Le mystère de mon double jaune enfin résolu…

 

 

Lorsque le vendredi 25 juillet 2014 en fin de journée j’ai vu subitement le nombre des visites de ce blog monter en flèche et constaté que ce phénomène résultait de vraies convulsions sur sa souris de celui que je n’ai pas tardé à appeler mon Chinois de Thaïlande, mes soupçons ont bien évidemment immédiatement porté sur un nouveau délire de l’hallucinant Pascal Edouard Cyprien Luraghi. Son évolution au fil du temps a vite transformé mes soupçons en convictions, puis en certitudes absolues.

Ne restait qu’une question : pourquoi ? quelle mouche l’avait encore piqué ?

Comme je l’écrivais il y a deux jours, j’ai enfin une réponse à cette question depuis mardi dernier.

Disons pour commencer que cela concerne directement son ancien « Sitacyp », fermé le 24 juillet 2011, et plus particulièrement sa section intitulée « Ma pomme », où durant tout le temps de son ouverture au public, tout internaute atterrissant sur ses débuts, « l’enfance du Cyp », en restait fatalement ébahi…

J’en ai déjà parlé il y a quelques temps, il a depuis republié ce texte sur son blog actuel après l’avoir quelque peu modifié au mois de juillet 2015.

Il s’y trouve désormais sous le titre « Ma petite pomme » et porte la date de publication du 30 juillet 2001.

Je livrerai bientôt davantage d’explications sur sa crise du 25 juillet 2014.

Pour l’instant, je rappelle qu’il avait écrit lors de la fermeture de son premier site le 24 juillet 2011 qu’il l’avait ouvert très exactement dix ans plus tôt, le 24 juillet 2001.

Sa nouvelle mouture de « l’enfance du Cyp » est assortie de commentaires ou « notes venues du futur » portant les dates des 23, 25, 26 et 27 juillet 2015.

Il en a supprimé cette fameuse phrase qui en 2009 avait retenu l’attention de riverains de Rue89 qu’il agressait sans cesse avec sa bande de « déconnologues » :

 

Moi, je chiais dans mes frocs. Je me retenais intensément, différant à l’impossible le moment de l’évacuation. Ça sentais terriblement mauvais et ça n’était que le reflet de la putréfaction ambiante. Il fallait dissocier en permanence l’apparence du réel. Chacun se devait de jouer son rôle, dans cette famille, et ne suer sa haine qu’à l’intérieur. [Moi, c'était au tréfonds des slips.]

 

Ses « notes venues du futur » sont encore plus pathétiques, mais sachant qu’il me lit, je ne dirai pas pourquoi tant qu’un psychiatre n’aura pas constaté le problème par lui-même.

J’en retiens par ailleurs une connexion tunisienne supplémentaire, que je n’avais pas relevée plus tôt :

 

Mon oncle paternel habitait à l’autre extrémité de cette banlieue avec sa femme, une Pied-Noir de Tunisie d’origine italienne.

 

Concernant sa tata Rolande partie vivre sa retraite en Tunisie, il précise dans la liste des « personnages » de son site :

 

Pauline, demi-sœur de ma mère, prostipute à la retraite, mère de Fabien et Graziella, qui furent recueillis à leur naissance par mes parents à cause de la DDASS qui les voulait terriblement. Je ne sais pas s’ils ont fait une affaire…

 

Et aussi :

 

Fabien, dit Fab’, mon petit frère. Mon cousin, en fait : ma tante Pauline, demi-sœur de ma mère, était pute. C’est son fils. Il est arrivé un beau matin à Orschisheim, tout bébé. On nous a dit que c’était notre frère.

 

Enfin, constatant qu’il a modifié ou supprimé la plupart des noms contenus dans son texte initial, et puisqu’il estime être en droit de fournir au public les identités de mes proches comme la mienne avec tout un tas d’autres informations interdites de toute publication, je rappelle que sa mère s’appelle Renée Tolotti et son épouse Annie Belléculée.



Quelles sont les revendications de Cyprien Luraghi ?

Elles n’ont jamais varié depuis le début de ses harcèlements à mon encontre, en 2008.

Il soutient toujours être écrivain, en droit d’écrire et de publier ce qui lui chante sur qui il veut, sans que personne ne puisse l’en empêcher ou restreindre sa liberté à cet égard.

En cela, il se revendique toujours écrivain du réel, ne sachant faire autre chose que de raconter à sa manière ou comme il les conçoit dans son cerveau malade sa propre vie ou celles de ses contemporains.

De même, il soutient toujours relever de son droit d’auteur les viols massifs de l’intimité de la vie privée auxquels il se livre à l’encontre de toutes les personnes bien réelles et vivantes dont il a décidé de faire les « personnages » de ses romans, et qu’il est obligé de tuer pour pouvoir tranquillement publier ce qu’il veut à leur sujet.

Ses complices sont déjà tous au courant de ses nouveaux plans à mon encontre, après échec de toutes ses précédentes tentatives de m’éliminer et de faire de même disparaître de l’espace public tous mes écrits, lesquels sont en contradiction flagrante avec sa version de ma biographie, qu’il a décidé d’imposer au public envers et contre tout, et au besoin au prix de nombreux assassinats.

