Je décline toute responsabilité quant aux mentions qui s'affichent dans les cinq lignes ci-dessus du pavé "Recherchez aussi" sur lequel je n'ai aucun contrôle.
Mes statistiques sont bloquées depuis le 2 février 2015.
7 février 2015
Mes statistiques sont de retour, tout fonctionne.
16 février 2015
Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 12 février.
22 février 2015
Mes statistiques "basiques" ont été débloquées hier soir après la publication de mon dernier article concernant NEMROD34. Belle reprise simultanée de l'activité du Chinois.
23 février 2015
Statistiques "basiques" toujours sujettes à blocages : le 21 février au soir, à peine étaient-elles débloquées, puis à nouveau hier, 22 février, à peine étaient-elles débloquées.
24 février 2015
Statistiques "basiques" débloquées. Pas de nouveau pic d'activité du Chinois depuis le 21 février.
25 février 2015
Je n'ai pas mes statistiques "basiques" du jour, ça bloque encore... et Justinpetitcoucou est toujours bloqué depuis le 8 février... Faudrait penser à le débloquer, lui aussi, il y a du laisser-aller, là...
26 février 2015
Statistiques "basiques" des deux blog débloquées. Merci pour Justin, il était temps !
27 février 2015
Statistiques "basiques" des deux blogs de nouveau bloquées depuis le 26 février. Ce petit jeu pourrait-il cesser ? On n'en voit pas l'intérêt... Complément de 22 h: merci de m'avoir rendu ces statistiques !
25 mars 2015
Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 20 mars.
26 mars 2015
Merci de m'avoir débloqué mes statistiques "basiques". Encore une fois, je ne vois pas l'intérêt de ce petit jeu. Ce serait aussi bien de cesser de bloquer ces statistiques pour oublier de les débloquer jusqu'à ce que j'aie signalé le problème.
31 mars 2015
Merci de bien vouloir me débloquer les statistiques "basiques" de Justinpetitcoucou, restées bloquées depuis le 14 mars - cf. avis du 25 mars sur Justin.
2 avril 2015
Merci de m'avoir rendu les statistiques de Justin.
7 mai 2015
Je n'ai plus de statistiques depuis deux jours, ni "basiques" ni "avancées".
10 mai 2015
Retour des statistiques "basiques". Merci. Manquent encore les statistiques "avancées".
14 mai 2015
Toutes mes statistiques sont de retour depuis hier. Merci.
3 octobre 2015
Depuis hier, les compteurs de mes statistiques avancées sont tous à zéro. Merci de me les rendre.
Bien sûr, NEMROD34 a une autre explication au phénomène bruyant qui l’a réveillé cette nuit à 4h30. Seulement voilà, il a quand même éprouvé le besoin d’en parler dans une discussion publique consacrée aux manifestations présumées de fantômes.
Cette discussion quasi confidentielle sur le forum de ses amis les Sataniques Sceptiques du Québec ouverte par un nouveau venu en date du 8 février 2015 ne compte pour l’heure pas plus de cinq participants au total, NEMROD34 étant le dernier.
Il lui aura donc fallu un très puissant intérêt pour ce sujet, d’abord pour le repérer, ensuite pour se décider à y conter sa mésaventure. Il n’est d’ailleurs visiblement mû que par ce besoin. Il ne participe pas vraiment à la discussion engagée par les autres intervenants, auxquels il ne répond pas, et se contente de fournir son témoignage sur la question abordée.
Etant probablement toujours sous le choc de son réveil brutal à 4h30, il a peut-être même recherché et trouvé le fil de discussion adéquat dans ce but précis.
Au demeurant, quoi qu’il en dise, il a bien pensé très fort à la manifestation d’un fantôme, puisque l’association d’idées entre les faits qu’il décrit et cette explication s’est manifestement imposée d’emblée dans son esprit, mais il vient affirmer là qu’il ne peut s’agir d’un tel phénomène.
A l’évidence, il a besoin de s’en convaincre d’abord lui-même.
Il ne s’adresse à personne d’autre qu’à lui-même.
Il n’est même pas capable de fournir une explication rationnelle complète aux faits qu’il a pu constater, il suppose sans rien démontrer.
Il martèle son déni en l’inscrivant dans le marbre internétique à la face du public pour lui donner plus de force, celle de chasser de son esprit le fantôme qui le hante.
Et tu n’as pas fini. Il y en aura d’autres et encore d’autres. Il va falloir soit que tu acceptes d’être « hanté » par ces vidéos soit de développer un esprit critique face à tout cela.
Et je dis bien «tout cela» parce que les allégations de phénomènes de ce genre sur internet ne sont pas bien différent des phénomènes du même genre allégués dans un autre contexte. La croyance repose presque toujours sur les mêmes ingrédients psychologiques et circonstanciels.
jurafa a écrit:
et je ne sais pas trop quoi en penser en fait …
Je sais que tu viens ici pour trouver des réponses, mais essaie par toi-même d’expliquer, de manière rationnelle, ce qui est décrit dans le vidéo que tu nous présente et la croyance des gens qui s’y trouvent.
Qu’est-ce qui se passe vraiment et pourquoi les gens croient que ce sont les manifestations d’un fantôme?
_________________
«Les idéologies, les meilleurs comme les pires, possèdent en commun la tendance à pervertir nos témoignages, à transformer l’homme de science en avocat.»
René Zazzo
BonsoirMeri pour vos réponses ( ça confirme ce que je pensais)Lorsque je vous ai découvert il y a quelques années vous m’avez changé la vie si je puis dire, cela est suffisamment marquant pour que je vous le signale ; soyez donc remercié pour la création de ce site , pour les analyses pertinentes et rigoureuses que vous faites .
Elle est où la vidéo du fantôme dans le bain ? J’ai rien vu.
Citer:
La télé venait de s’allumer toute seul et le volume était étrangement fort.
C’est marrant ça m’est arrivé cette nuit vers 4h30, je laisse le pc allumé la nuit, j’ai un navigateur à onglet dont un est une page pour écouter une radio.
Cette nuit vers 4h30 musique à fond! Je me dis « c’est pas croyable il y a des sans gène qui écoutent la musique à fond dans la voiture à cette heure là dans une résidence ». J’ai cru que ça venait de dehors, mais la musique fini et j’entends le slogan de la radio!
Là je me suis levé et c’était bien mon pc!
Comme c’est déjà arrivé avec la tv et l’électricité de l’appart déconne légèrement j’ai conclu à une micro coupure qui à rafraîchis la page du coup. Par contre j’ai jamais le son à fond dans les enceintes du pc, mais ça doit venir de la même chose d’autant plus que ça avait fait pareil avec la tv.
En aucun cas je n’ais conclus à un fantôme.
_________________
NEMROD34 S.A.R.L de démolition minutieuse de foutaises.
Siret : 123456789
Capital 3 millions de brouzoufs
Certifié sans chat.
L’analyse de mes visites sur Petitcoucou en dépit de sa fermeture du 6 au 27 janvier 2015, et en parallèle sur Justinpetitcoucou ouvert le 6 janvier 2015 pour prendre le relais de ce blog le temps de sa suspension, a fait ressortir quelques dates dont celle du 23 janvier 2015, jour où l’un de me harceleurs, NEMROD34, s’est aussi fait remarquer sur le site Rue89 où il ne poste que très rarement.
Ce même jour, la police a procédé à l’arrestation d’un complice présumé de l’un des auteurs des attentats commis à Paris les 7, 8 et 9 janvier 2015.
Or, il s’avère être lié à une gendarme de Rosny-sous-Bois.
