Drame familial à Brest : le fils parricide a été condamné 25 décembre
A l’occasion de ma publication d’hier, j’ai exhumé un article de mon ancien blog « Un petit coucou » chez OverBlog du 25 juillet 2010 en partie consacré à un parricide qui s’était produit à Brest le 1er avril 2010 dans une famille Brenterc’h. Patrick(*) avait tué son père Henri(*) et grièvement blessé sa mère, Paule(*).
Le 1er août 2010, la personne qui depuis juin 2010 me calomniait sous le pseudonyme de Chepita sur les blogs du malade mental Pascal Edouard Cyprien Luraghi à qui elle dictait la version calomnieuse de ma biographie qu’il rédigeait et publiait à l’attention de ses lecteurs depuis le 19 juin 2010, indiquait qu’elle portait le même nom que cette famille Brenterc’h à un détail orthographique près, l’apostrophe. Il s’agissait de Josette Brenterch que son complice Cyprien Luraghi appelait déjà par son prénom sur les différents blogs où elle intervenait sous pseudonyme, dont le mien.
Qu’il eût été ou non l’un de ses parents, Henri Brenterc’h n’était pas un inconnu pour Josette Brenterch. En effet, son nom et ses coordonnées figuraient dans son carnet d’adresses pour l’association AC ! Brest lorsque j’y suis arrivée en 2004, sans que l’on sache pour quelle raison, sinon qu’Henri était une relation de Josette.
Je rappelle ma synthèse des articles de presse de 2010 à propos de cette affaire :
Comme prévu, la famille a bien eu droit au déballage de l’intimité de sa vie privée lors du procès du fils parricide.
Il en ressort que père et fils avaient la même tendance à s’alcooliser et avaient tous les deux bu au moment des faits.
Un genre de maladie familiale… voire génétique, comme disent Josette et ses amis les plus pervers à propos des troubles psychiatriques qu’ils m’attribuent faussement de façon à se blanchir mutuellement pour tous les crimes et délits dont ils se rendent coupables à mon égard et celui de tous mes proches depuis plus de vingt ans.
Patrick Brenterc’h a été condamné à 14 années de réclusion criminelle le 27 avril 2012.
Il purge sa peine à la maison d’arrêt de Nantes où il se fait connaître pour ses talents de dessinateur.
http://www.brest.maville.com/actu/actudet_-Un-fils-parricide-juge-aux-assises_52689-2144687_actu.Htm
Jeudi 26 avril 2012 21:30
Un fils parricide jugé aux assises… |
Patrick Brenterc’h, un Brestois de 34 ans, est accusé d’avoir poignardé à mort son père et grièvement blessé sa mère en 2010. Poursuite du procès et verdict ce vendredi en soirée.
Le contraste est saisissant entre la personnalité affichée par l’accusé et l’extrême violence de ses actes. Contraste accentué par l’appui de son entourage familial. Lors des suspensions d’audience, son frère aîné, ses amis, les larmes aux yeux, lui envoient signes d’affection et d’encouragement. Alors, on se demande comment cet homme mince au visage juvénile, présentant bien, s’exprimant clairement, a pu frapper de dix coups de couteau son père et de huit coups sa mère, le 1er avril 2010, vers 22 h.La réponse n’était pas dans la façon dont l’accusé, le matin, a évoqué son enfance, ses relations avec ses parents. Souvent secoué de sanglots et surtout rongé par la culpabilité, Patrick Brenterc’h est resté à la surface des choses.
« Surprotégé »
Il dit avoir reçu une « excellente éducation » entre un père au « tempérament artiste, joyeux, festif » et une mère « plus matérielle » qui veillait à tenir sa maison et à ce que « personne ne manque de rien ».Tout juste consent-il à admettre que ses parents formaient « un couple conflictuel », « pas fait l’un pour l’autre ».Aux experts, il a évoqué une mère « intrusive » : « Je l’adore, mais je ne la supporte pas. »
Patrick Brenterc’h a eu une enfance difficile. Chétif, souffrant d’un asthme important, il est très peu scolarisé en primaire. « On l’a surprotégé »,reconnaît sa mère. Au collège, il subit l’humiliation d’être rétrogradé de 5e en 6e. Et les moqueries des garçons en raison de son aspect efféminé. Il ira quand même jusqu’au Deug de littérature.
