Attentat avorté de Villejuif : deux nouvelles incarcérations 12 juin
Mes publications du 26 avril dernier avaient notamment porté sur l’arrestation toute récente de Sid Ahmed Ghlam, à la suite du meurtre d’Aurélie Châtelain à Villejuif le 19 avril 2015.
Fin avril, un de ses complices présumés pour des préparatifs d’attentats contre des églises de Villejuif avait été également mis en examen et écroué.
Deux autres viennent à leur tour d’être mis en examen et placés en détention préventive, portant à quatre le nombre de personnes actuellement poursuivies dans le cadre de cette affaire.
Par ailleurs, cinq mois après les attentats de Paris des 7, 8 et 9 janvier 2015, les enquêtes de police ont jusqu’à présent permis d’identifier sept individus susceptibles d’avoir aidé Amedy Coulibaly dans la préparation de ces tueries.
Attentat évité de Villejuif : deux suspects mis en examen et écroués
11 Juin 2015, 12h09 | MAJ : 11 Juin 2015, 22h25
Les deux hommes arrêtés dimanche et soupçonnés d’avoir apporté une aide logistique à Sid Ahmed Ghlam dans son projet présumé d’attentat avorté en avril à Villejuif, ont été mis en examen et placés en détention provisoire ce jeudi pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
Ces deux hommes, âgés de 35 et 38 ans, ont été interpellés dimanche à l’aube, le premier à Limay, le second à Mantes-la-Jolie, deux villes voisines dans les Yvelines où ils résident. Le parquet de Paris a requis leur placement en détention provisoire, a précisé une source judiciaire. Selon une source proche du dossier, ils nient avoir eu connaissance des projets présumés de Sid Ahmed Ghlam.
Les enquêteurs ont la conviction que cet étudiant algérien de 24 ans n’a pu agir seul, notamment pour mettre la main sur l’important arsenal qui avait été retrouvé dans son véhicule et dans sa chambre d’étudiant, à Paris: quatre fusils d’assaut kalachnikov, un pistolet, un revolver, des gilets pare-balles et des gilets tactiques, etc. Le procureur de Paris, François Molins, avait affirmé que Sid Ahmed Ghlam avait reçu des «instructions données vraisemblablement de Syrie et pour le compte d’organisations terroristes», après avoir bénéficié «d’une aide qui s’est traduite par des véhicules et de la fourniture d’armement».
Les deux suspect n’ont pas un profil de grands délinquants
L’étudiant algérien, mis en examen et écroué depuis le 24 avril, est soupçonné de l’assassinat d’une femme à Villejuif, le 19 avril, et d’un projet d’attentat jihadiste contre au moins une église de cette ville du Val-de-Marne. Il avait lui-même appelé le Samu ce jour-là alors qu’il était blessé par balle. Fin avril, un premier suspect, un homme de 33 ans, avait été mis en examen et écroué. Son ADN avait été retrouvé dans une voiture volée et garée à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), où avait été entreposé au moins une partie de l’arsenal découvert en possession de Sid Ahmed Ghlam lors de son arrestation. Son ADN a aussi été découvert sur un gilet pare-balles en possession de l’étudiant algérien.
Lors de sa garde à vue, cet homme, qui nie toute implication dans un projet terroriste, avait déclaré qu’il avait remis le véhicule, une Renault Mégane, ainsi que des gilets pare-balles, à un autre homme à sa demande. Le plus jeune des deux déférés est soupçonné d’être cet homme, tandis que l’autre est soupçonné d’avoir été présent lors de la remise du véhicule, a indiqué une source proche du dossier.
Les deux hommes arrêtés dimanche n’ont pas un profil de grands délinquants, a précisé cette source. Le plus jeune a été condamné en 2013 à du sursis pour recel. Le plus âgé ne porte pas de mention à son casier judiciaire, ajoute la source proche du dossier.
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Attentat évité à Villejuif : un complice de Sid Ahmed G. dit avoir agi sur l’ordre d’un commanditaire basé en France
- Créé : 30-04-2015 08:46
FAIT DIVERS – L’homme mis en examen mercredi, complice présumé de Sid Ahmed G., affirme avoir agi sur ordre d’une personne qui serait dans l’Hexagone. Trois suspects avaient été interpellés dimanche dans le cadre de cette enquête. Deux garde à vue ont été levées.
SId Ahmed G, 24 ans,. a été interpellé dimanche 19 avril. Il vivait dans une résidence étudiante du 13e arrondissement. Dans sa chambre, de nombreuses armes ont été retrouvées.
