François Hollande et ses ministres 20 octobre
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Petite récap’.
Pour ceux qui n’auraient pas tout compris…
Valls, Aubry, Le Drian: Hollande distribue les bons et mauvais points
Lors de son interview sur RTL lundi matin, le chef de l’Etat a évoqué ses relations avec ses différents ministres et piliers du PS.
A près de deux mois des élections régionales, François Hollande réfléchit. A quoi ressemblera son gouvernement après le scrutin? Qui doit partir, qui peut faire son entrée au gouvernement? Lundi sur RTL, le chef de l’Etat a évoqué les cas de différents membres du gouvernement, potentiels arrivants ou partants.
> Le bon point: Manuel Valls
Avec Manuel Valls, les relations sont au beau fixe. François Hollande assure former « un bloc » avec son Premier ministre. « Entre Manuel Valls et moi, vous n’arriverez pas à faire la moindre distinction. Ce que dit le Premier ministre m’engage, et ce que dit le président de la République engage le Premier ministre », affirme-t-il. Pas de rivalité entre les deux hommes? Rien n’est moins sûr. Car François Hollande ne se prive pas non plus de rappeler son ascendant sur Manuel Valls:
« Il y a un exécutif, c’est un bloc, avec le gouvernement. C’est la politique que j’ai décidée et que le Premier ministre met en œuvre en coordonnant la politique gouvernementale ».
> L’avertissement: Jean-Yves Le Drian
Vient ensuite le gouvernement. La question la plus pressante concerne Jean-Yves Le Drian, qui a officialisé sa candidature à la présidence de la région Bretagne vendredi. Restera, restera pas? François Hollande apprécie son ministre de la Défense dont la popularité est un atout, et a besoin de lui maintenant que la France a lancé des frappes aériennes contre la Syrie. « Jean-Yves Le Drian est un très bon ministre de la Défense, il m’a accompagné dans des décisions très difficiles que j’ai eu à prendre », martèle François Hollande. Mais il avertit: « s’il est élu, il connaît parfaitement la règle. La règle, je l’ai posée: c’est celle du non-cumul ».
Surtout, le chef de l’Etat souhaite composer un gouvernement sur lequel il peut s’appuyer en vue de la présidentielle de 2017. Perdre Jean-Yves Le Drian ne serait donc pas une bonne nouvelle. Mais impossible de déroger à la règle du non-cumul des mandats, déjà appliquée à François Rebsamen: s’il est élu, Jean-Yves Le Drian devra donc quitter son poste de la Défense, a assuré François Hollande.
> Le mauvais point: Martine Aubry
Qui pourrait donc le remplacer? Plusieurs noms circulent, comme celui de Jean-Marie Le Guen, ou encore Bruno Le Roux, le patron des députés socialistes. Un temps évoquée par certains médias, Martine Aubry semble avoir été rayée de la liste. Et cette fois, François Hollande compte bien clarifier sa situation.
« Elle ne souhaite pas entrer au gouvernement. La question lui a été posée en 2012. Elle préfère se consacrer pleinement à Lille et je respecte ce choix », indique le chef de l’Etat.
Une façon de dire que la maire de Lille, qui a décliné la tête de liste aux régionales dans le Nord, n’intègrera pas le gouvernement en décembre.
La convaincre d’en faire partie aurait pourtant permis à François Hollande d’exiger d’elle la solidarité gouvernementale de rigueur. Mais l’ancienne ministre du Travail gardera sa liberté de pousser des coups de gueule contre le gouvernement, comme elle l’a fait contre Emmanuel Macron. Et tant pis si elle sème la zizanie à gauche. « Chacun a sa liberté d’expression », répond François Hollande, qui semble vouloir jouer l’apaisement. « On ne peut pas à la fois être en dehors du gouvernement et se priver de cette liberté ». En espérant que la maire de Lille se garde bien de trop en faire usage.
