La mère d’une victime du 13 novembre exprime sa colère contre l’Etat

Ulcérée par l’annonce de la prise en charge par l’Etat des frais de défense et de détention de Salah Abdeslam après avoir reçu au nom de sa fille décédée une lettre des impôts lui demandant de payer la somme de 900 euros, elle menace de « geler ses impôts », refusant de payer pour les terroristes, et précise financer elle-même son propre avocat et tous ses déplacements.

Avocats et journalistes continuent de se relayer pour expliquer au public que tout est normal et parfaitement légal.

Certes, mais les avantages octroyés aux uns et aux autres ne sont pas les mêmes, et les injustices et autres situations choquantes sont bien flagrantes.

Pour faire court, ne considérons que l’aide juridictionnelle.

Les médias précisent qu’elle est octroyée à tous ceux dont les ressources sont insuffisantes pour qu’ils payent eux-mêmes leur défense.

Plus exactement, seules les personnes poursuivies bénéficient automatiquement de cette aide sur demande expresse dans les conditions fixées par l’article 4 de la loi n° 91-647 du 10 juillet 1991 relative à l’aide juridique qui stipule que :

 

Article 4

Le demandeur à l’aide juridictionnelle doit justifier, pour l’année 2016, que ses ressources mensuelles sont inférieures à 1 000 € pour l’aide juridictionnelle totale et à 1 500 € pour l’aide juridictionnelle partielle.

Ces plafonds sont affectés de correctifs pour charges de famille.

Ils sont révisés chaque année en fonction de l’évolution constatée des prix à la consommation hors tabac.

Le demandeur bénéficiaire de l’allocation de solidarité aux personnes âgées ou du revenu de solidarité active est dispensé de justifier de l’insuffisance de ses ressources.

Pour les Français établis hors de France, les plafonds prévus par le premier alinéa sont établis par décret en Conseil d’Etat après avis de la commission permanente pour la protection sociale des Français de l’étranger.

 

Mais rien ne les oblige à demander l’aide de l’Etat, elles peuvent très bien demander l’aide de tierces personnes.

Par ailleurs, pour les victimes dont les ressources ne dépassent pas les plafonds fixés par la loi, l’octroi de l’aide juridictionnelle n’est pas automatique en cas de demande, il est même assez rare.

En effet, la procédure commune pour les victimes de crimes ou délits non décédées est le dépôt d’une plainte au commissariat, à la gendarmerie ou auprès du Procureur de la République dont le traitement se termine dans la plupart des cas par un classement sans suite ne leur laissant pas d’autre choix que de poursuivre par leurs propres moyens. Si leurs ressources sont faibles, rien ne les empêche alors de demander l’aide juridictionnelle pour pouvoir bénéficier de l’assistance d’un avocat. Cependant, le Procureur de la République s’étant déjà prononcé défavorablement sur l’opportunité des poursuites, la décision du Bureau d’Aide Juridictionnelle est presque invariablement négative pour la bonne raison que l’Etat étant très chiche de ses deniers, il n’en accorde pas à n’importe qui pour n’importe quoi, et s’en tient donc à l’avis du Procureur.

En réalité, l’article 7 de la loi n° 91-647 du 10 juillet 1991 relative à l’aide juridique précise en son premier alinéa :

« L’aide juridictionnelle est accordée à la personne dont l’action n’apparaît pas, manifestement, irrecevable ou dénuée de fondement. »

Ces notions ne correspondent pas exactement à toutes les raisons pour lesquelles le Procureur de la République peut décider d’un classement sans suite, mais vous pouvez toujours vous accrocher pour le faire entendre aux magistrats statuant sur la demande d’aide juridictionnelle, c’est quasiment peine perdue. Si le Procureur a décidé de ne pas poursuivre, l’Etat ne vous aide pas non plus, c’est-à-dire qu’il vous laisse dans la merde si vous êtes sans le sou, ce qui est presque toujours le cas de personnes victimes d’infractions pénales telles qu’elles en ont perdu leurs ressources, leur travail, toute possibilité de retour à l’emploi ou le tout à la fois.

Prenons l’exemple d’un honnête citoyen qui tente d’alerter l’opinion ou les pouvoirs publics sur des menaces d’attentats. S’il met en cause des personnes bien intégrées, par exemple des fonctionnaires qu’il accuse de corruption, la première réaction du « système » ne sera jamais de l’écouter mais au contraire de le faire taire par tous les moyens possibles et imaginables : se retournant contre lui, il va prendre à son encontre des mesures d’exclusion, d’hospitalisation d’office, le brimer de différentes manières. Le « lanceur d’alerte » va ainsi très vite se retrouver dans une situation telle qu’il n’aura plus les moyens de se défendre contre tous les crimes et délits éventuels dont il est victime. Charge à lui, néanmoins, de se débrouiller pour tout faire sans un sou : assurer sa propre défense contre ses harceleurs ou ses bourreaux et continuer de tenter d’alerter sur les menaces d’attentats, tandis que des fonctionnaires corrompus continuent de leur côté à être payés par l’Etat pour ne rien faire ou travailler systématiquement en dépit du bon sens.

