Serge Havet, un président d’AC ! qui tutoie Martine Aubry

A compter du mois de décembre 2010, alors que Josette BRENTERCH du NPA de Brest me calomniait quotidiennement avec ses amis les cyberdélinquants de la bande de Cyprien LURAGHI sur les blogs de ce dernier depuis juin 2010, j’avais commencé à publier sur mon ancien blog « Un petit coucou » sur OverBlog, en vue de rétablir la vérité à ce sujet, des articles portant sur les conflits qui nous avaient opposées en 2004 et 2005 dans le cadre de l’association AC ! Brest.

En fin d’année 2004, Josette BRENTERCH avait décidé de me faire exclure de cette association du fait que j’avais interrogé un psychiatre conférencier sur la question du harcèlement moral en entreprise lors d’une journée de débats organisés par la Ville de Brest sur les thèmes de la santé et de la précarité. Ces quelques questions et réponses échangées en public sur le mode cordial avaient intéressé tout le monde, mais Josette BRENTERCH qui n’avait pas participé à ce débat et n’y avait même pas assisté les avaient ensuite jugées intolérables.

En effet, elle refusait catégoriquement d’entendre parler du problème du harcèlement moral en entreprise, considérant qu’il n’en était pas un, et avait donc décidé de me faire exclure de l’association en raison de mes prétendus « délires » à ce sujet, mais n’avait pas été suivie par les autres membres de l’association qui tous « déliraient » exactement comme moi sur les divers sujets que j’avais commencé à traiter avec eux. Nous étions tous atteints des mêmes « délires ».

Pour pouvoir finalement réussir à m’exclure de cette association un an plus tard, elle aura donc dû dans l’intervalle multiplier les attaques et coups tordus les plus divers contre tous les autres membres de l’association et moi-même, jusqu’à fomenter à l’automne 2005 deux putschs successifs qui auront renversé toutes ses instances dirigeantes à l’échelon brestois et au niveau national. C’est à cette seule et double condition qu’elle obtiendra enfin mon exclusion d’AC ! Brest au mois de décembre 2005.

Son putsch du mois d’octobre 2005 dans le réseau national des collectifs d’AC ! avait porté à la présidence de l’association supportant tout cet ensemble le Lillois Serge HAVET qui n’avait pas tardé à se retrouver à la tête d’une coquille vide, tous les collectifs actifs du réseau, désapprouvant le putsch, ayant décidé de le quitter et de se rassembler ailleurs. C’est la scission d’AC ! de l’automne 2005, actée en 2006. L’ancienne structure, restée entre les mains de Josette BRENTERCH et ses amis de la LCR, s’appelle depuis AC-Chômage, et la nouvelle AC-Réseau.

Je rappelle les deux premiers de ces articles que j’avais publiés à compter du mois de décembre 2010 (cliquer sur les images pour les agrandir et lire les textes) :

 

2010-12-08 Octobre 2005- la LCR expulse d'AC ! ses chômeurs, précaires et exclus - Un petit coucou

 

2010-12-08 La véritable scission dans AC ! - Un petit coucou

 

A compter de l’année 2011, La Voix du Nord a régulièrement consacré des articles à Serge HAVET et ses combats :

 

http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Lille/actualite/Secteur_Lille/2011/06/19/article_serge-havet-mourir-a-100-ans-et-me-dire.shtml

Serge Havet : « Mourir à 100 ans et me dire que mon combat a servi à quelque chose »

 

Publié le 19/06/2011 à 05h15

Agir ensemble contre le chômage. Pour Serge Havet, le combat n’a de sens que s’il est collectif. À l’heure de parler de lui, de son parcours, le « Robin des bois des supermarchés », comme l’a surnommé le journal « Libération », hésite un peu : « Il faut éviter de dire moi, il faut dire nous. » Il accepte finalement de déroger à la règle quelques instants, pour mieux rebondir sur le sens de son combat. PAR JEAN-FRANÇOIS SOLERI

Serge Havet : « Mourir à 100 ans et me dire que mon combat a servi à quelque chose »

lille@lavoixdunord.fr

Serge Havet est fâché avec les chiffres. Il a ça en commun avec l’ancien leader syndical Henri Krasucki. Et peut-être aussi une forme de révolte naturelle propre aux gens qui ne mentent pas. À l’heure de fêter les 15 ans d’AC !, dont le responsable du bureau ne sait plus très bien si la naissance remonte à 1996, 1994, 1999 ou 2001, il est l’heure d’évoquer les actions qui ont jalonné son parcours, malgré quelques doutes sur les dates qui lui reviennent en mémoire…

Boulevard de Metz, à Lille. AC a installé ses deux bureaux au rez-de-chaussée d’un immeuble HLM. Serge Havet, débraillé comme à son habitude, arbore un large sourire. Peu soucieux de son image, à l’aise avec tout le monde, il a au moins retenu une chose des hommes politiques qu’il fréquente régulièrement : les petites phrases. « Je suis un militant qui agit au quotidien au coeur des quartiers, au coeur de la précarité et au coeur des réalités. » La comparaison s’arrête là. Car pour le reste, Serge Havet ne respecte aucun devoir de réserve : « Je lui ai dit à Martine Aubry, le 1 er mai : « Tu sais, si tu veux gagner l’élection, il va falloir aller plus loin. » Rien sur les expulsions, rien sur les grands patrons. Est-ce qu’ils vont revenir sur les retraites ? Il y a de bonnes idées mais ça ne va pas assez loin.

» Pierre de Saintignon, 1er adjoint au maire de Lille, s’assoit à ses côtés à chaque conseil communal de concertation : « Ça nous est arrivé de nous engueuler, de ne pas être d’accord, mais je n’ai jamais douté de la sincérité de son combat. Il est dur au bon sens du terme, exigeant. Mais en même temps, c’est un homme qui accepte le dialogue. Il prend la parole et écoute ce que les autres ont à dire. »

« Expulsé, SDF, au RMI et au RSA »

Enfant d’Annappes, à Villeneuve-d’Ascq, Serge Havet est élevé par un père ouvrier ajusteur aux ateliers d’Hellemmes : « Ma famille était assez militante. Mon père a été tête de liste à Annappes à la fin des années 50. J’ai été bercé tout de suite. J’ai découvert à 14 ans les premières bagarres entre colleurs d’affiches. Ensuite, j’avais 18 ans en 68 donc j’étais un peu anarchiste sur les bords. » Le certificat d’études, les premières manifs, les petits boulots : « A 18-20 ans, je ne voyais pas trop l’intérêt de travailler. » C’est le début d’une période sur laquelle Serge Havet choisit de laisser un voile de discrétion. « J’ai été expulsé de mon logement, SDF, au RMI et au RSA. Comme quoi, on peut avoir de gros problèmes et s’en sortir. » Quinze ans à La Poste, d’abord pour y distribuer des prospectus puis en tournée, « dans tous les quartiers défavorisés ». Un jour, une manif, une pétition, Serge replonge : « On m’a demandé de faire grève et de signer. Mon côté militant a resurgi. Le receveur a vu mon nom, il m’a fait venir. Mon contrat n’a pas été renouvelé. » Le tournant s’opère en 1994. « Il y avait une expulsion à Villeneuve-d’Ascq. Avec des copains, on s’y est opposés et on a gagné. » Création d’AC ! Métropole Lilloise en 1996 (?) et du Droit au logement (DAL) Lille en 1997, obtention du transport gratuit pour toutes les personnes en situation de précarité en 1994, prime de Noël en 1997, nuit des sans-logis, combats contre l’UNEDIC : quelques-unes des luttes parmi les plus emblématiques.

Deux éléments fondamentaux distinguent Serge dans sa lutte : il vit parmi les plus démunis et il est constamment dans l’action. « Je suis un révolté permanent. Tant qu’il y aura ce mot ignoble de seuil de pauvreté, je me battrai. Je refuse les injustices. On laisse les gens dans le dénuement et en plus on les montre du doigt. C’est insupportable. » Coups de fil au Trésor public pour demander un délai de paiement, à Pôle emploi pour éviter une radiation, au patron d’une PME pour une embauche : Serge ne baisse jamais la garde. Un jour, peut-être, le militant aimerait ouvrir une brasserie. « Mais je voudrais surtout mourir à 100 ans et me dire que mon combat a servi à quelque chose, qu’on ne connaît plus la misère. J’y pense, souvent, tous les jours… » •

La Voix du Nord

 

http://www.lille.maville.com/actu/actudet_-ac&160;-m&233;tropole-revient-sur-quinze-ans-de-lutte-contre-les-exclusions-samedi_13169-1840923_actu.Htm

Lundi 20 juin 2011 00:00

AC ! Métropole revient sur quinze ans de lutte contre les exclusions, samedi

photo serge havet préside l'associationqui organise quinze heures de manifestations pour ses quinze ans. © la voix du nord

Serge Havet préside l’associationqui organise quinze heures de manifestations pour ses quinze ans.© La Voix du Nord

L’association AC ! Métropole, qui lutte contre le chômage et la précarité, a 15 ans ce mois-ci. Le Lillois Serge Havet, son président, combat de haute lutte toute forme d’exclusion. Il fait le point sur les actions menées par son association qui organise quinze heures de débats, de projections vidéo et d’exposition samedi, à Lille.

 

PAR JEAN-FRANÇOIS SOLERI

metro@lavoixdunord.fr PHOTO MAX ROSEREAU

> Quels sont les plus beaux succès que vous avez obtenus au cours de ces quinze dernières années ?

« On a obtenu le transport gratuit pour tous les précaires. On a fait la nuit des sans-logis devant la mairie de Lille pour obtenir des relogements. En 2004, quand les Assedic étaient à sec, on a poursuivi l’Unedic en justice. C’est Borloo qui avait remis des sous dans la caisse pour les chômeurs longue durée. Nous avons aussi obtenu la prime de Noël en 1997. C’est Jospin et Aubry qui nous l’avaient accordée après avoir occupé les Assedic. »

> Comment a évolué la société au cours de cette période ?

« Mal. Les gens n’en peuvent plus. Je suis obligé d’aller demander des colis à la Banque alimentaire pour les gens qui ne s’en sortent pas et qui n’ont pas accès aux Restos du coeur. Aujourd’hui, on ne peut plus vivre avec le SMIC. C’est devenu un minimum social. »

> L’élection présidentielle peut-elle être porteuse d’espoir ?

« Quand je vois les programmes, on est loin de nos revendications. On en a marre de ne pas être associés aux grandes décisions. Toutes celles qui concernent les chômeurs et les précaires sont prises sans nous. Il faut faire de la politique citoyenne avec les gens. Pas dans les cabinets ministériels. Je sais que les caisses sont vides mais il faut prendre l’argent là où il se trouve. Certaines personnes ne voient pas le bout de leur fortune. Mme Bettancourt, on peut y aller. M. Mulliez, on peut y aller. Qu’ils fassent un peu preuve de solidarité, ces gens-là. »

> Quelles sont les solutions à apporter ?

« Il faut taxer les riches, les grands patrons. Quand Mélenchon dit : « Au-dessus de 350 000 euros, je prends tout », c’est bien, mais je ne sais pas comment il peut l’appliquer. On ne le laissera pas faire. (…) Il faut réduire les crédits d’armement, rappeler nos soldats qui se font tuer en Afghanistan, réduire les grands trains de vie de l’État. Pour lutter contre l’insécurité, on a besoin d’animateurs, d’éducateurs dans les quartiers. Il faut une police de proximité. C’est de la prévention éducative. Et puis surtout, il faut arrêter de culpabiliser les gens.

