Je décline toute responsabilité quant aux mentions qui s'affichent dans les cinq lignes ci-dessus du pavé "Recherchez aussi" sur lequel je n'ai aucun contrôle.
Mes statistiques sont bloquées depuis le 2 février 2015.
7 février 2015
Mes statistiques sont de retour, tout fonctionne.
16 février 2015
Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 12 février.
22 février 2015
Mes statistiques "basiques" ont été débloquées hier soir après la publication de mon dernier article concernant NEMROD34. Belle reprise simultanée de l'activité du Chinois.
23 février 2015
Statistiques "basiques" toujours sujettes à blocages : le 21 février au soir, à peine étaient-elles débloquées, puis à nouveau hier, 22 février, à peine étaient-elles débloquées.
24 février 2015
Statistiques "basiques" débloquées. Pas de nouveau pic d'activité du Chinois depuis le 21 février.
25 février 2015
Je n'ai pas mes statistiques "basiques" du jour, ça bloque encore... et Justinpetitcoucou est toujours bloqué depuis le 8 février... Faudrait penser à le débloquer, lui aussi, il y a du laisser-aller, là...
26 février 2015
Statistiques "basiques" des deux blog débloquées. Merci pour Justin, il était temps !
27 février 2015
Statistiques "basiques" des deux blogs de nouveau bloquées depuis le 26 février. Ce petit jeu pourrait-il cesser ? On n'en voit pas l'intérêt... Complément de 22 h: merci de m'avoir rendu ces statistiques !
25 mars 2015
Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 20 mars.
26 mars 2015
Merci de m'avoir débloqué mes statistiques "basiques". Encore une fois, je ne vois pas l'intérêt de ce petit jeu. Ce serait aussi bien de cesser de bloquer ces statistiques pour oublier de les débloquer jusqu'à ce que j'aie signalé le problème.
31 mars 2015
Merci de bien vouloir me débloquer les statistiques "basiques" de Justinpetitcoucou, restées bloquées depuis le 14 mars - cf. avis du 25 mars sur Justin.
2 avril 2015
Merci de m'avoir rendu les statistiques de Justin.
7 mai 2015
Je n'ai plus de statistiques depuis deux jours, ni "basiques" ni "avancées".
10 mai 2015
Retour des statistiques "basiques". Merci. Manquent encore les statistiques "avancées".
14 mai 2015
Toutes mes statistiques sont de retour depuis hier. Merci.
3 octobre 2015
Depuis hier, les compteurs de mes statistiques avancées sont tous à zéro. Merci de me les rendre.
Voir mes publications des 12 et 13 juin 2016. Comme toujours, j’avais enregistré sur mes blogs des mouvements suspects, notamment le 11 juin 2016.
Le duo de malades mentaux extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi et Jean-Marc Donnadieu est toujours impliqué.
Le tueur des deux policiers ayant fait un pèlerinage à La Mecque il y a quelques mois, rappelons que Younés Abaaoud se trouvait dans la région à la même époque.
J’avais alors eu des visites en provenance de Djeddah d’où il avait appelé sa soeur vivant en Belgique le 18 février 2016.
Le terroriste présumé, Larossi Abballa, n’aurait pas choisi ses cibles au hasard. Selon des informations de TF1, les téléphones des deux hommes auraient «borné» aux mêmes endroits, aux mêmes moments deux jours avant le drame.
Trois jours après l’assassinat d’un couple de policiers à Magnanville, dans les Yvelines, par Larossi Abballa, les zones d’ombre se dispersent peu à peu. Une des principales interrogations qui demeure reste celle de savoir s’il existait un lien entre le terroriste présumé et Jean-Baptiste Salvaing, affecté au commissariat des Mureaux, et Jessica Schneider, fonctionnaire de police à Mantes-la-Jolie. D’après des informations de TF1 ce jeudi soir, Larossi Abballa n’aurait pas choisi ses cibles au hasard. Il aurait en effet suivi et surveillé le commandant de police dès le 11 juin dernier, soit 48 heures avant de l’assassiner, lui et sa compagne, à son domicile.
Selon TF1, la police judiciaire aurait étudié les lignes téléphoniques des deux hommes quelques jours avant le drame. Les enquêteurs auraient ainsi découvert que les deux téléphones ont été localisés aux mêmes endroits et aux mêmes moments. De plus, des photos du policier en uniforme auraient été retrouvées dans le smartphone de Larossi Abballa. Si l’assassin semble donc avoir prémédité son crime, aucun élément ne permet de savoir pourquoi il s’en est pris spécifiquement à ce couple.
Les antécédents judiciaires du tueur, qui a par ailleurs vécu aux Mureaux avant de s’installer à Mantes-la-Jolie, pourraient livrer un éclairage intéressant. En 2011, il a été arrêté dans le cadre d’une affaire de filière vers le Pakistan. Placé en détention provisoire, il s’était fait remarquer en prison pour son prosélytisme radical. En 2013, il est condamné pour «association de malfaiteurs avec une entreprise terroriste» pour avoir fait partie d’une filière djihadiste toujours vers le Pakistan. Avant cela, ce dernier avait déjà été condamné pour divers petits délits. Mais, de source policière, dans l’entourage des deux victimes, on indique que le lien n’est pas établi pour l’instant.
D’autres doutes persistent quant à son éventuel pèlerinage à La Mecque, début 2016. Selon TF1, les services de renseignement ont découvert que Larossi Abballa avait pris un avion depuis Paris en direction de la capitale religieuse saoudienne. Ce trajet comprenait une escale à Istanbul, où son passeport aurait été enregistré le 21 février dernier.
À l’époque, le terroriste présumé était placé sur écoute dans le cadre d’une enquête sur une structure de départs de djihadistes vers la Syrie, mais aucune interdiction de sortie du territoire n’avait été prise à son encontre. Le 5 mars 2016, son passeport est à nouveau enregistré à Istanbul lors de son retour en France, soit 13 jours après son départ. La DGSI chercherait désormais à savoir si, sous couvert d’un pèlerinage en Arabie saoudite, Larossi Abballa n’aurait pas séjourné durant près de deux semaines en Syrie, avant de rejoindre la banlieue parisienne.
Dans la vidéo qu’il poste lundi soir depuis le domicile de ses victimes, Larossi Abballa laisse entendre que des actions meurtrières vont se poursuivre. «On vous réserve d’autres surprises pour l’Euro», dit-il en lisant un texte confus et en poursuivant: «Nous allons faire de l’Euro un cimetière.» Des déclarations qui laissent entendre qu’il appartiendrait à une organisation, à moins qu’il ne s’agisse que de pure propagande.
Des jihadistes seraient en route depuis la Syrie pour conduire des attentats en France et en Belgique, selon une alerte anti-terroriste transmise à la police belge. Selon nos informations, Younes Abaaoud, 15ans, petit frère d’Abdelhamid Abaaoud, commandant opérationnel des attentats du 13 novembre, ferait partie de ce groupe.
Une alerte anti-terroriste a été transmise à la police belge, selon Reuters qui cite une source proche des services de sécurité, qui indique que des jihadistes de Daech auraient quitté la Syrie au début du mois dans le but de commettre des attentats en Belgique et en France.
Le petit frère d’Abdelhamid Abaaoud de retour en Europe ?
Selon nos informations, les services de renseignements belges soupçonnent le petit frère d’Abdelhamid Abaaoud, Younes Abaaoud, d’être l’un d’entre eux. Âgé de 15 ans, le jeune homme est décrit par Interpol comme un “tueur”, un “guerrier-jihadiste à arrêter et mettre en détention aussitôt”.
Abdelhamid Abaaoud, considéré comme étant le commandant opérationnel des attentats du 13 novembre, est décédé dans l’assaut mené par le RAID sur un immeuble de Saint-Denis cinq jours après les attentats. Deux ans auparavant, en janvier 2014, il emmène son frère Younes à la sortie de l’école vers la Syrie à ses côtés. Les deux frères intègrent alors la Katiba Al-Battar (l’épée des prophètes) sous un commandement Libyens.
En décembre 2015, un mois après la mort d’Abdelhamid Abaaoud, un message posté sur Facebook par un homme que les médias belges présentent alors comme un soutien de Daech affirme que le jeune Younes Abaaoud aurait désormais pour projet de venger son frère. Sous une photo de lui, arme à la main, apparaît alors cette légende : “Abu Omar al-Soussi (soit le surnom d’Abdelhamid Abaaoud) est mort en martyr, mais son frère est toujours en vie. Nous sommes en route vers vous, adorateurs de la croix”, pouvait-on lire dans le message accompagné d’une photo de Younès.
