La commission d’enquête sur le terrorisme a rendu son rapport

Ce rapport satisfait les politiques, mais pas les victimes.

Il y a eu des failles des services de renseignement, disent ses auteurs.

Il y a aussi des failles des services judiciaires qui restent tellement béantes qu’elles semblent toujours aveugler tout le monde.

Je pense par exemple aux magistrats ultra CORROMPUS du Tribunal de Grande Instance de Brest qui auraient pu intervenir dès 2010 pour faire cesser le trouble à l’ordre public que constituaient toutes les révélations et calomnies publiques auxquelles le malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi se livrait à mon sujet depuis le mois de juin 2010, dans le but de faire tomber gouvernement et chef de l’Etat, disait-il publiquement.

Au lieu de cela, sachant très bien que tous les règlements de comptes consécutifs aux lynchages publics qui étaient organisés à mon encontre pouvaient bien n’être que le prélude à de vraies guerres, ces magistrats ont toujours catégoriquement refusé de faire cesser les exactions du malade mental et de sa clique, même après avoir été saisis de plaintes en bonne et due forme de leurs premières victimes et s’être vus rappeler à plusieurs reprises tous les dangers auxquels de nombreuses autres personnes étaient exposées, comme ils le savaient déjà de toute façon.

Manifestement, ces magistrats ont bien voulu tous les attentats islamistes qui ont été commis sur le territoire français à compter de l’année 2012.

Ils les ont même tellement voulus qu’il est tout à fait possible et légitime de se demander dans quelle mesure ils n’ont pas eux-mêmes participé à leur organisation.

 

http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2016/07/05/rapport-sur-le-terrorisme-il-y-a-eu-des-failles-de-nos-services-de-renseignement_4963941_1653578.html

Rapport sur le terrorisme : « Il y a eu des failles de nos services de renseignement »

 

LE MONDE | 05.07.2016 à 10h53 • Mis à jour le 05.07.2016 à 11h36 | Propos recueillis par Hélène Bekmezian

Des membres de la commission sur le terrorisme se recueillent devant le Btaclan le 20 juin : Patrick Dewael, Georges Fenech, Sebastien Pietrasanta.

Après six mois de travail, le président Georges Fenech (Les Républicains, Rhône) et le rapporteur Sébastien Pietrasanta (Parti socialiste, Hauts-de-Seine) de la commission d’enquête sur les « moyens mis en œuvre par l’Etat pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier 2015 » présentent leurs conclusions, dans un rapport soumis au vote mardi 5 juillet. Ils y pointent plusieurs « failles » dans le renseignement.

 

Au terme de votre enquête, êtes-vous en mesure de dire si les attentats du 13 novembre 2015 auraient pu être évités ?

Sébastien Pietrasanta : Il est toujours facile de réécrire l’histoire quand on connaît la fin. Rappelons que même les Etats-Unis n’ont pas pu éviter le terrible attentat d’Orlando, malgré les moyens immenses dont ils disposent. Mais il est certain que le contrôle judiciaire de Samy Amimour [un des terroristes du Bataclan] aurait dû être beaucoup plus strict, et nous ne comprenons pas pourquoi sa surveillance a cessé à partir du moment où il a été mis en examen, en 2012, dans le cadre d’un projet de départ au Yémen. De la même manière, Abdelhamid Abaaoud [du commando des terrasses] aurait dû être interpellé en Grèce en janvier 2015 : mais les Belges n’ont pas prévenu les Grecs à temps du coup de filet de Verviers du 15 janvier, ce qui a permis à Abaaoud de s’enfuir d’Athènes.

Georges Fenech : Il y a eu des failles de nos services de renseignement, les trois assaillants du Bataclan étaient tous archiconnus, tout comme les frères Kouachi [auteurs de l’attentat contre Charlie Hebdo]. Notre rôle n’est pas de désigner des coupables, mais de faire un constat, objectif, qui est le suivant : il faut absolument tout revoir. Nous sommes sur des schémas qui datent des années 1980, à une époque où le terrorisme n’était pas ce qu’il est aujourd’hui. Il faut une ambition bien plus importante, pour rationaliser notre renseignement et le coordonner véritablement au niveau européen.

Quelles sont les plus grandes faiblesses de nos services ?

S. P. : La faille porte en partie sur la question du renseignement pénitentiaire. Ce n’est pas faute, à droite comme à gauche, d’avoir à plusieurs reprises proposé de l’intégrer dans le deuxième cercle de la communauté du renseignement, ce qui a finalement été fait dans la loi sur la réforme de la procédure pénale. Mais nous avons perdu trop de temps ! Le renseignement pénitentiaire n’a pas été à la hauteur de l’enjeu et, maintenant, il faut qu’il monte en puissance de manière extrêmement rapide.

G. F. : En mai 2016, nous avons auditionné Jean-Jacques Urvoas qui nous a précisé que, depuis sa nomination comme ministre de la justice, il n’avait été destinataire d’aucun élément sur le renseignement pénitentiaire, et ce malgré un effectif de 380 personnes. Il a même déploré que ce système fût toujours « en panne, inopérant et ne faisait pas remonter les informations concernant les radicalisations en prison ». Nous avons les textes de lois, les moyens juridiques et techniques, mais il faut que l’administration s’en empare.

Les lois contre le terrorisme et sur le renseignement, adoptées en 2014 et 2015, n’ont donc pas suffi ?

S. P. : La loi renseignement a permis une mise à niveau, et le problème ne porte pas aujourd’hui sur la technique du renseignement. Quant à la loi contre le terrorisme, dont j’étais le rapporteur, elle avait comme objectif premier de prendre en compte les départs et les retours en Syrie et en Irak et, surtout, d’endiguer leur nombre avec des interdictions de sortie de territoire.

G. F. : Nous avons juste une divergence sur l’arsenal législatif, à propos de la politique pénale. Je suis partisan de dispositifs plus fermes à l’encontre des djihadistes qui reviennent en France, et je propose d’aller plus loin en termes de rétention administrative, d’assignation à résidence et de bracelet électronique.

Lire aussi :   Attentats : la commission d’enquête propose une profonde refonte du renseignement

Le rapport préconise également d’abandonner dans deux à trois ans l’opération militaire Sentinelle, déployée sur le territoire au lendemain des attentats de janvier 2015…

S. P. : La mise en place de Sentinelle était une bonne chose, car il fallait alors une réponse forte de l’Etat. Mais elle n’est pas tenable sur la durée, les militaires sont à bout de souffle, il faut diminuer progressivement les effectifs de Sentinelle, tout en recrutant des policiers et des gendarmes. Par ailleurs, des témoignages du Bataclan nous ont interrogés.