J’ai rencontré M. Wauquiez à La Madeleine en mai. « L’assistanat, cancer de la société » ? Qu’est-ce qui leur passe par la tête pour dire des conneries comme ça ? Vous croyez que les gens ne veulent pas s’en sortir ? Ils ne demandent que ça de travailler et de vivre mieux. On ne demande que ça de disparaître. Que chacun ait un logement et un revenu décents. » •

Les rédactions de La Voix du Nord   la Voix du Nord  

 

http://www.liberation.fr/societe/2009/01/03/les-robins-des-bois-des-supermarches_299848

Les Robins des bois des supermarchés

 

Par Marine Pennetier, 0 — 3 janvier 2009 à 06:51
  • Les Robins des bois des supermarchés

Ils se présentent comme des «autoréducteurs». A l’approche des fêtes de fin d’année, on peut les apercevoir dans les rayons des supermarchés, poussant des chariots de pâtes, riz, foie gras et champagne avant de partir sans payer, après négociation avec le gérant, pour redistribuer à ceux qui n’ont rien. Robins des bois pour certains, pilleurs pour d’autres, ces deux dernières semaines, ils ont frappé trois fois. A Rennes, Grenoble et Paris, ce mercredi.

Le 6 décembre, les associations de chômeurs défilent contre la précarité à Paris. Avec en toile de fond, une remontée du chômage et un désaccord sur la convention Unédic qui régira l’assurance chômage 2009-2011. «Nous nous sommes alors dit qu’il fallait passer à l’action», explique Serge Havet, président d’AC! Agir contre le chômage. Décision est prise avec d’autres collectifs de multiplier les opérations coups de poing pour permettre aux «personnes précaires» de fêter le réveillon.

Champagne. Le 20 décembre, le rayon alimentation des Galeries Lafayette de Rennes est pris d’assaut par des militants du Mouvement des chômeurs et précaires en lutte (MCPL). Une semaine plus tard, c’est au tour d’un Monoprix grenoblois d’être réquisitionné par une trentaine de personnes. Chômeurs, mal logés, RMistes, intermittents, précaires. Parmi eux, Léa (1). «On est entré par petits groupes, on a rempli les paniers et on est arrivé aux caisses. On a alors expliqué qu’on souhaitait obtenir les aliments gratuitement pour en faire profiter ceux qui n’ont pas les moyens de fêter la nouvelle année», raconte la jeune femme. «Surprise» du gérant, clients «réceptifs», policiers maintenus à l’écart et après une demi-heure de négociations, accord du directeur du magasin. «C’est avant tout symbolique. Les plus précaires ont pu boire du champagne et manger du foie gras comme tout le monde.»

A Paris, le jour de la Saint-Sylvestre, ce sont les sans-papiers de la Bourse du travail et les mal-logés du gymnase Saint-Merry qui ont pu profiter des aliments «réquisitionnés» un peu plus tôt au Monoprix de la rue du Faubourg-Saint-Antoine (XIe arrondissement) par une cinquantaine de militants de collectifs de chômeurs et de précaires. Ces «empêcheurs d’encaisser en rond», comme ils se présentent, ont déposé au fond de 13 chariots des produits de première nécessité (riz, huile, lait) et des aliments homologués réveillon du 31 décembre, type saumon, foie gras et champagne.

La veille, une action menée par AC! dans un Champion lillois s’était soldée par un échec. «C’est assez rare,le gérant a pris ça pour une agression», explique Serge Havet qui a entamé depuis des négociations avec une grande surface de Villeneuve-d’Ascq pour mettre en place un système mensuel de dons comme à Bordeaux depuis deux ans.

«Les campagnes de mobilisation traditionnelles pour les droits sociaux ne fonctionnent plus», souligne Boris, de la Coordination des intermittents et précaires (CIP) d’Ile-de-France, et qui a participé à l’autoréduction de mercredi. «Face à l’aggravation des conditions de vie et de travail, on a dû développerd’autres formes de solidarité plus concrètes.»

Solidarité, autodéfense sociale, autoréduction, réquisition. Qu’importe le vocable employé, pour Monoprix il s’agit bien de vol. Hier, à l’issue d’un conseil de crise, le groupe a décidé de «porter plainte contre X pour vols avec violence et insultes, avec constitution de partie civile». Une plainte visant l’action menée à Grenoble avait été précédemment déposée pour «vol».«On comprend les difficultés matérielles de certains, les sentiments qu’ils peuvent avoir le soir d’un réveillon, mais il n’en reste pas moins que ce sont des actes regrettables», explique-t-on au siège.

«Goutte d’eau». Le groupe table sur une perte de 5 000 euros pour l’action menée à Paris, selon les premières estimations. «Une goutte d’eau dans les bénéfices du groupe comparée à la prime de Noël et au montant du RMI», se défendent les autoréducteurs. «Nous ne sommes ni des casseurs ni des voleurs», estime Serge Havet. «On ne peut pas parler de vol au sens pénal du terme. Il n’y a pas eu de délit, il y a eu un accord, une négociation et l’intervention de la police n’a pas été effective», explique Boris. «Quand ils prennent la décision de nous laisser partir, ils savent que c’est un camouflet sur le plan symbolique, mais un meilleur calcul du point de vue du chiffre d’affaires.»

Mercredi, à Paris, le magasin était «rempli». L’action menée par les autoréducteurs a duré un peu plus d’une demi-heure. «Plus longtemps, ils auraient perdu des clients.» De son côté, Monoprix indique que «les salariés et la direction ont essayé de régler cette affaire par la discussion pour éviter que ça ne dégénère en période des fêtes».

(1) Les prénoms ont été changés.

Marine Pennetier 0

 

http://www.liberation.fr/politiques/1998/11/05/decus-les-militants-d-ac-preparent-la-campagne-d-hiver-a-lille-ils-vont-insister-sur-les-difficultes_252733

Déçus, les militants d’AC! préparent la campagne d’hiver. A Lille, ils vont insister sur les difficultés de vie quotidienne des chômeurs.

 

Par Hugues BEAUDOUIN — 5 novembre 1998 à 15:54
  • Déçus, les militants d’AC! préparent la campagne d’hiver. A Lille, ils vont insister sur les difficultés de vie quotidienne des chômeurs.

Lille, correspondance.

De leur combativité, ils n’ont rien perdu. Depuis le mouvement des chômeurs de l’hiver dernier, Serge Havet et Jean-Marie Honoret, les deux leaders d’AC! (Agir ensemble contre le chômage) dans le Nord-Pas-de-Calais, ne sont pas restés inactifs. Dernière action, avant-hier, avec l’occupation durant quelques heures de la chambre départementale des huissiers à Lille. «Nous n’avons jamais cessé d’agir. Maintenant, avec l’hiver qui approche, nous allons monter en puissance et nous espérons aller beaucoup plus loin que l’année dernière», assure Serge Havet. Jean-Marie Honoret, qui a provoqué tant de sueurs froides à la préfecture d’Arras il y a quelques mois, ne décolère pas non plus: «Jospin et Aubry nous ont trompés. Ils savent causer et ça s’arrête là.»

Coups de fil aux directeurs. Aucun des 40 militants qui participent régulièrement aux actions d’AC! ne regrette le mouvement de l’année dernière, en dépit de la modestie des résultats. «Tous les organismes sociaux savent que nous sommes là et vigilants. Nous avons tous les numéros directs des directeurs. On les appelle régulièrement pour débloquer des dossiers. En général, ils ne tardent pas à réagir», poursuit Serge Havet. Aujourd’hui, d’autres types d’actions, moins spectaculaires mais plus efficaces, sont privilégiées, axées sur les problèmes de vie quotidienne. «Ce sont les plus pénibles pour les familles: coupure d’eau ou d’électricité, expulsions… Les élus n’ont aucune idée de ce que cela signifie concrètement. Quand j’ai interpellé directement Martine Aubry sur ce sujet, elle m’a répondu que sa priorité était de nous trouver un emploi stable. En attendant, il nous faut vivre dans la précarité», analyse le leader d’AC!.

Harcèlement. Ainsi, AC! ­ un peu moins de 400 adhérents dans la région ­ entend pratiquer un harcèlement systématique d’EDF, des distributeurs d’eau, des offices HLM, des mairies… «On en a assez des courriers polis qui nous assurent qu’on va étudier les situations les plus difficiles avec attention. Dorénavant, on rétablira l’eau ou l’électricité et on discutera après, s’emporte Serge Havet. Nous avons toutes les compétences qu’il faut parmi nos militants pour faire ça.» Les cellules d’urgence créées par Lionel Jospin en janvier n’ont suscité que déception: «Il n’y a eu de l’argent que pendant trois mois. Maintenant, ces cellules se contentent de renvoyer les dossiers auprès des administrations compétentes. La vrai cellule d’urgence, c’est nous.» Depuis janvier, AC! s’est tout de même imposé comme interlocuteur auprès des pouvoirs publics. L’association a par exemple son siège au sein du comité des usagers de l’ANPE. Les relations sont encore tendues, mais le dialogue s’est imposé. La mairie de Lille soutient financièrement l’association, et la plupart des unions locales des syndicats ont admis sa légitimité ­ «sauf FO, qui refuse de participer à quoi que ce soit avec nous». Et Serge Havet conclut: «Le jour où on parlera moins du CAC 40 et plus du CAC pauvreté, je serai d’accord pour dire qu’ils ont enfin compris le drame des chômeurs.».

Hugues BEAUDOUIN

 

http://www.lavoixdunord.fr/region/les-militants-d-ac-chomage-revent-d-un-monde-sans-taxe-jna0b0n808525

Les militants d’AC Chômage rêvent d’un monde sans taxe d’habitation

 

Publié le 06/11/2012 – Mis à jour le 06/11/2012 à 03:52

La Voix du Nord

| SOCIÉTÉ |

Chômeur en fin de droits, René ne percevra bientôt plus que 450 euros par mois… mais il doit régler avant le 15 novembre une taxe d’habitation de 480 euros. Comment faire ?

 

 

Hier, René était devant la direction des services fiscaux à Lille avec une poignée de militants de l’association AC Chômage. But de la démarche ? Obtenir une dispense de paiement de la taxe d’habitation pour les chômeurs non indemnisés, les personnes aux minima sociaux, les retraités modestes, les précaires… « Nous sommes confrontés à de plus en plus de situations critiques, ce n’est pas que les gens refusent de payer mais ils ne peuvent plus payer », résume Serge Havet, le porte-parole d’AC Chômage qui conduisait la délégation reçue par des représentants de l’administration fiscale.

Serge Havet n’est pas venu les mains vides. Dans son dossier, plusieurs feuilles de taxe d’habitation pour lesquelles il comptait bien obtenir une révision à la baisse de l’addition sinon sa suppression pure et simple.

Au cas par cas

Si les impôts locaux constituaient le sujet du jour, sur le trottoir, le président d’AC Chômage évoque dans la foulée les difficultés à régler certaines factures d’eau, de gaz, d’électricité, des interlocuteurs face auxquels « les accords pour étaler les paiements sont de plus en plus difficiles à obtenir ». Seule éclaircie pour Serge Havet, « la prime de Noël pour les chômeurs va être reconduite et légèrement augmentée ».

Hier, le dialogue avec les services fiscaux s’est déroulé dans un climat constructif.

« Nous tenons compte des difficultés des gens, nous examinons les situations au cas par cas et nous disposons d’une certaine marge de manoeuvre », expliquait à l’issue de la rencontre Laurent Grave, administrateur des finances publiques.

Confrontés à des situations de détresse, les services fiscaux accordent en règle générale des délais de paiement, plus rarement des remises partielles et exceptionnellement des remises totales de taxe d’habitation.  • D. S.