Ariane KUJAWSKI
Journaliste
Régionales. La liste finistérienne de Le Drian
La liste dans le Finistère
1. Marc Coatanéa, agent d’accueil, vice-président à Brest Métropole Océane, Brest, 42 ans ; 2. Emmanuelle Rasseneur, cadre de la fonction publique, maire de Gourlizon, 38 ans ; 3. Richard Ferrand, député et conseiller régional, Motreff, 53 ans ; 4. Gaël Le Meur, assistante parlementaire, conseillère régionale et conseillère municipale, Concarneau, 42 ans ; 5. Gwenegan Bui, cadre de la fonction publique, député, conseiller régional, Morlaix, 41 ans ; 6. Laurence Fortin, cadre bancaire, maire, conseillère régionale, La Roche-Maurice, 46 ans ; 7. Roland Jourdain, navigateur et chef d’entreprise, Quimper, 51 ans ; 8. Forough Salami-Dadkhah, assistant parlementaire, vice-présidente du conseil régional, Brest, 49 ans ; 9. Karim Ghachem, ingénieur agronome, Quimper, 38 ans ; 10. Gaëlle Vigouroux, chargée de réseaux communication, Crozon, 42 ans ; 11. Pierre Karleskind, océanographe, vice-président du conseil régional, Brest, 36 ans ; 12. Mona Bras, thérapeute, conseillère régionale, adjointe au maire, Guingamp, 59 ans ; 13. Alain Le Quellec, agriculteur, maire de Quéménéven, 57 ans ; 14. Sylvaine Vulpiani, conseillère de salariés, conseillère régionale, Plouescat, 52 ans ; 15. Olivier Le Bras, en reconversion professionnelle, adjoint au maire, Saint-Thégonnec, 41 ans ; 16. Mélanie Thomin, professeur de français, Quimper, 30 ans ; 17. Jérôme Le Bigaut, maître d’oeuvre, adjoint au maire, Clohars-Carnoët, 42 ans ; 18. Liliane Tanguy, cadre hospitalier, conseillère municipale, Combrit-Sainte-Marine, 48 ans ; 19. Jean-Paul Urien, cadre secteur médico-social, conseiller municipal, Châteaulin, 48 ans ; 20. Sheila Le Nost-Laclusse, professeur d’arts plastiques et artiste, conseillère municipale, Cast, 49 ans ; 21. Laurent Péron, coordinateur de chantier, adjoint au maire, Le Relecq-Kerhuon, 37 ans ; 22. Nadine Urvois, enseignante de breton, Quimper, 54 ans ; 23. Xavier Berthou, retraité de l’agriculture, maire de Plounévézel, 67 ans ; 24. Marylise Lebranchu, cadre à la retraite, ministre et conseillère régionale, Morlaix, 69 ans ; 25. Jean-Jacques Urvoas, maître de conférence, député, Quimper, 56 ans.
© Le Télégramme
Elections régionales. La liste de Jean-Yves Le Drian en Ille-et-Vilaine
Olivier BERREZAI
En Ille-et-Vilaine, la liste PS est menée par Loïg Chesnais-Girard. Le maire de Liffré, également directeur de campagne de Jean-Yves le Drian, veut rassembler à gauche.
Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense et tête de liste PS pour les élections régionales en Bretagne, a présenté, ce lundi, les quatre listes départementales.
Il a achevé son Tro breizh, ce lundi soir, en Ille-et-Vilaine, où la liste est menée par Loïg Chesnais-Girard, le maire de Liffré.
