Policiers tués à Magnanville : un rapport avec NEMROD34 de Béziers ? 17 juin
Selon des informations du jour, le tueur cherchait sa future victime depuis le 8 juin 2016.
Depuis la tuerie d’Orlando, j’ai publié plusieurs éléments montrant une possible relation entre cette nouvelle attaque revendiquée par l’Etat islamique et les jacasseries habituelles des deux malades mentaux extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi, de Puy-l’Evêque, et Jean-Marc Donnadieu, de Béziers, ne cessant de me calomnier sur les réseaux sociaux depuis l’année 2010 au moins.
A la lecture de ces nouvelles informations, je renvoie avec insistance le lecteur intéressé à mes publications des 12 et 13 juin 2016, montrant notamment qu’un possible terroriste tunisien faisait de curieuses visites de mon blog Satanistique depuis quelques jours, et se montrait particulièrement excité depuis le 8 juin 2016.
Il m’a rendu visite une 15ème et dernière fois après ces publications, lundi 13 juin 2016 à 11h51 :
(Pas de lien référant)
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13 Jun | 11:51:04 |
Je relève par ailleurs que le commandant de police assassiné était originaire de Pézenas, dans l’Hérault, à proximité de Béziers, où est né et a quasiment toujours vécu Jean-Marc Donnadieu, qui se rendait aussi très fréquemment à Pézenas durant les premières années de ses harcèlements à mon encontre pour y voir sa copine habitant cette ville. Ils ont depuis rompu mais gardent de bonnes relations et se voient toujours régulièrement, selon ce qu’en a dit l’intéressé sur le forum de ses ex-amis les Sataniques Sceptiques du Québec, un des nombreux sites où il a raconté sa vie durant tout le temps de son inscription – il en a été banni il y a un mois et demi et y sévissait depuis mai 2008.
INFO OBS. Policiers tués : Abballa était sur les traces de sa future victime
Selon nos informations, le téléphone du meurtrier des deux policiers a « borné » aux abords du commissariat des Mureaux et près de Magnanville.
Le parcours de Larossi Abballa se précise peu à peu, confirmant que le tueur avait établi un lien avec sa victime, le policier Jean-Baptiste Salvaing, bien avant de l’assassiner à coups de couteau lundi soir. Selon les informations de « l’Obs », la localisation du téléphone de Larossi Abballa les jours précédents l’attentat révèle qu’il a « borné » (a été géolocalisé) les 8, 9 et 10 juin aux abords du commissariat des Mureaux et près de Magnanville (Yvelines), c’est-à-dire près du commissariat où travaillait le policier, en tant que commandant de police adjoint, et ville où il vivait avec son épouse Jessica Schneider et leur fils de 3 ans. Selon cette source :
« Ces éléments montrent qu’il a fait des repérages, et peut-être suivi sa future victime. »
Ces informations viennent compléter les éléments révélés mercredi, selon lesquels Larossi Abballa connaissait au moins l’une de ses cibles, et ne l’a pas choisie pour sa seule appartenance à la police. A l’inverse de ce qu’a laissé entendre le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve lors de l’hommage rendu mardi au couple de fonctionnaires de police.
Ce que l’on sait du meurtrier présumé, Larossi Abballa
Mercredi, on apprenait en effet que le terroriste, alors qu’il était retranché dans l’appartement du couple à Magnanville, aurait lancé lors des échanges avec le Raid :
« Il vient chez moi alors je vais chez lui. »
Par ailleurs, selon le spécialiste David Thompson, Larossi Abballa a posté une photo de Jean-Baptiste Salvaing sur son compte Facebook alors que ce dernier était… en uniforme. Ce qui montrerait une fois de plus qu’il ne l’a pas choisi au hasard.
Larossi Abballa connaissait-il ses victimes ?
Les enquêteurs ne parviennent toutefois pas, pour l’instant, à savoir quand les deux hommes auraient pu se croiser. Ils tentent toujours d’établir pourquoi Larossi Abballa s’en est pris spécifiquement à Jean-Baptiste Salvaing.
Toujours est-il que Larossi Abballa, 25 ans, était connu des services de police dans les Yvelines, où il a toujours vécu et a notamment été condamné à deux reprises pour un vol et un recel, alors que Jean-Baptiste Salvaing a fait une bonne partie de sa carrière dans le département.