Personnellement confrontée à ce genre de situation depuis très longtemps, j’avoue avoir été moi aussi tentée par la grève de l’impôt tant que j’y étais encore soumise : je ne paie pas tant que vous ne faites rien ou continuez à me harceler avec l’argent de mes impôts au lieu de poursuivre mes agresseurs. J’étais d’autant plus ulcérée que j’ai toujours payé beaucoup plus d’impôts que de raison du fait que mes employeurs ne me payaient pas ou avec énormément de retard. Il faut savoir que dans ce cas, les salaires de l’année N perçus l’année N + n entrent dans la catégorie des revenus différés et sont de ce fait taxés au quotient, comme les revenus du capital. Donc, non seulement vous n’en avez pas bénéficié en temps et en heure et avez dû vous débrouiller sans aucun salaire durant un certain temps, mais de plus, quand enfin vous avez réussi à les percevoir, vous êtes obligés d’en laisser une grande partie à l’Etat. Voilà ce qui se passe quand votre employeur est en difficulté ou fait des difficultés pour vous payer.

J’ai donc pensé moi aussi à « geler » mes impôts, mais ne suis jamais passée à l’acte, considérant finalement la lutte du pot de terre contre le pot de fer totalement vaine et susceptible de ne m’apporter que des ennuis supplémentaires – mais j’étais seule dans mon coin.

Aussi, je comprends très bien les réactions d’Elizabeth Boissinot.

Voilà les quelques réflexions que m’inspirent pour l’instant son coup de colère.

Pour terminer sur l’aide juridictionnelle, je rappelle que le cyberdélinquant Jean-Marc Donnadieu de Béziers en a bénéficié pour toutes les tentatives d’escroqueries au jugement dans lesquelles il s’est lancé contre mon hébergeur de blog OverBlog et moi-même à compter de l’année 2010. Or, il a toujours été débouté de toutes ses demandes par le Tribunal de Grande Instance de Béziers, en référé en 2011 comme au fond en 2014, ce qui pose la question de ce que sont, manifestement, ses procédures.

Chacun peut s’en douter, il n’est peut-être pas normal qu’il se soit toujours vu accorder l’aide de l’Etat pour commettre des délits. En fait, je bous d’impatience de pouvoir enfin parler de faits de corruption dont j’ai connaissance depuis très longtemps mais n’y suis pas encore autorisée.

 

http://france3-regions.francetvinfo.fr/nord-pas-de-calais/salah-abdeslam-la-mere-d-une-victime-des-attentats-menace-de-geler-ses-impots-pour-ne-pas-payer-les-frais-d-avocat-988823.html

Salah Abdeslam : la mère d’une victime des attentats menace de « geler ses impôts » pour ne pas payer les frais d’avocat

 

La mère d’une victime des attentats a écrit à François Hollande. Elle menace de « geler ses impôts » pour ne pas payer les frais d’avocat de Salah Abdeslam.

  • France 3 Nord Pas-de-Calais web
  • Publié le 02 mai 2016 à 18:24
Elisabeth Boissinot, la mère de Chloé, assassinée dans les attentats terroristes du 13 novembre 2015 à Paris. © Page Facebook de Babette Boissinot© Page Facebook de Babette Boissinot Elisabeth Boissinot, la mère de Chloé, assassinée dans les attentats terroristes du 13 novembre 2015 à Paris.

Elisabeth Boissinot a perdu sa fille le 13 novembre dernier. Chloé, 25 ans,  est morte sous une rafale de balles à la terrasse d’un bar du 11e arrondissement. Six mois après, Elisabeth Boissinot, originaire de la Vienneest en colère. Elle a publié un texte sur sa page Facebook pour protester contre les conditions d’incarcération de Salah Abdeslam à Fleury-Merogis et refuse que « (s)es impôts servent à défendre celui qui a assassine (s)a fille.«  

Elle écrit également, en précisant qu’elle avait écrit au Président François Hollande : « Allons-nous continuer à ne pas avoir d’honneur, à nous laisser berner par ces musulmans intégristes. Allons-nous oublier les 130 victimes et les blessés , leurs familles, leurs enfants… Allons nous nous incliner devant des lois qui favorisent les assassins… Allons nous leur payer leurs avocats, leur donner le confort (parfois) de leur cellule, leur entretien… Allons-nous encore une fois baisser la tete.ne pas réagir ? » 

Dans un autre message, elle précise : « Donc si je recapitule dans ma petite cervelle… Chloé doit cette annee payer ses impots (meme si assassinée) pour aider à la defense de cet assassin. Bravo la France ! Pourquoi il ne demande pas à Daech de l aider ? »

Qui paye Frank Berton ?

