Je décline toute responsabilité quant aux mentions qui s'affichent dans les cinq lignes ci-dessus du pavé "Recherchez aussi" sur lequel je n'ai aucun contrôle.
Mes statistiques sont bloquées depuis le 2 février 2015.
7 février 2015
Mes statistiques sont de retour, tout fonctionne.
16 février 2015
Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 12 février.
22 février 2015
Mes statistiques "basiques" ont été débloquées hier soir après la publication de mon dernier article concernant NEMROD34. Belle reprise simultanée de l'activité du Chinois.
23 février 2015
Statistiques "basiques" toujours sujettes à blocages : le 21 février au soir, à peine étaient-elles débloquées, puis à nouveau hier, 22 février, à peine étaient-elles débloquées.
24 février 2015
Statistiques "basiques" débloquées. Pas de nouveau pic d'activité du Chinois depuis le 21 février.
25 février 2015
Je n'ai pas mes statistiques "basiques" du jour, ça bloque encore... et Justinpetitcoucou est toujours bloqué depuis le 8 février... Faudrait penser à le débloquer, lui aussi, il y a du laisser-aller, là...
26 février 2015
Statistiques "basiques" des deux blog débloquées. Merci pour Justin, il était temps !
27 février 2015
Statistiques "basiques" des deux blogs de nouveau bloquées depuis le 26 février. Ce petit jeu pourrait-il cesser ? On n'en voit pas l'intérêt... Complément de 22 h: merci de m'avoir rendu ces statistiques !
25 mars 2015
Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 20 mars.
26 mars 2015
Merci de m'avoir débloqué mes statistiques "basiques". Encore une fois, je ne vois pas l'intérêt de ce petit jeu. Ce serait aussi bien de cesser de bloquer ces statistiques pour oublier de les débloquer jusqu'à ce que j'aie signalé le problème.
31 mars 2015
Merci de bien vouloir me débloquer les statistiques "basiques" de Justinpetitcoucou, restées bloquées depuis le 14 mars - cf. avis du 25 mars sur Justin.
2 avril 2015
Merci de m'avoir rendu les statistiques de Justin.
7 mai 2015
Je n'ai plus de statistiques depuis deux jours, ni "basiques" ni "avancées".
10 mai 2015
Retour des statistiques "basiques". Merci. Manquent encore les statistiques "avancées".
14 mai 2015
Toutes mes statistiques sont de retour depuis hier. Merci.
3 octobre 2015
Depuis hier, les compteurs de mes statistiques avancées sont tous à zéro. Merci de me les rendre.
Ici avec un de mes copains d’antan, un agité perpétuel que j’avais dû fermement maintenir le temps que tout le monde soit bien dans le cadre pour la photo…
Ce n’était pas mon chien mais celui de voisins en un lieu de villégiature où nous nous rendions assez souvent. Un Clochard, toujours en vadrouille, totalement libre.
Sitôt la voiture passée devant chez lui, il était derrière, à fond la caisse sur plusieurs centaines de mètres pour nous rejoindre, nous ses meilleurs copains.
J’ai rarement vu un chien courir aussi vite que lui à cette occasion. Un vrai petit bolide.
A peine étions-nous arrivés qu’il était là lui aussi, fou de joie.
Tout pareil :
Plus d’une fois il s’est pris de mauvais coups de crocs avec des rivaux deux ou trois plus gros que lui pour les beaux yeux de sa Belle, une petite boule de poils comme celle-là :
Vraiment tout pareil :
Et donc, eh bien voilà, je ne suis pas blonde du tout, je suis une méchante.
Le second avocat français annoncé pour prendre en charge la défense de Salah Abdeslam avec Frank Berton, l’avocat d’Antonio Freitas, codétenu d’Amedy Coulibaly à Fleury-Mérogis en 2007, pour l’affaire de l’assassinat de l’ancien proxénète brestois Bernard Algret, pourrait être Thierry Lévy.
Des discussions sont en cours à ce sujet.
Or, Maître Thierry Lévy, ancien président de l’Observatoire international des prisons (OIP), est opposant à la privation de liberté.
Ces choix ne sont pas neutres. Ils renvoient à l’idée que je souligne depuis le début, seule dans le désert :
Le malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi ne veut pas aller en prison pour ce qu’il a fait, il préfère mettre toute la planète à feu et à sang. Et il n’est pas seul…
Voir sur le site BFMTV l’intégralité de l’émission L’histoire en direct citée ci-dessous. Tous les avocats qui s’y expriment sont des hommes. Un hasard ?