 

http://www.lavoixdunord.fr/region/ac-mene-l-enquete-sur-le-pouvoir-d-achat-des-personnes-ia19b0n1216918

AC ! mène l’enquête sur le pouvoir d’achat des personnes précaires

 

Par la rédaction pour La Voix du Nord, Publié le 02/05/2013

La Voix du Nord| MOBILISATION |

Depuis une semaine, l’association Agir ensemble contre le chômage ! réalise une intéressante et nécessaire enquête auprès des demandeurs d’emploiet de toutes les personnes en situation de précarité. Son objectif : mesurer le pouvoir d’achat des intéressés et le faire savoir aux pouvoirs publics. Les premiers témoignages sont sans surprise : c’est la crise.

 

 Lundi matin, devant l'agence Pôle Emploi, Serge Havet et un militant d'AC ! s'entretiennent avec les allocataires.
Lundi matin, devant l’agence Pôle Emploi, Serge Havet et un militant d’AC ! s’entretiennent avec les allocataires.

 

PAR FRÉDÉRICK LECLUYSE

lille@lavoixdunord.fr

Serge Havet, l’inamovible cheville ouvrière d’AC !, Agir ensemble contre le chômage !, n’en est pas à sa première lutte. Mais là, quand il dit que c’est grave, on le sent pour le moins inquiet. « Je n’ai jamais vu autant de gens dans la misère, ça n’arrête pas. » Posté lundi matin à l’entrée de l’agence Pôle Emploi du boulevard de la Liberté, le militant distribue les questionnaires aux allocataires. L’une des questions est ainsi libellée : « Vos ressources vous permettent-elles de vivre décemment ? » La réponse sonne souvent comme le vide d’un jour sans pain : « Non ! » « Déjà, le SMIC ne suffit pas, alors quand vous vous retrouvez avec le RSA ou le minimum vieillesse, ce n’est tout simplement pas possible.

» Serge Havet ne décolère pas. « Quand les plus précaires parviennent à payer les charges, ils n’ont plus rien pour vivre, c’est terrible. »

17 000 chômeurs à Lille

Le gaz, l’eau, l’électricité sont aujourd’hui des produits de luxe. « Tous les jours, il faut parlementer des heures. Avec EDF, ça va à peu près, mais à GDF, ils ne veulent rien entendre. » Avec le pouvoir politique, ce n’est pas mieux, semble-t-il. « J’ai participé en décembre à la conférence sur la grande précarité, raconte le leader d’AC !. J’étais à la commission sur l’emploi avec Michel Sapin ; eh bien, ce ministre n’a rien d’autre à proposer que des contrats d’avenir ou de génération, ça fait peur. » Peur ? Selon Serge Havez, Lille compterait aujourd’hui 17 000 demandeurs d’emploi et 13 000 bénéficiaires du RSA. « Ce qu’il faut, c’est augmenter immédiatement tous les minima sociaux d’au moins 20 %, comme cela a été fait pour l’allocation de rentrée scolaire. Ça coûterait cinq milliards d’euros, pour un État, ce n’est rien. » Pour le moment, le gouvernement envisage d’augmenter le RSA de 10 %. Mais sur cinq ans. On est loin du compte.

« Tous les jours, il faut aller quémander de la nourriture à la Banque alimentaire pour distribuer des colis à ceux qui n’ont plus rien. La situation est vraiment dramatique. Même le Fonds de solidarité logement n’a plus un sou. » L’enquête initiée par AC ! va se poursuivre jusqu’à début juillet (*). Après, ce sera le temps des bilans. « Nous allons synthétiser tous les témoignages recueillis et mettre les politiques devant leurs responsabilités d’élus. Nous écrirons même au président François Hollande. » Avec quel espoir ? « Il faut une loi pour améliorer le quotidien de ceux qui n’ont rien. Il faut arrêter les expulsions, les coupures d’eau ou d’électricité. » •

(*) AC !, Agir ensemble contre le chômage !, sera présente à la CPAM, rue Brûle-Maison, mercredi 15 mai, de 14 h à 17 h.

 

http://www.leparisien.fr/actualite/municipales-a-lille-ludovic-chomeur-a-besoin-d-une-formation-qualifiante-20-12-2013-3426971.php

Municipales à Lille : Ludovic, chômeur, a «besoin d’une formation qualifiante»

 

Valérie Hacot | 20 Déc. 2013, 07h00 | MAJ : 20 Déc. 2013, 07h44

 Ludovic, 40 ans, ouvrier non qualifié au chômage 

 Ludovic, 40 ans, ouvrier non qualifié au chômage  (LP/Matthieu de Martignac)

 

Réfugié dans le local exigu de l’association d’aide au chômeurs AC ! niché entre les immeubles à briques rouges du quartier du Faubourg-de-Béthune à Lille-Sud, Ludovic soupire. « Je n’ai jamais connu de période de chômage aussi longue.

 

» Sans qualification, cet ouvrier de 40 ans a enchaîné les contrats précaires dans les usines : « Et puis, vu qu’il n’y avait plus de boulot dans l’industrie, je suis devenu technicien de surface, mais avec la crise, même dans ce secteur, c’est mort. »

Ce célibataire survit aujourd’hui avec une allocation de 472 € par mois. « Une fois que j’ai payé mon loyer, il ne reste presque plus rien, alors je déjeune chez ma mère le midi, et chez des amis le soir. Pour m’en sortir, j’aurais besoin d’une formation qualifiante rémunérée au smic », glisse-t-il.

René, 42 ans, carreleur dans le bâtiment, au chômage depuis trois ans, n’y croît plus : « A chaque fois que j’en ai demandé, on me l’a refusé. » Il y a encore quatre ans, il était surchargé de travail, et touchait près de 3 000 € net. Et puis, tout s’est subitement arrêté. La faute, selon lui, à la concurrence des salariés détachés. « J’ai croisé des ouvriers polonais sur les chantiers : ils étaient rémunérés 500 € par mois. Impossible de lutter. »

200 000 emplois supprimés par la désindustrialisation

La montée du chômage et de la précarité, Serge Havet, le fondateur d’AC !, la constate au quotidien. « On est en train de crever le plafond. A Lille, le chômage est à 14 %. » Avec la crise, la situation s’est dégradée : « Entre 2008 et 2013, le nombre de chômeurs a augmenté de 41 %. Mais, dans le même temps, en France, cette progression a été de 68 %. Pour la première fois, notre ville est en dessous de la moyenne nationale », nuance Pierre de Saintignon, le premier adjoint.

La métropole multiplie les initiatives pour inverser la tendance, dans une région où la désindustrialisation s’est soldée par la disparition de 200 000 emplois. Un « circuit court » de mise en relation des jeunes avec les employeurs a créé 1 100 emplois. Des pôles d’excellence — Euralille (tertiaire), Eurasanté (biotechnologies) et Euratechnologies (le dernier-né qui va bientôt accueillir IBM) — ont vu le jour avec à la clé des milliers d’emplois pour des salariés très qualifiés.

« Mais le problème, c’est que ces emplois ne correspondent pas aux profils de la plupart des chômeurs », se désole Serge Havet qui, crise oblige, a vu la subvention de son association réduite de 8 000 €. Et de tirer la sonnette d’alarme : « Les gens ne s’en sortent plus. Si on augmente pas les minima sociaux de 20 %, on court à la catastrophe. »

 

http://www.leparisien.fr/municipales-2014/en-regions/municipales-a-lille-ces-oublies-des-quartiers-populaires-28-03-2014-3717511.php

Municipales à Lille : ces oubliés des quartiers populaires

 

Colère. Martine Aubry sera certainement réélue dimanche à Lille, mais la déception et le sentiment d’abandon de beaucoup d’électeurs de gauche expliquent l’abstention et son mauvais score au premier tour.

 

Valérie Hacot | 28 Mars 2014, 09h19 | MAJ : 28 Mars 2014, 09h37

Lille-Sud,mercredi. Dans la dernière friterie du quartier, Philippe et Aurélie ne cachent pas leur colère contre Martine Aubry. Joëlle (la blonde) comprend : «On sent que c’est vraiment dur pour nos clients», excuse-t-elle.

Lille-Sud,mercredi. Dans la dernière friterie du quartier, Philippe et Aurélie ne cachent pas leur colère contre Martine Aubry. Joëlle (la blonde) comprend : «On sent que c’est vraiment dur pour nos clients», excuse-t-elle.(LP/Olivier Arandel.)

 

« C’EST INGRAT quand même la politique… » Mercredi, en marge de sa conférence de presse officialisant son accord avec les écologistes, Martine Aubry laissait poindre une certaine amertume. Arrivée largement en tête dimanche, la charismatique maire PS de Lille n’a toutefois pas réalisé le score triomphal que lui prédisaient les sondages.

Avec 34,85 %, elle réalise 11 % de moins qu’en 2008. Un net repli relativisé par la candidate : « Il y a six ans, il n’y avait que trois listes de gauche, cette année, sept, le score de dimanche est donc logique. »

Arithmétiquement, le raisonnement tient la route. Mais l’abstention record (près de 52 %) et les 17,15 % engrangés par le Front national sont venus gâcher la fête. « Je suis très choquée par ce qui s’est passé à Lille-Sud. Quand on voit tout ce qu’on a fait comme travail pour ce quartier… On peut quand même se bouger dix minutes une fois tous les six ans un dimanche pour aller voter. Votez pour qui vous voulez, mais votez ! » lâchait d’ailleurs, meurtrie, mercredi, la maire sortante. Depuis dimanche, elle ne cesse de souligner la déception des Français à l’égard de la politique du gouvernement…

VIDEO. Aubry : «D’autres seront mieux placés que moi» pour entrer au gouvernement

Le candidat du FN, Eric Dillies, lui, boit du petit-lait : « J’ai fait + 12 %. Martine Aubry – 12 %. C’est son électorat historique, celui des quartiers populaires, qui a voté pour moi. Ce sont eux les grands abandonnés de la politique de la gauche. »

«Aubry n’a jamais tenu ses promesses»

A quelques kilomètres du dynamique centre-ville, les habitants de Lille-Sud, justement, ne cachent pas leur lassitude, ni leur colère. « Martine Aubry, vous la reprenez et vous la mettez à Paris », s’emporte Philippe, un routier « presque à la retraite ». Accoudé au comptoir de la friterie — la dernière dans le quartier –, il avoue sans détour avoir opté pour le FN. « J’avais voté pour Aubry en 1995. Mais elle n’a jamais tenu ses promesses. Du boulot ? Elle n’en a pas créé pour les Lillois. Ses technopôles, c’est pour des gens ultra-qualifiés qui viennent d’ailleurs. Et le boulevard là, on pourrait le rebaptiser boulevard du shit, tellement ça deale. »

>> Municipales : les résultats du premier tour à Lille

Derrière ses fourneaux, la douce et blonde Joëlle n’est pas étonnée par la violence de la charge : « On sent que c’est vraiment dur pour nos clients. » La semaine dernière, elle n’a pas voté « parce que je ne savais pas qu’il y avait des élections ». Promis, juré, elle ira dimanche prochain. Pas sa soeur, Aurélie : « Ça ne sert à rien. Nous, on coule et les politiques nous mettent des bâtons dans les roues. La France, c’est devenu une poubelle. On est dans la m…, mais personne nous aide, et nous on aide tout le monde. » Au chômage, Michael* ne se fait guère d’illusions : « Ils pensent à quoi les politiques ? A leur score et au FN. Mais ils ne parlent pas de nous. On a élu Martine Aubry pour qu’elle s’occupe de nous, mais sortie de ses idées à elle, elle n’est à l’écoute de personne. »

Le score miraculeux du candidat en soutane

C’est la surprise du scrutin lillois. La liste de « notre père » Allessandro Di Giuseppe, figure de proue (en soutane) de la Très Sainte Eglise de la consommation a recueilli… 3,55 % des suffrages dimanche, soit 1 978 électeurs. C’est plus que le score combiné de Lutte ouvrière et du NPA. « On est monté jusqu’à 16 % dans un bureau de vote », se réjouit le porte-parole, Maxime Höm de Profy Jr (sic). Durant la campagne, le candidat a pratiqué l’humour absurde prônant la croissance à tout prix.

