L’hôpital psychiatrique de Bohars a été dirigé par un proxénète

Un rapport de la contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) publié hier (voir mon précédent article de blog) pointe diverses pratiques indignes dans les hôpitaux psychiatriques français. Ce sont notamment l’isolement et la contention, très souvent utilisés pour « punir » le présumé malade, sans aucune justification d’ordre médical.

Ces mesures qui devraient être de dernier recours sont quasi automatiques dans tous les cas d’internement « politique » ou de personnes tout à fait saines d’esprit et qui ne sont internées que parce qu’elles dérangent, peu importe qui ou pour quel motif. Il s’agit alors, pour le moins, de les casser psychologiquement, et les maltraitances à leur égard sont multiples et multiformes. Elles comprennent diverses violences, et aussi les traitements médicamenteux dont seuls les effets délétères sont recherchés dans ce cadre.

L’activité hospitalière est alors clairement criminelle et ne relève pas de l’exception.

En effet, comme nous venons de le voir avec le cas de l’avocat grenoblois Bernard Ripert, pourtant médiatisé, il est très facile d’obtenir des psychiatres hospitaliers des certificats « médicaux » dont les contenus ne sont pas conformes à la réalité.

Pour un de ces internements abusifs qui aura pris fin très rapidement en raison de sa médiatisation et de toutes les manifestations et protestations de l’entourage de la victime, il en existe un très grand nombre qui permettent de détruire totalement bien des gêneurs dans la plus grande discrétion.

Et ce, à Brest comme ailleurs, voire beaucoup plus qu’ailleurs, les statistiques indiquant que le pourcentage de la population finistérienne déclarée « schizophrène » est le double de la constante de 1% invariablement rencontrée partout ailleurs dans le monde.

Ces internements finistériens à l’évidence abusifs pour au moins la moitié d’entre eux résultent pour une bonne part de l’activité de l’hôpital psychiatrique de Bohars, du CHU de Brest, qui est le premier employeur de la ville et le troisième en Bretagne.

Or, durant les années 1990, cet hôpital a été dirigé par un proxénète qui agissait comme tel en relation avec les autres proxénètes de la ville, dont le plus gros à cette époque, le Nantais Bernard Algret, qui a été assassiné après avoir été torturé par ses assassins au mois de décembre 2005, et dont l’un des bars à hôtesses brestois était connu pour être le lieu de formation de toutes les prostituées de la ville.

Cet individu originaire du Sud-Ouest, dont le père avait été lui-même directeur hospitalier, à Toulouse, était arrivé à Brest en 1994 pour prendre la direction de l’hôpital psychiatrique de Bohars.

Il a finalement été condamné pour une partie des faits de proxénétisme aggravé auxquels il s’était livré durant ses années d’exercice comme directeur hospitalier au CHU de Brest, le 2 juillet 2002 en première instance, à Brest, et au mois d’avril 2004 en appel, à Rennes.

Il avait déjà été révoqué de la fonction publique, au mois d’août 1999, et expulsé de son logement de fonction de la Direction du CHU de Brest, qu’il occupait toujours, au mois de mai 2002. Il était ensuite retourné vivre chez sa mère, à Toulouse, dans le quartier de la gare Matabiau, où a sévi le tueur en série Patrice Alègre.

Quoique révoqué de la fonction publique, il était toujours resté présent et influent dans les services hospitaliers du CHU de Brest jusqu’au printemps 2002 et continuait a y créer bien des désordres, notamment en tentant avec plus ou moins de succès de faire interner des femmes qui refusaient de se prostituer ou le dérangeaient pour d’autres motifs, toujours avec la complicité de psychiatres et de tout le reste du personnel hospitalier.

Plusieurs plaintes de ces femmes, toujours classées sans suite, en attestent.

Des plaintes pour détournement de mineures avaient également été déposées contre lui et n’ont jamais donné lieu à aucune poursuite.

Etant données toutes ses complicités dans divers services publics, il n’a été poursuivi et condamné pour proxénétisme aggravé que pour avoir prostitué sa propre épouse, dont il faisait payer par le CHU de Brest les notes astronomiques de Minitel, l’un des outils de « travail » à domicile.