G. F. : Lorsque les policiers de la BAC [brigade anticriminalité] sont arrivés sur les lieux, il y avait encore des tirs à l’intérieur et à l’extérieur. Ils ont essayé de les contrer, mais ils n’avaient que des armes de poings. Huit militaires de la force Sentinelle étaient présents, armés de Famas [fusil d’assaut] à qui la BAC a demandé de tirer : mais ils ont répondu qu’ils n’avaient pas d’ordre pour le faire. Et quand la BAC leur a demandé de leur prêter directement leur Famas, ils ont refusé aussi. Il aurait fallu qu’il y ait un ordre ou qu’ils soient en état de légitime défense pour que les militaires ouvrent le feu. C’est pourquoi il y a actuellement une réflexion sur une coordination entre les forces d’intervention et les forces militaires de façon à ce qu’il y ait un commandement unique.

En revanche, vous proposez d’intervenir plus massivement en Irak, y compris au sol. Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, et les responsables des armées que vous avez auditionnés sont-ils sur la même ligne ?

S. P. : Tous les chefs nous ont dit qu’il ne fallait pas le faire et tous ceux que nous avons rencontrés sur le terrain nous disent qu’il faudra un jour ou l’autre y aller. Même si les frappes aériennes de coalition internationale commencent à affaiblir l’organisation Etat islamique [EI], je me pose deux questions : combien de temps et de bombardements faudra-t-il pour éradiquer l’EI, et quelle sera la réponse de l’Etat demain s’il y a un nouveau « Bataclan » ? Enfin, les bombardements aériens ont des limites, notamment en milieu urbain. Il ne s’agit absolument pas d’avoir une armée d’occupation, nous n’allons pas refaire les erreurs des Américains. Mais, à la demande du gouvernement irakien, nous proposons d’envisager des troupes au sol dans un temps limité, pour appuyer les forces locales.

Y a-t-il eu également des manquements au niveau européen ?

S. P. : A titre personnel, je considère que l’Europe n’est absolument pas à la hauteur de la lutte contre le terrorisme. Nous sommes allés en Turquie, en Grèce, en Belgique, aux Pays-Bas, et avons constaté qu’Eurojust [l’agence européenne chargée de renforcer la coopération judiciaire entre les Etats membres] a bien progressé, notamment sur les enquêtes communes. Lors des attentats de novembre, pour la première fois, nous avons fait appel à Europol [l’agence de renseignement] en matière opérationnelle : ils sont venus et ont analysé des données téléphoniques, avec la task force « Fraternité ». Europol a montré son utilité et son rôle, mais cette agence européenne n’est pas suffisamment dotée ni à la hauteur de l’enjeu. Et sur la question des frontières, ce n’est qu’en décembre 2015 qu’Europol s’est décidée à envoyer un agent à Frontex [l’agence européenne de surveillance des frontières] sur les questions de terrorisme. Quant au PNR [fichier qui regroupera les données des passagers aériens en Europe], c’est une bonne chose, mais, si on ne l’assortit pas de mesures biométriques, son utilité sera limitée.

Beaucoup de vos propositions coûtent de l’argent (recrutement de policiers, formations, achats d’armes et de munitions…). Avez-vous chiffré tout cela ?

S. P. : Non, mais nous ne pouvons pas dire « la France est en guerre » et ne pas allouer les moyens suffisants. Nous avons conscience que tout cela a un coût, mais c’est de la responsabilité des différents gouvernements de nous mettre à la hauteur en matière de sécurité.

G. F. : Savez-vous combien, au total, la lutte contre le terrorisme a coûté aux Etats-Unis ? C’est inchiffrable, cela se compte en milliers de milliards de dollars.

Vos travaux vous ont-ils conduit à une réflexion sur la forme même de la commission d’enquête ?

S. P. : Oui, et nous comptons en parler au président de l’Assemblée, Claude Bartolone. Trente députés dans une commission d’enquête, c’est trop, nous pensons qu’il faut réduire le nombre. Certains députés sont venus trop rarement et n’étaient donc clairement pas au niveau. Il faut aussi que nous puissions avoir plus de prérogatives, pour ne pas se heurter au secret défense, plus de temps que les six mois maximum prévus et plus de moyens, notamment humains : aux Etats-Unis, la commission nationale sur le 11-Septembre disposait de 80 administrateurs, nous de trois.

Les commissions d’enquête, surtout sur ce genre de sujet, peuvent avoir aussi un rôle pédagogique auprès de la population ; n’avez-vous pas raté cet objectif en menant la quasi-totalité des auditions à huis clos ?

S. P. : Nous avons changé de point de vue en cours de route. Au départ, nous voulions que toutes les auditions soient publiques, mais nous nous sommes rendu compte que la qualité de la parole n’était absolument pas la même à huis clos. Lors des auditions publiques, il est arrivé que des personnes auditionnées viennent nous voir ensuite en aparté pour nous dire des choses qu’elles ne voulaient pas dire en public.

  • Journaliste au Monde

 

http://www.francetvinfo.fr/faits-divers/terrorisme/attaques-du-13-novembre-a-paris/victimes-des-attentats-a-paris/attentats-de-paris-l-amertume-des-victimes-apres-les-conclusions-de-la-commission-d-enquete-parlementaire_1532545.html

Attentats de Paris : l’amertume des victimes après les conclusions de la commission d’enquête parlementaire

 

La commission d’enquête sur les attentats de janvier et novembre 2015 à Paris a présenté, mardi 5 juillet, ses conclusions. Les failles révélées indignent les associations de victimes. Francetv info les a rencontrées à l’Assemblée.

 

Patricia Correia, administratrice de l'association 13 Novembre : Fraternité et vérité, le 12 janvier 2016 à Paris.

Patricia Correia, administratrice de l’association 13 Novembre : Fraternité et vérité, le 12 janvier 2016 à Paris. (MAXPPP)

 
La commission d'enquête sur le terrorisme a rendu son rapport dans Attentats violaine.jaussent Violaine Jaussent

Mis à jour le 05/07/2016 | 20:56, publié le 05/07/2016 | 20:43

« L’attaque du Bataclan aurait pu être évitée, on en est convaincus. » Le 13 novembre 2015, Patricia Correia a perdu sa fille de 35 ans. Près de huit mois plus tard, devenue administratrice de l’association 13 Novembre : Fraternité et vérité, elle fait ce constat douloureux à l’Assemblée nationale. Elle est venue pour écouter les conclusions de la commission d’enquête parlementaire sur les attentats commis en France en 2015. Ces conclusions ont été rendues mardi 5 juillet, après avoir été adoptées à l’unanimité, moins deux abstentions.

Et elles ne vont pas vraiment dans bon le sens, selon Patricia Correia. « L’attaque du Bataclan n’aurait pas pu être évitée », d’après Sébastien Pietrasanta, le rapporteur de la commission. Le député socialiste, accompagné du député Georges Fenech (Les Républicains), président de cette commission, a présenté les conclusions mardi matin devant les journalistes.

