Attentat de Nantes : le chauffard était ivre 26 décembre
La presse l’a révélé aujourd’hui après avoir donné des précisions sur les faits, sans pouvoir pour l’heure compléter davantage le portrait de Sébastien Sarron ni expliquer son geste :
Drame de Nantes: le chauffard avait 1,80 g d’alcool dans le sang
Le conducteur qui a fauché dix piétons sur le marché de Noël lundi à Nantes, dont l’un est décédé, avait 1,80 g d’alcool par litre de sang lors des faits, soit près de quatre fois la limite autorisée, a-t-on appris vendredi de source policière, confirmant une information de RTL.
Cet homme de 37 ans, originaire de Charente-Maritime, était toujours hospitalisé vendredi matin, placé sous surveillance policière en attendant d’être interrogé en garde à vue par les enquêteurs.
Il s’était sérieusement blessé en s’assenant plusieurs coups de couteau, après avoir percuté la foule avec une camionnette blanche, en plein centre de Nantes.
Un des piétons fauchés, Virgile, 25 ans, a succombé mardi à ses blessures et une enquête pour assassinat et tentative d’assassinat a été ouverte par le parquet de Nantes.
La procureure de la République de Nantes, Brigitte Lamy, avait évoqué mardi les problèmes d’alcoolisme du chauffard qui n’était semble-t-il pas «suivi sur le plan psychiatrique». «Son état se serait détérioré ces dernières semaines», avait-elle précisé, ajoutant que l’homme vivait seul et avait travaillé dans le secteur du jardinage.
Les expertises toxicologiques ont donc décelé un taux de 1,80 g d’alcool par litre de sang alors que le maximum autorisé est de 0,5 g.
Un carnet avait été retrouvé à bord de la voiture après l’agression, contenant «des propos pour le moins confus», selon la procureure. L’homme y dit «sa haine de la société» et évoque «un risque d’être tué par les services secrets». Il y affirme aussi que «sa famille le dénigrait sur internet», avait précisé Brigitte Lamy, ajoutant qu’il avait porté plainte le 12 décembre contre sa famille.
Drame du marché de Noël de Nantes : comment la voiture folle est arrivée place Royale
Sébastien Sarron, d’après les premiers témoignages a suivi un taxi pour accéder à la place Royale. Là, il roulait à 70 km/h quand il a foncé sur la foule du marché de Noël.
- Par Xavier Collombier
- Publié le 26/12/2014 | 09:55
Il a suivi un taxi
Selon de nombreuses sources proches de l’enquête relatées ce matin par nos confrères de Presse Océan , Sébastien Sarron au volant de son Peugeot Expert a suivi un taxi pour accéder au secteur piéton de la fin de la rue de la Fosse vers la place Royale. Grâce à un badge le taxi a abaissé la borne, Sébastien Sarron s’est engouffré derrière lui, profitant du temps de latente de l’automate, réglant l’accès à la zone piétonne. « Il n’y aurait pas eu de dysfonctionnement du système » selon la source du quotidien nantais.
Le conducteur a ensuite accéléré son moteur, le faisant ronfler sur les 400 mètres séparant le quai de la Fosse de la place Royale, les 70 kilomètres heure auraient été atteints selon de nombreux témoins, avant que le véhicule termine sa course dans les stands du marché de Noël.
Témoignages des rescapés
3 jours après le drame, les témoignages se succèdent. Dans Ouest-France, ce matin, un retraité normand explique « après le choc, je me suis retrouvé au sol, à plusieurs mètres du point d’impact (..), lorsque j’ai pu me relever, la première vision que j’ai eue, c’est le bras du chauffeur dans sa camionnette. Il se donnait des coups de couteau au niveau du thorax. Sur le moment, je n’ai pas eu trop le temps de réaliser. J’avais peur qu’il s’agisse d’une attaque terroriste. »
Le fils d’une blessée témoigne dans Presse Océan : « C’était la pagaille. Ma mère était sous la voiture. Elle ne savait pas si le conducteur allait redémarrer ou tout faire exploser (..) Il y a des fous partout. On ne peut pas mettre un policier derrière tout le monde. Personnellement , je n’ai pas de haine envers lui. Est-ce que je lui pardonne ? Difficile de répondre à cette question ».
