Attentat de Nantes : qui est Sébastien Sarron ? 25 décembre
Comme tout le monde, je lis et m’interroge, surtout quand très vite plusieurs éléments d’information m’évoquent les manipulateurs pervers auxquels j’ai affaire depuis de nombreuses années, ainsi que les psychopathes et autres malades mentaux qu’ils utilisent pour toutes leurs exactions à mon encontre.
Aussi, j’ai fait un test dont je vous invite à découvrir le résultat à la suite des articles ci-dessous, il est épatant.
VIDEOS. Nantes : Cazeneuve évoque l’acte «d’un déséquilibré»
Un homme a lancé sa camionnette dans la foule présente au marché de Noël de Nantes (Loire-Atlantique) ce lundi soir. Dix personnes ont été blessées, dont quatre grièvement. Le pronostic vital de l’une d’entre elles est engagé. Le conducteur, lui, s’est poignardé au thorax après le choc et a été hospitalisé.
S.N., Pa.D. (avec T.D.L.) | 22 Déc. 2014, 19h33 | MAJ : 23 Déc. 2014, 00h57
Un homme au volant d’une camionnette blanche, immatriculée en Charente-Maritime, a foncé sur la foule du marché de Noël lundi, vers 19 heures, place Royale à Nantes (Loire-Atlantique), arrêtant sa course dans un des chalets en bois.
Onze personnes ont été blessées, cinq grièvement, dont le conducteur.
«La camionnette a surgi à toute allure de la rue de la Fosse, elle est passé devant moi et a percuté une première personne, puis une deuxième, et ainsi de suite jusqu’à aller s’empaler dans le marché de Noël. C’était horrible !» nous a raconté un témoin.
Le chauffeur, né en 1977, s’est ensuite poignardé à plusieurs reprises au volant de son véhicule avant d’être transporté au CHU de Nantes. Son état est jugé sérieux, mais ses jours ne sont pas en danger. Selon Brigitte Lamy, le procureur de la République de Nantes, il s’agirait d’un «cas isolé». «On ne peut pas parler d’acte de terrorisme», a-t-elle expliqué.
Un carnet avec des propos confus retrouvé
Dans le véhicule a été retrouvé un carnet contenant des propos confus témoignant de difficultés psychologiques et familiales. L’individu est connu pour vol simple et recel en 2006 et dégradation de véhicule en 2008, selon une source proche du dossier.
Bernard Cazeneuve s’est rendu sur place lundi soir. L’acte «semble le fait d’un déséquilibré», a souligné le ministre de l’Intérieur. Interrogé sur un risque de multiplication d’actions violentes après les incidents survenus depuis trois jours à Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire) et à Dijon (Côte-d’Or), le locataire de la place Beauvau a appelé à «replacer ces actes pour chacun d’eux dans leur contexte».
«L’acte de ce soir n’est pas un acte qui a un fondement politique, qui résulte d’une visée terroriste ou qui aurait une inspiration de radicalité religieuse», a estimé le ministre. Il par ailleurs assuré la «mobilisation pleine et entière du gouvernement pour protéger les Français». Mardi midi, à Matignon, les ministres concernés sont réunis par Manuel Valls, à la demande de François Hollande. Le président de la République, en déplacement à Saint-Pierre-et-Miquelon, ne pourra y assister.
VIDEO. Une camionnette fonce sur le marché de Noël de Nantes (France 2)
VIDEO. Nantes : «Ça a été la panique»
VIDEO. «La personne semblait se frapper au thorax», raconte un témoin de la scène
VIDEO. «Connu des services de police pour des faits mineurs», selon le ministère de l’Intérieur
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0h15. «Ce sont des actes plus difficiles à prévenir que d’autres», a observé Bernard Cazeneuve. Interrogé sur un risque de multiplication d’actions violentes après les incidents survenus depuis trois jours à Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire) et à Dijon, le ministre de l’Intérieur a appelé à «replacer ces actes pour chacun d’eux dans leur contexte».