« C’est une liste de rassemblement, sans bricolage politique, a souligné Jean-Yves Le Drian. Elle réunit des socialistes, communistes, régionalistes, écologistes, radicaux, également des candidats venus d’ailleurs. »
La liste Le Drian en Ille-et-Vilaine
1-Loïg Chesnais-Girard, 38 ans, cadre bancaire, maire de Liffré ; 2-Anne Patault, 60 ans, consultante, Redon ; 3-Sébastien Sémeril, 40 ans, premier-adjoint à Rennes ; 4-Claudia Rouaux, technicienne qualité, Montfort ; 5-Eric Berroche, 56 ans, ouvrier, Rennes ; 6-Evelyne Gautier-Le Bail, 48 ans, professeur, Fougères ; 7-Martin Meyrier, 25 ans, attaché parlementaire, Saint-Malo ; 8-Léna Louarn, 65 ans, cadre associatif, Rennes ; 9-André Crocq, 59 ans, ingénieur, maire de Chavagne, président du pays de Rennes ;
10-Isabelle Pellerin, 50 ans, professeur des universités, Rennes ; 11-Stéphane Perrin, 36 ans, professeur agrégé, Saint-Malo ; 12-Hind Saoud, 37 ans, formatrice, Rennes ; 13-Bernard Pouliquen, 57 ans, inspecteur général de l’Éducation nationale, Rennes ; 14-Catherine Saint-James, 47 ans, chef d’entreprise, Hédé-Bazouges ; 15-Hervé Utard, 34 ans, informaticien, Vitré ; 16-Laurence Duffaud, 46 ans, directrice d’association, Rennes ; 17-Pierre Morin, 44 ans, assistant parlementaire, Rennes ; 18-Katia Kruger, 39 ans, artiste, Rennes ; 19-Henri Rault, 61 ans, agriculteur retraité, maire de Chauvigné ; 20-Aïcha Aït Ali, 35 ans, assistante administrative, Rennes ;
21-Raphaël Schmidt, 43 ans, ingénieur financier, Messac ; 22-Christine Hervé, 63 ans, principale de collège, Saint-Malo ; 23-Benoit Sohier, 41 ans, enseignant, maire de Saint-Domineuc ; 24-Amel Tebessi, 33 ans, chargé de mission social, Le Rheu ; 25-Hervé Letort, 53 ans, instituteur, maire de Saint-Herblon ; 26-Annick Hélias, 65 ans, retraitée, Pacé ; 27-Jean-Yves Geffroy, 63 ans, agriculteur, Plélan-le-Grand ; 28-Mireille Massot, 64 ans, enseignante retraitée, Rennes.
Jean-Yves Le Drian donné largement gagnant en Bretagne
La liste PS-PRG conduite par le ministre de la Défense obtiendrait 32% des voix au premier tour, devant la liste d’union de la droite et du centre conduite par Marc Le Fur (27%) et la liste Front national de Gilles Pennelle (16%).
La liste PS-PRG conduite par le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian l’emporterait largement en Bretagne à l’élection régionale des 6 et 13 décembre, selon un sondage Ifop-Fiducial publié mardi 20 octobre par iTELE, Paris Match et Sud Radio. La liste Le Drian obtiendrait 32% des voix au premier tour, devant la liste d’union de la droite et du centre conduite par le député Marc Le Fur (27%) et la liste Front national de Gilles Pennelle (16%), selon ce sondage réalisé la semaine dernière, juste avant l’officialisation de la candidature du ministre de la Défense vendredi.
En quatrième position, la liste régionaliste conduite par Christian Troadec, figure de proue des « Bonnets rouges », obtiendrait 8% des voix, devant la liste EELV (7,5%) et la liste Front de gauche (6,5%). Au deuxième tour, la liste PS l’emporterait largement avec 46% des suffrages devant la liste de droite (36%) et la liste FN (18%). Les auteurs de l’enquête relèvent que la liste de Jean-Yves Le Drian serait ainsi en léger recul au premier tour par rapport aux régionales de 2010, lorsqu’elle avait récolté 37,2% des voix. Mais elle ferait jeu égal avec le score de François Hollande en Bretagne à la présidentielle de 2012 (31,8%).
