer ces statistiques pour oublier de les débloquer jusqu'à ce que j'aie signalé le problème.
31 mars 2015
Merci de bien vouloir me débloquer les statistiques "basiques" de Justinpetitcoucou, restées bloquées depuis le 14 mars - cf. avis du 25 mars sur Justin.
2 avril 2015
Merci de m'avoir rendu les statistiques de Justin.
7 mai 2015
Je n'ai plus de statistiques depuis deux jours, ni "basiques" ni "avancées".
10 mai 2015
Retour des statistiques "basiques". Merci. Manquent encore les statistiques "avancées".
14 mai 2015
Toutes mes statistiques sont de retour depuis hier. Merci.
3 octobre 2015
Depuis hier, les compteurs de mes statistiques avancées sont tous à zéro. Merci de me les rendre.
Koh Yao Noi a une population d’environ 3500 et a 18kms de route. Les principales industries sont l’agriculture en caoutchouc, des plantations de noix de coco et de la pêche. Bien qu’il y ait une infrastructure centrale, la vie ici reste à peu près comme il était il ya 50 ans. Une ambiance «familiale» est présent et la plupart des gens connaissent la plupart des gens. La criminalité est quasi inexistante et les portes sont laissées ouvertes. Il ya un hôpital qui peut faire face à des accidents mineurs et les maladies et peut également transférer à Phuket en hélicoptère ou en bateau le patient devrait être obtenir de l’aide. Il ya trois écoles primaires et un secondaire et les bureaux du gouvernement local organisent régulièrement des cours de batik, couture et la cuisine.
Ce lieu de promenade, vélo, nager et étudier la nature. Il ya maintenant bars bruyants, les supermarchés ou les discothèques. Les plages ne sont pas les meilleurs, mais ils sont robustes et beaucoup de vie marine peut être vu ici. Koh Yao est le foyer de nombreuses espèces d’oiseaux, y compris: calaos, aigles de mer et des martins-pêcheurs.
Bien que l’île se développe lentement, elle le fait avec style. clients de qualité sont ce qui se passe ici, les propriétés haut de gamme en cours de construction et hébergements, restaurants haut de gamme et de la croissance écologique.
Le premier résident et client de Koh Yao Promoteurs Immobiliers a déménagé sur l’île et il est plus que juste un peu content de son achat.
D’affaires à la retraite Max Maegerle rêvé toute sa vie qu’il aurait un jour une maison en bord de mer. En réalité, il n’a jamais vraiment pensé que cela arriverait .. et encore moins pensé que sa maison de fantaisie serait construit sur une île comme Koh Yao Noi. Mais une rencontre fortuite avec Jean-Michel Germing de KPD a conduit à cette belle propriété en cours de construction et le rêve de Max se réaliser.
Pour la plupart de sa vie adulte M. Maegerle, maintenant près de 70, avait une petite usine de fabrication de niveaux à bulle dans son pays d’origine, la Suisse. Sa vie a été un plaisir et lui et sa femme étaient satisfaits de leur sort. La seule chose qui aurait pu faire M. Maegerle heureux aurait été une maison en bord de mer – sa femme était en amour avec leur petite ville natale de Buchs (à la frontière avec Liechnstein) et a refusé de bouger. Quand sa femme est décédé subitement il ya cinq ans, M. Maegerle a décidé que, au lieu de rester à la maison à se morfondre seul, il partait à la recherche de son emplacement de rêve.
Il a voyagé très loin. Costa Rica, dans les Caraïbes, la Martinique … vous l’appelez, il a essayé. Mais chaque endroit avait quelque chose de pas tout à fait raison à ce sujet. Donc, retour à la maison et se sentir plutôt découragé, il dit à son fils-frère de son sort et le fils-frère Max introduit à Jean-Michel Germing (JMG). M. Maegerle avait été en Thaïlande deux fois avant; une fois en 1961 pour un voyage d’affaires et de nouveau dans les années 1980 pour un court séjour à Pattaya. Le fils-frère a essayé de mettre Max off, disant Koh Yao était trop calme et il n’y avait rien à faire, mais Max a décidé de jeter un oeil.
Il est arrivé sur l’île de Yao Noi mi-2004 et a rencontré JMG pour discuter des possibilités. Il a immédiatement aimé l’attitude de JMG et la façon dont il a été permis par exemple totale dans toute planification. Les choses ont traîné légèrement en raison de difficultés dans l’achat de la parcelle de terre Max choisir si, encore une fois à la maison en Suisse et s’impatiente maintenant qu’il avait trouvé ce qu’il voulait il a réservé un vol et a exigé tout sera réglé. A cette époque, JMG avait retenu les services de Khun Somchart – un jeune avocat de Bangkok – si les choses se sont bien déroulées et assez tôt, Max était assis mise discuter, les matériaux et les garnitures avec l’architecte George Cortez, JMG et Somchart.
Max a déménagé à la permanenc île en Novembre 2004 et est resté dans un logement temporaire jusqu’à ce que sa maison a été achevée en Juin de cette année (le tsunami a tenu un peu les choses).
Pour couronner le tout, JMG, à la demande de Max, Max a même trouvé une femme de ménage. Wan Wan est « petit trésor » de Max et il dit qu’il ne pouvait pas vivre sans elle. Une masseuse formés, Wan Wan est aussi un très bon cuisinier. Elle surproses Max tous les jours avec des déjeuners et des dîners dont il jouit après son gin tonic sur le balcon. Max a choisi un style ouvert pour sa maison – ou plutôt des maisons – avec quatre bâtiments tous ensemble. Un pour son aire de repos, une pour les invités, une pour manger, travailler sur son ordinateur et l’accueil des visiteurs et un pour Wan Wan. KPD fait la plupart de ses meubles à l’aide naturelle, des produits locaux et les ustensiles, etc Max ont acheté dans les environs de Phuket (la ride de bateau d’une heure).
La maison de Max est sur le côté de Krabi Koh Yao Noi donc il obtient le lever du soleil et son constant de la mer. Dans un délai d’un an, il sera également en mesure de se promener sur le chemin de la nouvelle Evason Hideaway Resort and Spa pour un cocktail avant le dîner. Le complexe exclusif, détenue par KPD et un homme d’affaires local conjointement, sera géré par le groupe primé Senses Six et l’ouverture est prévue en 2006.
Les changements sont en cours de réalisation sur une petite île au milieu de la glorieuse baie de Phang Nga dans le sud de la Thaïlande. Koh Yao Noi, jusqu’à récemment, été relativement inaperçue, sauf par quelques voyageurs chanceux qui se trouvaient par hasard sur elle et l’expérience de l’ambiance de la population locale, les plages merveilleusement préservés et la beauté d’être en mesure de conduire à la maison avec peu de trafic précieux. L’île est en train de changer et, grâce à une poignée de développeurs ambitieux mais soucieux de l’environnement … c’est juste le début de ce s’annonce comme l’un des endroits les plus souhaitables dans la région.
Un homme avec une passion pour les vues
Qu’est-ce que vous imaginez qui se passerait si vous avez filé ensemble des terres sur une île « inexploré »; deux anthropologues sociaux hautement compétents; une rencontre fortuite avec un homme qui recueille vues et une pincée de magie d’un fantôme amical?
Même dans ses rêves les plus fous, Markus A. Frey, banquier et entrepreneur suisse n’avait pas prévu ce qui allait se concrétiser à partir de ce mélo méli plutôt inhabituel.
Ce qui est finalement passé de ce petit pot de l’or était de mettre l’île «inconnu» sur la carte pour toujours – à commencer par la naissance d’un complexe unique et de passer à offrir aux investisseurs étrangers la chance d’avoir une part du gâteau par les maisons d’achat ici . La mise en place de Koyao Island Resort était de façonner un sanctuaire spécial dans le même paysage qui existait quand un Français voyageant acheté les années terrestres avant.
Il ya environ 26 ans, anthropologue sociale et consul agissant pour la France, Jean Boulbe acheté le terrain où Koyao Island Resort se trouve maintenant. Il l’a gardé comme il a été, en visite pour des pique-niques sur les occasions, jusqu’à il ya quatre ou cinq ans lorsque sa santé déclinait et il a décidé qu’il devrait vendre.
