Asie du Sud-Est : de l’islamisation à l’islamisme

http://www.institut-jacquescartier.fr/2014/01/islam-et-islamisme-en-asie-du-sud-est-les-formes-dune-radicalisation-christian-bernard/

  •  12 janvier 2014
  •  Publié par à 11 h 35 min

Il en rêvait depuis longtemps, la question faisait débat, mais finalement en octobre 2013, le Sultan de Brunei, monarque de ce richissime petit Etat au nord de l’île de Bornéo, vient d’annoncer la promulgation d’un nouveau code pénal fondé sur la charia qui entrera progressivement en vigueur dans les années à venir : tout y est, de l’amputation de la main du voleur à la lapidation pour adultère en passant par une  flagellation savamment codifiée en cas d’avortement ou de consommation d’alcool. C’est une première en Asie du Sud-est, fièrement affichée, comme un retour aux sources islamiques du sultanat de Brunei, tout en étant  compatible avec la modernité revendiquée et l’impératif d’ouverture au monde pour raisons économiques.

Cette posture nouvelle de l’islam de Brunei est-elle atypique ou exemplaire en Asie du Sud-est ?  Comment évolue l’islam dans les pays voisins, dans cet espace culturel malais ethniquement dominant,  sont-ce des agendas nationaux particuliers ou bien y a-t-il un mouvement régional islamique, voire islamiste,  global ?

1-  La mise en place  d’espaces musulmans en Asie du Sud-est.

Dans l’esprit de beaucoup de Français, l’espace musulman mondial est essentiellement celui du Maghreb  et du Proche-Orient, quant il n’est pas purement et simplement assimilé au monde arabe. Au mieux, la perception de cet espace islamique va du Sahel malien aux montagnes d’Afghanistan où l’armée française est intervenue récemment. Pourtant, la réalité de cet espace islamique est bien différente, les plus importants pays musulmans sur le plan démographique sont en Asie : le Pakistan  (180 millions de musulmans), le Bengladesh (155) l’Inde (une minorité musulmane de 13,5% soit environ 135 millions), et surtout l’Indonésie, le géant de l’Asie du Sud-est avec 200 millions de fidèles, le plus grand pays musulman au monde. A l’heure des soubresauts du monde arabe à l’ouest, il  est légitime de s’interroger sur l’évolution de l’islam dans cette partie du monde la plus peuplée. Et si cet islam du Sud-est asiatique, perçu longtemps comme périphérique, était demain l’un des moteurs de l’ensemble de l’espace islamique ?

Le domaine spatial de notre regard recouvre outre l’Indonésie déjà citée, la Malaisie,  Singapour, Brunei, le sud de la  Thaïlande, et le sud des Philippines.

Cet espace est le résultat de  deux vagues d’islamisation : la première aux XIIIe-XVe siècles, la seconde, de nos jours.

* Pendant un siècle après la mort du Prophète Mohammad, l’expansion de l’islam fut fulgurante jusqu’aux coups d’arrêt bien connus : à l’ouest 732 – Poitiers-, à l’est en 751 face au monde chinois lors de la bataille de Talas –actuellement au Kirghizstan-. Eu égard à cette expansion initiale rapide, l’introduction de l’islam en Asie du Sud-est fut tardive, progressive, et, dans l’ensemble pacifique. La nouvelle religion arrive dans les bagages du commerce international le long de la route maritime de la soie. Commerçants arabes mais aussi chinois et indiens proposent l’islam dans les Etats-villes-ports de la région du détroit de Malacca. Adopter l’islam était alors un atout pour s’intégrer dans la mondialisation du moment. Ce mécanisme de conversion nous permet de comprendre pourquoi ces régions devenues musulmanes conservèrent jusqu’à nos jours des pans entiers de leurs cultures ancestrales. La charia devait composer et s’effacer devant le droit coutumier local. Ceci a produit des situations de syncrétisme qui ont poussé l’occident à déclarer qu’ici, en Asie du Sud-est, l’islam était tolérant et modéré.

* La seconde vague d’islamisation est en cours, elle a débuté fin des années 70, début des années 80 selon le pays. C’est une islamisation plus profonde qui touche tous les aspects de la vie quotidienne, plus radicale, interprétée en occident comme un « réveil » de l’islam local, du coup, moins modéré, moins tolérant. Si nous prenons l’exemple de la Malaisie, Ce « raidissement » de l’islam est datable[1] : En 1974, lors de la mort du sultan Abu Bakar du Pahang, télévisions et radios diffusent de la musique classique européenne, en 1975, et cela n’a pas cessé depuis, lors du décès du roi du Kelantan (un Etat fédéré considéré comme le berceau de la culture malaise), les mêmes medias diffusent des versets du Coran. Si la première vague d’islamisation était due aux commerçants, à qui imputer l’actuelle ?

* Les raisons sont nombreuses et complexes, mais globalement elles font écho aux évolutions constatées aux Proche et Moyen Orient, qui changent de paradigme à cette époque : l’on passe du paradigme nationaliste au paradigme religieux, l’exemple le plus net se rencontre dans le monde arabe, qui face à l’échec flagrant du pan arabisme, cherche son identité dans le religieux. Cela va se traduire par une montée en puissance de l’islamisme, entendu au sens d’une posture politique qui instrumentalise le religieux. Dans cet ordre d’idée, il est manifeste que la révolution islamiste iranienne de 1979 a suscité des vocations dans des mouvements islamistes d’Asie du Sud-est, le modèle iranien de gouvernance devenait la voie à imiter. Ceci dit, concrètement, l’Iran n’a réussi à exporter son modèle qu’au seul Liban avec la création du Hezbollah. N’oublions pas non plus qu’à partir de 1974 le choc pétrolier va promouvoir brutalement sur la scène internationale l’Arabie Saoudite et son modèle musulman  wahhabite. La manne des pétrodollars arrose même ce monde musulman « périphérique », nombre d’étudiants de ces pays vont se ressourcer dans les universités d’Arabie, découvrent le jihad, partent en Afghanistan se battre contre les Soviétiques. Tout gouvernement musulman à l’époque craignait des soulèvements à l’imitation de l’Iran chiite, aussi, l’influence sunnite wahhabite d’Arabie fut-elle la bienvenue. Les bénéficiaires[2] de cette manne saoudienne furent nombreux, en Malaisie (l’Assemblée de la Jeunesse Malaisienne), en Indonésie (le Conseil indonésien islamique de prédication, l’Union Islamique..). L’aide financière concerna également les écoles religieuses (madrasas), les universités, des bourses pour étudier au Proche Orient.

* Les données de cette seconde vague d’islamisation permettent de comprendre certains comportements musulmans actuels en Asie du Sud-est. Quelques exemples suffiront pour en comprendre la portée : Les héritages culturels locaux qui avaient subsisté au sein de l’islam régional depuis des siècles sont progressivement bannis dans un souci de purification des pratiques musulmanes, de retour aux sources. C’est ainsi qu’en Malaise la fête populaire de Mandi Safar qui se déroulait sur les plages au nord de Malacca est désormais interdite. Une fatwa (un avis juridique avisé) du Comité des Affaires Islamiques de Malaisie vient de proscrire l’alcool dans les mess des officiers de la police et de l’armée. Les femmes portent presque toutes le voile, ce qui n’était pas le cas auparavant, et les élites prennent régulièrement le chemin de la Mecque pour effectuer le pèlerinage. Le nouveau cours de l’islam traque les comportements vestimentaires et alimentaires. Tous les fournisseurs de viande sont sommés de fournir du hallal[3]. L’ensemble donne une impression non pas de réveil mais de radicalisation, qui peut prendre plusieurs formes, de la rigidité traditionaliste, aux mouvements islamistes actifs. L’annonce de la mise en œuvre de la charia au sultanat de Brunei doit être comprise dans cette perspective globale régionale d’une seconde vague d’islamisation.

2-  Les réalités musulmanes nationales en Asie du Sud-est.

·        En Malaisie, Etat indépendant depuis 1957, les musulmans représentent environ 60% des 30 millions d’habitants. L’Etat est laïque au sens où l’on accepte l’existence des autres religions, bouddhiste, hindouiste, chrétienne[4] qui avaient été favorisées lors de la période coloniale anglaise, mais cependant, l’islam est la religion officielle du pays car majoritaire. Le pays fut longtemps très accueillant y compris à l’égard d’islamistes exclus de leur pays d’origine.  C’est un islam sunnite de rite chaféite[5] actuellement très « contaminé » par le wahhabisme d’Arabie Saoudite. Depuis une trentaine d’années, cet islam s’est rigidifié, il est devenu omniprésent dans la vie quotidienne et dans les discours officiels. Depuis les années 80, deux systèmes juridiques ont cours en Malaisie, un système islamique durci, qui ne s’applique qu’aux seuls musulmans, nettement favorable aux hommes au détriment des femmes (polygamie, facilité de divorce..), et un droit civil traditionnel pour les autres minorités. Pour l’heure, la constitution « séculière » est toujours la loi suprême de l’Etat malaisien, ce qui protège la liberté religieuse, mais des voix se font régulièrement entendre pour instaurer la charia. On assiste à un mouvement de « purification » de toutes influences non islamiques, n’a-t-on pas récemment interdit le yoga sous prétexte qu’il véhiculait une influence hindoue qui pouvait concurrencer l’islam ! Par ailleurs, l’on distingue de plus en plus les Malais (l’appartenance à l’islam devient le critère premier et essentiel pour définir l’identité ethnique) des Malaisiens (les habitants issus des minorités religieuses, et ce indépendamment, pour les uns et les autres de leur véritable appartenance ethnique au sens  classique du terme). Pointe ici la forte tentation d’une identité ethno-religieuse lourde de conséquences graves dans l’avenir[6]. La volonté de protéger la majorité musulmane peut aller très loin et prendre des formes fondamentalistes étonnantes de notre point de vue : par exemple  en octobre 2013 la Cour d’Appel du pays vient de valider l’interdiction faite aux non musulmans d’utiliser- à l’oral comme à l’écrit- le mot « Allah » .

·        Singapour, Cité-Etat peuplée à 77% par des Chinois, a de ce fait pris très tôt en 1965 son indépendance d’avec la fédération malaise. Dans cet Etat multiculturel, la population malaise originelle ne représente plus que 14% de la population mais l’essentiel de la composante musulmane de l’Etat. Ainsi, les 15% de musulmans à Singapour sont donc Malais pour les ¾, et Indiens pour le reste. Cette minorité musulmane, sunnite, de rite chaféite[7] comme en Malaisie, est particulièrement choyée par l’Etat qui souhaite maintenir le pluralisme religieux, la tolérance, voire une laïcité d’Etat. Cette posture officielle vient certainement du fait de la domination de l’ethnie chinoise traditionnellement indifférente aux questions religieuses dogmatiques. C’est une politique très pragmatique, la laïcité est ici plus dans les actes que dans les textes et discours. Singapour se place dans la suite de la politique coloniale britannique qui avait crée en 1915 un Conseil Consultatif Musulman[8]. Actuellement le Conseil Islamique de Singapour,  très lié à l’Etat, avec à sa tête un coordinateur –le Majlis- gère de manière non conflictuelle toutes les affaires musulmanes. Les musulmans, mais de fait, les Malais, se trouvent ainsi favorisés par l’Etat[9], il s’agit d’entretenir de bons rapports avec les Etats voisins de Malaisie et d’Indonésie où l’ethnie malaise domine. Est-ce à dire que tout se passe bien entre musulmans et autres religions et ethnies ? Pas vraiment si l’on en croit ce que dit et écrit  Lee Kuan Yew Premier ministre de Singapour  de 1959 à 1990 qui dénonce dans un ouvrage édité en 2011 Hard Truths to Keep Singapore Going » (des vérités difficiles pour permettre à Singapour d’aller de l’avant) la difficile intégration des musulmans (rappelons qu’ils sont surtout Malais dans un Etat dominé par des Chinois). « Je pense que nous progressions très bien jusqu’à la poussée de l’islam, et si vous me demandez mon opinion, les autres communautés s’intègrent plus facilement – les amis, les mariages mixtes, etc. Je pense que les musulmans ne causent pas de problèmes au plan social, mais ils sont distincts et séparés [10]». Il appelle les musulmans à « être moins stricts dans l’observance religieuse islamique ». Le débat sur le voile qui agite la communauté musulmane et les partis politiques est symptomatique de cet état de fait. L’islamisation en profondeur en cours en Malaisie voisine trouve un écho à Singapour. Le Parti de la solidarité nationale (PSN) souhaite que les femmes musulmanes puissent porter le voile dans le cadre de leur métier tant à l’hôpital qu’à l école. Dans un communiqué, le parti, qui ne souhaite pas voir les débats sur le hijab se « politiser », « observe qu’au fil des ans, les Singapouriens ont pris l’habitude de voir travailler des femmes musulmanes voilées dans les bureaux gouvernementaux, dans certains hôpitaux privés en tant qu’infirmières, dans les écoles en tant qu’enseignantes et même en tant que participantes au défilé de la fête nationale [11]». Le ministre en charge des affaires musulmanes cherche à calmer le jeu et demande aux musulmans d « ’être patients ». Cette question du voile, comme dans d’autres pays est significative d’un souhait de plus grande visibilité de l’islam, ici la réponse est relativement ambiguë car d’un côté il y a refus par exemple du port du Hijab pour les femmes policières, et de l’autre, dans certaines circonstances, au parlement par exemple, le port du voile est toléré.

Les autorités singapouriennes sont très vigilantes quant au risque terroriste mais les évènements du passé montrent, qu’ici comme ailleurs, le danger n’est jamais exclu[12]. « Il est de notoriété publique que Singapour demeure une cible de choix pour les terroristes, en raison de sa proximité et de ses relations historiques avec Israël et les Etats-Unis -les fameux « juifs » et « croisés » cloués au pilori par la propagande d’Al Qaida et de la Jemaah Islamiyah » explique Kumar Ramakrishna, directeur du Centre d’Excellence pour la Sécurité Nationale basé à Singapour[13] Si les musulmans singapouriens sont opposés au terrorisme, ils n’approuvent pas pour autant l’alignement sur les Etats-Unis (ils étaient opposés à la guerre d’Irak). Singapour pratique une politique d’accords de défense bilatéraux avec ses « voisins à risque ».