Ado, il est tourmenté par son orientation sexuelle. Il découvre son attirance pour les hommes. « J’ai refoulé ça. J’avais très peur de ça. » Il mettra beaucoup de temps à en parler à ses parents. « Mon mari était intelligent. Il a accepté, affirme sa mère. Mais c’était un sujet tabou. » Un ami de Patrick nuance : « Comme tous les pères, Henri Brenterc’h ne devait pas être content d’avoir un fils homosexuel. »
La révélation de son homosexualité se fait alors qu’il décide, à 22 ans, d’aller à Paris.
Comédien à Paris
« Depuis l’enfance, je rêvais d’être comédien. » Dans la capitale, il découvre la liberté, la fête, les soirées et les rencontres éphémères. Mais il arrive à concilier un travail d’hôte d’accueil chez le bijoutier Cartier et sa passion pour le théâtre. Il travaille beaucoup et parvient à jouer un rôle pour une pièce de boulevard avec Roucas. Tout va bien ? Non. « J’allais vers ce métier de comédien à rebours. J’ai découvert que je n’avais pas les épaules taillées pour. »
Après dix ans de cette vie parisienne, il voit pointer l’échec. Ses amis notent qu’il a changé. Lui qui se voyait en Rastignac des planches parisiennes décide de revenir à Brest en octobre 2010. Mais le retour du fils prodigue ravive les inquiétudes des parents. Il retrouve le carcan familial. Il boit. Sa mère le lui reproche comme elle le fait pour son mari qui vit mal sa retraite.
Des gifles, une phrase
Des épisodes violents vont précéder la tragédie du 1er avril. Lui, « le gentil », « le bisounours » décrit avec beaucoup de chaleur par un couple venu témoigner de leur affection intacte pour l’accusé, s’en prend à son amie d’enfance, frappe son compagnon de l’époque, casse une vitre dans un bar.
Le 1er avril au soir, il rentre ivre en voiture à la maison. 200 m avant le domicile, il percute trois voitures. Colère des parents. Patrick Brenterc’h raconte : « Mon père m’a collé des gifles, des gifles, des gifles. Je disais : « Vas-y, cogne ! » De dépit, il a juste lâché une phrase : « Putain ! Il commence à nous faire ch…, ce pédé ! » Je ne sais pas où j’ai trouvé le couteau. J’ai frappé, j’ai frappé… »
La journée s’est achevée par un dialogue poignant entre l’accusé et son frère aîné venu, avec grande dignité, témoigner pour la mémoire de son père, mais aussi apporter tout son soutien fraternel à son cadet.
Yannick GUÉRIN. Ouest-France
Assises. La sombre nuit d’un enfant roi
27 avril 2012 / Steven Le Roy /
C’est dans un pavillon du quartier de Lambézellec, à Brest, que le drame avait… C’est dans un pavillon du quartier de Lambézellec, à Brest, que le drame avait eu lieu, le soir du 2avril 2010. Photo archives S.L.
En jugeant le meurtre d’Henri Brenterc’h reproché à son fils, la cour d’assises du Finistère a ouvert la porte d’une vie de famille en apparence bien ordinaire. À l’audience, Patrick Brenterc’h pousse un peu plus la visite. Verdict ce soir.
Le 2avril 2010, la porte de ce pavillon cossu proche du bourg de Lambézellec, à Brest, était fermée par des scellés de police sans équivoque. La veille au soir, le fils cadet de la famille avait tué son père et blessé sérieusement sa mère. Deux ans plus tard, c’est la parole des hommes qui fait progressivement sauter les verrous de l’intimité de ce crime à quelques kilomètres de là, en cour d’assises, à Quimper. Le fils cadet a aujourd’hui 34ans. C’est un garçon fin, gracile, habillé comme pour un enterrement, avec sa cravate noire et son costume assorti. Patrick Brenterc’h n’a qu’une obsession, à l’heure de régler les comptes judiciaires: «Avoir le plus de dignité possible à la mémoire de mon père». Il tiendra parole. Dans la première journée de son procès, il pleurera certes un peu mais la plupart du temps en se cachant.