En avril dernier, Interpol soupçonnait déjà Younes Abaaoud de vouloir rejoindre la France. Paris-Match rapportait alors ces propos attribués au jeune jihadiste qui s’adressait à sa soeur Yasmina : “J’arrive à 10 heures”.
Des cibles potentielles
Mais selon un porte-parole, le Centre de crise belge ne prévoie pas dans l’immédiat de relever le niveau d’alerte en Belgique. Le quotidien La Dernière Heure, qui a le premier fait état de l’information, indique que le message transmis à la police indique que “les combattants auraient quitté la Syrie il y a environ une semaine et demie afin de rejoindre l’Europe via la Turquie et la Grèce, en bateau, sans passeport”. La date précise de ce départ hypothétique n’est en revanche pas connue.
La cellule antiterroriste belge cite néanmoins quelques cibles qui seraient envisagées par les membres du groupe Etat islamique, à savoir un fast-food, un commissariat ou un poste de police ainsi qu’un centre commercial bruxellois.
“Leur action serait imminente”
Le fameux message n’en reste pas moins inquiétant puisqu’il indique que “ces personnes se sépareraient en deux groupes, l’un pour la Belgique, l’autre pour la France, afin d’aller commettre des attentats par groupe de deux”. Ces individus seraient d’ores et déjà en possession des armes nécessaires et “leur action serait imminente”.
Cette information intervient notamment après que le jihadiste Larossi Abballa responsable de l’attentat de Magnanville lundi dernier, ait affirmé sur Facebook Live : “Nous allons faire de l’Euro un cimetière”.
“Il y a quelque chose qui bouge en France”
Dans le même temps, le personnel du pénitencier de Beveren, en Belgique, où est détenu “l’homme au chapeau” Mohamed Abrini, a mis la main sur une correspondance pour le moins troublante entre le terroriste présumé impliqué dans les attentats de Bruxelles et un autre détenu. Alerté par le codétenu de Mohamed Abrini, le personnel a en effet découvert un courrier rédigé en langue arabe sur lequel figurait cette phrase : “Il y a quelque chose qui bouge en France”.
Toujours selon La Dernière Heure, le terroriste, aussi suspecté d’implicaiton dans les attentats du 13 novembre, utilisait un autre prisonnier ou un surveillant pour communiquer avec Marouan El Bali, unique survivant de l’assaut de Verviers, en Belgique, survenu le 15 janvier 2015.
Détenu à la prison de Beveren, le terroriste des attentats de Paris et de Bruxelles, Mohamed Abrini, 31 ans, correspondait en cachette avec un autre suspect, Marouan El Bali, l’unique survivant de l’assaut de Verviers, le 15 janvier 2015. Le trafic a été découvert par hasard mardi par un codétenu qui a intercepté un courrier écrit en arabe sur une feuille de format A 4. Abrini avait écrit : « Il y a quelque chose qui bouge en France. »
Effectivement : trois nouvelles victimes, et des informations qui remontent, comme toujours après chaque nouveau crime à fort retentissement.
Or, que constate-t-on encore une fois ?
Larossi Abballa comme Mohamed Merah, Salah Abdeslam et bien d’autres a commencé à s’agiter en 2010.
Je rappelle que cette année-là, le malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi a commencé à divulguer des tas d’informations me concernant sous la dictée de la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest cherchant de la sorte à provoquer moult assassinats, règlements de comptes et attentats.
Prévenus dès l’été 2010, les magistrats brestois, qui ont toujours su tous les problèmes que posaient ces révélations et toutes les inventions calomnieuses associées, ont volontairement laissé se développer leurs opérations de lynchage public à mon encontre.
Leurs objectifs ont toujours été semblables à ceux de leur complice Josette Brenterch du NPA de Brest.
Maintenant que deux policiers ont été assassinés après avoir été personnellement visés et recherchés (ce qui ne semble avoir été le cas des deux policiers tués au mois de janvier 2015), je ne peux m’empêcher de faire le parallèle avec la libération sujette à caution du multirécidiviste Jean-Claude Bonnal dit le « Chinois » au mois de décembre 2000. Elle avait provoqué un tollé après qu’il eut tué deux policiers lors d’un cambriolage avec prise d’otages le 16 octobre 2001.
Il se trouve que le magistrat toujours cité seul à ce sujet alors qu’il présidait une chambre de l’instruction de la Cour d’Appel de Paris, Jean-Paul Laurens, avait été lui aussi corrompu à leur profit par Josette Brenterch et ses amis, dont un proxénète résidant à Athis-Mons.
Or, curieusement, le 6 octobre 2001, Jean-Claude Bonnal avait commis dans un bar de cette ville au prétexte d’une « caisse » ridicule un quadruple assassinat ressemblant à s’y méprendre à l’exécution de témoins gênants.
Daech se prépare à frapper la Belgique: la menace est « imminente »
Gilbert Dupont Publié le mercredi 15 juin 2016 à 06h21 – Mis à jour le mercredi 15 juin 2016 à 23h53
Exclusif
Faits divers
Des combattants de l’État islamique auraient quitté la Syrie afin de rejoindre l’Europe.
Après le massacre homophobe d’Orlando et au lendemain de l’assassinat près de Paris par un islamiste radicalisé d’un couple de policiers, la cellule antiterroriste belge a adressé à tous les services de police ce message d’alerte de menace imminente que la DH a pu se procurer : « Des combattants auraient quitté la Syrie il y a environ une semaine et demie afin de rejoindre l’Europe via la Turquie et la Grèce, en bateau, sans passeport. Ces personnes se sépareraient en deux groupes, l’un pour la Belgique, l’autre pour la France, afin d’aller commettre des attentats par groupe de deux. Toujours selon les renseignements recueillis, ces personnes seraient déjà en possession de l’armement nécessaire et leur action serait imminente. »
S’agissant de la menace sur le territoire belge, trois cibles sont citées : un grand centre commercial bruxellois, un restaurant (non localisé) d’une chaîne fast-food américaine et une cible policière, de type commissariat (non localisé).
Toujours selon les informations en notre possession, le Centre de Crise, en lien avec le maintien par l’Ocam du niveau « 3, grave » de la menace (comme la DH avait pu le révéler dès le samedi 5 juin en rapport avec le mois de ramadan), recommande depuis la semaine passée aux autorités administratives et « sur l’ensemble du territoire », d’envisager l’éventualité de « maintenir, reporter ou annuler les grands événements sur le territoire de leur commune ».
Pour préciser la menace, l’Ocam rappelle que des armes et explosifs en possession de la cellule responsable des attentats du 22 mars « n’ont pas été retrouvées ».
Comme importants facteurs de risque aggravants, l’Ocam ajoute la prochaine implication de la Belgique dans des frappes aériennes en Syrie à partir du 1er juillet, l’incertitude « quant à certains de nos djihadistes dans la zone Syrie/Irak » ainsi que les revers sut le terrain subis par Daech dans la zone de guerre.
L’Ocam insiste qu’« il y a des cellules dormantes de l’État islamique en Europe ». Pour les services belges, « la France reste la cible de prédilection pour l’EI » mais « on ne peut exclure qu’elles (les cellules) pourraient exécuter un ou des attentats également en Belgique. […] En cas de nouv(el)aux attentat(s), il(s) viserai(ent) à faire un maximum de victimes (et) pourraient également viser certaines infrastructures (communications, nucléaires e.a.) »
« Impact : grand nombre de victimes. Il y aurait une retombée sur la vie sociale en Belgique et une forte répercussion aux niveaux national et international. Nous estimons la menace comme haute, voire très haute (en gras, NdlR) en fonction du nombre de victimes et/ou l’infrastructure qui serait visée ».
L’Ocam précise : « L’EI a l’intention et la capacité d’exécuter la menace. »
On constate, à la lecture de la note, que la liste des cibles potentielles est considérablement augmentée.
Outre des personnalités belges et étrangères dont la famille royale et plusieurs ministres en vue, les ports et aéroports, les moyens de transport (métro, etc.), les gares internationales (dont les trois principales gares bruxelloises), plus de 15 ambassades, sièges d’organisations européennes et internationales et bâtiments publics (Justice, etc), la nouvelle liste ajoute : « les rassemblements que l’ Euro 2016 va provoquer en Belgique (écrans géants dans des espaces publics), les hôpitaux et en particulier l’Hôpital militaire (Neder-Over-Hembeek), les centres commerciaux, des grands hôtels, les concentrations, concerts, festivités et lieux de divertissement, les rues commerçantes et quartiers piétonniers (la Bourse est citée), les lieux de culte, etc. »
Enfin, l’Ocam ajoute qu’il « ne faut pas se focaliser uniquement sur les grands centres urbains. Des villes de province peuvent être visées ».