Sa « sainteté » Giuseppe était injoignable hier pour cause de prise d’otage par « des écocitoyens, paysans, fans de Manu Chao », bref des « beatniks décroissants », rigole-t-il. La vidéo du forfait postée hier sur YouTube montre Giuseppe attaché, lisant leur communiqué, appelant, la voix brisée, à un mode de vie plus sobre. Et de conclure : « Futur maire de Lille, nous serons partout. » Une consigne de vote pour le second tour ? « Eh ben non ! » s’amuse Maxime. Les appels du pied de Martine Aubry, qui affirmait que les zozos posaient de bonnes questions, les laissent de marbre. Et Giuseppe se prépare pour l’échéance de la présidentielle de 2017.

Roxane, 45 ans, dont dix-neuf passés à Lille-Sud, ne comprend pas vraiment cette exaspération : « Le quartier est plus agréable à vivre aujourd’hui. Il y a eu beaucoup de réhabilitation. » Elle aussi a oublié de se rendre au bureau de vote : « Mais j’y vais dimanche, un vote, ça peut changer les choses. » Son fils, Damien, 19 ans, lui, restera à la maison : « Ça m’intéresse pas. »

«A Lille l’insécurité monte»

Entre les immeubles en briques du Faubourg-de-Béthune, où le taux de chômage flirte avec les 60 %, l’abstention a également été record et le FN a engrangé 30 %. « Ça fait deux ans que j’attends un logement social. Les sans-papiers passent avant moi », glisse Odile, 39 ans, FN « depuis toujours ». Noureddine, comme à chaque fois, a voté Martine Aubry : « Elle a embelli la ville. Mais sa politique favorise trop les étrangers. A Lille, on accueille tous les nouveaux débarqués et les Roms, l’insécurité monte. Si elle continue comme ça, c’est la dernière fois que je vote pour elle. » Et ce commerçant né à Oran d’ajouter : « Le Front national, c’est pas mon truc, mais avec le temps peut-être. » De quoi faire bondir Serge Havet, de l’association AC ! contre le chômage : « Comment des gens avec de telles difficultés peuvent imaginer que le FN va leur apporter des solutions. C’est pas normal », se désole cet authentique homme de gauche.

>> CARTE INTERACTIVE. Municipales : 70 villes à la loupe

A mille lieues de là, dans le quartier bobo de République, Hubert, antiquaire, est bien conscient de « la frustration et de la détresse qui poussent certains dans les bras du FN ». Electeur de Martine Aubry de la première heure, il lui reconnaît un « sacré caractère », mais aussi « d’avoir vraiment amélioré l’image de la ville ». Et ne s’inquiète pas pour sa réélection.

* Le prénom a été changé

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VIDEO. L’édito du Parisien : «Les socialistes broient du noir»


L’édito du Parisien : « Les socialistes broient du noir » par leparisien

 

http://ladegauche.fr/developper-lemploi-dans-les-associations-une-solution-au-chomage/

Développer l’emploi dans les associations, une solution au chômage ?

 

7 novembre 2014

 

Serge Havet est le président national d’AC ! (Agir ensemble contre le chômage). Communiste depuis toujours, le militant se sent plus efficace dans ses actions avec AC !. L’organisation tente de trouver des solutions au chômage, et intervient au cas par cas dans les contentieux que rencontrent les chômeurs avec les institutions ou les employeurs.

La Dégauche : Avec un taux de chômage de 12,7% (contre 9,7% pour la France), considérez-vous que la gauche a fait son travail dans le Nord-Pas-de-Calais ?
Serge Havet : Pas du tout. Que ce soit la droite ou la gauche, ils n’ont rien apporté, à part peu être quelques petites solutions comme les contrats aidés ou les emplois d’avenir. Quand on a rien, c’est toujours ça, mais on préfère de vrais emplois. Le problème, c’est qu’il n’y en a pas. Les directeurs des agences locales de Pole Emploi me le disent, ils n’ont pas d’offres à proposer. D’après les témoignages que je reçois, quand il y a des emplois, ce sont des contrats courts et précaires.

Que proposez-vous ?
S.H.: Au lieu de faire des déclarations d’amour aux patrons, le gouvernement devrait obliger les entreprises à proposer des emplois. C’est une première piste. En plus de ça, dans les quartiers difficiles, nous pensons qu’il y a plein de choses à faire. Les associations ont besoin de main d’oeuvre pour faciliter la vie des gens : faire du secrétariat, traiter les dossiers qui s’accumulent, animer, guider les gens, tenir des permanences d’accueil. C’est plein d’emplois potentiels, si on trouvait les financements nécessaires. 

Vous pensez qu’il est possible de financer tout cela ?
S.H.: Il n’y a plus de sous dans les caisses, c’est certain, mais il va bien falloir dépenser pour lutter contre l’exclusion sociale. C’est un passage obligatoire. Le contribuable, et surtout les plus riches, va bien devoir mettre la main à la poche. Je comprends les gens qui en ont marre de payer des taxes, mais si elles étaient mieux dépensées, par exemple, en finançant des emplois dans les associations, elles seraient mieux acceptées.

 

http://www.lavoixdunord.fr/region/lille-agir-ensemble-contre-le-chomage-a-20-ans-et-craint-ia19b0n2521995

Lille : Agir ensemble contre le chômage a 20 ans et craint de rempiler pour autant

 

Publié le 29/11/2014

LAKHDAR BELAÏD

Elle est née en 1994 après une longue marche contre les exclusions. Agir ensemble contre le chômage n’est pas une association de chômeurs. Son but est, au contraire, de sortir ces derniers de l’isolement dans la lutte contre le non-emploi. L’association fête ses 20 ans et tire son bilan.

 

Dans leur local du Faubourg de Béthune, les membres d’AC préparent leurs prochaines actions.

On a les satisfactions qu’on peut. La semaine dernière, à la salle du Gymnase, l’association Agir ensemble contre le chômage (AC) a célébré ses vingt ans à quasi-guichets fermés. « On a eu du monde », résume Serge Havet, président de AC Nord – Pas-de-Calais depuis cinq ans et membre fondateur de cette branche locale. « AC n’est pas une association de chômeurs, insiste Havet. Différentes personnes, sans-emplois, salariés, retraités, se sont regroupées pour lutter contre le chômage et la précarité. » « L’esprit a toujours été de mettre en action une solidarité des actifs à l’égard des chômeurs, confirme Marie-Claude Armand, membre du bureau. L’important étant de ne pas les laisser se battre de façon isolée. » « On rêvait de disparaître, on est toujours là, rebondit Havet, 64 ans. La région compte 450 000 chômeurs. Dont 18 000 à Lille auxquels s’ajoutent 15 000 allocataires du RSA. »

Un local Faubourg de Béthune

AC s’est même installée. Petitement, mais installée tout de même. La branche nordiste compte un local dans une barre du Faubourg de Béthune. Elle a même… une salariée. À mi-temps. Un demi-salaire pour des tâches plus que complètes aux côtés des bénévoles. L’association ne veut pas se cantonner aux négociations avec les responsables d’agences Pôle Emploi ou les CCAS. AC tient à mettre en avant ses propres recettes pour faire reculer l’inemploi. Aux yeux de ses militants, les gisements existent. Même avec une croissance en panne. Comme la création d’énergie propre ou le respect de l’environnement…

Des solutions

« Prenez donc l’exemple des inondations dans le sud, argumente Marie-Claude Armand. Comparez les dégâts, les souffrances avec ce qui peut être évité en entretenant les fossés, ou les berges des rivières » À propos du vivre ensemble, les centres sociaux, les associations, les entreprises d’insertion ont besoin d’âmes et de bras. Pour l’heure impossibles à financer. D’où une vieille position d’AC : transférer vers ces’activités l’argent permettant aujourd’hui de lutter contre… le chômage.



Brest fait l’actualité du jour pour sa mosquée Sunna

Hum… encore des singes et des porcs au menu…

Naturellement, l’extrême-gauche locale a défendu son imam anti-musique.

Comment aurait-il pu en être autrement alors que dans les années 1970, ses professeurs se plaisaient déjà à montrer du doigt pour « élitisme » supposé de leurs parents, à dénigrer et filer la honte devant tous leurs camarades de classe pour les dissuader de poursuivre dans cette voie ceux de leurs élèves qui fréquentaient l’Ecole Nationale de Musique de Brest ?

 

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/10/10/97001-20151010FILWWW00097-brest-une-manifestation-pour-exiger-la-fermeture-d-une-mosquee.php

Brest: une manifestation pour exiger la fermeture d’une mosquée

    • Par Le Figaro.fr avec AFP
    • Mis à jour le 10/10/2015 à 15:53
    • Publié le 10/10/2015 à 15:49

Environ 150 personnes, selon la police, ont manifesté aujourd’hui à Brest pour exiger la fermeture de la mosquée Sunna, un des deux lieux de culte musulman de Brest, dont l’imam fait l’objet de controverses depuis plusieurs semaines. Deux organisations appelaient au rassemblement, le mouvement nationaliste ADSAV (parti du peuple breton) et Résistance républicaine, un « mouvement anti-islamisation », selon une de ses responsables.

Une contre-manifestation à l’appel de l’extrême gauche a réuni une centaine de personnes, selon la police. Les deux rassemblements se sont retrouvés face-à-face dans une ambiance tendue, échangeant slogans et insultes, mais un cordon de CRS et de policiers a empêché tout contact entre les groupes opposés.

L’imam de la mosquée Sunna, Rachid Abou Houdeyfa, fait l’objet depuis plusieurs semaines de polémiques et de controverses après la diffusion sur internet d’un prêche abordant la question de la musique dans le Coran. L’imam affirmait devant des enfants que « Allah n’aime pas la musique parce que c’est le diable qui l’aime », ajoutant que « ceux qui chantent, le prophète dit qu’ils seront engloutis sous la terre, transformés en singes ou en porcs ».

« Nous assistons à un endoctrinement des enfants, comme dans des sectes, le préfet et le procureur doivent réagir », a affirmé lors d’une prise de parole Ronan Le Gall, porte-parole d’ADSAV, appelant à « fermer les mosquées salafistes ». Dans un tract, les contre-manifestants affirmaient « ne pas cautionner les propos de l’imam », mais se positionner « contre l’instrumentalisation raciste et islamophobe qui en est faite » .

Face à de nombreuses réactions, l’imam avait publié un communiqué sur son site internet, affirmant que ses « propos concernant la transformation portaient sur une métaphore » et n’étaient « pas à prendre au premier degré ». Il ajoutait également que cette vidéo « datait d’un peu moins de deux ans, et que si j’étais amené à traiter le même sujet aujourd’hui, je ne l’aurais pas abordé de la même manière ».

Interrogé le 30 septembre sur l’antenne de France Bleu Breizh Izel, Anouar Kbibech, nouveau président du Conseil français du culte musulman, avait jugé « ahurissant » le fait de tenir de tels propos devant des enfants, ajoutant que cette affaire « posait la question de l’habilitation des imams en France ».



Des Rafale français « délivrent » des bombes en Syrie

L’Armée de l’Air française avait débuté ses interventions en Syrie il y a un mois, les 8 et 9 septembre 2015, par des missions de reconnaissance annoncées seulement la veille par le chef de l’Etat.