Une quarantaine de personnes ont été reçue par la cellule d’urgence psychologique mise en place par les autorités. De nombreux commerçants de la place Royale et du marché de Noël y ont consulté, des passants et des témoins de la course folle de Sébastien Sarron également.
Une information mondialisée
Le drame de Nantes a été relayé par les médias du monde entier. De New-York à Sydney, le triste fait divers en cette période de fête a fait la Une lundi et mardi.
Qui est Sébastien S., le « chauffard » de Nantes?
Par LEXPRESS.fr, publié le 26/12/2014 à 17:45
Portrait de cet homme asocial de 37 ans, connu des services de police pour des faits mineurs, qui a foncé lundi, pour des raisons mystérieuses, dans le marché de Noël et tué une personne.
Le profil de Virgile, le jeune homme tué lundi à Nantes, est, au fil des informations distillées dans la presse, de plus en plus clair: celui d’un amateur de danse, altruiste et généreux, fauché par la mort à 25 ans. Celui de son agresseur présumé, Sébastien S., est lui complexe. Peu de personnes connaissent réellement ce chômeur de 37 ans qui vivait isolé en Charente-Maritime. Même sa famille ne l’a pas vu depuis plusieurs années. Ses parents étaient sans nouvelles de leur fils depuis deux ans.
Né à La Rochelle en octobre 1977, il fait partie de ces enfants discrets un peu isolés. « Il n’avait pas de copain, se remémore sa soeur Loëticia qui s’est confiée au Parisien. Il était d’une timidité maladive. » Asthmatique, il rate souvent les cours et accumule les retards scolaires. Jusqu’à ce qu’en quatrième, il trouve sa vocation. « Les seules choses qu’il aimait, c’était les animaux, et surtout les plantes », selon sa soeur. A 19 ans, il part effectuer une spécialisation à Agde (Hérault) pour devenir paysagiste.
A 30 ans, un tournant
Econome, travailleur, il boursicote même avant sa majorité. Adulte, Sébastien achète et revend deux appartements dans le Sud, puis finance l’acquisition de sa maison de Berneuil (Charente-Maritime) où il s’installe il y a sept ans, à l’âge de 30 ans.
C’est à ce tournant de la trentaine que les choses se gâtent. Il se sépare de sa compagne et se met « à fumer du cannabis, et je voyais qu’il n’allait pas bien », se souvient Loëticia. « Son comportement n’était pas normal. Il fallait le faire soigner. Mais il ne voulait rien entendre. On a discuté tous ensemble d’un possible internement d’office, que je souhaitais, mais nous n’avons pas osé franchir le cap, craignant qu’il ne s’éloigne encore un peu plus… »
Pas de passif psychiatrique
Ce qui finit par arriver. Sébastien change de numéro de téléphone pour ne plus être appelé. Fini les échanges avec ses neveux et ses nièces dont il était jusqu’alors proche. Il ne côtoie plus alors que Lily, un berger allemand craintif que sa soeur lui avait offert.
Dès 2006, il est impliqué dans une affaire de vol et recel à Béziers (Hérault), selon le parquet de Saintes. Il est également mis en cause dans une dégradation de véhicule en 2008 mais cette affaire est classée sans suite. Malgré son isolement et son asociabilité, il n’est ni sous tutelle ni sous curatelle, ne prend aucun traitement médicamenteux et ne séjourne jamais en hôpital psychiatrique. La justice ne lui connaît qu’ « certain problème d’alcoolisme ». D’ailleurs, lundi soir, lorsqu’il fonce dans le marché de Noël de Nantes, il affiche un taux d’alcoolémie de 1,8 gramme par litre de sang.
Un mois de décembre étrange
Depuis début décembre, son comportement s’était fait plus étrange encore. « Il avait déposé plainte le 12 décembre contre des membres de sa famille, qu’il accuse par exemple de le dénigrer sur Internet… Mais il n’avait pas pu fournir d’éléments permettant d’identifier ce site, tout en affirmant que tous les habitants de la région l’avaient consulté », a expliqué, lors de sa conférence de presse mardi, la procureure de la République de Nantes.