Photo : AFP
Les déclarations du trentenaire sont-elles fiables ? Au cours des quatre jours de garde à vue, un des trois suspects dont l’ADN a été retrouvé dans la voiture de Sid Ahmed G. et sur des gilets pare-balles, a donné aux enquêteurs plusieurs pistes qui, si elles sont vérifiées, ne sont pas rassurantes.
Mis en examen mercredi pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle », « recel de vol en bande organisée » et « usage de fausses plaques d’immatriculation », toutes infractions en relation avec une entreprise terroriste, cet homme de 33 ans, soupçonné d’avoir aidé Sid Ahmed G. dans son projet d’attentat contre au moins une église de Villejuif (Val-de-Marne), aurait en effet dit aux policiers avoir agi sur ordre d’un commanditaire basé en France, et non en Syrie, révèle RTL.
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Déjà connu de la police
Ce complice suspecté interpellé dimanche dernier était déjà connu des services de police pour des affaires d’extorsions, violences et drogues. Son ADN a été retrouvé dans le véhicule garé à l’endroit où Sid Ahmed G. aurait trouvé son armement, ainsi que sur un gilet pare-balles.
Deux autres gardes à vue ont été levées sans qu’il n’y ait de poursuite à l’encontre des suspects. L’une d’elle a été levée mardi, l’autre mercredi.
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Le petit frère de Sid Ahmed Ghlam avait alerté son institutrice sur sa radicalisation
par Arnaud Racapé mardi 19 mai 2015 15:09
Auditionné devant une commission d’enquête de l’Assemblée nationale, le ministre de l’Intérieur a livré mardi quelques détails sur l’enquête autour de Sid Ahmed Ghlam, interpellé alors qu’il planifiait un attentat contre des églises de Villejuif. Agé de neuf ans, son petit frère avait « signalé » sa radicalisation à une enseignante dès le printemps 2014. Ce que dément toutefois leur soeur.
La radicalisation de Sid Ahmed Ghlam avait été signalée par un membre de sa famille. C’est ce qu’a indiqué le ministre de l’Intérieur mardi lors d’une audition devant une commission d’enquête de l’Assemblée nationale. Il s’agit de son petit frère. Scolarisé en Haute-Marne, le garçonnet de neuf ans a raconté à sa maîtresse, avec ses propres mots, la dérive de son grand frère, Sid Ahmed Ghlam, et ce dès le printemps 2014. Il a alors confié que son aîné voulait faire le djihad, qu’il envisageait même de partir en Syrie.
Signalé par une enseignante
Interpellée, la maîtresse a, toujours selon Bernard Cazeneuve, signalé ces informations : signalement qui a conduit à une première convocation de Sid Ahmed Ghlam, 24 ans, par les services de renseignement. A noter que la soeur de Sid Ahmed Ghlam, a formellement démenti à France Info ces informations : selon elle, son petit frère n’a jamais rien dit à quiconque.
Sid Ahmed Ghlam se trouve depuis le 24 avril en détention provisoire. Après 96 heures de garde à vue, il a été mis en examen par des juges antiterroristes pour « assassinat et tentatives d’assassinats », « association de malfaiteurs en vue de commettre des crimes d’atteinte aux personnes » et d’autres infractions, le tout en relation avec une entreprise terroriste.
Sid Ahmed Ghlam est également suspecté du meurtre d’Aurélie Chatelain, une jeune femme de 32 ans originaire de Caudry dans le Nord.
Attentat de Villejuif : Sid Ahmed Ghlam avait été dénoncé par son petit frère
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- Par Constance Longobardi
- Mis à jour le 20/05/2015 à 07:09
- Publié le 19/05/2015 à 15:14
Selon Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, les enquêteurs avaient entendu le terroriste présumé et n’avaient relevé aucun élément compromettant contre l’auteur de la tentative d’attentat déjouée.
«Mon fils, jamais il n’a fait ça.» La mère de Sid Ahmed Ghlam l’assurait en avril dernier: son fils de 24 ans est innocent. Sid Ahmed Ghlam venait alors tout juste d’être mis en examen pour «assassinat», «tentative d’assassinats» et «association de malfaiteurs en vue de commettre des crimes d’atteinte aux personnes». Malgré les soupçons, sa mère insistait: il n’y aurait aucun rapport entre le meurtre d’Aurélie Châtelain commis le 19 avril à Villejeuif, le projet d’attentat contre une église de la ville et son fils. Des propos qu’une de ses sœurs avait alors confirmés: «Il n’y a pas eu de radicalisation. Je suis choquée par tout ça. Nous, on n’y croit pas». Mais c’était sans compter le petit frère de 9 ans.