23h50. Ce n’est «pas un acte qui aurait une inspiration de radicalité religieuse», poursuit Bernard Cazeneuve. «La mobilisation des services de l’Etat est totale», ajoute le locataire de la place Beauvau. Bernard Cazeneuve explique que le Premier ministre réunit mardi midi à Matignon les ministres concernés.
L’intérieur de la camionnette qui a foncé dans la foule à Nantes. (AFP/Georges Gobet.)
23h47. Bernard Cazeneuve : «Il semble que cet acte soit le fait d’un déséquilibré», confirme le ministre de l’Intérieur. Après avoir exprimé la «solidarité et la très grande compassion» du gouvernement pour les victimes de ce drame, Cazeneuve a appelé tout le monde «à garder son sang froid». «Il faut s’en remettre à la justice pour établir les responsabilités», a-t-il rappelé. Il a enfin assuré la «mobilisation pleine et entière du gouvernement pour protéger les Français».
23h28. Un policier détaille le bilan au locataire de la Place Beauvau. Cinq des dix personnes touchées par le véhicule sont dans un «état sérieux». Un homme de 25 ans est notamment touché à la tête et au thorax, selon ce fonctionnaire de police. Une femme voit son diagnostic réservé quand à un éventuel futur handicap. Quant au chauffeur de la camionnette, il porte plusieurs plaies au thorax.
23h25. Bernard Cazeneuve est sur les lieux du drame. Le ministre de l’Intérieur est accompagné de Jean-Marc Ayrault, l’ancien Premier ministre et ex-maire de la ville, et de Johanna Rolland, l’actuelle maire de Nantes.
23h15. Entre 200 et 300 personnes se trouvaient sur ce marché de Noël d’après un adjoint au maire, Gilles Nicolas. La camionnette blanche immatriculée en Charente-Maritime a foncé sur un chalet où était servi du vin chaud place Royale, une des places piétonnes les plus achalandées du centre-ville. «J’ai simplement vu la voiture foncer dans le stand. Elle a foncé complètement dans les gens» en train de boire du vin chaud , a déclaré une femme d’un certain âge à l’AFP. «J’étais chez moi, j’ai entendu le bruit, je suis descendue en vitesse», a raconté une riveraine à une correspondante de l’agence. «J’ai vu la camionnette dans le marché de Noël, j’ai vu des personnes par terre, des blessés, au moins trois ou quatre», a-t-elle témoigné. «Les secours sont arrivés très vite, en cinq minutes», a dit le vigile d’une pharmacie toute proche.
VIDEO. Nantes : «Ça a été la panique»
23h10. L’automobiliste s’est porté une dizaine de coups de couteau au thorax après le choc, a précisé le procureur de la République. Parmi les blessés, le pronostic vital d’une personne est engagé, selon Brigitte Lamy, qui a précisé qu’aucun enfant ne figurait parmi les victimes. Les blessés ont été admis au CHU de Nantes.
VIDEO. «La personne semblait se frapper au thorax», raconte un témoin de la scène
23 heures. «Ça ressemble, sous réserve de vérifications, à un acte du même genre que ce qui s’est produit à Dijon», a confié Brigitte Lamy, procureur de la République à Nantes. L’auteur de l’agression est originaire de Saintes (Charente-Maritime), d’après BFM TV. Selon une source proche du dossier interrogée par l’AFP, dans son véhicule a été retrouvé un carnet contenant des propos confus témoignant de difficultés psychologiques et familiales. L’homme, 37 ans, est connu pour vol simple et recel en 2006 et dégradation de véhicule en 2008, selon la même source, qui a précisé que son état est jugé sérieux mais que ses jours ne sont pas en danger.
VIDEO. «Connu des services de police pour des faits mineurs», selon le ministère de l’Intérieur
22h15. Réunion ministérielle à Matignon, mardi. Selon l’AFP, qui cite des proches de François Hollande, une réunion ministérielle aura lieu mardi matin à l’hôtel de Matignon autour de Manuel Valls. Le Premier ministre rassemblera ses ministres afin d’évoquer les incidents de Joué-lès-Tours, samedi, Dijon, dimanche et Nantes, ce lundi soir.
