L’actualité du NPA est toujours tournée vers l’étranger ou l’international

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Alain Krivine : «Syriza n’est pas transposable en France» (La Dépèche)

International
actualité

Jeudi 12 Février 2015

L'actualité du NPA est toujours tournée vers l'étranger ou l'international dans Attentats
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Jeudi à 20 h 30 salle du Sénéchal, Alain Krivine interviendra aux côtés d’une militante anticapitaliste grecque./Photo DDM, Archives

Article de la Dépèche du Midi. Alain Krivine, le leader historique du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) participera ce jeudi 12 février, à Toulouse, à un meeting de solidarité avec le peuple grec.

En quoi la victoire de Syriza est-elle un événement politique majeur pour le NPA ?

C’est la première fois que la population et le monde du travail enregistrent un succès électoral. C’est positif, mais la bataille va être difficile car l’épreuve de force est engagée entre le peuple grec et les gouvernements de l’Union Européenne. On peut être inquiets face aux compromis que Syriza pourrait être contraint de concéder. Mais pour le moment, les mesures annoncées par Tsipras vont dans le bon sens. En France nous devons continuer à soutenir le peuple grec. C’est ce que nous ferons notamment lors des deux grandes mobilisations européennes des 15 février et 18 mars.

La victoire de Syriza peut-elle faire boule de neige ?

Il faut avoir conscience que la politique d’austérité est une véritable guerre sociale engagée contre les peuples par tous les gouvernements européens. Jusqu’à la victoire de Syriza cette guerre n’avait généré que des défaites du monde du travail et un renforcement quasi général de l’extrême droite nationaliste. La Grèce et l’Espagne avec Podemos constituent les deux exceptions à cette règle parce que ces deux pays ont développé des mobilisations populaires très fortes. Ce qui n’est pas le cas en France. L’expérience Syriza n’y est donc pas transposable pour le moment.

Cette expérience reste fragile ?

Syriza peut échouer pour deux raisons : si Tsipras abandonne la politique pour laquelle il a été élu. Ou si Syriza est écrasé par l’intransigeance de l’Union Européenne qui va tout faire pour casser l’expérience grecque. Car si elle va jusqu’au bout cette expérience est dangereuse pour les gouvernements de l’Union puisqu’elle montre qu’il existe d’autres voies que l’austérité en réponse à la crise.

Quelle est la position du NPA sur une éventuelle sortie de la Grèce de l’Euro ?

Nous ne sommes pas pour une sortie de la Grèce de la zone euro. Mais si elle est virée nous en prendront acte et nous accentuerons notre solidarité avec le peuple grec.

Une union des partis d’extrême gauche en vue d’une victoire électorale est-elle envisagée au NPA ?

C’est effectivement le moment de s’unir, et d’abord au sein même du NPA. Mais nous devons conserver notre indépendance lors des élections. Notamment avec le Front de Gauche qui est trop réformiste et institutionnel à notre goût. L’adversaire c’est le Front national. Et comme le FN bâti sa propagande contre les institutions et les partis au pouvoir, nous ne devons pas lui laisser prise. Le NPA lutte également contre les institutions telles qu’elles existent. Mais contrairement au FN qui développe des thèses libérales, nous donnons un contenu de classe à notre opposition. Notre position doit être claire et audible.


Depuis 1969

En 1969, après la démission du général De Gaulle, Alain Krivine effectuait son service militaire lorsqu’il fut candidat à la présidentielle sous les couleurs de la ligue communiste révolutionnaire (LCR). En 2009, la LCR est devenue NPA et l’image d’Olivier Besancenot a détrôné celle du vieux chef dans un parti qui, depuis que Besancenot a quitté à son tour le devant de la scène, peine à se trouver un leader.

