Des « antifascistes » actifs à Tarbes et Pau 3 août
Tarbes. Gadi, un groupe terroriste, revendique deux attaques incendiaires
Tarbes (65) – Tarbes
Le Groupe action directe international a revendiqué avoir tenté d’incendier la maison d’arrêt et un bâtiment voisin du 35e RAP, fin décembre. Des revendications «prises au sérieux» par le parquet.
Entre Noël et le Premier de l’An, les deux incendies n’avaient guère attiré l’attention. Certes, deux enquêtes avaient été ouvertes, l’une concernant l’attaque incendiaire de la maison d’arrêt survenue le 25 décembre et confiée à la PJ de Pau, l’autre, deux jours plus tard, visant le bâtiment du Cirfa attenant au 35e RAP, le cercle Foch, et dont l’enquête avait été confiée à la communauté de brigades de Tarbes. Deux actes volontaires qui n’avaient fait que peu de dégâts et aucun blessé. «Cela n’a pas eu d’incidences sur le fonctionnement de la maison d’arrêt. D’autant que nous n’avions été alertés ni avant ni après cet incendie», précise-t-on à la prison. Même discours au régiment où la porte, toujours condamnée, porte les stigmates des flammes, sans «qu’aucune menace ou revendication» n’ait pu renseigner sur l’origine de cet acte.
«Venger dans le sang»
Il y avait bien cette rumeur pointant l’action de «corpuscules» d’extrême droite. Mais rien de significatif jusqu’à ce mardi et ce communiqué publié sur internet. Le Groupe action directe international (Gadi) y revendique ces deux attaques aux conséquences mesurées, «en solidarité et à l’appel international des cinq anarchistes de Barcelone (1). En solidarité aussi à tous nos frères anarchistes incarcérés dans les centres d’exterminations des états terroristes. Par ces actions, nous voulons aussi prouver aux fascistes français que la rue n’est plus à eux. Le temps où ils tuaient impunément est révolu.» Le Gadi fait ensuite référence à Clément Méric, étudiant et militant d’extrême gauche, mort en juin 2013 lors d’une rixe avec un groupe de skinheads. «Nous appelons les nôtres à venger la mort de Clément Méric dans le sang, poursuit le Gadi. Nous appelons les nôtres à s’organiser et à s’armer.» Le groupe explique ne pas avoir communiqué avant «par sécurité» et détaille même le procédé utilisé, précisant «qu’un explosif n’a pas sauté lors de l’attaque de la prison».
Un groupe inconnu
Suite à cette revendication, la procureure de la République de Tarbes, Chantal Firmigier-Michel, a expliqué que les deux enquêtes ouvertes initialement suite à ces attaques aux cocktails molotovs avaient été regroupées sous une même procédure confiée à la section de recherches de la police judiciaire de Pau, en lien avec les services antiterroristes. «Ce groupe, qui semble appartenir à la mouvance d’extrême gauche anarchique, n’était pas connu des services spécialisés, précise la procureure. Si les charges n’ont pas occasionné de dégâts, cela ne veut pour autant pas dire que telle était l’intention de leurs auteurs. Il s’agit là de revendications qu’il convient de vérifier et de prendre au sérieux.» Les enquêteurs sont notamment à la recherche de faits similaires commis dans le Grand Sud.
Depuis ces deux attaques fin décembre, aucun autre acte semblable n’a été recensé sur Tarbes.
(1) : Le 13 novembre, cinq militants anarchistes espagnols étaient arrêtés, accusés d’être les auteurs de l’attaque à la bombe contre la basilique del Pilar de Zaragoza le 02 octobre 2013. Depuis, un mouvement de solidarité internationaliste de soutien s’organise.