Un «gamin surprotégé»
Mais au-delà des apparences, qui est celui qui a explosé ce soir funeste de 2010? Qui est celui qui a «frappé, frappé, frappé», comme il le hurle à ses jurés? «Un truc souffreteux» comme il se définira, «un gamin surprotégé», asthmatique et ri de ses camarades de préau en raison d’une attitude efféminée. Chez lui, il navigue entre une «louve» aimante, «qui tenait les rênes», un père «plus artiste, festif, joyeux» mais «absent» et un grand frère qualifié de «meilleur soutien». Mais hélas, les relations du couple sont maintes fois décrites comme «pas simples» par le président Le Roux. Patrick Brenterc’h abonde. «Ils n’étaient peut-être pas faits pour vivre ensemble. Mais on est une famille soudée, qui se comprend, qui s’aime», corrige-t-il dans l’instant. Même quand il avoue, au moment de partir à Paris tenter sa chance comme comédien, qu’il est homosexuel. D’aussi loin qu’il s’en souvienne, il l’a toujours été. Il en a même avalé des pilules à ses 14 ans, «refoulé» la vérité. Et même s’il sait aujourd’hui «que ce n’est pas une tare», il a eu la sensation qu’on lui a fait vivre que c’en était une.
Le retour d’un désarroi
Dix ans plus tard, Patrick revient à Brest, «abattu, fatigué, déprimé», concède sa légion d’amis présents, tout comme sa mère qui affirme toujours l’aimer. Entre-temps, Patrick Brenterc’h a enfilé les perles de frustration, patiemment. Son collier est lourd. Il est inquiétant. Son métier d’acteur s’est enfui dans un milieu finalement haï. Ses conquêtes sont plus nombreuses que «celles de Madonna», dira-t-il avant de pester dans le box contre cette «aberration». Mais aucune n’est restée. Il promène son mal-être d’adolescent «immature». Il a pris des drogues. Ses addictions se comptent. Comme celle à l’alcool. «J’en prenais une grosse de temps en temps pour sombrer», concède-t-il. Comme ce soir du 1er avril, où il rentre saoul. Depuis son retour au domicile parental, il enchaîne peccadilles et violences, «ça ne lui ressemblait pas», témoignent encore ses amis.
«Du sang partout»
Son père lui aussi a bu et a explosé. «Il m’a mis des gifles, j’ai dit « tape »». Il a tapé puis dit «il commence à faire chier, le pédé». Le mot de trop. Après? Patrick Brenterc’h rougit, pleure. «Du sang. Du sang partout». Puis, «je suis en train d’éclater ma mère, mon père est au sol». Celui qu’amis et spécialistes décrivent comme «immature» ou «adulte pas fini» dit avoir ressenti une pulsion meurtrière, née de l’union contre-nature d’un alcool violent et d’un retour au bercail catastrophique. «L’équilibriste incertain», comme il se définit, venait de tomber dans le fleuve de tous ses démons d’enfance. Ils l’attendaient.
Assises. Mort d’un «monstre» naissance d’un homme
28 avril 2012 / Steven Le Roy /
Le drame s’est noué dans le quartier brestois de Lambézellec. Photo archives… Le drame s’est noué dans le quartier brestois de Lambézellec. Photo archives Eugène Le Droff
La cour d’assises du Finistère a condamné Patrick Brenterc’h, accusé d’avoir tué son père, à 14 années de réclusion criminelle. Au terme d’un procès émouvant et tout en retenue, il a promis être devenu enfin un homme après la mort du «monstre» qu’il avoue avoir été, ce soir d’avril 2010.
La deuxième naissance de Patrick Brenterc’h s’est faite dans le sang. En assénant ce coup de couteau fatal à son père, dans une pluie d’insultes et d’autres coups, il aurait quitté les oripeaux de l’adolescent attardé, surprotégé et en manque de maturité, pour enfin devenir un homme. Au second jour de son procès, tout le monde s’accorde à le dire.
Un accusé digne
Mais l’avocat général Diacono ne lui en donne évidemment pas entier crédit. Ce soir-là, clame-t-il, «vous avez tenu le meilleur et le pire rôle de votre vie. Le meilleur parce que vous êtes devenu un homme comme le souhaitait tant votre père et le pire parce qu’il a fallu sa mort pour que vous y parveniez». Deux ans après «l’apocalypse» d’une nuit sans fin, dans le quartier brestois de Lambézellec, c’est donc un homme digne, terriblement digne, qui a écouté réquisitoire et plaidoiries clore le procès de ses deux vies- son procès.