·        L’Indonésie, le plus grand pays musulman au monde avec 87% de musulmans sur une population de 250 millions. Les autres religions reconnues sont le protestantisme, le catholicisme, l’hindouisme (Bali), le bouddhisme et récemment le confucianisme.

Régulièrement depuis 1945 se pose la question de la nature de l’Etat, de ses rapports avec les religions et surtout avec la religion majoritaire, l’islam. Lors de l’adoption de la constitution en août 1945, la question fut tranchée en n’adoptant pas le compromis signé quelques mois auparavant, la charte de Jakarta, qui faisait obligation pour les musulmans de suivre la charia. L’article 29 de la constitution affirme la croyance en un Dieu unique[14], sans référence à une religion précise, garantit la liberté de culte pour les six religions reconnues[15], chaque indonésien doit en choisir une sur sa carte d’identité. Les Indonésiens sont libres d’être ou non pratiquants, mais l’athéisme est proscrit car assimilé au communisme. Au-delà de l’affichage d’une religion officielle, chaque indonésien en fait adopte les croyances ancestrales de la  javanaéité.

Cette dernière tend à s’estomper avec l’entrée de la société dans la vie moderne. Le décollage économique du pays dans les années 70, 80 entraîna une urbanisation rapide, la création d’une classe moyenne urbaine qui se reconnaît de moins en moins dans la tradition ancestrale. La place est désormais occupée par un approfondissement de l’islam, certains diraient raidissement. Cette nouvelle posture religieuse apparaît dès la fin des années Soekarno –Président de 1966 à 1998- Dès 1991 le Président lui-même prend le chemin de la Mecque pour effectuer le Pèlerinage pour la première fois. Désormais l’accomplissement des différentes obligations de l’islam est le fait du plus grand nombre, les élites en tête. Comme ailleurs, cette nouvelle phase d’islamisation, plus profonde est fille de la modernité, elle s’accompagne à la fois d’un affichage plus ostentatoire et d’une perte rapide des vieilles habitudes syncrétiques.  Dans ce nouveau contexte, la question de la nature de l’Etat et de l’islamisation du droit revient dans l’actualité à la demande des islamistes de plus en plus nombreux.

La province d’Aceh à la pointe nord de l’île de Sumatra, région mondialement connue depuis la catastrophe du 26 décembre 2004 (tremblement de terre et tsunami) bénéficie d’un statut spécial depuis 1999. A cette date espérant mettre fin à un dur et sanglant conflit mené par les indépendantistes depuis 1976, le Président indonésien Habibie accorda  à la province le droit d’appliquer toute la charia. Aceh fait ainsi figure  d’avant-garde pour les islamistes du pays. Dans cette province de 4 millions d’habitants, la police de la charia interpelle les gens sur l’espace public, dans les bars, à l’université,  la promiscuité filles-garçons n’est pas tolérée dans la rue. Des punitions par coups de bâtons en nombre savamment programmé sont administrées sur la place devant la mosquée  à la sortie de la prière. La lapidation est envisagée en cas d’adultère. Il en est de même pour l’alcool, le voile des femmes, les vêtements moulants[16] etc. Avec l’arrivée massive de l’aide occidentale après le tsunami, on a assisté à un relâchement des mœurs au contact d’un autre mode de vie. Néanmoins, la police de la charia est toujours là et veille.

* Le sultanat de Brunei [Negara Brunei Darussalam en malais], petit Etat de 400 000 habitants indépendant des Britanniques depuis 1984. Le Sultan, chef politique et religieux, gouverne seul par décret. La population , aux ¾ musulmane[17], est la plus pratiquante d’Asie –la prière du vendredi est une obligation-. La récente mise en place de la charia ne s’applique qu’à eux, et non aux minorités religieuses.

* le sud des Philippines  est actuellement peuplé par des musulmans et ce depuis la fin du XIVe siècle. L’ensemble de l’archipel philippin fut musulman jusqu’à l’arrivée des Espagnols  et du catholicisme au XVIe siècle. Ce sud musulman est en lutte contre le gouvernement central pour l’indépendance Ce conflit est à la fois de nature  religieuse et indépendantiste. Plusieurs groupes s’opposent au  gouvernement :

- Le Front Moro de Libération Nationale [FMLN]. Cette organisation politico-religieuse  déclare vouloir protéger l’ethnie  musulmane Moro Depuis sa création en 1969, le mouvement lutte pour l’indépendance des provinces musulmanes du sud des Philippines. Aidée par la Malaisie, le bras armé du parti lutte contre le gouvernement central. Avec l’accord signé en 1996, le Front se contente d’une simple autonomie de ces provinces sud. Cette situation n’étant pas du goût de tous les membres, une scission se produisit en 1978 et donna naissance au Front Moro Islamique de Libération (FMIL) qui se lança à son tour dans la guérilla. En septembre 2013, le FMLN reprend le combat, en opposition à son tour aux négociations entre le gouvernement et le FMIL. La bataille de Zamboanga fit de nombreux morts pour tenter de libérer les centaines d’otages retenus[18]. Sous l’égide de la Malaisie, un accord a été signé en décembre 2013 entre le gouvernement philippin et le Front Moro Islamique de Libération. C’est la voie vers une « autonomie véritable et viable » du Bangsamoro, à savoir l’ensemble des provinces musulmanes du sud. L’accord prévoit un partage des richesses du territoire. Ce n’est qu’une étape d’un long processus de paix qui doit être entériné par un référendum aux Philippines.

- le groupe Abu Sayyaf, mouvement séparatiste islamiste armé, installé sur les îles de Jolo [19], Basilan et Mindanao, est combattu à la fois par le gouvernement philippin et par les Américains en raison de sa proximité avec al-Qaïda. Les accrochages sont souvent extrêmement violents. C’est un petit groupe[20] mais actif qui étend son activité en direction de la Malaisie[21] et de l’Indonésie proche. Le groupe rêve d’un Etat islamique régional, ses actions consistent en attentats, enlèvements, violences sexuelles, trafic de drogue. Une partie des membres a été formée en Arabie Saoudite pour les études,  ainsi qu’au combat en Afghanistan. Des liens existent également avec la Jemmah Islamiya, groupe terroriste indonésien responsable entre autres des attentats de Bali en octobre 2002.

* Les provinces sud de la Thaïlande constituent une minorité musulmane, de 5 à 8%,  dans un pays majoritairement bouddhiste. Ce sont des sunnites pour la plupart d’origine malaise[22]. La foi musulmane est ici, comme ailleurs dans la région, mélangée avec diverses croyances  régionales ancestrales (animistes). Cet islam  bénéficie d’une représentation officielle avec un représentant nommé par le Roi – le Chularatchamontri-  et un Conseil religieux musulman. Depuis 10 ans un conflit, à la fois de nature religieuse et territoriale ensanglante le sud. Cette insurrection se protège contre une politique d’assimilation forcée à la culture thaï, revendique une islamité plus visible avec liberté de port du voile, création d’écoles islamiques. L’insurrection n’est pas purement idéologique, elle baigne également dans divers trafics dont la drogue. Ce sud thaïlandais  a souvenir d’avoir été rattaché à la Malaisie musulmane jusqu’au début XXe siècle. Le conflit qui a fait près de 6000 morts depuis 10 ans touche peut être à sa fin avec les discussions actuellement en cours sous les bons auspices de la Malaisie.

3-  Ce réveil islamique de l’Asie du Sud–est peut-il conduire à la création d’un vaste Etat islamique, l’Etat nousantarien ?

Cette idée fait brutalement son apparition médiatique en décembre 2001 à Singapour lorsqu’à l’occasion d’une arrestation d’une dizaine de suspects préparant des attentats contre les intérêts occidentaux et israéliens, fut mis à jour une organisation islamiste clandestine du nom de Jemaah Islamiyah prétendant avoir pour objectif la création d’un Etat islamique nousantarien (Daulah Islamiyah Nusantura). Cet Etat devrait comprendre l’essentiel des territoires musulmans malais, au sens ethnique du terme, à savoir, les provinces sud de Malaisie, Singapour, le Sultanat de Brunei, l’Indonésie, des provinces sud des Philippines. Les renseignements obtenus par cette arrestation vont connaître immédiatement une grande ampleur médiatique grâce aux services de sécurité de Singapour relayés par l’occident alors en pleine recherche de l’identité de l’hydre al-Qaïda : nous sommes trois mois après les attentats du 11 septembre en pleine psychose « choc des civilisations » chère à Samuel Huntington. C’est ainsi que ces renseignements évoquant l’objectif d’une sorte de Califat oriental ne sont pas vraiment analysés sereinement, pris comme tels, et annoncés comme une sorte de chaînon manquant dans le puzzle al-Qaïda.

Quelle analyse peut-on en faire aujourd’hui ?

* La Jemaah Islamiyah est le nom donné par les media et magistrats indonésiens aux réseaux islamistes impliqués dans divers attentats antichrétiens et anti-occidentaux : Noël 2000 à Djakarta, octobre 2002 à Bali – attentat le plus meurtrier de l’histoire de l’Indonésie faisant 202 morts parmi des touristes principalement australiens-, août 2003 à l’Hôtel Marriot de Djakarta..

Ses propos nettement anti-occidentaux, essentiellement anti américains, relèvent de la rhétorique classique de type salafiste jihadiste en lutte contre la « domination impérialiste  des croisés et sionistes ». L’ONU l’a inscrite sur ses listes des organisations terroristes. Il semble que la source idéologique provienne de l’école coranique Ngruki[23] au centre de l’île de Java. Le maître à penser est Abu Bakar Bashir qui dut s’exiler 17 ans en Malaisie à l’époque du Président dictateur Suharto, et ce jusqu’à sa chute en 1998. Il enseigne alors librement en Malaisie et à Singapour un islam anti moderniste et anti occidental.[24]Il soutient le combat de Ben Laden, critique les Américains engagés dans des conflits contre les musulmans, répand la thèse d’un complot américano-israélien dans les différents attentats attribués à la Jemaah Islamiyah, préconise la charia pour un futur Etat islamique d’Indonésie. En 2011 il est condamné à des années de prison après de nombreuses et complexes péripéties en justice.

L’autre acteur clef de la Jemaah Islamiyah, certains disent  le cerveau, est Hambali[25], islamiste passé par la même école, lié à al-Qaïda et aux groupes Moros des Philippines,  ancien du jihad afghan contre les Soviétiques, exilé un temps en Malaise, arrêté en 2003 en Thaïlande par les services secrets américains qui depuis le détiennent au secret.

Globalement, depuis la  reformasi , à savoir la tentative de démocratisation post Soekarno en Indonésie, à partir de 2000, les groupes islamistes s’engouffrent dans l’espace de libertés accordées, désormais ils quittent l’histoire purement nationale pour intégrer la dimension du jihad international. C’est le cas entre autres du Front des défenseurs de l’islam (FPI Front Pembela Islam) né à Djakarta au sein d’une communauté d’origine yéménite émigrée ici au XIXe siècle. Imprégnée de néo-wahhabisme –la doctrine officielle de l’Arabie Saoudite-, ses membres veulent, par la force, faire régner la vertu et combattre le vice dans la banlieue de Djakarta.

·        Cette nouvelle tendance internationaliste conduit-elle pour autant à un objectif de création d’Etat islamique supranational en Asie du Sud-est dans le cadre d’une entité malaise?

Cet Etat, qualifié de Nousantarien[26] (nom donné par les Indonésiens à leur archipel, mais par extension pour certains, à l’ensemble du monde malais !) ne semble pas avoir de fondement historique. « C’est un espace chimérique, fruit d’une relecture du passé et de phantasmes» affirme le chercheur Rémy Madinier[27]. L’identité malaise assimilée à l’islam est récente même s’il est vrai que l’islam a joué un rôle important dès le XIIIe siècle. A la veille des indépendances après la seconde guerre mondiale, il n’apparaît pas de communauté de destin malaise. Certes il a existé des solidarités régionales mais pas au nom de l’islam. Les éléments d’un monde malais[28] linguistiquement parlant – l’indonésien et le malais péninsulaire ont 80% de vocabulaire commun- sont restés dans leurs cadres nationaux issus de la colonisation. Aux Philippines du sud, c’est le terme portugais de Moro[29] qui fut repris et non le qualificatif de malais. « L’émergence d’une identité malaise moderne se fit donc partout au détriment de son caractère supranational[30] ».

Comment se manifestent les solidarités régionales dans le cadre de cet espace asiatique du Sud-est ?

Ce sont des courants migratoires, essentiellement de nature économique, arrêtés après la crise de 1929, réactivés dès la fin des années 60 avec le boom économique de la Malaisie, récemment empruntés  par des membres de l’islam radical. Les deux grands courants migratoires vont du sud Philippines vers les Etat malais de Bornéo d’une part, et de part et d’autre du détroit de Malacca, d’autre part. Durant de nombreuses années la Malaisie constituait un havre de quiétude pour tous ceux qui étaient inquiétés dans leur pays. La parole jihadiste s’est ainsi répandue dans tout l’espace « malais », l’influence de l’Arabie entre autres, est rendue possible par l’essor de l’Internet et des traductions de l’arabe.

Le parcours classique de ces extrémistes, avant le 11 septembre passe par des études en milieu wahhabite et/ou Frères Musulmans au Proche Orient, par le jihad en Afghanistan et le retour comme activiste au pays.

