Attentats : sur Abdelhamid Abaaoud, localisé en Grèce en septembre 2015

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Attentats à Paris : Abdelhamid Abaaoud aurait été localisé sur l’île de Léros en septembre

 

Le terroriste, tué lors de l’assaut à Saint-Denis, se trouvait sûrement en Grèce « pour accueillir des complices ».

 

Abdelhamid Abaaoud, cerveau présumé des attentats de Paris
Crédit : DABIQ / AFP

Abdelhamid Abaaoud, cerveau présumé des attentats de Paris

par Eléanor Douet publié le 13/12/2015 à 05:43

 

Abdelhamid Abaaoud, le coordonnateur présumé des attentats de Paris et Saint-Denis serait-il, lui aussi, passé par la Grèce, et plus précisément sur l’île de Léros, en septembre dernier ? C’est en tout cas ce qui ressort après la transmission d’une information des services antiterroristes marocains et qui est depuis considérée comme « très fiable » par les autorités françaises, explique le journal Le Parisien. Le terroriste aurait été localisé à la toute fin de l’été sur ce bout de terre, à une trentaine de kilomètres des côtes turques en mer Egée. L’information n’a pour le moment « pas été corroborée par des preuves judiciaires », confie une source proche de l’enquête.

C’est sur cette même île grecque que deux des terroristes du Stade de France avaient également transité en octobre dernier. Ils avaient débarqué parmi une centaine de migrants, le 3 octobre 2015. Une information confirmée grâce à la comparaison d’empreintes digitales rendue possible puisque la police grecque recense photos et empreintes de chaque demandeur d’asile. Le Belge de 28 ans ne figure pas dans ce fichier. Toutefois, « si Abaaoud était sur place, l’hypothèse privilégiée est qu’il était là pour accueillir des complices », rapporte le quotidien.

Abdelhamid Abaaoud a été tué le 18 novembre après l’assaut du Raid dans un appartement de Saint-Denis, où il préparait d’autres attentats avec des complices. Le 13 novembre, il aurait participé au commando qui a mitraillé plusieurs terrasses de cafés et restaurants parisiens, tout en se coordonnant par téléphone avec l’un des kamikazes du Stade de France, Bilal Hadfi. La géolocalisation de son téléphone révèle qu’il s’est aussi rendu près du Bataclan, alors que les policiers étaient encore en train d’y intervenir. Pour la justice, Abaaoud et un complice comptaient se faire exploser à La Défense, le 18 ou le 19 novembre.

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par Eléanor Douet

 

http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/attentats-a-paris-le-petit-frere-de-14-ans-d-abdelhamid-abaaoud-veut-venger-sa-mort-7780716570

Attentats à Paris : le petit frère de 14 ans d’Abdelhamid Abaaoud veut venger sa mort

 

Abdelhamid Abaaoud, le commanditaire présumé des attentats de Paris, mort lors de l’assaut à Saint-Denis, a emmené son petit frère en Syrie en 2014, faisant de lui « le plus jeune des jihadistes ».

 

Abdelhamid Abaaoud, le commanditaire présumé des attentats de Paris, en novembre 2015
Crédit : AFP

Abdelhamid Abaaoud, le commanditaire présumé des attentats de Paris, en novembre 2015

par Édouard Nguyen publié le 02/12/2015 à 18:47

 

Younes Abaaoud est le petit frère d’Abdelhamid Abaaoud, le commanditaire présumé des attentats de Paris et de Saint-Denis. Abdelhamid Abaaoud est mort pendant l’assaut du RAID dans l’appartement à Saint-Denis le mardi 17 novembre. Younes Abaaoud, qui répond au nom de guerre d’Abou-Mansour, affirme vouloir venger son frère dans une publication sur Facebook, selon le média belge Het Laatste Nieuws. Au dessus d’une photo d’Abou-Mansour on peut lire : « Abu Omar al-Soussi (le nom de guerre d’Abdelhamid Abaaoud) est mort en martyr, mais son frère est toujours en vie. Nous sommes en route vers vous, adorateurs de la croix« .