Le Canard Enchaîné avait révélé cette information mercredi 4 février 2015.
TF1 a diffusé hier soir une interview de la gendarme.
Les localités où son ami avait été filé par la police après avoir été repéré comme un possible complice d’Amedy Coulibaly m’avaient apporté des lecteurs réguliers sur mon blog « Un petit coucou » chez OverBlog dans la période de son ouverture, entre le 26 mars 2010 et le 11 juin 2013.
Un complice d’Amedy Coulibaly en couple avec une gendarme
Par LEXPRESS.fr, publié le 04/02/2015 à 12:24
Amar R. faisait partie de l’environnement proche de l’auteur des tueries de Montrouge et de l’Hypercacher. En couple avec une adjudante, il circulait aisément dans le fort de Rosny, centre technique de la gendarmerie nationale.
Une liaison dangereuse? Le Canard enchaîné révèle ce mercredi qu’un complice d’Amedy Coulibaly entretenait une relation amoureuse avec une gendarme.
Ce proche du tueur de Montrouge et de l’Hypercacher a été identifié à partir de l’examen de la téléphonie de Coulibaly. Et Amar R., visé par un mandat européen pour soupçons de trafic de stupéfiants et d’armes, retient particulièrement l’attention des enquêteurs.
Nous sommes le 8 janvier, jour de l’assassinat de la policière municipale. Une course contre la montre s’engage pour établir d’éventuelles complicités et empêcher d’autres passages à l’acte.
Filé jusqu’au fort de Rosny
Une fois Amar R. localisé en banlieue parisienne, raconte le journal satirique, une filature est mise en place par les policiers du renseignement. Avant la tuerie de la porte de Vincennes, Coulibaly et lui sont même vus ensemble à proximité de l’épicerie cacher.
Après la tragique issue de la prise d’otages, décision est prise de ne pas intercepter Amar R.. Au contraire, les faits et gestes de l’intéressé sont épiés. Après Grigny et Gonesses, le suspect se rend à Rosny-sous-Bois. Dans une voiture à l’arrêt, il flirte avec une jeune femme.
Le véhicule repart, direction le fort de Rosny, centre technique de la gendarmerie nationale. Et pour cause, la conductrice et compagne d’Amar R. y travaille en tant que sous-officier, chargée du renseignement opérationnel.
Convertie à l’islam il y a deux ans
Selon les premiers éléments de l’enquête, Emmanuelle, adjudante, s’est convertie à l’islam il y a deux ans. Lorsqu’elle n’est pas en service, elle porte le voile intégral, croit savoir Le Canard enchaîné.
A ce stade, aucun sanction administrative n’a été prise à l’encontre de la gendarme qui est toujours en fonction. « Nous n’avons pas constaté chez elle de signe de radicalisation », assure au Canard un haut responsable de la gendarmerie. Avant d’ajouter: « Nous sommes en phase judiciaire. L’enquête conduite par la police judiciaire parisienne se poursuit. » Aucune connexion douteuse depuis son poste de travail, notamment, n’a été mise à jour.
Par mesure de précaution, Amar R. a été arrêté le 23 janvier par la brigade de recherche et d’intervention de la préfecture de police de Paris.
EXCLUSIF. La gendarme et compagne d’un complice présumé d’Amédy Coulibaly témoigne
Edité par AG
le 08 février 2015 à 19h45 , mis à jour le 08 février 2015 à 20h45.
Il est actuellement incarcéré, considéré comme l’un des plus sérieux suspects dans l’enquête sur les complicités de la prise d’otage de la porte de Vincennes. Amar R., fiché pour islamisme radical, serait un proche d’Amedy Coulibaly. Fait étonnant : la petite amie d’Amar est une gendarme elle-même convertie à l’Islam. En exclusivité, elle a accepté de témoigner dans l’émission 7 à 8 sur TF1.
Emmanuelle a 34 ans. Gendarme, elle est formatrice dans le renseignement au fort de Rosny-sous-Bois, en région parisienne. Mais depuis quelques jours la jeune militaire a été suspendue de ses fonctions. Son compagnon Amar, 33 ans, est soupçonné d’être un des complices d’Amedy Coulibaly, l’auteur de la fusillade de Montrouge et de la prise d’otage de la porte de Vincennes. Il a été interpellé le 23 janvier dernier et écroué. Les deux hommes se seraient connus en prison, à Villepinte, alors qu’Amar purgeait une peine de 10 ans pour le braquage d’une bijouterie. Au contact d’Amedy Coulibaly, Amar aurait plongé dans un islamisme radical et faisait l’objet d’un signalement.
Malgré l’interdiction de sa hiérarchie, Emmanuelle, bretonne qui s’est convertie à l’islam il y a quatre ans, a décidé de parler aux journalistes de 7 à 8, pour donner sa version des faits sur celui qu’elle a rencontré fin 2013 lors d’un dîner chez des amis en commun. Car pour elle, il est certain qu’il ne peut pas être mêlé au terrorisme. « Il faut faire tomber des têtes en ce moment, donc toutes les personnes qui ont pu connaître Amedy Coulibaly ou les frères Kouachi vont forcément tomber », explique la jeune femme qui préfère garder l’anonymat.
« Il m’a dit qu’ils se voyaient amicalement »
Cette amitié entre son ami et Amedy Coulibaly, Elle dit l’avoir découvert le soir même de la prise d’otage. « Amar m’a appelé et m’a demandé si j’avais vu le gars à la télé. Je lui ai dit : « quoi ? le renoi (ndlr : le noir)’. Il m’a dit ‘oui, on se connait, je l’ai connu à Villepinte (ndlr : en prison). Je suis choqué’ ». La jeune femme poursuit : « Il m’a demandé s’il devait se présenter et dire qu’il le connaissait ». Elle lui répond alors que ce n’est pas utile : « A partir du moment où ils (les enquêteurs) vont voir que tu n’as rien à voir là-dedans, ils vont lâcher l’affaire ». Malgré ses fonctions, Emmanuelle décide aussi de ne pas en parler à sa hiérarchie. « Je lui ai demandé s’il avait fourni des armes, des voitures ou quelque chose qui aurait pu aider Amedy Coulibaly. Il m’a dit ‘non’, qu’ils se voyaient amicalement, pour parler de tout et de rien ».
Du côté des enquêteurs, la piste Amar va pourtant surgir assez rapidement. Il figure sur la liste de la soixantaine de personnes identifiées comme proches d’Amedy Coulibaly. Selon les journalistes de 7 à 8, les policiers vont se rendre compte que son téléphone a été localisé tout prêt de celui de Coulibaly les 6, 7 et 8 janvier. Le 9 janvier, il est même borné non loin de l’hyper casher de la porte de Vincennes… soit quelques heures avant la prise d’otage sanglante. Placé sous surveillance, les enquêteurs découvrent qu’il se rend régulièrement dans l’enceinte du fort de Rosny-sous-Bois pour rendre visite à une gendarme. Malgré les barrières et les guérites, il n’est jamais contrôlé, c’est un habitué. « Il n’est jamais rentré dans la zone technique, précise Emmanuelle. C’est très strict, il faut un badge. Il venait me voir dans la zone famille, là où j’habite ».
Amar est-il allé à Charleroi ?
Depuis le tournage de cet entretien par les équipes de 7 à 8, les enquêteurs auraient intercepté une lettre qu’Emmanuelle aurait tenté de faire passer une lettre à son ami où elle évoque la ville de Charleroi ne Belgique. C’est là qu’Amedy Coulibaly serait allé revendre une voiture pour avoir un peu de liquidité quelques jours avant les attaques. Il était en compagnie d’un ami. Reste aux enquêteurs d’établir si cet ami était Amar ou non.