Le spectre d’Action directe
Qui se cache derrière Gadi ? Inconnu des services spécialisés, le Groupe action directe international s’assimile «à un groupe d’extrême gauche», selon le parquet. Il fait ressurgir le spectre du groupe armé anarcho-communiste Action directe dont les membres avaient revendiqué plus de 80 attentats ou assassinats sur le territoire français entre 1979 et 1987. Les derniers militants de l’organisation ont été arrêtés en 1987, puis jugés et condamnés. Parmi eux, l’Auscitain Jean-Marc Rouillan, condamné en 1989 puis 1994 à la réclusion criminelle à perpétuité. Il est en liberté conditionnelle depuis le 18 mai 2012. Jean-Marc Rouillan avait également contribué à la création des Groupes d’action révolutionnaires internationalistes, les Gari, très proches phonétiquement du Gadi.
Andy Barréjot
Pau : deux interpellations après une attaque au cocktail Molotov
Par B.R.
Publié le 13/02/2014 à 10h49
Dans la nuit de vendredi à samedi, un cocktail Molotov a été lancé contre une des portes d’entrée du local de l’Eglise de la science chrétienne, rue Montpensier à Pau. L’enquête, confiée à la police judiciaire paloise, a abouti à l’interpellation à Tarbes de deux personnes, actuellement en garde à vue.
L’attaque incendiaire de ce week-end a été revendiquée sur internet – photos des faits à l’appui – par le groupe action directe international (GADI) qui explique s’en être pris à l’Eglise de la science chrétienne parce que, selon lui, elle servirait « de base d’arrière-garde pour les fascistes du Front National » (sic) – le siège palois du parti frontiste est situé de l’autre côté de la rue.
Ce dont se défend fermement une membre de cette église, qui prône « un retour à la source du christianisme primitif » : « Nous ne faisons absolument pas de politique ! Nous n’avons qu’une activité religieuse ». Et de préciser : « Nous n’avons aussi aucun lien avec la scientologie ».
Dans la nuit de vendredi à samedi, cette fidèle a été réveillée vers 3h30 par la police qui lui a annoncé l’attaque du lieu de rassemblement de la rue Montpensier : « Le cocktail molotov a été lancé contre la porte, mais il n’a pas traversé la vitre et a explosé devant ». Les sapeurs-pompiers sont rapidement intervenus, ce qui a permis de limiter les dégâts. Une plaque de bois a été posée pour protéger l’entrée.
La police judiciaire a mené son enquête dans la plus grande discrétion, en lien avec le parquet anti-terroriste de Paris. Car l’activité du GADI, qui se revendique comme « anti-fasciste » et qui semble appartenir à une mouvance d’extrême-gauche, inquiète les pouvoirs publics : en effet, il a également revendiqué les tentatives d’incendies de la maison d’arrêt de Tarbes et d’un bâtiment voisin du 35e RAP (régiment d’artillerie parachutiste), également à Tarbes, commises fin décembre.
Les deux attaques tarbaises et celle de Pau ont depuis été regroupées dans une même enquête. Aucune information ne filtre sur les deux personnes placées en garde à vue.
Attentats anarchistes à Tarbes et Pau : deux hommes en garde à vue
Publié le 13.02.2014
TARBES (HAUTES-PYRÉNÉES). Les militants anarchistes s’en étaient pris à des symboles comme le 35e régiment d’artillerie parachutiste.| (Google Street View.)
En matière antiterroriste, une garde à vue peut être prolongée jusqu’à 96 heures.
Les investigations, désormais menées par la Sous-direction antiterroriste (SDAT) et la direction interrégionale de la police judiciaire de Bordeaux, avaient été lancées après deux attaques incendiaires à Tarbes en décembre.
La première, le jour de Noël, avait visé la prison de Tarbes. La seconde, deux jours plus tard, le 35e régiment d’artillerie parachutiste (RAP). Ces attaques, qui n’avaient fait que peu de dégâts, avaient été revendiquées début février par un groupe anarchiste, intitulé Groupe d’action directe international (Gadi).