« Le plus jeune jihadiste au monde », c’est le surnom que les médias ont donné à Younes Abaaoud en 2014 lorsqu’il a été emmené de force par son frère en Syrie. Il aurait, comme son frère, rejoint le groupe terroriste Daesh. Pour kidnapper son petit frère, l’homme de 28 ans avait prétexté une mauvaise influence en Occident. En réalité, c’est l’ »éducation de mécréant » que l’homme fuyait. Le père de famille avait alors porté plainte contre son fils.

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par Édouard Nguyen

 

http://www.rtbf.be/info/dossier/attaques-terroristes-a-paris/detail_un-frere-cadet-d-abaaoud-arrete-le-mois-dernier-au-maroc?id=9142530

Le frère d’Abaaoud détenu dans une prison marocaine

 

Abdelhamid Abaaoud est suspecté d'être à l'origine des attentats de Paris
Abdelhamid Abaaoud est suspecté d’être à l’origine des attentats de Paris – © AFP

 

RTBF avec agences Publié le vendredi 20 novembre 2015 – Mis à jour le vendredi 20 novembre 2015 à 18h49

 

Yassine Abaaoud, le frère d’Abdelhamid Abaaoud, est détenu à la prison de Salé, près de Rabbat au Maroc, depuis le 10 octobre dernier, indique vendredi le site d’informations marocain Le Desk. Ces derniers jours, il aurait été interrogé au sujet de son frère, considéré comme l’ »inspirateur » des attentats de Paris et abattu mercredi par les forces de l’ordre française à Saint-Denis.

En 2014, Yassine Abaaoud a été incarcéré à la prison d’Audenarde pour des faits de droit commun. Il y est resté jusqu’au 15 janvier 2015 mais a été libéré, sans inculpation, ni condamnation, le jour de l’assaut donné à Verviers pour démanteler une cellule coordonnée par Abdelhamid Abaaoud depuis la Grèce et qui projetait un attentat terroriste imminent.

Il aurait peut-être donné des informations pour localiser son frère

L’homme s’est ensuite fait discret avant de réapparaître brusquement début octobre en Turquie. Le 10 octobre, les autorités turques l’on mis dans un avion à destination d’Agadir, où il a été immédiatement appréhendé à son arrivée. Le Desk explique que, selon ses sources, Yassine Abaaoud a quitté sa cellule de la prison de Salé au lendemain des attentats du 13 novembre à Paris, soupçonnant que le Belgo-marocain ait fait l’objet d’interrogatoires de la part des autorités marocaines.

Il aurait été aperçu de retour dans sa cellule dans la nuit du jeudi 19 novembre. « Je peux confirmer que Mr Abaaoud a été placé dans un avion à destination du Maroc par la Turquie, mais cela n’a pas été fait à la demande du parquet fédéral belge« , a indiqué le porte-parole Eric Van Der Sypt. Jeudi, la collaboration entre les services de sécurité marocains et la police française a permis de retrouver la trace d’Abdelhamid Abaaoud, grâce éventuellement à des informations révélées par Yassine Abaaoud.

Abdelhamid Abaaoud est suspecté d’avoir été le cerveau des attentats à Paris le 13 novembre. Lui et sa cousine, Hasna Aitboulahcen, ont été tués lors d’une intervention policière à Saint-Denis ce jeudi.



 

 

http://www.parismatch.com/Actu/International/Quid-de-Yassine-et-Younes-Abaaoud-les-freres-d-868763

Yassine emprisonné, Younès volatilisé

Quid des frères d’Abdelhamid Abaaoud?

 

Quid des frères d'Abdelhamid Abaaoud?

Abdelhamid Abaaoud a été tué dans l’assaut à Saint-Denis. © Reuters
Le 20 novembre 2015 | Mise à jour le 20 novembre 2015
M.D.