Pour ma part, ayant toujours été harcelée par des proxénètes, leurs complices ou leurs rabatteurs depuis mon arrivée à Brest en 1995, j’avais fini par porter plainte pour ces faits au début des années 2000.

Après une première audition à ce sujet au mois d’octobre 2001 par le juge d’instruction Raymond André, et alors que plusieurs enquêtes semblaient avoir bien débuté ou étaient envisagées, j’ai bien failli être assassinée par empoisonnements au printemps 2002.

Les informations judiciaires que j’avais déclenchées par mon action ont ensuite toutes tourné court.

Les auteurs des nouveaux faits criminels dont j’avais été victime au printemps 2002 ne pouvaient être que les personnes visées par ces informations judiciaires, ce que je démontre sans aucun problème après avoir moi-même mené l’enquête appropriée, le juge Raymond André ayant quant à lui préféré dès le printemps 2002 ouvertement se moquer de moi du fait que les crimes en question me laissaient bien des séquelles et m’avaient sérieusement diminuée, à tel point que depuis lors je ne suis plus apte à travailler dans les conditions en usage dans ma profession.

Lors de notre première rencontre au mois d’octobre 2001, je m’étais rendue sans avocat à sa convocation pour une audition. Je connaissais mon dossier par coeur, en faits comme en droit. Il s’était levé de son fauteuil pour m’accueillir dans son bureau et m’avait serré la main avec un large sourire goguenard. Probablement pensait-il ne faire qu’une bouchée de sa cliente du jour, mais ce n’est pas ce qui s’est produit. Je me souviens très nettement de le voir se décomposer et paniquer de plus en plus au fur et à mesure que l’audition progressait et qu’il vérifiait dans les divers bouquins qu’il avait à portée de main, tantôt à droite, tantôt à gauche, tantôt face à lui sur son bureau, tous les articles de loi auxquels je me référais et que je lui indiquais. A la fin de l’audition, il ne s’était pas relevé de son fauteuil pour me dire au revoir ou me raccompagner à la sortie, il n’avait plus du tout envie de rire, il faisait la gueule.

Il est manifestement complice des crimes dont j’ai été victime six mois plus tard.

Il est aussi possible qu’il ait été complice des infractions pénales dont je me plaignais déjà auparavant.

Après ma sortie de l’hôpital, dans un état lamentable, je suis restée en arrêt de travail assez longtemps, le premier mois au fond du lit en attendant que mon coeur très malmené se soit un peu calmé, puis j’ai mis cette période à profit pour mener autant que possible, comme me le permettaient mon état de santé et mes moyens d’investigation très limités (téléphoner, tâcher de rencontrer les bonnes personnes, le tout au nez et à la barbe des proxénètes qui ne me lâchaient toujours pas d’une semelle et continuaient à m’écouter illégalement), les enquêtes que le juge Raymond André m’avait finalement refusées.

Je n’ai eu aucun mal à découvrir le pot aux roses, les relations coupables qu’entretenaient nombre de fonctionnaires brestois avec les proxénètes en titre de la ville, propriétaires réels de ses bars à hôtesses qu’ils géraient sans avoir la main sur toute l’activité prostitutionnelle locale, son contrôle restant le domaine réservé des fonctionnaires.

Les proxénètes brestois ne sont pas indépendants, ils sont maqués par plus forts qu’eux.

Ainsi, par exemple, des proxénètes ayant refusé la protection sous condition du directeur de l’hôpital psychiatrique de Bohars n’ont-ils pu prospérer à Brest.

Au printemps 2004, lorsque simultanément l’un d’eux voyait sa condamnation du 2 juillet 2002 confirmée en appel et que son vieux complice Bernard Algret « tombait » à l’occasion d’un singulier flagrant délit, j’ai mis fin à ces investigations qui devenaient trop dangereuses : pétages de plomb, fusillades à Pontanézen, expulsion de l’imam salafiste dans la foulée, re-fusillades dans d’autres quartiers, y compris le centre ville, des violences tout à fait exceptionnelles à Brest, encore jamais vues à cette époque, sans compter l’assassinat par son fils toxicomane et schizophrène de l’ex-femme d’un proxénète récemment condamné, un crime téléguidé depuis l’hôpital psychiatrique de Bohars.