Voix des morts
Il a écouté les morts, d’abord. Entendu dans la voix de Me André Elard celle de son père qui s’inquiétait pour «son petit. Il se disait « Pat n’a pas réussi à se forger une armure pour la vie ». Au plus profond, il était déçu mais il était encore plus inquiet». L’avocat de la partie civile convoque encore au banquet des assises la voix des poètes pour relayer celle du père mais aussi celles des vivants. Celles de sa famille. Celle de sa mère. Cette mère frappée, poignardée, blessée qui s’écartèle entre les souvenirs d’abomination et le pardon. «Le coeur d’une mère est un abîme au fond duquel se trouve un pardon», clame-t-il, citant Balzac, avant de hurler aux jurés: «Elle et son frère ne l’abandonneront jamais parce qu’ils savent que c’est ce que leur père aurait voulu».
Un drame familial
Mais Patrick Brenterc’h entend aussi, au jour de sa deuxième vie, à l’aube de ce premier jour si difficile, la voix d’une société, «témoin muet d’un drame familial». Mais cette même société porte l’écho, par la voix de l’avocat général Diacono, «que le pardon et la justice sont inconciliables. Le pardon implique une intimité. Nous ne l’avons pas». Alors, il lui faut bien écouter encore ces minutes de mort, «cet instant d’éternité», quand le couteau s’est levé puis est retombé jusqu’à la garde dans l’artère de son père. «Le droit exècre la violence sur ascendants», le prévient l’avocat général. «Aujourd’hui, vous devez affronter la réalité de ce monde concret». Une descente sur la terre pénitentiaire que le ministère public quantifie à «treize ans de réclusion criminelle».
«Un mot de rien qui fait commettre le pire»
Mais dans le monde des hommes, la voix de la défense a, elle aussi, droit de cité. Alors la voix de Me Patrick Larvor va batailler dans le cauchemar des derniers instants de sa vie d’avant, de sa vie «irréelle» où Patrick Brenterc’h avait fini par sombrer, une fois ses rêves d’acteur massacrés. Il rappelle son piteux retour à Brest et les incidents, «toujours contre ceux qu’il aimait». Un jour, son père l’empêchera de secouer sa mère. Pas la seconde fois. «La seconde fois, ils avaient bu». La seconde fois, c’est toujours et encore ce1eravril, sur le seuil de la cuisine. C’est toujours et encore cet instant où le père, excédé «par mes conneries» a grogné ce «pédé», ce «mot de rien qui m’a fait commettre le pire».
«Un coup malheureux»
Longuement, le plaideur s’échine à démontrer que l’homicide n’est pas volontaire. Un coup malheureux ayant donné la mort, voilà tout. Il ne sera pas entendu par la cour d’assises qui condamne Patrick Brenterc’h à 14 années de réclusion comme purgatoire imposé avant de vivre libre son existence d’homme. La voix de la société est passée. Il reste la musique de ses proches qui lui dit que «l’humanité est la plus grande des vertus, sois en digne». Patrick Brenterc’h a promis qu’il le sera. Au nom du père.
http://www.ouest-france.fr/assises-un-meurtre-un-parricide-des-viols-223289
Assises : un meurtre, un parricide, des viols
Modifié le 26/09/2013 à 23:59
Yannick GUÉRIN.Un meurtre à Morlaix
Myriam Boukhedid, âgée de 40 ans, sera jugée, mardi 24 et mercredi 25, pour avoir tué son compagnon le 15 août 2009, à Morlaix, dans un appartement de la route de Callac. Cette femme, originaire de Paris, entretenait des relations très conflictuelles, sur fond d’alcoolisation importante, avec André Belières, 40 ans, lui aussi natif de la région parisienne. La nuit du drame, une altercation a éclaté entre eux. La femme s’est emparée d’un couteau et a frappé. Elle s’est ensuite endormie et n’a prévenu un proche que vers midi. L’homme était décédé entre-temps. L’accusée avait quitté les lieux à l’arrivée des secours, mais avait été interpellée très rapidement. Elle avait une alcoolémie très élevée.
Son défenseur, Me Murat, entend poser la question de son irresponsabilité pénale. De même qu’elle contestera qu’auteur et victime étaient concubins, ce qui constituerait une circonstance aggravante : « Ils s’aimaient avec des hauts et des bas. C’était assez passionné, avec des violences mais ils restaient ensemble. Ils n’avaient pas d’adresse commune. »
Un parricide à Brest
C’est un dossier douloureux qui sera soumis à la cour, jeudi et vendredi. Patrick Brenterc’h, 34 ans, est accusé d’avoir tué son père et d’avoir grièvement blessé sa mère. Les faits remontent à la soirée du 1er avril 2010 et s’étaient déroulés au domicile familial. Après dix ans à Paris où il avait tenté en vain de percer dans le théâtre, Patrick Brenterc’h était revenu vivre chez ses parents. Ces derniers avaient toujours surprotégé ce fils cadet fragile et tourmenté. Homosexuel vivant mal sa situation à Brest, il avait quitté le cocon familial à 22 ans, pour une vie plus libre à Paris.