À peu près au même moment où le jeune, Peter Pan banquier aimer, Markus A. Frey, se trouvait à une fête au consulat français à Bangkok et, autour d’un verre de Chardonnay eu raison de frapper la conversation avec M. Boulbe. Frey a été immédiatement prise par le caractère aventureux de Boulbe et sa connaissance approfondie de l’Asie du Sud-Est et a rapidement trouvé se révéler une de ses passions dans la vie. « Le point de vue le plus parfait … » at-il dit Boulbe, « Alors que d’autres collectionnent les voitures classiques ou des timbres, mon hobby est la collection de vues. »
Boulbe offert de prendre Frey île de Yao Noi, le lendemain et le rêve a commencé. Frey a été submergé par le charme et la beauté de la terre de Boulbe, les vues sur les petites îles de la baie lui renversés et il a acheté sur place. Une partie de l’accord a toutefois été que Frey honorer les souhaits d’un vieil homme et de prendre sur l’élève de Boulbe, Georges Cortez, pour superviser tout développement sur le terrain.
Cortez étudié les tribus et la culture vietnamiennes, laotiennes et thaïlandaises avec Boulbe et avait, à ce stade, une vaste connaissance de la flore et de la faune de la région. Il a également juste arrivé d’être un architecte – juste la combinaison à la fois Frey et Boulbe espéraient.
Les trois hommes (avec l’aide d’un fantôme n’oubliez pas) ont depuis réalisé leur rêve et, en même temps, d’autres ont donné la chance de partager la magie. Une forte dose d’amour (et bien sûr, un peu d’investissement) a été impliqué dans la création de Koyao Island Resort et cela se voit dans chaque pouce de sa végétation luxuriante et le style simple et classique.
Le complexe était le prototype de ce qui est maintenant métamorphosé dans une équipe de développement de la propriété croissante et une opération de construction de maison à petite échelle qui n’est pas seulement de fournir une sélection des Européens aisés avec de superbes vacances, mais qui est également de donner des félicitations à l’île et la création emplois pour les résidents.
Frey, toujours désireux d’adhérer à la volonté de Boulbe, a veillé à ce que l’approche écologique insistante du Français est majoritaire dans tous ses développements. Il a d’abord pris ses conseils de Cortez qui sait Boulbe bien et comprend l’île et de la région de mieux que la plupart des étrangers ici. Cortez, en utilisant sa connaissance du mode de vie asiatique et anciennes techniques architecturales, créé en Koyao Island Resort un modèle pour ce qui va devenir le style Koyao.
Alors que Cortez est maintenant hors de mettre en place de nouveaux projets (voir l’article), Frey a fait équipe avec suisse né partenaire Jean-Michel Germing et développe un créneau inhabituel dans le marché immobilier naissant sur Koh Yao Noi. La paire ambitieux venez de prendre sur la tâche colossale d’un Six Senses gérés Evason Hideaway Resort and Spa juste à côté de leur station actuelle et avoir leur premier séjour de résident dans une propriété qui a été conçu en utilisant des idées originales Cortez ‘et une combinaison de propre du client . (Voir les articles liés pour plus d’informations.)
Frey, qui est chef de la direction de la Banque Frey, Zurich, applique les mêmes philosophies de son travail de développement sur Koh Yao Noi comme il le fait dans sa vie bancaire. « Vous ne pouvez pas avoir du succès avec des secrets. Lorsque nous gagnons est notre approche globale et à long terme de la gestion d’actifs, » at-il dit. En effet, cette montre à travers dans ses Koh Yao développement de la propriété (KPD) projets où le client vient en premier et toutes les questions juridiques, fiscales et de gestion de la maison sont pris en charge «en interne».
NB Le «fantôme amical» est toujours de prendre soin de la terre
à Koh Yao Island Resort.
Mr.Georges Cortez
Benjarong Magazine – Octobre 2005, Volume 8 Numéro 10
Il se produit ce week-end un phénomène assez curieux qui a débuté vendredi en fin de journée et vient, ce dimanche matin, de faire grimper le compteur de visites public de ce blog à plus de 10 000 au total depuis sa création il y a quatre mois et une semaine, c’est-à-dire que ce nombre a quasiment doublé en moins de 48 heures.
Cet afflux soudain de visites concerne un seul et même article, celui-ci, publié le 11 juillet 2014 :
Par ailleurs, mes statistiques de blog n’en sont pas énormément modifiées.
Certes, les compteurs de visites et hits primaires ont bien fait un bond prodigieux depuis vendredi soir, mais en parallèle, les nombres de visiteurs et visiteurs uniques quotidiens n’augmentent absolument pas.
De plus, le ou les visiteurs en nombre restreint qui s’excitent sur cet article du 11 juillet 2014 proviennent tous de la même localité chinoise, Fuzhou, capitale de la province de Fujian, dans le Sud, au coeur du foyer chinois de la culture du riz.
Cela m’évoque inévitablement les habitudes et le profil très particuliers de celui de mes harceleurs et calomniateurs de la bande de cyberdélinquants du psychopathe Cyprien Luraghi qui répond au pseudonyme de Homere.
Ce Français originaire de l’Hérault réside en Thaïlande où il fait des affaires notamment dans l’hôtellerie et la culture du riz.
Egalement, faisant régulièrement l’apologie du terrorisme d’extrême-gauche dans ses écrits publics, il se revendique bras armé du Nouveau Parti Anticapitaliste en Thaïlande.
Il m’en veut à mort depuis qu’en 2008 j’ai fait connaître à quelques lecteurs du site Rue89 les articles de Ouest France et du Télégramme relatifs aux premières condamnations de l’ancien psychiatre brestois et pédophile Serge Rodallec.
Ce dernier avait disparu de la région brestoise à l’automne 2005, à la suite d’une troisième plainte d’un de ses anciens patients pour viols ou agressions sexuelles.
Il avait été condamné deux fois en première instance en son absence en fin d’année 2007, et ne sera retrouvé qu’en début d’année 2010, en Thaïlande où il s’était exilé et vivait sous un faux nom.
Il a depuis lors vu confirmer ses condamnations de 2007 quatre fois, en première instance en sa présence, et en appel.
Fuzhou (福州 ; pinyin : Fúzhōu ; EFEO : Fou-Tchéou ; Wade-Giles : Fu-chou) est la capitale de la province chinoise du Fujian. La ville-préfecture comptait, lors du recensement de 2010, 7 115 370 habitants dont 4 408 076 habitants urbains, soit 61.95% de la population totale, tandis que la population rurale était de 2 707 294 habitants, soit 38.05%.
Elle se trouve à l’embouchure du Min Jiang, la principale voie navigable de la province. C’est la grande ville chinoise la plus proche de Taipei, elle en est séparée par le détroit de Formose. Depuis que la ville a été ouverte aux investissements étrangers en 1984, de nombreuses entreprises taïwanaises se sont installées.
La ville doit aux influences océaniques et à son climat subtropical une luxuriante végétation. On y parle le dialecte de Fuzhou du min. Paul Claudel y fut consul de 1899 à 1905 et y écrivit une partie de son œuvre.
En tant que capitale et centre de distribution des marchandises de la province, Fuzhou est une vitrine pour les échanges commerciaux avec Taïwan. Dès l’établissement de la zone d’expérimentation, 830 projets agricoles représentant un investissement de 930 millions de $US de capitaux étrangers ont été mis en valeur.
La culture des légumes à caractère spécial, celle des légumes pour les plats raffinés et celle des légumes écologiques forment les travaux-clés du développement agricole de Fuzhou. La ferme agricole modèle du détroit Hongkuan à Fuqing et le parc agronomique et écologique moderne Sanhua du Fujian se consacrent à cette culture.
À Fuzhou, il y a beaucoup d’entreprises à capitaux taïwanais qui s’installent dans la zone d’expérimentation.
En 2005, le PIB total a été de 147,6 milliards de yuans, et le PIB par habitant de 22 301 yuans2.
Des jets de projectiles contre le tramway, hier après-midi, ont entraîné l’arrêt des transports dans le quartier.
Hier, à compter de 16 h 30, plus aucun moyen de transport public n’a desservi les arrêts Europe et Pontanezen jusqu’à la fin du service en soirée. Keolis, l’exploitant du réseau de transports urbains de Brest, a pris cette décision, car la sécurité des passagers et des conducteurs était mise en péril par des jets de projectiles.