On se doutait qu’il avait recommencé à comploter depuis quelques mois.

Il a bien remis ça, il insiste et cherche toujours à obtenir en usant des violences les plus graves une mise en conformité des lois de la République française avec tous ses délires à mon sujet.



Attentat de Nice : une préparation d’au moins dix jours

C’est ce qui ressort des toutes dernières informations publiées par la presse, alors que six personnes sont toujours en garde à vue, la femme du tueur ayant été libérée sans qu’aucune charge ne soit retenue contre elle.

En effet, selon Le Figaro, ce dernier avait réservé son camion frigorifique le 4 juillet 2016. Il l’avait ensuite récupéré le 11 juillet 2016 et devait le rendre le 13 juillet 2016.

En aucun cas mes récentes publications sur les connexions tunisiennes du malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi ne peuvent donc avoir provoqué ce passage à l’acte.

Il était déjà prévu, comme par ailleurs je le redoutais depuis longtemps, sachant que l’individu avait déjà choisi les festivités du 14 juillet pour exploser en 2011 – il avait alors piraté la plateforme de blogs OverBlog, avant de s’attaquer à ses premiers sites de préfectures françaises dix jours plus tard, dans une période euphorique similaire à celle qu’il traverse actuellement, également en relation avec ses entreprises criminelles à mon encontre.

Dans son esprit, il dynamite ainsi la Nation.

L’on notera par ailleurs que les deux dernières personnes interpellées comme susceptibles d’avoir fourni une aide logistique pour l’attentat de jeudi soir à Nice sont un couple d’Albanais, tandis que les complices brestois de Cyprien Luraghi sont depuis plusieurs mois en conflit avec les autorités françaises à propos d’un certain nombre de leurs protégés suspectés d’appartenir à la mafia albanaise.

 

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/07/17/01016-20160717ARTFIG00050-attentat-de-nice-le-point-sur-les-derniers-elements-de-l-enquete.php

Attentat de Nice : le tueur avait repéré les lieux, six gardes à vue toujours en cours

 

Des policiers patrouillent sur la promenade des Anglais, samedi, deux jours après l'attentat qui a fait 84 morts.

VIDÉO – Les enquêteurs tentent toujours de cerner la personnalité de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, l’auteur de l’attentat de Nice qui a fait 84 morts. Les interpellations se poursuivent.

Mohamed Lahouaiej-Bouhlel avait repéré les lieux, et orchestré le massacre des jours auparavant. L’auteur de l’attentat de la Promenade des Anglais de Nice avait repéré les lieux les 12 et 13 juillet avec son poids lourd loué, qui a servi à perpétrer le carnage du 14 juillet, selon une source proche du dossier citée par l’AFP. Et selon les informations de notre journaliste Christophe Cornevin, le tueur a réservé dès le 4 juillet le camion frigorifique à Saint-Laurent-du-Var. Comme l’a précisé le procureur Molins, il a ensuite récupéré l’engin de 19 tonnes le 11 juillet et devait le rendre la veille de son équipée sanglante.

• Le pronostic vital toujours engagé pour 18 personnes. En fonçant à bord d’un camion sur la foule, le tueur a fait 84 morts, dont dix enfants et adolescents. Le pronostic vital est toujours engagé pour 18 personnes, dont un enfant, a affirmé ce dimanche matin Marisol Touraine, la ministre de la Santé. Au moins une dizaine de personnes» de la communauté russe de Nice, «sans doute plus», ont été tuées ou blessées dans l’attentat, selon certains de ses représentants cités dimanche. Au moins 17 étrangers figurent également parmi les morts.

• Deux nouvelles interpellations, fin de la garde à vue pour l’épouse du tueur. Les deux personnes interpellées dimanche, un homme et une femme, font partie de l’entourage de Mohamed Lahouaiej Bouhlel, selon une source policière. Ces nouvelles interpellations viennent s’ajouter aux cinq gardes à vue, celles de quatre hommes et de l’ex-épouse du tueur. Cette dernière, en instance de divorce avec Lahouaiej-Bouhlel, a toutefois été relâchée ce dimanche matin. Elle était interrogée depuis vendredi matin. «Aucune charge n’a été retenue contre elle», a confirmé une source proche de l’enquête.

Un des gardés à vue, un homme de 22 ans qui connaissait le terroriste «depuis quelques mois», a déclaré que ce dernier «était intégré, il connaissait beaucoup de monde», rapporte son avocat. Le gardé à vue «ne s’est jamais radicalisé, donc de facto il n’aurait jamais pu être sur la même conduite de vie que M.Bouhlel», a ajouté Me Jean-Pascal Padovani, précisant: «il ne pouvait pas être assez dans l’intimité de M.Bouhlel pour l’avoir remarquée, cette radicalisation». Dans les affaires de terrorisme, la garde à vue peut atteindre 96 heures en France, soit 48 heures de plus que la durée d’une garde à vue dans les affaires de droit commun.