Violette Lazard et Morgane Bertrand
Policiers tués à Magnanville: les obsèques auront lieu lundi dans l’Hérault
Paris Match | Publié le 17/06/2016 à 10h47 |Mis à jour le 17/06/2016 à 10h55
Les obsèques de Jean-Baptiste Salvaing et de Jessica Schneider, les deux policiers tués lundi dernier par un jihadiste à Magnanville, auront lieu lundi prochain dans l’Hérault.
Lundi, l’émotion sera forte à Pézenas. Une cérémonie y aura lieu à 10 heures en hommage à Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, les deux policiers tués lundi soir par un jihadiste à leur domicile de Magnanville (Yvelines). Leur famille a annoncé l’information dans le quotidien «Midi Libre», dans l’avis de décès: «Un hommage leur sera rendu le lundi 20 juin 2016 à 10h00, sur la place de la mairie de Pézenas, suivi de l’inhumation au cimetière de Montagnac», situé à environ sept kilomètres de la ville d’où était originaire Jean-Baptiste Salvaing.
A lire :Magnanville: une collecte de dons pour Jessica et Jean-Baptiste
Tous les deux, policiers de profession, ont été assassinés chez eux par Larossi Abballa dans la soirée de lundi. Le jihadiste avait poignardé le père de famille avant de prendre en otage sa compagne âgée de 36 ans, puis de l’exécuter sous les yeux de leur fils de trois ans et demi, Matthieu. L’enfant, retrouvé indemne mais en état de «sidération», est sorti de l’hôpital et a été récupéré par ses grands-parents paternels.
Comment le tueur a-t-il repéré ses victimes ?
Larossi Abballa, qui a assuré avoir prêté allégeance au groupe Etat islamique, a été tué durant l’assaut du Raid. Trois de ses proches, des hommes âgés de 27, 29 et 44 ans sont toujours en garde à vue dans le cadre de l’enquête. Deux d’entre eux avaient été condamnés, en 2013 avec Abballa, pour leur implication dans une filière d’envoi de jihadistes au Pakistan. L’homme avait enregistré une vidéo de revendication du double meurtre, dans laquelle il menaçait aussi des personnalités depuis placées sous protection policière.
L’enquête devra désormais déterminer comment le tueur a repéré ses victimes: Larossi Abballa, qui a toujours vécu dans les Yvelines, y avait été condamné à deux reprises pour un vol et un recel. Jean-Baptiste Salvaing, lui, a effectué une bonne partie de sa carrière dans le même département. Pour l’heure, aucun lien n’a été trouvé entre les deux.
Un hommage présidé par François Hollande
Jeudi, environ 2.500 personnes ont participé à la marche blanche organise depuis Mantes-la-Jolie jusqu’au domicile du couple à Magnanville. Policiers, gendarmes, pompiers et anonymes ont ainsi rendu hommage à Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, et ont entamé La Marseillaise une fois arrivés devant leur pavillon.
Ce vendredi, François Hollande préside une cérémonie officielle d’hommage aux deux policiers à la préfecture de Versailles, en présence de leurs familles, du Premier ministre Manuel Valls et du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.
Qui étaient Jean-Baptiste et Jessica, les deux policiers assassinés à Magnanville ?
Victimes tragiques d’une attaque revendiquée par l’Etat Islamique, lundi soir à Magnanville (Yvelines), les témoignages de leurs proches évoquent deux personnes courageuses, et dévouées à leur métier.
Deux parents assassinés, un enfant de 3 ans laissé orphelin.
Il semble bien que Jean-Baptiste et Jessica aient été victimes de la barbarie. Cette barbarie qui gangrène le monde a ciblé une nouvelle fois hier un des nôtres et sa famille. Cette barbarie qui sans cesse repousse les limites de l’horreur a frappé la grande famille de la police mais au-delà toute la République. La France est une nouvelle fois en deuil aujourd’hui.
Ce sont les mots du syndicat de Policiers SCSI. Ils décrivent bien l’atrocité des actes perpétrés hier soir allée des Perdrix, à Magnanville, dans les Yvelines. Dans cette commune proche de Mantes-la-Jolie, Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, père de deux enfants, et sa compagne, Jessica Schneider, 36 ans, mère du deuxième, ont été tués par un barbare. Il était commandant de police au commissariat des Mureaux, situé dans les Yvelines.