VIDEO JT 20H. Un complice présumé de Coulibaly était lié à une gendarme
Que sait-on des quatre complices présumés de Coulibaly écroués ?
Plus de vidéos
Extrait SEPT A HUIT : Gendarme et compagne d’un complice présumé d’Amedy Coulibaly
Les djihadistes d’Abou Sayyaf menacent de mort deux otages allemands aux Philippines
Le Monde.fr | 24.09.2014 à 15h30 • Mis à jour le 24.09.2014 à 16h05
Des islamistes philippins du groupe djihadiste Abou Sayyaf ont menacé mercredi 24 juin d’exécuter deux ressortissants allemands qu’ils retiennent en otage depuis le mois d’avril si l’Allemagne continue de soutenir la coalition menée par les Etats-Unis contre l’Etat islamique (EI). Dans un message diffusé sur Twitter, les activistes ont affirmé qu’ils exécuteraient « un des deux otages » si leurs demandes n’étaient pas satisfaites dans les quinze jours.
Abou Sayyaf est l’un des nombreux groupes islamistes armés qui opèrent dans le sud des Philippines. Connu pour être violent, il a été créé dans la région au début des années 1990 soutenu par des financements du réseau Al-Qaida d’Oussama Ben Laden. Il a été accusé des pires attaques dans l’histoire du pays et a été responsable de nombreux enlèvements d’étrangers, de chrétiens et d’hommes d’affaires locaux pour exiger des rançons. Il réclame par ailleurs une rançon de 250 millions de pesos (5,6 millions de dollars) en échange de la libération de ses membres, capturés alors qu’ils naviguaient entre Bornéo et le sud des Philippines, selon des médias philippins.
Berlin « ne changera pas de politique sur l’Irak et la Syrie », a aussitôt déclaré une porte-parole du ministère des affaires étrangères allemand. L’Allemagne a exclu de participer aux frappes militaires lancées contre les combattants de l’EI en Irak et en Syrie, mais a en revanche envoyé des armes aux combattants kurdes d’Irak, en première ligne face aux djihadistes sunnites.
Un membre du renseignement militaire philippin a dit douter que les ravisseurs mettent leurs menaces à exécution. Selon lui, le groupe va continuer à négocier pour obtenir une rançon d’un montant inférieur à celui de ses exigences initiales.
En menaçant d’exécuter un otage allemand pour manifester une forme de solidarité à l’égard de l’Etat islamique, le groupe philippin Abou Sayyaf atteste du pouvoir d’attraction exercé en Asie par les combattants islamistes qui occupent une partie de l’Irak et de la Syrie.
En menaçant d’exécuter un otage allemand pour manifester une forme de solidarité à l’égard de l’Etat islamique, le groupe philippin Abou Sayyaf atteste du pouvoir d’attraction exercé en Asie par les combattants islamistes qui occupent une partie de l’Irak et de la Syrie.
Des sources sécuritaires et des analystes estiment que plus d’une centaine de personnes sont parties d’Indonésie et de Malaisie, deux Etats à forte majorité musulmane, ainsi que du sud des Philippines pour rejoindre l’Etat islamique et certains d’entre eux songeraient à créer une brigade composée de combattants s’exprimant en langue malaise.
Le commandant en chef des forces américaines dans la région Asie-Pacifique, l’amiral Samuel Locklear, a déclaré jeudi que près d’un millier d’Asiatiques, avaient rejoint les rangs de l’Etat islamique, sans donner de précision sur leur pays d’origine, et « ce nombre pourrait augmenter », prévient-il.
Selon des analystes spécialisés dans les questions de sécurité, des milliers d’Asiatiques auraient déjà prêté allégeance à l’Etat islamique et des groupes locaux cherchent à capitaliser sur une « marque » qui gagne progressivement en visibilité en recourant massivement aux réseaux sociaux qui relaient des vidéos violentes et des appels au djihad.
Les autorités locales craignent désormais l’effet d’un retour au pays de ces combattants radicalisés susceptibles d’importer un savoir-faire acquis en Irak et en Syrie.
Le groupe philippin Abou Sayyaf, qui revendiquait jusqu’à présent son affiliation à Al Qaïda, a menacé de tuer l’un des deux otages allemands qu’il détient d’ici le 10 octobre si l’Allemagne ne verse pas une rançon de 5,6 millions de dollars (4,39 millions d’euros) et ne cesse pas de soutenir les frappes aériennes menées par les Etats-Unis et leurs alliés contre des positions de l’Etat islamique.
Abou Sayyaf s’est fait connaître au début des années 2000 par des enlèvements de ressortissants étrangers. Cette organisation réputée pour sa violence s’est spécialisée dans les rapts en vue d’obtenir des rançons ainsi que dans d’autres activités criminelles.
Depuis une décennie cependant, l’aura du groupe s’est peu à peu estompée à mesure qu’il multipliait les échecs militaires et que diminuaient le nombre de ses soutiens.
Des sources sécuritaires doutent qu’il existe aujourd’hui un lien entre Abou Sayyaf et l’Etat islamique et soupçonnent le groupe philippin de vouloir capitaliser sur les succès que rencontrent les combattants islamistes en Irak et en Syrie.
« Nous pensons qu’il n’existe pas de lien direct, mais il y a sans doute des sympathisants qui cherchent à prendre le train en marche pour récolter un soutien plus large », dit Ramon Zagla, porte-parole de l’armée.
« Pour nous, c’est une manière de gagner en réputation, parce qu’actuellement, Abou Sayyaf est sur le déclin. »
L’Etat islamique tisse sa toile en Asie du Sud-Est
LE MONDE | 01.10.2014 à 11h26 • Mis à jour le 01.10.2014 à 12h03 | Par Jacques Follorou
Depuis la proclamation de son califat, en juin, l’ombre de l’Etat islamique (EI) ne cesse de s’étendre en Asie. Les autorités du plus grand pays musulman au monde, l’Indonésie, celles de Thaïlande où sévit, au sud, une guérilla séparatiste musulmane, de Singapour, de la Malaisie ou des Philippines ne peuvent plus cacher la multiplication, sur leur sol, des signes de sympathie en faveur du mouvement djihadiste.
Selon les estimations officielles, « plus de 10 % des étrangers combattant dans les rangs de l’EI » seraient originaires d’Asie du Sud-Est. Les collectes de fonds organisées auprès d’individus, d’associations, voire de formations politiques, financent, dans cette région, les départs vers le Proche-Orient, la propagande et alimentent les caisses des djihadistes de l’EI.
OBJECTIFS CRAPULEUX PLUTÔT QUE POLITIQUES
Le gouvernement de Manille a dû déployer, dimanche 28 septembre, un millier de soldats au sud du pays, sur l’île de Basilan, pour tenter de retrouver un couple de touristes allemands détenus par le groupe islamiste Abou Sayyaf (« porteur de l’épée ») : ce dernier exige une rançon de 4,5 millions d’euros et la fin du soutien allemand aux frappes américaines contre l’Etat islamique en Irak et en Syrie. A défaut de réponse dans « les deux semaines », Abou Sayyaf a assuré qu’il décapiterait l’un des deux otages. Berlin a répondu, le 25 septembre, qu’il ne « changerait pas de politique ».