Réaction du directeur de l’Ocam
Hier soir, Paul Van Tigchelt – directeur de l’Ocam – confirmait l’information mais souhaitait la relativiser. « L’Ocam reçoit toutes sortes d’informations. Il s’agit le plus souvent d’informations brutes. C’est notre mission, en lien avec nos partenaires, de les contextualiser, de les analyser et de vérifier leur fiabilité. Sur base de cet exercice, nous avons conclu que relativement à ces informations, il n’y avait pour l’instant pas nécessité d’augmenter le niveau de la menace par rapport aux cibles qui sont mentionnées. »
Un message d’Abrini intercepté en prison
Détenu à la prison de Beveren, le terroriste des attentats de Bruxelles, Mohamed Abrini, 31 ans, correspondait en cachette avec un autre suspect. Le trafic a été découvert par hasard mardi par un codétenu qui a immédiatement prévenu la direction. Le codétenu a intercepté un courrier écrit en arabe sur une feuille de format A 4. Abrini avait écrit : « Il y a quelque chose qui bouge en France. »
Apparemment, le terroriste se servait d’un autre détenu ou d’un surveillant pour faire parvenir le message à Marouan El Bali, l’unique survivant de l’assaut de Verviers, le 15 janvier 2015. Hier soir, l’administration pouvait confirmer qu’Abrini et El Bali étaient détenus à Beveren, dans des sections différentes, la 1ère et la 3e. « La police a immédiatement été prévenue. Elle va pouvoir enquêter. » Abrini est détenu en attente de son extradition vers la France qui s’effectuera via Melsbroek.
Il aurait été arrêté juste à temps. Un jeune homme de 22 ans, armé et fiché S, a été appréhendé par les enquêteurs de la DGSI lundi soir à la gare de Carcassonne (Aude), alors qu’il s’apprêtait à attaquer des touristes, rapportent « la Dépêche du Midi » et « le Parisien ».
Que projetait-il ?
D’après « la Dépêche », le jeune homme était armé d’un couteau et d’une machette. Selon « le Parisien », il s’agit plutôt d’un Opinel et d’un marteau. Aux enquêteurs, il a confié vouloir s’attaquer à des touristes américains et anglais avant de fomenter un attentat contre les forces de l’ordre, à la fois policiers et militaires.
Le porte-parole officiel de l’organisation, le Syrien Abou Mohammed Al-Adnani, alias »ministre des attentats », encourage ceux qu’il nomme « les soldats du califat » à utiliser n’importe quelle arme disponible pour passer à l’acte.
Qui est le suspect ?
Converti à l’islam en 2014, ce jeune homme de 22 ans est domicilié à L’Isle-Jourdain et est originaire de Lunel (Hérault). Il »se serait radicalisé très vite sur internet et via des forums de discussion », rapporte « la Dépêche ». Selon une source proche de l’enquête citée par « le Parisien », il a en outre été diagnostiqué schizophrène et souffre d’antécédents psychiatriques, à l’instar du déséquilibré qui a poignardé une jeune femme à Rennes mardi.
Le suspect a été placé en garde à vue à Toulouse pour « association de malfaiteurs en vue de préparer un acte de terrorisme ».
La loi prévoit 96 heures de retenue dans le cas des enquêtes relatives au terrorisme. Le suspect pourrait être rapidement présenté à un juge antiterroriste à Paris.
Double meurtre de Magnanville : l’assassin connaissait-il le policier ciblé ?
>Faits divers|Éric Pelletier et Thibault Raisse|16 juin 2016, 7h00 | MAJ : 16 juin 2016, 13h59|6
Éric Pelletier et Thibault Raisse
Le scénario du double homicide de Magnanville (Yvelines) se précise, mais il manque encore quelques pièces à ce puzzle macabre. Les enquêteurs qui tentent de comprendre comment, lundi soir, un couple de policiers a été surpris à son domicile puis tué à coups de couteau, en présence de leur fils de 3 ans et demi, se heurtaient toujours, mercredi soir, à la même interrogation lancinante. Larossi Abballa, un islamiste radical de 25 ans habitant à Mantes-la-Jolie, qui a agi au nom de Daech, et le commandant Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, figure de la sécurité dans le département, se connaissaient-ils ? Se sont-ils croisés un jour ? « C’est notre intime conviction, mais, à ce stade, rien n’est établi », résumait, hier soir, une source proche du dossier.
Avant d’être condamné en 2013 pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, Larossi Abballa avait été impliqué dans de multiples affaires de petite délinquance dans un secteur que Jean-Baptiste Salvaing, flic de terrain depuis près de quinze ans, connaissait sur le bout des doigts. A la recherche d’un éventuel lien, les enquêteurs de la PJ ressortent donc les procédures traitées par leur collègue au cours de sa carrière et reconstituent la composition des patrouilles de la BAC départementale de nuit, unité à laquelle il a appartenu.
Une rencontre fortuite le jour des faits semble peu probable
Une rencontre fortuite le jour des faits semble peu probable. Le policier a-t-il été suivi ? Des repérages ont-ils eu lieu ? Des expertises informatiques sont en cours pour déterminer si l’assassin, venu en voiture, a effectué au préalable des recherches sur Internet ou sur les pages blanches. L’absence de caméras de vidéosurveillance dans ce quartier habituellement paisible de Magnanville ne facilite pas le travail des enquêteurs qui doivent s’en remettre à des témoignages humains pour déterminer une chronologie fine des événements.
Une autre question les hante. Larossi Abballa a envoyé une revendication en direct sur Facebook pour prêter allégeance à Daech. Mais disposait-il aussi d’un soutien logistique dans son quartier ? Trois de ses proches se trouvaient toujours en garde à vue hier soir. Deux avaient été arrêtés à ses côtés en 2011 pour avoir tenté de se rendre dans les zones pakistano-afghanes, dont Saad R., technicien en électronique de 27 ans originaire de Stains (Seine-Saint-Denis). Ce dernier, comme Abballa, avait participé à plusieurs reprises aux séances d’entraînement dans des parcs franciliens. A l’époque, la perquisition à son domicile avait débouché sur la saisie d’une foisonnante littérature djihadiste dont un « manuel du terrorisme » d’Al-Qaïda et un document de 8 pages décrivant la fabrication… d’une bombe atomique. Dans son ordinateur, les enquêteurs avaient également retrouvé un plan des commissariats du département de Saint-Denis. Lors de la perquisition menée chez lui mardi matin, les policiers ont fait une autre découverte inquiétante : une liste de commissaires de police en poste dans ce même département. Compte tenu des noms figurant sur ce document, il a été facile de le dater : il remonterait… à l’année 2010.
VIDEO. Chronologie du double assassinat revendiqué par Daech
VIDEO. Hommage aux policiers tués à Magnanville : «Une douleur indescriptible»
VIDEO. Magnanville : « J’ai pas dormi de la nuit », témoigne une voisine
VIDEO. Magnanville : « Tout a été très vite », selon le maire
Policiers tués : un contact d’Abballa l’incitait à «nettoyer des mécréants»
>Faits divers|Thibault Raisse Avec Stéphane Sellami|15 juin 2016, 7h00 | MAJ : 15 juin 2016, 8h35|1
Thibault Raisse Avec Stéphane Sellami
LE FAIT DU JOUR. La menace a encore franchi un cap après les tragiques assassinats à leur domicile d’un policier et de sa compagne par un homme déjà condamné. Sur une messagerie, un contact d’Abballa l’invite à «commencer le taf : le nettoyage de mécréants».
Il était identifié, surveillé, déjà condamné pour association de malfaiteurs dans une entreprise terroriste. Insuffisant pour l’empêcher de mener à bien ses funestes projets. Né à Meulan (Yvelines) de parents immigrés marocains, Larossi Abballa, 25 ans, est le cadet d’une fratrie de quatre. La famille vit depuis toujours aux Mureaux. Après le collège, il entame un BEP électronique qu’il ne valide pas. Il commet son premier larcin en 2009, volant 157 € dans la caisse d’un salon de coiffure. L’année suivante, il s’oriente vers un CAP constructeur de route mais ne trouve pas d’employeur. Il se tourne alors vers la mission locale, et décroche un contrat en alternance comme magasinier chez Renault. Il est toujours sous contrat au moment de son interpellation, le 10 mai 2011, par les policiers de la direction centrale de la sécurité intérieure.