Bernard Cazeneuve a révélé mardi, devant la commission d’enquête sur la surveillance des filières djihadistes, que l’étudiant en informatique avait été signalé par son frère: il «a indiqué aux services que son frère se radicalisait». Les enquêteurs ont alors procédé à une audition et à un suivi téléphonique. Les dates n’ont pas été rendues publiques mais elles auraient eu lieu en 2014 et 2015. Elles n’avaient alors révélé aucun élément compromettant. «Les moyens technologiques utilisés (…) sont de plus en plus sophistiqués», s’est justifié Bernard Cazeneuve auprès des députés. Le ministre cite la cryptologie comme permettant «d’échapper au contrôle des services».
Sid Ahmed Ghlam avait été arrêté le 19 avril. Après s’être blessé à la jambe, il avait appelé les secours, provoquant son interpellation. Le jour même, Aurélie Châtelain, 32 ans, avait été retrouvée morte dans sa voiture en flammes, le corps criblé de balles, à Villejuif. Sid Ahmed Ghlam aurait tenté de dérober son véhicule avant de la tuer.
Fiché au nom de la sûreté de l’État
Après le signalement de son frère, le jeune homme a fait l’objet d’une fiche S, établie par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Le fichier recense les personnes susceptibles de préparer des actions nuisibles contre la France. Il implique ainsi une surveillance discrète au nom de la sûreté de l’Etat.
Si les vérifications sur l’environnement de l’étudiant n’ont révélé aucun élément justifiant une enquête judiciaire, ce n’est pas le cas pour tous les terroristes présumés. Bernard Cazeneuve assure que «les services de renseignement procèdent au démantèlement de filières de recrutement» ou «terroristes préparant des actes d’attentats» tous les jours. Ces opérations se font «sans bruit et avec efficacité».
D’après les chiffres communiqués par le ministre, 475 Français, dont 137 femmes et 80 mineurs, se trouvent actuellement en Syrie et en Irak. 105 Français auraient déjà trouvé la mort, dont huit dans des attentats-suicide. Depuis le 1er janvier 2014, le nombre de Français impliqués a explosé: en quelques mois, il est passé de 555 à 1683.
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La galaxie des complices d’Amedy Coulibaly
Ondine MILLOT et Willy LE DEVIN 7 juin 2015 à 20:16
RÉCIT
De l’approvisionnement en armes à la logistique, les enquêteurs tentent de démêler l’implication de chacun dans l’aide apportée au terroriste.
Cinq mois après, l’enquête tentaculaire sur les attentats de Paris bute toujours sur de nombreux écueils. Malgré des heures d’auditions menées par la brigade criminelle et la Sous-Direction antiterroriste, il est encore difficile de délimiter le rôle des complices présumés d’Amedy Coulibaly. C’est toutefois le portrait de délinquants de droit commun comme la France en connaît des milliers qui apparaît au gré des 6 000 pages du dossier d’instruction.
Excepté l’un d’entre eux, intéressé par l’actualité syrienne et détenteur de photos de l’Etat islamique (EI) dans son iPad, aucun ne semble sur la voie de la radicalisation. Trafiquants de stups, voleurs, escrocs à la petite semaine, ils incarnent la pire crainte des services de renseignements : l’avènement d’un terrorisme dit «de connexions», où les frontières avec le banditisme sont de plus en plus poreuses. A ce jour, sept sont poursuivis pour «association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme» et écroués. Mi-janvier, les enquêteurs ont d’abord interpellé un premier cercle de quatre personnes : Tonino G. (22 ans), Christophe R. (25 ans), Nezar A. (30 ans), et Willy P. (28 ans). Ce groupe, complété par l’arrestation, fin mars, d’Ali Riza P. (30 ans), est composé d’amis et de connaissances d’Amedy Coulibaly. Willy P., Tonino G. et Christophe R. ont grandi comme lui à Grigny (Essonne), Ali Riza P., arrivé sur le tard dans la commune, prétend le connaître depuis 2007, alors que Nezar A., domicilié à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), était détenu avec le tueur de l’Hyper Cacher à la prison de Villepinte de 2010 à 2014. Coulibaly y était incarcéré pour sa participation à la tentative d’évasion de Smaïn Aït Ali Belkacem, l’un des auteurs des attentats de 1995.
Arsenal . Tous démentent avoir été au courant des intentions réelles d’Amedy Coulibaly. Au cours de leurs auditions, ils affirment que, s’ils avaient eu connaissance dès le départ de la finalité de l’opération, ils ne l’auraient pas épaulé dans la constitution de son arsenal. Les enquêteurs déclarent avoir obtenu des aveux de Willy P. pour l’achat, le 27 décembre, d’un gilet tactique noir, d’un électrochoc avec un jeu de piles et d’un couteau, à l’USMC – un magasin spécialisé dans les équipements militaires et le matériel de police et de sécurité – de Montrouge (Hauts-de-Seine).