Depuis le 11 septembre, les visages de l’islamisme régional ont changé. Les arrestations se sont multipliées, avec ou sans pression américaine, la Jemaah Islamiyah est certes affaiblie mais conserve encore une capacité de nuisance. La nouveauté de ces dernières années c’est à la fois la multiplication de petits groupes difficiles à détecter et donc à appréhender, et le passage à l’acte terroriste d’islamistes qui se radicalisent seuls (influence de l’Internet et de prédicateurs radicaux comme Halawi Makmun)[31]. « La destruction des réseaux organisés issus de la Jemaah Islamiyah a laissé la place à de petits groupes sans contact les uns avec les autres, voire à des individus isolés qui versent dans l’auto radicalisation et se caractérisent par leur inexpérience technique : la quasi-totalité de leurs attentats bricolés à partir de connaissances acquises via Internet a échoué », explique Rémy Madinier.  Ces nouveaux terroristes n’appartiennent pas aux grandes organisations, ils cherchent à imposer ce qu’ils croient être un islam pur. Face à celle nouvelle donne, l’action anti-terroriste devrait s’adapter et viser d’abord le problème à la source, à savoir mieux contrôler voire interdire les prédications trop extrémistes.

Sont-ils d’une moindre dangerosité ? « Ils ne perturbent pas le tourisme, ni les liens d’affaires avec les pays occidentaux , ils sont, en revanche, le reflet de la difficulté qu’a l’Indonésie à imposer sur le devant de la scène un islam modéré, pourtant solidement ancré dans la société »( Rémy Madinier). Lors des attentats, certes les groupes islamistes violents sont montrés du doigt mais également les autorités locales accusées de laxisme et d’inefficacité quand ce n’est pas de complaisance. Après des années de dictature, le pays apprécie la liberté de parole obtenue et hésite donc à censurer ces extrémistes.

L’islam est perçu comme le seul lien entre des populations éloignées à la fois spatialement et culturellement, et, ainsi l’identité musulmane se sent-elle menacée par une hypothétique christianisation. Lors de la dictature de Suharto alors qu’il fallait choisir officiellement d’afficher une religion, certains musulmans[32] de Java attachés aux anciennes croyances choisirent de devenir  chrétiens. Le discours mondialisé d’opposition au monde occidental chrétien trouve ici un large écho même si le fond de la population est modéré.

Enfin, le facteur économique ne doit pas être négligé. En effet la grave crise financière de 1998, la montée du chômage massif des jeunes, le désarroi provoqué par la paupérisation de pans entiers de la société indonésienne, permet de comprendre en partie cette radicalisation de l’islam indonésien. Les remèdes passent donc par une meilleure gouvernance politique et économique et non par la seule politique sécuritaire.

Ainsi, Aujourd’hui, le rejet de l’Occident et l’antisionisme les animent beaucoup plus que la formation  d’un réel califat ou d’un Etat islamique, vision de toute façon utopiste, dans la mesure où la population  indonésienne est fortement nationaliste », analyse Andrée Feillard.[33] Cet Etat islamique régional est le produit d’une idéologie salafiste étrangère aux traditions locales.

L’islam des pays de tradition malaise, longtemps considéré comme périphérique dans un monde musulman centré sur le Proche-Orient, est de nos jours fortement influencé par les doctrines conservatrices et fondamentalistes issues d’Arabie et du Golfe, mondialisation oblige. La région connaît actuellement une vague d’islamisation en profondeur qui touche les comportements et le droit. Si le fond musulman est encore syncrétiste et modéré, il s’insère dans la vague musulmane mondiale d’un discours anti occidental de choc des civilisations.

Au-delà des propos incantatoires d’un islam victimisé par l’occident, l’essentiel des revendications islamistes s’exprime toujours dans le cadre  des frontières d’Etats issus de la décolonisation, quitte à revendiquer une autonomie locale. Cela demeure vrai dans tous les cas de figure, que ce soit une volonté d’islamisation par le haut- création d’un Etat islamique- ou par le bas – changement de comportement par le prêche-.

L’Asie du Sud-est étant une région très hétérogène, il est logique qu’ici l’islam soit multiforme dans ses expressions : le plus souvent libéral, il sert alors de rempart contre les excès, mais aussi parfois combattant, que ce soit dans la logique mondialisée d’al-Qaïda, ou au sein de revendications autonomistes régionales , elles-mêmes fortement liées aux trafics locaux en tous genres.

Christian BERNARD

Asie du Sud-Est : de l'islamisation à l'islamisme dans Attentats carte-califat-asie


[1] Laurent Metzger,  Stratégie islamiste en Malaisie , 1975-95 http://books.google.fr/books?id=qZ34gCOE0FIC&pg=PA16&lpg=PA16&dq=metzger+islam+indon%C3%A9sie+malaisie&source=bl&ots=78UuVAkcKC&sig=t-dBq1VR_ulbvbCx7jU06OvNXvU&hl=fr&sa=X&ei=4W2xUszeBMWd0QX7rIAY&ved=0CDEQ6AEwAA#v=onepage&q=metzger%20islam%20indon%C3%A9sie%20malaisie&f=false

[2]  Mohamed Nawab Bin Mohamed Osman  “Transnational islamism and its impact in Malaysia and Indonesia “ aout 2011. http://www.gloria-center.org/author/mnbmo/

[3] Même Mac Do, volonté d’afficher la modernité oblige, se met au hallal.

[4] La « race » malaise, chinoise (25% de la population), tamoule est indiquée sur la carte d’identité.

[5] Le chaféisme est l’une des 4 écoles juridiques sunnites qui fonde son point de vue sur l’enseignement de l’imâm ach-Châfi’i (820). Ce même courant juridique se retrouve au Brunei, en Thaïlande, en Indonésie, aux Philippines, est fréquent dans la péninsule arabique, en Afrique de l’Est, Djibouti, Egypte. Parmi les particularités on retrouve la pratique de l’excision.

[6] Nous retrouvons cette tentation dans bien d’autres pays, en Inde par exemple, il y a une volonté d’identifier l’indianité avec l’hindouisme.

[7] Etant donné la diversité ethnique d’origine des musulmans de Singapour, on y rencontre également le rite Hanéfite (les Chinois)  et quelques groupes chiites.

[8] Consulter le site Internet de ce Conseil pour en découvrir le fonctionnement, les dernières fatwas.. http://www.muis.gov.sg/cms/index.aspx

[9] L’article 13 de la constitution dit expressément que ces autochtones doivent être protégés.

[10] http://www.postedeveille.ca/2011/02/singapour-les-musulmans-ne-sintegrent-pas.html

[11] http://tousensemblepouravancer.blogspot.fr/2013/11/singapour-un-parti-politique-en-faveur.html

[12] En février 2012, les services de sécurité ont déjoué un projet d’attentat contre le ministre israélien de la Défense en visite à Singapour, et s’interrogent sur les liens possibles entre ces terroristes locaux et le Hezbollah libanais.

[13] http://www.lepetitjournal.com/singapour/accueil-singapour/actualite/85253-securite-singapour-une-cible-pour-les-terroristes-

[14]  Système de la Pancasila (5 principes)

[15] Cette mention obligatoire sur la carte d’identité a été récemment levée.Le recensement officiel de 2010 « oublie » le bouddhisme.

[16] Imaginez la réaction face à l’annonce du concours de Miss monde dans l’île voisine de Bali !

[17] Bouddhistes, chrétiens et animistes sont à peu près à égalité de nombre.

[18] Au bout d’un mois  les combats ont tués au moins 166 insurgés ainsi que 23 soldats et 12 civils. 238 insurgés ont été arrêtés.[

[19] Le mouvement Abu Sayyaf a vu le jour en 1991, lors d’une scission avec le Front Moro de Libération Nationale (MNLF). Il s’est surtout fait connaître lors de l’affaire des otages de Jolo, qui avait été réglée, à l’époque, grâce à une médiation du colonel Kadhafi en mal de reconnaissance internationale.

[20] On parle de 2000 membres dont 200 très actifs.

[21] Voir également le conflit de Sabah en février 2013 avec la Malaisie : des Philippins accostent dans la région malaisienne de Sabah. Sous la dictature de Marcos en 68, les Philippines tentent d’annexer Sabah.

[22] Dans le nord du pays existe également un autre groupe de musulmans parlant le Thaï qui représente environ 20% des musulmans de Thaïlande.

[23] Des membres arrêtés ainsi que les morts des attentats-suicides, sont tous passés par cette école.

[24] Souvent emprisonné sous Suharto pour incitation à l’application de la charia et refus de saluer le drapeau indonésien à savoir le refus de reconnaître l’Etat laïque.

[25] Ce surnom lui vient du célèbre savant fondamentaliste musulman du  IXe siècle Ahmad ibn Hanbal. Le hanbalisme est l’école la plus conservatrice de l’islam sunnite.

[26] Les savants occidentaux parlaient jadis de  « malayo-polynésien », cette expression semble revenir en usage. , ou encore, « austronésien » , expression toujours usitée.

[27] Chercheur au CNRS/EHESS : « Asie du Sud-est : les chimères de l’islam radical », Outre-Terre 1/2004 (no 6), p. 109-114.

[28] On désigne par « monde malais » un ensemble de langues  en apparence proches du sud Thaïlande aux Philippines en passant par la Malaisie et Singapour, mais différentes selon les linguistes actuels. Cependant ces populations se désignent comme malaises.

[29] Nom donné par les Espagnols aux musulmans du sud philippin en souvenir des Maures rencontrés jadis en Espagne.

[30] In « Figures d’islam après le 11 septembre » Karthala, 2006,315 p., Les espaces mythiques de l’islam radical en Asie du Sud-est  pp .123- 146

[31] Dans un rapport publié ce 26 janvier, International Crisis Group (ICG) s’interroge sur les frontières qui séparent en Indonésie les terroristes islamistes des tenants d’un islam radical. Selon l’organisation internationale basée à Bruxelles, ces frontières sont devenues floues au point que des militants de l’islam radical sont passés des opérations coup de poing dont ils étaient coutumiers à des attentats à la bombe ou à l’arme à feu.

[32] Java est d’abord animiste, puis adopte l’hindouisme au Ve siècle, 10 siècles plus tard arrive l’islam avec des marchands indiens. Cet islam teinté de mysticisme hindou est syncrétiste. Quelques siècles plus tard, avec la venue de marchands arabes, l’influence de l’orthodoxie du Proche Orient créa une rupture et la création d’un clan musulman puriste, les Santri. Le Président actuel est Abangan.

[33] Andrée Feillard et Rémy Madinier, La fin de l’innocence ? L’islam indonésien face à la tentation radicale de 1967 à nos jours.



L’Islam en Asie, une donnée non négligeable

Sur ce point, Thanh a raison.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Expansion_de_l%27islam

Expansion de l’islam

L‘expansion de l’islam passe par la conquête, mais également par le commerce et des missions jusqu’aux Philippines.

Sommaire

Premiers siècles

L'Islam en Asie, une donnée non négligeable dans Politique 250px-Arabische_Rijk

Expansion arabe sous Mahomet (I) et les trois premiers califes, Abou Bakr (II), Omar (III) et Uthman (IV).

Ces guerres de conquête contre les anciens empires sassanide, perse et byzantin répondent à différents objectifs : islamisation sans apport financier ou contribution financière sans conversion, Djihad pour prévenir l’Islam de l’expansion du christianisme, recherche de butins lors de razzias notamment par les nomades intégrés dans les armées musulmanes, contrôle des réseaux commerciaux par l’aristocratie marchande arabe qui est à la tête des armées, etc. Selon la légende, leur succès fulgurant est le résultat du génie militaire des arabes mais il résulte en fait de l’affaiblissement des anciens empires : leurs provinces désarmées (dans le but de maintenir ordre et sécurité, ce qui facilite les victoires militaires des tribus arabes) souffrent de divisions internes, de guerres incessantes, de l’exploitation économique et de l’oppression religieuse si bien que tout conquérant est vu comme un libérateur apportant des réponses à ces problèmes sociaux et religieux, les autorités musulmanes allégeant les impôts fonciers et menant une politique initiale de « tolérance islamique » limitée toutefois aux Gens du Livre1.

Né en Arabie, l’islam s’est étendu par la guerre à la Perse dès 636 (Bataille de Cadésie), puis vers l’Irak, l’Iran, la haute Mésopotamie ; et à l’ouest vers la Syrie, la Palestine et l’Égypte (provinces les plus riches de l’Empire byzantin, qui démarrent son enrichissement matériel).

L’islam pénètre le monde chrétien et gréco-romain peu après la mort du prophète de l’islam Mahomet. Sous les Omeyyades, l’expansion continue, les conquêtes territoriales se faisant par voie terrestre jusqu’en Afrique de Nord amazigh à la fin du VIIe siècle et jusqu’aux côtes espagnoles au début du VIIIe siècle. En 712, certains de leurs conquis berbères menés par Tarek-Ibn-Zyad voulant son armée constituée à 100/100 de berbères (appelés les Maures car originaires de Maurétanie, royaume berbère) franchissent le détroit de Gibraltar (dès leur accostage en terre ibérique, Tareq Ibn Zyad, après avoir ordonné la destruction totale de sa flotte navale par le feu, prononça cette phrase « l’ennemi est devant vous et la mer est derrière vous »[réf. nécessaire])2 et conquièrent l’Espagne, d’où l’architecture du style mauresque. Ils sont arrêtés à Poitiers en 732 par les troupes du maire du palais, Charles Martel, grand-père du futur Charlemagne3.

Expansion vers l’Asie centrale, Boukhara, Kaboul, et ils atteignent la frontière de l’Indus. Contact avec l’Empire byzantin, la mer Caspienne et Caucase au nord.

L’Empire byzantin contrôle alors la mer Méditerranée, ce qui peut entraver les conquêtes arabes. Les Arabes construisent alors une flotte et attaquent Constantinople à trois reprises, mais sans succès, car le feu grégeois donne un fort avantage tactique aux défenseurs. Ceux-ci, restant maîtres de la mer bloquent donc l’expansion musulmane, et cessent de commercer avec les Arabes. La mer sera quelque temps une frontière, mais redeviendra rapidement une zone d’échanges. Après une conquête rapide d’un siècle, les frontières ne bougent plus jusqu’au XIe siècle.