Deux mois plus tôt, les services de renseignements avaient ouvert une enquête sur un groupe d’apprentis djihadistes mené par un certain Mohamed Niaz Abdul Raseed, 32 ans. Après son mariage avec une Française en 2008, ce ressortissant indien, ingénieur en mécanique, s’installe dans le Val-d’Oise et travaille pour une société française de pétrochimie. Ce qu’ignorent alors les autorités, c’est qu’il est membre depuis 1998 du Popular Front of India (PFI), une organisation islamique soupçonnée de lien avec le terrorisme, et qu’il entreprend de constituer une cellule de combattants de jeunes Français. « Mon projet était de former un véritable groupe composé de trois branches : une branche de solidarité, une branche militaire et une branche politique », admettra-t-il plus tard en garde à vue.
VIDEO. Peut-on parler d’un changement de stratégie de Daech ?
Les volontaires sont recrutés sur Facebook fin 2010. Parmi eux, deux jeunes des Yvelines et du Val-d’Oise acceptent de partir au Waziristan le 23 janvier 2011. Parallèlement, d’autres candidats se préparent à partir sur zone : les surveillances menées par les policiers autour de Raseed révèlent de curieuses séances collectives de sport dans des parcs de la région parisienne. Parmi eux, Larossi Abballa. L’arrestation des deux premières recrues à leur atterrissage à Lahore entraîne le démantèlement du réseau et l’interpellation de cinq membres du groupe, dont Abballa.
VIDEO. Magnanville : chronologie d’un double assassinat revendiqué par Daech
En garde à vue, le magasinier joue l’étonnement. « Je suis athée, je n’ai aucune religion», dit-il en préambule. D’autres membres du groupe vont pourtant révéler son engagement à vouloir lui aussi gagner le Pakistan. « Je suis victime d’un complot, je n’ai rien à voir avec ce groupe », répète-t-il, associant les entraînements en plein air à de simples séances de sport. L’analyse de son matériel informatique donnera pourtant de lui un autre visage : s’y mélangent vidéos et textes glorifiant le djihad, parmi lesquels une brochure « Ceci est Al-Qaïda » dénonçant entre autres « l’occupation chrétienne des pays musulmans » qui doit être combattue avec « l’épée du djihad ».
Deux autres indices laissent peu de doute quant à la radicalité d’Abballa. Un carnet de notes recensant des lieux touristiques franciliens – dont le parc du château de Versailles, le zoo de Thoiry, le parc à thème France Miniature – est saisi à son domicile. Mais ce sont surtout des échanges sur une application de messagerie avec un autre suspect du dossier qui laissent entrevoir un futur passage à l’acte. « Faut commencer le taf : nettoyage de kouffars (NDLR : mécréants) », écrit-il. Plus tard, il évoque un de ses contacts tunisiens qu’il vante comme ayant participé « aux attentats de Casa », assure pouvoir « dégoter des armes », et clame qu’il a « soif de sang ».
Placé en détention, Larossi Abballa apparaît malgré tout au fil de l’enquête comme un second couteau, « un suiveur qui se rêve en meneur », commente une source proche de l’affaire. Condamné à une peine de trois ans de prison couvrant sa détention provisoire, il est libéré en septembre 2013 et… fiché S. Après de nouveaux larcins et une condamnation pour dégradations il est l’objet de surveillances d’avril à août 2015, mais aucun signe de dangerosité imminente n’apparaît.
VIDEO. Magnanville : « J’ai pas dormi de la nuit » témoigne une voisine
Son nom ressurgit en mars, en marge d’une enquête sur un djihadiste français parti sur zone avec sa famille début 2015. Ces nouvelles surveillances montrent une activité paisible de vendeur de sandwichs. « Il s’est montré discret, agissant tel un loup solitaire », souligne une source proche du dossier.
Dans une conversation de messagerie découverte en 2011, Abballa paraissait pourtant impatient à l’idée de passer de la théorie aux actes. « On va pas attendre d’être tous allés chez les frères et revenir chacun notre tour pour commencer », avait-il écrit à l’un de ses amis.
Le groupe de Niaz est une ancienne filière djihadiste dont l’objectif était la formation physique et idéologique et l’envoi au Pakistan de jeunes volontaires français pour le jihad armé. Constituée autour d’un chef, Mohamed Niaz Abdul Raseed, et de deux lieutenants, Charaf Din Aberouz et Saad Rajraji, ce groupe s’entraînait chaque semaine dans deux parcs publics très fréquentés à Argenteuil (Val-d’Oise) et à la Courneuve (Saint-Saint-Denis)… jusqu’à son démantelement, début 2011, suite à l’arrestation en janvier de deux de ses membres à l’aéroport de Lahore, par les services secrets pakistanais. Cette filière, qui passait notamment par Abbottabad, la ville où a été tué Ben Laden, a été jugée fin 2013, et ses huit membres ont été condamnés à des paines allant de 18 mois à 8 ans de prison. L’un de ses membres, Larossi Abballa, est tragiquement revenu sur le devant de la scène en juin 2016, en abattant deux policiers dans les Yvelines avant d’être tué par le Raid.
Huit membres présumés d’une filière djihadiste entre la France et le Pakistan, dont des Français d’origine marocaine ou pakistanaise, ont été condamnés lundi 30 septembre à des peines de dix-huit mois à huit ans de prison.
Le groupe jugé pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes » s’était donné pour but de favoriser le recrutement en France, la formationphysique et idéologique et l’envoi au Pakistan de jeunes volontaires pour le djihad armé.
Le tribunal correctionnel de Paris a ainsi condamné Mohamed Niaz Abdul Raseed, ressortissant indien de 24 ans et considéré comme le chef du groupe, à huit ans de prison et à une interdiction définitive du territoire français. Ses « bras droits », le Français Charaf-Din Aberouz et le Franco-marocain Saad Rajraji, ont été condamnés à cinq ans d’emprisonnement. Le premier est l’un des deux candidats au djihad qui avaient été interpellés le 25 janvier 2011 par les autorités pakistanaises à l’aéroport de Lahore, depuis lequel il devait rejoindre un camp d’entraînement au djihad armé. Son compagnon de voyage, Zohab Ifzal, Français d’origine pakistanaise, a été condamné à 42 mois de prison dont 18 mois avec un sursis simple.
Parmi les autres prévenus, Larossi Abballa, 22 ans, a été condamné à trois ans de prison dont six mois avec sursis, Emirhan Deniz Sogut, 22 ans, à trois ans de prison dont un an avec sursis et Rédouane Ghandi, 26 ans, à 18 mois avec sursis. Enfin, le tribunal a condamné Yoan Glet, 31 ans, en fuite à l’étranger, à une peine de 18 mois de prison assortie d’un mandat d’arrêt.
Procès d’un réseau djihadiste: le profil déroutant du « gourou » indien
Par Eric Pelletier, publié le 10/09/2013 à 19:43
Huit hommes sont jugés jusqu’à vendredi à Paris, soupçonnés de s’être entraînés au djihad… dans des parcs publics. Deux d’entre eux ont été arrêtés au Pakistan en 2011, au terme d’un itinéraire rappelant celui de Mohamed Merah, le « tueur au scooter » de Toulouse.
Le petit homme se lève dans le box de la XVIe chambre correctionnelle, encadré par des colosses en uniforme. Son regard dépasse à peine la ligne d’horizon que dessine la vitre blindée. Catogan, petite barbe, Mohamed Niaz Abdul Raseed, 34 ans, est-il le gourou obsédé par le djihad armé, endoctrinant de jeunes gens en vue d’une formation militaire au Pakistan, tel que le décrivent par les juges antiterroristes Poux et Trévidic? Ou est-il seulement cet ingénieur en mécanique, simple musulman indien, arrivé légalement en France il y a cinq ans, « bon mari, bon fils, bon collègue et bon citoyen » comme il se définit d’emblée en anglais? Le rictus perceptible sur sa lèvre droite trahit en tout cas la tension du moment.
Le tribunal juge depuis lundi un réseau islamiste présumé, démantelé entre janvier et mai 2011. Selon l’accusation, ils étaient huit au total à s’entraîner en région parisienne. Seuls sept sont présents au tribunal. Le huitième homme serait en cavale au Gabon. Les surveillances effectuées à l’époque par la DCRI montrent chez eux un curieux mélange d’amateurisme et de radicalité.