En ce qui me concerne, j’ai toujours fait bien pire que le pire de leurs clients.
Pour commencer, je suis ingénieur alors que je n’ai toujours été qu’une femme. Or, le juge Raymond André du Tribunal de Grande Instance de Brest estime qu’aucune femme ingénieur n’aurait jamais dû exister, qu’elles méritent toutes d’être détruites, éliminées, et tous leurs gènes avec elles pour qu’elles ne puissent se reproduire. Il les hait toutes car elles sont toutes plus intelligentes que lui et qu’il ne peut absolument pas tolérer qu’une femme soit plus intelligente que lui. Il n’apprécie que ses collègues magistrates, fonctionnaires et auxiliaires de justice qui lui sont entièrement soumises et dont certaines n’hésitent pas à se comporter en vulgaires mères maquerelles pour lui être agréables (cas de Céline Verdier que je n’hésite plus à nommer publiquement depuis que j’ai tous les éléments étayant mes dires).
Ensuite, j’ai jadis catégoriquement refusé de mettre mes compétences d’ingénieur d’études en informatique au service du crime organisé.
J’ai aussi toujours refusé de me prostituer et de faire don à mes employeurs véreux de toute la (maigre) fortune de ma famille, laquelle n’était pas mienne.
Et au passage, j’ai été accusée de « vouloir [leur] faire payer un congé maternité », un crime absolument abominable que personne ne m’a jamais pardonné et dont la réalité ne reposait que sur les soupçons d’un paranoïaque.
Pour tous ces faits, j’ai toujours eu droit à la guillotine sans aucun procès.
Thierry Lévy pourrait défendre Salah Abdeslam aux côtés de Frank Berton
30/04/2016 à 12h12
Invité de L’histoire en direct sur BFMTV, le célèbre pénaliste explique qu’il défendra Salah Abdeslam s’il parvient à établir un dialogue avec le survivant des commandos des attentats du 13 novembre.
Mais comment peut-on défendre des gens pareils? Qualifiés de monstres, d’ennemis publics numéro un, les grands criminels, terroristes ou tueurs d’enfants ont tous eu des avocats. Un principe démocratique pas toujours facile à assurer, entre cas de conscience et stratégie de défense.
« Oui, j’ai hésité », a confié mercredi Frank Berton, avocat français de Salah Abdeslam, seul membre vivant des commandos des attentats du 13 novembre, rappelant la difficulté d’un métier « où souvent on assimile l’avocat à son client ». Mais « ce qui m’importe, et ce qui nous importe nous les avocats qui allons l’assister, c’est tout simplement qu’il ait un procès équitable« , ajoute-t-il.
Son confrère belge, Sven Mary, a confié à Libération qu’il hésitait à rester dans ce dossier qui lui a déjà valu des agressions verbales et physiques, et l’a contraint à faire protéger ses filles sur le chemin de l’école.
« Ce n’est pas un choix très difficile »
»Ce n’est pas un choix très difficile car l’avocat retire de cette acception un certain nombre d’avantages évident en terme de notoriété et de visibilité », tranche au contraire l’avocat pénaliste au barreau de Paris, Thierry Lévy, qui a notamment défendu au cours de sa carrière des personnalités emblématiques comme Patrick Henry, tueur du petit Philippe Bertrand, des membres d’Action directe et Bernard Tapie.
Interrogé sur BFMTV pour savoir s’il défendrait Salah Abdeslam, il répond « sans aucun doute » et précise que « la question est d’actualité ». Cela dépend maintenant du présumé terroriste qui doit lui assurer les conditions d’un véritable dialogue, explique-t-il.
Cet ancien président de l’Observatoire international des prisons (OIP), opposant à la privation de liberté, précise que « dans des affaires de ce type, la marge de la manœuvre de la défense est très étroite ».
« Une institution qui ne veut pas l’entendre »
« Dans une affaire comme celle-là ce qui est important ce n’est pas l’avocat, ce qui est important c’est l’homme accusé qui à travers l’avocat a, ou non, la possibilité de s’exprimer et de faire valoir ses droits; sans être écrasé par une institution qui a besoin d’une défense mais qui ne veut pas l’entendre », estime Thierry Lévy.