Dans des vidéos, Abou Sayyaf avait proclamé, en juillet, son allégeance à l’EI. Le ministère de l…
En juin 2013, des Indonésiens défilent dans l’île de Java contre le régime syrien de Bachar al-Assad en agitant un drapeau de l’Etat islamique. (Photo Anwar Mustafa. AFP)
RÉCIT
Le groupe jihadiste philippin, Abu Sayyaf, qui a prêté allégeance en juillet à l’EI, menace de décapiter l’un de ses deux otages allemands vendredi.
L’ultimatum a été fixé vendredi 17 octobre à 15 heures (8 heures, heure française). A cette date, le groupe islamiste Abu Sayyaf menace de décapiter l’un des deux otages allemands qu’il détient depuis avril si l’Allemagne ne répond pas à ses exigences. Basé dans le sud des Philippines, Abu Sayyaf demande le versement d’une rançon de 250 millions de pesos (4,4 millions d’euros) et l’arrêt du soutien de Berlin aux opérations des Kurdes et aux frappes américaines contre l’Etat islamique en Syrie et en Irak. Le groupe a prêté allégeance à EI en juillet. Dans une vidéo postée sur YouTube, on y voyait le numéro 2 de l’organisation philippine, Isnilon Totoni Hapilon, se mettre en scène avec une partie de ses hommes aux côtés d’un drapeau de l’EI.
Même si selon plusieurs experts, cette démonstration de foi à EI est surtout le moyen pour Abu Sayyaf de faire parler de lui alors qu’il est en perte de vitesse, elle a été prise au sérieux par le gouvernement philippin. Fin septembre, Manille a dépêché un millier d’hommes dans l’île de Sulu où l’organisation retiendrait les otages. Et surveille de près les agissements de certains militants radicaux qui recrutent pour l’EI dans le Bangsamoro, le sud musulman du pays.
«L’avant-garde d’une force de combat»
Cette affaire est le dernier signe en date que l’Etat islamique gagne en audience dans les rangs des militants jihadistes d’Asie du Sud-Est. L’organisation jihadiste constitue même une menace directe pour les Etats de la région qui abrite de grands pays musulmans. Ses appels à organiser des attentats et à «frapper, égorger des infidèles d’Amérique, de France ou leurs alliés», comme elle l’a déclaré le 22 septembre, risque de relancer les attaques terroristes qui ont endeuillé la région au début des années 2000. Des experts et plusieurs gouvernements d’Asie du Sud-Est redoutent que des volontaires partis combattre dans les rangs d’EI reviennent nourrir un militantisme extrême dans leurs pays d’origine. «Ils pourraient devenir l’avant-garde d’une force de combat qui atteindrait l’Indonésie, la Malaisie et les Philippines», écrivait, fin septembre, l’Institut pour l’analyse politique des conflits (Ipac) dans un rapport informé sur l’évolution d’EI en Indonésie.
Selon l’amiral Samuel Locklear qui commande les forces américaines dans le Pacifique, un millier de combattants d’Asie auraient rejoint la Syrie et l’Irak pour se battre aux côtés de l’EI. «Ce chiffre pourrait être plus important», a-t-il avancé lors d’une conférence de presse au Pentagone le 25 septembre.
«La majorité ne cherchera jamais à aller en Syrie»
En Asie du Sud-Est, des rassemblements en soutien à l’Etat islamique ont ameuté des foules. En Indonésie, des milliers de militants ont prêté allégeance à EI après que celui-ci eut proclamé un califat islamique entre l’Irak et la Syrie le 29 juin. «Fin août, ils étaient environ 2 000 à avoir prêté serment, indique l’Ipac. La grande majorité de ces personnes ne cherchera jamais à aller en Syrie et n’a pas d’attirance pour la violence. Mais les chiffres sont une indication de l’intérêt que peut générer l’idée d’un califat au sein d’un public dévôt.»
L’Ipac préfère avancer le chiffre d’une centaine d’Indonésiens engagés en Irak et en Syrie. L’institut précise que la police indonésienne connaît l’identité de 56 d’entre eux dont quatre se seraient fait exploser avec leurs bombes. De son côté, l’agence antiterroriste a répertorié 34 personnes qui ont rejoint l’EI ces derniers mois. Dans la Malaisie voisine, ce sont 30 à 40 hommes au minimum qui sont partis faire le jihad en Irak et en Syrie. Malaisiens et Indonésiens ont même créé une unité militaire pour partager la même langue, des intérêts et des objectifs communs. Conscientes du danger, les autorités de deux pays ont renforcé leur vigilance. Jakarta a édicté une circulaire en sept points pour endiguer la diffusion des idées d’EI et a procédé à plusieurs arrestations. Kuala Lumpur dit avoir déjoué des projets d’attentats et mis la main sur 19 islamistes radicaux qui envisageaient des attaques dans des bars, des brasseries et des discothèques. Au Bangladesh, au Japon – d’où 9 combattants seraient partis pour rejoindre l’EI –, ainsi qu’en Australie, de nombreuses perquisitions et des arrestations ont eu lieu ces dernières semaines.
L’Indonésie, épicentre de l’islamisme radical
Les gouvernements ont tiré les leçons des années 90. L’Indonésie, qui reste l’épicentre de l’islamisme radical dans la région, est restée en alerte en contrôlant et en affaiblissant les fondamentalistes. Une mission qui figure sur la feuille de route du nouveau président, Joko Widodo, qui prend ses fonctions le 20 octobre à Jakarta. Les capitales de la région redoutent la répétition du scénario des années 80-90. Partis combattre les Soviétiques en Afghanistan, des centaines d’Indonésiens, de Malaisiens, de Philippins étaient revenus entraînés et endoctrinés par Al-Qaeda, avant de commettre des attentats et des prises d’otages.
Trente ans après, le contexte a changé. «Alors que la lutte des moudjahidin afghans a été largement acceptée et soutenue, rappelait dernièrement l’expert de l’islam politique pour la Brookings Institution, Joseph Chinyong Liow, l’Etat islamique a créé des divisions parmi les groupes radicaux en Asie du Sud-Est. Certains ont même rejeté et condamné avec virulence l’organisation. Le recrutement terroriste a perdu l’avantage tactique de la surprise.»
Photo distribuée par le site de l’Intelligence Group, le 23 septembre, montrant des militants du groupe Abou Sayyaf, qui détient un couple d’Allemands en otage. AFP PHOTO / SITE INTELLIGENCE GROUP
L’Organisation État islamique a étendu son influence jusqu’en Asie du Sud-est, notamment aux Philippines, où plusieurs groupes armés islamistes lui ont officiellement prêté allégeance ces derniers mois.
Le drapeau noir de l’organisation État islamique (EI) flotte dans les régions des Philippines où sévissent des groupes armés islamistes. Ce drapeau a été brandi quand le groupe séparatiste islamiste Abou Sayyaf a officiellement prêté allégeance à l’organisation EI sur une vidéo postée sur Youtube en juillet dernier. Lié à al-Qaïda et à l’organisation islamiste indonésienne Jemaah Islamiya, le groupe Abou Sayyaf évolue dans la jungle des îles tropicales qui s’étendent entre l’île de Mindanao, dans le sud des Philippines, et la Malaisie.
Un second groupe islamiste philippin, celui des Combattants pour la liberté du Bangsamoro islamique (BIFF) a également prêté allégeance au groupe EI en août dernier. Constitué de plusieurs centaines d’anciens rebelles du Front Moro islamique de libération (MILF), il est, contrairement à ce dernier, favorable à la création d’un État islamique dans le sud des Philippines et opposé aux négociations de paix en cours avec le gouvernement.