Recueilli par Bernard Davodeau

 

http://www.npa2009.org/actualite/i-simpson-sur-sivens-va-bien-reflechir-la-suite

I. Simpson sur Sivens : «On va bien réfléchir à la suite»

Écologie
actualité

Mardi 24 Février 2015

Article de la Dépêche. Membre du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) de la Haute-Garonne, signataire de l’appel avec ATTAC, Ian Simpson s’explique sur la manifestation de samedi dernier…

24 heures après la manif des anti-Sivens, on a le sentiment que tout n’a pas été maîtrisé…

On peut effectivement dire ça. De notre côté, en déclarant la manifestation, notre volonté était de permettre que celle-ci puisse se dérouler dans de bonnes conditions, de manière sécurisée, afin d’éviter de revivre les événements de novembre, avec leur lot de blessés et d’interpellations.

On n’a pas vu non plus de drapeaux du NPA, ni ceux d’ATTAC, dans le cortège. Pourquoi, vous n’assumez pas ?

Pas du tout, nous assumons pleinement d’avoir appelé à manifester en soutien aux ZADs. Nous étions bien présents à Toulouse avec drapeaux, tracts et mégaphone pour faire entendre notre message. Nous regrettons d’ailleurs de n’avoir pas réussi à élargir la manifestation à un arc de forces plus important, car vu la gravité de la situation sur place, toutes les organisations progressistes auraient dû se retrouver dans la rue samedi.

La préfecture parle toujours de «casseurs» concernant certains des manifestants. Viennent-ils pour cela à Toulouse, ou ce sont les circonstances, la provocation réciproque avec les policiers, copieusement représentés (250), qui peut soudain tout faire basculer ?

Difficile à dire vu que nous ne sommes dans la tête ni des uns ni des autres. Casser des vitrines ne fait pas partie de nos méthodes et nous ne pensons pas que cela fasse avancer la lutte, bien au contraire. Ceci étant dit, nous ne mettons pas sur le même plan des dégâts matériels regrettables d’un côté, et de l’autre, la mort d’un homme et les blessés graves qui l’ont précédée, résultant des violences des forces de l’ordre. Ces événements, l’impunité jusqu’ici des responsables de la mort de Rémi Fraisse, la fuite en avant répressive qui a suivi, tout cela a vraisemblablement joué un rôle dans la situation aujourd’hui.

Pensez-vous qu’il y aura d’autres manifestations ?

Il n’y a pas d’autre manifestation programmée sur ce thème pour l’instant, mais la lutte contre les grands projets inutiles et imposés (GP2I) va évidemment continuer tant que ces projets continueront. On va prendre le temps de faire les bilans et de bien réfléchir à la suite la plus appropriée…

Recueillis par X. Hurtevent

 

http://www.sudradio.fr/Politique/L-interview-politique/Poutou-NPA-denonce-la-grosse-comedie-des-frondeurs-du-PS

Poutou (NPA) dénonce “la grosse comédie des frondeurs” du PS


Par La rédaction
Publié le 04/03/2015  à 11:08

Philippe Poutou, porte-parole du NPA, était l’invité politique de Sud Radio ce mercredi matin.

 

Philippe Poutou © FRED TANNEAU / AFP

© FRED TANNEAU / AFP
Philippe Poutou

Philippe Poutou réagit ce matin à la politique du Gouvernement (loi Macron, etc.) en proposant de réunir la gauche radicale de France. « Une gauche radicale a intérêt à se rassembler, selon lui, des libertaires aux associations, en passant par les milieux syndicalistes, la gauche de la gauche, le NPA, etc. Il y a besoin de se réveiller à la gauche de la gauche ! » clame-t-il, pour lutter contre la politique capitaliste du Gouvernement. Et de lancer un appel à manifester le 9 avril partout en France.

Philippe Poutou dénonce « une grosse comédie du coté des frondeurs [du PS]«  et déplore que « pour beaucoup de gens cela ne paraisse pas naturel de se mobiliser, de descendre dans la rue ». « On verra bien qui se retrouvera » à la mobilisation du 9 avril, « mais il faut déjà y aller », estime-t-il. « On verra après qui se rassemble ou non », et avec quel projet politique. Car, pour le porte-parole du NPA, il y a avant tout « urgence à engager des luttes sociales ! »

 

Le 5/9 Info Sud Radio

Philippe Poutou, porte-parole du NPA.