En déplacement dans un commissariat de Montpellier (Hérault), Manuel Valls a estimé que «jamais» la France n’avait «connu un aussi grand danger en matière de terrorisme». Au surlendemain de l’attaque à l’arme blanche de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire), commise sur trois policiers par un jeune radicalisé, Manuel Valls appelle également à la «vigilance toutes celles et tous ceux qui sont en uniforme».
21h55. Manuel Valls appelle au sang-froid. Manuel Valls a exprimé lundi sa «préoccupation» devant «la succession de drames» comme celui de Nantes et appelé au «sang-froid», selon un communiqué de Matignon diffusé dans la soirée. «Cette succession de drames que nous venons de connaître nous préoccupe tous», déclare le Premier ministre. «Sur chaque drame, la justice doit avancer pour faire toute la lumière. Elle le fera de manière implacable», promet-il.
21h20. Le bilan est désormais de onze blessés. Selon l’adjoint au maire Gilles Nicolas, le «bilan est maintenant de onze blessés dont cinq graves parmi lesquels le forcené. Tous les blessés ont été évacués vers le CHU de Nantes». La maire PS de Nantes Johanna Rolland, évoquant ces «événements dramatiques», a fait part de sa «plus vive émotion».
21 heures. Le procureur évoque un cas isolé. «On ne peut parler d’acte de terrorisme» à propos du drame qui s’est produit lundi soir à Nantes, lorsqu’un automobiliste a foncé dans un marché de Noël, faisant 10 blessés avant de se poignarder, a déclaré la procureur de la République, Brigitte Lamy.
Lors d’un point de presse sur place, elle a estimé qu’il s’agissait, selon les premiers éléments de l’enquête, «d’un cas isolé». «C’est un acte volontaire. Ca ressemble, sous réserve de vérifications, à un acte du même genre que ce qui s’est produit à Dijon», a-t-elle poursuivi.
20h50. Bernard Cazeneuve sur place lundi soir. Selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur, l’homme est «a priori» connu des services de police pour «des faits mineurs». Bernard Cazeneuve sera sur place dans la soirée. Il rencontrera les familles, les pompiers et les policiers, selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur.
20h45. Un pronostic vital engagé. Le pronostic vital de l’un des blessés est engagé selon le procureur de la République de Nantes.
20h30. Jean-Marc Ayrault solidaire. L’ancien Premier ministre, également ex-maire de Nantes, Jean-Marc Ayrault a exprimé son soutien aux victimes depuis son compte Twitter. «Face à cette violence aveugle, solidarité et soutien aux victimes», a-t-il publié.
20h15. Premier bilan officiel : dix personnes blessées, dont cinq grièvement. Selon la préfecture, dix personnes, dont le conducteur, ont été blessés dans l’attaque. Cinq sont blessés grièvement.
20 heures. «La camionnette a surgi à toute allure», raconte un témoin.
«La camionnette a surgi à toute allure de la rue de la Fosse, elle est passé devant (lui) et a percuté une première personne, puis une deuxième, et ainsi de suite jusqu’à aller s’empaler dans le marché de Noël. C’était horrible !», détaille un témoin au Parisien.fr. «Cinq minutes avant tout le monde était en train de partager un bon moment. C’est choquant. On ne s’y attendait vraiment pas. C’est terrible, tout est fermé. L’ambiance est très particulière», raconte une autre jeune fille, témoin de la scène, sur BFM TV.
19h45. Même scène qu’à Dijon dimanche. Les faits ne vont pas sans rappeler les événements de dimanche à Dijon, où un déséquilibré a foncé sur des passants au volant d’une voiture, faisant au moins 13 blessés. Le parquet a ouvert lundi une information judiciaire pour «tentative d’assassinat» et requis son placement en détention, mais n’a pas retenu la qualification «en lien avec une entreprise terroriste».