Deux autres groupes armés islamistes philippins seraient également proches de l’organisation EI, selon Rommel Banlaoi, président de l’Institut philippin pour la paix. « Nous avons vu le Mouvement islamique Rajah Solaiman et le Khalifa Islamiyah Mindanao (KIM) brandir le drapeau noir depuis 2010. Nous ne savions pas à l’époque qu’il était celui de EI », a-t-il souligné lors d’un forum sur la sécurité organisé à Manille avec le soutien de l’Union européenne. Ces deux mouvements, qui rassemblent des combattants issus d’Abou Sayyaf, du BIFF, du MILF et de Jemaah Ismaiya, militent également pour la création d’un Etat islamiste dans la région de Mindanao.
L’étendue de l’influence de l’organisation EI est difficile à évaluer
Cependant, d’autres groupes armés musulmans ont jusqu’à présent gardé leur distance avec le groupe EI, en particulier le plus puissant d’entre eux, le MILF, qui compterait plus de 12 000 combattants. Formé à l’origine par des combattants du Front Moro de libération nationale (MNLF) opposés au traité de paix signé en 1976 avec le gouvernement qui créait un région semi-autonome musulmane, le MILF a finalement signé à son tour un accord de paix avec le gouvernement le 24 janvier dernier. Cet accord global envisage la création d’une nouvelle région semi-autonome dans le sud de l’Archipel, soumise à la charia.
Quand au MNLF de Nur Misuari, bien qu’il soit opposé à ce nouveau traité de paix et milite désormais, lui aussi, en faveur de la création d’un Etat islamique dans le sud des Philippines, il semble être resté fidèle à ses convictions marxistes.
L’étendue de l’influence du groupe EI aux Philippines est difficile à évaluer. Elle est essentiellement perceptible sur Internet, sur lequel le groupe Abou Sayyaf multiplie ses mises en scène macabres inspirées par l’organisation EI. Ainsi, un garde philippin, employé par une société privée, a-t-il été décapité le 30 août dernier. Sur une photo postée sur Internet, quatre hommes masqués, armés de fusils d’assauts, posent dans une tente au côté de son corps décapité avec en toile de fond le drapeau noir de l’organisation jihadiste.
En septembre, Abou Sayyaf a posté une nouvelle vidéo sur YouTube. Deux Allemands, pris en otage en avril dernier alors qu’ils naviguaient entre les Philippines et la Malaisie, y sont montrés à genoux, dans la jungle, tandis que l’un de leurs ravisseurs brandit une hachette. Il menace de les décapiter si une rançon d’environ 4,5 millions d’euros n’est pas payée et si l’Allemagne continue à soutenir les combattants kurdes du nord de l’Irak.
Une photo diffusée le 15 octobre sur les réseaux sociaux par le groupe Abou Sayyaf, montre l’un de ces otages allemands, Stefan Viktor Okonek, âgé de 71 ans, assis dans une fosse fraichement creusée et tenu en joue par quatre hommes masqués qui brandissent le drapeau du groupe EI. « Abou Sayyaf décapitera ce ressortissant allemand le 17 octobre 2014, à 15:00 h, heure exactement si nos demandes ne sont pas comblées », précise le message qui accompagne la photo.
Sous le contrôle de ses ravisseurs, un second otage allemand, Henrike Dielen, une femme de 55 ans, avait appelé, quelques jours auparavant, sur un radio locale, les gouvernements philippin et allemand à faire tout leur possible pour les sortir de là. « La situation ici est très stressante, la jungle est très dangereuse, nous ne savons pas combien de temps nous allons pouvoir tenir », avait-elle souligné. Vendredi 17 octobre, juste avant l’heure fatidique, un quotidien local affirme qu’une partie de la rançon aurait été versée.
Entre 700 et 900 dollars par recrues
Reste que la menace est prise au sérieux par les forces de sécurité aux Philippines qui ont envoyé des renforts dans le sud de l’Archipel, en particulier sur l’île de Jolo, où sont retenus les otages. Mais le gouvernement hésite à mener une action militaire pour les libérer, craignant pour leurs vies.
Spécialisé dans la prise d’otage contre rançon, Abou Sayyaf détient au moins dix autres otages parmi lesquels un Suisse, un Hollandais, un Japonais et plusieurs Malaisiens.
Selon l’armée, l’influence de l’organisation EI sur les groupes armés philippins serait illusoire. « Ces groupes profitent de l’attention internationale apportée à l’EI pour se faire remarquer et tenter de faire augmenter les rançons », a récemment déclaré le lieutenant-général Rustico Guerrero, qui dirige les opérations des Forces armées des Philippines dans l’ouest de Mindanao. « Toutes leurs activités sont de nature criminelle », a-t-il souligné.
Cependant, plusieurs personnalités ont fait état de la présence de recruteurs du groupe EI sur l’archipel. En août dernier, le maire de Davao, Rodrigo Duterte, a ainsi déclaré que certains résidents avaient été recrutés par le groupe jihadiste dans le sud de l’île de Mindanao et avaient quitté le pays en juillet. Le maire d’Ungkaya Pukan, une localité de l’île de Basilan, a été plus précis. « Des combattants de l’EI sont présents sur l’île de Basilan depuis trois mois. Ils recrutent des jeunes gens à qui ils donnent de l’argent, des armes et des munitions. Ils offrent entre 700 et 900 dollars par recrues. La somme est donnée à leurs parents ou, s’ils sont mariés, à leurs femmes », a déclaré Joël Maturan sur une radio locale. L’ancien président, Fidel V. Ramos, a affirmé dans une interview télévisée qu’une centaine de jeunes Philippins s’entraînaient avec l’organisation EI.
Le gouvernement n’a pas ouvertement reconnu que de tels recrutements aient eu lieu. Cependant, le ministre des Affaires étrangères a assuré, lors d’une conférence de presse, qu’une enquête était en cours afin de vérifier si l’organisation EI menait effectivement des recrutements aux Philippines. Albert de Rosario a également évoqué d’éventuels recrutements par l’organisation EI ou d’autres groupes jihadistes d’expatriés philippins aux Moyen-Orient. « Nous sommes conscients des dangers si des Philippins partent se battre en Syrie. Ils constituent une menace potentielle pour notre sécurité à cause des thèses extrémistes qu’ils pourraient ramener et qui pourraient se propager ici », a-t-il précisé.
Afin de lutter contre les menaces d’infiltration de l’organisation EI dans les régions à majorité musulmane qui échappent déjà en grande partie au contrôle du gouvernement, ce dernier compte sur le soutien des anciens rebelles du MILF. « Nous obtenons de l’aide de nos frères musulmans pour nous assurer qu’aucun élément EI ne se glisse dans le pays », a affirmé la porte-parole du gouvernement, Abigail Valte sur une radio locale.
Selon le chef des études stratégiques de l’armée, le général Joselito E. Kakilala, ces groupes risquent en effet d’être radicalisés par le groupe EI et sont « susceptibles de se muter en des organisations terroristes plus sophistiquées et plus meurtrières ». Cette radicalisation « peut compliquer davantage les efforts concertés du gouvernement philippin pour forger une paix durable à Mindanao à travers les accords de paix avec le MILF et le MNLF », explique-t-il.
En d’autres termes, l’attraction créée par l’activisme de l’organisation EI pourrait briser les espoirs de paix qui existent actuellement aux Philippines entre la majorité chrétienne et la minorité musulmane.
Philippines: deux ex-otages d’Abu Sayyaf arrivés à l’ambassade d’Allemagne
Le Parisien | 18 Oct. 2014, 13h19
Deux otages allemands retenus par des militants islamistes du groupe Abu Sayyaf depuis six mois dans le sud des Philippines, sont arrivés samedi à l’ambassade d’Allemagne à Manille, a indiqué un responsable militaire, leurs ravisseurs évoquant le versement d’une rançon.A Berlin, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a « remercié le gouvernement des Philippines pour sa collaboration étroite » dans cette affaire.
