CHU de Toulouse : cauchemar aux urgences de nuit le 20 octobre 2012 25 juin
Extra…
Si vous voulez que je vous en raconte sur les urgences du CHU de Brest, ou ses services psychiatriques, neurologiques ou autres, je peux…
http://www.ladepeche.fr/article/2012/10/23/1472187-purpan-cauchemar-aux-urgences-de-nuit.html
Purpan : cauchemar aux urgences de nuit
témoignage
Au chevet d’une proche, victime d’un accident de la route, un ancien directeur d’hôpital affirme avoir vécu un calvaire aux urgences de Purpan. L’hôpital relève son comportement «agressif»…
Re-mon-té. Christian Barthes est encore en colère quand il revient sur les événements qui l’ont conduit à la porte du service des urgences de l’hôpital Purpan, dans la nuit de vendredi à samedi dernier. Ce soir là, vers 21 h 30, une amie à lui est victime d’un accident de la route à la sortie de l’autoroute des Deux-Mers. La conductrice est en état de choc, la voiture désintégrée. En moins d’une heure, avec l’intervention de la police et des pompiers, la blessée est prise en charge aux urgences où elle a été amenée. «Initialement, tout s’est très bien déroulé, convient Christian Barthes, c’est ensuite que ça s’est gâté». La suite ? Une longue attente ponctué d’une série d’incidents qui ont mis les nerfs de cet ancien directeur d’hôpital à rude épreuve.
Une si longue attente
«C’était interminable, ça a duré trois ou quatre heures sans avis médical, sans la moindre information, ni explication, dit-il. Je n’ai eu le résultat du scanner qu’à 5 h 30. C’est d’autant plus incompréhensible que le service n’était pas débordé». Selon Christian Barthes, ce n’est que le lendemain matin à 11 heures, que la patiente a reçu, enfin, la visite d’un «vrai» médecin. Dans l’intervalle, le ton est monté.«On lui a refusé le droit d’aller aux toilettes, de boire de l’eau et même de fumer une cigarette», s’insurge l’accompagnant qui a très vite eu affaire aux agents de sécurité. «Comme on ne peut pas pénétrer dans le sas de soins, on m’a dit d’attendre derrière la porte, mais c’est là que les vigiles sont intervenus pour me faire sortir». Des vigiles qui, selon lui, l’ont ensuite contrôlé sur la voie publique à la sortie de l’hôpital. «Où ils n’ont aucun pouvoir de police», souligne Christian Barthes, qui aligne les critiques : «En plus de ne pas être efficace, le personnel a été d’une arrogance extrême, dans l’irrespect total des patients et de ceux qui les accompagnent. La charte des malades n’a pas été respectée». Il va même plus loin. «C’était un foutoir total, j’ai jamais vu ça. Le personnel s’enferme à clefs dans les locaux pour faire la fête»… Au point ,selon lui, que dans la soirée, plusieurs personnes, exaspérées par l’attente, sont parties «contre l’avis médical». Aujourd’hui Christian Barthes demande à l’agence régionale de santé (ARS) un contrôle sérieux de l’hôpital Pupan. «C’est intolérable, martèle-t-il, il faut une enquête médico- administrative». Un souhait qui a peu de chance d’être exaucé.
«La prise en charge a été conforme aux pratiques de soins»
Pour le service de communication de l’hôpital Purpan, qui avait été alerté des problèmes soulevés par Christain Barthes, vendredi soir, il n’y a pas lieu à polémique. C’est plutôt son attitude qui est mise en cause. «Pour nous, il n’y a pas eu de problèmes particuliers sinon le comportement de ce monsieur, qui s’est montré très désagréable à l’encontre du personnel. Quand une personne est hospitalisée, c’est tout à fait normal d’être inquiet. On le comprend tout à fait. On peut avoir des mouvements de mauvaise humeur, squi ont en l’occurence nécessité l’intervention des agents de sécuritéMais en ce qui concerne la victime hospitalisée, elle a été reçue dans des conditions conformes aux pratiques de soins. Elle a passé un scanner. Pour le reste, nous sommes tenus au secret professionnel et à la confidentialité. Mais encore une fois, il n’y a pas eu pour nous de problèmes particuliers dans le fonctionnement du service».
Le chiffre : 16
Boxes > Méducaux-chirurgicauxs. C’est le nombre de places disponibles à la prise en charge des patients aux urgences de l’hôpital Purpan. Un accueil souvent saturé, notamment le week-end.
«C’était un foutoir total, j’ai jamais vu ça. Le personnel s’enferme à clefs dans les locaux pour faire la fête. Il faut une enquête médico-administrative».
Christian Barthes, ancien directeur d’hôpital.
Gilles-R. Souillés