Le premier incident a eu lieu vers 15 h. En l’espace de dix minutes, des pierres ont visé deux rames qui traversaient Pontanézen, au niveau de la rue Cézanne. Chaque rame a eu une vitre latérale brisée, sans blesser personne. Le trafic a été interrompu durant 10 minutes, le temps que la police, arrivée en force, sécurise les lieux. Deux véhicules de police ont reçu des pierres.
Projectiles en libre-service
Mais, vers 16 h 30, dès que la police a entamé un mouvement de retrait progressif, une troisième rame a été la cible de jets de pierres. Deux vitres ont volé en éclats. D’où l’arrêt définitif du trafic jusqu’en fin de soirée dans tout le quartier de l’Europe.
Keolis a mis en place des bus de substitution entre l’arrêt de Menez-Paul (centre commercial du Phare de l’Europe) et les terminus Porte de Guipavas et Porte de Gouesnou.
Déjà, la veille, vers 17 h, un incident similaire avait eu lieu. Tout d’abord, une voiture de police se rendant dans le quartier pour un différend familial, a reçu une pierre qui a brisé une vitre. Et dix minutes après, une rame du tramway était la cible d’un jet de pierre.
Au total, quatre rames ont été vandalisées par ces jets de projectiles qui ont brisé cinq grandes baies valant plusieurs milliers d’euros chacune.
Selon Keolis, c’est la première fois que des incidents aussi sérieux se produisent à Pontanezen. « Ces incidents sont à mettre en relation avec l’arrêt des cours, analyse de son côté le commissaire central Daniel Ansellem. Nous avons aperçu des jeunes de 15-17 ans qui traînent dans ce secteur. » Le jeu stupide qui prive de transport tout le quartier qui a le plus bénéficié de l’effet tramway par le désenclavement, est facilité par un grand chantier en face de la médiathèque où les projectiles sont ainsi en libre-service.
Il faut remonter au premier semestre de l’année 2010 pour retrouver les traces de précédents caillassages de véhicules de transports en commun à Brest :
«J’ai eu très peur!» Lundi soir, vers 20 h, notre correspondant du quartier de l’Europe, Christian Abolivier, a été la cible des voyous, à Pontanézen. Il allait faire un reportage à Pen-ar-Créac’h. «J’ai l’habitude de passer par la rue Corot, raconte-t-il. J’ai vu une voiture en feu.J’ai fait demi-tour pour faire une photo avec mon téléphone.
« Et brusquement, quatre types ont entouré ma voiture. Ils m’ont demandé ce que je faisais là. J’ai expliqué qui j’étais, j’ai parlé d’Ouest-France. Un m’a dit: «Casse-toi!» Un autre a dit: «On caillasse!» J’ai démarré, mais ils ont eu le temps de casser la lunette arrière et le hayon à coups de pierres!»
Avant cet épisode, ce sont les pompiers qui ont été caillassés. Ils intervenaient avec un fourgon pour combattre un incendie de voiture. Une autre voiture a été incendiée dans la rue Corot.
Des rodéos
Les policiers ont été également pris à partie. Des témoins évoquent une voiture-bélier qui aurait délibérément foncé sur un véhicule de police. D’autres parlent d’un véhicule de police heurté légèrement sur le côté par une Laguna bleue dont le conducteur cherchait à échapper à un contrôle. La voiture a réussi à prendre la fuite. Les occupants de cette Laguna auraient eu le visage masqué.
Peu après, le véhicule de police a reçu des cailloux lancés par des inconnus cachés au pied des immeubles. Auparavant, une pierre a été lancée sur un bus dont une vitre a éclaté sans toutefois blesser quelqu’un.
Pourquoi un tel regain de violences urbaines alors que le quartier était plutôt calme depuis quelques mois ? Aucune arrestation d’un habitant du quartier n’a eu lieu, qui pourrait expliquer cette brusque flambée.
Démolition de la tour des célibataires
Alors, fait isolé ? Ce n’est pas l’analyse de la CFDT de Bibus : «La semaine dernière, en réunion mensuelle, nous avons alerté la direction sur la multiplication des rodéos dans le quartier, explique Patrick Cevaer, délégué syndical. Ils provoquent les bus en fonçant à toute allure dans les rues.»
Adjoint au maire pour le quartier de l’Europe, Hosny Trabelsi n’a pas d’explication, hormis «peut-être le beau temps qui échauffe certains». Il reconnaît par ailleurs que les difficultés financières de l’Escale, le foyer socioculturel du quartier, ont conduit à «une baisse de l’offre en terme d’animations».
Dans les hypothèses revient aussi la prochaine démolition de la tour des célibataires. Cette tour abritait au rez-de-chaussée une cafétéria autogérée par les jeunes du quartier. Nombre d’habitants y voyaient plutôt un lieu de tous les trafics. Récemment, la police y avait fait une perquisition et avait découvert, dans un faux plafond, une arme de poing. D’aucuns imaginent que certains jeunes se vengeraient d’être bientôt privés de leur lieu de réunion.
Bus caillassés : le trafic interrompu jusqu’à demain ?
…
Ce lundi 14 juin après-midi, les bus ne circulent plus dans Brest. Selon nos informations, certains véhicules ont été caillassés ce matin. La direction de Keolis, gérante du réseau, a décidé de suspendre le trafic de ses transports en commun.Sur son site internet, Keolis annonce que 4 bus ont reçu des projectiles ce matin, et 5 vitres ont été brisées. Toujours selon Keolis, des incidents similaires s’étaient produits les 7 et 9 juin derniers.
Les conducteurs de Bibus ont voté : à la majorité, ils ont décidé de ne pas reprendre leur service avant demain matin. Ils estiment que leur sécurité n’est pas assurée. Seules les lignes 22, 24, 25, 27 assurent partiellement leurs services.
Nantes Grève à la Tan : rencontre le 1er juillet avec Johanna Rolland
0 21.06.2014 06:35
Les bus sont régulièrement la cible de projectiles.
Photo PO Olivier Lanrivain
Le mouvement social se poursuit ce samedi à la Tan. « Nos demandes de rendez-vous auprès de Nantes Métropole et Johanna Rolland (PS) restent lettre morte », pointait hier Louis-Axel Bourgé (CFTC) (PO du 20 juin). Une date a été annoncée aux syndicats hier. Ils rencontreront le maire le 1er juillet. Les chauffeurs de la Tan dénoncent les caillassages des bus, incivilités et agressions… Ce samedi, les bus des lignes C5, 12, 23, 25, 26, 28, 29, 30, 36, 39, 42, 67, 70, 73, 75, 80, 85, 89, 90, 96, 97 ne circuleront pas (accéder au communiqué de la Tan).
Plus d’informations à lire ce samedi 21 juin dans Presse Océan.
Nantes Caillassage d’un tram hier soir et ligne 1 coupée
1 23.06.2014 11:44
Le syndicat CFDT Tan informe les usagers depuis ce matin à la station Croix-Bonneau.
Photo Presse Océan – RC
Nouvel épisode de caillassage hier soir. De plus grande ampleur cette fois.
A 0 h 45, un tram de la ligne 1 a été visé entre Croix-Bonneau et Egalité. Neuf baies-vitrées et six fenêtres de portes ont été caillassées.
Dans le tram, peu d’usagers et pas de blessés à déplorer.
En réaction à ce nouvel épisode de violences urbaines, le syndicat CFDT de la Semitan (Société d’économie mixte des transports en commun de l’agglomération nantaise) bloque depuis ce matin la ligne 1 qui effectue donc son terminus à Jamet. Une liaison entre Jamet et François-Mitterrand est assurée en bus relais tram. « La population d’un quartier entier (Ndlr : Bellevue) est pénalisée à cause de quelques individus qui n’ont rien compris au vivre ensemble, regrette Chantal Roullaud pour la CFDT. Mais nous ne pouvons pas tolérer de travailler dans ces conditions. »
Une réunion de crise est prévue au siège de la Semitan, cet après-midi.