• Des centaines de témoins déjà entendus. Plusieurs témoins interrogés, parmi la centaine déjà entendue, ont évoqué la religiosité du Tunisien. Son père avait pourtant affirmé qu’il n’avait «aucun lien avec la religion». L’auteur de l’attentat, revendiqué par le groupe État islamique, semblait jusque-là avoir davantage un profil de déséquilibré, inconnu des services de renseignement français, seulement connu pour des faits de délinquance ordinaire. «Il semble» que le chauffeur livreur tunisien de 31 ans se soit «radicalisé très rapidement», a ainsi déclaré samedi le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve.

• Un «frimeur» et un «dragueur». Dans la petite salle de sport du centre de Nice que fréquentait jusqu’à il y a deux ans environ Mohamed Lahouaiej Bouhlel, les abonnés se souviennent d’un «frimeur», un «dragueur», a raconté dimanche à l’AFP un témoin. «Limite, il était lourd», rapporte ce témoin. Une femme qui avait eu à subir ses avances évoque «quelqu’un qui draguait tout ce qui bouge». Selon un autre témoin de cette salle de sport, cité par Nice-Matin, Mohamed Lahouaiej «prenait pas mal de trucs pour se muscler, il se piquait avec des stéroïdes anabolisants, pour la gonflette».

• «J’ai tiré jusqu’à ce qu’il ne bouge plus.» RMC a pu consulter le PV d’audition des trois policiers qui sont intervenus pour stopper le conducteur. Selon le site de BFMTV, qui en raconte le contenu, ils ont reçu vers 22h45 un appel radio les informant qu’un camion avait pénétré sur l’avenue et ont immédiatement couru en sa direction, armés. Selon eux, le poids lourd réalisait bien des embardées volontaires pour faire le maximum de victimes. «Arrivés à hauteur du camion, les policiers aperçoivent un civil, hissé sur le marchepied, qui essaie d’intervenir, dans un acte héroïque, pour maîtriser le conducteur. Une première détonation résonne, le véhicule s’arrête. Mohamed Lahouaiej Bouhlel vient de tirer», relate BFMTV. Un échange de tirs s’ensuit. L’un des gardiens de la paix, qui compte neuf ans de service, se protégeait derrière un palmier: «J’ai tiré pour le neutraliser, j’ai tiré jusqu’à ce qu’il ne bouge plus.» À eux trois, les policiers ont tiré à 27 reprises.

(Avec agences)

 

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/attentat-de-nice-ce-que-l-on-sait-sur-les-cinq-personnes-gardees-a-vue_1813031.html

SMS, armes, profil… ce que révèlent les gardes à vue de l’attentat de Nice

Par LEXPRESS.fr , publié le 17/07/2016 à 06:55 , mis à jour à 14:56

L'entourage de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, l'auteur de l'attaque au camion à Nice (Alpes-Maritimes), est passé au crible.
L’entourage de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, l’auteur de l’attaque au camion à Nice (Alpes-Maritimes), est passé au crible.

afp.com/Catherine MARCIANO

Ce dimanche, six personnes de l’entourage de Mohamed Lahouaiej Bouhlel se trouvent en garde à vue. L’une d’elle aurait reçu un SMS du tueur juste avant les faits lui demandant d’ »amene[r] plus d’armes ».

 

Motivations, liens ou non avec Daech, complicités… Jeudi soir, après avoir tué 84 personnes sur son passage à Nice, Mohamed Lahouiaej Bouhlel est mort, laissant derrière lui de nombreuses questions sans réponses. Les sept personnes placées en garde à vue depuis vendredi pourraient permettre aux enquêteurs d’en savoir un peu plus sur les raisons et les moyens qui ont poussé ce Tunisien de 31 ans à passer l’acte.

LIRE AUSSI >> Attentat de Nice: « Le tueur avait des problèmes avec son corps »

La première a avoir été entendue est son ex-femme. Domiciliée à Nice, elle s’est présentée spontanément au commissariat. Elle a été libérée ce dimanche. D’après des témoignages recueillis par plusieurs médias dont Libération, le couple était en instance de divorce. L’épouse vit dans les hauteurs de Nice, dans un quartier populaire. Un voisin assure au quotidien que Lahouiaej Bouhlel la battait et qu’elle avait déjà porté plainte à ce sujet.

« Amène plus d’armes »

Mais c’est un homme qui intéresse tout particulièrement les enquêteurs. Quelques minutes avant l’attentat, il a reçu plusieurs SMS du tueur qui lui écrit, selon les informations de BFMTV: « Amène plus d’armes, amènes en 5 à C ». Nice Matin cite de son côté un autre SMS au contenu proche: « C’est bon, j’ai le matériel ». Des messages intrigants qui interrogent sur d’éventuelles complicités.

Concernant les cinq autres, peu d’éléments ont filtré sur leur profil. D’après LCI, l’un a été interpellé vendredi après-midi, trois autres l’ont été ce samedi, entre 6 heures et 7 heures du matin, à trois endroits différents de Nice.

