Terrorisme : le « Daily Express » déconseille à ses lecteurs de se rendre en France 12 décembre
Plusieurs villes sont spécialement citées comme dangereuses, mais pas celle de Brest où les crimes et délits commis par Josette Brenterch et ses divers complices, qui terrorisent la population locale depuis des lustres, restent rarement dénoncés par crainte des représailles, et sont toujours réputés inexistants en conséquence des nouveaux cimes et délits systématiquement commis par ces terroristes en cas de plaintes de leurs victimes.
http://www.lepoint.fr/medias/terrorisme-les-villes-francaises-a-eviter-12-12-2015-1989506_260.php#r_
Terrorisme : les villes françaises à éviter selon le « Daily Express »
Le quotidien britannique a déconseillé à ses lecteurs anglais de voyager en France. Après les « no-go zones » de Fox News, il dresse une carte anxiogène.
Il y avait les « no-go zones » de Fox News, il y a aujourd’hui les villes françaises à éviter, car jugées trop dangereuses par le Daily Express. Souvenez-vous, quelques jours après les attentats de Charlie Hebdo, début janvier, Nolan Peterson avait égrené les quartiers de Paris interdits aux non-musulmans, sur la chaîne américaine. Eh bien, moins d’un mois après les terribles attaques de Paris et de Saint-Denis, le quotidien britannique Daily Express se demande s’il faut continuer de voyager sur le territoire français.
Si le journal rappelle que la France est une destination très populaire auprès des touristes britanniques, il déconseille de se rendre dans certains endroits qui ont été la cible d’attaques ou d’opérations policières. Selon le quotidien, si les Anglais veulent voyager en toute sécurité, ils doivent proscrire Marseille, Toulouse, Lyon, Grenoble, Calais, Paris et la Corse de leurs destinations.
Is it safe to travel to France? The terror threat REVEALED https://t.co/n2WpomgT5l pic.twitter.com/yuPPDIwo1j
— Daily Express (@Daily_Express) 12 Décembre 2015
« Un certain nombre d’explosions »
« Après les attentats de Paris, la France a répondu avec une série de raids antiterroristes à travers le pays. La police a procédé à des perquisitions à Toulouse, Grenoble, Calais, dans la banlieue parisienne de Bobigny, et à Jeumont, près de la frontière belge », écrit ainsi le journaliste. Il souligne également que trois personnes ont été placées en détention à Toulouse, tout en précisant que la Ville rose a déjà été la cible d’attentats en 2012.
Quant à la Corse, également citée dans le papier, elle connaît tout une série d’attaques – non liées à l’organisation État islamique – prévient le Daily Express. « Il y a eu un certain nombre d’explosions en Corse. Les édifices gouvernementaux, des restaurants, des véhicules de police, des bars, une discothèque et des maisons de vacances ont été ciblés. »
Pour faire passer son message, le site d’informations du quotidien ne lésine pas sur le visuel. Sur une carte de France, les zones jugées trop dangereuses sont clairement indiquées en rose et accompagnées d’un panneau « attention ». Quant à la photo qui illustre le papier, elle met en scène un homme vêtu d’une cagoule noire et pointant droit devant lui… une arme à feu.
http://www.letelegramme.fr/bretagne/brest-une-fusillade-qui-inquiete-13-06-2015-10664408.php
Délinquance en Bretagne. La réalité brestoise
13 juin 2015 à 09h39 / Steven Le Roy avec Sarah Morio /
Un procureur qui a rappelé hier que l’enquête reste une priorité ; un conseil municipal où, jeudi soir, le sujet a provoqué un vif échange entre le maire, François Cuillandre et Bernadette Malgorn, candidate de l’opposition battue en 2014 : la fusillade du 15 mai sur le parking d’un grand magasin en zone commerciale de Brest, a fait naître, par son ultraviolence, une vive inquiétude dans la cité du Ponant. Elle pose aussi la question de la vie des bandes de quartiers, à qui ces faits sont probablement liés.
15 mai, sur le parking d’une grande surface à Brest vers 18 h, éclatent une dizaine de coups de feu alors qu’il reste de nombreux clients à l’intérieur du magasin. Par miracle ou par bonheur, personne n’est blessé lors de la fusillade qui a laissé six douilles de 9 mm sur le bitume, mais l’événement fait surgir dans la ville un vent d’indignation né de ce palier trop allègrement franchi par ce qui semble s’orienter vers une triviale rivalité entre bandes de quartiers. La nouvelle résonance des réseaux sociaux, qui relaient et commentent en boucle l’événement, nourrit l’inquiétude en posant cette question : et si ce n’était qu’un début ? Il est vrai que jusqu’alors, la cité du Ponant avait été plutôt à l’abri de cette ultraviolence publique et incontrôlée, qui aurait pu faucher à l’aveuglette n’importe qui, au mauvais endroit, au mauvais moment.