«On n’a rien trouvé en lien avec l’Etat islamique, il n’avait même par Internet», a certifié en conférence de presse la procureur de la République à propos du cas de Dijon. Il a certes reconnu avoir crié plusieurs fois «Allah Akbar» («Dieu est plus grand»), mais «plus pour se donner du courage que comme revendication religieuse».
19h30. Un homme fonce droit sur les passants du marché de Noël. Un homme, «né en 1977», selon une source policière, a lancé son véhicule, une camionnette blanche immatriculée en Charente-Maritime, sur des passants du marché de Noël de la place Royale de Nantes (Loire-Atlantique), ce lundi soir. «L’homme s’est ensuite asséné neuf coups de couteau. Il est grièvement blessé», a expliqué une source policière. Selon l’AFP, qui cite une source proche, il n’y aurait pas de revendication religieuse.
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Drame de Nantes : «J’aurais dû faire interner mon frère»
Pour la première fois, Loëticia, la soeur de Sébastien, le forcené qui a foncé lundi soir sur la foule du marché de Noël de Nantes, témoigne. Elle décrit la descente aux enfers de son frère, 37 ans, associable et solitaire jusqu’à son acte «monstrueux». Pourtant, dit-elle, «mon frère n’est pas un monstre».
Saintes (Charente-Maritime), De notre envoyé spécial, Nicolas Jacquard | 23 Déc. 2014, 19h36 | MAJ : 24 Déc. 2014, 12h32
C’est par les médias que Loëticia a appris l’effroyable nouvelle : son petit frère, Sébastien, est bien l’homme qui a foncé sur la foule lundi soir à Nantes, tuant un jeune de 25 ans et blessant une dizaine de personnes.
Ce mardi, elle est interrompue par un énième coup de téléphone. Le pire de cette journée déjà cauchemardesque. En une fraction de seconde, le visage de Loëticia se décompose un peu plus, avant qu’elle ne craque complètement. « Il est mort.L’une des personnes percutées par mon frère est décédée, sanglote-t-elle. C’est ma faute, j’aurais dû faire interner Sébastien. Je m’en voudrai toute ma vie… »
Dans la nuit de lundi à mardi, son monde s’est effondré lorsqu’elle a appris, par les médias, que son petit frère âgé de 37 ans était le conducteur qui a foncé sur la foule au marché de Noël de la place Royale, au cœur de Nantes (Loire-Atlantique). Dans la foulée des drames de Joué-lès-Tours et Dijon, ce geste insensé a donc tué un jeune de 25 ans, alors que cinq personnes étaient encore hospitalisées hier soir. « Mais qu’est-ce qu’il a pu aller faire là-bas ? s’interroge toujours Loëticia. Il n’avait aucun lien avec cette ville. Rien. »
«Il fallait le faire soigner. Mais il ne voulait rien entendre»
Sébastien, sa grande sœur ne l’avait pas vu depuis plusieurs années. Leurs parents, eux, étaient sans nouvelles de leur fils depuis deux ans. L’épilogue d’une rupture insidieuse. « Ça a commencé vers ses 30 ans, se souvient Loëticia. Il s’est mis à fumer du cannabis, et je voyais qu’il n’allait pas bien. » Elle s’en est ouverte auprès de lui et a insisté auprès de ses parents pour qu’ils tentent de lui faire cesser cette consommation néfaste.
« Son comportement n’était pas normal. Il fallait le faire soigner. Mais il ne voulait rien entendre. On a discuté tous ensemble d’un possible internement d’office, que je souhaitais, mais nous n’avons pas osé franchir le cap, craignant qu’il ne s’éloigne encore un peu plus… »
C’est ce qu’a fini par faire inexorablement Sébastien. « Chaque fois qu’on allait chez lui, il refusait de nous ouvrir, raconte sa sœur. Il a changé de numéro de téléphone pour ne plus qu’on l’appelle. » Auparavant, Sébastien était pourtant très proche des siens. De ses neveux et nièces, pour lesquels il était « un merveilleux tonton », mais aussi de son unique sœur et de ses parents. Pour le reste, mise à part une compagne dont il s’est séparé au tournant de la trentaine, ce « bosseur » a toujours été seul.