 

http://www.npa2009.org/actualite/finistere-une-liste-unitaire-anticapitaliste-dans-le-kreiz-breizh

Finistère : une liste unitaire anticapitaliste dans le Kreiz-Breizh

Politique
actualité

Vendredi 6 Mars 2015

 dans LCR - NPA
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C’est la suite des municipales à Carhaix qui avait vu l’élection d’un conseiller municipal du NPA ; la suite des luttes contre les licenciements à Marine Harvest, Tilly Sabco ; la suite aussi du boulot de construction d’un pôle ouvrier anticapitaliste au sein du mouvement dit des « Bonnets rouges ». Des militants du NPA, du PCF, du PG, des syndicalistes, des non « organisés », se retrouvent une nouvelle fois pour faire entendre le refus de se résigner et la colère contre l’austérité.

Quatre candidats bien entourés d’une équipe motivée expriment la nécessité d’une démocratie réelle. Les gens d’en-bas doivent prendre leurs affaires en main. Une campagne pour la défense des services publics, notamment dans la santé, le logement et pour les transports gratuits… Pour des choix politiques qui répondent aux besoins quotidiens de la population, au respect de l’environnement. En clair, une politique qui s’oppose aux règles libérales du moment.

La première réunion publique à Huelgoat a rassemblé 60 personnes. Une très bonne surprise. Débats sur l’importance de cette liste, la seule vraiment de « gauche », à l’opposé des candidatures de politiques professionnels. La lutte contre l’austérité passe par les élections mais aussi par les luttes sociales qui seules peuvent changer le rapport de forces. On a aussi discuté du besoin de recoller les morceaux et de reconstruire le mouvement social, de retrouver une dynamique. Qu’il ne faut rien lâcher…

Étaient présents des élus locaux (maire, conseillers municipaux) sensibles à la bataille démocratique, à la défense d’une politique sociale, au service des populations. Des participants parlaient du désespoir ambiant, du danger du vote extrême droite. Dans ce climat, la liste anticapitaliste peut aider à redonner confiance à toutes celles et ceux qui cherchent un cadre pour résister.
Les tracts ont été répartis entre les participantEs. Le calendrier des activités et réunions est fait, reste à mener la campagne et au-delà du résultat électoral, au moins important pour le moral, la reconstruction d’un réseau militant. L’espoir était bien présent à l’issue de la réunion.

 

http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-marc-b/080315/le-groupe-de-travail-economique-du-npa-son-site

Le groupe de travail économique du NPA a son site

08 mars 2015 |  Par Jean-marc B

 

-Anti-K.org veut contribuer à répondre au besoin d’information économique. Ce site est lancé sur l’initiative du Groupe de travail économique (GTE) du NPA mais ouvert à toutes celles et ceux qui ne se contentent pas de commenter et d’analyser les mécanismes du « système » mais veulent passer d’une économie mue par le profit à une économie au service de l’humanité et qui protège la planète.

Sur le site, vous y trouverez régulièrement des données et analyses critiques de l’économie capitaliste, ainsi qu’une veille de l’actualité économique nationale et internationale. La petite équipe de la phase pilote a déjà mis en ligne plus de 1 900 documents (textes, articles, vidéos, graphiques, caricatures) sur les sujets économiques les plus divers : de l’agriculture à la crise immobilière chinoise en passant par le rôle des banques centrales… et en ce moment un suivi serré de la situation de la Grèce.

Participez !
Consultez le site, envoyez commentaires, suggestions et critiques… Et contribuez sur tel ou tel sujet à la bataille idéologique sur l’économie ! Pour des militantEs, cela ne nécessite pas des compétences particulières en « économie », cette prétendue science qui ne sert qu’à justifier des politiques antisociales. Vous pouvez contribuer à :
– La gestion des documents mis en ligne sur un ou plusieurs domaines qui vous intéressent particulièrement
– La veille de l’actualité : il s’agit de permettre aux militants (et à celles et ceux que cette lecture « radicalisera » jusqu’à rejoindre nos rangs…) de saisir en quelques minutes l’essentiel de l’actu économique.
Tant pour le volet documents que pour le volet actualités, nous pouvons vous former « on line » à agir avec le site Anti-K. Et pour tout cela, on se donne aussi rendez-vous à la prochaine Université d’été…