 

Le petit frère d’Abdelhamid Abaaoud, Yassine, serait emprisonné au Maroc, tandis que le benjamin de la fratrie, Younès, 14 ans, pourrait toujours être en Syrie, où son aîné l’a conduit début 2014 pour combattre dans les rangs de Daech.

 dans CrimeAlors que tout le monde se demande où est Younès Abaaoud, le plus jeune des frères d’Abdelhamid, le commanditaire présumé des attentats du vendredi 13 novembre, Reuters révèle qu’un autre de ses frères serait emprisonné au Maroc. Yassine Abaaoud, dont on ignore l’âge, aurait été interpellé à son arrivée à Agadir, ville natale de son père, il y a environ un mois. D’après le site d’enquête et d’information marocain Ledesk.ma, il y aurait en fait été envoyé le 10 octobre par les autorités turques… Il serait détenu à la prison de Salé, près de Rabat, connue pour ses conditions de détention difficiles. De même source, il aurait été extrait de sa cellule samedi –au lendemain des attaques à Paris-, et n’y serait retourné que jeudi. Le site «soupçonne que le belgo-marocain a fait l’objet d’interrogatoires de la part des autorités marocaines» -qui, rappelons-le, auraient prévenu la France de la présence d’Abdelhamid Abaaoud sur son sol.

En 2014, Yassine avait été incarcéré à la prison de Audenaerde en Belgique pour des faits de délinquance. A trois reprises, sa détention avait été prolongée par la Chambre du conseil, avant qu’il ne soit libéré le 15 janvier 2015, le jour même où la police anti-terroriste belge donnait l’assaut, à Verviers, déjouant ainsi un projet d’attentat dans lequel Abdelhamid aurait eu un rôle majeur. Toutefois, son avocat de l’époque, Alexandre Chateau, précise qu’il n’avait finalement pas été inculpé et encore moins condamné. Et «il n’a jamais eu à répondre à des soupçons d’implication dans les activités de son frère», assure-t-il, disant toutefois n’être plus en contact avec lui depuis plusieurs mois. Selon lui, son père, Omar, serait actuellement au Maroc «pour tenter de le libérer». Jeudi, l’avocate d’Omar Abaaoud, Nathalie Gallant, avait simplement confirmé à la télévision belge que les parents se trouvaient dans le pays avec leur fille «pour des raisons familiales».

Younès, le plus jeune combattant de Daech

Pendant ce temps là, on ignore toujours ce qu’il est advenu du benjamin de la fratrie, Younès, qu’Abdelhamid avait kidnappé et emmené en Syrie début 2014, alors qu’il n’était âgé que de 13 ans. Le garçonnet était alors devenu le plus jeune «lionceau du Califat». Il serait notamment apparu sur une vidéo de l’Etat islamique (EI) en train de décapiter un officier de l’armée syrienne. Omar Abaaoud s’était porté partie civile contre son aîné et avait déclaré au «Het Laatste Nieuws» qu’il ne lui pardonnerait jamais d’avoir embrigadé son cadet. Abdelhamid a été condamné par contumace le 29 juillet 2015 à 20 ans de prison, par le tribunal correctionnel de Bruxelles. A l’annonce de la mort d’Abdelhamid, son père s’est effondré : il aurait préféré qu’il soit capturé vivant, dans l’espoir de retrouver Younès.

Abdelhamid Abaaoud, alias Abou Omar Soussi, jihadiste de 28 ans, était l’homme le plus recherché de Belgique jusqu’à ce qu’il soit tué dans l’assaut du Raid à Saint-Denis mercredi. Le ministre français de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a confirmé jeudi qu’outre les attaques de Paris qui ont fait au moins 129 morts, Abdelhamid Abaaoud a été «impliqué dans quatre» des six attentats «évités ou déjoués par les services français depuis le printemps 2015».

 

http://www.courrierinternational.com/article/2015/01/21/j-ai-honte-de-mon-fils-abdelhamid

Dans nos archives. J’ai honte de mon fils Abdelhamid

 

Publié le 21/01/2015 – 18:41

Omar Abaaoud, le père du chef présumé des terroristes belges, est effondré. “Je n’en peux plus. Je suis à bout de forces. J’ai honte pour Abdelhamid, mon fils. Il a ruiné nos vies.” Omar Abaaoud, de Molenbeek, le père d’Abdelhamid, le cerveau présumé de la cellule terroriste démantelée à Verviers [le 15 janvier], est en dépression depuis qu’il a appris la terrible nouvelle au sujet de son fils. “Pourquoi, au nom de Dieu, voudrait-il tuer des Belges innocents ? Notre famille doit tout à ce pays.”