Quand les Arabes ont conquis un territoire, ils établissent des camps à part et vivent du fruit de leurs conquêtes et d’impôts (la jizya) versés par les non-musulmans, en échange d’une liberté et protection restreintes. Les musulmans sont enjoints pour leur part de pratiquer la Zakât (aumône au pauvre), un des cinq piliers de l’islam, mais seront, selon les périodes, libres de la pratiquer à leur gré (c’est-à-dire sans contrôle réel) ou non.

Le VIIIe siècle est marqué par la forte résistance de l’Empire byzantin, mais aussi par une agitation à la fois politique et religieuse à l’intérieur du monde arabo-musulman. Unification et arabisation des territoires conquis (par la langue, la monnaie, l’administration), ainsi que leur islamisation (écoles instituées pour répandre le Coran, juges formés au droit musulman) sont donc entrepris.

Les sécessions politico-religieuses n’en continuent pas moins : les Abbassides fondent Bagdad. Il y a alors un déplacement vers l’Est du centre politique arabo-musulman, déviant les flux d’arrivées de l’Extrême-Orient, mais éloignant ainsi le Centre du pan Ouest de l’empire. La tension qui en résulte provoque de nouvelles sécessions dont émergeront trois grandes zones de califats : abbasside, fatimide et andalouse; il en résulte aussi une émulation religieuse entre les successeurs de Mahomet.

Aux IXe et Xe siècles, l’Empire arabo-musulman ne s’étend plus sous les Abbassides.

Du VIIe au VIIIe siècle

 dans Politique

Ruines de la cité musulmane d’Ayla (Aqaba en Jordanie), construite en 650

Les historiens ont souligné l’importance et la rapidité de la première conquête qui en un siècle permit rapidement aux Arabes sous-équipés et sous-entraînés de ravir à des empires séculaires et solidement établis un immense espace, du littoral atlantique aux déserts d’Asie centrale4. De fait, les empires byzantin et perse sont affaiblis au terme de leur rivalité pour la domination de l’Arabie[réf. nécessaire].

En Orient

Péninsule arabique

Conquêtes des débuts de l’Islam

On date la révélation du prophète Mahomet à environ 610. Les premières années sont difficiles et les musulmans sont souvent persécutés, certains migrent vers l’Abyssinie. En 622, Mahomet, chassé de la Mecque5, se réfugie à Médine, c’est l’an I de l’Hégire. À partir de cette date, il commence à étendre son audience et son pouvoir (voir Tribus musulmanes et juives de Yathrib) et parvient à conquérir La Mecque. À sa mort en 632, il a conquis toute la péninsule arabique.

L’intense activité militaire et diplomatique qu’a été la Ridda peut être considérée comme la répression d’une apostasie, une reconquête, ou une conquête. Un exemple est le cas particulier de Musaylima (Banû Hanifâ), dernière confédération de tribus du Hedjaz à être réfractaire aux demandes musulmanes. D’autres exemples isolés sont Ayhala le Noir au Yémen, Tulayha al-Asadî dans le Nedjd, et la prophétesse Sajâh des Tamîm et des Taghlib.

Proche-Orient

Article détaillé : Guerres entre Arabes et empire byzantin.

Au Proche-Orient à l’arrivée des Arabes, l’empire byzantin est fortement affaibli par sa lutte contre les Perses sassanides.

Les Perses ont pris Jérusalem en 614 et l’ont gardée quinze ans, jusqu’en 629. Les musulmans prennent donc une ville affaiblie en 638.

Moyen-Orient et Asie centrale

Articles détaillés : Conquête islamique de la Perse et Conquête musulmane de l’Inde.
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Deux des trois madrasas du Registan à Samarcande

Les Arabes, menés par les troupes du général Qutayba ibn Muslim, conquirent vers 712 les territoires des actuels Ouzbékistan et Kirghizistan6. Ils y entrent au contact avec les Chinois pendant le règne du premier abbasside Abou al-`Abbâs à la victoire de Talas. Ils ont appris l’islam aux peuples centre-asiatiques pratiquant jusqu’alors le zoroastrisme.

Le contrôle arabe de l’Asie centrale fut consolidé à la suite de la bataille de Talas (au Kirghizistan près de la ville actuelle kazakh de Taraz) contre les Chinois en 751. Cette victoire qui a marqué l’avancée la plus à l’Est des armées arabes a été également l’occasion d’acquérir un certain nombre de techniques chinoises dont celle de la fabrication du papier. Lors de la bataille de Talas, les Arabes, victorieux, font prisonniers de nombreux Chinois et récupèrent ainsi le secret. Ils comprennent rapidement l’intérêt de ce nouveau support pour propager l’islam, et Samarcande en sera le tout premier centre de production du papier du monde musulman. Par ailleurs, ils en amélioreront la fabrication en y incorporant à sa préparation des chiffons. Haroun ar-Rachid imposa l’usage du papier dans toutes les administrations de l’empire. Le papier arrive alors dans le reste du monde connu et en Occident grâce aux conquêtes arabes en Asie centrale. On le retrouve à Bagdad en 793, au Caire en 900, à Xàtiva (San Felipe, Espagne) en 1056 et enfin en France au début du XIVe siècle.

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Jama Masjid ou Grande Mosquée, à Delhi

Les conquérants arabes se frottent aussi à la Perse et vont, à l’est, jusqu’à l’Indus. Quelques populations turques se convertissent à l’islam. Au XIIIe siècle, le monde islamique joue un rôle important pour le commerce entre l’Europe, l’Inde et la Chine, les Arabes ayant, à cette époque et jusqu’à l’arrivée des Portugais en Inde, le monopole du commerce sur la côte de Malabar. Les Arabes naviguaient par un petit bateau à voile nommé boutre. Tamerlan (1336-1405), turc converti à l’islam, fonde un Empire dit mongol mais turc de fait, dont l’existence ne sera qu’éphémère. L’un de ses successeurs, Babur restaure l’empire, en Inde surtout, que l’on nommera moghol. En Inde se produiront nombre de syncrétismes dont la tentative de l’empereur moghol Akbar, qui promulgue l’un des premiers édits de tolérance.

L’expansion de l’islam se poursuit vers l’Asie du Sud-Est et la Chine, tout d’abord par l’intermédiaire des marchands.

L’Afrique

Article détaillé : Conquête musulmane du Maghreb.
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Grande Mosquée de Kairouan, fondée en 670 par le général arabe Oqba Ibn Nafaa, Kairouan, Tunisie

Les troupes d’Oqba Ibn Nafaa entrent en Ifriqya, nom donné à cette ancienne province romaine, mais il se heurte à la résistance de Kusayla. En 683, lors d’une terrible bataille, Oqba meurt ainsi que la plupart de ses hommes. Kusayla marche alors sur Kairouan, il y règnera près de cinq ans, mais des renforts venus de Syrie destituent le roi.

La conquête du Maghreb reprend et aussitôt un nouveau soulèvement gagne la région des Aurès, Dihya (Kahena) parvient à rassembler plusieurs tribus berbères et repousse provisoirement les soldats musulmans jusqu’en Tripolitaine (l’actuelle Libye). Carthage est prise en 698, la résistance est dominée à partir de 702 et l’Afrique du nord est « officiellement » conquise en 711. Cette même année, les premiers contingents berbères et arabes passent en Andalousie, dirigés par Tariq ibn Ziyad. À la phase d’organisation militaire de la conquête, va se substituer l’administration d’un territoire encore partiellement insoumis, et non converti.

Les populations afro-arabo-persanes d’Afrique de l’Est qui commerçaient depuis des siècles avec les Arabes se sont islamisés dès le VIIIe siècle. La culture swahilie est à la fois le fruit de ce métissage et de l’islamisation de la région.

L’Europe

Cette section doit être recyclée. Une réorganisation et une clarification du contenu sont nécessaires. Discutez des points à améliorer en page de discussion.

Dès le VIIe siècle, de la péninsule arabique jusqu’à la péninsule Ibérique, l’expansion de l’islam se fait selon le principe de la guerre juste ou Jihad. Cette terre, alors chrétienne, avait été usée par les luttes intestines concernant l’hérétique (arianiste dans la péninsule Ibérique et donatistes dans le Maghreb) et, de ce fait, longuement persécutée par le pouvoir impérial. Ce qui explique l’accueil facile aux conquérants fait par la majorité d’entre eux au moins en Afrique du Nord. Cette terre espagnole devient le pays d’al-Andalûs pour 800 ans.

Articles détaillés : Conquête musulmane de l’Hispanie, Présence sarrasine en Francie et Al-Andalus#La traversée des Pyrénées et la conquête de la Septimanie.
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Alcázar de Séville, coupole du salon des Ambassadeurs.

En revanche les courants du christianisme ont considéré d’abord très négativement l’émergence de l’islam. Cette nouvelle religion faisait obstacle à leur revendication d’universalisme (« catholique » signifiant universel), et les références aux messages de la Bible leur apparaissaient, ainsi qu’aux Juifs, plutôt comme une hérésie schismatique (pour les courants qui utilisent ce concept) que comme une reconnaissance. Au mieux, l’islam leur apparaissait comme une forme de concurrence légère, partageant sa reconnaissance du Dieu unique, mais réfutant en revanche l’idée de Trinité et ayant par ailleurs besoin d’une évangélisation.

Jusqu’à l’arrivée des Turcs Seldjoukides, pourtant, la cohabitation à Jérusalem se passe sans difficulté majeure, malgré les invasions répétées de l’Europe par des troupes maures se réclamant de l’islam. La situation change totalement avec l’occupation turque, qui entend interdire aux chrétiens le passage vers les lieux saints.

Une tension se crée alors. Pour l’Occident chrétien, le mahométan devient l’infidèle par excellence, et Mahomet (déformé parfois en baphomet) celle d’un démon perfide, qui prêche au nom de Dieu pour détourner les fidèles de la vraie foi. Parfois on l’assimile à l’Antéchrist, parfois plus simplement on rappelle une parole attribuée par les Évangiles à Jésus et mettant en garde contre de faux prophètes qui viendront après lui.

La conquête islamique, comme plus tard les croisades, sont en fait aussi motivées

  • pour les chefs de guerre, par l’envie d’étendre leur territoire
  • pour les populations préparées à cette fin, par une nécessité perçue de répandre la vraie foi

L’acmé de la civilisation musulmane (sur le plan du développement scientifique et technique) se situe aux VIIIe et IXe siècles.

Les bénéfices culturels et techniques retirés par les territoires occidentaux issus de l’expansion musulmane sont objet d’un débat d’historiens concernant les transmissions.

Articles détaillés : Civilisation islamique en al-Andalus et Sciences et techniques islamiques.

Les progrès sont tels qu’on peut parler de « première renaissance », bien antérieure au phénomène qui a lieu en Italie durant le XVe siècle. Les conquérants n’en sont pas les auteurs, mais ils les ont reçus des pays de vieille civilisation qu’ils ont conquis par la force : (Syrie, Liban, Égypte, Mésopotamie, province romaine d’Afrique). L’imprimerie viendra ensuite inverser le sens du décalage chronologique.

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Bataille de Poitiers, en octobre 732

Plus que la victoire de 732 par Charles Martel, qui repousse l’invasion à Poitiers, c’est l’échec du siège de Constantinople qui stoppe la progression des armées arabes. Les établissements maures perdureront longtemps sur les rives Ouest Européennes de la Méditerranée : la Sicile fut conquise à partir de 827, Malte en 870, les Baléares en 902.

On connaîtra le mouvement inverse de guerre juste aussi, quelques siècles plus tard, dans la Reconquista de la péninsule ibérique qui débute véritablement à la bataille de Las Navas de Tolosa, la première victoire de cette campagne, et s’achève au XVe siècle par la conquête des derniers reinos de Taïfa en 1492 (conquête de Grenade). Cette date correspond aussi selon Jacques Attali et Arnold Joseph Toynbee à l’extermination des derniers noyaux de résistance chrétienne en Égypte. Quelques croisades préalables destinées à reconquérir le tombeau du Christ avaient rouvert aux pays chrétiens la route des épices en s’emparant des échelles du Levant tel le port d’Ascalon, en Palestine, l’origine du mot « échalote ».

L’Inde

L’histoire de l’islam aux Indes ne s’arrête pas aux frontières de l’Inde dans ses frontières de 1947 et de 1971. Elle est inséparable de la progression musulmane dans le sous continent Indien dans son ensemble. On date la percée musulmane par les Arabes en 711. Le XIe siècle démarque la véritable expansion de l’Islam en Inde

En 1414 Sayyd s’empare du trône de Delhi puis Buhlul qui fonde la ligné des Lodi en 1451. En 1526 la dynastie des Lodi s’éteint, victime des conquête lancées par Badur roi de Kabul. Cependant, le dernier des Lodi, occupe toute la vallée du Gange et fonde l’empire moghol. C’est la fin de l’Inde islamique.

La conquête ottomane

Article détaillé : Situation géostratégique de l’Empire ottoman.
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Carte des conquêtes de l’Empire ottoman jusqu’en 1683

Au IXe siècle, on note la progression de peuples turco-mongols de la région des montagnes Altaï et du lac Baïkal vers l’Ouest; ces peuples s’islamisent progressivement. Par la suite, appelées en renfort par le calife abbasside pour calmer les agitations, des populations turques appelées Seldjoukides s’installent à Bagdad au XIe siècle.

L’islam s’étend en Asie Mineure et en Inde. Un prince afghan converti à l’islam instaure un sultanat en Inde. Il y a différentes influentes familles dans les tribus turques en Asie Mineure, et la famille Osman, implantée près d’Istanbul, va entreprendre la conquête de l’Asie Mineure et des Balkans. Constantinople tombe en 1453. L’expansion de l’islam en Europe a été le fait des Ottomans qui ont remporté d’importants succès militaires dans les Balkans, en particulier sur les Albanais et sur les slaves de Bosnie.