Les deux otages allemands ont décrit des ravisseurs « très agressifs » et violents, dans le quotidien populaire allemand Bild de samedi. »Au début, en particulier, les ravisseurs étaient très agressifs et ils nous frappaient. Ils ont violemment battu mon compagnon », a raconté au journal Henrike Dielen, 55 ans, compagne de Stefan Okonek, médecin de 74 ans.Le couple avait été enlevé en mer près de l’île de Palawan (ouest), « le 25 avril », par des « hommes en uniforme de policier » venus à bord d’une navette au prétexte d’un contrôle de leur voilier, se souvient Mme Dielen.Abu Sayyaf, qui a fait allégeance au groupe Etat islamique (EI) après avoir été inféodé à Al-Qaïda, avait donné jusqu’à vendredi à Berlin pour payer une rançon de 5,6 millions de dollars (4,38 millions d’euros) et pour retirer son soutien aux frappes occidentales contre les jihadistes en Irak et en Syrie.Il avait menacé de décapiter l’un des deux otages si Berlin n’accédait pas à sa demande.Un porte-parole du groupe, Abu Rami, a déclaré à la radio qu’Abu Sayyaf avait reçu « ni plus ni moins » que sa rançon, en confirmant la libération des deux otages allemands. »Nous ne négocions pas avec les terroristes », a répondu le général en chef des forces armées philippines Gregorio Catapang sur la radio DZMM, affirmant qu’il n’avait aucune information concernant le paiement d’une rançon.Mais selon Rex Robles, un officier du renseignement des Philippines à la retraite, il est inconcevable que le groupe Abu Sayyaf ait libéré les otages sans une rançon. »Je suis déçu parce que cela les encourage », a-t-il déclaré à l’AFP, ajoutant que l’argent servira à acheter plus d’équipements, comme des fusils et des bateaux pour renforcer leurs activités terroristes.En juillet, un des leaders d’Abu Sayyaf a fait allégeance à l’EI, actif en Syrie et en Irak, dans une video sur YouTube. Le groupe avait auparavant bénéficié du financement d’un beau-frère d’Oussama Ben Laden, dirigeant d’Al-Qaïda tué en 2011.Les autorités philippines considèrent qu’Abu Sayyaf n’est qu’un groupe criminel intéressé par le paiement de rançons après des enlèvements. Ce groupe figure sur la liste des groupes terroristes établie par les Etats-Unis et le gouvernement philippin. »Avec la libération des deux ressortissants allemands, nos forces de sécurité poursuivront leurs efforts pour endiguer la vague de criminalité perpétrée par des bandits », a déclaré le porte-parole du président Benigno Aquino, Herminio Coloma, dans un communiqué.Le groupe détiendrait encore 13 otages, dont cinq étrangers, selon l’armée philippine.
Philippines: un Suisse, enlevé en 2012 et détenu par Abou Sayyaf, est libre
Publié le 06/12/2014 à 07:25, Mis à jour le 06/12/2014 à 08:58
A la Une
Un Suisse enlevé en 2012 dans le sud des Philippines et détenu par le groupe islamiste Abou Sayyaf a retrouvé la liberté samedi à la suite d’un affrontement armé entre des soldats philippins et les rebelles, a annoncé un porte-parole militaire.
Lorenzo Vinciguerra, un ornithologue amateur suisse capturé en février 2012, a échappé aux rebelles d’Abou Sayyaf pendant ces combats survenus sur l’île de Jolo et a ensuite été recueilli par les soldats, a déclaré à l’AFP le porte-parole national de l’armée philippine, le colonel Restituto Padilla.
« Il a eu la possibilité de s’échapper à cause des échanges de tirs de nos troupes » avec les rebelles, a indiqué le colonel Padilla.
L’ambassadeur de Suisse aux Philippines, Ivo Sieber, a confirmé à l’AFP que M. Vinciguerra était libre. Le diplomate a précisé que l’ancien otage se trouvait à présent dans un hôpital militaire après avoir reçu au cours de son évasion des blessures ne mettant pas sa vie en danger.
Selon le colonel Padilla, les soldats philippins, agissant sur renseignement, avaient repéré les rebelles dans une zone de jungle épaisse, près de Patikul, une ville de l’île de Jolo, un bastion des rebelles d’Abou Sayyaf.
« Ca se passait dans la jungle, dans l’obscurité. J’avais donné l’ordre aux soldats de ne pas tirer à l’aveugle. Mais on les a trouvés », a dit le responsable militaire à l’AFP.
L’armée a indiqué qu’un Néerlandais, Ewold Horn, qui avait été capturé en même temps que M. Vinciguerra, n’avait pas pu s’échapper et les autorités estimaient qu’il était toujours captif. L’ex-otage suisse a expliqué, selon l’armée, que M. Horn n’avait pu courir à cause d’une douleur au dos.
MM. Vinciguerra et Horn effectuaient ensemble en février 2012 une expédition pour photographier des oiseaux rares sur l’archipel isolé de Tawi-Tawi, près de l’île de Jolo, dans le sud des Philippines, lorsqu’ils avaient été enlevés par des hommes armés inconnus puis livrés au groupe Abou Sayyaf.
Au moment de leur enlèvement, M. Vinciguerra avait 47 ans et M. Horn 52 ans.
Le groupe Abou Sayyaf est considéré comme responsable des plus graves actions terroristes de l’histoire des Philippines. Il est notamment accusé d’un attentat contre un ferry à Manille qui avait fait plus de 100 morts et il a effectué de nombreux enlèvements d’étrangers qu’il échange habituellement contre d’énormes rançons.
Il est classé comme organisation terroriste par les Etats-Unis, qui fournissent assistance et entraînement à l’armée philippine pour l’aider à traquer ces rebelles.
De nombreux gouvernements étrangers déconseillent à leurs citoyens de se rendre dans les îles de l’archipel de Tawi-Tawi et dans d’autres îles des Philippines méridionales, considérées comme des bastions d’Abou Sayyaf et d’autres groupes islamistes.
En juillet, un des leaders du groupe islamiste était apparu dans une vidéo dans laquelle il faisait allégeance au groupe Etat islamique combattu par une coalition internationale en Irak et en Syrie.
Le gouvernement philippin considère toutefois Abou Sayyaf comme un groupe criminel – et non idéologique – surtout impliqué dans les enlèvements afin d’obtenir de fortes rançons.
Abou Sayyaf a libéré en octobre dernier deux Allemands qu’il détenait depuis six mois. Les autorités allemandes et philippines ont refusé de dire si une rançon avait été versée en échange de leur libération.
Mais le groupe islamiste a ensuite mis en ligne sur Facebook une vidéo montrant une grande quantité d’argent censée être les 250 millions de pesos philippins (5,7 millions de dollars) qu’il avait exigé en échange de la libération des deux Allemands.
Selon l’armée, les militants d’Abou Sayyaf sont tombés de quelques milliers à environ 400 ces dernières années et nombre de ses leaders ont été tués ou capturés.
Philippines: un Suisse, enlevé en 2012 et détenu par Abou Sayyaf, est libre
– Publié le 06/12/2014 à 07:26 – Modifié le 06/12/2014 à 15:15
Un Suisse enlevé en 2012 dans le sud des Philippines et détenu par le groupe islamiste Abou Sayyaf a retrouvé la liberté samedi à la suite d’un affrontement armé entre des soldats philippins et les rebelles, a annoncé un porte-parole militaire.