«Il a vraiment dû se produire quelque chose dans sa tête…»
Il y a sept ans, il avait emménagé à Berneuil, un bourg de 800 âmes à quelques kilomètres de Saintes, où il ne côtoyait que Lily, la chienne berger allemand craintive que sa sœur lui avait offerte. « Il l’emmenait partout. Je n’arrive même pas à croire qu’il l’ait laissée seule chez lui et qu’il soit parti à Nantes. Il a vraiment dû se produire quelque chose dans sa tête… », murmure Loëticia.
« Enfant, Sébastien n’avait pas de copain, se remémore-t-elle. Il était d’une timidité maladive. » Asthmatique, ce bambin solitaire manquait souvent l’école et accumulait les retards scolaires. Jusqu’à ce qu’en quatrième, il trouve sa vocation. « Les seules choses qu’il aimait, c’était les animaux, et surtout les plantes », développe sa sœur. Le cancre que Sébastien était a alors développé une passion pour les plantes grasses. Lui qui était incapable de se souvenir d’une récitation a appris sans difficulté tous leurs noms latins. A 19 ans, ce jeune homme asocial est parti effectuer une spécialisation à Agde (Hérault), avant de revenir s’installer en Charente-Maritime.
«Je sais pourtant qu’il n’est pas un monstre»
Econome, travailleur, il boursicotait avant même sa majorité. Adulte, Sébastien avait acheté et revendu deux appartements dans le Sud, puis financé l’acquisition de sa maison de Berneuil. « Il était très responsable, très mûr », évoque sa sœur. Jusqu’à ce que se produise très récemment ce qu’elle qualifie de « pétage de plombs », à l’origine, selon elle, du geste fou commis lundi soir.
« Je ne vois que ça, soupire Loëticia. Une problématique psychiatrique, accentuée peut-être par la consommation d’herbe de cannabis. » Inquiète pour la santé de son frère, que sa famille n’a pas encore été autorisée à voir, Loëticia pense aussi « très fort aux victimes. » « Que faire ? M’excuser ? Mais ce qu’il a fait n’est pas excusable. Je suis en colère contre lui. Bien sûr qu’à la place des familles de ses victimes, j’aurais des envies de meurtre. Ce que mon frère a commis est tout bonnement monstrueux. Mais moi, je sais pourtant que lui n’est pas un monstre. »
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Drame de Nantes : le Charentais-Maritime en proie à « certains problèmes d’alcoolisme »
Sébastien Sarron, le conducteur de la camionnette qui a fauché dix passants à Nantes, n’était semble-t-il pas « suivi sur le plan psychiatrique ». « Son état se serait détérioré ces dernières semaines », selon la procureur
Selon nos informations, l’automobiliste qui a foncé lundi soir dans la foule sur un marché de Noël à Nantes, est un homme de 38 ans résidant à Berneuil, un village de 800 habitants, à 13 kilomètres au sud de Saintes. Il est né à La Rochelle en octobre 1977. A Berneuil, Sébastien Sarron n’avait jamais fait parler de lui avant il y a deux semaines. En effet, il s’était mis à faire brûler des pneus ou du caoutchouc depuis quelques jours. Ces feux réguliers généraient d’épaisses fumées noires.
Les gendarmes et les pompiers s’étaient d’ailleurs rendus à son domicile le samedi 13 décembre en soirée où ils avaient trouvé portes closes, après un appel du voisinage inquiet devant ce dégagement de fumées. Une amende avait été délivrée dans sa boîte aux lettres.
Une perquisition en cours
Sébastien Sarron habite le long de la Départementale 137 qui relie Pons à Saintes, dans une maison charentaise. Avant les événements de lundi soir à Nantes, l’homme qui était sous contrat aidé, pourrait avoir perdu récemment son emploi de pépiniériste.
