Le requin, l’arrêt et la chimère… sans dents ? 4 septembre
Attention les yeux…
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chondrichthyes
Chondrichthyes
Chondrichthyens
Règne | Animalia |
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Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
La classe des chondrichthyens (Chondrichthyes) ou poissons cartilagineux regroupe des poissons assez différents morphologiquement les uns des autres, comme les raies et requins, très variés en taille comme le sagre elfe qui mesure 17 centimètres (adulte) et le requin baleine qui lui atteint 18 mètres de long. On trouve dans cette classe les différentes espèces de requins, de raies et de chimères.
Sommaire
Description
Ces poissons possèdent un squelette cartilagineux et une peau recouverte d’écailles placoïdes (en forme de dents). Leur cartilage confère aux chondrichthyens un squelette léger. Il leur faut des nageoires caudales de taille irrégulière pour pouvoir décoller du sol[réf. souhaitée]. Chacune de leurs 5 branchies possède une ouverture propre. Ils ont aussi une paire d’évents. Leur tube digestif possède une valve spiralée. Le système dentaire des chimères est différent de celui des Elasmobranchii: les dents des chimères fusionnent et ne tombent pas, alors que pour les autres espèces de la classe les dents tombent et repoussent en continu. Les dents de ces espèces sont souvent les seuls organes calcifiés1. Ils sont le plus souvent ovipares mais certaines espèces de requin pratiquent la gestation interne, soit sans lien mère-embryon (ovovivipare) soit avec un lien (vivipare). L’organe de copulation est issu de la transformation des nageoires pelviennes.
Contrairement aux ostéichthyens, les chondrichtyens ne possèdent pas ou très peu d’os périchondral2 (os qui remplace le cartilage et se forme au cours du développement chez les ostéichthyens). En revanche, ils présentent une couche de cartilage calcifié prismatique à la périphérie de leurs pièces squelettiques cartilagineuses. Ils n’ont pas non plus de vessie natatoire, et utilisent l’huile de leur foie pour assurer leur flottabilité.
Classification systématique
Liste des sous-classes et ordres
Taxonomie de Joseph Nelson, 20063 [afficher] |
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Les Chondrichthyens sont divisés en deux sous-classes : la classe des Sélaciens, à laquelle appartiennent les raies, les torpilles et les requins ; et la classe des Holocéphales, à laquelle appartiennent les chimères. Les Holocéphales ont leur mâchoire supérieure complètement rattachée au neurôcrane alors qu’elle ne l’est que partiellement chez les Sélaciens.
Les Sélaciens sont divisés en deux groupes :
- les Pleurotrèmes : ils possèdent des fentes branchiales latérales, tout comme leurs yeux, et leur corps est fusiforme. On trouve le groupe des squales (requins) parmi ces Pleurotrèmes.
- les Hypotrèmes : leur corps est aplati dorso-ventralement. Leurs nageoires sont hyperdéveloppées et se rejoignent à la tête. Les fentes branchiales se situent sur le ventre. On trouve le groupe des raies et des torpilles parmi ces Hypotrèmes.
Mais cette distinction n’est pas phylogénétique : le groupe des raies et torpilles est apparu au sein d’un des clades de requins.
Étymologie
Le terme chondrichthyens dérive du grec ancien chondros « cartilage » et ichthys « poisson ». Ce terme vient du fait que le squelette est formé de divers cartilages, sans os calcifié.
Liste des classes
Selon ITIS :
- sous-classe Elasmobranchii — requins et raies
- super-ordre Euselachii
- sous-classe Holocephali — chimères
Notes
- ↑ Gilles Cuny, « La longue histoire des requins » [archive], dossier, sur Futura-Sciences, 05/05/2007
- ↑ G. Lecointre & H. Le Guyader, Classification phylogénétique du vivant, 2006, Belin
- ↑ Nelson JS (2006) Fishes of the World. ISBN 0471250317.
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
Sur les autres projets Wikimedia :
- Chondrichthyes, sur Wikimedia Commons
- Chondrichthyes, sur Wikispecies
- Référence Tree of Life Web Project : Chondrichthyes (en)
- Référence ITIS : Chondrichthyes (fr) (+ version anglaise (en))
- Référence Animal Diversity Web : Chondrichthyes (en)
- Référence NCBI : Chondrichthyes (en)
- Référence UICN : taxon Chondrichthyes (en)
- Référence uBio : Chondrichthyes (en)
- Référence Fonds documentaire ARKive : Chondrichthyes (en)
N’est-elle pas mignonne avec ses grands yeux ouverts sur le monde ?