L’Asie du Sud-Est insulaire

Article détaillé : Islam en Indonésie.

Époque contemporaine

Article détaillé : Nombre de musulmans par pays.

En 2010, le nombre de musulmans dans le monde est estimé à 1,6 milliard, soit 23,4 % de la population mondiale7.

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Carte des pays musulmans au début du XXIe siècle.

Depuis leur indépendance, certains pays de la bande sahélienne d’Afrique noire ont noué des relations religieuses avec les pays arabes musulmans (Niger, Mali, Tchad) plutôt qu’avec les anciens colonisateurs. Les Africains du Sahel et les Arabes musulmans avaient des contacts approfondis des siècles avant l’arrivée des Européens car les caravanes de chameaux menées par les Arabes, transportaient le sel, l’or et l’ivoire à travers le Sahara. La facilité de diffusion de l’islam en Afrique s’explique aussi par le fait que ce sont les pays du Golfe, finançant la construction de Mosquées et de madrassas, et non plus des évangélisateurs comme dans le cas du christianisme8. Il est à noter qu’il y a très peu d’échanges religieux entre les pays du Nord et du Sud du Sahel. En revanche, la rivalité entre les pays sahéliens d’Afrique Noire, et la bande côtière, datent de bien avant la colonisation, et ont un fond ethnique.

Cette expansion est aussi source de tensions et de conflits. En Côte d’Ivoire ou au Nigeria, par exemple, l’opposition entre les populations musulmanes dans le nord du pays et les populations chrétiennes du sud alimente une instabilité permanente qui peut aller jusqu’au conflit armé à l’échelle nationale (Côte d’Ivoire) ou en tout cas à des attaques et représailles dans les régions « mixtes » (Nigeria). Aux questions religieuses se greffent cependant des intérêts économiques et politiques (partage des richesses et du pouvoir politique) dans la genèse des affrontements.

La diffusion de l’islam hors du monde arabo-musulman traditionnel s’explique aussi en partie par la croissance des flux migratoires à partir des pays de religion et de culture musulmane. C’est le cas dans les pays occidentaux où l’immigration de populations musulmanes s’est développée depuis les années 1950. Cette immigration semble toutefois avoir un impact aussi bien démographique, ethnique, religieux et politique dans les pays occidentaux.

L’islam continue aussi sa diffusion vers l’est en Asie. En Indonésie notamment, l’islam, arrivé avec des marchands arabes, indiens et chinois qui faisaient escales dans les ports de Java et Sumatra depuis au moins le XIIe siècle, a eu une progression plutôt lente. De nos jours, 88 % de la population indonésienne est administrativement enregistrée comme musulmane.

Une étude conduite en 2011 par le Pew Research Center s’attache à établir l’évolution de la population musulmane dans la démographie mondiale7 :

Région Pourcentage de musulmans
en 2010
Pourcentage de musulmans
en 2030 (projections)
Évolution 2010-2030
Afrique du Nord et Moyen-Orient 91,2 % 91,4 % +0,2
Afrique subsaharienne 29,6 % 31,0 % +1,4
Asie et Océanie 24,8 % 27,3 % +2,5
Europe (sans la Turquie) 5,8 % 7,8 % +2,0
Amérique du Nord (États-Unis et Canada) 1,0 % 2,2 % +1,2
Amérique du Sud, Amérique centrale et Caraïbes 0,3 % 0,3 % +0
Monde 23,4 % 26,3 % +2,9

Repères chronologiques

Notes et références

  1. Khaled Ridha, Le prophète de l’islam et ses califes : religion, classes sociales et pouvoir, Éditions Publibook,‎ 2011, p. 212-218
  2. On remarquera la similitude avec l’expression latine « brûler ses vaisseaux » (ustulare)
  3. Suzanne Citron, Le mythe national : l’histoire de France revisitée, Éditions de l’Atelier,‎ 2008, p. 56-57
  4. Thierry Bianquis, Pierre Guichard et Mathieu Tillier, « Les débuts du monde musulman, VIIe ‑ Xe siècle. De Muhammad aux dynasties autonomes », éd. P.U.F./Nouvelle Clio, 2012, p.108
  5. Larousse [archive]
  6. (fr) Jacques Barrat, Coline Ferro et Charlotte Wang, Géopolitique de l’Ouzbékistan, éd. L’Harmattan, Paris, 2011, p. 44 [archive]
  7. a et b The Future of the Global Muslim Population [archive]
  8. univ-lyon2.fr [archive]

Articles connexes

Sources et bibliographie

  • Ferdowsî, Shâh Nâmeh [détail des éditions], 1000
  • Pascal Buresi, Géo-histoire de l’islam, Paris, Belin, Sup-Histoire, 2005, 355 p.
  • « Chrétiens et musulmans, le premier face-à-face VIIe-VIIIe siècle », dans Le Monde de la Bible, no 154, novembre 2003.
  • Louis Chagnon, La conquête musulmane de l’Égypte (639-646), Economica, 2008 (ISBN 978-2717855937)
  • Alfred Schlicht, Die Araber und Europa, Stuttgart 2008

Liens externes

 

http://www.mondialisation.ca/les-pays-musulmans-asiatiques-differents-chemins-vers-le-progres/5334717

Les pays musulmans asiatiques : Différents chemins vers le progrès

 

Mondialisation.ca, 11 mai 2013
iran-islam-jameh-mosque

«Quand les rois pénètrent dans une cité, ils la pervertissent et font, des nobles qui l’habitent, des misérables. C’est ainsi qu’ils agissent»

Le Coran, Sourate 27, Les Fourmis, Verset 34,

Le XXe siècle, disait Jean-François Liotard, a vu la disparation des grands récits de légitimité à l’instar du communisme, du socialisme, voire du «socialisme de la mamelle spécifique» à la gabegie algérienne. Le XXe siècle est, par excellence, celui de la jouissance, l’homme prométhéen entend tirer profit de tout. Dany Robert Dufour a justement touché du doigt cette perversion du capitalisme à la fois perverse et puritaine. Nous l’ écoutons: «L’objectif du philosophe est assez simple. Il entend démontrer comment la libération des passions – autrement dit le triomphe absolu de l’égoïsme, l’impératif de jouissance, le besoin de domination – a transformé toutes les économies où interagissent les hommes: l’économie marchande, l’économie politique, l’économie esthétique, voire symbolique. Le libéralisme selon Dufour, possèderait donc au moins deux faces: une face puritaine, représentée par Adam Smith, et une face perverse, représentée par le divin Sade. Il serait l’accoucheur d’un monde où les individus obéissent avant tout à ce commandement suprême: jouis!» (1)

Ce monde de la «guerre de tous contre tous à pour fondement», l’égoïsme: «(…) Le principe d’égoïsme absolu qui est révélé par Sade écrit le philosophe Dany Robert Dufour, c’est celui qui est en jeu dans la crise. Et c’est le principe, cette fois, de la défense à tous crins de l’intérêt personnel à tel point que cela s’est nommé la cupidité. Donc, c’est une forme de l’égoïsme absolu que cette cupidité et ce n’est pas moi qui le dit au fond, quand on réfléchit un instant, c’est l’économiste en chef de tout le tournant libéral, celui qui a été interrogé par la commission fédérale, que l’on appelle le Maestro, qui a été le président de la Réserve fédérale, quand on lui demandait ce qu’il pensait de la crise, il disait: «Je pensais que la cupidité – c’est Alain Greenspan, bien, vous l’avez deviné – des banquiers était la meilleure garantie qui soit pour chacun et je m’aperçois que je me suis trompé.» C’est ce principe de la cupidité, d’égoïsme absolu, de la défense à tous crins de l’intérêt personnel, de la jouissance absolue dans tous les domaines où cela peut se manifester, dans les trois libidos que j’ai repris dans la philosophie classique…» (1)

Au XXIe siècle, pour pouvoir mener à bien cette «jouissance multiforme» il faut faire disparaitre les autres. Après la disparation du communisme, l’Islam est (re)devenu le nouveau Satan de rechange. De ce fait, sa diabolisation a précipité dans la tourmente les pays musulmans principalement arabes. Pourquoi? Est-ce que les peuples arabes ne sont pas dignes? Est-ce que ce sont des sous-hommes. Nous allons montrer a contrario que ce n’est pas l’Islam qui est en cause, c’est l’Islam arabe du fait des dirigeants dont la légitimé est tout sauf être légitime du fait qu’ils ont jailli du néant. A l’inverse, l’Islam asiatique ne semble pas concerné par les convulsions. Les peuples musulmans d’Asie avancent dans le domaine économique, scientifique et culturel sans que l’Islam ne soit un frein; au contraire, c’est un puissant stimulant. Nous citerons trois pays, l’Indonésie, la Malaisie et l’Iran dont la croissance est permanente.

L’Indonésie: le plus grand pays musulman

L’Indonésie est un pays musulman à 85% avec 240 millions d’habitants, 19.000 îles dont 6000 habitées; 6000 langues locales. C’est une République avec un régime présidentiel.. La liberté de la presse dans le pays s’est considérablement améliorée avec la démocratisation du pays. Des centaines de nouveaux magazines, journaux et tabloïds sont apparus. Il existe également 10 chaînes de télévision nationales qui concurrencent la chaîne nationale. Dans un esprit de tolérance dont devraient s’inspirer les Européens,. Les cours de religion (agama) sont obligatoires dès l’école primaire. Ils correspondent à la religion de chacun, les Musulmans étudiant par exemple l’Islam et la langue arabe. La plupart des Indonésiens parlent l’une des langues parmi plusieurs des centaines de langues locales (bahasa daerah) existantes, souvent comme langue maternelle. Les jours fériés en Indonésie, en dehors de la fête de l’Indépendance, reflètent la diversité religieuse et culturelle du pays et le respect des coutumes de celle-ci, indépendamment de la taille de la population concernée. Dans un esprit réel de tolérance pour un pays à 85% musulman, il existe des fêtes chrétiennes, chinoises hindouistes.

Dans les années 1970, les exportations étaient à 90% à partir des revenus des hydrocarbures. Trente ans plus tard, elles ne sont plus que de 14%.

L’Indonésie exporte son savoir et son savoir-faire. A titre d’exemple, l’Algérie a fait le chemin inverse. Dans les années 1970, les hydrocarbures représentaient 60% de nos exportations, actuellement ils représentent 98%. L’Indonésie exporte surtout des produits manufacturés pour 141 milliards de dollars (2008), des appareils électroménagers, des produits chimiques. Elle fabrique ses armes… elle s’est retirée de l’Opep, sa production pétrolière sur le déclin lui sert à son développement. Le pays est d’ailleurs devenu importateur net de pétrole en 2005. La part des produits manufacturés dans les recettes d’exportation de l’Indonésie bondit de 18% en 1986 à 52% en 1994. Inversement, le pétrole, qui en 1980 représentait 80% des exportations, ne représente plus que 15% en 1998. Entre 1999 et 2003, la croissance annuelle moyenne du PIB est de 3,3%.

L’Indonésie semble avoir renoué avec une certaine croissance, mais n’a pas encore retrouvé les taux des années 1990. Son PIB était en 2008 de 932,1 milliards de dollars (et la croissance du PIB est de 6,1% depuis plusieurs années malgré la crise de 1998 qu’elle a surmontée). En 2005, la balance commerciale de l’Indonésie était excédentaire avec 83,64 milliards de dollars américains à l’export. Le tourisme est une activité économique importante pour l’Indonésie avec 7,6 milliards de dollars de recettes en 2010. Le plus gros contributeur au tourisme indonésien est en fait le tourisme intérieur. Voilà donc un pays musulman tolérant qui avance et qui permet sans nul doute à son peuple de s’épanouir. C’est la quatrième démocratie au monde. (2)

La Malaisie: un pays industrialisé

Au cours des dernières décennies, la Malaisie a joui d’un développement économique et social exceptionnel et a enregistré l’un des taux de croissance les plus élevés d’Asie. La population malaisienne est jeune et en expansion (elle a doublé entre 1970 et 2000). La religion d’État est l’Islam du courant sunnite et de l’école chaféite, observé principalement par la majorité malaise. La Malaisie est un pays volontariste dans sa politique de développement économique. C’est l’une des économies les plus ouvertes du monde et les plus dynamiques (croissance de 7,2% en 2010). (3)

Le parti au pouvoir en Malaisie depuis l’indépendance en 1957 a remporté les législatives, dimanche 5 mai, selon des résultats officiels publiés par la commission électorale. Le leader de l’opposition, durant la campagne, le parti de M.Razak, avait brandi le spectre du chaos en cas de victoire de l’opposition, tout en revendiquant la responsabilité du formidable boom économique du ´´tigre´´ malaisien, une nation musulmane de 28 millions d’habitants passée en 25 ans du stade de pays en développement à celui de pays développé. Le Premier ministre sortant a appelé l’opposition à ´´accepter le résultat´´ des élections ´´dans l’intérêt national´´.

lsa Lafaye de Micheaux nous résume les prodiges de ce pays: «Pays pauvre jusqu’à son indépendance en 1957, la Malaisie figure en ce début de XXIe siècle à mi-chemin sur l’échelle des revenus entre les nouveaux pays industriels d’Asie orientale et Singapour. Tigre? Miracle asiatique? Nouveau pays industrialisé? Pays émergent, l’auteure distingue trois parties: «La première partie décrit la mise en place, après les sanglantes émeutes raciales de 1969, de la New Economic Policy (NEP) en 1970 qui s’assigne deux objectifs: restructurer la société et éradiquer la pauvreté. Durant deux décennies, ce programme va permettre le quadruplement du PIB et la multiplication par six des exportations. La deuxième partie débute à l’aube des années 1990,. Si le principe de la planification est maintenu, une dose de libéralisation est introduite. La croissance malaisienne se poursuit à un rythme soutenu jusqu’aux crises qui vont secouer le pays à partir de 1997. La résilience de la Malaisie lui a permis, après la période qualifiée de rétablissement (2002-2005), de retrouver une croissance robuste, faisant d’elle «non seulement un pays émergent, mais un tigre asiatique de premier ordre dans la région la plus dynamique du monde». La troisième partie éclaire sur les spécificités du «modèle malaisien» que les seules analyses économiques ne suffisent pas à caractériser. Le rôle de l’État et l’insertion dans la division internationale du travail en constituent les deux axes majeurs. «Ainsi sont liées dans une dialectique inédite la force des logiques internes – exprimées par des choix de politique nationale, voire nationaliste – et les contraintes extérieures associées à l’extraversion économique du pays.» (4)

L’Iran: une vieille civilisation, une nation d’avenir

Voilà un pays fort de près de 80 millions de musulmans chiites, qui a fait de son développement une priorité quels que soient les gouvernants. Ces huit dernières années, l’Iran a volé de succès en succès technologique. On se souvient de son obstination à traiter son uranium, diabolisé malgré des centaines d’inspection de l’Aiea. Elle a réussi à enrichir l’uranium en construisant des milliers de centrifugeuses. On se souvient du satellite iranien Omid (espoir) lancé le 5 février 2009, l’Iran rentrait dans le club fermé des nations spatiales. Malgré tous les empêchements de l’Occident, notamment une attaque informatique de grande ampleur, selon le site Mardomak. Pour rappel, il y a deux ans, l’Iran avait déjà fait face au virus Stuxnet, qui avait visé ses installations nucléaires. Selon le Guardian, Flame est bien plus complexe que Stuxnet et est un logiciel d’espionnage incroyablement.