« La cible Bataclan ne pouvait être une certitude »

« Ce que le rapporteur veut dire, c’est que la cible Bataclan ne pouvait être une certitude », explicite Georges Fenech, qui cherche à éviter tout malentendu. « Evidemment qu’on aurait dû éviter l’attaque du Bataclan, il y a eu des failles des services de renseignement », concède-t-il. Car ces derniers avaient pris connaissance de menaces contre la salle de spectacle parisienne en 2009, quand un Belge, Farouk Ben Abbes, interrogé par les services égyptiens après les attentats au Caire, aurait avoué avoir projeté un attentat.

Puis, en 2015, de nouveaux indices laissaient penser qu’un attentat pouvait être projeté contre « une salle de rock ». « Un jeune Français, Reda Hame, interpellé par les autorités françaises à son retour de Syrie et interrogé par l’ancien juge antiterroriste Marc Trévidic, le déclare clairement », révèle Sébastien Pietrasanta. Mais lui estime que « contrecarrer les attaques aurait supposé que les magistrats instructeurs et les agents des services de renseignement aient gardé, personnellement, en mémoire toutes les cibles mentionnées par les terroristes lors de leurs auditions. »

« Il y a eu 130 morts, et c’est 130 morts de trop »

« Ce n’est pas ce genre de réponse que l’on peut entendre », rétorque Alexis Lebrun. Rescapé des attentats, il est aujourd’hui porte-parole de l’association Paris For Life. Le 13 novembre 2015, il est resté deux heures dans le Bataclan. Immobile, sans oser décrocher son téléphone portable qui vibrait, par peur d’être exécuté. Alors mardi, dans la salle de l’Assemblée, il ose demander à Sébastien Pietrasanta s’il pense réellement que « l’attaque du Bataclan n’aurait pas pu être évitée ». « Je suis étonné de l’entendre, car des éléments précis et forts ont été donnés », explique-t-il à l’issue du point presse.

« [L'attaque de] Charlie Hebdo aurait dû servir d’exemple », renchérit Patricia Correia. « Il y a eu 130 morts, et c’est 130 morts de trop », s’indigne-t-elle. Ses yeux noirs brillent, ses pupilles s’agitent. Il y a de la tristesse, mais surtout de la colère dans les mots de cette femme, qui reste pourtant très digne. « On a un sentiment d’incompétence très fort. On a l’impression que nos enfants sont morts car des personnes habilitées à faire un travail ne l’ont pas fait correctement », lâche-t-elle.

« Des militaires qui font de la figuration »

« Et puis il y a ces militaires qui font de la figuration… » Patricia Correia désigne dans cette formule les soldats de l’opération Sentinelle. Lancée à la suite des attentats de janvier 2015, l’opération a fait passer de 800 à 10 000 le nombre de militaires déployés sur le territoire français. Ils étaient présents le soir de l’attaque au Bataclan. Pourtant, ils ne sont pas intervenus. L’un d’eux a même refusé de prêter son arme à un membre de la Bac, avait déclaré ce policier lors des auditions de la commission.

En réalité, ils n’ont fait que respecter les ordres. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, l’a confirmé le 1er juin lors de son audition. Il a également rappelé que les membres de l’opération Sentinelle « ne sont pas formés aux interventions en présence d’otages ».

Moins piquants que les membres d’associations de victimes, mais tout aussi critiques, les députés recommandent de réduire progressivement le nombre de soldats de Sentinelle et de renforcer en contrepartie le plan Vigipirate avec le recrutement de 2 000 policiers et gendarmes. « Je m’interroge sur la valeur ajoutée réelle de cette opération dans la sécurisation du territoire national », a ainsi déclaré Sébastien Pietrasanta.

Défaillances du contrôle judiciaire et carences du renseignement européen

« Comment Salah Abdeslam a-t-il pu échapper aux contrôles de gendarmerie au lendemain des attentats ? » Cette question resurgit.  »On veut toujours préserver les Belges », estime Patricia Correia. Pourtant, Georges Fenech revient sur ce raté sans ambage.

 

 

Les carences du renseignement à l’échelon européen sont également manifestes. « Pas à la hauteur », tranche le rapporteur de la commission. « Absent », renchérit son président. Quant au cas de Samy Amimour, assaillant du Bataclan qui a pu se rendre en Syrie en 2013 malgré une interdiction de sortie du territoire, « il est emblématique des défaillances du contrôle judiciaire », estime Sébastien Pietrasanta.

« Forcément, il y a de la frustration »

Résultat : il n’y a « pas eu de gros ratés » dans la gestion des attentats parisiens de 2015, mais la France n’est « pas à la hauteur » face à la menace jihadiste. Les services de renseignement, qui ont « failli », doivent être réorganisés et une agence nationale spécifiquement consacrée à « la lutte contre le terrorisme » doit être créée, avec des « moyens », suggèrent les députés. Ils préconisent aussi l’instauration d’une force unique d’intervention spécialisée.

« Si ces propositions sont suivies d’effets, cela servira à éviter d’autres attentats. Mais la prise de décision vient de l’exécutif. Or c’est le même pouvoir qui était là pendant les attentats », insiste Alexis Lebrun, qui n’est « pas dupe des enjeux politiques ». Il regrette aussi de ne pas avoir eu la primeur des conclusions de la commission et de ne pas avoir pu poser davantage de questions. « On a pu poser deux questions en 15 minutes. Forcément, il y a de la frustration. »

Le moment est aussi difficile et stressant pour le jeune homme, sollicité par de nombreux journalistes. Un peu perdu, il prend tout de même le temps de répondre. Et glisse dans un sourire qu’il va mieux. Mieux qu’en février par exemple, lorsque les Eagles of Death Metal avaient « fini » leur concert. « C’est réparateur pour les victimes de s’engager, mais elles découvrent avec amertume la difficulté de faire bouger les lignes », constate, quelques mètres plus loin, Stéphane Gicquel, secrétaire général de la Fenvac (Fédération nationale des victimes d’accidents). Pour autant, il juge la détermination des victimes et des familles sans limite : « Elle est puisée dans les drames humains. »

 



Attentats-suicides en Arabie Saoudite le 4 juillet 2016

Toute la journée d’hier, les médias du monde entier ont relayé une information faisant état d’un attentat-suicide dans la nuit de dimanche à lundi à Jeddah, dans la province de La Mecque, deuxième ville du pays et siège du groupe de BTP de la famille Ben Laden.

Les Occidentaux informaient leurs lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs qu’un attentat-suicide s’était produit face au consulat américain pour le jour de la fête nationale américaine.

Mais les médias locaux avaient déclaré que l’explosion s’était produite près d’une mosquée pour le dernier jour du Ramadan, et d’autres furent signalées en fin de journée à Médine et à Qatif.

Cependant, certaines sources affirment aujourd’hui que la plus meurtrière, à Médine, ne serait pas un attentat mais seulement un accident, sur un parking.

Aucune de ces attaques présumées n’a été revendiquée. Elles sont attribuées à l’Etat islamique et certains médias parlent d’attentats coordonnés.

Pour ma part, j’observe que la première explosion s’est produite sur le parking d’un hôpital.