«Venger la mort de Clément Méric dans le sang»
Publié sur le site «Contra info», le texte de revendication expliquait ces actions par solidarité avec «tous les frères anarchistes incarcérés dans les centres d’extermination des États terroristes». Il appelait également à «venger la mort de Clément Méric dans le sang», en référence au militant antifasciste mort en juin 2013 après une bagarre avec des skinheads à Paris.
Sur le site internet, les auteurs des attentats signent clairement leurs gestes : «Nous revendiquons l’attaque incendiaire contre un bâtiment de l’armée française (35 RAP Tarbes, France) du 27 décembre 2013. Nous revendiquons aussi l’attaque incendiaire contre la prison (Tarbes, France) du 25 décembre 2013. Les deux attaques en solidarité et à l’appel international des 5 anarchistes de Barcelone», écrivent les militants anarchistes. Plus inquiétant, ils n’hésitent pas à inciter leurs sympathisants à «s’organiser et à s’armer» avant de conclure par un lugubre «Mort à l’Etat, mort aux fascistes, mort au capitalisme».
Une troisième attaque incendiaire a visé dans la nuit de vendredi à samedi un édifice religieux de Pau (Pyrénées-Atlantique), l’Église de la Science chrétienne, un courant religieux fondé aux États-Unis au XIXe siècle. Ce jet de cocktail molotov, qui n’a fait que peu de dégâts, a également été revendiqué par le Gadi sur le site «Contra Info», dans un texte lançant: «Mort au fascisme et à ses symboles». Pour le Gadi, cette église «sert de base d’arrière-garde pour les fascistes du Front National».
On ignore si le nom du «Gadi» se veut une référence aux «Gari», les Groupes d’action révolutionnaires internationalistes, qui ont été particulièrement actifs dans le sud-ouest de la France en 1974-1975 où ils commirent des dizaines d’attentats à la bombe et des braquages de banque en relation avec les antifranquistes espagnols. Jean-Marc Rouillan avait été membre des Gari avant de créer Action directe.
Leparisien.fr avec A
Attaques incendiaires à Tarbes et Pau: une comparution immédiate lundi
Publié le 14.02.2014
« Aucune charge n’a été retenue contre l’autre homme » un Espagnol de 39 ans, lors des gardes à vue qui ont été conduites cette semaine à Pau par la Sous-direction antiterroriste (SDAT) et la direction interrégionale de la police judiciaire de Bordeaux, a ajouté la magistrate.L’homme présenté vendredi au parquet de Tarbes, a été placé en détention par le juge des libertés et de la détention (JLD) en attendant son procès, a précisé Mme Firmigier-Michel.Cet homme est poursuivi pour « dégradations par substance explosive, incendiaire ou par tout autre moyen représentant un danger pour les personnes, ainsi que pour transport de substance susceptible d’entrer dans la fabrication d’un engin incendiaire », a indiqué la procureure.Le premier engin incendiaire avait visé la prison de Tarbes, le jour de Noël, le deuxième, deux jours plus tard, le 35e régiment d’artillerie parachutiste (RAP).Ces attaques, qui n’avaient fait que peu de dégâts, avaient été revendiquées début février par un groupe anarchiste, intitulé Groupe d’action directe international (Gadi).Publié sur le site « Contra info », le texte de revendication expliquait ces actions par solidarité avec « tous les frères anarchistes incarcérés dans les centres d’extermination des États terroristes ».Il appelait également à « venger la mort de Clément Méric dans le sang », en référence au militant antifasciste mort en juin 2013 après une bagarre avec des skinheads à Paris.Une troisième attaque incendiaire, il y a une semaine à Pau (Pyrénées-Atlantique), a touché l’Église de la Science chrétienne, un courant religieux fondé aux États-Unis au XIXe siècle.Ce jet de cocktail molotov, qui n’a fait que peu de dégâts, a également été revendiqué par le Gadi sur le site « Contra Info », dans un texte lançant: « Mort au fascisme et à ses symboles ».Cette nouvelle revendication a rapidement débouché sur les deux interpellations, effectuées à Tarbes dans le cadre de l’enquête conduite par le parquet antiterroriste.