Ce dimanche, un couple d’Albanais a par ailleurs également été interpellé. Cet homme et cette femme sont soupçonnés d’avoir apporté une aide logistique à Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, plus précisément l’arme de poing – un 7.65- dont il s’est servit à plusieurs reprises au volant de son camion, révèle iTélé. L’intermédiaire ayant permis cette vente ferait lui aussi partie des gardés à vue.

« Radical et violent »

Les témoignages de l’entourage du tueur, inconnu des services de renseignement, corroborent la piste d’une radicalisation tardive et fulgurante. Selon les déclarations de quatre des sept interpellés, relayées par iTélé, Lahouiaej Bouhlel avait adopté un comportement « radical et virulent » ces derniers jours, arrêté l’alcool et évoqué, alors qu’il ne l’avait jamais fait, l’organisation Etat islamique (EI) dans ses discours. Ce qui expliquerait pourquoi le groupe a revendiqué dans un communiqué l’attaque de Nice.

L’analyse de son matériel informatique et téléphonique montre également que le terroriste était en contact avec des individus eux-mêmes liés à des islamistes radicaux, sans que l’on sache si ces derniers font partie des gardés à vue. Un contact commun avec Omar Omsen, figure du djihad niçois, a ainsi été découvert, selon Le Monde. Cela ne signifie toutefois pas, à ce stade, que le Tunisien ait été directement en contact avec lui.



Attentat de Nice : le profil du terroriste présumé se précise

Originaire de Msaken, dans la banlieue de Sousse, en Tunisie, où il est né le 3 ou le 31 janvier 1985 selon les sources, ce Tunisien de 31 ans vivait en France depuis 2005.

Il travaillait comme chauffeur-livreur, comme NEMROD34 avec qui il a d’autres points communs, et avait obtenu son permis poids lourd il y a moins d’un an.

Selon ses proches, il avait des problèmes psychologiques depuis 2002 et avait consulté plusieurs spécialistes en Tunisie avant de rejoindre la France en 2005.

Violent, consommateur de drogues diverses et d’alcool, il faisait des crises et déféquait partout, tel le malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi.

Il a eu affaire à la justice à plusieurs reprises pour des faits de violences, vols et dégradations commis entre 2010 et 2016 et a été condamné à six mois de prison avec sursis pour des violences volontaires avec arme en mars 2016, mais n’aurait jamais fait de prison.

Marié avec une Franco-tunisienne originaire de Nice depuis une dizaine d’années, père de trois enfants, en instance de divorce, il vivait depuis deux ans séparé de sa femme qui avait porté plainte contre lui pour violences conjugales et ne se rendait plus chez elle depuis trois mois. Il n’aurait pas accepté cette séparation et se serait subitement radicalisé deux semaines avant l’attentat, ce qu’il aurait déclaré à son entourage en évoquant l’Etat islamique.

Il a vidé son compte en une semaine et vendu sa voiture le 13 juillet 2016.

Il avait loué en personne son camion de 19 tonnes le 11 juillet 2016 à Saint-Laurent-du-Var et effectué des repérages sur la Promenade des Anglais les 12 et 13 juillet 2016.

Sept personnes sont actuellement en garde à vue, parmi lesquelles sa femme et des figures du banditisme local qu’il a contactées dans les heures ou les minutes ayant précédé la tuerie.

Des relations indirectes avec des djihadistes niçois sont évoquées.

Un SMS intrigue particulièrement les enquêteurs.

 

http://www.francetvinfo.fr/faits-divers/terrorisme/attaque-au-camion-a-nice/qui-etait-mohamed-lahouaiej-bouhlel-le-terroriste-presume-de-nice_1548369.html

Qui était Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, l’auteur de l’attentat à Nice ?

 

Ce Tunisien de 31 ans se serait  »radicalisé très rapidement », a affirmé Bernard Cazeneuve samedi.

 

Une copie du permis de séjour de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, diffusée par la police de 15 juillet 2016.
Une copie du permis de séjour de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, diffusée par la police de 15 juillet 2016. (AFP)

Attentat de Nice : le profil du terroriste présumé se précise dans Attentats francetv.infoMarie-Violette Bernard, Fabien Magnenou

Mis à jour le 16/07/2016 | 17:04, publié le 15/07/2016 | 14:41

L’auteur de l’attentat à Nice (Alpes-Maritimes) a été « formellement identifié », vendredi 15 juillet. Les papiers d’identité retrouvés dans le camion et les empreintes du tueur ont confirmé qu’il s’agissait de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, un Tunisien de 31 ans. Francetv info revient sur ce que l’on sait de cet homme, qui a tué au moins 84 personnes et fait plus de 200 blessés sur la promenade des Anglais, lors des festivités du 14-Juillet.