Comme le rapporte Le Parisien, Jean-Baptiste Salvaing travaillait comme chef-adjoint des unités de police judiciaire, après avoir œuvré au commissariat de Mantes-la-Jolie et à la Brigade anti-criminalité du département. Originaire de Pézenas dans l’Hérault, c’est dans le commissariat de cette ville qu’il avait effectué son premier stage, une commune ou son grand-père travaillait comme dentiste, selon le Midi-libre.
Quelqu’un qui avait vraiment une valeur inouïe
Sa compagne Jessica, assassinée à son domicile après son compagnon, était secrétaire administrative au commissariat de Mantes-la-Jolie, autre commune du département des Yvelines. Ils laissent derrière eux Mathieu qui, du haut de ses trois ans, se retrouve orphelin et sera reconnu « pupille de la nation », comme l’a déclaré François Hollande ce mardi. L’autre enfant de Jean-Baptiste le sera également.
Jean-Baptiste, qui a succombé à ses blessures vers 21h hier soir, aura lutté jusqu’au bout avec beaucoup de « courage », comme le relève la note du service de nuit de la police des Yvelines sur le déroulé du double assassinat, relayée par le Figaro :
Il a tenu à alerter le voisinage du danger qu’il courait, en invitant les riverains à fuir et à prévenir ses collègues. Un comportement héroïque, comme en attestent les témoignages déjà recueillis par les enquêteurs.
« Un garçon très droit avec une moralité hors pair »
Plusieurs hommages ont été rendus à un homme « vraiment très bien », comme le décrit le maire de Magnanville, François Garay. Dans son département aussi, un de ses collègues, cité par le Parisien, évoque cette belle personne : « C’était un homme très sympathique qui avait très bonne réputation… Tous les fonctionnaires des Yvelines sont très émus par ce drame qui les touche tous. »
Une parente du commandant, très touchée a déclaré : « c’était un garçon très droit avec une moralité hors pair. C’est un gamin qui était brillant, qui venait d’être promu commandant. Il ne méritait pas ça », précisant que sa sœur était « effondrée ».
Quand la gendarmerie vient vous annoncer ça, c’est inimaginable. Je l’aimais beaucoup, j’étais très admirative de ce qu’il était. C’est quelqu’un qui avait vraiment une valeur inouïe. Ce n’est pas juste.
François Hollande a également rendu hommage aux deux victimes :
J’ai une pensée pour ce couple qui ne faisait que son devoir. L’homme rentrait chez lui après avoir mené ses enquêtes, fait son travail avec beaucoup de rigueur et d’exigence. Sa compagne l’attendait parce qu’elle savait aussi ce qu’est la nécessité de protéger un pays puisqu’elle était elle-même fonctionnaire au ministère de l’Intérieur.
Article rédigé par la rédaction web d’iTELE (avec AFP) // Crédit photo : DR
Le commandant de police tué dans les Yvelines est originaire de Pézenas dans l’Hérault
Jean-Baptiste Salvaing, le policier attaqué à l’arme blanche hier soir devant son domicile à Magnanville (Yvelines) était né à Pézenas dans l’Hérault. Sa ville natale lui rendra hommage demain à midi devant la mairie.
- L.C. avec AFP
- Publié le 14 juin 2016 à 10:56, mis à jour le 14 juin 2016 à 17:59
Le commandant de police tué de plusieurs coups de couteau devant son domicile à à Magnanville (Yvelines) était orginaire de l’Hérault. Son oncle nous a confirmé qu’il était né à Pézenas et qu’il avait passé toute sa scolarité jusqu’au Bac à Pézenas. Et il est parti ensuite faire ses études en région parisienne.
La mort du couple de policiers
Vers 21 heures, un homme attaque le commandant de police de 42 ans en civil, en poste aux Mureaux (Yvelines), devant son domicile, situé dans un quartier pavillonnaire de Magnanville. Des témoins ont rapporté aux enquêteurs que l’agresseur aurait crié « Allah akbar » à ce moment-là.