Pontanézen-Kérourien schéma classique
Pour autant, les fusillades entre « adversaires » vent debout pour un oui, un non, des filles ou de la drogue, tout comme le système de bandes de quartiers, ne sont pas nouvelles à Brest. Mais sont à relativiser, à tête froide. « Quand le maire parle d’un événement isolé et exceptionnel, on ne peut pas lui donner tort », tente de rassurer le procureur Éric Mathais qui parle pour sa part « d’un événement isolé et exceptionnel d’une particulière gravité ».
> Le maire de Brest interpellé au conseil municipal
La mémoire collective, sans remonter à Mathusalem et aux bandes de « la place de Stras’» ou de « Guip’» qui terrorisaient les collégiens des années 80 en les rackettant mollement sur fond de veste kaki et de bière bon marché engloutie par litres, garde une poignée d’événements en exemple. Il y eut notamment, à l’été 99, l’irruption à Kérourien, l’un des quartiers populaires de la rive-droite brestoise, d’une bande externe venue régler leur compte au fusil de chasse à quelques très supposés amis d’un homme suspecté d’un meurtre. Ou bien encore en octobre 2011, toujours à Kérourien, l’arrivée de voitures retrouvées plus tard à Pontanézen, quartier populaire de la rive gauche brestoise, avec à leur bord des individus hurlant « On est là, on est là » et accueillis par des jets de pierres de locaux regroupés en haut des immeubles. Et des tirs. Les policiers trouveront trois douilles une fois le calme revenu.
La bande, « une estime de soi »
Kérourien, Pontanézen. Des quartiers où, selon une source proche des services d’enquête, résideraient les deux seules bandes de quartiers capables, à cette heure, d’aller se défier les unes chez les autres. Bien sûr, il existe d’autres bandes, comme une récente série de faits l’a clairement démontré à Bellevue, la Zup brestoise un temps baptisé Brest II. Mais les quelques semeurs de troubles, massés sur la dalle commerciale et agitant un temps le quartier, n’ont jamais joué à l’extérieur. Laurent Mucchielli, sociologue à Aix-Marseille, directeur de recherche CNRS et auteur d’un essai sur « La délinquance des jeunes » paru aux éditions de la documentation française, explique : « Le territoire joue un rôle dans l’identification d’un groupe. C’est le groupe d’un tel endroit qui défend un patriotisme local. Cet élément est important pour des groupes de jeunes gens qui n’ont pas grand-chose d’autre pour asseoir l’estime d’eux-mêmes ». Mais aussi réelle soit elle, cette affirmation n’intéresse que peu le parquet brestois. « Savoir qu’untel est d’ici ou de là, au moment de la réponse pénale, ne nous intéresse pas. On se fiche complètement de leur logique. La loi est la même pour tout le monde, qu’elle protège ou qu’elle réprime », prévient Éric Mathais qui estime que pour répondre aux bandes de quartier, « la solution est de ne surtout pas rentrer dans le jeu et d’appliquer une responsabilité individuelle ».
Pas de zones de non droit
Voilà les auteurs de la fusillade du 15 mai prévenus, et la réalité brute des faits entièrement reconnue par les autorités. Pour autant, même si personne ne souhaite « minimiser » les inquiétants faits d’armes, l’activité criminelle des bandes de quartiers resterait assez limitée dans une conurbation dépassant les 200.000 habitants. Si personne n’a oublié l’agression au couteau des mousses par une bande de Kérourien, encore impliquée dans un dossier de vols répétés sur des livreurs de pizzas toujours à l’instruction, le sang a rarement coulé dans les rigoles brestoises. Les armes lourdes existent sans doute et sortent très épisodiquement mais ne sont jamais saisies fortuitement lors de contrôles de routine. « Parce qu’il faut tordre le cou à la vilaine rumeur, s’emporterait presque le procureur Mathais, d’ordinaire très calme. Il n’y a aucun endroit dans la ville où la police ne rentre plus. C’est un fantasme absolu qui méconnaît la vérité du terrain ».
> La délinquance est aussi bretonne
En complément
Repères chronologiques
Août 1999
Règlement de comptes à Kérourien où trois jeunes entrent dans une cave et ouvrent le feu au fusil à pompe sur d’autres jeunes, qu’ils suspectent d’être mêlés au crime de l’un de leurs amis.
Novembre 2005
La France des cités s’embrase, le quartier de Pontanézen aussi. Dans la nuit du 7 au 8 novembre, un homme ouvre plusieurs fois le feu sur une voiture de police venue aider les pompiers à maîtriser un feu volontaire dans une école.