Salah Abdeslam devrait être présenté à une cour d’assises spéciale. Elle sera uniquement composée de magistrats sans juré populaire, étant donné la sensibilité du dossier. La date du procès dépendra de la durée de l’instruction qui devrait durer au moins quatre ou cinq ans, comme par exemple dans l’affaire Merah.
>>> Retrouvez ci-dessous le replay de l’émission L’histoire en direct: Salah Abdeslam: Comment défend-on l’indéfendable ?
Depuis cette annonce, les portraits du pénaliste se multiplient, tous élogieux.
Frank Berton est décrit par tous… comme l’avocat dont rêvent toutes les victimes, éternelles oubliées, méprisées ou haïes du système judiciaire français.
Mais il défend des accusés, comme quasiment tous ses confrères les plus réputés.
Et si je tuais quelqu’un pour avoir droit moi aussi à une défense ? Voilà la question que doivent se poser assez souvent quelques-unes de ces victimes auxquelles l’Etat refuse toujours toute aide juridictionnelle, les poussant à voler ou se prostituer pour survivre après avoir été dépouillées de toutes leurs ressources et privées de tout moyen de travailler.
Qu’elles donnent le bâton pour se faire battre encore plus est évidemment pour elles la dernière chose à faire, le « système » ou ses représentants n’attendent pas mieux pour laisser exploser de nouveaux déferlements de haine à leur encontre.
Que n’eurent-elles commencé par là, elles n’en seraient certainement pas là et profiteraient allègrement de la vie comme tous les autres.
Cela dit, je n’ai encore vu rappeler nulle part que Me Berton s’est aussi illustré en Bretagne pour sa défense de José Antonio Freitas de Jesus dans l’affaire de l’assassinat au mois de décembre 2005 de l’ancien proxénète brestois Bernard Algret, d’abord à Quimper en première instance à l’automne 2009, puis à Saint-Brieuc en appel au printemps 2011.
Tout comme Amedy Coulibaly, l’un des auteurs des attentats de janvier 2015 à Paris, le « parrain » nantais José Antonio Freitas de Jesus fait partie des détenus qui avaient clandestinement filmé leur quotidien à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis en 2007, plusieurs mois durant.
LE MONDE | 26.04.2016 à 22h42 • Mis à jour le 28.04.2016 à 11h13 | Par Soren Seelow
L’avocat français Frank Berton a déclaré au Monde, mardi 26 avril, qu’il avait été désigné par Salah Abdeslam pour le défendre dans la procédure des attentats à Paris et à Saint-Denis. Me Berton a déjà participé à plusieurs dossiers médiatisés, comme les affaires d’Outreau, de Florence Cassez ou encore Cottrez.
Le pénaliste lillois constituera une équipe de défense avec l’avocat belge Sven Mary et un second avocat français, dont le nom n’a pas été communiqué. Mes Frank Berton et Sven Mary ont rencontré Salah Abdeslam vendredi 22 avril pendant plus de deux heures à la prison de Beveren, où il était incarcéré jusqu’à son transfèrement vers la France mercredi 27 avril au matin.
« J’ai rencontré un jeune homme abattu, qui a témoigné d’une réelle volonté de s’expliquer à la fois sur son parcours de radicalisation et sur les faits eux-mêmes : le 13 novembre, ainsi que les jours qui ont précédé et suivi, a déclaré Me Berton auMonde. S’il avait été dans une démarche de revendication, je ne l’aurais pas défendu. Mais il est d’accord pour aborder le fond et nous pouvons écrire une page intéressante de la justice, notamment pour les victimes : j’ai donc accepté d’être son avocat. »
Arrêté le 18 mars à Molenbeek, dans la région de Bruxelles, après quatre mois de cavale, Salah Abdeslam, 26 ans, a été placé en détention provisoire et mis en examen pour« meurtres terroristes et participation aux activités d’un groupe terroriste » dans l’enquête sur les attentats du 13 novembre en France. Il était sous le coup d’un mandat d’arrêt européen délivré par la justice française le 19 mars 2016 par les juges d’instruction.
Ce mandat d’arrêt lui a été notifié mercredi après son arrivée, à 9 h 5, sur le territoire français. Il sera présenté dans la journée aux magistrats instructeurs en vue de sa mise en examen. Le parquet a annoncé dans un communiqué qu’il allait requérir son placement en détention provisoire.