Plus d’informations sur le trafic des transports en commun : www.tan.fr et demain dans Presse Océan
Nantes Tram caillassé : le quartier Bellevue à nouveau desservi
1 23.06.2014 17:20
Une partie des dégâts sur la rame visée la nuit dernière.
Le quartier Bellevue est à nouveau desservi par le tramway. Vers 16h30 ce lundi, les agents de la CFDT Semitan ont levé la déviation mise en place ce matin à la suite du violent caillassage dont a été victime une rame la nuit dernière entre les stations Egalité et Croix-Bonneau, sur la ligne 1.
« Le dispositif policier mis en place pour sécuriser le réseau dans les prochains jours est à la hauteur de nos attentes », indique Chantal Roullaud, déléguée syndicale, au sortir d’une réunion de crise avec la direction de la Semitan et les autorités.
Plus d’informations sur les circonstance à lire demain, dans Presse Océan du mardi 24 juin(à télécharger ici).
Nantes Caillassage : le ras-le-bol des agents de la TAN
4 24.06.2014 11:17
Trafic du tramway interrompu quartier Bellevue hier à l’initiative de la CFDT.
Une rame a été visée par des tirs nourris dans la nuit de lundi à dimanche. L’agression de trop pour les agents qui ont fait interrompre le trafic du tramway hier quartier Bellevue en signe de protestation. « Le caillassage est devenu le nouveau jeu à la mode, ironise Chantal Roullaud, déléguée CFDT à la TAN, c’est inadmissible ! »
Chronologie d’une semaine de tensions et réactions des acteurs du réseau à lire ce mardi 24 juin dans Presse Océan(à télécharger ici).
La présence policière va être renforcée sur le réseau des bus et tramways à Nantes, comme le confirme ce matin la police nantaise sur son compte Twitter :
#Nantes@reseau_tan Surveillance du réseau : 12 policiers spécialisés (BSTC) épaulés par les CRS. En moyenne, 10 interpellations par mois.
Textes : Isabelle LABARRE, Jocelyne RAT et Vanessa RIPOCHE.
Lundi, 11 h. À l’arrêt Croix-Bonneau, sur la ligne 1, des agents CFDT de la Tan, revêtus d’un gilet orange, distribuent des tracts aux voyageurs. Les usagers sont prévenus : « Le tram s’arrête à Jamet. » Au-delà de cette limite, un bus prend le relais. La conséquence d’une nuit chaude dans le secteur de Bellevue, en particulier sur la portion du tram Croix-Bonneau – Égalité. Les visages des agents en service la veille, sont marqués.
Le syndicat prône le dialogue
Chantal, la déléguée CFDT, n’a presque pas dormi. Dans sa tête, les images se bousculent encore : neuf vitres de tram explosées, des caillassages en règle… « C’est usant, là on se sent en insécurité… » Pour autant, la CFDT refuse de donner corps à un discours sécuritaire « qui favorise les extrêmismes ».« On stigmatise une population par la faute de la bêtise de quelques individus… » Le syndicat prône le dialogue, parle de responsabilisation. Il espère que le coup de gueule, consistant à bloquer le tram dans la zone des incidents, aura valeur pédagogique.
Lundi 15 h. Laurent, le délégué CGT, n’a pas mieux récupéré d’une nuit au coeur de l’échaufourrée. « Jusqu’à 21 h 30, tout le monde était devant la télé. On était juste un peu attentifs aux résultats du match. En cas de victoire, comme en cas d’échec… » Juste un éventuel débordement festif.
Fin de match et premiers signaux
« Un groupe a tenté de monter à bord du tram avec deux scooters pour aller faire la fête en ville. Le conducteur a parlementé, il a pu repartir sans problème… » Au PC de la Semitan, on ne s’inquiète pas.Une seule équipe de prévention, à bord d’une Kangoo, est de service cette nuit-là sur la ligne, celle de Laurent. « On nous a demandé d’intervenir pour accompagner les trams qui remontaient du centre-ville. On s’est retrouvés bloqués à Bellevue par la foule et une dizaine de véhicules… » Sans autre conséquence qu’un grand bazar.
Passé minuit, changement d’ambiance. « Un conducteur a appelé le PC, pour jets de pierre sur son tram à l’arrêt, près d’Égalité. Quand on est arrivés, il restait encore plus d’une vingtaine de personnes à bord. Des usagers ordinaires, de tous âges, tétanisés… » Une quinzaine de jeunes ont lancé des cailloux ramassés sur le ballast. « Ils visaient un maximum de dégâts, ils auraient pu blesser quelqu’un. Il est où là le but? Qui peut m’expliquer? »
L’équipe de prévention n’est pas au bout de ses peines. « Un tram qui revenait à vide du terminus François-Mitterrand a appelé à son tour… » Alors qu’ils vont à sa rencontre, les agents butent sur un obstacle, à hauteur de la Croix-Bonneau : « Un groupe nous barrait la route. On a dû faire marche arrière à toute vitesse pour éviter l’affrontement… »
Overdose d’adrénaline garantie et au lendemain de ce voyage au bout de la nuit, « l’envie de tout arrêter… »
Après le caillassage de lundi, des CRS dans les trams
…
Dans la nuit de dimanche à lundi, des jets de pierres ont détruit les vitres d’un tram sur la ligne 1. En réaction, la circulation a été coupée. Réponse des autorités : dès aujourd’hui, la sécurité est renforcée sur la ligne.
Mauvaise surprise, lundi matin, pour des milliers d’usagers qui n’ont pas pu prendre leur tram à l’heure de l’embauche. Quelques heures plus tôt, le dernier tram a été pris pour cible et attaqué par des inconnus armés de pavés, entre les arrêts Égalité et Croix-Bonneau, sur la ligne 1. Des pierres, a priori arrachées du ballast des voies de tram, ont été jetées sur les vitres et les portes de la rame, alors que des passagers se trouvaient à l’intérieur. L’assaut a été très violent : sous le choc, neuf baies vitrées et six portes ont été sérieusement endommagées. «Certaines ont été feuillettées, d’autres carrément trouées », signale-t-on à la Semitan. Une dizaine de pierres ont été retrouvées par la police à l’intérieur de la rame. « Il n’y a pas eu de blessés, mais le conducteur et les usagers sont très choqués », rapporte une déléguée syndicale. Hors d’usage, la rame a été ramenée au dépôt dans la nuit.
Des bus-relais affrétés et un message d’alerte aux arrêts
Dès la prise de service, lundi matin, le syndicat CFDT a aussitôt réagi en bloquant la circulation au départ de l’arrêt Croix-Bonneau. « Les trams circuleront à nouveau sur le secteur lorsque toutes les conditions de sécurité, pour les personnels de la Semitan et pour les voyageurs, seront de nouveau réunies », pouvait-on lire sur les tracts distribués dans le quartier Chantenay-Bellevue par les militants syndicaux.
Des bus-relais ont été affrétés dans les deux sens de circulation pour relier Croix-Bonneau au terminus François-Mitterrand. Mais sur les quais, de nombreux Nantais attendaient, dans le flou.
Un message d’alerte s’affichait aux arrêts, ce qui n’a pas empêché une certaine confusion de régner jusqu’en milieu de matinée. « Je vais être en retard au travail.Je viens juste d’apprendre que les trams étaient coupés », déplorait une habitante, en transmettant aux autres voyageurs la marche à suivre pour rejoindre leurs destinations. Le trafic a finalement repris peu après 16 h.
« Les esprits commençaient à s’échauffer »
Pour cette mère de famille, la nuit avait déjà mal commencé. Avant le caillassage du bus, d’autres nuisances ont agité le quartier. « Mon fils, qui passe le bac, n’a pas pu dormir. Il y a eu des coups de klaxons toute la nuit comme à un mariage. Ça criait, ils roulaient très vite. Des motos, des quads… » Dès le début de la soirée, une centaine de personnes assistaient à la retransmission du match Algérie-Corée du Sud sur un écran télé installé devant la pizzeria, place Mendès-France. « Au coup d’envoi du match, les esprits commençaient à s’échauffer », raconte un habitant du boulevard Winston-Churchill. « À la deuxième mi-temps, des quads, des motos, des scooters se sont livrés à des rodéos sur le boulevard. Ils étaient sans casques, ils faisaient des roues arrières, ils roulaient sur les rails du tramway. Je n’ai pas pu m’endormir avant 2 h du matin. Hier soir, le quartier était une zone de non-droit.» Dans le même secteur, samedi soir, les vitres de l’arrêt de tram Lauriers ont été étoilées, voire brisées.