L’individu se retranche dans la maison de sa victime. Peu après, les habitants des alentours sont évacués, avant qu’un dispositif policier conséquent n’empêche toutes les allées et venues. L’unité d’élite du Raid arrive « rapidement sur les lieux », selon le récit du porte-parole du ministère de l’Intérieur, Pierre-Henry Brandet. Un contact est établi avec le terroriste et des négociations commencent, au cours desquelles l’homme se revendique du groupe Etat islamique, rapportent des sources concordantes citées par l’AFP.
Le meurtrier, retranché dans le pavillon, a été tué dans un assaut du Raid. A l’intérieur, les policiers ont découvert le corps de sa compagne et retrouvé le fils du couple, âgé de 3 ans, « choqué et indemne ». L’attaque a été attribuée dans la nuit au groupe Etat islamique, par le biais de l’agence Amaq, liée à l’organisation jihadiste.
L’assaillant impliqué dans une enquête récente sur une filière jihadiste syrienne
L’homme qui a tué un policier et sa compagne lundi soir près de Paris au domicile des victimes était impliqué dans une enquête récente sur une filière jihadiste syrienne, a-t-on appris mardi de sources proches de l’enquête, confirmant une information de RTL.
Son implication dans cette enquête menée notamment par la sous-direction antiterroriste (Sdat), sous la direction d’un juge d’instruction, n’a pas été précisée. L’homme tué lundi lors de l’assaut du Raid avait revendiqué agir au nom du groupe Etat islamique (EI).
Toutes les infos en temps réel sur l’enquête en cours.
L’hommage de la ville de Pézenas
Pierre Rossignol l’adjoint de la sécurité de la ville de Pézenas a annoncé qu’une minute de silence sera organisée demain mercredi à midi dans la ville natale du policier tué.
La famille du policier vit à Pézenas, ses parents et sa soeur. Il a joué au club de basket et au club de rugby de la ville.
Jean Baptiste Salvaing était aussi le père d’un autre enfant âgé d’une dizaine d’années. Son fils de 3 ans et demi a été évacué par le Raid lors de l’assaut au domicile de Magnanville.
Une minute de silence dans tous les commissariats à midi demain
Le communiqué du ministère de l’intérieur : Le ministre de l’intérieur a demandé de faire observer dans tous les services du ministère une minute de silence mercredi 15 juin à 12h00.
« Dans la soirée du 13 juin 2016, le commandant de police Jean-Baptiste SALVAING, âgé de 42 ans, adjoint au chef de la sûreté urbaine des Mureaux (78) et sa compagne, Jessica SCHNEIDER, (36 ans), adjointe administrative au commissariat de police de Mantes-la-Jolie, ont été sauvagement assassinés par un individu ayant revendiqué ses crimes au nom du groupe terroriste Daech.
L’intervention du RAID a permis de sauver leur enfant âgé de 3 ans qui se trouvait à leur domicile, choqué mais indemne. Le tueur a été abattu au cours des opérations.
Pour marquer notre profonde émotion commune et affirmer toute la solidarité des hommes et des femmes du ministère de l’intérieur envers les familles et les proches de nos deux collègues disparus, tous les drapeaux des édifices du ministère seront mis en berne à partir de ce jour à 12h00, pendant 3 jours, jusqu’au vendredi 17 juin à 12h00. »
Un message du ministre sera lu à cette occasion par Philippe VIGNES, préfet des Pyrénées-Orientales, au commissariat de police (Avenue de Grande Bretagne – Perpignan) et par Emmanuel CAYRON, secrétaire général, à la préfecture (24 quai Sadi Carnot – Perpignan).
Policiers tués à Magnanville : Pézenas se souvient de Jean-Baptiste Salvaing, l’enfant du pays
Le chef de la police municipale et un élu de Pézenas ont exprimé mardi leur peine et leur « colère » après la mort de Jean-Baptiste Salvaing, victime d’un assassinat revendiqué par le groupe Etat Islamique. Il était originaire de cette commune de l’Hérault. Ses amis sont sous le choc.
- Par Fabrice Dubault
- Publié le 15 juin 2016 à 11:40, mis à jour le 15 juin 2016 à 12:51
Arrivé à l’age de 12 ans dans son club de rugby, il l’a entrané, l’a vu grandir puis partir à Paris pour devenir policier, il y a 14 ans.
© AFP PHOTO / POLICE NATIONALE Le commandant de police, Jean-Baptiste Salvaing, et sa compagne, Jessica Schneider, assassinés à Magnanville (Yvelines), lundi 13 juin 2016.