Qui paye la défense de Salah Abdeslam ? La question a suscité la polémique la semaine dernière après que Frank Berton, l’avocat lillois a annoncé qu’il allait défendre le terroriste de Molenbeek. « Les frais de défense seront payés via l’aide juridictionnelle, comme tous les clients n’ayant pas les moyens de payer leur défense« , a simplement répondu l’avocat à Francetv info. Quels que soient les faits qui lui sont reprochés, toute personne justifiant de revenus inférieurs au plafond légalement fixé (environ 1000 euros) peut être assistée d’un avocat qui lui permette de se défendre, d’apporter des explications sur le geste qu’il a commis.

Salah Abdeslam va bénéficier d’un système prévu par la loi :  »L’aide juridictionnelle vous permet, si vous avez de faibles ressources, de bénéficier d’une prise en charge totale ou partielle par l’État des honoraires et frais de justice (avocat, huissier, expert, etc.)« , précise le site servicepublic.fr.

De nombreux avocats sont également montés au créneau pour défendre Frank Berton et l’aide juridictionnelle : « Je ne comprends d’ailleurs pas les commentaires indignés par le fait que Frank Berton soit payé via l’aide juridictionnelle, a déclaré à Francetv info Liliane Glock, avocate au barreau de Nancy. Il ne va pas toucher une fortune, mais une misère : pour une instruction criminelle, le forfait prévu doit être de l’ordre de 800 euros environ, même si l’affaire s’étale sur cinq ans. La France est d’ailleurs l’un des seuls pays à procéder ainsi : les avocats belges, luxembourgeois ou allemands sont rémunérés à l’heure, même quand leurs clients n’ont pas les moyens de régler la facture. (…) Je comprends que l’opinion puisse se plaindre lorsqu’un criminel échappe à une condamnation, mais je trouve grave qu’on ne reconnaisse pas à certains le droit d’être défendus. »

La mère de Chloé paye elle-même son avocat

A Fleury-Merogis, Salah Abdeslam est placé dans une cellule à l’isolement total, et soumis en permanence à un système de vidéosurveillance. Un traitement exceptionnel et forcément coûteux qui révolte Babette Boussinot, qui se sent également abandonnée par les autorités. Elle doit être assistée par un avocat en tant que partie civile et payer ses honoraires.  »Je veux savoir qui a tiré la balle qui a tué ma fille, a-t-elle affirmé à France 3 Poitou-Charentes, car cela nous aidera à faire notre deuil. J’ai une autre exigence, même si je pense qu’on ne me l’accordera jamais : m’asseoir devant Salah Abdeslam, le regarder dans les yeux, lui parler de Chloé, lui montrer la photo de ma fille, lui dire qu’elle était pleine d’énergie et qu’elle adorait la vie… »

Elisabeth Boussinot souhaite que Salah Abdeslam soit condamné à la prison à vie, qu’il ne soit plus jamais libre. Elle conclut ainsi son message : « N’aie crainte ma Chloé. Je suis là. Je ne laisserai pas ta mort impunie. Je n ai peur de rien. Je vais me battre ! »

 

http://lci.tf1.fr/france/societe/emprisonnement-d-abdeslam-je-suis-prete-a-aller-en-prison-dit-8738216.html

Elle ne veut plus payer ses impôts : la colère d’Elisabeth, mère d’une des victimes du 13 novembre

 

Edité par Xavier MARTINAGE
le 02 mai 2016 à 16h32

Temps de lecture
5min
Babette Boissinot, la mère d'une victime des attentats du 13 novembre

Babette Boissinot, la mère d’une victime des attentats du 13 novembre / Crédits : Facebook/Babette Boissinot

 

Notre société INTERVIEW. Elisabeth Boissinot est la mère de Chloé, jeune fille de 25 ans, tuée lors des attentats du 13 novembre à Paris. Dans un message posté sur Facebook, elle menace François Hollande de ne pas payer ses impôts. Avec beaucoup d’émotion, elle explique pour MYTF1News ce cri du coeur.