À ces habitants excédés, la police répond qu’un dispositif de vigilance était en place dimanche soir à Bellevue, « comme pour tout événement d’importance susceptible d’avoir des retombées sur l’ordre public », explique le commissaire Maxence Creuzat. Une heure avant le caillassage du tram, un véhicule de police a d’ailleurs été touché par des projectiles rue du Bois-Hercé. « La difficulté, c’est qu’on a affaire à des individus mobiles qui utilisent les transports en commun et connaissent parfaitement la topographie du quartier. Le temps que le PC Tan contacte la police et qu’une patrouille arrive sur les lieux, ils sont déjà rentrés dans les immeubles », poursuit le commissaire qui, en l’absence d’éléments probants, ne veut pas faire le lien avec l’ambiance surchauffée d’après-match.
« L’été, une période toujours un peu agité »
Les caillassages en série qu’ont connus différents quartiers de Nantes la semaine passée (lire ci-dessous) peuvent-ils faire craindre un été difficile ? Jean-Christophe Bertrand, directeur de la sécurité publique en Loire-Atlantique, relativise. « Cette période est toujours un peu agitée. On connaît cette recrudescence de violence un peu partout en France. Nantes n’est pas plus exposée que les autres grandes villes. »
Sollicités, les élus de la majorité n’ont pas souhaité officiellement s’exprimer sur les faits de la nuit. Ils se disent préoccupés par la situation, mais attendent pour l’évoquer la réunion du 1er juillet à laquelle participeront notamment les syndicats et la maire de Nantes.
Ce que révèlent les comptes-rendus de la police sur ce qui s’est réellement passé à Barbès et à Sarcelles
Atlantico a pu lire en exclusivité les compte-rendus des compagnies de CRS présentes sur le terrain les 19 et 20 juillet. Récit, heure par heure, de ce qui s’est passé le week-end dernier.
Publié le 23 Juillet 2014 – Mis à jour le 24 Juillet 2014
Info Atlantico
La manifestation de ce mercredi 23 juillet de Denfert-Rochereau au Invalides, encadrée par la CGT, gage d’absence de violence ?
A Sarcelles, deux cent personnes cagoulées voulaient attaquer la synagogue de l’avenue Paul-Valéry
Parmi les dix- huit personnes interpellées à Sarcelles, deux femmes âgées de 58 et 60 ans
Un comble : un interpellé semble être parvenu à voler le portable d’un CRS
A Paris, le 19 juillet, le préfet de Police aurait-il pêché par excès d’optimisme ?
Atlantico a pu lire en exclusivité les comptes-rendus en temps réel, heure par heure, minute par minute, des compagnies de CRS présentes sur le terrain. Edifiant.
On y apprend que 200 personnes cagoulées, armées de bâtons, ont tenté d’attaquer une synagogue à Sarcelles. De mettre le feu à la gare RER de Garges-les-Gonesse-Sarcelles. Des feux de poubelles ont été allumés. Des voitures de police littéralement défoncées à coups de pieds. Scènes de désolation, de guerre dans cette commune située à 15 kilomètres seulement de Paris. 18 personnes seront interpellées dont deux femmes âgées de 58 et 60 ans. Et deux individus arrêtés pour incitation à la haine raciale.
La veille, le 19 juillet, toujours dans leurs comptes-rendus sur la manifestation à Barbès, les CRS feront état de heurts d’une rare violence avec les émeutiers. Une dépêche note qu’un policier a été mordu à l’oreille. Une autre qu’un fonctionnaire s’est fait voler son portable par un émeutier. Du jamais vu lors d’une manifestation. Enfin, les comptes-rendus font état de dégâts physiques dont ont été victimes de nombreux policiers. On ne compte plus les sifflements d’oreilles, les coups aux tibias ou les épaules couvertes d’ecchymoses…
Récit - Le 20 juillet 2014 restera longtemps gravé dans la mémoire des Sarcellois. Pour la première fois depuis des lustres – peut-être depuis l’Occupation – la haine antisémite s’est répandue dans une ville. Des manifestants ont systématiquement saccagé des commerces tenus par des Juifs – et voulu s’approcher d’une synagogue de la ville, celle de l’avenue Paul-Valéry, sans doute pour la saccager. Incompréhensible dans cette commune de 60 000 habitants où cohabitent en bonne intelligence, depuis des décennies, des Juifs originaires d’Algérie, des Marocains, Tunisiens, Algériens et Chaldéens…
Jusqu’à ce 20 juillet 2014, – jour de la commémoration de la rafle du Vel d’Hiv qui a eu lieu les 16 et 17 juillet 1942 – où ce consensus, symbole du vivre ensemble, symbole aussi de l’unité de la République a été bousculé. Pis encore : foulé aux pieds. Tout cela, à cause d’une manifestation en faveur du peuple palestinien, interdite certes, mais qui a donné lieu à des scènes de guerre encore jamais vues à quinze kilomètres de la capitale.
Au départ, pourtant vers 15 heures, 500 manifestants laissent s’exprimer quelques orateurs. Puis au moment de la dislocation, suivie de près par compagnie de CRS n°10 du Mans, une cinquantaine de personnes cagoulées cherchant le contact avec les forces de l’ordre se met à lancer des projectiles. Quelques minutes plus tard, un groupe de 200 jeunes cagoulés, armés de bâtons, souhaitent se rendre à la synagogue. On est bord de l’insurrection. Le commandant de CRS, dans son rapport, note qu’il s’agit de » 200 personnes hostiles en agression violente ». Des grenades sont lancées. Les jeunes ont tenus à distance de la synagogue de l’avenue Paul -Valéry. Des feux de poubelle commencent à prendre. Les manifestants – méritent-ils ce nom ? – se replient du côté de la gare du RER D de Garges- les-Gonesse-Sarcelles. Au nombre de 300, ils veulent incendier la gare. Un feu a pris sur la rame de tramway T 5 qui relie Garges- les-Gonesse-Sarcelles.
Le harcèlement contre les forces de l’ordre, visés par des engins incendiaires, s’intensifie. On voit des scènes ahurissantes. Quasi apocalyptiques comme il en existe au cinéma. Des voitures de police sont saccagées. Une partie de la ville de Sarcelles semble dévastée. N’était une fois encore le sang- froid des CRS, cette manifestation aurait pu virer au drame. Un sang -froid qui se paie. Durement : de nombreux policiers sont sonnés. Ainsi, à la CRS n°55, on recense un fonctionnaire touché à la cuisse droite à la suite du lancement d’un projectile, un autre est atteint de sifflements d’oreilles, un troisième se plaint d’une forte douleur à la main droite… Vers 23 heures, la ville dirigée par le socialiste François Pupponi avait retrouvé un semblant de calme. Dix- huit personnes ont été interpellées. Parmi elles, phénomène nouveau, deux femmes âgées de 58 et 60 ans. Motif : participation à un rassemblement interdit par la préfecture de police. Deux garçons d’une vingtaine d’années ont été arrêtés pour incitation à la haine raciale : ils avaient « fait » une quenelle devant un policier…
La veille, le samedi 19 juillet, la violence était, elle aussi, au rendez-vous. Ici boulevard Magenta, là, boulevard Barbès ou dans les rues adjacentes. En tout, 14 compagnies de CRS venant de toute la France ont été mobilisées et ont stationné dans les endroits stratégiques, où se trouve une communauté juive importante, notamment dans le Marais et non loin de la Place des Vosges. Une compagnie de CRS avait pris place rue Matignon, pas très loin de l’ambassade des Etats-Unis. Sans se prononcer sur le bien-fondé de l’interdiction ou non de la manifestation, certains responsables policiers, mezza voce, pensent que la zone autour de Barbès aurait pu être sécurisée totalement.