Abdelhamid, 27 ans, serait donc le chef qui aurait mis en place une cellule terroriste contre notre pays. L’homme désormais le plus recherché du pays a pu s’échapper après la fusillade à Verviers, où deux membres de son commando ont trouvé la mort. Il se trouverait actuellement en Grèce. Mais peut-être est-il retourné en Syrie, où il serait alors hors de portée de la justice belge.

L’ombre de lui-même

Dans ce pays ravagé par la guerre, Abdelhamid a déjà fait parler de lui. Surtout lorsqu’il a été filmé au volant d’une voiture qui tirait les corps de civils assassinés. Un monstre, donc. On en oublierait presque qu’un individu pareil a également un père. Il s’agit d’Omar, de [la commune bruxelloise de] Molenbeek, ancien commerçant possédant un magasin de vêtements qui marchait bien.

Cet homme n’est plus que l’ombre de lui-même depuis qu’il sait que son fils se trouverait derrière les attentats que l’État islamique projetait de commettre dans notre pays. “Je n’en peux plus. Je prends des médicaments et je loge chez des amis. Abdelhamid a jeté la honte sur notre famille. Nos vies sont détruites” , soupire ce père de six enfants.

“Je n’ai jamais reçu de réponse”

Depuis la fusillade à Verviers, la police s’est déjà rendue à plusieurs reprises auprès de la famille Abaaoud.

Ils ne nous disent pas grand-chose. Mais je comprends qu’ils ont de bonnes raisons de penser que mon fils est impliqué dans le complot. Je ne comprends pas pourquoi Abdelhamid aurait voulu commettre un attentat ici en Belgique. Nous devons tout à ce pays.”

Le père d’Omar est arrivé [du Maroc] en Belgique voici quarante ans pour travailler à la mine. “Mais nous avons gravi les échelons. J’ai reçu ce magasin de vêtements et j’en avais aussi acheté un pour Abdelhamid. Nous avions une belle vie, oui, même une vie fantastique ici. Abdelhamid n’était pas un enfant difficile et c’était devenu un bon commerçant. Mais tout à coup, il est parti pour la Syrie. Je me suis demandé tous les jours pour quelle raison il s’était radicalisé à ce point. Je n’ai jamais reçu de réponse.

Comme si cette épreuve n’était pas suffisante, le plus jeune fils d’Omar, Younes, 14 ans, se bat lui aussi en Syrie. “Le plus jeune combattant de l’État islamique”, ont titré les journaux britanniques lorsque la nouvelle a été connue, en février dernier. “Il s’est fait embrigader par Abdelhamid et cela, je ne le pardonnerai jamais à Abdelhamid, souffle le papa. Si je considère encore Abdelhamid comme mon fils ? C’est une question très difficile. Peut-être que la réponse est la suivante : je ne veux plus jamais le voir. Mais je souhaite en revanche qu’il fasse en sorte que Younes revienne sain et sauf en Belgique. Pour Younes, je n’ai pas encore perdu tout espoir.”

Abaaoud, l’épée du Prophète

En 2013, il aidait son père à tenir son commerce à Molenbeek. En 2014, on le voyait parader en Syrie, tractant des cadavres, posant tout sourire avec ses compagnons d’armes, pour la plupart des jeunes originaires de Belgique.

Voilà le parcours d’Abdelhamid Abaaoud, 27 ans, devenu Abou Omar Soussi, guerrier lourdement armé, appelant au meurtre. Sur le terrain de Syrie, où il œuvrait avant de se faire passer pour mort, Abaaoud se faisait régulièrement filmer. On le voit également sur de nombreuses photos de comptes Twitter de compagnons d’armes. Parmi ceux-ci, deux jeunes venus de Belgique, dont les noms de guerre sont Abou Omar Brams et Abou Malik.