La mère d'une victime du 13 novembre exprime sa colère contre l'Etat dans Attentats x
Sa fille est tombée sous les balles des terroristes à Paris, sur la terrasse du Carillon le 13 novembre dernier. Depuis, la vie d’Elisabeth Boissinot a basculé. Alors, lorsqu’elle apprend la semaine dernière les conditions de transfert et de détention de Salah Abdeslam, le suspect clé des attentats de Paris, c’en est trop.
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Jeudi 28 avril, Babette, comme elle se fait appeler, poste un message sur Facebook où elle exhorte le Président de la république à ne pas « oublier les 130 victimes, les blessés, leurs familles et leurs enfants ». Elle se montre surtout choquée et scandalisée d’apprendre que l’Etat paye pour les frais d’avocat de Salah Abdeslam. Sans détour, mais avec une certaine émotion, Elisabeth a répondu aux questions de MYTF1News.
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Qu’est ce qui vous a poussé à écrire à François Hollande ?
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« J’ai reçu un courrier au nom de Chloé. C’était les impôts qui lui demandaient de payer la somme de 900 €. C’est incroyable de recevoir ce type de lettre cinq mois après. [...] Quand j’ai appris que nos impôts serviraient à payer la détention d’Abdeslam, j’ai décidé d’écrire une lettre à François Hollande, je ne voulais pas garder ça en moi. Je ne veux pas que cet argent serve à défendre cet assassin (ndlr : assassin présumé). Vous savez, beaucoup de gens pensent comme moi mais ils n’ont pas forcément envie de se battre autant. Je parle en mon nom propre, je ne veux associer personne. Si je dois être punie, je le serai mais je veux que ce soit moi, pas les autres. »
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« Je ne paierais que si j’avais la certitude qu’aucun de ces euros ne serve à ce mec-là »
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Vous parlez de geler vos impôts, comment comptez-vous faire ?
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« Je ne sais pas. C’est compliqué, mais je ne paierai pas mes impôts pour lui ! J’ai écrit à François Hollande en lui disant que je ne paierais que si j’avais la certitude qu’aucun de ces euros ne serve à ce mec-là. Ce gars ne devrait même pas avoir de justice, on lui accorde trop d’importance. Tout le monde va se souvenir de lui et pas de nos enfants. Je suis en colère à cause de ça. Ce n’est pas mon travail à moi de payer tout son confort. Je suis prête à aller en prison si on ne me répond pas favorablement. »
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Que pensez-vous du traitement médiatique accordé à Salah Abdeslam ?
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« On accorde beaucoup trop d’importance à ces tueurs. Ce mec est bichonné dans sa cellule et on le voit dans tous les médias. A chaque fois qu’on parle de lui c’est comme si on enterrait nos enfants. Il ne faut plus parler de lui jusqu’au procès car on lui donne une chance supplémentaire. Ceux qui sont en Syrie doivent bien rigoler, ils doivent se dire que la vie est belle en prison en France. [...] On ne parle jamais des blessés par exemple qui tombent dans l’oubli. Même mes petits enfants de quatre ans savent qui c’est Abdeslam. C’est très dur de revoir son visage chaque jour à la télé. »
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« Je finance seule mon avocat »
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Quel soutien avez-vous du gouvernement depuis les attentats en novembre ?
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« Je ne fustige pas le gouvernement, ce n’est pas facile pour eux non plus. Je voudrais seulement un semblant de justice. Le gouvernement ne nous aide pas. Je finance seule mon avocat, j’ai financé seule mon psychologue (elle a arrêté depuis) et je paye de ma poche tous les déplacements. [...] On n’a plus rien depuis Paris, on est tous seuls chez nous. On demande juste un peu de considération, c’est là où il n’y a pas de justice. »
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Elle souhaite « un parloir avec Abdeslam »
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Très émue, Elisabeth Boissinot se remémore sa fille sans cesse. Une jeune fille de 25 ans, qui allait se marier et qui avait la vie devant elle. Avant que tout ne parte en fumée. Depuis, elle a demandé à son avocat d’organiser un parloir avec Salah Abdeslam, dit-elle pour « avancer, vivre mieux, lui dire ce qu’elle pense et continuer à voir sa fille. »
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Pour le moment, elle n’a reçu aucune réponse de l’Elysée. Une réunion est prévue à Paris le 24 mai avec les familles où elle compte bien se rendre. « Mais je n’irai pas en hélico moi, j’irai à mes frais, je me débrouillerai toute seule. »
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La mère d'une victime des attentats du 13 novembre menace de ne pas payer ses impôts si l'Etat finance les frais de justice de Salah Abdeslam, suspect-clé des attaques de Paris
Le post Facebook d’Elisabeth Moissinot.

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VIDEO. Salah Abdeslam, une arrivée sous haute sécurité

VIDEO. Salah Abdeslam : isolé et fimé, est-ce légal ?
VIDEO. Procès Abdeslam : l’attente pénible pour les familles

 



Lanceurs d’alertes ou victimes de harcèlement moral ?