Bond du FN
La liste FN serait de son côté en très forte progression par rapport au premier tour des régionales de 2010, lorsqu’elle n’avait obtenu que 6,2 des voix. A la dernière présidentielle, Marine Le Pen avait obtenu quant à elle 13,2% des voix en Bretagne. Alors que le président Hollande a fait savoir lundi que M. Le Drian devrait abandonner ses fonctions ministérielles s’il est élu président de région, 58% des Bretons interrogés estimaient la semaine dernière qu’il ne pourrait rester ministre pendant la campagne électorale.
Méthodologie: Sondage réalisé par questionnaire en ligne et par téléphone du 13 au 15 octobre à partir d’un échantillon de 1.108 personnes représentatif de la population âgée de 18 ans et plus et selon la méthode des quotas. La marge d’erreur est égale à 3,1% pour un pourcentage trouvé de 50%.
(avec AFP)
Henri Guaino : »Jean-Yves Le Drian est un bon ministre »
lire(ré)écouter cette émission disponible jusqu’au 15/07/2018 06h50
Député Les Républicains des Yvelines, l’ancienne plume de Nicolas Sarkozy était l’invité de Léa Salamé. Il est notamment revenu sur les mesures à prendre contre le terrorisme et l’emploi du mot « Karcher » par Nicolas Sarkozy.
Léa Salamé : François Hollande est en déplacement à la Courneuve : est-ce le signe que la campagne présidentielle est-elle lancée ?
« Je crains que beaucoup de gens ne pensent qu’à ça. Avec les primaires, on a encore rétrécit le temps. On a fait le quinquennat qui était une folie : plus le monde va vite plus il faut que le temps politique soit long. »
Bientôt les dix ans de la phrase qui a marqué le style Sarkozy : « le Kärcher ». C’est toujours son style ?
« Il faut se rappeler du contexte : le jour de la fête des pères, un enfant lave une voiture, deux bandes s’affrontent. Il se prend une balle. La réalité est que la vie dans certains quartiers est invivable. »
Arrêtons nous sur une phrase plus récente : « les banlieues doivent arrêter de culpabiliser la France » ? Vous la comprenez ?
« Je pense que c’est un vrai sujet. On ne doit pas opposer sans arrêt les banlieues, les territoires ruraux. On dit souvent que la France vit au-dessus de ses moyens, en fait elle vit en-dessous de ses moyens. C’est un immense gâchis des forces vives. »
Deux mois après l’attentat du Thalys, un projet de loi qui durcit les contrôles dans les trains arrivent à l’Assemblée nationale. Cette mesure irait-elle dans le bon sens ?
« Il faut tout faire pour empêcher les fous de commettre des actes irréparables. C’est déjà infernal de prendre l’avion, ça va devenir difficile de prendre le train. Est-ce que ce sont les meilleures mesures pour empêcher le terrorisme ? Il faut qu’on sache s’arrêter aussi. Nous voyons bien que la sphère de l’intimité se réduit chaque jour. On peut se demander si on ne va pas trop loin dans l’étouffement de la liberté humaine. A cet égard, je préfèrerais qu’on s’interroge d’abord sur comment supprimer l’Etat Islamique. »
Le ministre de la défense s’apprête à faire campagne en Bretagne alors que la France est engagée dans le combat contre Daech. Y voyez-vous un problème ?
« Si les gens trouvent que c’est un problème et n’en veulent pas ils voteront contre lui. Le président devrait-il alors démissionner un an avant la campagne présidentielle ? Nous avons un ministre de la défense avec qui je ne suis pas toujours d’accord mais qui est un bon ministre, c’est une personne sérieuse. »
Marine Le Pen sur le plateau des Paroles et des Actes… Xavier Bertrand est en colère. Vous comprenez ?
« C’est l’énervement de toutes les campagnes. On lui offre une surface médiatique qu’on n’offre pas à tout le monde. Les temps de paroles sont conventionnels. On compare souvent des choses qui ne sont pas comparables. »