Le secret? «Le taux d’alphabétisation était de moins de 50% (avant la Révolution islamique) tandis que grâce à la révolution, il est maintenant de plus de 86%.» De nos jours, l’Iran est une puissance technologique de loin plus performante que les autres pays musulmans. En 2003, les responsables du département d’«Electronical Engineering» de l’Université de Stanford, constatent que les meilleurs étudiants aux difficiles épreuves d’admission à leur cycle Ph.D. proviennent d’un même pays et d’un même établissement: la «Sharif University of Science and Technology» en Iran. Sharif dispense, selon de nombreux spécialistes, l’un des meilleurs programmes «undergraduate» (niveau licence) du monde en electronical engineering en compétition avec le MIT, Caltech, Stanford, du fait d’un excellent corps enseignant avec une priorité donnée aux sciences dans les programmes scientifiques des lycées. Un succès certes, surprenant, mais qui -c’est certain- ne doit rien au hasard. Enfin, le rapport du FMI de 2011- malgré l’embargo occidental, fait un constat de bonne gouvernance en Iran. On mesure sans peine ce lourd aveu d’un pays qui n’a jamais cessé d’être diabolisé. Ce qui est à retenir de la lecture du rapport du FMI c’est le «constat» de la remarquable réussite, à l’étonnement des experts eux-mêmes, portant sur la profonde rénovation en cours du système économique de l’Iran.

En août 2011, l’Iran a créé et a mis en orbite la maquette de son premier satellite sans assistance russe, a déclaré, à Moscou, un responsable de l’industrie spatiale russe. Un scoop délibérément ignoré: l’Iran annonce le lancement d’un ´´Google Earth islamique´´. L’Iran a annoncé la création d’un ´´Google Earth islamique´´, qui proposera des cartes en 3D conformes à la vision du monde selon Téhéran (…) Mohammad Hassan Nami, le ministre iranien de la Communication, a déclaré que la version islamique de Google Earth, baptisée Basir (c’est-à-dire ´´spectateur´´), ´´orienterait les peuples du monde vers la réalité´´. (5)

Dans la guerre de l’ombre contre Washington, la République islamique se sent désormais en position de force. Le point de vue d’un spécialiste anglo-iranien. Le 18 décembre dernier, les autorités iraniennes présentaient Amir Hekmati à la télévision d’Etat. L’arrestation de cet homme, soupçonné de travailler pour la CIA, est un succès de plus à l’actif des services de renseignements de Téhéran. Ce succès du contre-espionnage s’ajoute à la capture d’un drone américain RQ-170 Sentinel ultrasecret le 4 décembre. L’Iran affirme que ses unités de guerre électronique sont parvenues à prendre le contrôle de l’appareil et l’ont contraint à se poser. Le fait que le ministère iranien parvienne systématiquement à trouver la parade aux méthodes toujours innovantes de la CIA prouve que ses capacités en matière de contre-espionnage ne cessent de s’améliorer. La capture du RQ-170 Sentinel vient encore compliquer la tâche de la CIA en confortant l’image de l’Iran comme acteur incontournable du contre-espionnage et de la guerre électronique et informatique.» (6)

La Turquie un pays  musulman laïc

C’est là encore à l’instar de l’Empire perse de Darius ( actuel Iran) un autre empire qui a duré plus de sept siècles avant que les accords de Sykes Picot ne le démantèlent avant même la fin de la première guerre mondiale. Ce fut alors la fin du califat en 1924 et Mustafa Kémal institua une République où la religion fut séparée du pouvoir.. On ne le répétera jamais assez, mais en Turquie, les femmes votèrent dès 1930 bien en avant que le général de Gaulle « n’octroie » ce privilège aux françaises après la seconde guerre mondiale. L’actuel gouvernement de teinte islamique – l’équivalent des démocrates chrétiens en Allemagne..-  respecte la constitution et mène lui aussi une Turquie forte de 80 millions avec un taux de croissance supérieur à 5% au moment où les autres pays d’Europe qui lui ferme la porte à l’intégration européenne sont en récession..

Curieusement les autres pays musulmans , arabes, connaissent à des degrés divers des tourments Les pays arabes non encore « normalisés » se tiennent le ventre et attendent patiemment leurs printemps . Ils ont acquis  la certitude qu’ils ne sont plus maîtres de leur sous-sol et que le Nouvel ordre mondial permettra la répartition mondiale des ressources uniquement à l’avantage et entre les seigneurs de la science et de la technologie. Les exemples arabes sont ceux des pays rétrogrades qui bâillonnent les espérances de leurs peuples On s’étonne que des musulmans soient capables d’orbiter des satellites? Inacceptable! Inimaginable, dirait-on en Occident et même chez les défaitistes qui sont légion en terre d’Islam puisque leur religion est incompatible avec la science!

Les  pays décrits  qui, a bien des égards, peuvent servir d’exemple, tout n’est pas rose, loin s’en faut, les mêmes maux de corruption, de népotisme, gangrènent la société comme dans toute société humaine. Le fait est là, l’Islam ne semble  pas freiner la marche vers le progrès au contraire, c’est un garde fou contre les excès du néolibéralisme notamment avec la moralisation de l’argent avec les banques islamiques et leur philosophie qui interdit l’usure

Ce sont des pays musulmans (sunnites et chiites) qui avancent et qui misent sur leur intelligence. Ils ne singent pas  l’Occident- appartenant à des civilisations prestigieuses-  ils, avancent  avec leur propre cinétique sans que l’Islam ne soit pour eux un horizon indépassable, au contraire ils y puisent leurs valeurs.

Il est donc mal venu, de notre point de vue, de diaboliser une religion dont l’Occident  et ses médias mains-stram, ne s’évertuent  à n’en diffuser, en boucle, que les extrêmes. Ces extrêmes- à titre d’exemple, les fondamentalistes juifs et chrétiens  nous les retrouvons d’ailleurs dans toutes les religions, mais seul l’Islam fait l’objet d’un « traitement spécial » . On amalgame tout la religion avec la  gabegie de certains dirigeants arabes notamment du Golfe, qui font de l’Islam un fond de commerce pour asseoir leur pouvoir , tout ceci pour le plus grand bien du « choc de civilisations » que des idéologues comme Samuel Huntington et Bernard  Lewis avaient théorisé. Ce qui a permit la mise en œuvre par les idéologues qui ne veulent pas de l’Islam, « ce tiers exclus de la révolution abrahamique », idéologie qui a pris son essor dans les années soixante  dix du siècle dernier avec ce que l’on appelle le judéo-christianisme..

Ce qu’ont fait les hommes des  religions  est une autre histoire. Il est à espérer que l’on rende justice,  à cette espérance de centaines de millions d’humains. Puissent aussi, les dirigeants arabes musulmans  passer la main autrement que par Darwin ou l’émeute,  et permettre  l’alternance. Nous aurons alors, un islam apaisé, un ressourcement  de chacun en solitaire,  avec des dirigeants fascinés par l’avenir dans cette marche forcée vers le savoir et tourner le dos à  la fatalité qui a fait le malheur de leur peuple. (7)

Prof. Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-edu.dz

1. http://www.fabriquedesens.net/La-fabrique-de-l-humain-Naissance

2. L’Indonésie, information tirée de l’encyclopédie Wikipédia

3. La Malaisie: la coalition au pouvoir remporte les législatives. Le Monde. 05.05.2013

4 l sa Lafaye de Micheaux: La Malaisie, un modèle de développement souverain Ed. ENS 2012

5. http://www.courrierinternational.com/article/2013/05/06/teheran-va-lancer-un-google-earth-islamique?page=all

6. http://www.courrierinternational.com/article/2012/01/04/une-serie-de-succes-regonfle-teheran

7. C.E. Chitour : http://www.geostrategie.com/4169/le-developpement-technologique-de-l%E2%80%99iran-un-resistant-contre-le-nouvel-ordre-mondial.

 

http://muzulmans.fr/articles/decrypter-lactualite/les-musulmans-dasie-parmi-les-plus-pratiquants

Les musulmans d’Asie parmi les plus pratiquants

 

30 août 2012 , by  

 

L’idée reçue voudrait que l’Islam soit la religion des arabes. Pourtant, Allah, exalté soit-Il, dans le Coran ne fait aucune mention de cela, au contraire, la seule distinction qu’il peut y avoir entre musulmans, c’est la piété: « Ô hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous connaissiez. Le plus honorable d’entre vous auprès d’Allah, c’est le plus pieux » Sourate 49, verset 13.

Il y aurait 1,6 milliards de musulmans à travers le monde, dont à peu près 930 millions en Asie. D’après une étude réalisée dans les pays d’Asie du Sud-Est, les musulmans asiatiques seraient parmi les plus pratiquants.

photo-4

  • Première religion en Asie du Sud-Est

L’Islam est la deuxième religion en Thaïlande, première religion en Malaisie et en Indonésie ; minoritaire dans de nombreux pays asiatiques comme la Birmanie, Chine ou encore le Cambodge, nous oublions pourtant souvent que c’est dans cette partie du globe que nous trouvons une forte Communauté de Mohammed, prière et salut sur lui.

Un centre d’études américain, qui, à travers une quarantaine de pays, voudrait réaliser une photographie du monde musulman dans « son unité et sa diversité » s’est intéressé à la pratique d’une poignée de musulmans à travers les trois pays d’Asie du Sud-Est : la Thaïlande, la Malaisie et l’Indonésie.

Cette enquête a été réalisée auprès de 5 000 musulmans, et montre que 93% des musulmans Malaisiens et Thaïlandais pratiqueraient la zakat (l’aumône, troisième pilier de l’Islam), en Indonésie ils seraient 98%, alors que chez la plupart des musulmans du Moyen-Orient ou d’Afrique, le taux ne dépasserait pas 80%. Les chercheurs notent que: « L’aumône annuelle, qui par tradition doit en principe équivaloir à 2,5% de la fortune totale d’une personne, est presque autant observée que le jeûne durant le Ramadan. »

En effet, 100% des musulmans Thaïlandais pratiqueraient le jeûne du mois de Ramadan, ainsi que 99% des musulmans Malaisiens et Indonésiens. Pour comparaison, 72% des Malaisiens disent fréquenter au moins une fois par semaine la mosquée, contre 61% en Egypte.

En revanche, les musulmans d’Asie du Sud-Est ne sont que 6% à s’être rendus à La Mecque, sans doute ralentis par les listes d’attente pour s’y rendre, ils étaient 1,5 millions d’Indonésiens en attente en 2011…

Cette étude ne doit pas être perçue comme une mise en compétition entre musulmans, elle est au contraire l’occasion de nous rappeller la beauté de la diversité qui fait notre religion… Allah, exalté soit-Il, a dit: « Vous êtes la meilleure Communauté qu’on ait fait surgir pour les hommes vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez en Allah » Sourate 3, verset 110.



Mon Chinois de Thaïlande est toujours bien là !

Dès que je publie, il rapplique, et il n’est toujours pas seul :

 

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7 février 2015, voilà enfin mes nouvelles dents de bébé !

Ce blog a été suspendu trois semaines à compter du 6 janvier 2015 en milieu de journée, soit jusqu’au 27 janvier 2015.

Je n’avais pas vu avant le 2 février 2015 qu’il avait été rouvert et ai sitôt publié un article à ce sujet.

Or, les mises à jours des tableaux statistiques de ce blog ont toutes été bloquées après cette publication, ce que j’avais signalé au public par un affichage en date du 5 février 2015 dans la colonne de droite de ce blog.

Je ne voyais donc plus mes statistiques depuis le 2 février 2015.

Les voilà qui sont de retour ce 7 février 2015 !

 

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Premier constat : s’il est bien toujours actif, mon Chinois de Thaïlande a tout de même énormément perdu de sa vigueur ou de sa fébrilité d’avant la fermeture.

 

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Tout cela est pour l’heure fort modeste et raisonnable.

Mon Chinois de Thaïlande paraît bien calmé.

Pourvu que ça dure !



Les attentats de Paris annoncés sur Twitter dès le 1er janvier 2015 ?