Son retour, synonyme d’échec, est une source de grandes inquiétudes pour ses parents. Son père, Henri Brenterc’h, homme très connu à Brest, venait de prendre sa retraite après avoir, durant toute sa carrière, négocié pour la collectivité l’achat de terrains à construire. À Brest, Patrick retrouve une vie trop cadrée. Il traîne, boit, dérive. Le soir du 1er avril, il abîme la voiture familiale et rentre ivre à la maison. Son père s’emporte et lui assène deux claques, lui qui n’avait jamais porté la main sur ses enfants. Humilié, le jeune homme s’empare d’un couteau de cuisine et en porte dix coups à son père. Il s’en prend ensuite à sa mère qui voulait s’interposer. Elle tombe, il lui frappe violemment la tête sur le sol et lui assène huit coups de couteau. Puis il s’arrête. Les secours le retrouveront prostré près du corps de son père, mais menaçant toujours sa mère de la « saigner ».
Au-delà de la brutalité de ce parricide, Me Larvor s’interroge sur la véritable intention de Patrick Brenterc’h : « Il a voulu faire mal. De là à tuer ? La preuve, il n’a pas tué sa mère. Sur les dix-huit coups de couteau, un seul malheureusement a été mortel. » La tentative de meurtre sur la mère a été requalifiée en blessures volontaires avec arme sur ascendant. L’accusé encourt la perpétuité.
Depuis, cette mère a surpassé l’horreur et apporte un soutien sans faille à son fils accablé d’avoir tué « un père qu’il adorait ». Le frère aîné, deux tantes et un oncle se sont constitué partie civile. Mais une partie civile qui aura un rôle bien particulier. « Il s’agit de rappeler la mémoire d’Henri Brenterc’h, explique Me Élard, et montrer leur incompréhension. » Sans accabler l’accusé.
En prison, Patrick Brenterc’h a repris des études d’histoire de l’art. Il s’adonne à la peinture, comme le faisait son père. Et il consulte un psychiatre.
Viols par ascendant
La cour jugera ensuite le 30 avril et le 2 mai, puis le 3 et 4 mai, deux Brestois accusés de viols sur mineurs de moins de quinze ans par ascendant.
http://www.ouest-france.fr/drame-familial-brest-le-pere-meurt-poignarde-568744
Drame familial à Brest : le père meurt poignardé
Modifié le 27/09/2013 à 14:08
Olivier MÉLENNEC.
C’est un pavillon coquet situé 40, route de Bohars à Brest, dans le paisible quartier de Lambézellec. Seul le scellé sur la porte indique qu’un drame familial s’y est déroulé jeudi soir. « Il était 21 h 30, nous avons vu des gyrophares et beaucoup d’agitation dans la rue, raconte un voisin. Les policiers sont restés jusqu’à minuit. »
Le pavillon est occupé par la famille Brenterc’h. Des gens sans histoires, honorablement connus à Brest. Henri Brenterc’h, né en 1947, a travaillé pendant 35 ans comme inspecteur foncier à la Société d’économie mixte pour l’aménagement et l’équipement de la Bretagne (Semaeb). Sa femme Paule a longtemps tenu un commerce dans le quartier de Kérinou.
Quand les secours arrivent, il est déjà trop tard pour Henri Brenterc’h. Atteint de plusieurs coups de couteau, il n’a pas survécu à ses blessures. Paule Brenterc’h, elle aussi, a été touchée à plusieurs reprises. Malgré tout, elle a eu la force d’appeler les secours. Elle a été hospitalisée dans un état grave.
Le fils du couple Brenterc’h, âgé de 33 ans, se trouve sur les lieux du drame. Après avoir résidé en région parisienne, où il a été comédien, il est revenu vivre chez ses parents. En garde à vue, il a reconnu être l’auteur de la double agression. « Il ne conteste pas les faits », indique le parquet de Brest.