Une façon de se demander si le Préfet de police Bernard Boucault a bien mesuré l’ampleur possible des débordements de manifestants dont quelques-uns relevaient davantage des bancs de la correctionnelle que de la cause palestinienne…
Et ces manifestants, en réalité des casseurs professionnels, structurés « comme des maquisards » nous a dit un CRS sur le terrain à Barbès le 19 juillet, venus de banlieue, ne se ont pas privés de desceller le mobilier urbain ou d’aller menacer une pharmacienne qui critiquait un peu vivement un casseur. « Ferme ta gueule ou on fout le feu à ta pharmacie », s’est-elle vu répondre.
Combien étaient-ils ces casseurs ? Une cinquantaine ? Une centaine ? Peut-être. Sur un millier de personnes qui lui, croyait à la cause palestinienne. En tout cas, ces petits groupes, très mobiles, ne se sont pas privés d’envoyer des tessons de bouteilles, barres de fer, pavés et autres projectiles sur les CRS. C’est ainsi que les membres de la CRS n° 31, celle de Darnetal (Seine-Maritime) a connu de durs moments. Alors qu’elle se trouvait en mouvement à 15 heures 30, sur le boulevard Barbès, littéralement assommée de jets de bouteilles de verre, elle a dû répliquer et lancer des grenades.
C’est ainsi qu’en 3 heures de temps, les hommes de la CRS n° 31 ont lancé 380 MP7 – des grenades qui comportent 7 petits pots prêts à exploser – et utiliser un dispositif qui permet d’envoyer une grenade à 100 mètres. Preuve que les 68 policiers de cette CRS ont fait face à des individus particulièrement tenaces, n’ayant peur de rien.
Du côté des policiers, les dégâts physiques sont considérables. 34 d’entre eux – soit la moitié de l’effectif – ont été sérieusement contusionnés. Cela va d’une douleur aux oreilles à un avant- bras esquinté en passant par une jambe ou une épaule couverte de bleus. Quant aux dégâts matériels, ils se passent de commentaires : boucliers fendus, jambières détruites, visières cassées ou fendues, casques perdus etc… La CRS n°21 en provenance de Limoges en poste du côté du boulevard Magenta a même eu un de ses policiers mordus à l’oreille. Pour sa part, la CRS n° 44 de Joigny (Yonne) qui se trouvait du côté du Boulevard Beaumarchais avant d’avancer vers la rue du Temple, si elle n’a pas utilisé la force, a interpellé deux personnes rue Sainte- Croix- de- La Bretonnière. Motif : jet de projectiles et participation à un attroupement non autorisé. Arrestation inutile. Une heure plus tard, les deux personnes étaient libérées sur ordre du commissaire d’arrondissement.
En revanche, du côté du boulevard de La Chapelle, la CRS n°10 du Mans a connu des moments délicats. Vers 16 heures, ses fonctionnaires reçoivent des tas de projectiles parmi lesquels des barres de fer. « L’agression est violente », note le commandant dans son compte-rendu. Des conteneurs lacrymogènes sont utilisés. Les manifestants sont repoussés. Moments tout aussi délicats pour la CRS n° 9 de Rennes, qui, stationnée boulevard Rochechouart tente de contenir dès 14 heures 50 une cinquantaine de militants du Nouveau Parti Anticapitaliste ( NPA). Les choses ne se passent pas trop mal. Même si cinq minutes plus tard un individu monte sur un échafaudage, un drapeau palestinien à la main. A 16 heures 50, accès de fièvre : une cinquantaine de manifestants pro-palestinien débouche de la rue de Clignancourt pour rejoindre le boulevard Rochechouart. Un barrage tente de les dissuader. Insuffisant pour les décourager.
A 17 heures 10, des projectiles commencent à voler. Une minute plus tard, réplique des forces de l’ordre qui utilise une grande MP7 – la grenade à sept pots explosifs – Interpellation de manifestants. 17 heures 20, situation à nouveau tendue. Et nouvelle utilisation d’une grenade MP 7. Suivie d’une autre à 17 heures 36. D’une autre encore à 17heures 38. D’une quatrième à 17 heures 40. D’une cinquième à 17 heures 43.
Une fois encore, les policiers de la CRS 9 ont trinqué. Douze d’entre eux sont en mauvais état. Une cervicale douloureuse pour l’un, une coupure sur le crâne pour l’autre. Certains souffrent de l’épaule, des genoux ou du tibia. Les esquintés sont du côté des CRS. Quatre individus ont été interpellés, deux pour rébellion, deux pour jet de projectiles sur les forces de l’ordre. L’un d’entre eux, qui ne doute de rien, semble avoir volé le portable d’un policier. Lequel va porter plainte. Cette fois, pas de clémence en vue. En principe ! Quelle journée que ce 19 juillet !
Cette guérilla urbaine dirigée par une horde de casseurs, dont l’unique objectif est de semer la panique par la violence, prend fin vers 20 heures. Avec cette question lancinante chez les forces de l’ordre : la hiérarchie policière – le préfet de police- n’a-t-elle pas pêché par excès d’optimisme pensant que la seule interdiction de la manifestation empêcherait tout débordement ? En tout cas, chez les policiers on ne se prive pas de dire que si on avait eu recours aux moyens adéquats – lanceurs d’eau, barre-pont et équipements plus adaptés – , le quartier de Barbès-La Chapelle aurait pu être sécurisé… Et les CRS des 14 compagnies n’auraient pas pris autant de coups.
Dans la nuit de samedi à dimanche, le tramway brestois a été violemment attaqué par un petit groupe. Une rame a subi des jets de pierres, parpaings et cocktails Molotov.
Il est environ 0 h 30 lorsque le dernier tramway de la journée arrive à la station de Pontanézen. A son bord, en plus de la conductrice, un seul passager. La nuit est calme. Trop peut-être. Car soudain, en quelques secondes, c’est l’assaut. Une quinzaine de personnes, en cagoules ou capuches, lance des pierres, des parpaings et des cocktails Molotov sur la rame.
Presque une scène de guerre
Les pierres rebondissent, les bouteilles se brisent ; cela ressemble à une scène de guerre. Une des armes incendiaires pénètre l’habitat à travers une fenêtre brisée. Fort heureusement, elle n’explose pas. La conductrice, bien que choquée, réaccélère pour fuir cette folie furieuse et le chaos de flammes. Personne n’est blessé, mais la rame est bonne pour le dépôt, où elle sera analysée plus tard par la police scientifique.
Plus personne à l’arrivée de la police
Déçu ou enragé, le groupe d’incendiaires n’abdique pas. Il passe une première fois ses nerfs sur l’abri de la station et sur la machine de billetterie. Avant que la troupe ne se disperse, deux voitures sont également incendiées à l’angle des rues Cézanne et Degas. Lorsque la police arrive sur les lieux, il n’y plus trace de personne. Un seul individu, un Brestois de 19 ans, est appréhendé, mais relâché aussitôt, faute de preuves d’une quelconque implication.
Suite à l’attaque du tramway dans la nuit de samedi à dimanche, le société Kéolis, en gestion des réseaux de transports de Brest, suspend ses services de nuit ce soir.
Véronique Salaün, responsable information et communication de Kéolis, revient sur les événements de la nuit de samedi à dimanche : « En conséquence du très vif émoi suscité par l’attaque violente d’une rame de tramway la nuit dernière à Pontanézen à 0h40, la Direction de Bibus, en concertation avec le personnel, a décidé l’arrêt total du trafic pour la soirée du 20 juillet, à compter de 20 h ». La Direction de Kéolis a également tenu à saluer « le sang-froid et le professionnalisme de la conductrice lors de cet épisode particulièrement pénible ». La police assurera une surveillance accrue ce soir dans les rues de la cité du Ponant.
Nous ignorons à l’heure actuelle si la mesure sera poursuivie ces prochains jours. De même, la direction ne sait pas si les syndicats, qui avaient à plusieurs reprises insisté sur l’augmentation des violences verbales et physiques auprès des personnels du groupe, useront de leur droit de retrait.
Après l’attaque du tram. : Pas de transports urbains ce soir à Brest
Après la violente attaque perpétrée contre le tramway brestois, la direction de Keolis a décidé d’arrêter son service ce soir à 21 h 30.