J’avais à peu près fait le tour de la question.

Par ailleurs, depuis février 2004, j’avais commencé à participer aux activités de l’association AC ! Brest, « agir ensemble contre le chômage, la précarité et les exclusions », où, naturellement, je n’évoquais ou ne traitais que de ces problèmes que partageaient plusieurs des adhérents de l’association.

C’est là que j’ai fait la connaissance de Josette Brenterch, qui en était trésorière.

N’en ayant jamais entendu parler plus tôt, j’ignorais tout de ses relations avec la direction de l’hôpital psychiatrique de Bohars, ses psychiatres, ses infirmières.

Aussi, je ne pouvais savoir qu’elle m’avait déjà dans le nez.

 

http://www.letelegramme.fr/ar/viewarticle1024.php?aaaammjj=20020426&article=4323686&type=ar

Brest-ville : Marie-Eve Calvès et Josette Brenterch, candidates de TEAG

 

Publié le 26 avril 2002 à 00h00

Marie-Eve Calvès et Josette Brenterch s'adressent notammennt aux électeurs qui...
Marie-Eve Calvès et Josette Brenterch s’adressent notammennt aux électeurs qui se sont détournés de la gauche plurielle

 

TEAG (Tous Ensemble A Gauche) a décidé d’être présente dans chacune des huit circonscriptions du Finistère. Dans la 2 e, Brest-ville, ses candidates sont Marie-Eve Calvès (titulaire) et Josette Brenterch (suppléante). Elles veulent contribuer à porter la voix de la « gauche radicale ».

 

��Les bons résultats de la gauche radicale à la présidentielle nous confortent dans notre analyse de la situation politique dans ce pays», se félicite la candidate de TEAG Marie-Eve Calvès, une infirmière de 43 ans, qui était nº 2 de la liste Brest À Gauche Autrement (BAGA) conduite par Hubert Casel aux municipales 2001 à Brest. Un satisfecit partiel bien entendu, eu égard à la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de cette même présidentielle. A ce sujet, TEAG appelle à utiliser le bulletin Chirac pour contrer le candidat d’extrême droite. Des oppositions Aux côtés de Josette Brenterch, enseignante en économie et gestion, âgée de 50 ans, Marie-Eve Calvès a présenté, hier, ce que seront les grands axes de la campagne de TEAG sur la 2 e circonscription. «Nous sommes hostiles à la privatisation de DCN car elle entraînera des pertes d’emplois et parce que cela concerne le secteur de l’armement, qui n’est pas anodin, annonce la candidate titulaire. Nous sommes également opposés au fait que le port militaire de Brest soit spécialisé dans le nucléaire, car cela ne peut que freiner les autres activités». Autre domaine sur lequel les candidates de TEAG entendent se battre : celui du mode d’application des 35 heures à l’hôpital. « Au total, il manque environ 600 emplois pour que l’hôpital puisse fonctionner de façon satisfaisante». Marie-Eve Calvès et Josette Brenterch se veulent également des militantes anti-mondialisation : «Le cas d’Alcatel est symptomatique d’une mondialisation mal faite, qui fait, peu à peu, disparaître les usines et les salariés», affirme cette dernière. «La gauche plurielle n’a pas voulu entendre…» Plus globalement, selon celle-ci, «sur les 20 dernières années, la gauche a été souvent au pouvoir, ce qui n’a pas empêché le chômage de perdurer, des restrictions d’indemnisation de se multiplier pour les ayants droit, le nombre d’emplois précaires ou à temps partiels imposés (surtout pour les femmes) d’augmenter considérablement… Au total, on estime que 4 millions de personnes en France vivent sous le seuil de pauvreté. Tout cela alors qu’on ne cesse d’alléger les charges sociales des entreprises. C’est tout cela que la gauche plurielle n’a pas voulu entendre et qui s’est traduit dans les urnes dimanche».



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