Lorenzo Vinciguerra, un ornithologue amateur suisse capturé en février 2012, a échappé aux rebelles d’Abou Sayyaf pendant ces combats survenus sur l’île de Jolo et a ensuite été recueilli par les soldats philippins.
« Lorsqu’il était en train de fuir, l’un des hommes armés l’a rattrapé et ils se sont affrontés. Vinciguerra a été entaillé à la joue par une machette et il s’est fait tirer dessus en courant pour échapper à ses ravisseurs, mais il n’a été que légèrement atteint et a réussi à s’échapper. » a déclaré la porte-parole des forces militaires locales, le capitaine Rowena Muyuela.
Vinciguerra a raconté aux militaires qu’il avait tué l’un de ses ravisseurs en luttant avec lui pour s’emparer d’une machette, ont déclaré le commandant militaire local, le colonel Alan Arrojado et le porte-parole national de l’armée philippine, le colonel Restituto Padilla. L’armée n’a pu toutefois confirmer les dires du Suisse.
Selon le colonel Arrojado, les soldats philippins, agissant sur renseignement, avaient repéré les rebelles dans une zone de jungle épaisse, près de Patikul, une ville de l’île de Jolo, un bastion des rebelles d’Abou Sayyaf.
« Ca se passait dans la jungle, dans l’obscurité. J’avais donné l’ordre aux soldats de ne pas tirer à l’aveugle. Mais on les a trouvés », a dit le responsable militaire à l’AFP.
- Un second otage -
L’armée a indiqué qu’un Néerlandais, Ewold Horn, qui avait été capturé en même temps que M. Vinciguerra, n’avait pas pu s’échapper et les autorités estimaient qu’il était toujours captif. L’ex-otage suisse a expliqué, selon l’armée, que M. Horn n’avait pu courir à cause d’une douleur au dos.
L’armée continuait à ratisser la région pour tenter de retrouver le groupe détenant M. Horn.
MM. Vinciguerra et Horn effectuaient ensemble en février 2012 une expédition pour photographier des oiseaux rares sur l’archipel isolé de Tawi-Tawi, près de l’île de Jolo, dans le sud des Philippines, lorsqu’ils avaient été enlevés par des hommes armés inconnus puis livrés au groupe Abou Sayyaf.
Au moment de leur enlèvement, M. Vinciguerra avait 47 ans et M. Horn 52 ans.
Vinciguerra a été transporté dans un hôpital militaire pour des examens médicaux. Des photos prises par les militaires le montrent couché sur un lit d’hôpital, son visage orné d’une barbe et entouré d’un bandage.
Il est apparu bien plus maigre que sur des photos prises peu après son enlèvement.
Le groupe Abou Sayyaf est considéré comme responsable des plus graves actions terroristes de l’histoire des Philippines. Il est notamment accusé d’un attentat contre un ferry à Manille qui avait fait plus de 100 morts et il a effectué de nombreux enlèvements d’étrangers qu’il échange habituellement contre d’énormes rançons.
Il est classé comme organisation terroriste par les Etats-Unis, qui fournissent assistance et entraînement à l’armée philippine pour l’aider à traquer ces rebelles.
De nombreux gouvernements étrangers déconseillent à leurs citoyens de se rendre dans les îles de l’archipel de Tawi-Tawi et dans d’autres îles des Philippines méridionales, considérées comme des bastions d’Abou Sayyaf et d’autres groupes islamistes.
En juillet, un des leaders du groupe islamiste était apparu dans une vidéo dans laquelle il faisait allégeance au groupe Etat islamique combattu par une coalition internationale en Irak et en Syrie.
Le gouvernement philippin considère toutefois Abou Sayyaf comme un groupe criminel – et non idéologique – surtout impliqué dans les enlèvements afin d’obtenir de fortes rançons.
Abou Sayyaf a libéré en octobre dernier deux Allemands qu’il détenait depuis six mois. Les autorités allemandes et philippines ont refusé de dire si une rançon avait été versée en échange de leur libération.
Mais le groupe islamiste a ensuite mis en ligne sur Facebook une vidéo montrant une grande quantité d’argent censée être les 250 millions de pesos philippins (5,7 millions de dollars) qu’il avait exigé en échange de la libération des deux Allemands.
Selon l’armée, les militants d’Abou Sayyaf sont tombés de quelques milliers à environ 400 ces dernières années et nombre de ses leaders ont été tués ou capturés.
Philippines: Deux insurgés d’Abu Sayyaf tués et quatre autres blessés à Sulu
05 Février 2015 19:12 (Dernière mise a jour 05 Février 2015 19:13)
Les quatre soldats blessés ont immédiatement été transférés dans une installation médicale du Camp du Général Teodolfo Bautista, à Jolo, capitale de la province de Sulu.
AA/Zamboanga (Philippines)/ Hader Glang
Deux membres du groupe armé extrémiste Abu Sayyaf ont été tués dans des affrontements qui ont également fait trois blessés dans le camp d’Abu Sayyaf, et quatre autres dans les rangs de l’armée philippines, à Sulu, province du Sud des Philippines.
Le porte-parole de la Joint Task Force Zambasulta de l’armée dans la région, Ensign Chester Ramos, a déclaré à l’Agence Anadolu (AA), que les combats ont éclaté jeudi, à environ 9H10 (heure locale – 01:10 GMT), dans le village de Tagbili, lorsqu’une vingtaine d’hommes armés d’Abu Sayyaf A ouvert le feu sur des soldats menant une patrouille « d’application de la loi ».
Les quatre soldats blessés ont immédiatement été transférés dans une installation médicale du Camp du Général Teodolfo Bautista à Jolo, capitale de la province de Sulu.
Dans un communiqué de presse, la porte-parole du commandement de l’armée dans l’ouest du Mindanao, Rowena Muyuela, a déclaré que trois insurgés avaient été blessés dans les affrontements qui se sont déroulés de Tagbili à un autre village de la région de Patikul, Kabuntakas.
Le groupe armé extrémiste, affilié à al-Qaïda, Abu Sayyaf, détient, à lui seul, plusieurs otages de différentes nationalités, à Sulu, une île province située dans le Mindanao.
Le groupe d’insurgés Abu Sayyaf a vu le jour en 1990, en tant que faction dissidente, lorsque des anciens combattants du Front Moro de Libération nationale et des vétérans philippins de la guerre en Afghanistan se sont ligués.
Il est accusé d’avoir perpétré de nombreuses attaques meurtrières contre des civils et des militaires, ainsi qu’un nombre croissant d’enlèvements.
8 Abu Sayyaf members killed, 11 soldiers hurt in Sulu firefight
Frances Mangosing
@FMangosingINQ
INQUIRER.net
7:23 PM | Friday, February 6th, 2015
MANILA, Philippines—Eight members of the Abu Sayyaf were killed and 11 soldiers were wounded in a firefight in Sulu on Friday.
The soldiers from the 35th Infantry Battalion, led by Maj. Ibni Saddama, figured in a fight with about 100 Abu Sayyaf men led by Radulan Sahiron, Hairulah Asbang and Amlon Abtahi in Siito Kan Islam in Brgy. Buhanginan in Patikul at about 11:50 a.m., Armed Forces Public Affairs Office chief Lt. Col. Harold Cabunoc said on Friday.
The gun battle lasted for two hours. The Air Force also provided close air support to the engaged troops.
Cabunoc said one of the 11 wounded soldiers was in critical condition.
The Abu Sayyaf were seen taking their dead comrades towards Sitio Kantitap, he added.