http://www.tarbes-infos.com/spip.php?article11371
Le Tarbais auteur des attaques incendiaires à Tarbes et Pau condamné à deux ans de prison ferme
Damien Camelio, 31 ans, qui a reconnu être l’auteur des attaques incendiaires de Tarbes, fin décembre et de celle de Pau, a comparu, aujourd’hui, devant le tribunal correctionnel de Tarbes. Pour expliquer son geste, il a lu un texte où il se décrit comme « un anarchiste entré en résistance ». Il a été condamné à deux ans de prison ferme et incarcéré à la maison d’arrêt de Pau où il se considérant désormais comme un « prisonnier politique ».
Tarbes. Deux ans de prison pour le terroriste du Gadi
Tarbes (65)
Damien Camelio, 31 ans, est l’homme qui a créé le Gadi et revendique la paternité des attaques incendiaires sur Tarbes et Pau. Aujourd’hui, il fait partie «des prisonniers politiques» qu’il soutient.
Un regard froid et déterminé qui assombrit une silhouette anonyme, couverte d’un sweat à capuche sombre. Et si le Gadi, c’était lui. À 31 ans, Damien Camelio comparaissait hier devant le tribunal de Tarbes, après que le parquet antiterroriste de Paris se soit dessaisi de l’enquête. Le prévenu ne cache pas son rôle dans les attaques incendiaires de Tarbes fin décembre comme dans celle de Pau. Il revendique même sa responsabilité, comme il l’avait fait auparavant par l’intermédiaire du Gadi, le groupe action directe international. «D’ailleurs on n’arrive pas à identifier d’autres membres que vous, avoue la présidente. Vous semblez avoir agi sans complice.» La deuxième personne interpellée, un anarchiste espagnol de 39 ans, n’a pas été poursuivie.
Damien Camelio ne dira mot sur la composition du Gadi. Il sera plus disert, à l’heure de lire une déclaration préalablement rédigée : «Je revendique ces attaques en soutien aux compagnons anarchistes emprisonnés et contre les conséquences des politiques libérales appliquées en Europe. L’ascenseur social ne fonctionne pas. Le capitalisme, ce système féodal dans lequel la vie entière d’un individu est déterminée à la naissance, il est là le vrai terrorisme, quand des familles sont jetées à la rue, quand des parents ne peuvent plus nourrir leurs enfants, quand la dignité humaine est piétinée. Regardez votre terrorisme dans les yeux avant de juger le mien.» Il cible l’Etat qui encourage le vol organisé de la «mafia des exploiteurs» et notamment Mittal ce «terroriste de classe mondiale». «J’attaque des symboles et vus répondez de façon violente en ordonnant mon incarcération. Je ne suis pas innocent, au propre comme au figuré. Ni coupable tant que vous ne reconnaîtrez pas la culpabilité des vrais oppresseurs terroristes. je ne suis pas non plus une victime. Je suis juste un militant anarchiste entré en résistance.»