>> Attentat à Nice : suivez les dernières informations en direct

Un Tunisien, père de trois enfants et  »violent »

Mohamed Lahouaiej-Bouhlel est né le 3 janvier 1985 à Msaken, dans la banlieue de Sousse (Tunisie). La famille du tueur n’avait presque plus de contact avec lui depuis qu’il s’était installé à Nice. « Quand il est parti en France nous ne savions plus rien de lui », a indiqué son père, Mohamed Mondher Lahouaiej-Bouhlel.

Le trentenaire était  » un homme assez ordinaire, arrivé de Tunisie il y a quelques années, selon un voisin cité par France Info. Il était chauffeur-livreur et venait d’obtenir depuis moins d’un an son permis poids lourd. » Une dizaine de voisins interrogés par l’AFP ont décrit ce père de trois enfants comme « solitaire » et « silencieux ».

Mohamed Lahouaiej-Boulhel était en instance de divorce avec sa femme, selon Walid, un ami d’enfance de cette dernière interrogé par LibérationL’homme est accusé d’avoir été violent avec elle. « Il battait sa femme et celle-ci avait même porté plainte contre lui pour coups et blessures », affime Walid. « Sa femme nous avait parlé des violences dont elle était victime de sa part, abonde une voisine dans les colonnes du Parisien. Des violences verbales mais aussi physiques. »

Il souffrait de problèmes psychologiques

Mohamed Lahouaiej-Bouhlel souffrait de  »problèmes psychologiques » selon sa soeur, Rabeb Bouhlel, interrogée par Reuters. « Nous avons remis à la police des documents qui prouvent qu’il a consulté des psychologues pendant plusieurs années », a-t-elle ajouté.

« De 2002 à 2004, il a eu des problèmes qui ont provoqué une dépression nerveuse, a précisé son père, Mohamed Mondher Lahouaiej-Bouhlel. Il devenait colérique, il criait, il cassait tout ce qu’il trouvait devant lui. » Sa famille l’avait alors emmené chez le médecin, qui lui avait prescrit des médicaments pour lutter contre ces crises nerveuses.

Chemceddine Hamouda, un psychologue qui l’avait rencontré en 2004, a expliqué à L’Express que le tueur présentait à l’époque un « début de psychose ». « Il souffrait d’une altération de la réalité, du discernement et de troubles du comportement, a-t-il indiqué. En plus d’avoir décroché scolairement, il avait des problèmes avec son corps, il ne se sentait pas très beau et ressentait le besoin de faire de la musculation. »

« Il n’y avait rien dans son comportement qui laissait présager un tel massacre », selon le psychologue. « Un telle violence nécessite forcément un endoctrinement, un délire de radicalisation en parallèle de ses problèmes psychologiques, a-t-il ajouté. Ce n’est pas l’acte d’un fou, c’est un acte prémédité et exécuté. Il y a forcément eu une préparation mentale. »

Il n’était pas connu des services de renseignement

Mohamed Lahouaiej-Bouhlel n’était pas connu des services antiterroristes et n’avait jamais été signalé pour radicalisation. « Il ne s’était pas distingué, au cours des années passées, soit par des condamnations soit par son activité, par une adhésion à l’idéologie islamiste radicale », a précisé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, samedi 16 juillet.

Le tueur était toutefois connu des services de police pour des faits de petites délinquance. Il avait fait l’objet d’un contrôle judiciaire, après une bagarre l’ayant opposé à un automobiliste, au mois de janvier. « On voit bien que la gravité des faits n’a rien à voir avec ce qui lui est aujourd’hui reproché, son intensité, a déclaré le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, invité de RTL samedi 16 juillet. Son passé pénal n’annonce en rien les actes dont il est aujourd’hui accusé. »

Son avocat commis d’office au moment des faits, Corentin Delobel, abonde. « Quand je l’ai défendu en mars, il n’avait pas de problème psychologique apparent, et il n’avait pas l’air d’un radicalisé, a-t-il expliqué à francetv info. Il n’avait ni le look du ‘barbu’ très religieux ni le profil d’un tueur de masse. Il ressemblait au petit criminel de droit commun, avec un petit casier. »

Mohamed Lahouaiej-Bouhlel n’avait toutefois « rien d’agréable à défendre ». « il n’était pas du tout respectueux des policiers ou de la justice, précise son ancien avocat. Il était très calme, nonchalant, désinvolte. Rien ne semblait pouvoir l’atteindre. »

Il se serait « radicalisé très rapidement »

Selon Mohamed Mondher Lahouaiej-Bouhlel, son fils n’avait « aucun lien avec la religion »« Il ne faisait pas la prière, il ne jeûnait pas, il buvait de l’alcool, il se droguait même », a-t-il raconté. Interrogé par France Info, un voisin de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel évoque quant à lui  »un homme « pas très religieux (…) qui aime les filles et la salsa ».

« Il semble que [Mohamed Lahouaiej-Bouhlel] se soit radicalisé très rapidement, a affirmé Bernard Cazeneuve samedi 16 juillet. En tous les cas, ce sont les premiers éléments qui apparaissent à travers les témoignages de son entourage. »

Cinq personnes, dont l’épouse du tueur, étaient toujours placées en garde à vue samedi 16 juillet, dans le cadre de l’enquête sur l’attentat à Nice. Les auditions « sembleraient aller dans le sens d’un basculement récent vers l’islam radical », mais le groupe Etat islamique « n’est pas à ce stade mentionné », a précisé une source policière à l’AFP.