Le GTE du NPA
Site : http://www.anti-k.org

Contact : gte@anti-K.org
Dessins : blog.fanch-bd.com et contact@fanch-bd.com

 

http://www.npa2009.org/actualite/usa-israel-la-tension-monte

USA-Israël : la tension monte

International
actualité

Mercredi 11 Mars 2015

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Netanyahou applaudi par les Républicains DR

Le discours prononcé par Benyamin Netanyhaou devant le Congrès US le 3 mars dernier n’avait rien d’original : défense de la politique coloniale et militariste israélienne, appel au soutien inconditionnel des États-Unis, dénonciation de la « menace nucléaire » iranienne, etc.

Rien de bien nouveau dans le contenu, donc, mais un petit événement tout de même : Barack Obama avait expressément demandé à Netanyahou de ne pas s’exprimer devant le Congrès, une demande ignorée par le Premier ministre israélien.
Cet « accrochage » révèle une tension grandissante entre l’administration US et les autorités israéliennes, conséquence de la déstabilisation du Moyen-Orient et de l’incapacité des États-Unis à réaffirmer un semblant d’hégémonie sur la région.

L’accord sur le nucléaire iranien
L’une des principales cibles du discours de Netanyahou a été l’accord, toujours en discussion, sur le nucléaire iranien. Les négociations en cours, dans lesquelles l’administration Obama est en pointe, ont pour objectif d’obtenir d’ici la fin du mois de mars un règlement politique de la question du nucléaire iranien : garantie du caractère non-militaire du programme nucléaire iranien contre levée des sanctions internationales.
Netanyahou dénonce  un tel accord : pour lui, il est impossible de faire confiance à l’Iran, et la République islamique doit donc renoncer à toute forme de nucléaire, y compris civile. Cette position « maximaliste » du Premier ministre israélien, qui feint de s’inquiéter d’une « course à l’armement nucléaire » dans la région (alors qu’Israël est le seul État disposant de l’arme atomique), dissimule mal une triple inquiétude : la fin du « monopole légitime » d’Israël sur le nucléaire à l’échelle régionale sur lequel repose en grande partie sa force de dissuasion ; la reconnaissance internationale de la fin de la « menace iranienne », au nom de laquelle Israël justifie sa politique ultra-agressive ; une inflexion stratégique des États-Unis au Moyen-Orient.

Crise d’hégémonie des États-Unis
Ce dernier point est en effet essentiel pour comprendre ce qui se joue derrière les affrontements symboliques entre Obama et Netanyahou. L’administration US a en effet pris acte de son incapacité à stabiliser le Moyen-Orient, y compris avec ses alliés occidentaux, et opère depuis plusieurs années un rapprochement avec l’Iran, un État qui présente le double avantage de la stabilité institutionnelle et de l’influence régionale, notamment vis-à-vis de courants hostiles aux États-Unis.
La décomposition de l’Irak et de la Syrie, les politiques ambiguës des États du Golfe et la fuite en avant de l’État d’Israël, font de l’Iran un État toujours plus central pour quiconque veut, à l’instar des États-Unis, éviter de perdre totalement pied dans une région aux enjeux économiques et géostratégiques majeurs. On se souviendra ainsi que, jusqu’en 1979 et la chute du Shah, l’Iran était l’un des piliers du système d’alliance régionale des États-Unis au côté d’Israël et de l’Arabie Saoudite…