Une semaine avant les attentats qui ensanglantèrent la capitale belge, le 22 mars, une opération antiterroriste liée aux attentats du 13 novembre en France s’était soldée par des tirs contre les policiers, la mort d’un suspect, Mohamed Belkaid, et la fuite de deux autres. Salah Abdeslam était soupçonné d’être l’un d’eux.
Pour sa défense en France, Salah Abdeslam a choisi ce ténor du barreau lillois, connu pour avoir fait libérer Florence Cassez ou assisté Smaïn Ait Ali Belkacem, artificier des attentats de 1995.
«Si je tuais quelqu’un, c’est Frank Berton que je prendrais»
Salah Abdeslam n’a pas choisi un inconnu pour sa défense en France : Frank Berton, 53 ans, ténor du barreau lillois, appartient au club fermé des meilleurs avocats pénalistes français. Il est décrit comme pugnace, aux épaules assez larges pour assumer son rôle dans le dossier judiciaire le plus compliqué du moment : «Il se place tout de même à côté de celui que tout le monde veut crucifier sur la place publique», note une de ses consœurs. «Il est excellent. Si je tuais quelqu’un un jour, c’est lui que je prendrais», s’amuse-t-elle. Elle résume ses atouts : un bon technicien du droit, doté de vraies qualités humaines dans ses rapports avec ses clients.
Ombrageux. Qu’il se colle à l’affaire n’a surpris personne parmi les avocats nordistes. Mario Califano, un autre avocat lillois, évoque de son côté un professionnel qui n’a pas froid aux yeux, capable d’assumer une défense en contre, avec un accusé qui revendique ses actes, aussi horribles soient-ils, au nom d’une conviction politico-religieuse.
Le cas Abdeslam n’est pas le premier dossier terroriste de l’avocat lillois : Berton avait déjà défendu l’Algérien Smaïn Ait Ali Belkacem, du Groupe islamiste armé (GIA), impliqué dans la vague d’attentats qui a frappé la France en 1995. Avec ses cheveux gominés en arrière et sa gueule de film noir, Frank Berton hante les cours d’assises depuis 1989, infatigable bosseur. Sur lui, les avis divergent : les uns trouvent l’homme au caractère ombrageux antipathique, les autres humain, fidèle en amitié.
Le procès d’Outreau, en 2004, est son premier révélateur médiatique : la fine fleur du barreau lillois est là et élabore une défense commune, avec en figure de proue Eric Dupond-Moretti, avocat connu pour sa truculence et ses plaidoiries implacables. Berton, lui, est le défenseur d’Odile Marécaux, la femme de l’huissier. Les deux hommes se respectent. D’ailleurs, Eric Dupond-Moretti avait été le propre avocat de Berton, lorsque ce dernier avait été mis en cause dans une sombre affaire d’agression de travestis se livrant à la prostitution en 2000 : un coup monté dont il sortira avec un non-lieu.
Mais c’est surtout la libération de Florence Cassez, condamnée à 96 ans d’emprisonnement au Mexique pour participation à des enlèvements, qui le propulse sur le devant de la scène. L’arrestation de la jeune femme a été mise en scène par la police, et elle crie son innocence depuis trois ans quand il prend l’affaire en main, en 2008. «Imaginez, vous êtes avocat en France, et vous vous demandez bien comment vous allez pouvoir sortir votre cliente de là», sourit Mario Califano. Frank Berton relève le pari. «Il ne se contente pas des techniques procédurales habituelles, mais frappe à toutes les portes possibles, poursuit son confrère. Il sait se servir des médias et réussit le tour de force de faire intervenir les politiques au plus haut niveau.»
«Malin». Les journalistes locaux se souviennent encore de ces conférences téléphoniques organisées dans le bureau de Berton, tous groupés autour du haut-parleur à écouter la voix de Florence Cassez répondre à leurs questions, du fond de sa prison. Sa libération lui vaut la réputation d’être «un malin», capable de sortir du strict domaine du droit pour défendre un client. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir «unevraie conscience professionnelle». Pas de doute : Abdeslam s’est offert le haut du panier.
Qui est Frank Berton, la « gueule » du barreau de Lille prête à prendre des coups pour défendre Salah Abdeslam ?