Le procès d’Antoine Deltour relance le débat sur les lanceurs d’alertes et les difficultés qu’ils rencontrent après avoir dénoncé des dysfonctionnements.

Aujourd’hui, Le Monde publie les témoignages de sept d’entre eux qui ont tous pour particularité de faire partie des rarissimes lanceurs d’alertes à avoir été reconnus comme tels. Ce sont évidemment les mieux lotis, et de loin. Les autres ne connaissent que les ennuis.

Ce sont généralement des cadres dont «  les choix ou pratiques de leur administration ou entreprise entrent régulièrement en contradiction avec leur éthique professionnelle« .

Je rappelle ici que les victimes d’opérations de harcèlement moral les plus dures, celles qui visent non pas à pousser le salarié à la démission, mais véritablement à le détruire, sont généralement des cadres dont les employeurs peuvent craindre les dénonciations concernant diverses malversations ou pratiques illégales.

Je sais de quoi je parle, je connais très bien tous ces crimes et délits particuliers qui trahissent toujours bien d’autres « dysfonctionnements » pour en avoir été moi-même victime en entreprise durant plusieurs années.

Or, ayant déjà quasiment tout perdu depuis très longtemps, depuis 2008 je suis encore victime de lynchages publics sans fin de la part de débiles mentaux recrutés à cet effet par la spécialiste en harcèlement d’ingénieurs et cadres Josette Brenterch du NPA de Brest.

Voilà quel est encore aujourd’hui le sort réservé à bien des « lanceurs d’alertes » qui ne se sont toujours pas suicidés, ou ont pu échapper tant bien que mal à toutes les tentatives d’assassinat qui ont éventuellement été organisées à leur encontre.

 

http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/05/03/frachon-gibaud-forissier-sept-lanceurs-d-alerte-detaillent-leur-vie-d-apres_4912870_3224.html

Frachon, Gibaud, Forissier… 7 lanceurs d’alerte détaillent leur vie d’après

 

LE MONDE | 03.05.2016 à 13h27 • Mis à jour le 03.05.2016 à 13h50 | Par Emeline Cazi

Les prix et diplômes de citoyen de l’année, les chaleureux « mercis » que leur adressent les passants dans la rue les réconfortent bien sûr, mais ces vivats atténuent si peu le cauchemar qu’est souvent devenue leur vie. Les lanceurs d’alerte sont unanimes : il y a un avant et un après ce jour où ils on décidé de dénoncer les dysfonctionnements dont ils ont été témoins.

Le jeune père de famille Antoine Deltour, ancien auditeur de PwC, dont le procès a débuté le 26 avril et reprend mardi 3 mai, risque jusqu’à dix ans de prison et plus d’un million d’euros d’amende pour avoir révélé des accords fiscaux passés entre les multinationales et le Luxembourg.

Sept lanceurs d’alerte ont accepté de livrer au Monde le détail de leur vie d’après. Pas une histoire ne se ressemble mais chaque fois, les lendemains furent vertigineux. L’avenir professionnel s’est assombri, la vie de famille en a pris un coup, les rendez-vous avec la justice ont remplacé les vacances. Et pourtant, si c’était à refaire, la quasi totalité de ces hommes et de ces femmes recommencerait. Un seul a confié regretter son geste.

 

https://rcf.fr/actualite/en-france-55-des-cadres-pourraient-etre-des-lanceurs-dalerte

En France, 55% des cadres pourraient être des lanceurs d’alerte

 

Présentée par Stéphanie Gallet

lundi 2 mai à 9h03

Durée émission : 55 min

En France, 55% des cadres pourraient être des lanceurs d'alerte

Quand la stratégie d’une entreprise heurte l’éthique professionnelle de ses salariés. Le procès des LuxLeaks met en lumière le cas des lanceurs d’alerte. On en parle avec Stéphanie Gallet.

Depuis le 26 avril 2016 se déroule à Luxembourg le procès des LuxLeaks, ou Luxembourg Leaks. Dans le banc des accusés, non pas les responsables de la fraude fiscale à grande échelle, mais Antoine Deltour. Il est celui qui a révélé les arrangements illégaux entre l’administration fiscale luxembourgeoise et un certain nombre de grandes entreprises pour échapper à l’impôt dans le pays où elles exercent réellement.

Or, comme Eric Alt le souligne, « l’Europe n’a de sens qu’à partir du moment où il y a entre les Etats membres un minimum de solidarité: une Europe ne peut être fondée sur une concurrence fiscale déloyale et aggressive« . Le magistrat qui lutte, via l’association Anticor, pour la probité et l’éthique dans la vie publique, dresse un constat: « si c’était des particuliers qui avaient fait ce qui s’est déroulé au Luxembourg, ce serait tout siplement de la fraude fiscale en bande organisée« .