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chimaeriformes
Chimaeriformes
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Chimère
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Classe | Chondrichthyes |
Sous-classe | Holocephali |
Sous-ordre | Chimaeroidei |
Chimaeriformes
— auteur incomplet —, date à préciser
Les chimères ou chimériformes (Chimaeriformes) forment un ordre de poissons cartilagineux vivant dans les abysses, dont le représentant le plus connu est la chimère commune. Les Chimères sont des animaux plutôt benthiques et vivent dans les océans tempérés. Ils peuvent atteindre 2 m de long. Comme tous les membres des chondrichthyens, elles ont un squelette cartilagineux. Leur peau est douce et leur couleur peut aller du noir au gris-brun. Pour se défendre, les chimères ont un aiguillon venimeux sur leur aileron dorsal.
Les chimères ressemblent aux requins sur plusieurs points : les mâles utilisent leurs nageoires ventrales comme un pénis pour introduire le sperme dans la vulve de la femelle et ces dernières déposent leurs œufs dans des sacs membraneux. Ils diffèrent des requins du point de vue de la mâchoire supérieure, qui est fusionnée avec le reste du crâne, et du point de vue uro-génital : les Chimères possèdent un orifice urinaire et un orifice génital bien distincts alors que les requins ont un cloaque qui regroupe les deux. De plus, les fentes branchiales (visibles latéralement chez les requins) sont cachées chez les chimères par un repli cutané.
Familles
- sous-ordre Chimaeroidei
- famille Callorhinchidae Garman, 1901
- genre Callorhinchus Lacepede, 1798
- genre Callorhynchus Fleming, 1822
- famille Chimaeridae Bonaparte, 1831
- genre Chimaera Linnaeus, 1758
- genre Hydrolagus Gill, 1862
- famille Rhinochimaeridae Garman, 1901
- genre Harriotta Goode and Bean, 1895
- genre Neoharriotta Bigelow and Schroeder, 1950
- genre Rhinochimaera Garman, 1901
- famille Callorhinchidae Garman, 1901
Références taxinomiques
Ordre Chimaeriformes
- Référence FishBase : ordre Chimaeriformes (en) (+ traduction (fr))
- Référence ITIS : Chimaeriformes (fr) (+ version anglaise (en))
- Référence Animal Diversity Web : Chimaeriformes (en)
- Référence NCBI : Chimaeriformes (en)
Sur les autres projets Wikimedia :
- Chimaeriformes, sur Wikimedia Commons
- Chimaeriformes, sur Wikispecies
Qui s’y frotte s’y pique !
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chim%C3%A8re_monstrueuse
Chimère monstrueuse
Chimère commune
Chimaera monstrosa
Chimaera monstrosa
Linnaeus, 1758
NT : Quasi menacé
La chimère commune, rat de mer ou chimère monstrueuse (Chimaera monstrosa) est une espèce de poisson cartilagineux vivant dans les abysses, appartenant à la famille des chimaéridés.
C’est la plus commune et la mieux connue des chimères. Elle présente un museau arrondi et large, de grands yeux, ainsi qu’une livrée argentée avec des taches et des rayures beiges ou brunes. Elle vit notamment au nord de l’océan Atlantique, entre l’Islande et les îles Canaries entre 300 et 700 m de profondeur.
Bien qu’elle ne fasse pas l’objet d’une pêche commerciale, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) la considère comme espèce quasi menacée. Ce sont les prises accidentelles et son faible taux de reproduction qui mettent ses populations en danger.
Sommaire
Description
La chimère commune possède un museau court et arrondi distinctif, semblable à celui d’un lapin, avec de grands yeux sombres et une petite bouche1. Elle est dépourvue de spiracles ; sa petite bouche est reliée aux narines par deux sillons profonds. Sa mâchoire supérieure est composée de deux plaques dentaires, tandis que l’inférieure n’en comporte qu’une seule. Les plaques sont formées de dents fusionnées, leur croissance est continue et elles ne se renouvellent pas. La chimère commune présente une seule ouverture branchiale externe ; un faux opercule cutané recouvre ses quatre fentes branchiales latérales. Elle mesure en moyenne 1 mètre de longueur, mais atteint jusqu’à 1,50 m2. La première nageoire dorsale est haute, elle est armée d’une épine rigide sur sa moitié distale dotée d’une glande venimeuse. La seconde est basse et longue, la nageoire anale est petite, la nageoire caudale est petite et se termine par un long filament. Hormis les quelques denticules sur les ptérygopodes des mâles, sa peau est nue. Sur le dos et les flancs, elle est argenté avec des taches et des rayures beiges ou des marques sinueuses brunes formant un motif plus ou moins régulier, tandis que le ventre est crème. Les nageoires anales et dorsales ont une bordure noire3.