Entraînements dans des parcs publics
Chaque fin de semaine, des entraînements religieux et sportifs avaient lieu dans deux parcs publics très fréquentés à Argenteuil (Val-d’Oise) et à la Courneuve (Saint-Saint-Denis). Au cours d’une équipée plus discrète dans les bois de Cormeilles-en-Parisis (Val-d’Oise), en décembre 2010, le groupe s’est même entraîné à égorger des lapins. Pour savoir comment s’y prendre avec un mouton lors de la fête de l’Aïd? L’homme chargé d’enseigner cette pratique avait lui-même des doutes, compte tenu de la date encore lointaine de cette fête religieuse. « Je me suis même fait peur en pensant que je pouvais enseigner le sacrifice d’animaux à des gens qui pouvaient utiliser cette technique pour égorger des êtres humains« , aurait-il confié en garde à vue aux policiers de la DCRI.
L’examen des ordinateurs et du téléphone de Mohamed Niaz Abdul Raseed a mis en évidence une abondante documentation islamiste. Elle fourmille de vidéos sur la « légalité des opérations martyres » et d’images d’attentats. Il y a même un guide pour déjouer les surveillances policières et un autre pour apprendre à confectionner des explosifs. Sur la partie effacée d’un disque dur d’un de ses ordinateurs, les policiers ont reconstitué une vidéo macabre, d’une durée de « 16 minutes et 39 secondes »: des scènes d’égorgement s’attardant sur l’agonie de soldats russes au Daghestan.
« Je me constituais une bibliothèque. Je téléchargeais ce qu’on m’envoyait sur Facebook sans jamais ouvrir les fichiers. C’est un hobby », affirme Mohamed Niaz Abdul Raseed, en contradiction avec ce que les experts informatiques ont déterminé. Tout juste l’ingénieur reconnaît-il la consultation du guide de confection des explosifs, par simple curiosité selon lui, puisque toute la presse en parlait. Il minore par ailleurs la portée des messages qu’il échangeait sur Internet avec quatre mystérieux interlocuteurs pakistanais.
Repérés au Pakistan
Le dossier fait aujourd’hui écho à l’affaire Merah. Comme le « tueur au scooter » de Toulouse, Charaf-Din Aberouz, Français d’origine marocaine âgé de 27 ans, et Zohab Ifzal, d’origine pakistanaise âgé de 24 ans, se sont en effet rendus au Pakistan en 2011. Ils voulaient eux aussi se former militairement au Waziristan, une zone située à la frontière afghane, fief des talibans pakistanais et d’Al Qaeda. Les volontaires n’ont pas emprunté la voie directe – trop surveillée – préférant passer par Bruxelles et Doha, avant d’atterrir à Lahore. A l’arrivée, ils devaient porter un jean, se rendre à l’arrêt de bus de la station Chowk, et attendre, une bouteille d’eau dans la main gauche. Un contact devait les aborder selon un code défini à l’avance.
Mais, contrairement à Merah qui a réussi à intégrer un groupe de combat après son arrivée à Lahore, ils ont été repérés et arrêtés par les services pakistanais dès leur descente de l’avion, le 25 janvier 2011, en même temps que deux suspects chargés de les accueillir. Selon les juges d’instruction antiterroristes, un certain Abou Hamza « expert en engins explosifs improvisés et en confection de vestes explosives », devait les prendre en charge.
« Je réfute totalement la participation à un groupement terroriste »
« Il y a des choses vraies et d’autres qui relèvent du mensonge. C’est justement ce mélange de vérité et de mensonges qui forme un complot », se défend Mohamed Niaz Abdul Raseed, désigné comme l’idéologue du groupe par les policiers. « Prêcher la religion est différent de recruter. Je réfute totalement la participation à un groupement terroriste. Je n’ai jamais voulu porter atteinte à la souveraineté de la France, ni à celle de ses alliés, pas plus qu’attaquer d’autres religions comme les chrétiens ou les juifs, ni aucune personne physique. Je n’ai jamais enfreint la loi française », insiste l’ingénieur indien. » En quoi consulter des sites, télécharger des ouvrages marque-t-il un début de passage à l’acte? », interroge son avocat Me Sébastien Bono, cité par l’AFP.
Abdul Rasheed prend soin de ne pas se poser en idéologue. Selon lui, c’est de leur propre initiative que ses deux camarades sont partis au Pakistan. Des grognements montent alors des bancs de la défense. Certains de ses co-prévenus, qui ont expliqué avoir été torturés par les forces de sécurité au Pakistan avant d’être expulsés vers Paris, ne semblent pas de cet avis. Pour l’avocat de Zohab Ifzal, Me Denis Hervé, son client a été la victime « d’une forme d’envoutement typique d’une secte ». Les plaidoiries, notamment celle de Me Jean-Yves Liénard, défenseur de Charaf-Din Aberouz, promettent d’être tendues. Elles interviendront vendredi, au dernier jour du procès.
Larossi Abballa, 25 ans, a été identifié comme l’auteur du double meurtre survenu ce lundi 13 juin 2016 dans les Yvelines. Français originaire du Maroc, l’homme était connu des services de police français.
Abattu par les forces de l’ordre après avoir tué un commandant de police et sa compagne, au nom de l’organisation Etat islamique, ce lundi 13 juin 2016, dans les Yvelines, Larossi Abballa faisait déjà part en 2011 de sa volonté de passer à l’acte, ont indiqué plusieurs sources policières. A l’époque, le jeune homme avait été interpellé pour son implication dans une filière djihadiste active au Pakistan et en Afghanistan. Qui est Larossi Abballa ? Né à Meulan-en-Yvelines le 28 mars 1991, musulman pratiquant, Larossi Abballa se fait d’abord connaître des services de police pour des faits mineurs de petits larcins. Selon le juge Marc Trévidic qui l’a mis en examen, il n’a que 20 ans lorsqu’il est arrêté en mai 2011 avec des amis des Mureaux et de Mantes-la-Jolie. Il fait alors partie d’une cellule qui recrute des candidats cherchant à s’entraîner au combat au Pakistan et en Afghanistan. Deux membres de cette filière sont d’ailleurs arrêtés à leur descente d’avion à l’aéroport de Lahore, où ils comptaient rencontrer un responsable d’Al-Qaïda.
En détention provisoire pendant deux ans et demi, du 14 mai 2011 au 30 septembre 2013, il se fait remarquer pour son radicalisme religieux. Il est d’ailleurs transféré de prison à plusieurs reprises et fait l’objet de rapports d’incidents pour avoir détenu des portables ou pour avoir tenté d’escalader un grillage. Fin septembre 2013, il est condamné par le tribunal correctionnel de Paris à trois ans d’emprisonnement, dont six mois ferme, pour association de malfaiteurs terroristes. Bien qu’elle soit assortie d’une mise à l’épreuve, cette peine qui a pour conséquence sa libération immédiate. Remis en liberté, il s’installe à Mantes-la-Jolie et monte une petite entreprise, « Doctor Food », qui fait des livraisons nocturnes de sandwiches halal. Mis sous coute, aucune information n’a filtré de ce que planifiait ce Français d’origine marocaine Lundi 13 juin 2016, vers 21 heures, Larossi Abballa s’attaque à un couple de fonctionnaires de police, assurant au RAID avoir fait allégeance au groupe Etat islamique, trois semaines plus tôt. Il dit également avoir répondu à un communiqué de Abou Bakr al-Baghdadi, leader de l’organisation Etat islamique, qui, selon les propos rapportés par François Molins, demandait de « tuer des mécréants chez eux avec leur famille ».
En France, l’enquête sur les circonstances du meurtre d’un policier et de sa compagne en banlieue parisienne par Larossi Abballa progresse. Impliqué dans une filière jihadiste démantelée en 2013, le jeune homme qui a fait allégeance à l’État islamique était connu des autorités françaises. Voici ce que l’on sait jusqu’à présent de lui.
Origines marocaines
Larossi Abballa est né à Mantes-la-Jolie, dans le département des Yvelines. Ses parents, originaires du Maroc, se trouveraient au royaume chérifien depuis quelques mois. Il semble que Larossi Abballa occupait seul leur logement au moment des faits.
Passé judiciaire
Lorassi Abballa était connu des services de police. En 2008, il écope d’une première condamnation pour conduite sans permis et refus d’obtempérer. Deux ans plus tard, pour vol avec effraction et recel. En 2011, il est placé en détention car soupçonné d’ « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Les enquêteurs le soupçonnent de faire partie d’une filière jihadiste œuvrant entre la France et le Pakistan.
En 2013 il est condamné à trois ans de prison, et libéré le 30 septembre de la même année après avoir purgé deux ans et demi de détention provisoire. Abballa fait alors l’objet d’une fiche S émise par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), et depuis janvier d’une autre fiche de recherche émise par la Sous-direction antiterroriste de la police judiciaire (SDAT).