L’ADN de Nezar A. était, lui, relevé à l’intérieur de l’un des gants saisis à l’Hyper Cacher ainsi que sur un revolver et un pistolet automatique Tokarev découverts dans la planque du tueur à Gentilly (Val-de-Marne). Les policiers le soupçonnent également d’avoir rencontré Coulibaly le 6 janvier, vers 23 h 30, chez lui à Epinay-sur-Seine. Il dément en bloc : «J’ai refusé de lui ouvrir la porte le 6 au soir. […] Concernant les armes, je n’ai fait qu’ouvrir un jour le coffre de sa voiture. […] Je me suis dit qu’il était dingue.»
Enfin, le rôle d’Ali Riza P. demeure particulièrement nébuleux. Né à Istanbul, d’origine kurde, il s’est rendu à de nombreuses reprises dans un garage de Charleroi, en Belgique, en compagnie d’Amedy Coulibaly. La dernière virée eut lieu le 3 janvier, soit quatre jours avant la tuerie perpétrée par les frères Kouachi à Charlie Hebdo. Ali Riza P. assure que le but était d’y revendre la Mini Cooper de Coulibaly, gagée en France. Cependant, les enquêteurs ont repéré des incohérences dans son récit, le prix de vente du véhicule variant par exemple de 12 000 à 22 000 euros. En clair, ils le suspectent d’être un des intermédiaires ayant permis au tueur de se connecter à un vaste réseau de trafic d’armes impliquant le Grec Epaminondas T., le Kurde Metin K., le Turc Segkin D. et le Belge Michel C.
Pour avancer masqués, Coulibaly et Ali Riza P. se sont fait appeler «Ali Kemal» et «Mourad» tout au long des négociations. En garde à vue, Ali Riza P. a justifié ses services par l’existence «d’une dette envers Amedy Coulibaly». En 2009, ce dernier a confié pour 15 000 euros de cannabis à Ali Riza P., chargé de les écouler. Converti à l’islam en 2014, le Kurde ne pouvait plus s’adonner à ce trafic «interdit par la religion musulmane». Du coup, il aurait accepté de «faire le chauffeur» pour Coulibaly – «qui n’aimait pas conduire» – «sans poser de question».
Ali Riza P. semble avoir été pris de panique dès qu’il a su que Coulibaly était passé à l’action. Alors que la prise d’otage était toujours en cours à l’Hyper Cacher, il a foncé en Belgique. Les policiers lui reprochent d’y avoir menacé Metin K., autre intermédiaire, avec une arme à feu. Du 12 au 19 janvier, il s’est ensuite rendu au Liban. Son passeport comporte même un tampon du poste-frontière de Masnaa, juste avant la Syrie, en date du 17. La police pense qu’Ali Riza P. a tenté d’y rejoindre Mehdi Belhoucine, 23 ans, l’homme qui a exfiltré Hayat Boumeddiene, compagne de Coulibaly partie rejoindre le califat de l’EI quelques jours avant l’attaque de son mari.
Joggeur. Mi-mars, deux autres complices présumés, aux profils plus étonnants, ont été arrêtés. Ils émanent d’un second cercle et semblent avoir participé à la coordination de l’opération. Le premier, Amar R., 33 ans, a été confondu par un impressionnant travail d’analyse téléphonique. Entre le 13 février 2014 et le 23 janvier 2015, 31 lignes lui ont été attribuées. Ajoutées aux 13 de Coulibaly, aux 2 de Willy P., aux 6 d’Ali Riza P., etc. Condamné à cinq reprises pour vols en réunion, recels, vol avec arme, enlèvement et séquestration, Amar R. se trouvait en détention quand les enquêteurs ont été persuadés de son implication. Il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par l’Espagne pour un important trafic de stups. C’est également lui qui serait l’auteur du tir sur le joggeur de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) le 7 janvier. Tir jusqu’ici imputé à Coulibaly.
Le second, Saïd M., 25 ans, revendique une vie d’excès, de soirées alcoolisées et de virées en Belgique pour «voir des prostituées». Spécialiste de l’arnaque au crédit dans les garages, son ADN figurait sur la lanière d’un Taser retrouvé dans l’Hyper Cacher. Le 9 janvier, jour de l’assaut à Vincennes, Amar R. et Saïd M. ont détruit, ensemble, leurs puces de portable.