Mardi, une perquisition a eu lieu à son domicile en présence de deux témoins originaires de la commune, comme cela est nécessaire dans ce type de procédure en cas d’absence du propriétaire. C’est l’antenne de Poitiers-La Rochelle qui procède pour le compte de la police judiciaire de Nantes en charge de l’enquête.
« Certains problèmes d’alcoolisme »
Selon nos informations, au printemps 2013, suite à des problèmes d’alcoolisme, il lui avait été notifié d’être suivi par un psychologue. La procureur de Nantes a confirmé ces éléments, indiquant que le Rochelais de naissance était en proie à « certains problèmes d’alcool » mais qu’il n’était semble-t-il pas « suivi sur le plan psychiatrique ». « Son état se serait détérioré ces dernières semaines », a-t-elle précisé.
Décrit comme « très discret »
Selon les divers témoignages recueillis sur place, il était propriétaire de cette maison et y vivait seul, apparemment depuis plus de six ans. Il est décrit par ses voisins comme « très discret ».
Le maire Joël Reignier dit avoir aperçu cet administré une seule fois. Les riverains évoque une personne « discrète » dont « les volets de devant étaient toujours fermés » et qui « rentrait chez lui en passant par l’entrée arrière ».
Selon le parquet de Saintes, il avait été impliqué dans une affaire de vol et recel à Béziers (Hérault) en 2006. L’homme, né en 1977, avait également été impliqué dans une dégradation de véhicule en 2008 mais cette affaire a été classée sans suite.
Sa sœur : « Mon frère n’est pas un monstre »
Si les motifs de son acte ne sont pas encore connus, un carnet a été retrouvé dans la camionnette. Un carnet contenant « des propos pour le moins confus » selon la procureure de Nantes. L’homme y dit « sa haine de la société » et évoque « un risque d’être tué par les services secrets ». Il y affirme aussi que « sa famille le dénigrait sur internet », selon la procureur.
Loëticia, la sœur de Sébastien Sarron s’est confiée au Parisien mardi soir. « C’est terrible », dit-elle. Elle parle d’un « acte monstrueux », mais assure que son frère « n’est pas un monstre » et évoque un « pétage de plomb ». Il se serait peu à peu isolé, s’éloignant au fil des années de sa famille, écrit le journal.
Les gendarmes de Charente-Maritime se sont rendus, dès lundi soir au domicile du suspect à Berneuil, pour une enquête de voisinage dans le cadre de l’enquête, confiée au SRPJ de Nantes.
Qui est le suspect de l’attaque du marché de Noël de Nantes ?
Agé de 37 ans, cet habitant de Berneuil, en Charente-Maritime, a blessé 10 personnes en fonçant avec sa voiture sur des passants lundi. Un jeune homme est mort des suites de ses blessures.
Un automobiliste a foncé, lundi 22 décembre, sur le marché de Noël de Nantes (Loire-Atlantique). Au lendemain de ce drame qui a fait 10 blessés, dont l’un est mort mardi, francetv info revient sur ce que l’on sait du suspect, qui a tenté de se tuer après les faits en se donnant des coups de couteau.
Un trentenaire originaire de Charente-Maritime
Cet homme de 37 ans réside à Berneuil, un village de 1 100 habitants, près de Saintes (Charente-Maritime), selon la gendarmerie de La Rochelle. Le parquet de Saintes s’est refusé à confirmer formellement son identité, mais le journal Sud Ouest croit savoir qu’il s’agit de Sébastien Sarron.
Dès lundi soir, les gendarmes se sont rendus au domicile du suspect, qui vit seul, pour effectuer une enquête de voisinage dans le cadre de cette affaire, confiée au SRPJ de Nantes. Selon Sud Ouest, le domicile du suspect, dont il est propriétaire, était inoccupé.