A Pézenas, ils sont nombreux à l’avoir cotoyé et à connaître sa famille, installée là depuis 3 générations. Jean-Baptiste Salvaing y est né et y a fait toute sa scolarité jusqu’au Bac, qu’il a passé au lycée Jean Moulin.
Au lendemain de l’attaque qui lui a couté la vie ainsi qu’à sa compagne, la mairie a tenu à lui rendre hommage par la voix de Pierre Rossignol. Elu de la commune mais aussi ami d’enfance du policier.
La famille est dans la tristesse et dans l’incompréhension.
Après l’annonce du drame de lundi soir, les parents de Jean-Baptiste Salvaing sont partis à Paris, au chevet de leur petit fils agé de 3 ans, seul rescapé de la tuerie. Le policier était également père d’un autre enfant âgé de 10 ans.
Peine et colère à Pézenas, ville d’origine du policier tué à Magnanville dans les Yvelines. - F3 LR - Reportage : F.Garel et D.Aldebert
Jean-Baptiste Salvaing, commandant de police adjoint du commissariat des Mureaux dans les Yvelines, était « très sportif et très brillant à l’école », a témoigné lors d’une conférence de presse Lionel Puche, le chef de la police municipale de
Pézenas, qui fut aussi son entraîneur sportif. « C’était un jeune joyeux et convivial ».
J’ai appris cette nouvelle dans la nuit, j’en suis très atteint car même si nous ne travaillions pas dans le même corps c’est un ami policier qui a été touché. J’irais jusqu’à dire dans son intimité car c’est à son domicile que le drame s’est produit », a ajouté le policier municipal. « Voir comme cela une connaissance tomber cela nous obliqe à nous poser plein de questions. Nous pensons aussi encore plus que cela pourrait nous arriver, même ici, en province… ».
Lionel Puche a décrit les membres de la famille du policier comme étant « très investis dans le milieu associatif de Pézenas ». « C’est une grande famille de la ville », a-t-il dit. « Beaucoup travaillaient dans le milieu médical, le grand-père était dentiste, le père médecin. Jean-Baptiste avait choisi une voie différente. Une voie qui ressemblait au poste qu’il occupait au rugby, 3e ligne. Un poste où il faut se dévouer et se sacrifier pour les autres. »
Je suis écoeuré, en colère », a pour sa part déclaré Pierre Rossignol, adjoint au maire de Pézenas et ami d’enfance de la victime. « Jean-Baptiste avait fait le choix de défendre les autres, de leur apporter de l’aider. Il a été assassiné froidement, il ne méritait pas ça. C’était un homme bon et brillant dans tous les sens du terme. Je suis dévasté pour sa famille qui compte beaucoup à Pézenas« , a-t-il ajouté.
Tous les services municipaux de la ville observeront mercredi une minute de silence en l’honneur du policier. Les drapeaux de la commune ont été mis en berne.
L’hommage à Pézenas - France 3 LR
Jean-Baptiste Salvaing, âgé de 42 ans, a été tué à coups de couteau devant son domicile de Magnanville, par Larossi Abballa, 25 ans, condamné en 2013 pour participation à une filière jihadiste.
L’assaillant a ensuite séquestré la compagne du policier Jessica Schneider, 36 ans, agent administratif du commissariat voisin de Mantes-la-Jolie, qu’il a égorgée, et leur petit garçon de trois ans et demi, retrouvé choqué mais indemne.
Pézenas : le témoignage de l’ancien entraîneur de rugby du policier tué
Les drapeaux de la mairie de Pézenas en berne.
L e policier tué près de Paris ce lundi 13 juin a grandi à Pézenas où ses parents et sa soeur vivent toujours. Des habitants témoignent et expriment leur tristesse, dont le chef de la police municipale qui était aussi l’entraîneur de rugby du policier tué.
La famille de Jean-Baptiste Salvaing est implantée à Pézenas depuis trois générations au moins. Le grand-père était dentiste, le père medecin, sa soeur vit également sur place. Le policier, en poste aux Mureaux, venait régulièrement en vacances à Pézenas. La municipalité a tenu un point presse ce mardi à 15 heures (vidéo à venir).