Offensive israélienne
L’offensive de Netanyahou n’est donc pas seulement une énième preuve du jusqu’au-boutisme d’un Premier ministre israélien en pleine campagne électorale. Elle illustre les conséquences potentielles de la déstabilisation régionale, en cours depuis plus de quatre ans : pour les États-Unis, l’alliance quasi-exclusive avec Israël ne suffit pas, et elle peut même être, au contraire, un poids. D’où les manœuvres d’approche vis-à-vis de l’Iran.
Mais, paradoxalement, cette inflexion politique de l’administration Obama est révélatrice de sa faiblesse relative dans la région : faiblesse sur laquelle Netanyahou tente de s’appuyer en se posant, notamment auprès des Républicains, comme seul allié véritablement fiable, qui devrait dès lors être soutenu aveuglément et sans aucune critique.
Si nous sommes évidemment très loin d’un véritable « clash » entre États-Unis et Israël, il s’agit toutefois de prendre acte du fait que les soulèvements arabes n’ont pas fini de produire leurs multiples effets, et qu’au Moyen-Orient comme ailleurs, rien n’est gravé dans le marbre quand les peuples surgissent sur le devant de la scène.

Julien Salingue

 

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Areva : vers le carnage

Entreprises
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Jeudi 12 Mars 2015

«  Il n’y aura pas de carnage social », a déclaré Emmanuel Macron alors qu’Areva annonce 4,8 milliards d’euros de perte en 2014 et programme un plan d’économies. En fait, carnage économique et carnage social sont bien à l’horizon.

Areva, créé en 2001, est un poids lourd du système industriel français. L’entreprise est le produit d’une stratégie visant à construire un leader mondial du nucléaire, de l’amont à l’aval de la filière, en rapprochant la Cogema et Framatome. La Cogema avait pour missions essentielles l’extraction, le traitement et le retraitement du combustible afin d’alimenter les centrales, tandis que Framatome travaillait à la conception et à la fabrication de réacteurs nucléaires. EdF de son côté avait la charge de la conception des nouvelles centrales et du pilotage de leur construction.
Sous la houlette d’Anne Lauvergeon, ancienne conseillère de Mitterrand qui a présidé son directoire de 2001 à 2011, Areva a adopté une politique de puissance, et s’est positionné en concurrent d’EdF. L’État détient 87 % du capital d’Areva mais, comme dans d’autres cas, ses représentants se sont alignés sur les décisions de dirigeants avides de pouvoir et de rémunérations élevées dont « Atomic Anne » a été un des plus purs représentants.

La direction a creusé un gouffre financier
Derrière les 4,8 milliards de perte de 2014 (et ceux des années antérieures), il y a trois facteurs : des erreurs de gestion, la dégradation de l’outil industriel et un recul du chiffre d’affaires.
Parmi les erreurs de gestion imputables à « Atomic Anne », il y a l’EPR et UraMin. En 2003, le groupe, en tandem avec l’allemand Siemens, avait emporté la construction de l’EPR (réacteur pressurisé européen) finlandais. Il s’avère rapidement que l’opération dépasse les compétences d’Areva. Démarré en septembre 2005, le chantier devait être terminé en 2009. En 2015, il n’est toujours pas achevé et nul ne sait exactement quand il le sera. Cette opération se révèle être un gouffre financier : la facture atteint 7,4 milliards d’euros dont 3,9 milliards d’euros de surcoût. Rien qu’en 2014, selon le Figaro, le groupe a dû provisionner 600 millions d’euros au titre des pénalités de retard.
S’y est ajouté l’achat de la société minière canadienne UraMin qui aurait causé 2 milliards d’euros de pertes entre 2010 et 2013. On peut se demander comment Areva a pu racheter en 2007, pour 1,8 milliard d’euros et sans véritable expertise, une entreprise détenant des mines d’uranium… qui se sont révélées inexploitables. La justice est sur l’affaire mais avance lentement…

Malfaçons, retards et reculs
La dégradation de l’outil industriel a eu comme conséquence une multiplication des malfaçons et des retards de livraison, d’où surcoûts et des pénalités de retard. Ce n’était pas une préoccupation essentielle de la haute hiérarchie de l’entreprise empêtrée dans ses rêves de puissance. Ainsi, un couvercle de cuve pour Flamanville a pris deux ans de retard : de mauvaises consignes ont été données aux soudeurs, reconnaît la direction selon le quotidien économique les Échos. Comme le dit un responsable CGT de l’usine de Saint-Marcel (en Saône-et-Loire) qui évoque toutes les erreurs de gestion : « La note va être présentée aux salariés… alors que objectivement ce n’est pas le soudeur qui est responsable ».
Il y a enfin, et c’est le facteur sur lequel les dirigeants de l’entreprise préfèrent mettre l’accent, un recul du chiffre d’affaires de l’entreprise qui renvoie notamment à un « effet Fukushima » et à la montée en puissance de la Chine désormais capable d’élaborer et construire des équipements.