L’avocat lillois, qui a défendu Florence Cassez et des acquittés d’Outreau, estime que tout accusé mérite une défense. Ténor au parcours cabossé, il n’a pas son pareil pour faire ressortir l’humanité de ses clients.
Louis Boy
Mis à jour le 28/04/2016 | 19:06, publié le 28/04/2016 | 16:11
En annonçant, mercredi 27 avril à La Voix du Nord, qu’il défendrait Salah Abdeslam, Frank Berton, 53 ans, a pris le risque de devenir l’avocat le plus détesté de France. Lui-même a confié, au 20 heures de France 2, que le flot de commentaires haineux sur internet ne lui avaient pas échappé. Il a aussi décroché un dossier, médiatique et complexe, que les plus prestigieux de ses confrères lorgnaient sans doute. Mais il est revenu à ce ténor du barreau lillois, révélé par l’affaire Outreau puis par sa défense de Florence Cassez, et dont le profil et le look détonnent dans le milieu. Portrait de celui qui devra convaincre l’opinion que l’on peut défendre l’ennemi public numéro 1.
« C’est sûr qu’on aura des menaces »
Frank Berton le sait, il va prendre des coups. « C’est sûr qu’on aura des critiques, c’est sûr qu’on aura des menaces », dit-il à La Voix du Nord. Il en a discuté avec Sven Mary, l’avocat belge de Salah Abdeslam, qui affirme avoir été agressé dans la rue à cause de son choix de défendre le suspect-clé des attentats de novembre à Paris et Saint-Denis. Son confrère français a hésité, il le reconnaît. La veille encore, il balançait « entre le vertige, la crainte et le plaisir de s’attaquer à cette affaire », raconte un ami auMonde. Un état d’esprit que résume à francetv info Eric Dussart, chroniqueur judiciaire de La Voix du Nord, qui le connaît depuis vingt ans : « Que ce soit pour défendre un petit dealer de Lille Sud ou Salah Abdeslam, il a besoin que ça ne soit pas simple. Je pense que ça le motive. »
Ce sont ces dossiers « pas simples » qui ont fait la carrière de Frank Berton. Il se révèle au grand public quand, en 2004 et 2005, aux côtés d’un autre ténor de Lille, Eric Dupont-Moretti, il se bat pour rétablir l’innocence des accusés d’Outreau. Il explose quand il devient l’avocat qui fait libérer Florence Cassez, emprisonnée au Mexique, où il ne peut se déplacer sans un garde du corps et une voiture blindée. Beaucoup d’observateurs retiennent aussi sa défense passionnée, l’an dernier, de Dominique Cottrez, meurtrière de huit de ses enfants et pour qui il obtiendra du jury une peine deux fois moins importante que les réquisitions. A Libération, pour expliquer son choix de se tourner vers le droit, il cite « l’envie de sortir quelqu’un du pétrin ». Nageur dans sa jeunesse, Frank Berton aime par dessus tout le contre-courant.
Avant de défendre Abdeslam, il a voulu le rencontrer
« Chacun a le droit à une défense », a martelé mercredi Frank Berton au sujet de Salah Abdeslam. « On est dans une République. Sinon, il n’y aurait pas besoin de faire un procès, une instruction… Autant qu’on lui tranche la tête tout de suite ! »
« Il a dit plusieurs fois qu’Abdeslam ne devait pas être jugé pour les actes des autres. Ça fait vingt ans que j’entends ce discours », confie Eric Dussart. Ce travail de pédagogie, pour faire entendre au public que même un terroriste a droit à un avocat, est une des motivations de Frank Berton. « Il faut être pétri de courage et imprégné de sa mission de défenseur » pour s’attaquer à cette affaire, juge Julien Delarue, son confrère au barreau de Lille, contacté par francetv info. « Beaucoup d’avocats médiatiques sont en quête de lumière, mais pas forcément des risques qui vont avec. »
Comment expliquer ces choix ? Frank Berton ne défend « jamais des causes, jamais une morale ou une histoire, toujours des personnes. C’est la nature humaine qui l’intéresse », révélait sa femme et associée à Libération. Le quotidien ajoute qu’il lui arrivait de refuser des clients médiatiques sur lesquels il ne trouvait rien à raconter. Avant d’accepter de défendre Salah Abdeslam, il a rencontré le prisonnier dans sa cellule belge pendant deux heures, vendredi, et explique en être sorti avec la conviction que son client était prêt à parler de sa participation aux attentats de Paris. Berton avait déjà défendu un terroriste, Smaïn Aït Ali Belkacem, condamné pour son implication dans l’attentat du métro parisien en 1995. Quand ce dernier est revenu sur ses aveux, l’avocat explique avoir quitté sa défense : « Ça, je l’ai dit à Salah Abdeslam. » Il y a donc une condition à l’engagement de Frank Berton : que ce procès serve à dire la vérité.