Février 2007
Un cybercafé, près des facs. Sur fond de trafic de stupéfiants un homme de 25 ans débarque sans crier gare et tire trois fois sur un supposé rival. Il le rate, mais il y avait des clients dans l’établissement.
Octobre 2011
Des voitures surgissent à la nuit venue à Kérourien et leurs occupants hurlent : « On est là, on est chez là ». Ils sont accueillis par des jets de pierres. Des coups de feu retentissent. Pour cette fois, l’enquête n’aboutira pas.
Mars 2012
Un mousse est poignardé dans le dos lors d’une rixe avec une bande issue du quartier de Kérourien. Le jeune homme est sauvé in extremis.
Juillet 2014
Une quinzaine de personnes encagoulées attaquent une rame de tramway dans le quartier de Pontanézen, à coups de pierres et de cocktails molotov. L’unique passager de la rame n’avait pu être entendu.
L’enquête s’oriente vers Pontanézen
Le parquet avait annoncé, hier matin, qu’il communiquerait sur l’affaire de la fusillade de Brest survenue le 15 mai sur le parking d’un magasin situé dans la zone de Kergaradec. De quoi réveiller quelques appétences. Surtout qu’au-delà de l’émotion suscitée sur l’instant, l’affaire a clairement pris une tournure politique. Pour preuve : les joutes verbales enregistrées la veille, lors du conseil municipal, entre le maire François Cuillandre et sa principale adversaire, l’ex-préfète de Région, Bernadette Malgorn. Oui mais voilà… Ceux qui espéraient des révélations, voire des arrestations, vont être déçus. Le procureur, Éric Mathais a rappelé les faits (une altercation entre deux groupes, des coups de fil à partir de portables, deux voitures arrivées en renfort, six coups de feu tirés avec une arme de poing de gros calibre…) et souligné que l’enquête « s’inscrivait dans la durée et le long terme ». Il a annoncé qu’une information judiciaire contre X pour tentative de meurtre avait été ouverte et que les investigations allaient donc se poursuivre sur commission rogatoire d’un juge d’instruction qui a été saisi, ce jeudi, ajoutant « qu’ils ne lésineront pas sur les moyens ». Pour le reste, il a souhaité rester « discret » selon ses propres termes, expliquant que sa mission principale « était de faire en sorte que l’enquête se déroule dans de bonnes conditions »… Tout juste sait-on qu’un des véhicules identifiés a été retrouvé dans le quartier de Pontanézen.
Des victimes peu causantes
Le propriétaire a été entendu et laissé en liberté. Il s’agit, selon Jean-Marc Batlo, responsable de l’antenne brestoise de la PJ, « d’un véhicule de quartier », autrement dit utilisé par de multiples individus. Plusieurs ont été entendus. Certains ont même été placés quelques heures en garde à vue mais les auditions n’auraient rien donné de probant… Aux sceptiques, qui pourraient s’étonner qu’on en soit toujours là un mois après les faits alors que les personnes impliquées semblent connues, le procureur indique que « certaines des victimes principales ont déjà eu affaire avec la justice et ne sont donc pas très enclines à collaborer avec la police… ». Quant à la possibilité d’une réplique, le procureur avoue que « c’est une question qu’on se pose mais il ne faut pas qu’il y ait vengeance, la réponse doit être institutionnelle, voire judiciaire ».
http://www.ouest-france.fr/bretagne/brest-29200/delinquance-les-vrais-chiffres-brestois-1893535
Délinquance : les vrais chiffres brestois
Olivier PAULY.
L’ensemble des faits constatés par la police a augmenté de 0,5 %. La délinquance nocturne en centre-ville représente un quart du total.
11 735
C’est le nombre total de crimes et délits enregistrés par le commissariat de police de Brest en 2013 (+ 05 % par rapport à 2012 ; + 12 % par rapport à 2009). Cela concerne le nombre de plaintes déposées et les infractions révélées par les enquêtes de police. Plusieurs limites à ce total : « Si certaines victimes ne déposent pas plainte, les faits qu’elles ont subis n’entrent pas dans les statistiques, prévient le commissaire central Daniel Ansellem. Et plus nos services travaillent, plus les stats gonflent. » Imparable. Autre limite : environ un millier de plaintes concernent des faits qui se sont produits en dehors de la zone police. Un phénomène que les policiers ont notamment remarqué après des festivals d’été.
La part des mineurs
Elle est stable : environ un délit sur cinq est commis par un mineur. Les faits qui leur sont reprochés ? Majoritairement des vols à l’étalage et des violences volontaires. Viennent ensuite les dégradations, la consommation de stupéfiants et les violences sur d’autres mineurs. Les partenariats signés avec les établissements scolaires ont permis d’obtenir des premiers résultats.