Elle a frappé des positions de Daech en Syrie une première fois le 27 septembre 2015, et une seconde fois cette nuit.

« Des Rafale français ont délivré des bombes sur ce camp d’entraînement et les objectifs ont été atteints. Je remercie et félicite les pilotes français pour cette opération », a déclaré ce matin sur Europe 1 le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.

On ne largue plus des bombes, on les délivre comme des messages.

Rappelons cet autre message récemment délivré par la Cour d’Appel de Paris :

 

http://actualitesdudroit.lamy.fr/Accueil/Articles/tabid/88/articleType/ArticleView/articleId/126882/Premiere-application-de-la-loi-Loppsi-2-.aspx

 

Un éditeur et trois journalistes étaient les premiers à être poursuivis en justice en vertu de la loi « Loppsi 2 »  sur la sécurité intérieure promulguée en mars 2011.Ils ont été condamnés chacun à 2.000 euros d’amende avec sursis par la Cour d’appel de Paris, le 17 septembre.

On rappellera que ce texte punit de cinq ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende « la révélation de toute information qui pourrait conduire, directement ou indirectement, à la découverte de l’identité (…) d’un agent des services spécialisés de renseignement ».
Dans son arrêt, la Cour d’appel a relaxé les journalistes et l’éditeur pour quatre des cinq agents cités considérant que « seule l’appartenance au service » de l’un d’entre eux n’avait en réalité jamais « été précédemment divulguée« .

Pour la Cour, « le souci des auteurs de dénoncer les conditions, selon eux, contraires aux règles acceptables de recrutement de ce fonctionnaire en raison de ses liens familiaux avec une personne condamnée à plusieurs reprises, ne peut justifier, par ce seul motif (…) de divulguer la fonction qu’il exerce au sein d’un service de renseignement« .

Lionel Costes
CA Paris, 17 sept. 2015
21/09/2015

 

 

http://www.europe1.fr/politique/le-drian-la-france-a-frappe-daech-en-syrie-cette-nuit-2526911

Le Drian : « la France a frappé Daech en Syrie cette nuit »

Publié à 08h20, le 09 octobre 2015, Modifié à 09h41, le 09 octobre 2015

Par L.H. 

Le ministre de la Défense a annoncé une deuxième frappe française, vendredi sur Europe 1.

 

INTERVIEW – Pour la deuxième fois, l’aviation française a mené une frappe sur le territoire syrien. « La France a frappé Daech en Syrie cette nuit, à Raqqa. Ce n’est pas la première fois, ce n’est pas la dernière fois », a annoncé Jean-Yves Le Drian, vendredi sur Europe 1. « Nous avons frappé parce que nous savons qu’il y a en Syrie, en particulier dans les environs de Raqqa, des centres de combattants étrangers dont la mission n’est pas d’aller combattre pour Daech sur le Levant, mais de venir en France, en Europe, pour commettre des attentats », a expliqué le ministre de la Défense au micro de Jean-Pierre Elkabbach.

« Des Rafale français ont délivré des bombes sur ce camp d’entraînement et les objectifs ont été atteints. Je remercie et félicite les pilotes français pour cette opération », a poursuivi Jean-Yves Le Drian. « Il y avait deux Rafale frappeurs plus des Rafale d’accompagnement », a-t-il précisé.

« 80 à 90% » des actions militaires russes « ne visent pas Daech ». Interrogé sur l’intervention de l’armée russe en Syrie, Jean-Yves Le Drian a estimé que  »80 à 90% » des actions militaires russes « ne visent pas Daech. Elles visent en priorité la sécurité de Bachar al-Assad ». Une déclaration qui va dans le sens des affirmations de Washington cette semaine.

« C’est Daech notre adversaire principal ». Le groupe Etat islamique ou Bachar al-Assad, qui est le plus grand ennemi de la France ? « La menace pour la France, c’est Daech », a tranché Jean-Yves Le Drian. « C’est en Syrie que s’organisent potentiellement des attentats, que s’organise la formation de combattants étrangers dont la mission est de venir nous frapper ici ». « Bachar, c’est l’ennemi de son peuple depuis longtemps », a ajouté le ministre. « Bachar est le point de départ du chaos. Bachar a éliminé 250.000 Syriens. Bachar assassine son peuple », a-t-il énuméré. Toutefois, « nous estimons que c’est Daech notre adversaire principal », a-t-il martelé.

« Ne pas faire de victimes collatérales ». Les frappes en Syrie risquent-elles de provoquer des victimes civiles ? « Daech s’est organisé de telle sorte que des enfants, des femmes, des civils soient en première ligne. Les responsables se cachent dans des écoles, des mosquées, des hôpitaux, ce qui rend l’action de la coalition en Irak et l’action de la France et d’autres partenaires en Syrie difficile, parce que nous ne souhaitons pas faire de victimes collatérales », a admis Jean-Yves Le Drian. « Nous sommes donc très exigeants sur les cibles que nous avons l’intention de viser, en étant en même temps très exigeants sur la nécessité de combattre Daech ».

L’interview intégrale de Jean-Yves Le Drian :

Sur le même sujet

http://www.avionslegendaires.net/2015/09/actu/france-intervient-enfin-syrie/

La France intervient (enfin) en Syrie

7 septembre 2015

Des Rafale français

 

C’est désormais officiel, le Président de la République François Hollande l’a annoncé lors de sa traditionnelle conférence de presse : l’Armée de l’Air va procéder à des vols de reconnaissance au-dessus du territoire syrien, afin de repérer des positions armées du groupe terroriste Daech. Ces vols devront préfigurer de futures frappes aériennes menées par nos aviateurs.

François Hollande a par ailleurs annoncé que les premiers de ces vols de reconnaissance auront lieu dès ce mardi 8 septembre 2015. On ignore cependant s’ils seront le fait de drones de reconnaissance ou d’avions de combat. Il est à signaler que les Dassault Mirage 2000D et Rafale B/ C déployés dans la région sont totalement adaptés à ce type de missions. Le fameux Dassault Atlantique 2 de la Marine Nationale pourrait lui aussi être mis à contribution.

Cependant on peut « parier » que ces reconnaissances aériennes seront réalisées par des chasseurs, les équipages de l’Armée de l’Air ayant démontré leur très grand professionnalisme dans ce type de vols beaucoup plus risqués qu’il n’y parait de prime abord. Au-dessus de l’Irak les premiers vols réalisés par nos aviateurs voici un an étaient déjà des missions de renseignement. La reconnaissance armée est même devenue une spécialité des hommes et des femmes évoluant sur Rafale, eux qui ont la possibilité ainsi de frapper d’éventuelles cibles dites d’opportunités au moyen de leurs bombes à guidage laser et/ou GPS.

Dans le même temps le Président de la République a exclu l’envoi de troupes françaises sur les sols irakiens et syriens, refusant je cite de « transformer une opération en force d’occupation ». Il ne devrait donc pas à priori y avoir de sitôt d’hélicoptères de transport et de manœuvres aux couleurs de l’Armée de l’Air et de l’ALAT dans la région. Bien entendu les déclarations du Chef de l’État n’impliquent pas une éventuelle participation des équipages du GAM-56 Vaucluse. Il n’est en effet pas à exclure la possibilité que des barbouzes soient déjà présentes dans la région. Vous me l’accorderez c’est là un tout autre débat.

Avec ce nouveau front qui s’ouvre pour nos pilotes et équipages la BAP, la très discrète Base Aérienne Projetée en Jordanie prend tout son sens. Elle pourrait dans les prochaines semaines monter en puissance, et ne plus uniquement servir au profit des Mirage 2000D de l’Armée de l’Air.

Cette décision présidentielle française d’élargir l’opération Chammal au théâtre syrien démontre bien que la France a dans son ensemble pris conscience du drame humain (et humanitaire) né de l’implantation progressive de cet autoproclamé État Islamique. Celui-ci met en effet en péril non seulement la stabilité régionale du Proche Orient mais aussi celle de l’Europe au travers de la fameuse crise des migrants qui se joue actuellement en Méditerranée. Hors les services de renseignement des différents pays européens, mais aussi de nos alliés nord-américains, ont clairement établis depuis plusieurs mois que la Syrie est aussi (et surtout) l’une des principales bases arrières pour le terrorisme djihadiste.

Photo © Armée de l’Air

 

http://www.avionslegendaires.net/2015/09/actu/survols-francais-de-syrie-senchainent/

Les survols français de la Syrie s’enchaînent

10 septembre 2015

ATL2_MinDef-700x357 dans Calomnie

 

Depuis la décision présidentielle d’engager la force Chammal dans des opérations au-dessus du territoire syrien les opérations se multiplient. Entre ce mardi 8 et ce mercredi 9 septembre 2015 pas moins de deux missions de reconnaissance aérienne ont été réalisé par les équipages français afin de localiser les positions des troupes ennemies. Si la première a été particulièrement médiatisée la seconde le fut beaucoup moins.

Ce mardi 8 septembre 2015 donc deux avions de combat Dassault Rafale appartenant à l’Armée de l’Air ont réalisé le premier survol opérationnel de la Syrie par des aéronefs de la force Chammal. Partis de la base émiratie les chasseurs omnirôles français ont pu réaliser leur mission grâce au soutien d’un de nos ravitailleurs en vol Boeing C-135FR.

Les images et informations collectées par les équipages des biréacteurs permettront d’élaborer des schémas d’engagement et de définir les futures cibles des frappes aériennes de la coalition internationale contre l’autoproclamé État Islamique.

Le lendemain, mercredi 9 septembre, c’est l’avion de patrouille maritime Dassault ATL-2 de la Marine Nationale qui a lui aussi pour la première fois atteint l’espace aérien syrien. Grâce à ses puissants capteurs le biturbopropulseur français a pu repérer les positions de Daech, et là aussi préparer au mieux les frappes à venir des avions de combat français, mais aussi étrangers.

Si ces vols sont encore des opérations de reconnaissance il ne faut se faire d’illusions les missions de frappes aériennes contre les positions syriennes de Daech viendront très vite. En effet on imagine mal que les tergiversations françaises sur la nécessité ou non d’intervenir en Syrie ne concernent que du renseignement. D’autant que l’Armée de l’Air ne semble pas avoir détachée dans la région de drone, ce sont donc uniquement les chasseurs et l’Atlantique 2 qui remplissent cette mission. Les bombes à guidage laser ne devraient donc pas tarder à être larguées.

Photo © ministère de la défense.

 

http://www.lepoint.fr/monde/premieres-frappes-francaises-en-syrie-les-reactions-politiques-27-09-2015-1968471_24.php

Premières frappes françaises en Syrie : les réactions politiques

 

Alors que Marine Le Pen critique le « temps perdu » par le gouvernement français, François Fillon juge que les frappes « n’auront pas d’effets significatifs ».

 

Source AFP

Publié le 27/09/2015 à 14:17 – Modifié le 27/09/2015 à 18:24 | Le Point.fr
Deux avions Rafale, Photo d'illustration.
Deux avions Rafale, Photo d’illustration.©-

 

L’annonce des premières frappes aériennes françaises en Syrie contre le groupe État islamique a été faite dimanche matin par l’Élysée alors que le président François Hollande est à New York pour l’Assemblée générale de l’ONU.