C’est la question qui se pose, ou qui se posait, à la lecture d’un twitt de Thanh @thanhologie en date du 1er janvier 2015, tant qu’il était toujours visible à l’adresse indiquée dans ces commentaires sur le site Panamza à la suite d’un article relatif à l’étrange suicide du commissaire Helric Frédou à Limoges dans la nuit du 7 au 8 janvier 2015 :

 

http://www.panamza.com/250115-charlie-fredou-autopsie

 

On janvier 27th, 2015 at 23:49 , clicquer ICI said… Les attentats de Paris annoncés sur Twitter dès le 1er janvier 2015 ? dans Attentats

Je poste ici le lien que j’ai fais parvenir à la presse – sans jamais avoir entendu parler après.

Si je meurs dans les prochains jours, on saura pourquoi ;-)

 

On janvier 28th, 2015 at 14:55 , encore une said…  dans Crime

Et envore une – cette fois-ci Julien Assange:

https://twitter.com/wikileaks/status/553984898869231616

 

Je suis très décu qu’il n’y a pas de réponses encore par rapport au post en haut sur twitter « cliquer ici ».

 

https://twitter.com/Iympho/status/553893362064166912/photo/1

L’Attenat avait été annoncé ici. – Si c’est un vrai document, bien évidemment.

 

 

Ce compte Twitter a depuis été supprimé, tout comme celui de Thanh, dont ce twitt très intriguant du 1er janvier 2015 annonçant effectivement la fin de Charlie Hebdo pour le 7 janvier 2015 s’y retrouvait copié en date du 10 janvier 2015.

Si aujourd’hui il ne semble plus possible de retrouver ce message, en revanche, Google garde encore des traces des nombreuses interventions de Thanh, qui selon ses propres indications publiques serait un Musulman originaire du Sud-Est asiatique qui vivrait dans le quartier de Belleville à Paris.

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Nguy%E1%BB%85n

Nguyễn

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Le nom Nguyen, issu du vietnamien Nguyễn, qui s’écrit 阮 en caractères anciens, est aujourd’hui le nom le plus courant parmi les familles d’origine vietnamienne1.

Sommaire

Origines

Étymologie

Nguyễn est marqué en caractères anciens par le signe 阮 qui désigne en langage classique un instrument de musique à corde se rapprochant du Luth que les chinois appellent Ruan. Ce même caractère désigne tous les Nguyen et se prononce différemment selon les dialectes2.

  • En mandarin (la langue dominante de la Chine), 阮 donne le nom Ruǎn /ʐwan˧˩˦/.
  • En cantonais (une langue chinoise parlé dans le Sud, à Hong Kong par exemple), 阮 donne Yuen /jyːn˨˥/.
  • En Shanghaïen (une langues chinoise parlé au Delta du Yangzi Jiang), 阮 donne Gnieuh /ɲɥø¹³/.
  • En vietnamien, 阮 s’écrit depuis l’adoption de l’alphabet latin: Nguyễn /ŋwiən˧ˀ˥/.

Histoire et généalogie

De nombreux événements historiques ont contribué à la prédominance de ce nom :

  • Certains Vietnamiens prétendent descendre d’un homme nommé Thiên-Long, qui fut gouverneur de Giao Chỉ au Nord du Viêt Nam actuel qui était alors une province chinoise durant la Dynastie Chen de Chine (557-589). Son nom chinois est Ruǎn Cho
  • En 1232, après la chute de la Dynastie Lý, Trần Thủ Độ, fondateur de la nouvelle dynastie impériale, força les descendants des à changer leur nom en Nguyễn.
  • Après le renversement de la Dynastie Trần en 1400 par Hồ Quý Ly puis la restauration des Trần au pouvoir en 1407, les descendants de Hồ Quý Ly changèrent leur nom en Nguyễn par peur des représailles.
  • En 1592, après la chute de la Dynastie Mạc, une partie des Mạc changèrent aussi leur nom en Nguyễn.
  • Puis, quand la Dynastie Nguyễn prit le pouvoir en 1802, les descendants des seigneurs Trịnh, rivaux des Nguyễn, modifièrent également leur nom en Nguyễn en signe de soumission, alors que d’autres quittèrent le Viêt Nam pour la Chine.

Diffusion

Au Viêt Nam

Selon certaines estimations, il est porté par environ 40 % de la population au Viêt Nam3,4.

Cette large diffusion témoigne avant tout de la puissance des Nguyễn, dernière dynastie impériale du Viêt Nam (1802-1945), les familles régnantes ayant coutume de donner leur nom à tous ceux qui étaient à leur service. D’autre part, nombreux furent les Vietnamiens, et parmi eux les multiples descendants de familles royales déchues, qui changèrent leur nom en Nguyễn pour honorer la dynastie régnante ou pour éviter les persécutions.

Dans le monde

De nombreuses familles portant ce nom se retrouvent aujourd’hui un peu partout dans le monde.

  • En Australie: Nguyen est le 7e nom de famille le plus commun5 et, dans l’annuaire téléphonique de Melbourne, il est le 2e nom le plus répandu derrière Smith6
  • En Chine: les Nguyen, appelés Yuen prononciation cantonaise du caractère originel 阮 désignant le nom viêtnamien Nguyễn se trouvent pour la plupart dans la province de Guangdong.
  • À Montréal: Nguyen est le 2e nom de famille le plus courant, immédiatement après Tremblay7. Au Québec: le nom Nguyen glisse au 130 e rang, tout en demeurant le premier nom n’étant pas à « consonance française ».
  • En France: C’est le 54e nom le plus commun8.
  • Aux États-Unis: c’est le 229e nom le plus répandu selon une estimation de 1990 devant Douglas (257) ou Gilbert (237)9. Il est 124e selon le Social Security Index10.

Les Nguyễn célèbres ( parmi les Vietnamiens )

Dans ce nom vietnamien, le nom de famille, Nguyễn, précède le nom personnel.

Plusieurs personnalités ont Nguyễn comme nom :

Notes

  1. Prononciation en français : ‘Nguyen se prononce gɥiˈjɛn (comme Guyenne). Cependant, de nombreux francophones ajoutent le son [ɛn] (prononcé comme la lettre N) pour marquer la graphie initiale « ng » et s’éloigne ainsi de la prononciation originelle [ŋwiən˧ˀ˥] en ajoutant une syllabe qui n’existe pas en vietnamien.
  2. En français, il s’écrit généralement Nguyen sans accent circonflexe et sans tilde, parfois Nguyên et plus rarement N’guyen, voire N Guyen
  3. Lê Trung Hoa, Họ và tên người Việt Nam, NXB Khoa học – Xã hội, 2005
  4. Vietnamese names [archive]
  5. The Age, « Nguyens keeping up with the Joneses » [archive] (consulté le 9 septembre 2006)
  6. Melbourne City Council, « City of Melbourne – Multicultural Communities – Vietnamese » [archive] (consulté le 2006-27-11)
  7. Louis Duchesne, Institut de la statistique du Quebec 2006, « Les noms de famille au Québec: aspects statistiques et distribution spatiale » [archive]
  8. French surnames [archive]
  9. List of American last names in the 1990 Census [archive]
  10. PBS, POV: The Sweetest Sound: Popularity Index [archive]

Lien externe

Patronyme

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Quartier_de_Belleville

Quartier de Belleville

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Quartier de Belleville
Le parc de Belleville et la vue sur Paris
Le parc de Belleville et la vue sur Paris
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Ville Paris
Arrondissement municipal 20e
Démographie
Population 35 773 hab. (2005)
Densité 44 328 hab./km2
Géographie
Coordonnées 18px-Geographylogo.svg dans Folie48° 52′ 26″ Nord 2° 23′ 07″ Est
Superficie 80,7 ha = 0,807 km2
Transport
Métro (M)(2)(7bis)(11)
Localisation

Géolocalisation sur la carte : Paris

Voir la carte topographique de Paris

City locator 14.svg
Quartier de Belleville
modifier Consultez la documentation du modèle

Le quartier de Belleville est le 77e quartier administratif de Paris situé dans le 20e arrondissement.

Dans les représentations des Parisiens, le « quartier de Belleville » est plus vaste. Recouvrant l’ancienne commune de Belleville, de part et d’autre de l’actuelle rue de Belleville, il est à cheval sur les 10e, 11e, 19e et 20e arrondissements de la ville de Paris.

Sommaire

Les limites du quartier

Administrativement, le quartier de Belleville est limité aujourd’hui par l’axe des rues de Belleville, Pixérécourt, de Ménilmontant, et du boulevard de Belleville. Les limites du quartier administratif actuel ne correspondent cependant pas avec celles de l’ancienne commune de Belleville, annexée par Paris en 1860, qui s’étendait sur la moitié nord de l’actuel 20e arrondissement, mais aussi sur la moitié sud de l’actuel 19e arrondissement ainsi que sur une petite partie des actuels 10e arrondissement et 11e arrondissement. On parle souvent, encore aujourd’hui, du quartier de Belleville en désignant non seulement le quartier administratif, mais aussi le secteur qui correspond approximativement aux limites de l’ancienne commune. Par ailleurs, le territoire du Conseil de quartier Belleville 20e est légèrement moins étendu que le quartier administratif du même nom. Sa limite à l’est épousait la rue des Pyrénées jusqu’en septembre 2014 quand la Mairie du 20e arrondissement a décidé d’étendre le territoire du conseil de quartier Belleville jusqu’à la rue de Pelleport, transférent une partie du territoire du conseil de quartier Pelleport-Télégraphe-St Fargeau vers Belleville.

Histoire

Il faut remonter aux temps mérovingiens pour constater l’existence d’habitants sur ces hauteurs, que l’on nommait alors Savies. Plusieurs établissements religieux s’en partageaient la possession : les abbayes de Saint-Maur et de Saint-Magloire, d’abord ; plus tard, l’église Saint-Merri, le prieuré de Saint-Martin-des-Champs, celui de Saint-Lazare, la maison du Temple. Ils y avaient un autre intérêt que d’agrandir leur domaine : l’eau a toujours été rare à Paris, et la colline de Savies offrait l’avantage de contenir plusieurs sources captables.[réf. nécessaire] Au 42 rue des Cascades, face à la rue de Savies, se trouve un vestige de ces captages le regard Saint-Martin1

À partir du XIIIe siècle, le nom de Savies est remplacé par celui de Poitronville. Une hypothèse serait que sans doute Poitron était le nom – fort roturier – d’un propriétaire du lieu. Au XVIe siècle, commence à apparaître la dénomination actuelle : Belleville, toujours accompagnée alors du qualificatif : sur sablon, pour la distinguer des nombreuses localités qui se décernaient un pareil brevet de beauté. Belleville – tout court – devient le nom usuel à dater du XVIIIe siècle.[réf. nécessaire]

 dans Insolent - Insolite

La barrière de Belleville

Pendant 10 ans, de 1790 à 1800, Belleville fut chef-lieu de canton avant de devenir une commune du canton de Pantin jusqu’à l’annexion à Paris en 18602.

Trois barrières s’y ouvraient dans le mur d’enceinte qui tomba en 1860 : la barrière de Belleville, à l’entrée de la rue du même nom ; la barrière de l’Orillon, devant la rue qui reçut en 1867 le nom de Ramponneau, le fameux cabaretier de la Courtille ; enfin, la barrière des Trois-Couronnes, du nom que portait alors la section supérieure de la rue d’Angoulême-du-Temple.[réf. nécessaire]

La barrière de Belleville marquait jadis la séparation entre la basse Courtille dans Paris et la haute Courtille située juste à l’extérieur de la ville. La haute Courtille connue simplement comme la Courtille était le lieu d’un très fameux regroupement de guinguettes. De la Courtille à partir de 1822 et durant une quarantaine d’années partait le matin du mercredi des Cendres la parade carnavalesque de la descente de la Courtille. Elle fut un évènement célèbre du Carnaval de Paris.

Reparu en 1998, le cortège carnavalesque de la Promenade du Bœuf Gras emprunte chaque année depuis 1999 une partie du parcours de la descente de la Courtille.

Le tissu urbain de Belleville

Le tissu urbain hérité du XIXe siècle

220px-Funiculaire-belleville-3 dans LCR - NPA

La rue de Belleville en 1910
On voit au premier plan le tramway funiculaire de Belleville qui circula de 1891 à 1924
220px-Paris_-_Rue_de_Belleville_01 dans Perversité

La rue de Belleville vers 1900, avec la rue de la Villette à gauche, et l’église St-Jean-Baptiste au fond
 dans Politique

En 2009

Le tissu urbain le plus ancien encore existant date de la fin du XIXe siècle. À cette époque, la population ouvrière augmente fortement notamment dans les faubourgs qui entouraient la ville et qui sont inclus dans son périmètre après 1860. Le nouveau tissu urbain est né sur un terrain précédemment cultivé en vignoble. Les parcelles ont d’ailleurs, encore aujourd’hui, une forme étroite et profonde, et sont disposées transversalement à la pente du terrain, selon la vieille orientation des vignobles3.

L’habitat originel du faubourg est souvent caractérisé par sa mauvaise qualité générale. Une construction effectuée avec des matériaux peu coûteux en est à l’origine. Par la suite, le faible entretien apporté par les propriétaires, qui n’avaient pas de ressources suffisantes dans un quartier à tissu social traditionnellement défavorisé, n’a guère contribué à une bonne conservation.

La densification du quartier étant à son maximum, le mouvement immobilier de Belleville devient très faible, voire inexistant, pendant la première moitié du XXe siècle. Ce ralentissement de la construction explique aussi les mauvaises conditions de conservation du quartier au début des années 1960.

La rénovation des années 1960-1970

L’année 1952 marque le début des opérations de rénovation urbaine menées par la ville de Paris. Différents îlots insalubres, identifiés dès 1909, font l’objet de vastes programmes d’aménagement. La première série d’opérations de rénovation concerne l’îlot « 4792″ (1956-1965), le secteur « Couronnes » (achevé à la fin des années 1960) et le « Nouveau Belleville » (achevé en 1975)4.