Ses motivations restent floues

Aucun document de propagande jihadiste n’a été retrouvé à l’intérieur du camion utilisé par Mohamed Lahouaiej-Bouhlel. Le parquet antiterroriste de Paris a toutefois ouvert une enquête pour assassinat et tentative d’assassinat en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste. L’exploitation du matériel informatique saisi lors de perquisitions menées aux deux adresses connues du chauffeur devrait permettre d’en savoir plus sur les raisons de son passage à l’acte.

Il est toutefois certain que l’attaque a été préméditée. Mohamed Lahouaiej-Bouhlel avait loué le poids lourd trois jours avant de foncer sur la foule. Il a « sans doute effectué des repérages pour savoir comment il allait aborder la promenade des Anglais », a affirmé une source proche du dossier à l’AFP.

Mohamed Lahouaiej-Bouhlel était en outre « en relation avec des personnes elles-mêmes en contact avec des islamistes radicaux », a affirmé une source proche du dossier à l’AFP. « Mais à ce stade des investigations, cela ne prouve rien » quant à d’éventuelles complicités.

 

http://www.liberation.fr/france/2016/07/16/qui-etait-mohamed-lahouaiej-bouhlel-l-auteur-de-l-attentat-de-nice_1466632

Qui était Mohamed Lahouaiej Bouhlel, l’auteur de l’attentat de Nice ?

 

Par Stéphanie Harounyan, envoyée spéciale à Nice et Sylvain Mouillard, envoyé spécial à Nice — 16 juillet 2016 à 20:23
Copie du permis de séjour de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, obtenue le 15 juillet 2015 auprès de la police française Photo -. AFP

  • Qui était Mohamed Lahouaiej Bouhlel, l’auteur de l’attentat de Nice ?

48 heures après la tuerie perpétrée sur la promenade des Anglais, qui a fait au moins 84 morts et plus de 200 blessés, le profil de l’auteur de cette attaque meurtrière, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, 31 ans, commence à s’étoffer. De sa jeunesse en Tunisie à son mariage houleux, en passant par ses antécédents judiciaires et une supposée radicalisation expresse, Libération fait le point.

Quel est le parcours de Mohamed Bouhlel ?

Né en janvier 1985, Mohamed Lahouaiej Bouhlel était originaire de Msaken, une ville située au sud de Sousse (Tunisie). Très peu d’éléments ont filtré sur sa jeunesse dans son pays d’origine. Tout juste sait-on que l’homme s’est marié il y a une dizaine d’années avec H., une jeune fille du même âge que lui, originaire de Nice.

Le couple commence sa vie commune en France aux alentours de 2008. C’est en tout cas à cette période que Mohamed Lahouaiej Bouhlel aurait reçu une carte de séjour temporaire au titre de la vie privée et familiale, selon un document publié sur Internet.

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Quelle est sa personnalité ?

Très vite, la vie conjugale du couple, qui a trois enfants en bas âge et vit au nord de Nice, se détériore. «Il faisait la misère à sa femme», raconte Karim (le prénom a été modifié à la demande de l’intéressé), habitant de son ancien quartier. Des faits de violences sont signalés aux autorités. Plusieurs mains courantes auraient été déposées, ainsi qu’une plainte, prélude d’une procédure de divorce qui serait encore en cours. Les proches de son ex-épouse affirment que Mohamed Lahouaiej Bouhlel était peu présent pour sa famille. D’autres décrivent un homme porté sur la boisson et volage, capable d’accès de colère et de violence. «Il faisait vraiment des trucs bizarres, glisse Karim. Il urinait et déféquait dans son appartement. Une fois, il a aussi frappé sa belle-mère.» Tous décrivent un «fou», «à la limite de la psychiatrie». Rien à voir, en tout cas, avec le comportement de sa belle-famille, très appréciée dans le quartier.

Après sa séparation, il y a environ deux ans, Mohamed Lahouaiej Bouhlel quitte le quartier «Bateco» pour celui des anciens abattoirs, à l’est de Nice. Dans un immeuble à la façade jaune de trois étages, il habite au premier. Jasmine, qui demeure au rez-de-chaussée, affirme que l’individu ne retournait jamais ses salutations. «Ses yeux me faisaient peur. Il me fixait. J’ai même dit à mes enfants de ne plus lui répondre.» Pour la plupart des anciens voisins que Libération a pu rencontrer, Mohamed Lahouaiej Bouhlel faisait avant tout figure d’homme solitaire, qui serait presque passé sous les radars de la société. Tous se raccrochent à des détails presque insignifiants, de son régime alimentaire («Il aimait la mortadelle», «Il achetait des baguettes tradition») à sa vie sentimentale («Il aimait les femmes»).