L’ancien vice-président chargé de l’instruction au pôle antiterroriste du tribunal de grande instance de Paris, le juge Trévidic, a accordé une interview au Figaro dans laquelle il revient sur la personnalité d’Abballa qu’il a à l’époque mis en examen. Il décrit « un bonhomme comme il en pullule dans les dossiers islamistes, imprévisible, dissimulateur. Il voulait faire le djihad, c’est certain. Il s’était entraîné en France non pas militairement, mais physiquement. Mais concrètement, à l’époque, à part ses mauvaises fréquentations et quelques joggings pour entretenir sa forme, il n’y avait pas grand-chose à lui reprocher au strict plan des poursuites pénales. »
Dirigeant d’une petite entreprise de restauration rapide
Et il semblerait que le futur terroriste a adopté un comportement laissant penser qu’il s’était déradicalisé. Il avait monté en janvier 2016 DR Food, une petite entreprise de livraison nocturne de sandwich halal. Sur Facebook il postait régulièrement des petites vidéos où il racontait son quotidien de jeune entrepreneur. Cette entreprise pourrait lui avoir servi de couverture pour déjouer l’attention des services de sécurité.
Une petite amie pendant 5 ans
Larossi Abballa a été en couple pendant 5 ans. Son ex-petite amie, « la première et la dernière » selon elle, a été interviewée par la radio France info. Elle décrit le jeune homme comme « un petit jeune de quartier qui pensait à s’amuser, à faire la fête. Après, il a changé mais dans le bon sens », a-t-elle déclaré. Elle raconte que Larossi est devenu plus religieux, tout en précisant qu’à l’époque elle n’a rien vu « d’alarmant ». Un tournant s’est opéré à sa sortie de prison. Elle se souvient : « Il s’était beaucoup isolé, il préférait prendre ses distances. Il n’avait plus les mêmes amis qu’avant ». Et d’ajouter : « Il m’avait dit qu’il était sur écoute par rapport à son ancienne condamnation, qu’il avait une fiche S. Ça le faisait rire ».
Le jihadiste était à nouveau entré en contact avec elle il y a trois jours. Il lui avait envoyé un sms disant : « J’ai besoin de te voir dix minutes, il faut qu’on se parle ». Elle a essayé de le joindre le lendemain, mais le téléphone ne marchait plus, a-t-elle expliqué.
En mai 2011, lorsqu’Abballa est arrêté au domicile de ses parents dans le cadre de l’enquête sur la filière jihadiste, les enquêteurs mettent la main sur son ordinateur et son téléphone portable. ils découvrent des conversations téléphoniques dans lesquelles le jeune homme, alors âgé de 20 ans, est explicite sur ses intentions. Il écrit à l’un de ses complices : « Crois-tu vraiment qu’ils ont besoin de nous là-bas ? » (au Pakistan, NDLR), « Allah avec sa volonté va nous donner les moyens de hisser le drapeau ici (en France, NDLR) », « Faut commencer le taf », ou encore « J’ai soif de sang. Allah m’en est témoin », déclare-t-il à un proche. Les enquêteurs découvrent également une liste de cibles : des commissariats, des mosquées et des lieux touristiques dans le département des Yvelines.
Les conclusions de l’enquête sont alors formelles, Abballa « semble volontaire pour commettre des actions violentes en France ».
Allégeance à l’État islamique
Avant qu’il ne soit abattu par le raid au domicile du couple qu’il a assassiné, Abballa a déclaré aux négociateurs qu’il avait «prêté allégeance» à Abou Bakr al-Baghdadi, chef du groupe de l’État islamique (EI). Une information rapportée mardi par le procureur de Paris François Molins au cours d’une conférence de presse. « Il a ajouté avoir répondu à un communiqué de cet émir qui demandait, je cite, de ‘tuer des mécréants, chez eux’ avec leur famille », a ajouté le procureur. Une information confirmée quelques heures après l’attaque par l’agence Amaq, organe de presse de l’EI, qui a affirmé qu’un « combattant de l’État islamique » avait tué le couple près de Paris.
VIDEO. Complément d’enquête. Le braquage raté de Salah Abdeslam avec Abdelhamid Abaadoud
« Complément d’enquête » retraçait le 21 avril 2016 le parcours des frères Abdeslam, responsables des tueries de novembre 2015 à Paris. En 2010, une équipe de »bras cassés » dont fait aussi partie Abdelhamid Abaaoud, le « cerveau » des attentats, tente un cambriolage. Extrait.
Mis à jour le 22/04/2016 | 12:13, publié le 22/04/2016 | 01:15
« Complément d’enquête » retraçait le 21 avril 2016 le parcours des frères Abdeslam, responsables des tueries de novembre 2015 à Paris. C’est en hiver 2010 que Salah Abdeslam, le plus jeune des deux frères et le seul terroriste des attentats de novembre 2015 à Paris encore en vie, plonge dans la délinquance. Dans cet extrait, retour sur un braquage raté.
Le 2 décembre 2010, tard dans la nuit, Salah Abdeslam quitte Molenbeek en voiture avec trois comparses et Abdelhamid Abaaoud, le « cerveau » présumé des attaques de novembre, en direction du Brabant wallon. But de la virée nocturne : cambrioler un garage automobile. L’équipe commence à forcer la porte au pied-de-biche, mais le garagiste habite sur place et entend du bruit. Pour « Complément d’enquête », Julien Daguerre est allé l’interroger.
« Un cambriolage pas préparé, pas très intelligemment fait »
« Ils ont essayé de s’attaquer à ce petit Velux, mais la fenêtre de ma chambre est juste au-dessus, se souvient le garagiste. En l’ouvrant, j’ai vu cinq mecs cagoulés. Il y en a un qui m’a dit : ‘C’est le père Noël.’ Ils sont repartis tranquillement. Ce qui m’a interpellé, c’est leur côté baba cool. » La petite bande est vite rattrapée par la police après avoir tenté de s’enfuir. L’un d’eux sera repêché dans la rivière, en hypothermie.
Jugée au tribunal correctionnel de Nivelle, en Belgique, cette affaire de »bras cassés » avait plutôt fait sourire le chroniqueur judiciaire Vincent Fifi : « Un cambriolage alors qu’il neigeait… pas préparé, pas très intelligemment fait. On voit qu’ils n’avaient pas le profil, il y a cinq ans, pour commettre des faits bien organisés. C’est de la petite délinquance faite un peu n’importe comment. » Abaaoud avait déjà été condamné pour vols avec violences, Salah Abdeslam n’avait pas encore d’antécédents judiciaires.
Salah Abdeslam, d’un vol raté à Limelette au carnage de Paris (PORTRAIT)
Lamfalussy Christophe Publié le samedi 19 mars 2016 à 07h37 – Mis à jour le samedi 19 mars 2016 à 23h51
Belgique Le parcours du cadet de la fratrie Abdeslam, un petit caïd issu de Molenbeek, rattrapé par le salafisme et qui finit comme le terroriste le plus recherché d’Europe.
Dans la nuit du 2 au 3 décembre 2010, quatre jeunes Bruxellois quittent Molenbeek dans l’Opel Corsa de la sœur d’Abaaoud. Direction : le Brabant wallon. Ils ont un pied-de-biche, un couteau, un spray lacrymogène et des cagoules. Leur objectif est de voler des voitures. Ils se dirigent vers Genval et Limelette, où ils ont repéré deux garages qu’ils entendent bien « visiter ».
Mais l’escapade des Molenbeekois se termine mal. A Limelette, alerté par l’alarme, le garagiste appelle la police. La fuite est de courte durée. Les policiers les retrouveront en état d’hypothermie dans la Dyle. « C’étaient les pieds nickelés, de la petite délinquance sans grande envergure », nous disait en décembre dernier l’avocat Alexandre Château. Oui et non. Car dans l’Opel Corsa se retrouvaient au moins deux des futurs protagonistes de la plus grosse affaire de terrorisme que la Belgique et la France aient connue.
Il y avait là Abdelhamid Abaaoud, le cerveau présumé des attentats de Paris, son ami Salah Abdeslam, qui a été arrêté, et deux comparses, Darius C. et Ahmet A. qui ne semblent pas liés à la mouvance islamiste.
Les quatre ont entre 20 et 23 ans. Abaaoud, qui vit alors à Molenbeek à la chaussée de Gand, est le plus âgé. C’est un ami d’enfance d’Abdeslam, même si ce dernier est domicilié alors dans un appartement de la rue Emile Sergijsels à Koekelberg. Pris sur le fait, les quatre Bruxellois sont en aveux et placés en détention préventive.