Un « hypersensible » avec ses clients comme avec les jurés
Avec ses clients, la relation humaine peut être intense. « Il s’intéresse aux gens qu’il défend, et cherche beaucoup à nouer des rapports avec eux. Ce n’est pas une défense de façade »,estime Julien Delarue. Jean-Luc Romero, qui présidait le comité de soutien de Florence Cassez, se souvient « qu’au-delà de sa conviction très forte d’avocat, il était tombé, comme nous tous, sous le charme de Florence. Il avait cette conviction qu’elle était tombée dans un traquenard. » Une conviction qu’il ne réserve pas à ses clients stars, assure Eric Dussart : « Il y a quelques semaines, je l’ai vu défendre une femme qui a tué son père. J’étais le seul journaliste dans la salle, et je peux vous assurer qu’il a mouillé la chemise pour cette jeune femme. »
« C’est quelqu’un qui a une hypersensibilité »,estime Nathalie Perez, journaliste spécialiste de la justice à France 3 et qui a suivi nombre de ses plaidoiries. « Il travaille avec ses tripes. Il est tout le temps dans l’affect, il touche par ses mots forts, il est capable de faire pleurer les jurés. » L’avocat Julien Delarue décrit un homme « à l’humanité assez débordante, qui a une grande capacité à sonder les âmes. C’est un peu une éponge, qui s’inspire de tout ce qui se passe dans une salle d’audience. Et quand il faut élever la voix, il sait le faire aussi ». « Chez les gens simples et humbles, qui constituent une grande partie de sa clientèle, il passe très bien », poursuit Nathalie Perez. « Il parle comme eux, leur tape dans le dos. Quand ils pleurent, il sort un mouchoir. C’est ce genre d’homme. »
« Quand il s’adresse aux jurés, on sent que c’est un mec simple »
« Il faut le voir à l’œuvre », dit son confrère. Quand il plaide à Lille, dans des affaires pas toujours médiatiques, la salle est remplie de collègues comme de curieux, assure le chroniqueur de La Voix du Nord. Il faut lire le récit que fait la journaliste du Monde Pascale Robert-Diard de sa plaidoirie pour Dominique Cottrez, pour saisir son style, la façon dont il emporte un jury et dont il fait ressortir l’humanité de cette femme infanticide. « Les assises, il n’y a pas de lieu plus humain dans le monde judiciaire », explique Eric Dussart. « Quand il s’adresse aux jurés, on sent que c’est un mec simple, qui vient d’un milieu populaire. Les grands pénalistes ont ce point commun de savoir parler aux gens parce qu’ils en sont, des gens. » Pour autant, il n’est pas un de ces avocats qui se reposent sur leur éloquence à la barre. « Frank, c’est 90% de transpiration, et le reste après », assure Hubert Delarue, père de Julien et avocat lui aussi.
Cet ami de vingt ans de Frank Berton, qui a traité des dizaines d’affaires avec lui à commencer par Outreau, lie la sensibilité de l’avocat à son histoire personnelle. « On dit que l’adulte n’est qu’un enfant couvert de cicatrices. On ne devient pas avocat pénaliste par hasard », raconte-t-il. « Frank est un garçon pudique, mais je sais que sa jeunesse n’a pas toujours été facile. » Il s’en était un peu ouvert à Libération : sa naissance à Amiens, d’un représentant de commerce et d’une mère au foyer engagée au PCF ; son père qui les bat, et finit par partir ; sa sœur handicapée qu’il a longtemps crue morte, avant de la retrouver au soir de sa vie. Frank Berton a eu une jeunesse « de merde » et des complexes, « comme ceux que je défends aujourd’hui », explique-t-il à L’Obs.