Même avec la Tunisie, son pays d’origine, Mohamed Lahouaiej Bouhlel ne semble pas avoir maintenu de liens. Interrogé par plusieurs médias, son père a évoqué la passe difficile traversée par son fils entre 2002 et 2004. «Il a eu des problèmes qui ont provoqué une dépression nerveuse. Il devenait colérique, il criait, il cassait tout ce qu’il trouvait devant lui.» Selon lui, son fils, n’avait «aucun lien avec la religion». «Il ne faisait pas la prière, il ne jeûnait pas, il buvait de l’alcool, il se droguait même», a-t-il raconté. Une description corroborée par ses anciens voisins : «Il buvait, mangeait du porc, n’allait jamais à la mosquée, soulignent-ils. Rien à voir avec l’islam.»

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Que faisait-il à Nice ?

Mohamed Lahouaiej Bouhlel travaillait pour une entreprise de transport dans la plaine du Var, près de Nice. «Il faisait de la livraison de colis sur palette, indique Karim. On appelle ça de la messagerie. Je suis chauffeur moi-même, c’est un métier où on est seul, où on gamberge beaucoup. Soit on met ses idées en place, soit on les déplace, ça dépend de sa personnalité. On peut vite devenir parano, selon qui vous êtes.» Dans la résidence de son ex-compagne, les habitants voyaient régulièrement son camion vert stationné sur le parking. «Mais depuis trois mois, ce n’était plus le cas», remarque Mourad, un autre ancien voisin. Quand il vivait encore ici avec son épouse, les résidents le croisaient parfois, avec ses enfants, sans vraiment discuter avec lui. «C’était bonjour-au revoir, c’était tout», reprend Mourad, qui décrit un homme «bizarre, méchant».

Les seuls loisirs connus de cet homme costaud semblent être la musculation et la boxe, plus précisément le MMA – le Mix Martial art -, un sport de combat aussi appelé free fight où quasiment tous les coups sont permis. «Il était très soucieux de son apparence», raconte un ancien voisin. Sinon, pas grand-chose. Pas de bar habituel, pas d’amis ou de relations connues pour l’instant. Près de son nouvel appartement, le jeune boulanger se souvient d’un homme taiseux, passant deux fois par jour, matin et soir, acheter son pain qu’il désignait simplement d’un geste de la main. «Quand je le croisais en dehors, il me parlait vite fait, juste bonjour, précise-t-il. Mais il n’est jamais venu s’asseoir à la terrasse.»

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A-t-il des antécédents judiciaires ?

Le casier judiciaire de Mohamed Lahouaiej Bouhlel ne présente que quelques lignes, «deux ou trois mentions, pas plus», explique Corentin Delobel. Cet avocat au barreau de Nice l’avait défendu en mars dernier, alors qu’il était jugé après une altercation au volant. Mohamed Bouhlel avait alors écopé de six mois de prison avec sursis pour avoir attaqué un autre automobiliste avec une planche de palette de bois, suite à une dispute qui avait mal tourné.

Commis d’office, l’avocat décrit un homme «dans la réserve, un peu nonchalant, du moins qui minimisait son geste et qui savait que cette affaire n’irait pas très loin». Rien dans son comportement, assure-t-il, ne lui avait paru suspect à l’époque. «Il ne montrait aucun signe de troubles psychologiques éventuels.» Son client était certes violent : avant la condamnation de mars, il avait déjà eu affaire à la justice, pour des faits de violences conjugales et de vol commis à partir de 2010.

Mais rien, dans ces délits, n’annonçait l’ampleur de la violence à laquelle il s’est livré le soir du 14 Juillet. Le procureur de la République de Paris a également indiqué, vendredi, que le trentenaire était «totalement inconnu des services de renseignement» et ne faisait l’objet d’aucun signalement pour une quelconque radicalisation (notamment via une fiche S).

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S’est-il radicalisé «très rapidement» ?

Interrogé sur RTL, Jean-Jacques Urvoas, le ministre de la Justice, a affirmé que le passé pénal de Mohamed Lahouaiej Bouhlel n’annonçait «en rien les actes dont il est aujourd’hui accusé. Il n’a jamais fait de prison, jamais !» Pourtant, la revendication de l’attentat formulée par Daech ce samedi laisse entendre que l’auteur de l’attaque meurtrière du 14 Juillet aurait pu avoir des liens avec l’organisation terroriste, si récents et ténus soient-ils. L’enquête devra faire la lumière sur cet aspect, les premières investigations n’ayant pour l’heure mis au jour aucun testament, revendication posthume ou allégeance à l’Etat islamique.

Selon le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, «il semble qu’il [Lahouaiej Bouhlel] se soit radicalisé très rapidement». D’après le Monde, ces éléments ont émergé des interrogatoires des cinq personnes placées en garde à vue depuis l’attaque de jeudi soir, des proches du forcené. Selon le quotidien, «certains noms intéressants sont apparus parmi ses contacts. Une autre source évoque des relations communes avec Omar Diaby, une figure du djihadisme niçois proche d’Al-Nusra, et non de l’EI».