Viré de la Stib car en prison
Leur procès à Nivelles ne tardera pas. Il aura lieu au début 2011. Au juge, Abaaoud déclarera qu’il « vit d’air et de lumière« . Ahmet A. dira : « Je ne suis pas innocent mais je n’ai rien volé ». Darius C. dépend du CPAS tandis qu’Abdeslam plaidera, avec son avocat, le fait qu’il a un travail stable à la Stib, où il travaille depuis septembre 2009 comme mécanicien au dépôt des trams à Ixelles.
Le 25 février 2011, ils seront condamnés à un an de prison avec sursis. Le juge a estimé qu’il fallait leur donner « une chance » car aucun d’eux n’avait un lourd casier judiciaire. Abaaoud avait déjà été condamné à une peine de travail pour une affaire de recel en 2006. Ahmet A. avait le casier le plus lourd, avec une condamnation à un an de prison pour plusieurs recels et faits de rébellion. Mais pour Salah Abdeslam, ce fait divers banal eut des conséquences plus graves. En janvier, la Stib l’a informé qu’il était licencié pour « absence injustifiée ».
Poursuivi aussi au Maroc
Son père, conducteur de tram, travaillait aussi à la Stib. Abderrahmane Abdeslam fait partie de cette génération du Rif marocain appelée, par la Belgique, par une convention bilatérale en 1964, à pallier le manque de main-d’œuvre dans le pays. Né à Oran en Algérie en 1949, il a gardé sa nationalité française qu’il a transmise à ses quatre fils et à leur fille et s’est installé avec sa femme marocaine à Bruxelles. Mais l’été, toute la famille se rend dans le fief familial au Maroc, Bouyafar, une bourgade de 15 000 habitants, de plages et de pêcheurs, où la famille possède une maison moderne, selon « Le Monde ».
Salah Abdeslam n’était pas un enfant de chœur, même quand il se rendait au Maroc. En 2010, il a été arrêté à Agadir par la police marocaine dans le cadre d’une affaire de coups et blessures. Le tribunal le condamna le 31 mai à quatre mois de prison, toujours avec sursis, et 800 dirhams d’amende.
Un petit caïd de quartier
Un temps élève à l’athénée Serge Creuz, il aimait la frime, les filles, l’alcool, les joints, les cigarettes. Tous ses amis évoquent un caïd de quartier, du genre fêtard et lève-tard. Les autres habitants évitaient cette bande de petits caïds qui a grandi à l’ombre de la maison communale. Hormis l’aîné Yazid, parti s’installer ailleurs avec sa femme, les trois frères vivaient au domicile familial à Molenbeek, sur la place communale, dans l’un des 400 logements que possède la commune et que celle-ci loue à bas prix aux familles défavorisées.
Brahim, 31 ans, Mohamed, 29 ans, et Salah, 26 ans, vivaient chez leurs parents mais à des rythmes bien différents. « Brahim et Salah découchaient la nuit et quand ils revenaient le matin, Mohamed partait au travail », racontait fin décembre Me Nathalie Gallant, l’avocate de Mohamed, devenue le « spin doctor » de la famille face aux hordes de journalistes sonnant à la porte de la maison.
Car Mohamed travaillait. Il a été durant des années l’un des plus proches conseillers de l’ancien bourgmestre socialiste Philippe Moureaux, avant d’être versé au service « Démographie » de la commune. A « son plus fidèle collaborateur », l’ancien bourgmestre a même dédicacé son roman policier « La Soupière chinoise », paru en 2011.
Quand Françoise Schepmans, la libérale, a été élue au maïorat de Molenbeek, en 2012, elle s’est rendu compte du clientélisme qui sévissait dans la commune. La famille Abdeslam bénéficiait indûment d’un logement communal car ses revenus annuels dépassaient les 100 000 euros. « Leur contrat prend fin en 2016 car ce n’est pas facile de mettre dehors des locataires », nous disait-elle.
La radicalisation et les préparatifs
La commune a également fait fermer à la mi-août le bar « Les Béguines » que Brahim et Salah avaient ouvert en 2013 à Molenbeek. La police avait fini par être alertée par les vapeurs de marijuana qui s’échappaient du troquet. « Avec Brahim, dès que tu entrais, il te sautait dessus pour te vendre quelque chose », a raconté Abdel, 34 ans, à l’AFP. Après la fermeture du café cet été, Salah a démissionné, le 30 septembre comme l’atteste le Moniteur, de son poste de gérant tandis que Brahim, le principal actionnaire, a cédé ses parts à un certain Batis Rida qui a transféré le siège social à Quiévrain.
Cette vente résulte-t-elle de la fermeture imposée par les autorités ou d’un acte prémédité des frères Abdeslam avant les attentats de Paris ? C’est la bouteille à l’encre. Mais en septembre, les frères Abdeslam étaient manifestement déjà au parfum de l’opération qui se préparait au départ de la Syrie. Brahim et Salah avaient été repérés par la police belge, le premier pour avoir tenté de rejoindre la Syrie au début 2015, le second pour radicalisme. Les deux frères figuraient dans la liste des 85 Molenbeekois fichés par l’Ocam et transmise au bourgmestre en juin dernier. Ils étaient décrits comme « radicalisés, appartenant à la mouvance islamiste ».
Mohamed parle d’un « lavage express du cerveau« . Son avocate Me Gallant ajoutait : « Vestimentairement, ils n’avaient pas changé. Il y a deux choses a posteriori. C’est qu’ils avaient arrêté de boire et qu’ils priaient un peu plus qu’avant ». Les deux frères s’entraînent aussi aux arts martiaux. Convertis au salafisme et à ses strictes normes, les délinquants se préparent.
A la fin août, Brahim annule un mariage au Maroc. Un proche le décrit, au « Wall Street Journal », comme « scotché aux vidéos » de l’ordinateur du café et « parlant souvent d’aller en Syrie », « où nos sœurs meurent et sont violées par des commandos ». Salah voyage beaucoup. Il est fiché par l’Ocam, mais n’est pas recherché et dispose d’un passeport européen. Il est contrôlé en août sur un ferry faisant la liaison entre Bari et le port de Patras en Grèce, et en septembre en Autriche, en provenance d’Allemagne.
Le logisticien qui ne meurt pas
Dans la nuit du 11 au 12 novembre, ils sont partis en convoi de Bruxelles dans deux voitures, une Seat et une Clio louées par Abdeslam, le logisticien du groupe. Ils font escale à Charleroi pendant une dizaine d’heures. Une troisième voiture, une Polo, les rejoint. Ils s’installent dans deux modestes hôtels à Bobigny(Seine-Saint-Denis) et Alfortville (Val-de-Marne). On connaît la suite. Ce furent les attentats meurtriers de Paris.
« Son frère espère que j’organise sa reddition et mon rôle consisterait à ce que cette reddition se passe bien. Je suis convaincue qu’il est terré quelque part« , assurait alors Me Gallant. Prémonitoire…Christophe Lamfalussy
Je ne suis pas la seule à avoir constaté qu’il n’est pas mort…
En date du 13 juin 2016, il n’était toujours question que de la disparition de son réseau de distribution, en anglais, of course, puisqu’il n’est toujours pas possible d’obtenir ce genre d’information en français…
Les propagateurs de Locky recourent à du code JavaScript masqué par XOR afin de contourner les protections classiques
Par :
Charles Rami
mar, 14/06/2016 – 15:57
Depuis la découverte de Locky[1] par les chercheurs de Proofpoint il y a trois mois, le ransomware a régulièrement figuré parmi les principales menaces propagées par e-mail en termes de volume chaque semaine. Les propagateurs de Locky recourent à diverses techniques pour contourner les systèmes de sécurité et gagner en flexibilité dans leurs campagnes, leurs méthodes allant de l’utilisation de nouveaux chargeurs de malware tels que RockLoader[2] à l’ajout direct en pièces jointes de fichiers JavaScript malveillants[3] ou à des campagnes volumétriques. Jusqu’ici, toutefois, ces acteurs n’avaient pas encore masqué[4] les téléchargements en employant des méthodes observées pour d’autres campagnes de malware. Or, la semaine dernière, nous avons constaté qu’un acteur Locky (Affid=1) s’était mis à appliquer un masquage XOR et à inverser les octets du code malveillant afin d’échapper à la détection par les outils de sécurité réseau.