Un homme affable
Selon le fils, une dispute aurait précédé les coups de couteau. Était-il alcoolisé au moment des faits ? Ce n’est pas exclu. Reste à comprendre quelle « dynamique familiale intime », selon les mots du parquet, a conduit à ce déchaînement de violences.
Henri Brenterc’h était né dans le quartier de Recouvrance. Il en avait conservé un accent « ti zef » typiquement brestois. Il était décrit comme un homme affable, de contact très agréable. Au sein de la Semaeb, il avait été responsable des acquisitions foncières de la ville de Brest jusqu’en 2007.
Lors de la construction de l’hôpital de la Cavale-Blanche, il avait organisé les négociations, avec quelque 200 propriétaires de parcelles. « Il avait une connaissance du terrain assez extraordinaire », témoigne l’élu brestois Marc Labbey, ancien président de la Semaeb.
Hier soir, l’auteur présumé des coups de couteau se trouvait toujours en garde à vue. Il devrait être présenté aujourd’hui au parquet.
La prison sous le crayon noir du Brestois Vilkidam
Brest – Modifié le 11/03/2015 à 04:00 | Publié le 09/03/2015 à 03:25
Yannick GUÉRIN.
Incarcéré pour de nombreuses années, le Brestois a reçu par deux fois le prix Transmurailles du festival de BD d’Angoulême. Ses dessins sont exposés à la fac de droit.
Drôle de vernissage, mardi soir, à la fac de droit. L’artiste, dont les oeuvres sont exposées dans une salle près du hall d’accueil, n’est pas là pour entendre les compliments sur son oeuvre. Et pour cause. Patrick Brenterc’h, alias Vilkidam, 37 ans, est incarcéré à Nantes. Depuis six ans, il est derrière les barreaux. Il purge une peine de quatorze années de réclusion criminelle.
Au centre de détention de Nantes, entre son travail de bibliothécaire de la prison, ses études de deuxième année de licence d’histoire, il prend ses crayons pour raconter l’univers carcéral. Un univers noir, désespérant. Dans « la Mézondarè », comme il l’écrit, les relations humaines semblent se réduire à la quête incessante d’une cigarette, d’un ou deux mégots, d’une cuillère de café soluble. De façon presque caricaturale, le monde de la prison se divise entre ceux qui ont et ceux qui n’ont rien.
Humour grinçant
Ici, rien n’est beau. Les prisonniers ont des tronches, des trognes, des gueules inquiétantes. La politesse se réduit à un « s’il te plaît » contracté en « steup ». Le paysage est fait de béton et de barbelés. Le temps semble toujours être celui de « demain ». Demain, quand on sera dehors, demain, quand on sera libre…
Le trait de Vilkidam est précis, avec une ligne simple. « Enfant, il passait son temps à dessiner et il lisait beaucoup de bandes dessinées », témoigne sa mère, Paule. L’auteur se représente souvent dans les scènes de la vie carcérale, l’air ahuri ou consterné.
Son talent s’est vite répandu dans le centre de détention. « Il est constamment sollicité, raconte Paule. Les détenus lui demandent de dessiner le portrait de leurs enfants ou de leur épouse, à partir de photos. Ça lui donne un peu de valeur aux yeux des autres. »
Vilkidam a la chance d’être seul en cellule. Un vrai luxe dans un univers où la promiscuité agresse constamment l’intime. Pas facile pour autant de dessiner. « Le plus compliqué est de lui faire parvenir du matériel », explique sa mère.
Son travail a été récompensé par deux fois, deux années de suite. L’humour noir, très grinçant, est présent dans les bribes de la vie en prison. En 2013, le festival de la BD d’Angoulême lui a décerné le premier prix Transmurailles, destiné à inciter les détenus à s’exprimer à travers le dessin. L’année dernière, de nouveau, Angoulème lui a attribué le prix spécial.
Lors du vernissage, le doyen de l’UFR de droit, Jean Boncoeur, a salué en Vilkidam « un artiste avec une vue forte sur l’univers carcéral ». Se faisant la voix du détenu, André, un ami, a dit à l’assistance que Vilkidam avait fait sienne cette pensée : « Seul le corps peut être emprisonné ; l’esprit, lui, ne peut pas l’être, car on n’enferme pas le vent. »
Dessins de prison par Vilkidam, à l’UFR de droit, 12, rue de Kergoat, Brest. Jusqu’au 31 mars. Entrée libre.
(*) Prénom modifié