Il n’avait jamais fait parler de lui avant
Selon Sud Ouest, l’homme ne s’était jamais fait remarquer avant la semaine dernière. « Le propriétaire est un administré normal, qui vit seul et ne pose pas de problème », a déclaré au quotidien le maire de Berneuil.
Mais depuis le 15 décembre, le suspect s’était mis à faire brûler des pneus ou du caoutchouc, provoquant d’épaisses fumées noires. Après un appel du voisinage, les gendarmes et les pompiers avaient tenté de le rencontrer samedi, mais avaient trouvé portes closes. Une amende lui avait alors été délivrée dans sa boîte aux lettres. La procureure de Nantes a évoqué l’incendie d’une bétonneuse et d’une tondeuse dans le jardin de l’homme.
Il n’a pas d’antécédents psychiatriques
Précision importante de la gendarmerie et du parquet de Saintes, l’homme n’était pas connu pour des antécédents psychiatriques qui permettraient d’expliquer son geste. Il pourrait, toutefois, avoir perdu récemment son emploi de pépiniériste, précisent certaines sources.
L’homme a porté plainte le 12 décembre contre ses proches, qui l’auraient dénigré sur un site internet lu « par tous les habitants de la région », a précisé la procureure Brigitte Lamy, mardi. L’homme était toutefois incapable de préciser de quel site il s’agissait.
Des écrits « décousus » ont été retrouvés dans la camionnette. Ils font allusion à la haine du suspect pour la société, aux reproches faits à sa famille ainsi qu’à sa peur d’être tué par les services secrets, selon la procureure.
Il était connu de la justice
Le parquet de Saintes a, en revanche, souligné qu’il avait été impliqué dans une affaire de vol et recel à Béziers (Hérault) en 2006 ainsi que dans une dégradation de véhicule en 2008, mais cette affaire a été classée sans suite.
Dans son carnet, le chauffard de Nantes demandait pardon à ses futures victimes
Le Monde.fr | 23.12.2014 à 19h42 • Mis à jour le 24.12.2014 à 07h17 | Par Matthieu Suc (avec AFP)
Le chauffard qui a foncé sur un marché bondé de Nantes, lundi 22 décembre en début de soirée, est passible d’une mise en examen pour assassinat. L’une de ses dix victimes, un jeune homme de 25 ans, est décédée mardi 23 décembre. Brigitte Lamy, procureure de la République, a aussitôt annoncé qu’une enquête pour assassinat et tentative d’assassinat était ouverte. Trois autres victimes sont « considérées comme blessés graves ».
L’auteur de l’agression, Sébastien S., n’a pas encore pu être entendu, a précisé Mme Lamy. Après avoir fauché les passants, cet homme de 37 ans originaire de Charente-Maritime s’est asséné plusieurs coups de couteau et a dû être hospitalisé. Ses jours ne sont toutefois pas en danger.
L’automobiliste n’a tenu « aucun propos à connotation religieuse » et n’avait apparemment pas d’antécédents psychiatriques, mais son comportement était devenu « instable » depuis plusieurs mois. Les enquêteurs ont retrouvé un écrit dans lequel il expose « des reproches à sa famille, sa haine de la société et le risque d’être tué par les services secrets », a dit la magistrate. D’après les informations du Monde, Sébastien S. demandait pardon à ses futures victimes dans le carnet retrouvé par les policiers dans son véhicule. Il affirmait que son acte était le seul moyen de se faire entendre de la société. Il indiquait également avoir des problèmes avec la justice et être suivi par les services de renseignement français.
« En vase clos »
Dans le petit village de Charente-Maritime où il vivait « en vase clos », on ne le considère pas comme un déséquilibré ou un homme à la dérive. « C’est une personne qui vivait seule, mais de là à dire que c’était un marginal… Il ne vivait pas dans un endroit isolé, il avait quand même des contacts avec les voisins », déclare Joël Reignier, le maire de Berneuil, village de 1 100 habitants à une quinzaine de kilomètres de Saintes, à la population mêlant ruraux et néoruraux.