Le masquage XOR (OU exclusif) est une technique relativement courante consistant à crypter les octets d’un fichier binaire par rapport à un octet arbitraire qui sert de clé. Par exemple, le caractère ASCII « A » s’écrit 01000001 sous forme binaire. Si le caractère ASCII « B » (01000010 en binaire) est utilisé comme clé de chiffrement pour une opération XOR, leurs bits respectifs sont comparés deux à deux, pour donner 1 s’ils sont différents et 0 s’ils sont identiques, ce qui aboutit au résultat 00000011. Cette technique est simple, rapide et généralement efficace, raison pour laquelle elle est très prisée des auteurs de menaces et au cœur de robustes solutions de cryptage. Les exemples ci-dessous font référence aux équivalents hexadécimaux, l’exemple binaire précédent ayant été fourni par souci de simplicité.
En l’occurrence, nous avons observé des codes malveillants qui ont été à la fois soumis à un masque XOR et inversés. Exemple :
Figure 1 – Échantillon de code masqué par XOR et inversé. A noter que les quatre derniers octets correspondent à une somme de contrôle.
Après retrait de la somme de contrôle et masquage XOR par 0×73 (la lettre « s » minuscule en ASCII), nous obtenons :
Figure 2 – Échantillon aprèsmasquage XOR par 0×73
Les octets ayant aussi été inversés, voici ce que donne leur remise dans le bon ordre après masquage XOR :
Figure 3 – Échantillon après masquage XOR et inversion
Cette campagne spécifique ainsi que d’autres qui ont suivi ont également fait appel à plusieurs sites de téléchargement comportant chacun une charge distincte.
Si ce type de masquage peut être particulièrement efficace contre les produits de sécurité réseau qui scrutent principalement les exécutables entrant sur le réseau, il peut également servir à échapper aux « sandbox ».
L’utilisation de plusieurs sites de téléchargement comportant des charges distinctes pour Locky Affid=1 (et avant cela pour Dridex ID 12x) était observée depuis des mois. Cependant, nous avons commencé à détecter des charges masquées par XOR le 23 mai. Celles-ci avaient subi un masquage par 0xFF (11111111 en binaire) mais sans être inversées. Une campagne suivante, le même jour, a été masquée par 0×73 et inversée. Cette technique a été réutilisée pour une autre campagne plus tard dans la semaine, avec l’ajout d’une somme de contrôle de 4 octets à la fin, même si la plupart des codes étaient apparemment fragmentés et ne correspondaient donc pas à leur somme de contrôle. Le 25 mai, une campagne a employé une technique et des paramètres XOR identiques mais toutes les charges ont passé la somme de contrôle. Aujourd’hui même, des acteurs se sont mis à utiliser un générateur de nombres pseudoaléatoires pour créer les octets XOR, ce qui s’apparente bien plus à un cryptage à part entière qu’à un simple masquage.
Ces campagnes démontrent encore une fois la tendance de leurs auteurs à varier les mécanismes de diffusion et à ajouter des niveaux supplémentaires de masquage et d’esquive pour contourner les sécurités. Dans l’exemple ci-dessus, le code initial était en fait le chargeur de malware RockLoader, qui a ensuite tenté d’installer Locky à partir d’une architecture complexe de commande et de contrôle (C&C). Comme toujours, une protection et une vigilance des utilisateurs à plusieurs niveaux sont essentielles pour prévenir une infection par des menaces de plus en plus difficiles à détecter.
Membre de l’équipe d’experts en recherche sur les menaces et Responsable Technique chez Proofpoint, Charles Rami évolue depuis plusieurs années dans le domaine de la sécurité informatique. Il a précédemment fait partie des équipe sécurité de Cisco, après avoir travaillé plusieurs années pour des distributeurs de solution de sécurité où il a collaboré avec des sociétés telles que Fortinet, F5, Nokia ou encore CheckPoint.
Proofpoint recently noticed a disturbance in the ransomware force: The Necurs botnet, once one of the largest known botnets, has gone strangely quiet. It used to pump out hundreds of millions of malware-laden emails around the net, among other malicious actions such as distributed denial-of-service (DDoS) attacks.
Necurs is a P2P hybrid botnet that enables communication between infected computers and nodes that function as command-and-control (C&C) servers. The botnet has a domain generation algorithm that allows those infected machines to find a new C&C server should one go down. However, they have not been successful in this endeavor since the shutdown.
The Necurs Botnet Goes Dark
Anubis Networks was the first to observe the botnet’s inactivity on June 1. Millions of bots suddenly went silent, causing major disruptions in Dridex and Locky ransomware campaigns.
Anubis also discovered that an infected Necurs system would connect to a sinkhole only until the bot had found a C&C server to connect with. However, if the bot is somehow disconnected from that server, it might communicate with the sinkhole again.
Interestingly, the last time that Necurs went quiet for this long was in the fall of 2015, when a member of the Dridex gang was arrested in Cyprus, Softpedia reported.
What Does the Future Hold?
Will the Necurs botnet rise from the dead to deal electronic spam upon the unsuspecting masses once more? Proofpoint is doubtful because, although it’s not the first outage of its kind, “available data suggest that it involved a significant and ongoing failure of the C&C infrastructure behind the botnet.” That kind of damage could be hard to remedy.
Necurs needs these C&C servers to organize itself. Luckily, it seems that security researchers will be able to find indications if it does manage to acquire that necessary infrastructure, giving organizations warning as to the possible ransomware resurgence.
Though the email campaigns of Dridex and Locky are still out there, one can only hope the current trickle of Necurs-generated malware doesn’t turn into a flood in the future.
One of the biggest networks of spam-sending computers in the world has gone quiet, puzzling experts, internet security firms have said.
For years the Necurs botnet has distributed junk mail and malware for many different groups of cyber-thieves.
But the amount of malicious traffic emerging from Necurs has now dwindled to almost nothing.
It is not clear what has caused the slowdown and whether traffic will return to previously high levels.
One of the first signs of the disruption was seen earlier this month when email messages spreading the Dridex banking trojan and Locky ransomware caught by security firms dried up.
Typically, millions of messages bearing these malicious programs are sent out every week, Proofpoint said in a blogpost.
However, the flood of messages « essentially stopped » last week, it said. Investigations revealed that these messages typically travelled via the Necurs botnet which was found to have gone largely offline.
Rootkit
The Necurs botnet is believed to be made up of about six million compromised Windows machines, many of which were enrolled when their owners inadvertently fell victim to a form of malware known as a rootkit.
Analysis of some of the machines known to be part of Necurs shows that its core administration systems have disappeared, said Proofpoint.
« Data from a variety of sources show that Necurs bots are actively looking for a new command and control (C&C) system, but we have no evidence that the Necurs botmaster has been able to retake control of the botnet. »
A botnet’s C&C system helps the network keep running and co-ordinates the distribution of any spam or malware being sent out via the global collection of computers.
Security researchers who monitor botnets and the groups that operate them said the cause of the shutdown remained a mystery.
« We cannot confirm how the botnet was brought down yet, » Joonho Sa, a researcher for FireEye, told tech news site Motherboard.
Internet security firms are claiming that the largest spam-sending computers has gone offline. This has puzzled experts and left everyone wondering what might have happened. The Necurs botnet has for many years distributed junk mail and malware for different groups of cyber-thieves.
However, the amount of malware traffic coming from Necurs has reduced to almost zero. The cause of the malware network going dry has not yet been established. It’s also not yet clear if the traffic levels will return to their normal high.
When did the Malware network go slow
The first sign of the slowdown was witnessed earlier this month when email messages spreading the Drindex banking Trojan and Locky ransomware caught by security firms suddenly dried up. According to Proofpoint’s blogpost, there are generally millions of messages bearing these malicious programs that are sent out every week. However, it was rather storming that these flood of messages essentially stopped. Further investigations revealed that these messages typically travel via Necurs notnet which was found to have largely gone offline.
It’s believed that Nevurs botnet is made up of about 6 million compromised Windows machines. May of these computers might have been enrolled when their owners unwittingly fell victim to a form of malware known as rootkit.
Proofpoint noted that after analysis of the machines that are part of Necurs, its core administration systems were found to have disappeared.
“Data from a variety of sources show that Necurs bots are actively looking for a new command and control (C&C) system, but we have no evidence that the Necurs botmaster has been able to retake control of the botnet.”
According to BBC a botnet’s C&C aids the network in running and coordinating the distribution of any spam or malevolent program being sent out via the global collection of computers. Security researchers who are in charge of monitoring botnets have said they have no idea what caused the shutdown. For now it looks like spam and malware spread by the network has slowed down considerably.