« Un jeune bon »
Frédéric, qui l’a côtoyé du primaire au collège, évoque sa gentillesse : « Depuis ce matin, rien que d’y penser, j’ai des frissons. Jean-Baptiste et moi nous nous sommes fréquentés jusqu’à l’âge de 14 ans. Il a dans un premier temps joué au basket puis a rejoint le club de rugby de Pézenas où son père était président. C’était un jeune bon qui avait le coeur sur la main. J’ai appris qu’il était dans la police le jour où moi j’apprenais que je l’avais loupé. Je ne m’attendais pas à ce qu’il rentre dans cette institution car il n’en avait jamais parlé. Depuis on s’apercevait de temps en temps parce que j’ai un commerce pas très loin de chez lui. »
Les drapeaux en berne
Une amie de la famille répète elle aussi que Jean-Baptiste Salvaing était « un homme bon et bien, à l’image de toute sa famille. Rien que pour exemple sa mère aide régulièrement un SDF près de chez eux. Ils étaient comme ça toujours à aider ceux qui leur semblaient ennuyés. Je suis très en colère parce que je ne comprends pas ce qui est arrivé. » Tous les drapeaux sont en berne dans la ville de Pézenas.
La réaction du responsable de la police municipale de Pézenas :
Lionel Puche est responsable de la police municipale de Pézenas et était entraîneur de rugby de Jean-Baptiste.
À Pézenas, chagrin et colère pour Jean-Baptiste
Faits divers
Traits tirés et visages fermés, ils étaient plusieurs centaines hier à midi silencieusement rassemblés dans la cour d’honneur de l’hôtel de ville de Pézenas. Quelques mots du premier adjoint Philippe Martinez puis le silence absolu, palpable, le recueillement, puis la Marseillaise et des applaudissements à la mémoire de Jean-Baptiste l’enfant du pays. Les êtres sont comme figés sur place pour un intense moment d’émotion et de communion. Car c’est ici que le commandant de police de 42 ans, le martyr de Magnanville, a grandi. C’est ici qu’il a appris la vie et aussi choisi sa trajectoire personnelle dans la police nationale. C’est ici qu’il revenait en vacances en famille pour goûter aux plus belles soirées de l’année. Il était le fils de Jean-Paul, médecin, petit-fils de dentiste, conseiller municipal et issu d’une famille connue et appréciée, investie dans la vie publique et associative. «Depuis deux jours, c’est comme si notre propre vie avançait au ralenti. Ce drame nous submerge. Je ne peux rien dire d’autre» explique lapidairement une de ses anciennes voisines alors que depuis la rue, partout dans les cuisines, on entend ressasser en boucle, les informations sur le drame, comme une litanie qui fait froid dans le dos. «Les gens sont bouleversés. Ils ont tous le sentiment d’avoir perdu un proche. Il y a aussi un sentiment de révolte car c’est une institution qui est visée» explique Philippe Martinez, le premier adjoint du maire qui, stupéfait, a appris la terrible nouvelle lundi, en pleine nuit.
«C’est la tristesse. Et la colère depuis Charlie et le Bataclan. On s’aperçoit que cela continue. Avons-nous les moyens en France de répondre à des actes isolés comme ça ?» s’exclame Lionel Puche le patron de la police municipale et ancien entraîneur de rugby du jeune ado Jean-Baptiste lorsque le futur policier évoluait sous le maillot de l’équipe cadet de Pézenas. «Un joueur courageux, actif, au service du collectif» poursuit le policier municipal qui quitte l’uniforme pour rentrer chez lui le soir et demande à ses collègues de faire de même depuis la mise en place de l’état d’urgence.
Depuis lundi, la famille de Jean-Baptiste, ses parents, son cousin élu municipal se sont retranchés dans le silence. «Ils sont abattus. Littéralement abattus. Et puis il y a ce petit de trois ans en état de choc psychologique. Il a vécu pendant trois heures dans des circonstances abominables» poursuit Lionel Puche avant de recevoir Valentine, la sœur de Jean-Baptiste pour avancer dans l’organisation de l’hommage que le peuple entier de Pézenas en même temps que la France, rendra ce lundi à Jean-Baptiste et à sa compagne Jessica. Au carreau d’une des fenêtres de la mairie, une petite pancarte «Charlie» qui remonte à janvier 2015, fixe cette terrible période qui donc n’épargne pas Pézenas, la ville du théâtre, de la joie de vivre.
Christian Goutorbe