La direction de Keolis l’a annoncé sur sa page Facebook : « À la suite des incidents survenus dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 juillet dernier, Keolis Brest a décidé d’interrompre à nouveau son réseau tram+bus ce soir à compter de 21 h 30. Le trafic du réseau tram+bus reprendra tout à fait normalement dès les premiers services demain matin. »
Le tramway a été violemment pris pour cible dans la nuit de samedi à dimanche, vers 0 h 30, à la station Pontanézen. Caillasse, cocktails Molotov ont plu sur la rame, presque vide. Ni la conductrice, ni l’unique passager n’ont été blessés.
Ce lundi, deux réunions se sont tenues : l’une entre direction de Keolis et les syndicats, et l’autre en sous-préfecture, avec les différents acteurs, dont la communauté urbaine. Dans un communiqué, Alain Masson, premier vice-président, indique : « La collectivité condamne fermement les actes violents commis dans la nuit de samedi à dimanche dans un quartier redevenu plutôt calme. »
A cette heure, aucune piste n’est privilégiée pour expliquer cet acte d’une grande violence. La police continue d’enquêter.
Attaque du tramway : Après le choc, l’organisation de mesures de sécurité
Deux réunions sont prévues aujourd’hui, au niveau des autorités locales et au sein de Bibus, pour définir les mesures à mettre en place après l’attaque du tram samedi soir.
Face à l’attaque d’un tramway au cocktail Molotov dans la nuit de samedi à dimanche, au niveau de la station Pontanézen, les autorités locales cherchent à comprendre les causes de cet acte de violence, et à déterminer les mesures à prendre pour sécuriser le quartier et les transports en commun. Une réunion aura lieu cet après-midi à la sous-préfecture.
Des réactions se font également attendre du côté du réseau de transports. Le tram a été stoppé à 20 heures dimanche soir, et une rencontre entre les syndicats et la direction de Bibus est prévue cet après-midi, à 14 h 30. « On attend des faits concrets. On doit retrouver de la sérénité. On attend de la direction qu’elle travaille sur la façon de sécuriser le réseau. Si des mesures sont prises, nous n’aurons pas de raisons de bloquer les choses », commente Benoit Cariou, délégué syndical CFDT Bibus.
À Paris au début des années 1980, le mouvement skinhead venu d’Angleterre arrive en France.
Ce sont principalement les skinheads nationalistes qui vont défrayer la chronique pour la décennie à venir, à coup de provocations et de crimes racistes.
De nouvelles bandes se réclamant elles aussi du mouvement skinhead : les Red Warriors, les Ruddy Fox ou encore les Ducky Boys vont alors s’engager dans une confrontation directe et auront pour principale motivation de lutter contre les skinheads nationalistes et leurs actes racistes, en recourant entre autres moyens à la violence1,2.
En 2009, Serge Ayoub a réalisé avec la collaboration d’autres anciens skinheads d’extrême droite, puis diffusé sur les sites d’hébergement de vidéos, un film en réponse intitulé Sur les pavés4.
Bibliographie
Jacques Leclercq, Droites conservatrices, nationales et ultras : dictionnaire, 2005-2010, L’Harmattan, 2010, page 139.
Jacques Leclercq, De la droite décomplexée à la droite subversive : dictionnaire 2010-2012, L’Harmattan, 2012, lire en ligne.
Récemment, un documentaire français, Antifa, Chasseurs de Skins se proposait de raconter la traque des skinheads nazis durant les années 80, à Paris essentiellement, par des bandes d’adolescents antifascistes. Pourquoi pas ? Le pitch, très Villeneuve, avait de quoi exciter l’intérêt d’une génération n’ayant pas connu ces années. Ce documentaire, après visionnage, n’en est finalement pas un. Succession d’entretiens et d’images d’archives, pauvrement filmé et sans la moindre intention de réalisation, il se propose non pas de relater simplement les faits mais de glorifier l’action de quelques individus, sans malheureusement jamais donner la parole au camp d’en face (lâcheté préméditée ou manque total de professionnalisme, le mystère reste entier…). On cite les « nazis », on les aperçoit au détour d’un vieux reportage télé mais jamais on ne les entend aujourd’hui. Comment alors prendre au sérieux toute cette histoire ? Nous sommes en pleine propagande, plus de 20 ans après les faits. Passons. Pendant un peu plus d’une heure, on écoute donc des vétérans d’une petite guéguerre oubliée se vanter de leurs actions héroïques. Ici, un certain Kim rappe ses souvenirs de bastons sanguinaires, desservi par un flow tout de même catastrophique, là, un autre assure que lui et ses potes ont nettoyé les rues de la racaille extrémiste, évoque des descentes à la kalashnikov (on n’est plus à Paname mais à Beyrouth !), sans jamais vraiment rentrer dans les détails. En guise de conclusion, la voix off assène un énième slogan débilitant. En gros, le fascisme, c’est mal et ne passera plus jamais par chez nous. Merci. Bref, une rédaction adolescente sur des adolescents qui ont refusé de grandir. Un film bâclé et inutile, quand même vendu en Fnac pour la modique somme de 19 euro. On est habitué. Rien de grave.
Là où tout ça devient véritablement pathétique, c’est que l’ennemi brun a répliqué sans attendre en mettant gratuitement en ligne sa réponse. Pareil : une heure et quelques où des anciens donnent leur version de la chose. Les skinheads soi-disant pourchassés témoignent, font le boulot qu’a refusé d’assumer le réalisateur. Là où les Antifas s’agitaient,les yeux brûlants, les skinheads, eux, se contentent de raconter calmement, sans mythomanie. Juste avec de la dérision et de la précision. Que cela agace les bien pensants et les Jean Moulin perpétuels n’est pas le problème. Quand les Antifas gonflent le torse et bandent tous leurs muscles, les skinheads, eux, préfèrent relativiser la violence d’une époque enterrée et évoquer certaines de leurs erreurs de parcours. Surtout, ils démontent une par une les vantardises adverses et on rit, haut et fort, on rit à intervalle régulier, sans même rougir. Pire, on a tendance à les croire. Peut-être parce qu’ils sont passés, depuis longtemps, à autre chose, en tout cas à une autre forme de lutte, plus politique, moins urbaine, alors que les Antifas, eux, ne parlent qu’au passé, toujours, comme si leur présent n’était que vide et désillusion. Ils réclament des médailles, pauvres petits soldats instrumentalisés par un montage à la truelle. Et puis, quand Serge Ayoub dit « Batskin » , leader nationaliste hautement médiatisé depuis 20 ans, rappelle, certes avec malice, que certains Antifas aimaient bien, à l’époque, tendre le bras bien haut, on s’interroge. Pourquoi le documentaire Antifa, Chasseurs de Skins a dissimulé de telles informations ? Pourquoi a-t-il préféré, à une réalité indiscutable et vérifiable en deux coups de fil, un manichéisme malsain ? Pour mieux se rassurer d’être du bon côté probablement. Quitte à réinventer l’histoire, à la travestir. La médiocrité sera toujours l’ennemie du sens.
Jérôme Reijasse ( LE QUOTIDIEN GRI GRI INTERNATIONAL )
M .à .J :
Que ce soit les JNR, les Skins du FIAP, La bande du magasin « Chelsea » ou les Commando Pirate du PSG, je n’ai jamais vu personne courir devant les Red Warriors ni les Ducky Boys puisque la méthode de ces crapules était simple; Aucun affrontement en groupe mais des ratonnades sur des mecs et des filles au hasard, à 10 contre 1, dans les concerts punks, à la sortie de la « Loco » ou cachés à quelques rues du London Styl’. Par contre nous, on les a toujours vu courir devant nous, et notamment Terzics protégé par les flics lors d’une de leurs descentes foireuses à l’Elysée Montmartre. Pas grave, on l’a humilié quelques mois plus tard dans un bar du Panthéon devant toute la raya Punk/Oi de l’époque. Il faut dire qu’ils étaient une dizaine et nous 6 ou 7. Trop nombreux pour qu’ils aient le courage de venir. Leur Vidéo « historique » est juste un gag. Les Red warriors étaient et seront à jamais des guignols. D’ailleurs, il parait qu’ils coupaient l’oreille des skins qu’ils agressaient. Cherchez un seul skin avec l’oreille coupée. De purs mythos qui ont fait bander des esprits faibles comme Clément Méric, et il en a payé le prix fort.
Le mouvement séduit encore dans les lycées et les facs.