Or, le 2 juillet 2016, j’avais reçu un « spam » de mon spammeur d’habitude signé du prénom de Christian, qui est celui de l’ancien directeur d’hôpital dont j’ai rapporté sur ce blog le 24 juin 2016 les griefs allégués à l’encontre des urgences du CHU de Toulouse auprès d’un journaliste de La Dépêche au mois d’octobre 2012 – à l’évidence du cinéma ayant eu pour but de faire remarquer l’individu à la date de parution de l’article consacré à cette grosse colère.

En voici des extraits du code source :

 

From - Sat Jul 02 23:30:59 2016

Received: from 190.105.46.145 (unknown [190.105.46.145])

Received: from unknown (HELO localhost) (christian.elektron@codetel.net.do@216.169.34.119)
	by 190.105.46.145 with ESMTPA; Sat, 2 Jul 2016 16:21:27 -0300
X-Originating-IP: 216.169.34.119
From: christian.elektron@codetel.net.do
To:
Subject: Do you want to surprise your babe this night?

Date: Sat,  2 Jul 2016 21:18:08 +0200 (CEST)

http://decoration.xn--n1aebbtqd5a.xn--p1ai/ Do you desire to gratify your girl at night?

 

 

Provenance :

 

IP-Adresse:

216.169.34.119
Provider: Interconnect Services
Region: Corpus Christi (US)

 

 

 

IP-Adresse:

190.105.46.145
Provider: Ver Tv S.A.
Region: Buenos Aires (AR)

 

 

 

 

http://www.france24.com/fr/20160704-arabie-saoudite-attentat-suicide-consulat-americain-jeddah-kamikaze-tue

Arabie saoudite : attentat-suicide près du consulat américain à Jeddah

 

Attentats-suicides en Arabie Saoudite le 4 juillet 2016 dans Attentats us_consulate_jeddah_-_afp_file
© Bilal Qabalan, AFP archive | Forces de sécurité saoudiennes devant le consulat américain de Jeddah, en Arabie saoudite, en decmebre 2004.

 

Texte par FRANCE 24

Dernière modification : 04/07/2016

Un kamikaze s’est fait exploser à Jeddah, deuxième ville d’Arabie saoudite, devant le consulat des États-Unis le lundi 4 juillet, jour de la fête nationale américaine. L’assaillant a été tué, deux agents de sécurité ont été blessés.

 

L’assaillant a garé sa voiture sur le parking de l’hôpital Dr Suleiman Faqeeh, situé en face du consulat américain à Jeddah, sur la côte ouest de l’Arabie saoudite. Et, dans la nuit de dimanche à lundi 4 juillet, vers 02h15 du matin, le kamikaze s’est fait exploser alors que deux agents de sécurité venaient de l’approcher, a indiqué le ministère saoudien de l’Intérieur.

« Il s’est fait exploser sur le parking de l’hôpital avec une ceinture explosive », a précisé le ministère. « Il a été tué. Deux agents de sécurité ont été légèrement blessés et hospitalisés », ajoute le communiqué. Aucun passant n’a été touché, mais des véhicules se trouvant sur le parking ont été endommagés.

La télévision d’État saoudienne a déclaré pour sa part que l’explosion s’était produite près d’une mosquée, juste avant les prières de l’aube après lesquelles les musulmans entament leur jeûne quotidien pendant le mois sacré de ramadan.

Les enquêteurs s’efforcent de déterminer l’identité de l’auteur de l’attentat, a ajouté le ministère de l’Intérieur. L’attaque n’a pas été revendiquée. Mais depuis la fin de 2014, les membres des forces de sécurité saoudiennes et la minorité chiite de ce royaume sunnite ont souvent été frappés par des actes de violence meurtrière revendiqués par l’organisation jihadiste État islamique (EI).

À Washington, un porte-parole du département d’État a déclaré: « Nous sommes au courant des informations sur une explosion à Jeddah et nous travaillons avec les autorités saoudiennes pour recueillir davantage d’informations ». Il a indiqué que tous les membres du personnel de la mission diplomatique américaine étaient recensés.

Avec AFP et Reuters
Première publication : 04/07/2016

 

http://www.lefigaro.fr/international/2016/07/04/01003-20160704ARTFIG00299-trois-attentats-secouent-l-arabie-saoudite-au-dernier-jour-du-ramadan.php

Trois attentats secouent l’Arabie saoudite au dernier jour du ramadan

 

  • Par Yohan Blavignat , AFP, AP, Reuters Agences
  • Mis à jour le 05/07/2016 à 09:45
  • Publié le 04/07/2016 à 20:23

 

VIDÉO – En l’espace de 24 heures, trois explosions ont eu lieu dans la ville chiite de Qatif et dans la deuxième ville sainte du royaume, Médine. Pour l’heure, quatre personnes sont mortes.

Quelques heures après une attaque commise dans la nuit de dimanche à lundi devant le consulat américain à Jeddah, la deuxième ville d’Arabie saoudite, le pays a connu, ce lundi soir, une vague d’attentats au dernier jour du mois du ramadan et au début de la fête de l’Aïd. Selon des témoins sur place et les médias locaux, qui n’ont pas fait état de victimes, des kamikazes se sont fait exploser dans deux localités du royaume wahhabite.

L’un est mort en actionnant ses explosifs près du poste de sécurité de la mosquée du Prophète à Médine, deuxième ville sainte de l’Islam. Des photos circulant sur les réseaux sociaux montrent de la fumée noire et des flammes près de la mosquée. Au même moment, deux explosions ont également secoué la ville de Qatif, dans l’est du pays, où vivent de nombreux membres de la minorité chiite. «C’était un kamikaze, j’ai vu son corps déchiqueté», a indiqué l’un des habitants témoin de l’attaque. Nassima al-Sada, une autre résidente, a affirmé elle aussi que le kamikaze s’était fait exploser près de la mosquée fréquentée par les fidèles chiites dans le centre de la ville.

Les attaques, qui ont fait au moins quatre morts parmi les forces de sécurité, n’ont pas été revendiquées dans l’immédiat, mais leur mode opératoire rappelle celui de l’État islamique (EI) qui a revendiqué plusieurs attentats suicide meurtriers dans le royaume depuis plus d’un an.

Depuis la mi-2014, l’État islamique s’est attribué la responsabilité d’une série d’attaques meurtrières en Arabie saoudite, visant particulièrement la minorité chiite ou les forces de sécurité. En mai, 2015, un attentat suicide dans une mosquée chiite à Qatif avait fait 21 morts et avait été revendiqué par les djihadistes de l’EI. La province orientale abrite la majorité de la communauté chiite d’Arabie saoudite, qui s’estime marginalisée dans ce royaume à majorité sunnite.