L’impact sur le tissu urbain n’est pas négligeable. Le vieux bâti de cette zone était constitué d’immeubles de hauteur variable entre 3 et 5 étages, desservi par des petites rues, des cours, des impasses et de multiples jardinets. L’opération d’aménagement a presque rasé complètement les îlots concernés. Dans le « Nouveau Belleville », la hauteur moyenne se situe entre 10 et 15 étages. Le vieux parcellaire est complètement effacé, les étroits passages sont transformés en amples allées et les barres et tours façonnent le paysage urbain du quartier. La multitude des petits espaces verts privés se mue en grand jardin collectif tel le grand parc dit « des Hauts de Belleville » en lieu et place d’un terrain en friche par où le grand écran fit passer en 1956 un petit garçon avec un ballon rouge. Une belle terrasse à hauteur de la rue des Envierges, très approximativement à l’emplacement de l’ancien escalier de la rue Vilin (cf. photo de Willy Ronis) confère une très belle vue sur Paris.

Les opérations des années 1980 et 1990

Un nouveau programme est conçu au début des années 1970. Il concerne deux autres îlots : le secteur « Faucheur-Envierges », à l’est de la rue Piat ; le secteur « Palikao », entre les rues Bisson, Belleville, Couronnes et Julien-Lacroix. La rénovation de ces deux îlots devait se faire sur le même principe que celle des îlots précédemment rénovés. Mais en 1977, la mairie de Paris change en profondeur ses options d’urbanisme. Le nouveau schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme vise désormais à défendre la fonction résidentielle, opte pour la réhabilitation du parc ancien de logements, prévoit de développer les espaces verts, etc. Si le projet Faucheur-Envierges a déjà commencé, le projet Bisson-Palikao fait quant à lui l’objet d’une profonde refonte, suivant ces nouveaux principes d’urbanisme. Il est notamment envisagé de conserver les immeubles existants qui ne sont pas trop dégradés. La voirie fait l’objet de quelques améliorations, mais en respectant l’ancien tracé. On cherche aussi à maintenir des fonctions économiques similaires, en prévoyant la réinstallation ou l’implantation d’activités industrielles et artisanales emblématiques du quartier. Une nouvelle procédure, la ZAC, est utilisée, en étendant son périmètre jusqu’aux abords du nouveau parc envisagé, les jardins de Belleville.

Le secteur « Ramponeau-Belleville », entre la rue Ramponeau, la rue de Belleville et le boulevard de Belleville, fait l’objet de nouveaux projets d’aménagement à la fin des années 1980. Le projet initial, prévoyant de nombreuses démolitions, rencontre une forte opposition, y compris au sein des services d’urbanisme de la ville. Au moment de la création par la Ville de la ZAC « Ramponeau-Belleville » en 1990, le projet présenté est donc moins ambitieux, mais continue à privilégier une opération de rénovation profonde, voire totale, du bâti. Si lors des anciennes opérations, la participation des habitants a été très faible, cette fois une vraie mobilisation générale se crée au sein du quartier, emmenée par une association de quartier, La Bellevilleuse, qui critique fortement les partis pris d’aménagement. Après 7 ans de lutte5, Jean Tiberi décide en 1996 de revoir le projet en associant La Bellevilleuse. 18 mois de négociations permettent enfin d’aboutir à un compromis et le vote à l’unanimité par le Conseil de Paris en juin 1998 du nouveau projet. 80 % des immeubles ont été sauvés et les habitants relogés en totalité. Les constructions neuves (uniquement des logements sociaux) sont en harmonie avec les bâtiments anciens, les immeubles anciens sont réhabilités par l’OPAC (logement sociaux) ou subventionnés dans le cadre de l’OPAH.

Aujourd’hui : un paysage urbain contrasté

Les rénovations successives, avec notamment la construction d’immeubles de grande taille en béton dans certaines zones, ont créé de forts contrastes paysagers dans le quartier. Dans le bas-Belleville, ces immeubles côtoient en effet des maisons faubouriennes et des immeubles de rapport, ainsi que de nombreux ateliers, des ruelles et des passages qui conservent la mémoire du double passé de Belleville, rural et ouvrier.

Vie du quartier

Depuis longtemps, le quartier Belleville-Ménilmontant est un quartier d’accueil pour migrants. Dès la fin de la guerre de 1914-1918, les premières vagues de migration peuvent être observées : Polonais, Arméniens et Juifs d’Europe centrale6. Ces derniers souffrirent particulièrement pendant l’été 1942, lors des grandes rafles organisées conjointement par la police française et la Gestapo. Des rues complètes furent quasiment vidées de leurs habitants : rues Vilin, Julien Lacroix… À partir de 1950, plusieurs autres vagues d’immigration de la communauté juive tunisienne en font le premier quartier juif de Paris. Aussi dans les années 1960 le verlan s’est installé à Belleville7. Aujourd’hui encore il reste une importante communauté juive de souche orientale. Dans les années 1960, ce sont les communautés maghrébines qui s’y installent. En juin 1968 éclatent des émeutes à la suite d’un fait divers8.

Dans les années 1980, une importante communauté asiatique s’y implante, on y trouve de nombreux restaurants et associations ainsi que des magasins de produits chinois. Les dernières décennies, des Antillais et des immigrés de l’Afrique subsaharienne se sont installés au quartier, particulièrement au Bas Belleville. Le vivre-ensemble des communautés dans ce quartier multiethnique est généralement harmonieux, mais les années dernières des conflits entre les Chinois d’un côté et les Africains et Maghrébiens de l’autre ont fait sensation9.

Sur un plan économique et déjà depuis 1820, Belleville fut un quartier très industrieux avec d’innombrables petites entreprises industrielles et ateliers artisanaux. Ces métiers se trouvaient rassemblés par domaines d’activité : petits métiers de Paris, chaussures, habillement, maroquinerie, machines outils… Cette caractéristique fit de Belleville le premier quartier ouvrier et vit naître les tout premiers syndicats français (chapellerie, métallurgie, etc.)10.

Depuis plus de trente ans11, la vie artistique est très active. On y trouve de nombreux ateliers, et tous les ans, au mois de mai, un week-end de portes ouvertes permet de les découvrir. La rue Denoyez regroupe notamment plusieurs associations d’artistes et les grapheurs se sont emparés d’un mur aveugle pour y exercer leur talent. Les nombreux cinéma de quartier des années 60 ont presque tous disparu, seul demeurant le MK2 Gambetta12.

Un immense marché populaire occupe l’allée centrale du boulevard de Belleville, depuis la station de métro Belleville jusqu’à celle de Ménilmontant, soit sur deux intervalles entre stations. Il s’y tient tous les mardis et vendredis matin.

Belleville dans la culture

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Tags d’artistes à Belleville, rue Dénoyez.

Édith Piaf et Maurice Chevalier ont été les deux plus célèbres personnes nées et ayant vécu à Belleville. Ils incarnent une sorte d’image traditionnelle du titi ou de la môme parisienne. Le chanteur Eddy Mitchell, originaire de la place des Fêtes (Haut Belleville), évoque Belleville dans certaines de ces chansons  : Nashville ou Belleville, La Dernière Séance, Et la voix d’Elvis, M’man… Le chanteur Soan a également écrit, sur son premier album, une chanson en hommage à ce quartier.

Entre 1930 et jusqu’à la fin des années 1960, Willy Ronis a photographié la vie quotidienne des gens de Belleville. Mais on ne saurait oublier Henri Guérard natif de Belleville (tout comme son épouse) et qui a passé son existence à photographier son cher « village » (plus d’un millier de photos).

Le romancier Daniel Pennac a placé l’action de ses romans dans ce quartier (notamment La saga Malaussène). Belleville est un quartier que l’on retrouve également dans les romans de Romain Gary comme La vie devant soi et Au-delà de cette limite votre ticket n’est plus valable. On ne saurait oublier l’écrivain Georges Perec qui passa les premières années de son enfance rue Vilin, où sa mère avait un salon de coiffure, (immortalisée par Willy Ronis et sa célèbre photo des enfants sur l’escalier), l’acteur Guy Marchand a aussi habité Belleville, Odette Laure y passa une grande partie de sa jeunesse, Django Reinhardt y fit un court séjour. L’écrivain Clément Lépidis (de son vrai nom Kléanthis Tsélébidis), qui passa une partie de sa vie à écrire et décrire Belleville, Jo Privat et son bal musette… et combien de plus anonymes, plus simples tel Maurice Arnoult bottier à Belleville et qui, en 1997, âgé de 89 ans trouvait encore la force d’écrire son métier et son « terroir » bellevillois. Plus récemment, le rappeur Mister You et le joueur de football Lassana Diarra sont originaires de Belleville.

Les actions des films Le Ballon rouge, Dernier domicile connu, Comme les autres, Shanghai-Belleville, Casque d’or, Dieu est grand, je suis toute petite, Femme fatale, Jules et Jim, Un p’tit gars de Ménilmontant, L’Écume des jours se déroulent pour tout ou partie à Belleville, (les tournages peuvent s’être effectués dans des lieux du quartier, ou ceux-ci avoir été reconstitués ailleurs). La Balance se déroule dans le « milieu » de Belleville.

Accès

Belleville est desservi par les stations de métro Pyrénées, Jourdain, Belleville, Couronnes et Ménilmontant. De plus, rien qu’aux alentours du métro Belleville, plusieurs stations Vélib’13 (numéros 10 040 au 10, boulevard de la Villette ; 10 039 au 37, rue Sambre et Meuse ; 19 102 au 4, rue de Rampal et 20 041 au 116, boulevard de Belleville) complètent les moyens d’accès. S’y ajoutent plusieurs lignes de bus.

Notes et références

  1. « Regard Saint-Martin » [archive], base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. (fr) « Notice communale » [archive], sur cassini.ehess.fr
  3. Voir A. Sellali, « Théorie des lotissements. La formation du XXe arrondissement : Belleville et Charonne » in J. Lucan (dir.), Paris des Faubourg, Formation Transformation, éditions du Pavillon de l’Arsenal, Paris, 1996, p. 39-53
  4. « La rénovation de Belleville » [archive], /plateauhassard.blogspot.fr (consulté le 22 décembre 2014)
  5. Voir le site Internet de l’association : http://labellevilleuse.free.fr/ [archive]
  6. Juifs de Belleville de Benjamin Schlewin
  7. Louis-Jean Calvet (2007), L’argot, Paris, page 81
  8. Juifs et musulmans à Belleville (Paris 20e) entre tolérance et conflit [archive]
  9. http://www.slate.fr/story/23897/belleville-pas-si-explosif [archive]
  10. Gérard Jacquemet, Belleville au XIXe siècle : du faubourg à la ville, Éditions de l’EHESS
  11. Les artistes dans Belleville [archive]
  12. Selon Daniel Delannoy, entre le 19ème, Belleville, la rue de Flandre et le 20ème, Ménilmontant, place Gambetta, il y avait une bonne trentaine de cinémas: l’Alcazar, l’Alhambra, l’Améric-Cinéma, le Bagnolet-Pathé, le Bellevue, le Chantilly, le Ciné-Palace, le Cocorico, le Crimée, le Danube, L’Eden Jean-Jaurès, le Féerique-Pathé, le Floréal, le Florida, les Folies-Belleville, le Gambetta, le Ferber, le Mambo appelé aussi le Gambetta-Etoile, le Ménil-Palace, l’Olympic Jean-Jaurès, le Paradis, le Phénix, le Provence, le Pyrénées-Palace, la Renaissance, le Rialto-Flandres, le Riquet, le Secrétan-Palace, le Secrétan-Pathé, le Séverine, le Théâtre de Belleville, les Tourelles, le Zénith, le XXème siècle« Belleville 1950 – 1970… Paris 19ème Retour vers un quartier qui a beaucoup changé… » [archive], www.mitchell-city.com,‎ novembre 2004 (consulté le 27 décembre 2014)
  13. (fr) Vélib « Les stations Vélib’ : tout savoir sur un réseau original ! » [archive], sur Paris (consulté le 16 février 2010)

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Belleville, Belleville – Visage d’une Planète, Éd. Creaphis, 1994-1998.
  • APUR, Politique de la rénovation urbaine, la ZAC Belleville, Paris Projet no 21-22, 1982.
  • Michel Bloit, Moi, Maurice, bottier à Belleville », Éd. L’Harmattann, 1997.
  • Agnès Deboulet, Roselyne de Villanova (dir.), Belleville : un quartier populaire entre mythe et réalité, Paris, Créaphis, 2011.
  • Henri Guérard, Regard d’un Photographe Belleville, Ménilmontant, Charonne, Éd. de L’Amandier.
  • Gérard Jacquemet, Belleville au XIXe siècle : du faubourg à la ville, Paris, Éd. de l’EHESS, 1984.
  • Clément Lépidis, Belleville au cœur et Les dimanches à Belleville, Éd. Vermet et ACE.
  • Clément Lépidis, Les Bals à Jo, Éd. Le Sémaphore, 1998.
  • Georges Perec, W – Souvenirs d’Enfance, Éd. L’Imaginaire-Gallimard, 1993.
  • Benjamin Schlewin, Les Juifs de Belleville, Nouvelles éditions latines, 1956.
  • Michèle Viderman, Jean Ramponneau, Éd. L’Harmattan.
  • Patrick Simon, L’invention de l’authenticité : Belleville, quartier juif tunisien.
  • Patrick Simon, La société partagée – Relations interethniques et interclasses dans un quartier en rénovation – Belleville, Paris XX, thèse en démographie et sciences sociales, EHESS, 1994.
  • Patrick Simon et Claude Tapia, Le Belleville des Juifs Tunisiens, Ed. Autrementno 104.
  • Marc Tardieu, Le Bougnat, Ed. du Rocher, 2000.
  • Marc Tardieu, Belleville Apache, Éd. Le Sémaphore, 1998.
  • Joseph Bialot, Belleville Blues, Éd. Autrement, 2005.
  • Pierre Monnot, « Rêveries sur le funiculaire de Belleville », Chemins de fer régionaux et tramways, vol. 2010-5, no 341,‎ septembre/octobre 2010, p. 10-15 (ISSN 1141-7447)


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