« L’équipe de France du nucléaire » !
Pour l’instant, entreprise et gouvernement jurent qu’il n’y aura pas de licenciements, mais une réduction des effectifs (45 000 salariéEs au total, dont 28 000 en France) est de toute évidence à l’ordre du jour. Les salariéEs vont payer les pots cassés et le mirifique projet industriel risque de s’effondrer.
Valls a parlé d’« un dialogue social efficace qui permette d’identifier les mesures à mettre en œuvre dans la concertation avec les salariés et les élus des territoires concernés », ce qui n’annonce rien de bon au vu des expériences d’autres entreprises. Quant à Hollande, il veut que « les acteurs de l’équipe de France du nucléaire puissent collaborer davantage ». Derrière ce langage, il faut comprendre l’idée qu’EdF doit apporter un soutien à Areva.
Quelle qu’en soit la forme précise, cette solution lierait organiquement EdF au nucléaire alors que c’est une tout autre voie qu’il faudrait emprunter : économies d’énergie et sortie du nucléaire. Dans le cadre d’une rupture avec le nucléaire, il y aurait des emplois et des activités à développer pour Areva : démantèlement de centrales, techniques de décontamination, gestion des déchets. En tout cas, les salariéEs ne doivent pas faire les frais d’une gestion patronale catastrophique cautionnée par les gouvernements successifs.

Henri Wilno

 

http://www.npa2009.org/actualite/allemagne-des-salaires-sans-eclat

Allemagne : des salaires sans éclat

International
actualité

Jeudi 12 Mars 2015

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La presse bourgeoise aime bien évoquer des « victoires » du syndicalisme… surtout quand ces victoires sont en demi-teinte, pour accréditer l’idée que demander plus serait alors irresponsable ou utopique. « La victoire d’IG Metall » écrivait ainsi le Monde fin février suite à l’accord signé par le syndicat sur la question salariale…

Affiliée à la confédération quasi unique DGB, la fédération de la métallurgie IG Metall représente quelques 2,27 millions de membres (avec une croissance de + 110 000 adhérentEs au cours de l’année 2014). Plus d’une structure syndicale en Europe en rêverait, bien que IG Metall dise aussi qu’au mieux, « un membre sur cent est unE militantE », les autres se comportant comme des adhérentEs qui s’affilient à un syndicat tout comme ils adhéreraient à une assurance…

Croissance positive, salaires en berne
Alors que plusieurs sources prédisent à l’Allemagne un taux de croissance proche de + 2 % pour l’année en cours, la question des salaires revient fréquemment sur le tapis. Jusque-là, la croissance était souvent tirée par les exportations, alors que les rémunérations dans certains secteurs d’activité en Allemagne (hors ouvriers hautement qualifiés ou spécialistes) sont parfois très basses. Le ministre des Finances conservateur, Wolfgang Schäuble, s’était d’ailleurs prononcé au printemps 2013 pour des augmentations salariales afin que les rémunérations puissent constituer une « seconde locomotive » (selon les termes utilisés par certains économistes) de la croissance, à côté des exportations.
Le gouvernement de « Grande coalition » a par ailleurs introduit pour la première fois un salaire minimum légal, qui existe depuis le 1er janvier 2015, mais comporte encore de nombreuses exceptions et laisse (entre autres) subsister des minima conventionnels inférieurs au minimum légal. Et ce n’est que dans deux ans, à partir de début 2017, que ce salaire minimum légal sera vraiment généralisé… cela alors que des secteurs de la droite veulent créer des exceptions et des dérogations.
Les regards sont donc naturellement tournés vers les négociations syndicales, pour voir si elles réussissent à obtenir de l’oxygène pour les travailleurEs, si possible au-delà de ce que le patronat voudrait lui-même accorder aux salariéEs en vue de soutenir la croissance. À cet égard, l’article du Monde présente une vision triomphaliste : « Le syndicat de la métallurgie fait grise mine », même si l’article précise par la suite que ce dernier « n’est pas à plaindre », non plus…