 

https://fr.sputniknews.com/international/201607041026390046-arabie-saoudite-explosion/

Mosquée du Prophète, à Médine en Arabie saoudite

Arabie saoudite: série coordonnée d’attentats près de mosquées à Médine et à Qatif

© Wikipedia/

International

18:58 04.07.2016(mis à jour 01:20 05.07.2016) URL courte

 

Un kamikaze s’est fait exploser lundi près d’une mosquée chiite dans la ville de Qatif dans l’est de l’Arabie saoudite. Une autre attaque a eu lieu près du poste de sécurité de la mosquée du Prophète dans la ville de Médine et a fait au moins quatre morts. Il s’agirait d’une série coordonnée d’attentats-suicides.

 

« C’était un kamikaze, j’ai vu son corps déchiqueté », a indiqué l’un des habitants témoin de l’attaque à l’AFP.

​​Un autre témoin a indiqué qu’une explosion avait détruit une voiture garée près d’une mosquée, suivie d’une autre explosion juste avant 19 heures, heure locale. Des morceaux de corps auraient été retrouvés, et seraient attribués au probable assaillant, a ajouté le témoin à Reuters.

​Nassima al-Sada, une autre résidente, a affirmé elle aussi que le kamikaze s’était fait exploser près de la mosquée fréquentée par les fidèles chiites dans le centre de la ville. Personne n’a été blessé, a-t-elle dit.

Cette attaque suicide, la deuxième en Arabie saoudite lundi après une autre près du consulat des Etats-Unis à Jeddah (ouest), coïncide avec l’approche de la fin du mois de jeûne musulman sacré du ramadan. L’attaque de Jeddah a blessé légèrement deux policiers.

Un kamikaze s’est également fait sauter lundi en Arabie saoudite près du poste de sécurité de la mosquée du Prophète dans la ville sainte de Médine, rapporte la chaîne de télévision Al Arabiya.

​L’attaque a fait au moins quatre morts, selon Al Arabiya.

 

http://www.senenews.com/2016/07/05/arabie-saoudite-il-ny-a-pas-eu-dattentat-a-medine_161743.html

Arabie Saoudite: Il n’y a pas eu d’attentat à Médine

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Publié le 05/07/2016 à 09:33 – Mis à jour le 05/07/2016 à 12:06

Arabie Saoudite: Il n’y a pas eu d’attentat à Médine
Arabie Saoudite: Il n’y a pas eu d’attentat à Médine

 

Contrairement à l’information donnée hier par senenews.com et diffusée par la plupart des médias occidentaux, «il n’y a jamais eu d’attentat suicide à Médine, en Arabie Saoudite».

 

A en croire une de nos sources sur place, «il s’agirait de l’explosion accidentelle -ou pas- d’une voiture à gaz sur un parking ou était garé de nombreuses voitures.»

Et c’est l’explosion de cette voiture qui aurait entraîné l’embrasement de deux autres voitures collées à la première provoquant ainsi un incendie vite maîtrisé à coté de la mosquée du prophète Muhammad. (PSL)

Selon les médias occidentaux, 4 personnes, essentiellement des vigiles du complexe et, certainement, le propriétaire d’un des véhicules, seraient mortes dans l’explosion.

Pour sa part, notre interlocuteur sur place ne nous a, pour le moment, pas précisé si elle confirmait la présence de morts ou pas.

Nous y reviendrons dans le courant de la journée.

 

http://www.rtbf.be/info/monde/detail_attentats-en-arabie-saoudite-pourquoi-l-etat-islamique-cible-le-royaume-wahhabite?id=9345595

Attentats en Arabie Saoudite: pourquoi l’Etat islamique cible le royaume wahhabite?

 

Attentats en Arabie Saoudite: pourquoi l'Etat islamique cible le royaume wahhabite?
Attentats en Arabie Saoudite: pourquoi l’Etat islamique cible le royaume wahhabite? – © STRINGER – AFP

 

Wahoub Fayoumi

Publié à 12h39

 

Trois attentats, plusieurs morts : la fin du mois de ramadan a été sanglant en Arabie Saoudite. Il aurait pu l’être encore plus en cette période de fête religieuse, et si la date choisie pour cette vague d’actes kamikazes est hautement symbolique, ce n’est pas la première fois que le royaume saoudien est la cible de groupes violents. Si les derniers attentats n’ont pas encore été revendiqués, tous les regards se tournent vers le groupe État islamique.

Difficile de comprendre ce qui motive ces extrémistes religieux armés à attaquer où la religion islamique est appliquée de façon plutôt rigoriste. L’Arabie Saoudite a en effet été à l’origine de la lecture conservatrice de l’islam, le wahhabisme. Un gage idéologique pour le groupe djihadiste? Pas vraiment.

Pour Alain Gresh, journaliste et directeur de la revue électronique Orient XXI, « depuis une cinquantaine d’années, l’Arabie Saoudite a exporté à travers le monde entier une vision de l’islam extrêmement rigoriste qui était minoritaire dans le monde musulman. » Cette matrice idéologique commune a permis l’émergence de courants islamistes à travers l’histoire récente des pays de la région, explique le spécialiste du monde arabe.

Une proximité idéologique trompeuse

Il est erroné de croire que cette origine commune rapproche les djihadistes de l’État islamique du pouvoir saoudien. Idéologiquement, ces derniers reprochent en effet au royaume wahhabite de ne pas « aller plus loin » dans cette application très conservatrice de la religion. « Ça fait longtemps que l’Arabie saoudite est un objectif pour l’organisation de l’Etat islamique. Elle l’a toujours dénoncée dans ses communiqués, elle a toujours appelé au renversement et au remplacement de la monarchie. D’ailleurs, les Saoudiens qui ont rejoint l’État islamique ont brûlé leur passeport saoudien parce qu’ils ne reconnaissent pas l’entité saoudienne elle-même. »

« Daesh entretient une relation amour-haine avec l’Arabie Saoudite, dans le sens où d’un point de vue idéologique ils partagent certains éléments du wahhabisme, renchérit Didier Leroy, chercheur à l’Institut royal militaire et à l’ULB. Dans la chronologie, l’idéologie ‘daéchie’ provient bien du wahhabisme saoudien même s’il n’y a pas d’équation simpliste à accomplir. Néanmoins sur le plan politique il y a une véritable haine qui caractérise cette relation entre le leadership de Daesh composé essentiellement d’Irakiens, et le régime saoudien pour des raisons historiques, géopolitiques et militaires. »

Une haine idéologique, qui recouvre donc des intérêts très pragmatiques dans le chef des dirigeants djihadistes du groupe État islamique. « Lorsque l’on regarde le Proche-Orient dans son ensemble, on a une région dont les grandes puissances de hier, c’est à dire la Syrie ou l’Irak sont en déliquescence ou n’existent plus. Et nous avons un triptyque de puissances régionales, composé de l’Iran, de la Turquie et de l’Arabie Saoudite qui se livrent un  bras de fer pour se tailler la part du lion dans ce Levant complètement déstabilisé« , analyse Didier Leroy. Il y a donc un contexte éclaté, qui ne réunit pas les musulmans sunnites dans un même combat, au contraire. L’État islamique, dans ce contexte, avance ses pions, contre l’Arabie Saoudite aussi, même si cette dernière favorise sa lutte contre l’ »arc chiite » dirigé par l’Iran.