Un papi anarchiste
Mais qui est-il vraiment ? «Un idéaliste passionné» comme le dira l’expert psychiatrique qui relèvera des maltraitances morales, mais aussi des convictions politiques inébranlables, une psychorigidité et une dangerosité criminologique plutôt que psychiatrique. «La question de sa réadaptabilité à la société est difficile» conclut le rapport. «Il y a un risque de récidive avec celui qui n’est plus un délinquant habituel» dira la procureur Marion de Lalande d’Olce qui réclamera quatre ans de prison. Neuf condamnations (pour des affaires de vol et stupéfiants) et plusieurs mois en prison, n’altéreront pas ses convictions. «C’est un homme exalté qui a toute sa tête, a fait des études supérieures, défendra Me Stéphanie Balespouey, son avocate. C’est un homme exalté dont j’ai l’honneur de défendre la liberté d’opinion et d’expression. Il a des convictions profondes. Toutes ses ressources, il les destine à la cause des prisonniers politiques. Même son grand-père était anarchiste !» «C’est l’abandon de mes idéaux qui m’a fait plonger dans la cocaïne, dira le prévenu, placé en foyer durant son adolescence, passé par la Corse et employé pendant huit ans comme cordiste. En retrouvant mes convictions, j’en suis sorti.» «Mais où donc ce militantisme va vous mener ?» l’interroge la présidente, Nicole Lauda. «En prison madame… Là, j’ai du mal à avoir des projets. Ce n’est pas un plaisir d’utiliser la violence. Mais remarquez que ça marche.» «Vous estimez que cela a eu un quelconque effet pour votre cause ?» reprend la présidente. «Je ne sais pas… Ça a aidé à diffuser certaines idées, à montrer qu’on existe.» Il n’en dira pas plus sur ce «on», qui pourrait bien se résumer à sa seule personne, malgré des contacts par-delà les Pyrénées. «Il s’en est pris aux biens uniquement, pointe Me Balespouey. À Pau, le siège du FN était sa cible, mais comme il y avait des voitures à proximité, il a visé l’Église en face pour ne pas causer de dégâts aux particuliers. Nous ne sommes pas dans du terrorisme.»
Le tribunal le condamnera à deux ans de prison, une décision pour laquelle Damien Camelio ne fera pas appel. «Je ne suis ni innocent, ni victime, ni coupable» lancera-t-il pour conclure son numéro.
Andy Barréjot
Pau : deux ans ferme pour les attaques au cocktail Molotov
Publié le 18/02/2014 à 06h00
Mise à jour : 18/02/2014 à 07h35
Le tribunal correctionnel de Tarbes a condamné hier à deux ans de prison l’auteur de trois attaques commises à Tarbes et Pau à l’engin incendiaire au nom de l’anticapitalisme. L’homme avait été interpellé mardi dernier à Tarbes pour des faits commis dans cette ville en décembre et à Pau, dans la nuit du 7 au 8 février dernier. Il avait cette fois visé un local de l’Église de la science chrétienne, rue Montpensier.
À l’issue d’un court procès, les juges ont prononcé hier le maintien en détention de Damien Camelio, un Tarbais de 31 ans. Cet ancien artisan du bâtiment aujourd’hui sans emploi, a complètement assumé ses actes dans une déclaration lue devant les juges. Il s’est revendiqué « anarchiste, anticapitaliste et antifasciste ».
Il visait en fait le local du Front National…
Si les attaques avaient été revendiquées par un mystérieux Groupe d’action directe international (Gadi) et si le parquet antiterroriste de Paris s’était provisoirement saisi de l’affaire, l’enquête, le procès et Damien Camelio lui-même ont fait apparaître le prévenu comme un homme agissant seul et pas très doué pour la clandestinité.
Damien Camelio avait été rapidement identifié. Sa voiture apparaissait sur les caméras de surveillance sur les lieux de ses méfaits. Son portable avait été géolocalisé près de là. Et il avait payé le péage entre Pau et Tarbes avec sa carte bancaire. S’il s’en était pris à l’Église de la Science chrétienne, c’était par défaut : il avait initialement l’intention de viser le local du Front national situé en face, mais il n’avait pas voulu endommager les voitures stationnées là.
L’expertise psychologique a noté chez lui des « troubles d’idéaliste passionné ». La procureure Marion de la Lande d’Olce a refusé de prendre le prévenu à la légère. Elle a souligné le risque de récidive de la part d’un homme qui « présente une dangerosité et une criminalité avérées ». Elle a requis contre lui quatre ans de prison ferme.
Après le jugement, Damien Camelio a donné pour consigne à son avocate Stéphanie Balespouey de ne pas faire appel. « Il vient de m’indiquer qu’il n’est ni innocent, ni victime, ni coupable. Il ne reconnaît pas l’État français », a-t-elle dit.