Premières auditions après le suicide d’un médecin à l’hôpital Pompidou 26 décembre
Depuis 2008, je suis victime de harcèlements sans fin d’une bande de cyberdélinquants de l’extrême-gauche sévissant notamment sur le site Rue89, où ils ont commencé à m’attaquer à la suite de mes premiers commentaires anonymes sur le sujet du harcèlement moral en entreprise.
Dès le début, tous « renseignés » à mon sujet par la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest qui me surveillait illégalement comme elle l’a toujours fait depuis des lustres pour pouvoir me calomnier systématiquement auprès de tous mes nouveaux contacts, ils ont eu pour complice parmi les journalistes du site Rue89 Mr David Servenay dont l’objectif sur la question du harcèlement moral en entreprise était de convaincre le public que les victimes de ces pratiques sont toujours des malades mentaux dont les pathologies provoquent les harcèlements dont ils peuvent être effectivement victimes, lorsque leurs dénonciations à ce sujet ne sont pas de pures manifestations de leurs troubles psychiatriques, comme dans mon cas selon sa complice Josette Brenterch qui en réalité est elle-même l’organisatrice ou l’inspiratrice de tous les harcèlements dont je suis victime depuis l’année 2004 au moins, après avoir été associée à tous ceux dont j’avais précédemment été victime dans le travail, depuis les années 1990.
Mon cas est sous doute extrême, car Josette Brenterch qui a toujours haï toute ma famille depuis les années 1970 bénéficie depuis 1989 d’un complice de choix en la personne d’un magistrat du Tribunal de Grande Instance de Brest qui lui permet de se déchaîner autant qu’elle veut contre mes proches et moi-même sans jamais craindre de retour de bâton. Ainsi par exemple avons-nous tous fait l’objet de plusieurs tentatives d’assassinat sans que nos agresseurs n’aient jamais été poursuivis.
Passons.
L’idée que le journaliste David Servenay aura tenté de faire admettre à tous ses lecteurs avec l’aide du psychopathe Pascal Edouard Cyprien Luraghi et de sa bande de « déconnologues » attaquant sans relâche les victimes de harcèlement moral qui tentaient de s’exprimer dans les débats organisés à ce sujet sur Rue89 en 2008 et 2009 est que ces présumés handicapés mentaux sont un poids pour les entreprises qui les emploient, outre qu’ils sont totalement insupportables voire dangereux pour leur entourage, et que l’organisation de harcèlements à leur encontre en vue de s’en débarrasser se justifierait donc ainsi tout autant que les possibles « moqueries » et discriminations spontanées de leurs collègues de travail.
Pour toutes les victimes de harcèlement moral en entreprise qui se sont fait « claquer la gueule » de cette manière, il est heureux que la publicité faite aujourd’hui sur le cas de Jean-Louis Megnien, relevant de l’ordinaire en la matière, apporte une contradiction éclatante à ces thèses fallacieuses et particulièrement vicieuses.
Suicide à l’hôpital Pompidou : «J’ai vu, face à moi, un homme brisé»
LE FAIT DU JOUR. Les collègues du docteur Jean-Louis Megnien, qui s’est suicidé à l’hôpital Pompidou, estiment qu’il a été victime de maltraitance et dénoncent un univers impitoyable.
Claudine Proust | 26 Déc. 2015, 04h04 | MAJ : 26 Déc. 2015, 07h30
Après le choc, la colère. Huit jours après la mort de Jean-Louis Megnien, professeur de cardiologie, qui s’est suicidé par défenestration dans la cour de l’Hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP) à Paris (XVe), dans l’après-midi du jeudi 17 décembre, les langues se délient.
La direction générale de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) vient d’annoncer la création d’une « commission extérieure », chargée à partir du mois de janvier de mettre à plat « les sujets conflictuels dans l’établissement ». Un euphémisme, à écouter ceux, parmi les confrères du docteur Megnien, qui se livrent, racontant, le cœur lourd, un hôpital qui ne brille pas que par ses prouesses médicales.
Sous les verrières de ce navire amiral, dernier-né des 39 établissements de l’AP-HP, des « affaires » aux accents de règlements de comptes émergent régulièrement depuis deux ans. L’atmosphère est poisseuse, l’ambiance de travail relève de l’univers impitoyable. « Avec la mort de Jean-Louis, cela a pris une tournure dramatique. On ne pourra pas continuer à faire tourner cet hôpital coûte que coûte, à refermer le couvercle de la cocotte-minute et à passer à autre chose si l’on n’en tire pas les conséquences. Le dossier de cet hôpital est accablant », s’emporte, bouleversé, l’un des confrères du docteur Megnien.
Ses études de médecine menée à la Pitié-Salpêtrière, terminées en 1989, il avait rejoint le centre de médecine préventive cardiovasculaire à l’hôpital Broussais en 1990, avant que ce centre ne soit absorbé, avec l’ensemble de ses services de pointe en cardiologie, dans le tout nouvel HEGP (Hôpital européen Georges-Pompidou), en 2001. A l’HEGP depuis son ouverture, il a continué à exercer dans ce même service, sous la direction du professeur Alain Simon.
Les « punitions » de l’hôpital Pompidou
Comme plusieurs autres, il accepte de témoigner mais tient, comme eux, à ce que son nom n’apparaisse pas. On peine à l’entendre s’agissant de médecins établis, de « pontes » qui ont aussi rang de professeurs, rompus à batailler contre la mort : mais à ruer dans les brancards, à l’hôpital Georges-Pompidou, expliquent-ils, on s’expose… à « être puni ». En clair, à compter dans les rangs de ceux qui sont « contre », pour peu qu’ils critiquent la cogestion de la direction de l’établissement avec certains médecins, dans ce que l’un des témoins qualifie carrément de « cabinet secret ». « En gros, c’est adhésion ou éjection », résume ce spécialiste. Punition signifie ne plus être en grâce, mais aussi privation de moyens (secrétariat, bureau, lits…), chicanes, voire être doublé par un autre le jour où l’on espère succéder à son chef de service. « Les successions doivent en principe se faire par appel d’offres, mais ils sont régulièrement pipés », confie un médecin, avouant au passage avoir renoncé de longue date à échanger avec ses collègues par mails professionnels « par crainte de piratage des boîtes aux lettres ».