Origines d’une haine historique

Un dernier élément parfois méconnu explique l’opposition entre le royaume saoudien et le groupe État islamique. Il s’agit de la composition de cette organisation.

« Il faut garder à l’esprit que le noyau dur de l’État islamique est constitué de djihadistes irakiens, et de baasistes irakiens (anciens cadres du régime irakien de Saddam Hussein); deux milieux qui sont historiquement sont hostiles l’un envers l’autre, mais qui ont été amenés à se mélanger dans le contexte des prisons américaines comme Abou Graib, explique Didier Leroy. Ce noyau dur présente avant tout une façade religieuse mais est probablement dirigé par son pendant baasiste, c’est-à-dire les anciens officiers de Saddam Hussein, ce qui explique la résilience de cette organisation dans un contexte de guerre ouverte de grande ampleur. Et ces éléments ont une inimitié totale envers le royaume saoudien, qui s’explique à la lumière des guerres du Golfe, contexte dans lequel  l’Arabie Saoudite a été ouvertement hostile à Saddam Hussein et à son intelligentsia de l’époque. »

L’Arabie Saoudite soutient en outre la coalition militaire internationale qui cible le groupe État islamique en Irak et en Syrie. Une motivation supplémentaire qui aiguise les appétits djihadistes dans une région aux ressources pétrolières très convoitées.

 

http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/07/04/arabie-attentat-suicide-dans-la-ville-sainte-de-medine_4963528_3218.html

L’Arabie saoudite frappée par trois attentats-suicides, dont un dans la ville sainte de Médine

 

Le Monde | 04.07.2016 à 22h41 • Mis à jour le 05.07.2016 à 11h18 | Par Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant)

Explosion en Arabie Saoudite, le 4 juillet.

 

C’est une nouvelle série d’attentats à l’issue d’un mois de ramadan sanglant au Proche-Orient. Lundi 4 juillet, trois attaques-suicides ont été perpétrées en Arabie saoudite, causant la mort d’au moins quatre agents de sécurité. La principale explosion s’est produite en début de soirée, sur un parking, à proximité de la mosquée du prophète à Médine, le deuxième lieu le plus saint de l’islam, dans l’ouest du pays. C’est la deuxième fois qu’un site islamique d’une telle importance est attaqué en Arabie saoudite, après la prise de la mosquée de La Mecque, en 1979, par un groupe de fondamentalistes musulmans.

 

Quasi-simultanément, dans la province orientale, un autre attentat était commis près d’une mosquée de Qatif, la capitale de la minorité chiite du royaume, sans faire de victimes. Dans la nuit de dimanche à lundi, enfin, un kamikaze s’est fait exploser non loin du consulat américain de Djedda, sur la mer Rouge, blessant légèrement deux gardes. Ces attentats n’ont pas été revendiqués, mais leur mode opératoire rappelle celui de l’organisation Etat islamique (EI), qui a mené de nombreuses attaques contre le royaume depuis novembre 2014.

Lire aussi :   Les chiites condamnés à faire profil bas en Arabie saoudite

« Remettre en cause la tutelle des Saoud »

En tant que membre de la coalition anti-EI conduite par les Etats-Unis, gardien des deux mosquées les plus sacrées de la foi musulmane, et champion de l’orthodoxie sunnite, le royaume constitue une cible obligée pour Abou Bakr Al-Baghdadi, le chef de l’EI, qui se prétend « calife » et « prince des croyants ». L’attaque contre la mosquée de Médine, abritant le tombeau du prophète et visitée chaque année par des millions de pèlerins, constitue à ce titre une provocation cuisante pour la famille royale, surtout à deux jours de l’Aïd, l’une des dates les plus importantes du calendrier musulman, qui marque la fin du ramadan. « C’est une manière de remettre en cause la tutelle des Saoud sur les lieux saints », dit l’analyste géopolitique Theodore Karasik.

Le bilan des attaques aurait pu être beaucoup plus élevé. Les quatre morts sont des policiers qui s’apprêtaient à rompre leur jeûne, à l’un des postes de sécurité de la mosquée de Médine. Si le kamikaze avait pu pénétrer dans l’enceinte du sanctuaire, son acte aurait pu avoir des conséquences plus dévastatrices. A Qatif, où deux explosions ont été signalées, les assaillants ont visiblement échoué à pénétrer dans la mosquée qu’ils visaient. Après les attentats sanglants de 2015, des groupes de volontaires se sont créés pour sécuriser les lieux de culte. Les chiites, considérées comme des hérétiques par les groupes djihadistes, constituent environ 10 % de la population du royaume.

A Djedda, c’est l’intervention de deux employés de sécurité, intrigués qu’une voiture se gare devant le consulat en pleine nuit, qui a incité le kamikaze à se faire exploser. Aux dires du ministère de l’intérieur saoudien, l’homme était un Pakistanais qui vivait dans le pays depuis douze ans. En 2004, cinq islamistes armés avaient réussi à pénétrer à l’intérieur de cette représentation diplomatique, où ils avaient tué quatre gardes saoudiens et cinq employés de différentes nationalités. L’assaut, particulièrement audacieux, avait constitué l’un des pics de la vague d’attentats perpétrés par Al-Qaida dans le royaume, entre 2003 et 2005. Cette offensive avait été réprimée avec une poigne de fer par l’actuel ministre de l’intérieur, Mohammed Ben Nayef, à l’époque chef du contre-terrorisme.

Les réseaux djihadistes résistent aux rafles

La résurgence du péril djihadiste constitue un nouveau défi pour ce quinquagénaire, dauphin en titre du roi Salman, qui se trouve déjà fragilisé par la montée en puissance du vice-prince héritier, Mohammed Ben Salman. Même si les dégâts humains restent faibles par rapport au récent carnage causé par l’EI à Bagdad (plus de 175 morts, dimanche 3 juillet), ces trois attaques coordonnées, dans trois villes différentes en moins de vingt-quatre heures, montrent que les réseaux djihadistes saoudiens ont résisté aux rafles des derniers mois, ainsi qu’à la mise à mort d’une quarantaine de militants début janvier, en même temps que le cheikh chiite Nimr Al-Nimr. « L’argument qui voulait que cette exécution de masse ait un effet dissuasif est désormais en lambeaux », fait remarquer Theodore Karasik.

Ces attentats sont aussi une mauvaise nouvelle pour Mohammed Ben Salman, qui promeut un ambitieux plan de réformes économiques. Elles affaiblissent le royaume au moment où celui-ci a plus que jamais besoin de stabilité pour attirer les investissements étrangers.