Braquages et cambriolages
Idée reçue numéro un : non, les braquages, ou vols à main armée, n’explosent pas. Il y en avait eu onze en 2012, douze en 2013. « Cela fait un nombre très faible par rapport à la population concernée », note Daniel Ansellem. Petite subtilité, les vols sous la menace d’une arme blanche n’entrent pas dans cette catégorie. « Ceux-ci sont passés d’un à six », complète le commissaire. Par ailleurs, le nombre de cambriolages baisse de 5 %. Il s’en commet néanmoins près de deux par jour !
Les stups
Grosse année pour les enquêteurs. En 2013, ils ont démantelé 21 trafics, contre 18 en 2012. En revanche, cela représente 62 interpellations, contre 76 l’année précédente. Opération particulière : le 9 octobre, à Pontanézen, les policiers de Brest et le GIPN mettent la main sur plusieurs trafiquants. Nouveauté inquiétante cependant : des saisies d’armes à feu chez les trafiquants.
Les violences
Les coups et blessures, comme on dit, sont un vrai fléau brestois. Il s’en commet 15 pour 1 000 habitants. Alors que dans les zones de taille comparable, la moyenne nationale tombe à 10,7 pour 1 000. Ces violences se produisent essentiellement de nuit, dans le centre piétonnier et le haut de la rue Jean-Jaurès. En revanche, les vols avec violences sont moins fréquents à Brest qu’ailleurs. Et les violences urbaines (incendie de voitures, de poubelles, jets de projectiles sur les policiers, les pompiers ou les services de transport) sont en baisse sensible.
Par quartier
Selon le découpage de la police, c’est dans le centre-ville que se produisent la majorité des crimes et délits. Presque 50 % du total. À Bellevue, malgré les incidents aux Bahamas, les statistiques sont en baisse : 1 248 contre 1 290. À Lambézellec, qui inclut Pontanézen, la tendance est la même, comme à Recouvrance. « Nos trois zones urbaines sensibles, les Bahamas, Kerourien et Pontanézen ne représentent que 3,5 % de la délinquance nocturne », ajoute Daniel Ansellem. Et, précision importante, n’importe quelle plainte peut être déposée dans l’un des quatre bureaux de quartier : Saint-Martin, Rive droite, Lambézellec et Bellevue. Ils sont ouverts du lundi au samedi, de 9 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h 30.
Brest : l’insécurité dénoncée par les habitants
L’insécurité gagnerait-elle Brest ? Hier le 14 juillet, une bagarre a entraîné la mort d’un homme. Début juillet, une adolescente de 16 ans se faisait violemment agresser devant son petit frère, une situation dénoncée et relayée sur les réseaux sociaux.
- Par Emilie Colin
- Publié le 15/07/2015 | 19:01, mis à jour le 22/07/2015 | 12:25
Les habitants de Brest dénoncent l’insécurité que connaît leur ville. Et les situations de violence s’enchaînent depuis le début de l’été. Le 14 juillet au petit matin, c’est dans la rue Jean Jaurès qu’a lieu une altercation, sur fond d’alcool. Une homme âgé d’une quarantaine reçoit plusieurs coups de couteau. Transporté à l’hôpital, il ne survit pas à ses blessures. L’agresseur présumé âgé de 19 ans a depuis été placé en garde à vue. Suite à cet événement tragique, les Brestois, eux ont lancé une pétition en ligne (déjà plus de 5000 signataires) pour réclamer davantage de sécurité, car disent-ils « Brest est une belle ville où il fait bon vivre. Hélas, notre tranquillité est gâchée par des individus qui nous agressent. »
Une jeune fille de 16 ans agressée début juillet
Début Juillet, c’est Amandine 16 ans qui fait les frais d’une agression. Alors qu’elle rentre chez elle avec son petit frère de 3 ans vers 18h30, elle est violemment prise à parti par deux jeunes hommes en scooter. Après une joute verbale viennent les coups. Les parents de l’adolescente ont partagé leur inquiétude sur les réseaux sociaux et ont décidé de témoigner. Face à cette violence et du côté des forces de l’ordre, le constat est amer.
C. Collinet, G. Queffelec, G. Hamon / avec Olivia, mère d’Amandine – Gildas, beau-père d’Amandine – Stéphane Andry, secrétaire départemental syndicat Alliance
Alors que certains pointent du doigt une délinquance en hausse, le procureur de la République Eric Mathais relativise. Il a donné quelques chiffres sur les faits de violence enregistrés dans l’agglomération brestoise : en 2012 : 1310, 2013 : 1361, 2014 : 848 (-38%), 2015 (1er semestre) : 596.
Sur les réseaux sociaux, la mobilisation continue, une « Marche blanche contre la violence à Brest » a été annoncée. Elle devrait avoir lieu le samedi 25 juillet, à 14h30, place de la Liberté.