Manuel Valls a déclaré dimanche, lors d’un déplacement dans la Drôme, que les récentes frappes aériennes de la France en Syrie visaient les « sanctuaires de Daesh où sont formés ceux qui s’en prennent à la France », ajoutant que cette action serait poursuivie « autant que nécessaire ». Dans une brève intervention devant la presse, à son arrivée à une Fête de la rose à Bourg-de-Péage, le Premier ministre a affirmé : « Nous frappons Daesh en Syrie, car cette organisation terroriste prépare les attentats vers la France depuis la Syrie, depuis ces sanctuaires. »

« Nous agissons donc en légitime défense », conformément à l’article 51 de la charte des Nations unies, a-t-il fait valoir, mais aussi « de manière autonome, en fonction de nos objectifs, en lien avec nos alliés », notamment américains. Sans préciser quand exactement ces frappes avaient eu lieu, le Premier ministre a ajouté qu’il fallait aussi « faire en sorte de trouver une solution diplomatique, politique (en Syrie, NDLR) sur la base d’une transition avec des éléments modérés de l’opposition et avec des éléments du régime de Bachar el-Assad pour permettre à la Syrie de retrouver la paix ».

« Des décisions encore plus importantes »

Le président du MoDem, François Bayrou, a exprimé dimanche sa « solidarité » après les frappes françaises en Syrie en estimant qu’il y aura « des décisions encore plus importantes à prendre ». « Ce terrorisme-là, cette volonté d’écraser tout ce qu’il y a de divers, d’humain, de libre, mérite en effet que nous unissions nos forces contre ces exactions », a lancé le président du MoDem en commençant son discours de clôture des universités de rentrée du parti centriste à Guidel (Morbihan).

« Cela exige une double solidarité, entre nations et forces qui veulent réduire le pire du pire, et solidarité à l’intérieur de notre pays entre les sensibilités différentes qui animent le débat démocratique français », a-t-il fait valoir devant plusieurs centaines de militants du MoDem. « Cette solidarité, je crois qu’elle ne devra pas s’arrêter à de seules frappes aériennes, il y aura un jour des décisions encore plus importantes à prendre », a souligné M. Bayrou.

Quant à l’ancien Premier ministre François Fillon, il a assuré dimanche sur BFM TV que « c’est mieux d’aller frapper Daesh que de ne rien faire », jugeant toutefois qu’il s’agit de frappes « qui n’auront pas d’effets significatifs » sur le groupe État islamique et qu’il s’agit d’ »un acte symbolique de la France ».

« Que de temps perdu »

La présidente du Front national, Marine Le Pen, a critiqué dimanche le « temps perdu » par le gouvernement français dans la gestion de la crise syrienne et a appelé la communauté internationale à « se mettre autour de la table » avec la Russie et le gouvernement de Bachar el-Assad. « Je ne vais sûrement pas lui accorder un satisfecit, pour une raison simple, c’est que de temps perdu« , a répondu Marine Le Pen, interrogée lors de l’émission Le Grand Jury RTL/Le Figaro/ LCI sur les premiers bombardements français en Syrie. « Dès le début, le Front national a réclamé qu’en accord avec le gouvernement syrien on puisse intervenir en Syrie, car c’est en Syrie que Daesh développait son organisation logistique ». « On a perdu des années très précieuses », a-t-elle poursuivi.

Selon la présidente du FN, « il faut maintenant se mettre autour de la table et avoir une action qu’on aurait dû avoir il y a plusieurs années. Mettre autour de la table la Russie, le gouvernement de Bachar « l-Assad, car on ne peut pas intervenir sur le territoire syrien sans, bien entendu, coordonner ses efforts avec (ce) gouvernement ». « La responsabilité d’un politique, c’est de déterminer quel est le moindre mal. Le moindre mal, c’est Bachar el-Assad. Le grand danger gigantesque pour la France, pour le monde, c’est le développement de Daesh », a-t-elle insisté.

Marine Le Pen a réaffirmé ne pas être « pour une intervention au sol », faute pour la France d’en avoir les « capacités ». « Il faut demander au gouvernement syrien ce dont il a besoin. Il faut se mettre autour d’une table avec les états-majors militaires pour savoir quel pays doit apporter quoi, dans quelles circonstances. La réalité, c’est qu’aujourd’hui les États-Unis, la Russie sont en discussion sur ces opérations militaires et que la France apparaît complètement isolée dans son refus de discuter avec Bachar, avec la Russie », a-t-elle estimé.

 

http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/09/28/frappes-en-syrie-la-france-veut-peser-dans-la-bataille-diplomatique_4774562_3218.html

Paris revendique sa place sur le front de Syrie

 

LE MONDE | 28.09.2015 à 06h49 • Mis à jour le 28.09.2015 à 14h27 | Par Yves-Michel Riols et Bastien Bonnefous (New York, envoyés spéciaux)

François Hollande après ses déclarations sur l’intervention française en Syrie, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, dimanche 27 septembre.

 

C’est une opération qui tombe à point nommé. L’annonce des premières frappes aériennes françaises en Syrie, dimanche 27 septembre, ne doit rien au hasard. Elles sont intervenues à la veille de l’ouverture, lundi, à New York, de l’Assemblée générale de l’ONU, qui sera dominée par le retour en force de la Russie sur le devant de la scène diplomatique à la faveur de l’aggravation de la crise syrienne.

 

Lire notre décryptage : L’intervention militaire française en Syrie décryptée en 5 points

Alors que le président russe, Vladimir Poutine, monopolise l’attention depuis le renforcement de la présence militaire de Moscou, la France a voulu signifier qu’elle compte aussi peser et jouer sa partition dans les tractations en cours sur l’avenir de la Syrie. Le calendrier des frappes n’est pas « fortuit », souligne un proche du président Hollande. « C’est le moment d’envoyer un message et de montrer la volonté française d’agir en Syrie », poursuit cet interlocuteur.

Quelques heures après l’annonce de cette opération, François Hollande a précisé, dimanche, au siège de l’ONU, que l’aviation française avait frappé un camp d’entraînement de l’Etat islamique (EI) proche de Deir ez-Zor, dans l’est de la Syrie, qui menaçait « la sécurité de notre pays ». Cette intervention, conduite par sept avions dont cinq Rafale, visait à « protéger notre territoire », a indiqué M. Hollande. Ce raid a « atteint son objectif » en détruisant la « totalité du camp » d’entraînement, a-t-il affirmé, en ajoutant que « d’autres frappes pourraient avoir lieu dans les prochaines semaines si nécessaire ». Selon des informations du Monde, l’opération a été lancée en fin de semaine, et la campagne, comme l’a indiqué le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, vise également des cibles à Rakka, le fief de l’EI en Syrie.

Lire aussi : Frappes en Syrie : une opération militaire menée « en coordination », selon l’Elysée

François Hollande avait posé les jalons de cette opération, le 7 septembre, en dévoilant que la France comptait mener des frappes en Syrie, alors qu’elle ne participait jusque-là qu’aux raids contre l’EI en Irak, dans le cadre de la coalition internationale mise en place en septembre 2014 sous l’égide des Etats-Unis. Lorsque le président américain, Barack Obama, avait annoncé en 2014, lors de la dernière Assemblée générale de l’ONU, que Washington avait décidé d’étendre les frappes de la coalition à la Syrie, la France avait alors refusé d’y participer, estimant que de telles actions ne conduisent, in fine, qu’à renforcer le pouvoir du dirigeant syrien, Bachar Al-Assad.

Des avions Rafale de l'armée française en vol lors d'une opération en Syrie le 27 septembre 2015.

 

« Légitime défense »

Si la France s’y associe désormais, a expliqué dimanche M. Hollande, c’est pour mener « des actions militaires ciblées qui doivent à chaque fois nous permettre de prévenir un certain nombre d’actes qui pourraient être commis dans notre pays ». C’est donc au nom de la « légitime défense » que la France a consenti à infléchir sa position. « On ne fait pas une révolution copernicienne, on prend acte d’une situation », décrypte un diplomate, en soulignant que l’objectif prôné par Paris demeure toujours le même : le départ de Bachar Al-Assad.

Dans la foulée de l’annonce des frappes françaises en Syrie, François Hollande s’est entretenu pendant une demi-heure avec son homologue iranien, Hassan Rohani, dont le pays est, avec la Russie, le principal parrain du régime syrien. L’atmosphère était cordiale, mais chacun a campé sur ses positions. Le président Hollande a souligné à son hôte que l’Iran pourrait jouer un rôle de « facilitateur » dans la crise syrienne, tout en rappelant que la France jugeait « impossible » de mettre autour de la même table « Assad et les opposants qui se battent contre lui ».

Frappes françaises en Syrie.

 

En fin de journée, le président Rohani a clairement fait comprendre que la priorité de l’Iran était ailleurs. « Je pense qu’aujourd’hui tout le monde a accepté que le président Assad devait rester [au pouvoir] afin de combattre les terroristes », a-t-il déclaré sur CNN. « En Syrie, notre premier objectif est de combattre les terroristes et de les défaire, et nous n’avons pas d’autre solution que de renforcer l’autorité centrale et le gouvernement comme les principaux centres de pouvoir », a-t-il insisté.

Camouflet pour le président Obama

C’est aussi le message que compte adresser, lundi, le président russe à la tribune de l’ONU. A la veille de son intervention, la chaîne américaine CBS a diffusé, dimanche soir, un entretien réalisé quelques jours plus tôt avec M. Poutine dans lequel il affirme vouloir mettre en place une « plate-forme commune pour une action collective contre les terroristes » de l’EI.

Lire aussi : Poutine appelle à une alliance avec Assad contre l’Etat islamique

Les prémices d’un tel projet ont été dévoilées, dimanche, avec l’annonce par les autorités irakiennes de la création d’une cellule de coordination du renseignement sur l’EI entre la Russie, l’Iran, la Syrie et l’Irak. C’est un camouflet pour le président Obama, car Bagdad n’a visiblement pas prévenu Washington, qui a aussitôt déploré cette initiative. « Si la Russie veut s’appuyer sur Bachar pour lutter contre l’EI, ce n’est pas notre analyse », a, pour sa part, constaté un diplomate français.

Dans cet entretien à CBS, M. Poutine n’a d’ailleurs pas dit un mot sur un processus politique en Syrie et a qualifié le pouvoir de M. Assad de « légitime ». S’il s’en tient à cette position lors de sa rencontre avec Barack Obama, lundi à New York, il n’y a pas grand-chose à attendre d’un échange dont serait exclu le principal obstacle mis en avant par les Occidentaux à un règlement du conflit : le sort du président syrien.

Yves-Michel Riols
Journaliste au Monde



« N’allez pas fouiller dans le monde opaque du secret-défense… »

C’est le message qu’a récemment délivré aux journalistes la Cour d’Appel de Paris.

Si les journalistes n’ont désormais plus le droit de révéler l’identité d’agents, encore moins, comme ce fut toujours le cas à juste titre, de commettre des malveillances à leur égard, en revanche tous ces droits restent à titre exceptionnel accordés par les magistrats ultra CORROMPUS du Tribunal de Grande Instance de Brest aux sbires de la criminelle Josette BRENTERCH du NPA de Brest, dont les deux psychopathes Pascal Edouard Cyprien LURAGHI de Puy-l’Evêque, et Jean-Marc DONNADIEU, de Béziers.

 

http://www.lepoint.fr/justice/la-liberte-d-informer-sacrifiee-sur-l-autel-du-secret-defense-08-10-2015-1971689_2386.php

La liberté d’informer sacrifiée sur l’autel du secret-défense

 

Pour la première fois, des journalistes ont été condamnés pour atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation. Un arrêt dangereux.