Un accord en demi-teinte
Un accord a été conclu entre IG Metall et le patronat de la métallurgie le 24 février dans la région du Bade-Wurtemberg, une région de forte industrie qui sert souvent de région-pilote dans les négociations (les résultats étant étendus partout à la suite). Cet accord donne une augmentation salariale de l’ordre de + 3,4 %, cela sans qu’il y ait vraiment eu un affrontement de taille pour l’obtenir, même s’il y a eu des débrayages d’avertissement dans plusieurs régions la semaine précédant la conclusion de l’accord.
Mais la durée de l’accord n’est pas de 12 mois, comme c’est souvent le cas pour les accords collectifs en matière salariale, mais de 15 mois. Il court en effet rétroactivement depuis le 1er janvier dernier, et jusqu’à la fin mars 2016. Or, l’augmentation salariale, elle, ne prendra effet qu’au 1er avril 2015. Pour les trois premiers mois de 2015, les salaires n’augmentent donc pas, mais une prime unique à hauteur de 150 euros est versée pour compenser le manque à gagner. Mais cette prime unique ne rentre ni dans l’assiette de calcul des cotisations sociales, ni dans celle des futures évolutions salariales. Ce qui fait écrire à l’économiste keynésien Heiner Flassbeck que « l’augmentation est en réalité de l’ordre de + 2,72 % », si on ramène l’augmentation à la durée de l’accord. Et si on prend en compte le fait que les institutions européennes souhaitent elles-mêmes des augmentations de + 1,9 % en moyenne dans les pays membres afin de ne pas tomber en « déflation » (inflation négative), on mesure que le résultat n’est pas si faramineux que ça…
Par ailleurs, l’accord prévoit quelques mesures d’ordre qualitatif, notamment concernant le temps partiel des seniors préparant leur retraite. Cela devrait concerner environ 4 % des effectifs. Le groupe syndicaliste progressiste « Daimler Alternativen » à Hambourg écrit que c’est une bonne idée sur le principe, mais que les conséquences matérielles pour les collègues concernés seront « des retraites très basses, parfois proches du minimum en matière de retraite »…

Bertold du Ryon

 

http://www.npa2009.org/agir/toulouse-31-succes-des-6-heures-pour-kobane-et-le-kurdistan

Toulouse (31) : succès des 6 heures pour Kobané et le Kurdistan

Activité du NPA
agir

Jeudi 12 Mars 2015

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Samedi 28 février, plus de 500 personnes ont participé aux 6 heures pour le Kurdistan. Cette initiative était organisée par le collectif de solidarité avec le peuple Kurde (CSPK) qui regroupe des organisations kurdes et des organisations « françaises » (dont le NPA).

Les 6 heures ont commencé par deux forums : « Histoire du Kurdistan » et « Actualité du Rojava » animés par Clémence (NPA), Richard (CGT) et Sylvie Jan (PCF). S’en est suivi un meeting avec des prises de parole des organisations du collectif, de Suleymane Güneley (HDP) et de Farouk (PKK). Les différents intervenants ont pu expliquer le bras de fer engagé entre la résistance kurde et le gouvernement turc, et la résistance héroïque des combattantEs de Kobané contre Daesh.

Au côté d’autres intervenants, notre camarade Olivier Besancenot a fait une prise de parole très applaudie pour, entre autres, rappeler la responsabilité du gouvernement français face à l’isolement de la résistance kurde, exiger la sortie du PKK de la liste des organisations terroristes et la vérité et la justice pour les 3 militantes kurdes assassinées à Paris en 2013. Il a également salué le combat des militants kurdes, combat face auquel « nous nous sentons tout petits » et qui nous donne des responsabilités.
L’heure est maintenant à la reconstruction de Kobané et à la solidarité internationale. Une délégation toulousaine unitaire partira au Kurdistan dans les semaines qui viennent pour porter cette nécessité.