Le compte Twitter du premier est toujours ouvert. “La bonne nouvelle, c’est qu’il ne s’agit que du début”, a-t-il écrit sur le réseau social, faisant référence de manière glaçante aux attentats menés à Paris contre la rédaction de Charlie Hebdo et un supermarché casher. D’autres djihadistes belges partis en Syrie restent toujours actifs sur Twitter. Suivi de près par les services de l’antiterrorisme, Abaaoud s’était rendu célèbre à plusieurs reprises, tout au long de l’année 2014. D’abord en figurant sur une vidéo diffusée par Paris-Match, en février dernier, prise avec son propre smartphone, prêté à l’un de ses compagnons. On y voyait Abaaoud au volant d’un pick-up, tirant des cadavres de combattants récemment tués, menés vers une fosse commune.

Terrible séquence où les images juraient avec la bande-son, faite de rires des djihadistes visiblement fiers de leurs actes. On sait également que Abaaoud faisait partie d’une bande de jeunes djihadistes belges, connue sous le nom de Katiba Al-Battar, ou “l’épée des prophètes”. Mené par des Libyens, cet escadron d’élite accueillait de nombreux ressortissants de notre pays, qui illustraient régulièrement leurs actions par des photos diffusées sur le Net.

Aujourd’hui en fuite et cible de la traque, Abaaoud garde ses mystères : ce qui a justifié une radicalisation si rapide, ce qui l’a poussé à vouloir enrôler en Syrie son petit frère âgé seulement de 14 ans et ses projets contre la Belgique, pays qui l’a vu naître.

 

 

http://www.letemps.ch/opinions/2015/11/19/question-recurrente-abdelhamid-abaaoud

La question récurrente: mais qui est Abdelhamid Abaaoud?

 

L’interrogation hante tous les médias, qui tentent d’y répondre en analysant le parcours de ce jeune converti à l’extrémisme. Honni de sa famille qui ne le voulait que mort, le «petit con» devenu djihadiste a de lourds antécédents

La question est partout, partout, comme un leitmotiv lancinant qui hante les médias depuis ce mercredi et encore ce jeudi matin: mais qui est cet Abdelhamid Abaaoud, soupçonné d’être le cerveau des attentats de Paris du 13 novembre. Et dont le Washington Post, seul, dit qu’il a été tué lors d’un «pré-raid», mené juste avant l’assaut des forces de l’ordre mercredi à Saint-Denis. Le quotidien américain dit citer des «senior European officials».

Alors, qui est ce diable? D’où vient-il et comment a-t-il organisé l’effroyable tuerie qui a endeuillé la France et le reste du monde il y a six jours? Depuis mardi, «son nom circul[ait] encore sous le manteau, mais les proches de l’enquête n’hésit[aient] plus à le citer anonymement», d’après Le Huffington Post. Jeudi matin, le doute subsiste: est-il mort dans l’assaut de Saint-Denis?

Lire aussi: Abaaoud, l’incontournable suspect

Il y a d’abord les précédents, rappelle Le Monde: «Je suis à bout de forces. J’ai honte pour mon fils. Il a ruiné nos vies. Pourquoi, au nom de Dieu, voudrait-il tuer des Belges innocents? Notre famille doit tout à ce pays.» On le sait maintenant, lorsqu’il a confié son désarroi aux Het Laatste Nieuws belges en janvier 2015, Omar Abaaoud venait «d’apprendre que son fils Abdelhamid» était «le cerveau présumé d’une cellule terroriste démantelée à Verviers, en Belgique».

Mais à ce moment-là, le petit commerçant d’origine marocaine ignorait «encore que son fils deviendra[it], dix mois plus tard, le commanditaire présumé de la vague d’attentats la plus meurtrière jamais perpétrée en France». Ce fils maudit qui jeune, «était un petit con, harcelant ses condisciples et ses professeurs ou volant des portefeuilles, a raconté un ex-camarade de classe de Molenbeek, sous couvert d’anonymat, au tabloïd populaire belge La Dernière Heure», citée par L’Union.