The military is doing all-out law enforcement operations in Sulu since October following the release of the German captives of the Abu Sayyaf.
Abou Sayyaf (en arabe : أبو سياف), aussi connu sous le nom de Al-Harakat al-Islamiyya (« Mouvement islamiste ») est un mouvement séparatiste islamiste armé situé dans les îles du sud des Philippines, principalement Jolo, Basilan et Mindanao.
On rapporte qu’Abou Sayyaf a récemment[Quand ?] étendu son influence dans les pays voisins des Philippines comme la Malaisie et l’Indonésie. Le groupe est responsable d’un grand nombre d’attentats à la bombe, d’assassinats, d’enlèvements et d’extorsions de fonds, afin de promouvoir l’indépendance d’un État islamique composé de l’ouest de Mindanao et de l’archipel des Sulu, une première étape dans la création d’un grand état islamique situé dans la péninsule malaise en Asie du Sud-Est.
Le nom Abou Sayyaf est arabe et signifie « le père » (abou) « du sabreur » (sayyaf).
Abou Sayyaf est l’un des plus petits mais aussi des plus radicaux et dangereux groupes islamiques indépendantistes de Mindanao. Certains des membres d’Abou Sayyaf ont étudié ou travaillé en Arabie saoudite et développé des liens avec d’autres moudjahiddins pendant leur entraînement en Afghanistan ou au Pakistan.
Les membres d’Abu Sayyaf sont à l’origine issus du Front Moro de Libération nationale (MNLF), dont ils se séparent en 1991 sous l’impulsion de Abdurajak Abubakar Janjalani.
Ramzi Yousef et Khalid Shaikh Mohammed, deux des radicaux impliqués dans l’opération Bojinka arrivent aux Philippines au début des années 1990 et deviennent organisateurs de plongées sous-marine à Puerto Galera. On suppose qu’il s’agissait d’une couverture pour recruter des militants d’Abu Sayyaf et les former.
Ramzi Yousef fait exploser une bombe à bord du vol 434 de Philippine Airlines, tuant un passager japonais. Un homme appelle alors les autorités et déclare « Nous sommes le groupe Abu Sayyaf. Nous faisons exploser un avion en provenance de Cebu ». On pense que cette opération était un test pour l’opération Bojinka découverte par la police de Manille le 6 janvier 1995.
La première opération d’envergure du groupe Abu Sayyaf est l’assaut d’une tête de pont dans la ville de Ipil sur l’île de Mindanao en avril 1995.
Le groupe est responsable du meurtre de plus de 30 étrangers (notamment des touristes) et de clercs chrétiens,
Abdurajik Janjalani est tué lors d’un affrontement avec les forces de police philippines le 18 décembre 1998. Son jeune frère, Khadaffy Abubakar Janjalani, lui succède à la tête de l’organisation. La mort du leader historique du groupe a induit un changement de politique du mouvement qui passe d’actions idéologiques et symboliques à des actions de kidnappings, de meurtres et de vols.
Le fief d’Abou Sayyaf est situé dans le sud des Philippines, mais ses membres voyagent occasionnellement pour des actions à Manille ou dans d’autres îles. Le groupe étend ses opérations à la Malaisie en 2000, avec l’enlèvement de touristes étrangers. Le groupe s’attaque deux fois à des hôtels de luxe, notamment à Sipadan, enlevant à chaque fois des touristes, en 2000 et 2001. Les otages sont relâchés quelques mois plus tard contre des rançons.
Le commandant Abou Sabaya est tué en 2002 en essayant d’échapper aux forces philippines. Galib Andang, dit le commandant Robot, est capturé à Sulu en décembre 20038.
Le groupe est accusé d’avoir perpétré l’attentat le plus meurtrier de l’histoire des Philippines, l’attaque d’un ferry près de Manille qui a fait cent morts en 2004.
En septembre 2006, Khadaffy Abubakar Janjalani est tué par les forces de sécurité philippines9. Sa mort est prouvée par des tests ADN.
En janvier 2007, un haut-commandant du groupe, Jainal Antel Sali jr, aussi connu sous le nom d’Abu Sulaiman, est abattu par les forces philippines au cours d’un violent échange de tirs10.
En juin 2007, Yasser Igasan est désigné comme le nouveau chef du groupe terroriste. La nouvelle est confirmée plus d’un an après, le 3octobre200811.
Le 20 juillet 2009, un porte-parole des forces armées philippines annonce que le gouvernement planifie une offensive majeure contre Abu Sayyaf en vue d’entraîner sa disparition d’ici fin 2010. De même, il affirme que cette opération doit viser à résoudre la question de la pauvreté au sud des Philippines, principal vivier du terrorisme12.
Le 21 septembre 2009, l’armée philippine s’empare d’un des principaux repaires d’Abu Sayyaf sur l’île de Jolo. 24 islamistes et 8 soldats philippins sont tués au cours de l’affrontement13.
Le 29 septembre 2009, une bombe improvisée explose au passage d’un véhicule de l’armée américaine à Indanan, tuant deux GI et un soldat philippin. L’attaque, bien que non revendiquée, est imputée à Abu Sayyaf. L’attentat pousse les responsables de l’armée américaine à retirer leurs troupes de la province de Sulu14.
Le 9 novembre 2009, le directeur d’un établissement scolaire philippin, enlevé le 18 octobre 2009 près de Patikul sur l’île de Jolo, est retrouvé décapité15.
2010 : Offensive gouvernementale
Le 21 février 2010, une opération lancée par les forces armées philippines contre un camp d’Abu Sayyaf se solde par la mort de six militants islamistes et de deux soldats philippins. Parmi les six militants tués, figure Albader Parad, commandant militaire connu pour avoir orchestré l’enlèvement de trois soigneurs de la Croix-Rouge en janvier 200916.
Le 28mars2010, l’armée philippine capture un camp d’Abou Sayyaf à Sitio Kanbaddal dans le village de Panglayahan sur l’île de Sulu, dirigé par le chef islamiste Radulan Sahiron qui parvient à s’échapper. Quatre militants islamistes sont tués et un soldat philippin blessé au cours de l’affrontement17 .
2014
En août 2014, Abu Sayyaf fait allégeance à l’État islamique2.
En avril 2014, Abu Sayyaf capture en mer un couple d’Allemands entre Bornéo et les Philippines. En septembre Abu Sayyaf menace de décapiter l’un de ses otages si l’Allemagne ne cesse pas ses livraisons d’armes au gouvernement régional du Kurdistan et si une rançon de 250 millions de pesos, soit environ 4,5 millions d’euros, n’est pas livrée avant le 10 octobre18,19,20. Les deux otages allemands, Stefan Okonek, un médecin de 74 ans et Henrike Diele, 55 ans, sont finalement relâchés le 17 octobre par Abou Sayyaf qui affirme avoir perçu le versement d’une rançon21,22.
Albader Parad : commandant militaire, tué le 21 février 2010
Umbra Jumdail : commandant militaire et médecin, tué le 2 février 2012
Effectifs et financement
En 2009, les forces d’Abu Sayyaf sont estimées à plus de 2 000 membres avec un noyau actif de 200 personnes1. En 2014, l’armée philippine estime cependant qu’Abu Sayyaf ne compte plus de 300 combattants2.
On a longtemps pensé que le groupe ne recevait pas de financement externe et se contentait de ses enlèvements, rançons ou vols. Mais des rapports de services de renseignement des États-Unis, de l’Indonésie et de l’Australie montrent l’existence de liens par intermittence avec le groupe indonésien Jemaah Islamiyah.