« Les lanceurs d’alerte sont la conscience de nos sociétés et devraient être remerciés voire admirés pour leur courage, comment – comment – peut-on les poursuivre en justice? »
Edith et Jean-François, auditeurs de RCF

 

La plupart des grands scandales financiers, environnementaux ou sanitaires ont été révélés par des salariés qui ont osé se lever et dire non. Afin de faire cesser ce qu’ils pressentaient comme très grave, ils ont fait fuiter des informations confidentielles au nom de l’intérêt général et aux dépends de leur propres intérêts. Il y a des héros – des Antoine Deltour, des Raphaël Halet – mais comme Sophie Binet l’explique, « pour 55% des cadres, les choix ou pratiques de leur administration ou entreprise entrent régulièrement en contradiction avec leur éthique professionnelle« .

Se soumettre ou se démettre: les lanceurs d’alerte n’ont pas de statut pour les protéger et le projet de loi Sapin contre la corruption (présenté le 30 mars 2016) n’en prévoit pas, comme le précise la secrétaire générale adjointe de la CGT des cadres. Qu’ils aient révélé des malversations, des atteintes à l’éthique ou des faits de corruption, ces chevaliers blancs paraissent bien seuls.

Aujourd’hui Antoine Deltour risque gros: cinq ans de prison et un millions d’euros d’amende pour avoir défendu la justice fiscale. Un procès kafkaïen qui intervient quelques semaines seulement après les révélations des « Panamas papers », et alors que tout le monde s’était enthousiasmé pour la cause des lanceurs d’alerte, nouveaux héros de la lutte contre la corruption et l’opacité. Plus que jamais, une législation à la mesure des défis qu’ils relèvent semble indispensable. Plusieurs ONG ont lancé une pétition « contre le projet de directive européenne sur la « protection du secret des affaires » ».

Pour rappel, « la définition des lanceurs d’alerte selon le Conseil de l’Europe, c’est toute personne qui dénonce des faits ou des informations qui sont contraires à l’intérêt général dans le cadre de sa relation de travail« , explique Sophie Binet. Les lanceurs d’alerte sont donc des salariés, dont les responsabilités leur donnent un accès à des informations stratégiques sur leur entreprises ou administration. « Il est important qu’ils signalent de l’intérieur des informations auxquelles on n’aurait pas accès« , précise Eric Alt. « Beaucoup d’informations ne peuvent en effet être traitées que s’il y a des lanceurs d’alerte. »

Invités

  • Eric Alt , magistrat, vice-président de l’association Anticor, membre du conseil d’administration de l’association Sherpa

  • Sophie Binet , secrétaire générale adjointe de la CGT des cadres et techniciens (UGICT-CGT), spécialiste du droit à la déconnexion, des lanceurs d’alerte et du management

  • Aude Lapprand , déléguée générale de la Fondation Sciences Citoyennes



Procès de Salah Abdeslam : nouvelle interview d’un avocat

Pour moi qui n’ai toujours été que victime, tout cela est totalement surréaliste.

Je rappelle avoir toujours connu des difficultés quasi insurmontables à trouver des avocats qui acceptent de prendre en charge la défense de mes intérêts et qu’il ressort très clairement de mes différentes expériences en la matière depuis 2010 que ce sont les magistrats de mon Tribunal de Grande Instance, à Brest, qui exercent des pressions sur les avocats que je consulte pour les dissuader de me défendre.

Quand je lis que nous serions « dans un système qui pratique la « victimocratie »", je suis obligée de rectifier : c’est exactement l’inverse, les mafias sont au pouvoir, ou à tout le moins, disposent de pouvoirs en comparaison desquels ceux de l’opinion ou de l’ensemble des citoyens du pays sont absolument ridicules.

« Personne ne va reprocher au médecin qui a soigné Salah Abdeslam après son arrestation d’avoir fait son travail. Il s’agit de la même chose avec son avocat. »

Aïe aïe aïe… C’est peut-être vrai en ce qui le concerne, mais bien des médecins se voient reprocher ou interdire de soigner des victimes. Si des mafieux assez puissants pour acheter leurs juges ont tenté de tuer des personnes qui les dérangeaient, ils achètent aussi leurs médecins autant que possible, ou exercent sur eux diverses pressions en vue d’en obtenir ce qu’ils veulent : refus de soins, ou mieux encore, « erreurs » médicales fatales tout à fait volontaires.