«Ce n’était pas un leader»

Désormais «ennemi public numéro un», selon RTL, le «petit con» qui «était très impoli et se foutait de la gueule de tout le monde» est donc maintenant dans le viseur. Mais le doute est permis. A France Info, Ahmed El Khannouss, le maire-adjoint de Molenbeek, a déclaré: «J’ai eu l’occasion de le rencontrer à maintes reprises durant sa jeunesse. A aucun moment il me donnait l’impression de quelqu’un qui avait les capacités, ni intellectuelles, ni organisationnelles. […] Le fait de le présenter comme étant le cerveau, ça reste pour moi un point d’interrogation. Ce n’était pas un leader, c’était quelqu’un de très effacé et timide.»

Si l’on résume le travail déjà fait par Courrier international, on s’aperçoit que ce «fils de bonne famille» honni par ses proches parce que «converti à l’extrémisme», selon le quotidien espagnol ABC, est perçu comme un «djihadiste qui nargue toutes les polices», écrit L’Orient-Le Jour au Liban. «Comme beaucoup» de ses condisciples «ayant mené des attaques contre l’Europe, dont les frères auteurs des attentats de janvier [Chérif et Saïd Kouachi], Abaaoud montrait alors beaucoup plus d’intérêt pour les petits larcins et la drogue que pour la religion», souligne de son côté le New York Times.

«En eaux très troubles»

Ce journal, cité par le magazine en ligne Slate, indique encore que la famille du suspect «a reçu à l’automne 2014 des appels venus de Syrie: ceux-ci annonçaient qu’Abdelhamid était mort en «martyr» sur le front. Un simple leurre auquel les Abaaoud ont voulu croire, priant pour que la nouvelle se vérifie. Il n’en était rien et le djihadiste a poursuivi sa navigation en eaux très troubles. Logique pour cet homme plein de mauvaises surprises et amateur de coups de théâtre dont la sœur Yasmina, citée par le Guardian, disait qu’il n’allait même pas à la mosquée avant son départ en Syrie.»

Depuis, relate le quotidien britannique The Telegraph, «il a œuvré comme recruteur majeur» en Europe, ce que note aussi Le Figaro. «C’est en 2014 que son visage devient connu, quand est diffusée une vidéo où en Syrie il conduit tout sourire une camionnette qui tracte plusieurs cadavres.» Mais «il pourrait également être derrière d’autres attaques en Europe, et particulièrement en France», estime encore ABC, «qui cite l’attaque du Thalys, la tentative d’attentat de Villejuif et des contacts téléphoniques avec Mehdi Nemmouche, auteur de la fusillade du Musée juif de Bruxelles» en mai dernier.

Attentif aux médias

«Le degré de dangerosité de l’individu est tel qu’il a été considéré comme cible potentielle des frappes aériennes françaises», d’après Le Monde, «qui cite une source proche des services de renseignement», reprise par LaTribune.fr. C’est «un des djihadistes francophones les plus influents», ajoute Le Parisien. «Attentif à ce qu’il se disait de lui dans les médias», renchérit Marianne. Qui, malin, n’hésite pas à se faire passer pour mort lorsqu’il se sait surveillé. Comme tous ces types prétendus tombés au champ d’honneur djihadiste «sur les réseaux sociaux et [qui] réapparaissent plus tard dans la vie réelle, parfois sous une autre identité.»

Et puis il y a encore ce témoignage ahurissant: «J’ai été arrêté par un agent qui m’a longtemps observé avant de me comparer à la photo, mais il ne m’a pas reconnu et m’a laissé partir. Ce n’était rien d’autre qu’un cadeau d’Allah», raconte une fois Abdelhamid Abaaoud dans Dabiq, le magazine en ligne de l’EI. Un témoignage dont on ne peut évidemment vérifier l’authenticité.