« J’ai cette gueule-là, autant en jouer »
Son visage buriné, sa voix rocailleuse, ses cheveux gominés détonnent dans le milieu. Son look ne le dessert pas forcément à la barre ; il colle avec le personnage. « J’ai cette gueule-là, alors autant en jouer », a-t-il dit un jour à Eric Dussart. En plus de son look, Berton peut se montrer flambeur, comme lorsqu’il rend visite à son ami Hubert Delarue en Aston Martin : « Il n’est pas né avec une cuillère en argent dans la bouche, Frank. C’est peut-être un esprit de revanche. » Son succès fait sans doute quelques jaloux au barreau de Lille, qui comptait déjà une star en la personne d’Eric Dupont-Moretti (qui a d’ailleurs défendu Frank Berton dans une affaire où il était accusé à tort). « Des gens se disent qu’ils sont dans un autre monde », raconte le chroniqueur de La Voix du Nord. Dans les couloirs, on le surnomme affectueusement « la madone des aéroports » : depuis l’affaire Cassez, Frank Berton est celui qu’on appelle pour défendre les Français à l’étranger, du Pérou à la République dominicaine.
Mais tous évoquent un avocat jamais avare de conseils, adepte du travail d’équipe et fidèle en amitié. Eric Dussart décrit ce grand écart : « Quand il prend le train pour Paris, tout le monde se retourne. Mais il va encore jouer aux cartes avec ses copains ; on le voit boire des coups dans les mêmes bistrots qu’il y a vingt ans. » Celui qui a joué le DJ pour payer ses études est resté fêtard. « C’est un gros bosseur, très organisé dans son travail, mais quand le procès est fini, il aime la vie et la fête, c’est un épicurien », raconte son ami Hubert Delarue. « Je ne dirais pas qu’il brûle la chandelle par les deux bouts, mais il a une soif de vivre, une gourmandise. » Devant l’affaire Abdeslam, sans doute la plus alléchante de sa carrière, Frank Berton n’a pas résisté.
Il peut être seul avec elle ou en détruire plusieurs.
Il arrive aussi que plusieurs individus de ce type s’associent pour détruire méthodiquement avec une prise de risque minimale une ou plusieurs personnes qu’ils ont choisies pour cibles.
Les victimes ne sont pas nécessairement faibles ou faciles à manipuler.
En ce qui me concerne, j’ai affaire depuis de nombreuses années à un nombre considérable de pervers narcissiques conjuguant tous les moyens dont ils disposent pour me détruire.
Parmi eux, des professeurs, des médecins, des magistrats, tous amis ou complices de la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest.
Ces gens sont tous suffisamment instruits et intelligents pour que je ne puisse leur accorder la moindre excuse.
Pour échapper à leurs agressions, ou celles de leurs sbires, des débiles mentaux et psychopathes également très pervers, depuis une dizaine d’années je n’ai plus d’autre solution que de rester constamment enfermée chez moi.
Son récit a bouleversé le Québec où son livre s’est déjà écoulé à 45 000 exemplaires. Jeune fille sans histoires de Montréal, Ingrid Falaise est tombée à 18 ans sous l’emprise d’un pervers narcissique de la pire espèce.
Après le coup de foudre, le prince charmant s’est métamorphosé en tortionnaire. Séquestration, violences, viols… sa descente aux enfers va durer deux ans et demi.
De passage à Paris, Ingrid, dont le livre* terrifiant sort aujourd’hui en France, raconte en détail son calvaire pour éviter à d’autres de subir le même sort. Chez elle, la comédienne de 34 ans est devenue la porte-parole de SOS Violence conjugale et multiplie les conférences. « J’ai aidé des milliers de femmes à se libérer de leur bourreau. »
Son bourreau, elle ne le désigne que par la lettre M comme mari, M comme monstre. Parce que, dit-elle, ce type de violences conjugales « n’a pas de visage ni de religion. Le pervers peut être français, russe ou chinois, c’est pareil. » Au début, son idylle avec M est un conte de fées. Puis « les humiliations ont commencé et il [l]’a isolée de [s]a famille ». « Il a installé sournoisement son pouvoir, m’a fait perdre mes repères comme un gourou dans une secte. »
Elle le suit en Afrique et, là, « l’ange est devenu démon ». Brimée, battue, elle vit sans cesse dans l’angoisse de « réveiller le monstre ». De retour à Montréal, elle fait tout, pourtant, pour lui obtenir un permis de séjour. Il la rejoint et le cycle infernal repart. « Ce schéma se déroule toujours en trois temps : séduction, harcèlement, destruction », résume Christel Petitcollin, auteur de plusieurs ouvrages sur les manipulateurs**.