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Djeddah

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Jeddah
(ar) جدّة
Le front de mer de Djeddah.
Le front de mer de Djeddah.
Administration
Pays Drapeau de l'Arabie saoudite Arabie saoudite
Province La Mecque
Maire Hani abou ras
Démographie
Population 3 855 912 hab. (2009)
Densité 2 921 hab./km2
Géographie
Coordonnées 18px-Geographylogo.svg dans Crime21° 32′ 00″ Nord 39° 10′ 00″ Est
Altitude 0 m
Superficie 132 000 ha = 1 320 km2
Localisation

Géolocalisation sur la carte : Arabie saoudite

Voir la carte topographique d'Arabie saoudite

City locator 14.svg
Jeddah
Liens
Site web http://www.jeddah.gov.sa/
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Ville historique de Djeddah, la porte de La Mecque *
Logo du patrimoine mondial Patrimoine mondial de l’UNESCO
Pays Drapeau de l'Arabie saoudite Arabie saoudite
Subdivision La Mecque
Type Culturel
Critères (ii), (iii), (iv), (v)
Superficie 18
Zone tampon 114
Numéro
d’identification
1361
Zone géographique États arabes **
Année d’inscription 2014 (38e session)
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification géographique UNESCO
modifier Consultez la documentation du modèle

Djeddah1 (en arabe : جدّة), parfois orthographié Jeddah ou Gedda, est la deuxième ville d’Arabie saoudite et un grand centre de commerce, située sur les bords de la mer Rouge. En 647, le calife Uthman a transformé en port pour les pèlerins se rendant à La Mecque ce qui était alors un petit village de pêcheurs. La ville a connu un très fort développement démographique au cours des dernières décennies, notamment en raison du développement économique qu’a connu l’Arabie saoudite. C’est aujourd’hui une métropole cosmopolite qui approche les quatre millions d’habitants. La partie ancienne de la ville a été classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO en 2014, sous la dénominations « Ville historique de Djeddah, la porte de La Mecque ».

Le jet d’eau du roi Fahd, haut de 312 mètres, est le plus haut jet d’eau du monde. La Kingdom Tower est un gratte-ciel de plus de 1000 mètres actuellement en construction à Djeddah et devrait devenir le plus haut du monde vers 2018. Le tombeau d’Ève se trouve à Djedda, cependant, celui-ci a été recouvert de béton en 1975 par les autorités religieuses qui ne voulaient pas qu’il soit un lieu de prière pour les musulmans.

Sommaire

Étymologie et prononciation

Il existe au moins deux explications à l’origine du nom de “Djedda” :

  • La première viendrait du nom du chef du clan Quda’a : Jeddah Ibn Helwaan Al-Qudaa’iy.
  • La seconde thèse, la plus commune, est que ce nom est dérivé de “Jaddah” c’est-à-dire « grand-mère » en arabe, car selon les coutumes orientales, le tombeau d’Ève, considérée comme la grand-mère de l’humanité est situé à Djedda2. Ce tombeau dont l’existence n’a jamais été prouvé, a été scellé avec du béton par les autorités religieuses en 1975 pour éviter le dévoiement des musulmans priant sur le site3.

Ibn Battuta, le voyageur berbère du Moyen Âge, visita Djedda durant son périple à travers le monde. Il écrivit le nom de la ville dans son journal de bord « Juddah »4.

170px-Plan_de_la_rade_de_geddaL dans Folie

Plan de la rade de Djedda, ca 1827

Sur une carte en français de 1827, est mentionné “Gedda”, le Consulat Général de France et les autres représentations francophones de la ville écrivent aujourd’hui “Djeddah”. Cependant, en France, le ministère des affaires étrangères recommande « Djedda »1 (il n’y a d’ailleurs pas de « h » dans la graphie arabe).

En anglais, les autorités britanniques utilisaient jusqu’en 2007 “Jedda” et sont passées depuis lors à “Jeddah”, nom utilisé dans les documents officiels saoudiens.

Histoire

Période pré-islamique

Les excavations de la vieille ville d’Al Balad suggèrent que la tribu Yéménite Quada (بني قضاعة) fonda un village de pêcheurs après avoir quitté le Yémen central pour se rendre à La Mecque5 après la rupture du barrage de Marib au Yémen6.

D’autres études archéologiques ont montré que la zone était déjà peuplée pendant l’Âge de la pierre, à la suite de la découverte d’écritures Thamudidans le Wadi Briman (وادي بريمان), à l’ouest de la ville, et le Wadi Boweb (وادي بويب), au nord-ouest.

Califat de Rashidun

À la suite de la révélation de la religion islamique, et l’obligation du pèlerinage à La Mecque pour ses adeptes, le troisième Calife de Djedda ‘Othmân ibn ‘Affân (عثمان بن عفان) changea en 647 ap. J.-C. le port de pécheur en port d’accueil des pèlerins pour le Hajj.

Depuis lors, Djedda s’est imposée comme la plus grande ville de la province historique du Hedjaz. Sa situation géographique particulière de porte vers la ville sainte des musulmans lui valut au cours de son histoire d’être conquise de nombreuses fois.

Califat fatimide

En 969, les Fatimides prirent le contrôle de l’Égypte à partir de la dynastie Ikhshidid et étendirent leur emprise sur les régions avoisinantes, incluant le Hedjaz et Djedda. Les Fatimides développèrent un large réseau commercial à la fois en Méditerranée et dans l’Ocean Indien à travers la Mer Rouge. Leur liens commerciaux et diplomatiques s’étendaient jusqu’en Chine avec sa dynastie Song, et déterminèrent l’essor économique du Hijaz durant le Moyen Âge.

Empire ayoubide

Après sa conquête de Jérusalem, Saladin, s’auto-proclama sultan d’Égypte en 1171. Après avoir dissout le califat fatimide à la mort d’Al-Adid, il établit ainsi la dynastie ayyoubide, qui étendit ses conquêtes à travers la région. Le Hedjaz –incluant Jeddah- tomba sous la coupe de l’Empire en 1177 sous la direction du Sherif Ibn Abul-Hashim Al-Thalab (1094 – 1201). Cette période ayoubide fut marquée par une ère de prospérité économique et intellectuelle dans le monde islamique mais également par la construction d’écoles coraniques (Madrasas) dans les plus grandes villes.

Sultanat mamelouk

En 1254, suivant les évènements du Caire et la dissolution de l’Empire Ayoubide, le Hijaz devint une région du sultanat mamelouk. L’explorateur portugais Vasco de Gama, ayant trouvé une route à travers le cap de Bonne-Espérance et recruté des pilotes des côtes de Zanzibar en 1497, continua à travers l’océan Indien vers la côte de Malabar et Calicut. Il attaqua des flottes de pèlerins musulmans venant d’Inde pour aller à La Mecque, semant la terreur chez les potentats musulmans locaux. Les princes de Gujarat et du Yémen envoyèrent de l’aide à l’Égypte. Le Sultan Al-Achraf Qânsûh Al-Ghûrî aurait rassemblé une flotte de 50 vaisseaux commandés par son amiral Hussein le Kurde. Djedda fut bientôt fortifiée avec les renforts de main d’œuvre venue se réfugier des attaques portugaises.