« Tout a été fait pour le détruire »
Dans ce décor — où nul ne sait expliquer pourquoi les ego professionnels s’affronteraient davantage ici que dans un autre hôpital —, le management, « couvert par la direction de l’AP-HP », porte une lourde responsabilité, estiment ceux qui ont côtoyé Jean-Louis Megnien au plus près depuis un an et demi. « Imaginez que le lendemain de son suicide, la direction parlait de décès accidentel ! » s’indigne l’un d’eux qui affirme : « Tout a été fait pour le détruire. » « Ils ne pouvaient pas ignorer comment cela finirait : ils ont été plus qu’informés du risque », renchérit un autre, tandis qu’un troisième martèle : « Marié, père de cinq enfants, Jean-Louis Megnien n’avait pas de problèmes personnels, n’était pas dépressif et des coups, pour être devenus professeur de médecine, croyez bien qu’il en avait déjà reçu. Mais là, c’était trop. »
« Il ne pouvait pas entrer dans son bureau, le verrou avait été changé »
La direction de l’AP-HP et le professeur Loïc Capron, président de la commission médicale d’établissement, qui affirment pourtant dans leurs courriers, rendus publics à la veille de Noël, « n’être pas restés inactifs » pour répondre à la souffrance professionnelle du cardiologue, ne les convaincront pas. « Du moment où il est tombé en disgrâce dans le service dont il avait été l’adjoint, il fallait l’en évincer. Il s’est trouvé progressivement isolé. » Il a été prié de quitter le septième étage — d’où il a fini par se jeter — où il avait un bureau, ses consultations, accès à l’hôpital de jour, puis de faire avec « un bout de secrétariat seulement » et de « trouver une porte de sortie… Mais sortir de quoi, se demandait-il. Il n’a été ni entendu ni écouté ». « Quand il a été arrêté, j’étais soulagé. Je me suis dit : il est sorti d’affaire », confie l’un de ses « amis », des sanglots dans la voix. « Le lundi 14 décembre au matin quand il est revenu après de longs mois d’arrêt maladie, c’était la panique. J’ai vu face à moi un homme brisé, se souvient un confrère. Il ne pouvait pas entrer dans son bureau : le verrou avait été changé. Après neuf mois, tout recommençait donc exactement comme avant, avec l’omerta du 7e étage… alors qu’il devait réactiver ses consultations. » Le soutien de ses proches n’y a pas suffi. Le jeudi après-midi, Jean-Louis Megnien préférait en finir.
Une enquête et des auditions
Qui fera la lumière sur le suicide du docteur Jean-Louis Megnien sur son lieu de travail et sur ce que sa mort tragique révèle de dysfonctionnements cruels à l’hôpital Georges-Pompidou ? Trois procédures sont amorcées alors que la famille envisage de porter plainte pour harcèlement moral.
Une enquête de police, pour l’instant aux mains du commissariat du XVe arrondissement, a été ouverte le 17 décembre. Plusieurs des confrères de Jean-Louis Megnien ont déjà été entendus et certains ont témoigné du harcèlement moral dont il était victime.
La commission d’analyse des suicides a été saisie comme l’a annoncé le 18 décembre Martin Hirsch, directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Il s’agit d’une instance centrale de l’AP-HP créée en 2013, sous l’ancienne présidence, pour évaluer les « risques psychosociaux » et étoffer l a prévention du risque suicidaire dans ses établissements. Elle se réunit systématiquement après chaque drame. Cette commission paritaire doit procéder à des auditions en interne pour « analyser l’environnement professionnel » et « déterminer s’il existe des éléments qui peuvent avoir contribué à la situation de détresse ».
La création d’une commission extérieure à l’hôpital a été annoncée par Martin Hirsch dans son courrier adressé mercredi au personnel, en amorce duquel il évoque « l’échec des tentatives diverses de ces dernières années pour répondre à des situations conflictuelles ». Elle doit « procéder à une mise à plat des sujets conflictuels dans l’établissement ». Elle est composée de trois membres qui appartiennent au sérail de l’AP-HP : le professeur Didier Houssin (ancien directeur général de la santé), le professeur Patrick Hardy (psychiatre à l’hôpital Bicêtre qui pilote déjà une mission sur les risques psychosociaux dans le milieu médical) et Marie-Sophie Desaulle (qui a « exercé des fonctions de direction à l’AP-HP jusqu’en 2004 »). Ils mèneront des auditions en janvier et février.
Et l’Igas ? Pour le professeur Granger et nombre de confrères de Jean-Louis Megnien, seule l’inspection générale des affaires sociales (Igas) serait aujourd’hui à même de soulever une fois pour toutes le couvercle de la cocotte-minute de Pompidou. Réellement extérieure, elle dispose de moyens d’enquête (accès aux documents, notamment) supérieurs à de simples auditions. Elle peut s’autosaisir ou être saisie par un ministère. Cela est « plus long à déclencher que la commission qui sera à pied d’œuvre dès le début janvier », fait-on observer à l’AP-HP. La ministre de la Santé n’a pour l’instant pas jugé utile de le faire, mais attend de pied ferme un premier bilan d’étape de la commission extérieure pour la mi-janvier.