À propos de l’auteur

Olivier Perrin

Olivier Perrin

@ope60
 

 

http://www.courrierinternational.com/article/terrorisme-qui-est-abdelhamid-abaaoud-le-djihadiste-tue-dans-lassaut-de-saint-denis

Terrorisme. Qui est Abdelhamid Abaaoud, le djihadiste tué dans l’assaut de Saint-Denis ?

 

Publié le 18/11/2015 – 14:36
 dans Folie
Abdelhamid Abaaoud soupçonné d’avoir organisé les attentats qui ont frappé Paris le 13 novembre 2015.  PHOTO AFP/ HO / DABIQ

 

Le parquet de Paris indique avoir formellement identifié le corps d’Abdelhamid Abaaoud, “plus grand recruteur en Europe de combattants pour Daech”, tué le 18 novembre dans une opération du RAID. Qui est l’homme soupçonné d’avoir commandité les attentats qui ont endeuillé Paris le 13 novembre 2015 ?

“Né en 1987 dans la commune bruxelloise de Molenbeek, le djihadiste belge de 28 ans se fait également appeler Abou Omar Soussi, du nom de la région du sud-ouest du Maroc d’où sa famille est originaire, ou Abou Omar Al-Baljiki (Abou Omar ‘le Belge’)”, rapporte L’Orient-Le Jour.

Le quotidien libanais qualifie la cible de l’opération antiterroriste menée le 18 novembre 2015 à Saint-Denis de “djihadiste qui nargue toutes les polices”.

“Fils de bonne famille converti à l’extrémisme”

L’homme suspecté d’avoir organisé diverses actions terroristes en Europe, dont les attentats de Paris du 13 novembre, est décrit comme “particulièrement sanguinaire” par le journal conservateur espagnol ABC, qui relate l’itinéraire “d’un fils de bonne famille converti à l’extrémisme”.

Selon le quotidien flamand De Morgen, le jeune homme, dont la famille, originaire du Maroc, est arrivée en Belgique il y a plus de quarante ans, a été envoyé par son père dans un collège chic de la commune bruxelloise d’Uccle. Il y devient “un petit con qui harcèle condisciples et professeurs ou se fait attraper pour des vols de portefeuilles”, a raconté sous couvert d’anonymat un de ses anciens camarades au tabloïd belge La Dernière Heure.

“Comme beaucoup de djihadistes ayant mené des attaques contre l’Europe, dont les frères auteurs des attentats de janvier [Chérif et Saïd Kouachi], Abaaoud montrait alors beaucoup plus d’intérêt pour les petits larcins et la drogue que pour la religion”, souligne de son côté The New York Times. “Et il ne venait pas d’une famille défavorisée, son père possédant une boutique de vêtements dans une rue commerçante de Molenbeek.”

Un recruteur majeur

C’est dans cette commune de Bruxelles, aujourd’hui pointée comme un vivier de recrutement d’islamistes radicaux, qu’Abdelhamid Abaaoud rencontre notamment les frères Abdeslam “et devient proche de Salah, l’homme le plus recherché d’Europe depuis qu’il a été identifié, dimanche, comme l’un des membres en fuite des commandos ayant perpétré les attentats de Paris”, explique ABC. “Avec Salah il est impliqué dans un braquage. Et avec son frère Brahim – un des djihadistes qui a fait exploser sa ceinture d’explosifs vendredi – dans d’autres délits perpétrés dans la capitale belge en 2010 et 2011.” Puis il se radicalise et part pour la Syrie en 2013. Il fait alors la une des journaux belges, explique L’Orient-Le Jour, “pour avoir emmené avec lui son petit frère Younès, 13 ans, surnommé ‘le plus jeune djihadiste du monde’”.

Depuis, relate le quotidien britannique The Telegraph, “il a œuvré comme recruteur majeur” en Europe. C’est en 2014 que son visage devient connu, quand est diffusée une vidéo où en Syrie il conduit tout sourire une camionnette qui tracte plusieurs cadavres.“Il pourrait également être derrière d’autres attaques en Europe, et particulièrement en France”, estime ABC, qui cite l’attaque du Thalys, la tentative d’attentat de Villejuif et des contacts téléphoniques avec Mehdi Nemmouche, auteur de la fusillade du musée juif de Bruxelles le 24 mai 2015.