Clément Méric était membre du mouvement Action antifasciste Paris-Banlieue qui fonde son action sur un principe : ne pas laisser la rue à l’extrême droite. Ce qui se traduit régulièrement par des bastons éclairs en marge de rassemblements d’extrême droite. «Cette partie des antifas aime se battre, ils se cognent environ une fois par mois», confie Thomas (1), 22 ans, membre des Skins Sharp, l’une des multiples mouvances des redskins (des skinheads de gauche). Selon Thomas, «avec une petite centaine de membres à tout casser, Action antifasciste Paris-Banlieue est le groupe qui compte le plus de militants à Paris, avec beaucoup d’anciens de la tribune Auteuil du Parc des princes».
Ce faible nombre d’activistes reflète l’état des forces antifascistes en France. Pour Gilles Vergnon, prof d’histoire contemporaine à l’IEP de Lyon et auteur de l’Antifascisme en France, «le mouvement antifasciste n’est plus du tout organisé au niveau national comme c’était le cas dans les années 90».
A l’époque, trois grands pôles structurent la mouvance : le Manifeste contre le FN (initié par le PS Jean-Christophe Cambadélis), un ensemble de groupes libertaires et anarchistes issus de la scène radicale – parmi lesquels on trouve le Scalp, les Red Warriors, les chasseurs de Skins ou les Bérus – et un troisième mouvement, dominé par Ras l’front. «Ras l’Front était organisé à l’échelle nationale et entretenait des liens avec les syndicats ou des associations comme Droit au logement», explique Gilles Vergnon. Mais après la scission de Bruno Mégret avec le FN, en 1998, le manifeste contre le FN est dissous et, au cours des années 2000, c’est le réseau Ras l’front qui se délite. Aujourd’hui, seule une petite dizaine de comités Ras l’front restent actifs. «Comme le GUD, Ras l’front est devenu une marque, que des militants réactivent dans certaines villes comme Rouen ou Grenoble.» Vergnon estime aujourd’hui à 5 000 ou 6 000 le nombre de militants antifascistes, essentiellement des lycéens ou des étudiants.
«Alors que le FN a été dédiabolisé et que la droite se droitise», pas facile d’entretenir la mobilisation, souligne André Dréchot, spécialiste des extrêmes droites à la Ligue des droits de l’homme. Et si des collectifs de vigilance ont récemment vu le jour à Lyon et à Toulouse, André Déchot regrette que «le mouvement reste trop à la marge de ce qu’il faudrait faire pour lutter contre le fascisme».
Action antifasciste Paris-Banlieue est un groupe autonome de la mouvance antifasciste française des années 2010 pouvant être comparé aux Skinheads , médiatisé en juin 2013 par l’affaire Clément Méric1.
Il agit en coordination étroite avec le Collectif antifasciste Paris Banlieue (Capab)2.
Créée en 2008, Action antifasciste Paris-Banlieue serait le groupe qui compterait le plus de militants antifa à Paris, avec beaucoup d’anciens de la tribune Auteuil du Parc des princes3,4.
L’Action antifasciste Paris banlieue, avec une trentaine de membres, plutôt jeunes, qui se définissent comme des « antifas radicaux », s’organise en structure horizontale et par un système de parrainage2. Sur son site internet, le groupe pose les bases de son fonctionnement : des groupes « autonomes », cooptés de l’intérieur, cherchant à lutter contre la « culture fasciste »5.
Action antifasciste Paris-Banlieue se manifeste notamment par l’action directe dans des affrontements de rue6 et refuse d’être « récupéré par la sphère politique »7.
Selon le Réseau d’étude, de formation et de lutte contre l’extrême-droite et la xénophobie (REFLEXes) interviewé par le politologue Nicolas Lebourg, « c’est un groupe avec une existence et une activité militante bien réelle, avec pas loin de 60-80 militants/sympathisants. Ils proviennent de différents milieux dont le milieu antifa radical libertaire, les stades, mais aussi du rap. »8
Selon Action antifasciste Paris-Banlieue, « La lutte antifasciste ne repose pas sur les violences de rue [...] Le but de l’antifascisme n’est pas de se battre avec l’extrême droite. Ça, c’est leur vision à eux. Une vision basée sur le conflit en désignant des ennemis, à savoir l’étranger, l’homosexuel ou l’antifasciste [...] Mais, à partir du moment où vous combattez des gens qui se nourrissent de la violence, que voulez-vous qu’il se passe ? Oui, la violence existe. »9
Selon le politologue Philippe Lamy, il s’agit d’ « un antifascisme radical, pour qui la lutte anticapitaliste contre l’État libéral et l’extrême droite est prioritaire [...] Le groupe [...] est assez sectaire, autonome, on y entre uniquement par cooptation. Pas plus de cent, ils sont les seuls à mener une action concrète et violente contre les groupuscules d’extrême droite. »10
Le 6 juin 2013, Clément Méric, un militant de l’Action antifasciste Paris-Banlieue11,12 meurt à la suite à une altercation survenue la veille avec un groupe de skinheads d’extrême droite , rattaché aux JNR .
Cette mort a déclenché un fort émoi sur la scène politique française13.
Après l’affaire Clément Méric, des dizaines de nouvelles personnes ont approché les antifas, surtout l’Action antifasciste Paris Banlieue qui a longuement réfléchi à la possibilité d’accueillir de nouveaux membres. Ces demandes ont été renvoyées vers le Collectif antifasciste Paris Banlieue (Capab), plus ouvert vers l’extérieur2
Le 7 juin 2014, l’Action antifasciste Paris-Banlieue est en tête de la manifestation parisienne en mémoire de Clément Méric14,15.
Le SMS qui prouve que Clément Méric faisait le chouf
19/07/2014 – PARIS (NOVOpress)
« Ils descendent ». Ce SMS envoyé par Clément Méric quelques minutes avant sa mort et révélé maladroitement au Parisien par les parents de la victime pourrait bien peser dans la balance lors du futur procès à venir. Décryptage.
Dans son édition du 18 juillet, un article du Parisien rédigé par la journaliste Elisabeth Fleury révèle le contenu des derniers SMS envoyés et reçus par Clément Méric l’après-midi de sa mort. L’objet de l’article : montrer que le jeune « antifa » était bien plus préoccupé par une soirée d’anniversaire que par les skinheads. Dans la liste des textos, on constate en effet que l’essentiel des messages figurant sur le portable de la victime portent sur l’anniversaire à venir dans la soirée du 5 juin 2013. Mais au milieu de ces messages anodins, un SMS envoyé par la future victime attire l’attention : « Ils descendent ».
L’article nous apprend que ce SMS, envoyé à 18H27, était destiné à l’un des antifas attendant dehors devant l’église de la rue Caumartin pour se battre avec Esteban Morillo et les personnes qui l’accompagnaient. Le Parisien nous apprend ensuite que, quelques minutes après ce SMS, « le jeune étudiant, qui a fait un tour à la vente de vêtements et a croisé les skins dans la cour, vient de rejoindre ses amis devant l’église ». Une poignée de minutes encore après, la bagarre commençait, avec l’issue fatale que l’on connaît.
Au regard de ces éléments, il apparaît donc que Clément Méric était à l’intérieur de l’immeuble pour informer les antifas restés dehors de la position d’Esteban Morillo et de ses amis via SMS. En langage de la rue, Clément Méric était ce qu’on appelle un « chouf » : une personne discrète chargée d’observer en amont tout en restant en liaison téléphonique avec son groupe. Une pratique largement utilisée par les guetteurs de cités pour avertir les dealers de l’arrivée de la police, mais qui est aussi employée par les « antifas » lorsqu’il s’agit d’agresser en surnombre des militants patriotes.
De nombreux observateurs se sont étonnés du physique chétif de Clément Méric. Le gabarit de la victime ne colle effectivement pas avec celui d’un adepte du combat de rue. En revanche, il correspond parfaitement au physique d’une personne chargée de faire le guet sans attirer l’attention, à l’image des adolescents utilisés dans les cités pour surveiller l’arrivée des forces de l’ordre. Des arguments dont ne devrait pas se priver la défense devant les juges…
Crédit dessin Une : Eloi (c).
Il faut encore relever ceci, enregistré le 1er juillet de cette année, et mis en ligne dès le lendemain, 2 juillet 2014 :