 

Par

Publié le 08/10/2015 à 09:34 | Le Point.fr
Trois journalistes ont été condamnés pour avoir révélé l'identité d'un agent de la DCRI dirigée par Bernard Squarcini (photo). 
Trois journalistes ont été condamnés pour avoir révélé l’identité d’un agent de la DCRI dirigée par Bernard Squarcini (photo). AFP©FRANCOIS GUILLOT

 

La peine est légère, mais la condamnation insupportable. Pour avoir regardé sous les jupes du renseignement, Christophe Labbé et Olivia Recasens, journalistes au Point, et Didier Hassoux, plumier du Canard enchaîné, ont été condamnés en septembre dernier par la cour d’appel de Paris à une amende de 3 000 euros avec sursis. Leur tort ? Avoir porté atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation en révélant l’identité réelle d’un agent secret. Une infraction introduite dans notre Code pénal en 2011 et qui n’avait, jusque-là, jamais été utilisée contre des journalistes. À l’origine du litige, un livre, L’Espion du président, paru aux éditions Robert Laffont en 2012. L’ouvrage, en grande partie consacré à Bernard Squarcini, le patron de la toute puissante Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, aujourd’hui devenue DGSI), lève le voile sur les très nombreux dysfonctionnements des services de renseignements français. Il avait fortement déplu en haut lieu.

Les trois journalistes y décrivent avec précision une « police politique » au service de Nicolas Sarkozy et de ses proches qui se serait parfois détournée de ses missions officielles pour se consacrer à des tâches beaucoup moins avouables… « Nous avons diffusé des noms car c’était légitime. Ces agents incarnaient des dérives que nous voulions dénoncer », s’était ainsi défendue en première instance Olivia Recasens, devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Des cinq agents « outés » par les auteurs et qui ont porté plainte, seul un a obtenu gain de cause devant la cour d’appel, les juges estimant que les noms des quatre autres avaient déjà été publiés au journal officiel. Un certain P-A T., commissaire à la DCRI, avait ainsi eu la surprise de voir son entier patronyme publié dans l’ouvrage. En cause : les liens qui l’unissaient à son très cher frère, soupçonné par la police d’être l’un des parrains les plus influents de la mouvance corse en Afrique… Rien que cela ! Selon des enquêteurs travaillant sur le crime organisé, P-A T. aurait même reçu plusieurs dizaines de milliers d’euros en liquide de la part de son frère. Un mélange des genres des plus fâcheux.

Une protection absolue ?

Pour leur défense, les journalistes ont affirmé que les agents outés n’étaient pas des « opérationnels », et que leur vie n’était donc pas mise en péril par les révélations du livre. La cour d’appel en a décidé autrement, jugeant que le législateur avait « estimé nécessaire de protéger les agents des services de renseignements de toute révélation concernant leurs liens avec leur service, même lorsqu’ils n’agissent pas sous couverture ». Les juges poursuivent : « Le souci des auteurs de dénoncer les conditions, selon eux contraires aux règles acceptables de recrutement de ce fonctionnaire, en raison de ses liens familiaux avec une personne condamnée à plusieurs reprises, ne peut justifier (…) de divulguer la fonction qu’il exerce au sein d’un service de renseignements. » Fermez le ban.

Le message adressé aux journalistes est ainsi extrêmement clair : « N’allez pas fouiller dans le monde opaque du secret-défense sous peine de condamnation ! » Le procureur, qui représente à l’audience les intérêts de l’État et de la société civile, n’avait-il pas lui-même réclamé dans ses réquisitions de la prison avec sursis ? Pour Recasens et Labbé, l’utilisation de cet article contre des journalistes est un pur scandale. « C’est l’arme rêvée du parfait étouffeur », écrivent les deux journalistes dans le livre Informer n’est pas un délit, paru aux éditions Calmann-Lévy en octobre 2015, et qui rassemble les contributions d’une quinzaine de journalistes d’investigation.

Dès les débats parlementaires en 2011, plusieurs élus, dont la députée socialiste Sandrine Mazetier, avaient pourtant pointé les dérives possibles d’une telle loi : « Seuls les agissements malveillants doivent être réprimés, avait réclamé l’élue. À défaut, la révélation volontaire, notamment par un journaliste, d’une information susceptible d’avoir des conséquences imprévues sur l’identification d’un agent qui utilise un nom d’emprunt pourrait tomber sous le coup de la loi. » Une remarque qui avait été à l’époque balayée par MM. Ciotti et Hortefeux, respectivement député UMP et ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy, attachés à la protection la plus absolue des contre-espions français.



Attentats de Paris : bientôt neuf mois d’enquête

Le point sur l’enquête aujourd’hui, avec Le Journal du Dimanche, Le Monde et Le Soir.

http://www.lejdd.fr/Societe/Justice/Attentats-de-Paris-Ou-en-est-on-dans-l-enquete-sur-Amedy-Coulibaly-753617

Où en est-on dans l’enquête sur Amédy Coulibaly?

L’enquête sur l’attaque de l’Hypercacher de la porte de Vincennes suit son cours. Un homme soupçonné de complicité avec le terroriste Amédy Coulibaly a été libéré en juin, tandis que la compagne gendarme d’un autre complice, actuellement écroué, vient d’être révoquée. Le point sur l’affaire. 

Le 8 janvier, au lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo qui a fait douze morts, Amédy  Coulibaly abat froidement une policière de 26 ans, Clarissa Jean-Philippe, et blesse un agent municipal à Montrouge au sud de Paris. Le 9 janvier, l’homme de 32 ans, originaire de Grigny prend en otages les clients et employés de l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes à Paris. Il en tue quatre, tous juifs, avant d’être abattu par le Raid.

Lire aussi : Le patron de la BRI raconte l’assaut contre Coulibaly dans l’Hyper Cacher

Le parquet de Paris a ouvert le 20 janvier une information judiciaire pour assassinats et tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste, transport d’armes et financement du terrorisme. De nombreuses zones d’ombre subsistent et sa compagne, soupçonnée d’être en Syrie, reste introuvable. Le JDD.fr fait le point sur cette enquête tentaculaire.

Un homme suspecté de complicité libéré

A ce jour, sept personnes ont été mises en examen et placés en détention provisoire dans le cadre de l’enquête sur Amédy Coulibaly. Ils sont tous  soupçonnés d’avoir apporté une aide « logistique » au terroriste et sont poursuivis pour  »association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme ».

Selon Le Parisien, l’un d’entre eux, Tonino G. a été discrètement libéré en juin dernier et placé sous contrôle judiciaire. Il reste poursuivi pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste. « Son absence de casier judiciaire, sa constance dans ses déclarations et, plus généralement, sa faible implication présumée dans la préparation de l’attaque de l’Hyper Cacher ont fait pencher la balance en faveur d’un placement sous contrôle judiciaire », a fait savoir une source proche du dossier. Le jeune homme était notamment présent lors de l’achat de la voiture dont s’est servi Amédy Coulibaly pour se rendre porte de Vincennes. Il a aussi fourni sa carte d’identité à un ami proche de Coulibaly lors de l’achat de bombes lacrymogènes, retrouvées en perquisition au domicile du terroriste.

Les autres restent écroués

Les autres personnes mises en examen ont pour certains un profil de petits délinquants. Quelques uns sont originaires de Grigny (Essonne), comme Coulibaly, ou l’ont côtoyé en détention. Armes ou véhicules, tous sont soupçonnés d’avoir apporté un « soutien logistique » au tueur. Tous nient avoir été au courant des projets d’attaques. Parmi eux ressortent deux noms : Amar R. et Ali P. Ce dernier, âgé de 30 ans, a fréquenté Coulibaly jusqu’aux heures précédant les attentats. Les enquêteurs pensent qu’ils se sont retrouvés dans la nuit du 6 au 7 janvier à Montrouge, peu après que Coulibaly a rencontré Chérif Kouachi à Gennevilliers. Ali Polat apparaît aussi comme le relais de Coulibaly en Belgique, où ce dernier a pu acheter une partie de son arsenal. Le 9 janvier, il se rend outre quiévrain réclamer de l’argent à un homme qu’il a mis en contact avec Coulibaly. Puis il s’envole à Beyrouth. Son passeport montre que le 17 janvier, il a été stoppé par les autorités libanaises au poste-frontière syrien de Masnaa. Il revient en France, puis repart pour un bref aller-retour en Thaïlande, à Phuket. En garde à vue, il a condamné les attentats et attribue ses déplacements à la « panique ».

Amar R. a vu Coulibaly le 5, puis le 6 janvier au soir, à Gentilly (Val-de-Marne). Entre septembre et le 6 janvier, ils avaient échangé plus de 600 SMS. Plusieurs fois mis en cause pour des faits de droit commun, ce trentenaire ne revendique qu’une relation « amicale » avec Coulibaly, rencontré en détention en 2010. Il réfute toute relation d’affaires et dit n’avoir rien su de ses projets. Il est connu des services de renseignement pour être proche des milieux islamistes

La compagne gendarme d’un proche de Coulibaly révoquée

La compagne d’Amar R. est une femme gendarme en poste au fort de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Cette dernière, suspendue en février dernier, a été révoquée comme a indiqué la gendarmerie nationale cette semaine. La décision lui a été notifiée le 21 septembre dernier. Elle est soupçonnée d’avoir apporté, notamment, des lettres à son ami écroué depuis la fin janvier. Le Canard enchaîné, qui avait révélé la liaison, a précisé qu’Amar R. avait pu entrer dans la caserne de Rosny et que sa compagne gendarme s’était convertie à l’islam il y a quelques années.

Lire aussi : Quand le complice d’Amédy Coulibaly avait une liaison avec… une gendarme

Hayat Boumedienne toujours introuvable

Mariée religieusement à Amédy Coulibaly, Hayat Boumedienne, 27 ans, est introuvable depuis début janvier et fait l’objet d’un mandat d’arrêt. Elle est soupçonnée d’avoir rejoint la Syrie, via la Turquie, quelques jours avant les attaques, accompagnée des frères Mohamed et Mehdi Belhoucine, dont le premier a été condamné pour sa participation à une filière djihadiste. Selon Le Point, son frère Mehdi serait mort en Syrie. Il aurait succombé à ses blessures consécutives à une explosion, contractant une septicémie.

L’hebdomadaire précise aussi que la compagne d’Amédy Coulibaly, enceinte du terroriste, a vraisemblablement accouché.  En février dernier, le magazine francophone de l’Etat islamique dit l’avoir interviewée. Hayat Boumeddiene, nommée « la soeur » ou « l’épouse » dans le papier, y  affirme ressentir « un soulagement » d’avoir rejoint les territoires contrôlés par l’Etat islamique. En avril, elle a à nouveau refait surface appelant sa famille. Selon RTL, elle a parlé à ses frères et soeurs pendant « plusieurs minutes », assurant par ailleurs ne pas être impliquée dans les attentats de Paris. Elle déclare aussi qu’elle ignorait les agissements de son compagnon. Selon elle, ce dernier lui avait demandé de rejoindre la Syrie, une semaine avant les attentats, lui affirmant qu’il la retrouverait bientôt.

Les liens entre Coulibaly et les frères  Kouachi

Amédy Coulibaly et Chérif Kouachi se connaissaient depuis une dizaine d’années. Tous deux ont été détenus à Fleury-Mérogis pendant environ cinq mois en 2006. Coulibaly reconnaîtra avoir connu Kouachi à ce moment-là. Quatre ans plus tard, des enquêteurs chargés de surveillances dans le cadre du projet d’évasion de Smaïn Ait Ali Belkacem, l’auteur de l’attentat du RER C en octobre 1995, condamné en 2002 à la réclusion criminelle à perpétuité, les repèrent. Ils rendent visite ensemble à Djamel Beghal, islamiste radical condamné pour un projet d’attentat contre l’ambassade des Etats-Unis. L’épouse de Chérif Kouachi a dit avoir connu Coulibaly et Hayat Boumeddiene, en février 2010, quelques mois avant l’interpellation de Coulibaly dans l’affaire Aït Ali Belkacem pour laquelle il a été condamné à cinq ans de prison en 2013.