Abdelhamid Abaaoud “a été condamné [par contumace] à vingt ans de prison en juillet pour son rôle à la tête de la cellule terroriste de Verviers, en Belgique, mais il avait déjà réussi à fuir”, souligne le journal espagnol El País.

Camille Drouet

 

 

http://www.le360.ma/fr/politique/exclusif-video-dans-la-maison-des-abaaoud-au-maroc-57987

Exclusif. Vidéo. Dans la maison des Abaaoud au Maroc

 

Par Miloud Achalh le 21/11/2015 à 21h33 (mise à jour le 21/11/2015 à 21h55)

Cover Video -  Le360 à Ouled Tayma quartier de Abaoud

© Copyright : Le360Le360 est parti sur les traces de Abdelhamid Abaaoud à Ouled Tayma dans le Souss. D’abord hésitants face à notre caméra, ceux qui l’ont connu et ont joué avec lui disent tout à propos du présumé cerveau des attentats de Paris. Reportage.

Vendredi 20 novembre. Nous sommes à Ouled Tayma. Plus exactement, au quartier Annahda (Renaissance). Le soleil est sur le point de se coucher et «Hay l’villat» (quartier des villas) baigne dans une lourde quiétude.

Composé de plusieurs villas appartenant presque toutes à des MRE (Marocains résidents à l’étranger), ce quartier compte aussi la maison où logent plusieurs  membres de la famille Abaaoud dont est issue la présumée tête pensante des attentats de Paris avec le triste et macabre bilan que l’on sait.

Dans ce quartier chic où les habitants ne vivent pas cloîtrés chez eux comme le veut la tradition des Amazighs du Souss, les gens rasent les murs. Comme s’ils portaient un pesant secret. Abdelhamid Abaaoud? «On ne sait pas de qui vous parlez», répondent d’abord les personnes que nous avons rencontrées. Il faut bien insister pour que certaines langues commencent à se délier.

Et, comme lors d’une catharsis, les gens se lâchent pour donner libre cours à leurs sentiments et raconter leur étonnement d’apprendre que celui qu’ils ont vu jouer et croquer la vie à pleines dents est le principal protagoniste des attentats du 13 novembre en France.

Les anciens copains de Abdelhamid Abaaoud se souviennent d’un garnement qui venait en famille de Belgique pour passer les vacances d’été au bled. Abdelhamid Abaaoud aimait rouler des mécaniques à Ouled Tayma et région. Il se pavanait en quad et, depuis la fin des années 1990, il se promenait chaque été dans une nouvelle moto pour impressionner la galerie. En plus de la moto, c’était un inconditionnel des jeux vidéo et il ne se séparait jamais de sa «Play» comme disent ses anciens copains dans ce quartier de MRE.

Au nom du père et du grand-père!

Le «rouijel» (le mec), comme le qualifie un ami d’adolescence, aurait mal tourné, ainsi que ses frères. Ils prenaient la voie de la délinquance. Pour les ramener sur le droit chemin, leur père, Omar, aurait décidé de les envoyer en Egypte pour des études en théologie. Une thèse difficile à vérifier puisque les sources belges et marocaines ne confirment pas l’éventualité d’un voyage des Abaaoud juniors dans ce pays.

L’équipe de Le360 est même parvenue à retrouver la trace du grand-père de Abdelhamid. Homme nonagénaire, il habite dans un immeuble non loin de la maison qu’occupe son fils, Omar Abaaoud.  Mais il ne nous a été pas possible de lui parler.

Quant au père, Omar Abaaoud, qui se trouve actuellement au Maroc, il préfère se boucher les oreilles et fermer les yeux. Il ne veut rien dire. Selon nos informations, il a fui la maison de Ouled Tayma et préfère sillonner le Maroc en voiture. Comme s’il cherchait à fuir les actes d’un fils qu’il avait pourtant déjà renié avant sa mort.

(Caméra et Montage: Abderrahim Ettahiry pour Le360)



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