 

http://www.npa2009.org/actualite/racisme-et-islamophobie-le-gouvernement-contre-les-oppressions

Racisme et islamophobie : le gouvernement contre les oppressions ?

Antiracisme
actualité

Jeudi 12 Mars 2015

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Photothèque Rouge / JMB

La ministre de la Justice a annoncé la préparation d’une loi aggravant la pénalisation des propos racistes et antisémites… Et dans le même temps, la Secrétaire d’État aux Droits des femmes, son intérêt pour un projet de loi interdisant le port du voile à l’université.

Pièces d’un « Patriot Act » français…
En fait de lutte contre le racisme, le projet Taubira sera focalisé sur les délits d’opinion. La fausse solution : une justice toujours plus expéditive. Parallèlement, la fermeture de sites internet peut se faire désormais sans passer par un juge, et la lutte contre l’apologie du terrorisme entretient une panique morale. Parmi les cas extrêmes, l’interrogatoire policier d’un enfant de 8 ans, et même la prison pour des propos tenus sous l’emprise de l’alcool. La restriction des libertés est une tendance de fond…
Le projet fragilisera aussi la liberté de la presse, un comble après les beaux discours du mois de janvier… Pourtant la presse défend parfois cette démarche autoritaire, citant le précédent de l’été 2014 : la lutte contre l’antisémitisme… par l’interdiction de manifestations de solidarité avec les Palestiniens de Gaza ! Et les partenaires du gouvernement jouent les pompiers pyromanes, comme le CRIF (« Marine Le Pen est irréprochable ») ou la Licra (avec la promotion de l’occupation israélienne dans les écoles).

Acharnement islamophobe, raciste et antisocial
Au même moment, un député UMP propose, lui, d’interdire le voile dans les universités. Au nom des droits des femmes, le gouvernement a d’abord exprimé son intérêt, cela alors qu’une telle loi, comme bien des discriminations et agressions islamophobes, serait une attaque contre les libertés des femmes musulmanes. Par la suite, face aux critiques, Valls a déclaré que ce projet n’est pas d’actualité. Jusqu’à la prochaine occasion ?
En attendant, après le succès du meeting de Saint-Denis du vendredi 6 mars contre l’islamophobie qui a réuni 600 personnes, la mobilisation continue : contre la circulaire Chatel interdisant les sorties scolaires aux mamans voilées ; contre les discriminations au travail ; contre la loi du 15 mars 2004.
Quand ce gouvernement, par la voix de Valls, dénonce « l’apartheid », c’est pour encourager la spéculation immobilière tout en rendant les minorités responsables de la ségrégation qu’elles subissent. Condamnant certains propos racistes, il perpétue dans le même temps un racisme banalisé par les hommes politiques de tous bords et les médias. Par la loi et la police, l’État contribue aussi à un racisme structurel. Difficile de déposer plainte pour islamophobie. « Si la police nous protège, qui nous protège de la police ? », dit-on. On pourrait rajouter : si l’État nous protège du racisme, qui nous protège du racisme d’État ?

Ripostons !
Face aux coups de com’ (et de matraque) du gouvernement, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes. En soutenant l’auto-organisation des oppriméEs, construisons un front large contre le racisme, le fascisme, la violence d’État et l’impérialisme. Un front contre la poursuite d’une même politique gauche-droite, et contre les « alternatives » réactionnaires cristallisées par le FN. Le succès – encore modeste – de ce dernier parmi les minorités révèle aussi le gouffre creusé entre le mouvement ouvrier et les cibles du racisme.
Comme dans l’appel à manifester le samedi 21 mars prochain, la lucidité sur l’action de l’État n’empêche pas de revendiquer de véritables réformes démocratiques : retrait des lois racistes et liberticides, droit de vote des étrangers, reconnaissance et réparation des discriminations racistes.

Mathieu Bonzom



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