L’homme avait « acheté une maison avec un terrain dans la commune, une ancienne ferme, il y a cinq ou six ans, précise le maire. Je ne sais pas d’où il venait. » Il vivait avec son berger allemand dans cette vieille maison charentaise retapée en bordure d’une route départementale, derrière un portail rouillé fermé par un épais antivol de moto. Gendarmes et policiers fouillaient les lieux mardi après-midi.
« Ce qu’on sait [de lui] en fin de compte, c’est très peu de chose. C’est le genre de personne qui ne demande rien, qui ne va pas vers les autres, donc les autres ne vont pas vers lui », résume le maire. Depuis le drame, « il y a eu quelques appels téléphoniques d’habitants de la commune, qui demandent qui est ce gars, où il habitait, ce qui montre bien que la population ne le connaissait pas », ajoute M. Reignier.
Impliqué dans une affaire de vol et recel
Le Parquet de Saintes a indiqué qu’il avait été impliqué dans une affaire de vol et recel à Béziers (Hérault) en 2006, avant son arrivée à Berneuil. Mais le suspect n’était pas connu pour des antécédents psychiatriques qui permettraient d’expliquer son geste. « Il n’a jamais sollicité les services sociaux à ma connaissance. Il se débrouillait seul », a confirmé Joël Reignier.
« On est très surpris, c’est un vrai mystère ! Depuis six ans qu’il était là, on n’avait pas de problème particulier avec lui, pas d’embrouille, comme on dit, raconte son voisin, Gérard Monet, 69 ans. On avait eu affaire à lui il y a quelques années, pour réparer un mur mitoyen. Ça s’était très bien passé », se souvient-il, évoquant un voisin très discret, voire effacé, qui ne recevait jamais de visite. « On ne se parlait pas beaucoup, c’était ″bonjour, bonsoir″. On sent que c’est quelqu’un qui vivait en vase clos, très renfermé », relève ce voisin. Selon une source proche du dossier, le suspect de Nantes était en proie à des « problèmes d’alcoolisme nécessitant un suivi psychologique ».
L’épouse de M. Monet, elle, se souvient de son « très joli jardin ». « Il m’avait fait visiter son jardin il y a quelques années. Il en était fier, il m’avait expliqué qu’il travaillait dans le paysagisme. Mais actuellement je crois qu’il ne travaillait pas », dit-elle. Selon les gendarmes, l’homme pourrait avoir récemment perdu son emploi de pépiniériste. Aujourd’hui, le long jardin au parterre de plantes et d’arbustes d’essences diverses paraît délaissé, avec deux palmiers abattus, couchés à terre et en partie brûlés. Au début du mois de décembre, « il avait fait brûler plein de choses, c’était curieux. Il devait aussi y avoir du caoutchouc, ou des pneus, car ça faisait une fumée noire, épaisse, on en avait partout sur la terrasse », note Gérard Monet.
Des feux intempestifs qui avaient dérangé le voisinage au point que le voisin en appelle au maire. « Autour du 12 décembre, j’avais demandé au policier intercommunal d’aller le voir, mais le gars ne lui avait pas laissé accès à sa propriété, se souvient le maire. Deux jours plus tard, ça a repris ; là j’ai demandé aux gendarmes d’aller le voir, et depuis ça a cessé. » Qui n’a plus entendu parler de son administré jusqu’à un appel téléphonique des gendarmes lundi soir.
- Matthieu Suc (avec AFP)
Journaliste au Monde
Et voilà mon cadeau de Noël :
http://www.pagesjaunes.fr/pagesblanches/listeReponseClassique.jsf
Sarron à proximité de Saintes (17100)
: 5 réponses
http://www.pagesjaunes.fr/pagesblanches/listeReponseClassique.jsf
Morillon à proximité de Saintes (17100)
: 66 réponses
C’est extra, les résultats se superposent, dans les deux cas le plus gros foyer identifié est Saint-Jean d’Angély, et le second est Saintes.