 

http://www.francetvinfo.fr/faits-divers/terrorisme/attaques-du-13-novembre-a-paris/arrestation-de-salah-abdeslam/proces-de-salah-abdeslam-je-trouve-grave-qu-on-ne-reconnaisse-pas-a-certains-le-droit-d-etre-defendus_1428161.html

Procès de Salah Abdeslam : « Je trouve grave qu’on ne reconnaisse pas à certains le droit d’être défendus »

 

Alors que Frank Berton essuie des critiques pour avoir accepté de défendre Salah Abdeslam, francetv info a interrogé Liliane Glock, qui a eu pour client Francis Heaulme, l’un des criminels les plus détestés de France.

 

Frank Berton, l'avocat de Salah Abdeslam, le 27 avril 2016 à Paris.
Frank Berton, l’avocat de Salah Abdeslam, le 27 avril 2016 à Paris. (MATTHIEU ALEXANDRE / AFP)

Procès de Salah Abdeslam : nouvelle interview d'un avocat dans Attentats vincent.matalon Propos recueillis parVincent Matalon

Mis à jour le 01/05/2016 | 07:05, publié le 01/05/2016 | 07:05

Comment défendre l’indéfendable ? Frank Berton, avocat au barreau de Lille, est directement concerné par cette question depuis qu’il a annoncé, mercredi 27 avril, qu’il défendrait Salah Abdeslam lors de son procès en France.

Avant lui, d’autres pénalistes ont eu pour client des criminels détestés par la France entière. C’est le cas de Liliane Glock. Avocate au barreau de Nancy (Meurthe-et-Moselle), elle a assuré la défense de Francis Heaulme, le « routard du crime » condamné pour neuf meurtres perpétrés entre 1984 et 1992. A francetv info, elle raconte comment elle a vécu cette mission, pas si extraordinaire à ses yeux.

Francetv info : auriez-vous accepté de défendre Salah Abdeslam ?

Bien entendu, même si je doute que lui aurait souhaité être défendu par une femme ! Je trouve inouï que les avocats qui se chargent de ce genre de profil soient obligés de se justifier : être défendu est un droit accordé à tout le monde. Ne pas le concevoir révèle un déficit démocratique.

Je ne comprends d’ailleurs pas les commentaires indignés par le fait que Frank Berton soit payé via l’aide juridictionnelle. Il ne va pas toucher une fortune, mais une misère : pour une instruction criminelle, le forfait prévu doit être de l’ordre de 800 euros environ, même si l’affaire s’étale sur cinq ans. La France est d’ailleurs l’un des seuls pays à procéder ainsi : les avocats belges, luxembourgeois ou allemands sont rémunérés à l’heure, même quand leurs clients n’ont pas les moyens de régler la facture.

Votre client le plus médiatique est Francis Heaulme. Comment êtes-vous entrée en contact avec lui ?

C’était il y a au moins une dizaine d’années. Son avocat de l’époque, aujourd’hui décédé, m’avait contactée pour que j’intervienne à ses côtés sur les crimes qui avaient été commis dans l’Est de la France. Francis Heaulme était alors détenu à Nancy, ce qui me permettait de lui rendre visite facilement. Par la suite, il a voulu que je le défende sur l’ensemble des affaires qui le concernaient encore.

Avez-vous hésité à assurer sa défense, vu le personnage ?  

Pas du tout. Je suis avocate depuis 35 ans, spécialisée en droit pénal… J’ai plaidé pour un nombre non négligeable de criminels, comme Simone Weber [condamnée en 1991 pour le meurtre de son ancien amant, dont le corps avait été retrouvé découpé par une meuleuse à béton], je n’avais donc aucune raison de décliner cette proposition. Si un avocat criminaliste refuse de plaider pour une affaire de crime de sang, il doit à mon sens changer de spécialité !

Concernant Francis Heaulme, je refuse d’ailleurs de parler de défense de l’extrême. Il ne s’agissait pas d’un tueur en série qui choisissait méthodiquement ses cibles parmi une certaine catégorie de personnes, mais d’un tueur multiple dont la personnalité montrait qu’il possédait des circonstances atténuantes – même si la justice n’a pas voulu le reconnaître expressément.

N’avez-vous tout de même pas craint d’être menacée, ou prise à partie ?

Je sais que cela peut arriver. Lorsqu’il défendait Richard Roman, accusé à tort du meurtre d’une fillette de 7 ans, mon confrère Henri Leclerc avait été malmené au point de se faire déchirer la chemise lors d’une reconstitution des faits. Il est d’ailleurs plus facile aujourd’hui que jamais d’envoyer un courriel de menaces à un avocat.

Pour autant, ni moi ni ma famille n’avons jamais été menacés. Dans l’affaire Francis Heaulme, je savais qu’il ne fallait pas tomber dans la provocation. Je défendais un tueur, mais il fallait toujours tenir compte des victimes et les respecter. C’est sans doute ce qui m’a permis de ne pas être inquiétée. Je ne l’ai d’ailleurs pas plus été lorsque j’ai défendu le Hamas devant les juridictions européennes, en obtenant en première instance le retrait du mouvement de la liste des organisations terroristes établie par l’Union européenne.