Le plus stupéfiant ? Malgré les tortures physiques et psychologiques, Ingrid continue d’aimer M. Elle pardonne tout à son mari. « C’est la Belle qui se persuade qu’à force d’amour, elle va guérir la Bête de ses démons », dit Christel Petitcollin. « Les coups, les insultes, les violences sexuelles ont détruit mon amour-propre, m’ont réduite à l’état de loque humaine », raconte Ingrid. Elle tente de se suicider. Quatre fois, elle essaie de le quitter mais revient à chaque fois chez son bourreau.
« J’ai fui quand j’ai compris qu’il allait me tuer », confie Ingrid. Avec l’aide de détectives privés, ses parents finiront par la sortir des griffes de M. Mais « longtemps, dit-elle, j’ai eu peur au restaurant, dans la rue, peur qu’il revienne me kidnapper. J’ai fait une longue thérapie ».
Ce martyr sous le joug d’un pervers est « tragiquement banal, estime Christel Petitcollin. Les manipulateurs ne représentent que 2 % à 4 % de la population, mais ils sont responsables d’une grande part des 11 000 suicides recensés chaque année en France. »
*« Le monstre », Ingrid Falaise, Flammarion, 367 pages, 19 € ** « Echapper aux manipulateurs », Christel Petitcollin, Ed. Trédaniel, 157 pages, 18,25 €
«Un être aux frontières de la folie» Jean-Charles Bouchoux, psychanalyste, auteur de «Les pervers narcissiques» aux éditions Eyrolles
Qu’est-ce qu »un pervers narcissique ?
JEAN-CHARLES BOUCHOUX. Un être aux frontières de la folie, qui entre avec sa victime dans une relation fusionnelle qu’il transforme en relation de domination.
Quel est son but ?
Son objectif inconscient est de projeter sur l’autre sa part sombre car lui se vit comme parfait. S’il vous trompe, il vous accusera d’infidélité ; s’il ment, il vous reprochera de ne jamais lui dire la vérité. La manipulation consiste à vous convaincre qu’il est le bon Docteur Jekyll et vous l’ignoble Mister Hyde.
Comment le démasquer ?
Il y a plusieurs signes qui doivent vous alerter. Pour se mettre en valeur, il rabaisse l’autre. Deuxième étape, il agresse et devient violent, pour des raisons incompréhensibles. C’est alors un enfant furieux dans un corps d’adulte. Troisième signe, il est dans le déni permanent. Il ne veut jamais admettre qu’il a été injuste. Un pervers narcissique ne change pas.
Comment choisit-il sa proie ?
Il utilise un lien de subordination. Une mère s’en prend à son fils, un homme à sa femme, un employeur à son employé. La victime aura d’autant plus de mal à se libérer de son emprise. Mais c’est pourtant la seule solution. Bonne nouvelle : une fois le lien rompu, la victime guérit.
Le nombre de pervers narcissique est-il en hausse ?
Le phénomène croît dans notre société où le paraître et le rejet de l’autre sont importants.
Voilà un arrêt qui fait plaisir à lire quand on le reçoit.
Cliquer sur les deux images ci-dessous pour les agrandir et en prendre connaissance :
Un seul attendu, clair, net et sans bavure :
« Attendu qu’après avoir examiné tant la recevabilité du recours que les pièces de procédure, la Cour de cassation constate qu’il n’existe, en l’espèce, aucun moyen de nature à permettre l’admission du pourvoi; »
En conséquence de quoi la décision l’est tout autant :
« DECLARE le pourvoi NON ADMIS; »
Ainsi a statué la COUR DE CASSATION, CHAMBRE CRIMINELLE, en son audience publique tenue au Palais de Justice à PARIS, le huit mars deux mille seize, sur le pourvoi formé par Mme Josette Brenterch, partie civile, contre l’arrêt de la Cour d’appel de RENNES, 11e chambre, en date du 2 décembre 2015, qui l’a déboutée de ses demandes après relaxe de Mme Petitcoucou des chefs de diffamation publique, injure publique envers un particulier et atteinte à l’intimité de la vie privée, et de la société Overblog des chefs de complicité de diffamation publique et complicité d’injure publique envers un particulier.