Lire aussi : Amédy Coulibaly, un petit caïd aux méthodes ultraviolentes

Fin novembre-début décembre 2014, Coulibaly et Boumeddiene passent à l’appartement des Kouachi à Gennevilliers (Hauts-de-Seine). Le soir du 6 janvier, Kouachi et Coulibaly échangent des SMS. Chérif Kouachi quitte brièvement son appartement, probablement pour retrouver Coulibaly, présent sur les lieux selon son téléphone portable. Le lendemain matin, Cherif Kouachi envoie un SMS à Coulibaly, vraisemblablement pour lui signifier qu’il se dirige vers Charlie Hebdo avec son frère Saïd.

Lire aussi : Les frères Kouachi, Boumeddiene, Coulibaly… Comment ils ont basculé

Les commanditaires de l’attaque

Dans une vidéo posthume postée au surlendemain de l’attentat contre l’Hypercacher, Amédy Coulibaly se revendique de l’Etat islamique et dit avoir synchronisé son action avec celle des frères Kouachi.  »Selon toute hypothèse en cours de vérification, Amédy Coulibaly a (…) reçu des instructions depuis l’étranger« , déclarait en mai le procureur de Paris, François Molins. Des liens peuvent-ils être établis avec la zone irako-syrienne sous contrôle de l’organisation djihadiste Etat islamique?

Le mystère du joggeur de Fontenay-aux-Roses

Le 7 janvier au soir un joggeur a été grièvement blessé par balles  alors qu’il courait sur la coulée verte de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine). Les enquêteurs ont un temps estimé que le trentenaire avait été atteint par des coups de feu tirés par Amédy Coulibaly qui s’entraînait à la veille de sa première attaque.

Le joggeur a plusieurs fois modifié la description de son agresseur. Dans la foulée de son hospitalisation, il a décrit un homme de 1,80 m, puis a parlé de 1,70 m lors de sa première audition. Pour lui, le tireur était trapu, âgé de plus de 30 ans et plutôt de type nord-africain et non africain ou antillais. Plus tard, il dit avoir reconnu Amar Ramdani, suspectés d’être un complice du terroriste et actuellement écroué, qui n’est pas trapu et mesure 1,80 m. Les enquêteurs restent prudents.

E.C. – leJDD.fr

jeudi 01 octobre 2015

 

http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/09/10/les-juges-demandent-la-levee-du-secret-defense-sur-la-surveillance-des-auteurs-des-attentats-de-janvier_4751840_1653578.html

Kouachi, Coulibaly : les juges demandent la levée du secret-défense sur leur surveillance

 

LE MONDE | 10.09.2015 à 16h26 • Mis à jour le 11.09.2015 à 10h58 | Par Matthieu Suc

La police à Reims, le 8 janvier, au lendemain de l'attentat contre "Charlie Hebdo".

Les trois juges d’instruction en charge du dossier des attentats de janvier ont demandé la levée du secret-défense de tous les actes d’enquête effectués par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) sur les frères Chérif et Saïd Kouachi et Amedy Coulibaly avant que ceux-ci ne commettent les tueries de Charlie Hebdo, de Montrouge et de l’Hyper Cacher.

 

Dans une requête adressée le vendredi 3 juillet au ministre de l’intérieur, les magistrats réclament, comme le prévoit l’article L. 2312-4 du code de la défense, « la déclassification et la communication de l’ensemble des documents, rapports et notes établis par la DGSI et autres services de renseignement placés sous votre autorité, sur les surveillances (dates, nature, contenu) dont ont fait l’objet Saïd Kouachi, Chérif Kouachi et Amedy Coulibaly ».

Lire aussi : De « Charlie » à « Charlie » : les sept jours qui ont changé la France

La promesse en avait été faite, le 19 mai, aux trente-trois personnes et associations qui se sont constituées partie civile dans ce dossier. Lors de cette réunion organisée au palais de justice de Paris, les juges d’instruction avaient annoncé leurs investigations à venir. Au premier rang desquelles la demande de déclassification des actes d’enquête de la DGSI.

Cela faisait suite aux révélations du Monde qui, dans son édition du samedi 4 avril, pointait des dysfonctionnements dans les surveillances supposées effectuées en 2013 et 2014 par la DGSI sur les frères Kouachi, répertoriés depuis une dizaine d’années comme membres de la mouvance islamiste radicale. Des dysfonctionnements de nature à s’interroger sur la réalité même de ces surveillances.

Lire aussi : « Charlie Hebdo » : quand la DGSI réécrit l’histoire

Trois adresses « erronées »

Ainsi, le 7 janvier, dans les heures qui suivent la tuerie de Charlie Hebdo, la DGSI fournit une note de renseignement sur Saïd Kouachi dont les dernières informations datent d’avant 2012. Il faudra attendre le 9 janvier et une note « mise à jour » pour que la DGSI communique un état civil complet. Quant aux trois adresses données pour son mandat de recherche, elles se révèlent « erronées ». L’une d’elles, à Pantin, concerne un homonyme de 81 ans… En réalité, le terroriste vit à Reims depuis des années. Son adresse n’a jamais changé, à un détail près : le nom de la rue a été rebaptisé le 26 février 2014, date à laquelle la DGSI est censée le surveiller.

Lire aussi : Les frères Kouachi : une jeunesse française

Par ailleurs, dans les jours qui suivent les attentats, plusieurs médias, citant « Beauvau » ou « certains cadres du renseignement », affirment que les écoutes administratives concernant les frères Kouachi avaient dû être interrompues à la demande de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS), l’autorité administrative indépendante chargée du contrôle de ces enquêtes. Ce qui provoque, le 12 janvier, un démenti de la CNCIS : « A aucun moment, [la Commission] n’a manifesté d’opposition (…). Les affirmations contraires sont, par conséquent, au mieux une inexactitude, au pire une manipulation. »

« Plusieurs articles de presse ont fait état des surveillances des frères Kouachi »

La requête en déclassification s’appuie sur ces éléments. « Plusieurs articles de presse ont fait état des surveillances des frères Kouachi », écrivent les magistrats. Dans leur requête adressée à Bernard Cazeneuve, les juges soulignent, non sans ironie, que ces « surveillances (…) ont été confirmées, selon ces mêmes articles, par vos services ou vous-même ». Dans son article du 4 avril, Le Monde relatait l’organisation par Beauvau d’un débrief avec une dizaine de médias, le samedi 10 janvier, afin d’expliquer que rien dans les surveillances effectuées ne laissait penser que les frères Kouachi et Amedy Coulibaly préparaient un attentat.

« Nécessaire à la manifestation de la vérité »

Considérant que cela est « nécessaire à la manifestation de la vérité », les juges réclament aujourd’hui que leur soient communiqués « les périodes pendant lesquelles les frères Kouachi et Amedy Coulibaly ont été surveillés, la nature de ces surveillances (physiques, téléphoniques, numériques) et le contenu de ces surveillances ». Une demande suffisamment précise pour éviter une réponse partielle du ministère de l’intérieur. Il sera de toute manière difficile au gouvernement de ne pas faire droit à cette requête.

En mars 2012, alors dans l’opposition et en pleine campagne présidentielle, le Parti socialiste avait évoqué les failles dans la surveillance de Mohamed Merah, après avoir découvert que la DCRI – l’ancienne appellation de la DGSI – avait stoppé ses surveillances sur le tueur de Toulouse et Montauban, six mois avant son passage à l’acte. Le candidat François Hollande avait estimé que « des questions [seraient] nécessairement posées ». Une fois nommé ministre de l’intérieur, Manuel Valls avait lui assuré que c’était « l’intérêt de l’Etat que la vérité soit faite ». Vingt-quatre documents de la DCRI avaient été déclassifiés.

Vendredi 11 septembre matin, le ministère de l’intérieur n’avait pas donné suite aux sollicitations du Monde.

  • Matthieu Suc
    Journaliste au Monde

 

http://www.lesoir.be/996309/article/actualite/belgique/2015-09-22/une-arme-coulibaly-provenait-marcinelle

Une arme de Coulibaly provenait de Marcinelle

Marc Metdepenningen
Mis en ligne mardi 22 septembre 2015, 17h36

Charlie Hebdo

Un fusil-mitrailleur utilisé par le terroriste a transité par un collectionneur belge.

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Une des armes utilisées à Paris le 9 janvier 2015 (deux jours après l’attentat contre Charlie Hebdo) lors de l’attaque du magasin Hyper Cacher (4 morts) par Amedy Coulibaly a transité par un marchand d’armes de collection belge, Patrick H., indique Mediapart. Un des deux fusils d’assaut du terroriste, un (CZ)VZ 58 avait été acheté le 13 janvier 2014 par H., un ancien ingénieur de Proximus, auprès de la firme slovaque AFG.

Au total, le collectionneur de Marcinelle aurait acquis, selon un décompte de la compagnie slovaque, 174 armes démilitarisées entre le 18 juin 2013 et le 28 mai 2014, soit près d’un an avant l’attaque contre l’hypermarché juif de Paris. Ces armes avaient été acquises légalement et étaient écoulées auprès d’une clientèle, tant en contact direct que sur l’internet. Patrick H. vendait notamment sa marchandise sous son compte « Patrick » (aujourd’hui fermé) du site Delcampe.net. Il renseignait comme contact une adresse email : fa214292@skynet.be . Ces armes (parmi lesquelles des fusils-mitrailleurs et des pistolets) y étaient également vendues légalement. Les offres (475 euros pour un CZ 58) précisaient qu’elles étaient démilitarisées, avec les poinçons légaux.

Aucun lien entre Claude Hermant et Coulibaly

H., écrit Médiapart, a été entendu par le juge d’instruction lillois Stanislas Sandraps le 21 avril 2015, en commission rogatoire en Belgique. Il n’a fait l’objet d’aucune mesure de contrainte. Son nom avait été livré aux enquêteurs de la gendarmerie française par Claude Hermant, un français proche de l’extrême droite, dont le domicile de Comines avait été perquisitionné. Ce barbouze de 52 ans, ancien sergent parachutiste, était un indicateur rémunéré de la gendarmerie française. Il a été arrêté en France fin janvier. Le parquet de Paris a précisé à Mediapart qu’aucun lien n’existait «  entre le protagoniste du dossier lillois, Claude Hermant, et Coulibaly ».

Il pourrait toutefois être en lien avec des milieux du grand banditisme et du trafic d’armes au sein duquel des armes démilitarisées sont reconditionnées afin de pouvoir à nouveau fonctionner.

Une arme utilisée contre l’Hyper Cacher

L’arme livrée par le slovaque AFG à Patrick H. et porteuse du numéro de série 2138M est l’un des deux fusils-mitrailleurs utilisés contre l’Hyper Cacher. Les enquêteurs parisiens chargés de l’enquête sur l’attentat doivent déterminer le cheminement suivi par cette arme qui a abouti dans les mains du terroriste après avoir été mise en vente par Patrick H. qui n’a pas eu de contact direct avec Coulibaly et qui ignorait, a fortiori, l’usage qui serait fait de l’arme démilitarisée qu’il mettait en vente.

En 1999, des voleurs et incendiaires s’étaient introduits à Marcinelle au domicile de Patrick H., y volant un lot d’armes. Nous avons tenté, sans succès de joindre Patrick H. mardi.

Les ministres européens de la Justice et de l’Intérieur ont décidé d’adopter de nouveaux protocoles pour lutter contre la remilitarisation d’armes déclassées vendues principalement dans les pays de l’Est.



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