Comprenez-vous que la défense d’un criminel détesté de l’opinion puisse provoquer l’indignation, voire les insultes et la violence ?

Nous sommes dans un système qui pratique la « victimocratie » : dès qu’il y a des victimes, il nous est très difficile d’observer les choses de manière objective. Je comprends que l’opinion puisse se plaindre lorsqu’un criminel échappe à une condamnation, mais je trouve grave qu’on ne reconnaisse pas à certains le droit d’être défendus.

Nous devons par exemple reconnaître que Francis Heaulme était le produit de notre société. Et c’est cette société qui doit gérer ces personnes, les condamner ; mais également leur donner la possibilité d’être défendues. Je ne me suis jamais excusée d’avoir défendu un client, quel qu’il soit.

Dans le cas de Salah Abdeslam, les commentaires indignés s’expliquent sans doute par le profil terroriste de l’accusé…

Mais le travail de l’avocat n’est pas de défendre l’idéologie de son client ! Exposer les motifs d’un passage à l’acte ne revient pas à les approuver. Si je dois demain défendre un mari jaloux accusé d’avoir tué sa femme, cela ne fera pas de moi quelqu’un de jaloux, et je n’approuverai pas non plus ses motivations.

Personne ne va reprocher au médecin qui a soigné Salah Abdeslam après son arrestation d’avoir fait son travail. Il s’agit de la même chose avec son avocat.

Que retire-t-on d’une affaire aussi retentissante que celle de Francis Heaulme, une fois le procès terminé ?

Défendre Francis Heaulme a été marquant d’un point de vue médiatique, tant les sollicitations ont été nombreuses. Mais du point de vue de ma clientèle, je n’ai pas l’impression que cette affaire ait changé les choses. Les clients expliquent très rarement pourquoi ils vous ont choisie plutôt qu’un ou une autre, mais jusqu’à présent, aucun n’est venu me voir en faisant référence à l’affaire Heaulme.

En fait, la seule fois où les médias m’ont apporté un client, c’est après que je sois apparue avec mon chien dans un reportage sur les animaux diffusé à la télévision ! Professionnellement, ce n’était pas franchement flatteur…



Terrorisme : nouvelles menaces

Et voilà, c’est ce que je craignais : nouveau vendredi 13 à haut risque.

 

http://www.metronews.fr/info/suede-l-eurovision-menacee-par-le-terrorisme/mpdC!hxY32sCxjMw/

Suède : l’Eurovision menacée par le terrorisme ?

 

Mis à jour : 29-04-2016 17:56

- Créé : 29-04-2016 17:42

TERRORISME – A deux semaines du concours, les services de sûreté du pays seraient sur les dents.

 

Selon la presse suédoise, les organisateurs ont rencontré la police mardi pour renforcer leur collaboration.

Selon la presse suédoise, les organisateurs ont rencontré la police mardi pour renforcer leur collaboration.

Henrik Montgomery / TT / TT NEWS AGENCY / AFP

Photo:

L’Eurovision constitue-t-elle la nouvelle cible du groupe Etat islamique ? D’après le Daily Mail qui cite la presse locale, les services de sûreté de l’Etat suédois (Sapo) ont reçu des informations en ce sens de leurs homologues irakiens.

Les services irakiens croient savoir qu’une cellule serait parvenue à rallier la Suède. Composée de sept à huit personnes, elle ciblerait en priorité des civils à Stockholm, qui reçoit le concours dans deux semaines. « Je peux confirmer que nous travaillons intensivement, en coordination avec nos partenaires locaux et internationaux, pour nous assurer de la véracité des informations que nous avons reçues », a abondé la porte-parole des Sapo, Sirpa Franzen.

« Nous recevons assez souvent des informations de ce type »

Selon la presse suédoise, les organisateurs ont d’ailleurs rencontré la police mardi, pour renforcer leur collaboration et faire le point sur la sécurité prévue dans la capitale ce soir là. « Nous recevons assez souvent des informations de ce type, qui sont parfois correctes et parfois erronées », a également expliqué Sirpa Franzen, qui n’a pas voulu préciser ni la nature de l’alerte ni s’il s’agissait d’une menace terroriste.

Pour la sixième fois, la Suède accueille la concours Eurovision grâce à sa victoire, l’an dernier. Les artistes se produiront dans le décor futuriste de l’Ericsson Globe de Stockholm devant près de 20.000 spectateurs et des dizaines de millions de téléspectateurs.



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