Sébastien Sarron s’était aussi fait remarquer à Berneuil récemment par des feux qu’il allumait tous les soirs dans le jardin de l’ancienne ferme où il vit seul. Une bétonnière et une tondeuse y étaient ainsi passées, à la grande surprise des gendarmes locaux. « Comme ça dégageait une fumée opaque et noire, les voisins se plaignaient… Mais il a renvoyé balader ceux qui ont tenté de discuter avec lui », confie à Libération Joël Reignier, le maire de Berneuil.
Dans la camionnette blanche dont il s’est servi pour commettre l’irréparable à Nantes, un carnet avec des écrits « pour le moins décousus » ont été retrouvés par les enquêteurs. « Il est fait état des reproches faits à sa famille, de sa haine de la société ou bien du risque d’être tué par les services secrets. »
http://www.ouest-france.fr/camionnette-folle-la-tante-du-suspect-sebastien-etait-gentil-3080409
Camionnette folle à Nantes. La tante du suspect: »Sébastien était gentil »
La famille du conducteur du fourgon confie son incompréhension sur le geste du jeune homme.
« Nous partageons la douleur de la famille de Virgile Porcher et nous lui présentons nos excuses. Ce qui s’est passé est terrible. » Accablée, la tante de Sébastien S., le conducteur du fourgon qui a foncé lundi dans la foule, à Nantes, entraînant la mort de Virgile, 25 ans, rassemble ses mots avec peine.
« Son geste fait très mal. Je me mets à la place de la famille du jeune homme mort. Je ne sais pas comment ils vont faire pour vivre avec ça », murmure-t-elle en pleurant.
Meurtrie, la tante de Sébastien S. avoue ne pas comprendre. « Nous avons grandi ensemble. On était très proches. Sébastien est quelqu’un de gentil, doux, généreux, pudique, à l’écoute des autres. Ce que j’entends dire de lui ne correspond pas à ce qu’il est. Cela ne colle pas avec sa personnalité. Pourquoi a-t-il commis un tel geste ? Il y a forcément eu un mal-être. Je ne l’ai pas vu depuis quatre ou cinq ans. Il a pu changer. C’est vrai qu’il se repliait sur lui-même comme un bernard-l’ermite. Pour en arriver là, il a dû psychoter. Je pense qu’il a pété les plombs. »
http://www.ouest-france.fr/camionnette-folle-nantes-que-disait-le-carnet-3080387
Camionnette folle à Nantes. Que disait le carnet ?
On en sait un peu plus sur le contenu du carnet retrouvé aux côtés de Sébastien S., lundi soir, quelques instants après qu’il a foncé dans la foule avec son fourgon blanc.
Les quelques lignes qui y sont griffonnées sont l’œuvre d’un homme qui est manifestement entré dans un grand délire. On savait déjà qu’il y évoquait sa peur des services secrets. Il y fait aussi état de ses difficultés relationnelles obsessionnelles avec sa famille, qu’il accuse de mauvais traitements. Il y évoque un « contrat » d’éducation imaginaire avec l’État qui prendrait fin ce mois-ci…
De nombreuses victimes « innocentes »
Il y manifeste aussi son intention de faire de nombreuses victimes « innocentes » pour régler ses comptes avec la société tout en s’excusant par avance auprès de leurs familles…
« Mon respect et ma compassion vont à la famille du jeune homme décédé à Nantes et aux victimes de ces attaques dramatiques. Il est de notre devoir collectif de tout mettre en œuvre pour les accompagner dans cette épreuve » a souligné la Ministre de la justice ce mercredi.
Puisqu’il est bien question d’un contrat d’éducation avec l’Etat, réel ou imaginaire, continuons à explorer la piste des manipulateurs de l’extrême-gauche, des pervers qui prônent effectivement l’action violente, destructrice, si possible sanglante et meurtrière, afin d’attirer l’attention des médias sur leurs revendications, en évitant toujours soigneusement de s’y montrer eux-mêmes en première ligne :
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Sarron à proximité de Rochefort (17300)
: 5 réponses
C’est toujours intéressant.
Poursuivons :
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Sarron à proximité de Montluçon (03100)
: 6 réponses
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Morillon à proximité de Montluçon (03100)
: 6 réponses
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Sarron à proximité de Clermont Ferrand (63)
: 57 réponses
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Morillon à proximité de Clermont Ferrand (63)
: 11 réponses