Il existe un dimorphisme sexuel : les mâles ont un appendice courbé sur le front qui est censé servir à s’accrocher à la femelle pendant l’accouplement et sont plus petits que les femelles3.
Distribution et habitat
La chimère commune vit au nord de l’océan Atlantique, entre l’Islande et les îles Canaries, dont la mer Méditerranée occidentale. Elle est très rare dans la mer Adriatique. Elle vit près de la vase, jusqu’à 1 500 m de profondeur, mais elle est plus courante entre 300 et 700 m1.
Écologie
Alimentation
La chimère commune se nourrit d’invertébrés et de petits poissons. Dans l’océan Atlantique elle se nourrit principalement de harengs3.
Reproduction
La reproduction a lieu toute l’année, mais plus fréquemment en été. La fécondation est interne et de gros œufs sont pondus (jusqu’à 16 cm), avec une coquille cornée. L’incubation des œufs dure plusieurs mois.
La chimère commune et l’homme
Pêche et conservation
Ce poisson n’a pas de valeur commerciale, sa viande n’étant pas comestible. Cependant, sa capture accidentelle par les filets des chaluts de pêche, en particulier pour la capture des crevettes et le thon, est récurrente. En raison de sa maturité tardive et son faible taux de reproduction, les captures accidentelles peuvent gravement endommager les populations3. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) la considère comme espèce quasi menacée4.
Ces espèces sont encore assez mal connues. Ainsi en étudiant la reproduction de Chimaera monstrosa (espèce de chimère la plus communément pêchée) à partir de spécimens débarqués sur le port de Concarneau, les biologistes de la station marine de Concarneau se sont aperçus que sous ce nom était aussi pêchée et vendue une autre espèce proche, non décrite par la science5.
Danger pour l’homme
La piqûre de l’épine de la première nageoire dorsale provoque une douleur intense et une plaie profonde. Le traitement est symptomatique. Mais la chimère commune vivant en profondeur, les piqures touchent surtout les pêcheurs lorsqu’ils essayent de les extirper de leur filet6.
Annexes
Sur les autres projets Wikimedia :
- Chimère monstrueuse, sur Wikimedia Commons
- Chimère monstrueuse, sur Wikispecies
Articles connexes
Références taxinomiques
- Référence Catalogue of Life : Chimaera monstrosa (Günther, 1877) (en)
- Référence FishBase : espèce Chimaera monstrosa (Günther, 1877) (en) (+ traduction (fr)) (+ noms vernaculaires 1 & 2)
- Référence ITIS : Chimaera monstrosa (Günther, 1877) (fr) (+ version anglaise (en))
- Référence Animal Diversity Web : Chimaera monstrosa (en)
Liens externes
- Référence NCBI : Chimaera monstrosa (en)
- Référence UICN : espèce Chimaera monstrosa (en)
Notes et références
- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Chimaera monstrosa » (voir la liste des auteurs)
- ↑ a et b Andrea Ferrari et Antonella Ferrari, Requins et raies du monde entier, Paris, Delachaux et Niestlé, coll. « Règne animal », 21 octobre 2009, 336 p. (ISBN 978-2603016756)
- ↑ Référence FishBase : espèce Chimaera monstrosa (Günther, 1877) [archive] (en) (+ traduction [archive] (fr)) (+ noms vernaculaires 1 [archive] & 2 [archive])
- ↑ a, b, c et d [PDF] M.-L. Bauchot, « Chimères » [archive], Laboratoire d’Ichtyologie générale et appliquée Muséum national d’Histoire naturelle, 2008 (consulté le 27 février 2013)
- ↑ Référence UICN : espèce Chimaera monstrosa [archive] (en)
- ↑ Exploitation, biologie et classification des Holocéphales (« chimères ») de la façade NE Atlantique LUCHETTI E., IGLESIAS S., BEAUPOIL C. et SELLOS D. MNHN – Station de Biologie Marine de Concarneau, in Colloque Biodiversité et environnement marin : connaissance, gestion et protectionConcarneau [archive], 2009
- ↑ [PDF] Pierre Aubry, « Envenimation par les animaux marins » [archive], Laboratoire d’Ichtyologie générale et appliquée Muséum national d’Histoire naturelle, 3 janvier 2012 (consulté le 27 février 2013)