Empire ottoman

En 1517, l’Empire ottoman conquit le sultanat mamelouk en Égypte et en Syrie, pendant le règne de Selim Ier7. Le Hijaz passa alors sous domination ottomane. Les Turcs rebâtirent les faibles murs de Djedda en 1525 à la suite de leur victoire sur l’Armada de Lopo Soares de Albergaria dans la Mer Rouge. Le nouveau mur incluait six tours de garde et autant de portes. Il était construit pour se défendre des attaques portugaises. Parmi les six portes, la « Porte de La Mecque » était la porte Est, et celle de l’Ouest, face au port était appelé « Porte du Maghreb ». La « Porte du Chérif » était au sud, Les autres étaient la « porte d’Al Bunt », « Porte d’Al Sham » et « Porte de Medine » au nord8.

Les Turcs ont également construit la Qishla de Djedda, un petit fort pour les soldats de la ville. Au XIXe siècle, ces sept portes furent réduites à quatre grandes portes avec quatre tours : « Porte de Sham » au nord, « Porte de La Mecque » à l’est, « Porte du Sherif » au sud, et « porte du Maghreb » sur la mer.

Ahmed Al-Jazzar, le militaire Ottoman connu pour son rôle dans le siège de Saint-Jean d’Acre en 1799, passa la première partie de sa carrière à Djedda, où il tua en 1750 soixante-dix nomades qui se rebellaient contre l’exécution de leur chef Abdullah Beg. Ce fait lui valut pour le reste de sa vie le surnom de “Jezzar” ou boucher en arabe.

Guerre saoudo-ottomane

En 1802, les tribus du Nejd menées par les Al Saoud ravirent à la fois La Mecque et Djeddah aux Ottomans. Lorsque le Sherif Ghalib Efendi informa le Sultan Mahmoud II, ce dernier ordonna au vice-roi d’Égypte Ibrahim Pacha de reprendre le Hedjaz. Ibrahim Pacha accomplit cette tache lors de la Bataille de Djedda en 1813, où il renvoya les tribus wahhabites dans leur désert et mit fin à l’épisode funeste de 11 ans d’occupation saoudienne.

Royaume du Hedjaz

En 1916, Djeddah fit partie du Royaume indépendant du Hedjaz qui perdura jusqu’à sa conquête par les forces wahhabites en 1925.

Troisième royaume saoudien

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Le jet d’eau du roi Fahd (King Fahd’s Fountain).

Depuis 1925, Djedda est donc occupée par les forces saoudiennes qui lui ont imposé la doctrine wahhabite. Plusieurs lieux de cultes considérés comme « polythéistes » ont été interdits. C’est le cas du Tombeau d’Ève, mais également du cimetière chrétien qui existe toujours mais a été clôturé et fermé.

Toutefois sa plus grande ouverture au monde lui a permis de devenir la capitale diplomatique de l’Arabie saoudite. Les ambassades étrangères y sont restées jusque dans les années 1980 après quoi elles furent transférées a Riyad, historiquement capitale du royaume wahhabite. Plusieurs palais royaux et princiers existent ainsi qu’un bureau pour le roi lorsqu’il n’est pas à Riyadh. La ville a donc profité de la manne pétrolière et a connu un boom démographique et économique. Elle est notamment le siège de Saudi Airlines et de Saudi Binladen Group. Son aéroport est le lieu d’accueil des pèlerins se rendant a la Mecque et lui confère un statut international. L’Organisation de la conférence islamique y a établi son siège.

Économie

La ville abrite depuis 2009 une usine d’assemblage de camions du groupe allemand MAN9 et une cimenterie du groupe italien Italcementi10. Elle est également le siège de la compagnie aérienne nationale Saudi Airlines11 et du groupe de BTP Saudi Binladen Group.

Transports

  • Djedda possède l’Aéroport international King Abdulaziz qui est également l’aéroport desservant la Mecque pour les pèlerinages du Hadj.
  • Au niveau maritime, le Jeddah Islamic Port est le plus important port saoudien et l’un des plus importants au monde, où transitent les marchandises venant d’occident vers l’intérieur du pays. La ville constituait un relais sur la route des Indes.
    Les habitants de Djedda ont institué une sorte de péage : les bateaux venant d’Inde ne pouvaient franchir ce point sans payer une redevance.
    Il semble également que le régime des vents joue en sa faveur : au nord de Djedda, le vent est permanent tout au long de l’année ; au sud, le régime des moussons qui influence les vents jusqu’à Djedda, fait que ceux-ci s’inversent pendant une partie de l’année, permettant aux navires marchands de venir facilement jusqu’à Djedda pendant une partie de l’année, et d’en repartir facilement pendant l’autre partie.
    Djedda est ainsi devenue un centre commercial international12.

Sport

Jumelages

Djedda est jumelée avec de nombreuses villes étrangères, qui ont été sélectionnées sur des critères économiques, culturels et politiques.

Une ville refuge pour les dictateurs déchus

Djeddah est souvent accusé d’être la ville ou viennent se réfugier les anciens dictateurs déchu par des révolutions ou des coups d’Etat.

L’exemple le plus marquant de cet exil est celui de l’ancien président tunisien Ben Ali qui est parti se réfugier en Arabie saoudite lors de son exil à la suite de la révolution tunisienne de 2011.

L’Arabie est en outre connue pour garantir la sécurité de ces anciens dictateurs en refusant notamment leur extraditions dans leurs pays respectifs et en mettant à leur disposition palais, serviteurs et soldats pour leur protections.

Notes et références

  1. a et b Terme recommandé par la Commission générale de terminologie et de néologie, et publié au Journal officiel de la République française le 24 septembre 2008 (source [archive]).
  2. Jayussi, Salma; Manṣūr Ibrāhīm Ḥāzimī; ʻIzzat ibn ʻAbd al-Majīd Khaṭṭāb Beyond the Dunes I B Tauris & Co Ltd (28 April 2006), p. 295. ISBN 978-1-85043-972-1 [1] [archive]
  3. La tombe d’Ève, entre légende et mythe [archive] – article de Donna Abou-nasr – La Presse du 28 novembre 2008
  4. Ibn Battota’s Safari. Tuhfat Al-Nothaar Fe Gharaa’ib Al-Amsaar. Chapitre: « From Cairo to Hejaz to Tunisia again ». ISBN 9953-34-180-X
  5. History of Jeddah. [archive] Ministry of Hajj.
  6. http://www.okaz.com.sa/okaz/osf/20060510/Con2006051016179.htm [archive]
  7. « History of Arabia. » [archive] Britannica.com.
  8. Makkah Gate in Jeddah. [archive] AsiaRooms.com.
  9. (en) MAN production sites worldwide [archive]
  10. (en) Italcementi [archive]
  11. (en) [2] [archive]
  12. (en) William Facey, « Queen of the India trade. » [archive],‎ novembre 2005 (consulté le 5 novembre 2009)

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