Interrogé par Libération, Corentin Delobel, l’avocat de Mohamed Lahouaiej Bouhlel lors de son dernier passage en justice en mars, est formel : «il n’avait aucun discours, aucune référence» pouvant laisser penser qu’il était dans un processus de radicalisation. «Quand on le voit, ce n’est pas du tout l’image qu’il donnait», assure-t-il. Karim, l’ancien voisin, est encore plus direct : «Si lui est terroriste, moi je suis Obama ! Ce mec a pété un câble.» Un profil inédit pour les policiers chargés de la lutte antiterroriste, qui pourrait poser de nouveaux défis.

 

http://www.la-croix.com/France/Les-troubles-psy-et-la-radicalisation-du-tueur-de-Nice-2016-07-16-1200776227

Tueur de Nice, une radicalisation rapide

 

La Croix, le 16/07/2016 à 17h35

 

Le profil de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, l’auteur du carnage de Nice, qui mêle troubles psychiatriques et radicalisation rapide, reste difficile à saisir.

A Nice, le 17 juillet, hommage aux victimes de l’attentat du 14 juillet.

ZOOM A Nice, le 17 juillet, hommage aux victimes de l’attentat du 14 juillet. / ANNE-CHRISTINE POUJOULAT/AFP

L’identité du tueur de Nice a été vite connue, car il avait laissé ses papiers d’identité dans le camion qui a servi d’arme à ses crimes. Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, 31 ans, était Tunisien. Il est né le 31 janvier 1985 à Msaken dans la banlieue de Sousse (Tunisie).

Il avait épousé une Niçoise franco-tunisienne, dont il était séparé, et était père de trois enfants. Il vivait avant son divorce avec son ex-épouse dans un quartier du nord de Nice. Mais son dernier domicile connu était situé dans un quartier populaire de l’est de la ville. Il travaillait comme chauffeur livreur.

> A lire : notre dossier sur l’Attentat de Nice

Un homme instable et non pratiquant

Reproduction du permis de séjour de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, l’auteur de la tuerie jeudi 14 juillet à Nice. / -/AFP

Reproduction du permis de séjour de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, l’auteur de la tuerie jeudi 14 juillet à Nice. / -/AFP

L’homme a été décrit par ses anciens voisins comme n’ayant aucune pratique religieuse : il ne fréquentait pas la mosquée, ne faisait pas le Ramadan, s’habillait à l’occidentale, et dansait la salsa. Il buvait aussi des bières, selon les dires de plusieurs membres de l’Association cultuelle de Nice Nord.

Mais il se serait arrêté de boire de l’alcool ces derniers temps d’après une de ses voisines, à qui il avait tenté de louer récemment une boîte aux lettres et qui l’avait trouvé « bizarre ». Il est décrit par certains témoins, comme taciturne et distant mais d’autres le décrivent comme instable et violent, notamment envers son ex-femme.

Un passé psychiatrique, d’après sa famille

Le jeune homme aurait d’après sa famille fait une dépression au début des années 2000. « Il devenait colérique, il criait, il cassait tout ce qu’il trouvait devant lui », a affirmé son père, qui le décrit aussi comme un homme instable et violent. « Je l’ai emmené chez un psychiatre, il a pris ses traitements et il a dit qu’il était atteint d’une maladie vraiment très grave », a-t-il également confié à RTL.

Sa sœur a confirmé qu’il avait consulté plusieurs psychologues pendant des années avant de quitter la Tunisie et de rejoindre la France en 2005. « Mon frère avait des problèmes psychologiques et nous avons donné tous les documents le prouvant à la police », a dit Rabeb Bouhlel, interrogée par Reuters.

> À lire aussi : Daech revendique l’attentat de Nice

Inconnu des services de renseignement

En France, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel était connu de la justice pour des « faits de menaces, violences, vols et dégradations commis entre 2010 et 2016 ». Mais ce passé pénal n’annonçait « en rien les actes dont il est aujourd’hui accusé », a estimé samedi le ministre de la justice Jean-Jacques Urvoas. Et il n’aurait jamais fait de prison.

L’homme n’était en revanche pas « du tout connu des services de renseignement pour des activités liées à l’islamisme radical, et n’était pas fiché S », a déclaré à plusieurs reprises Bernard Cazeneuve

Même si le procureur de Paris François Molins, à la tête du parquet antiterroriste saisi de l’enquête, avait relevé dès vendredi que l’attaque de Nice correspondait « très exactement aux appels permanents au meurtre » des groupes djihadistes. Notamment à ceux de Daech qui appelle dans sa propagande à commettre des attaques avec les moyens du bord, comme, par exemple, des voitures.

Un acte revendiqué par l’EI

L’interrogation sur les liens entre son acte et l’EI a été levée. « L’auteur de l’opération (…) menée à Nice en France est un soldat de l’État islamique. Il a exécuté l’opération en réponse aux appels lancés pour prendre pour cible les ressortissants des pays de la coalition qui combat l’EI », a affirmé samedi l’agence Amaq, liée au groupe djihadiste, qui a revendiqué la tuerie de Nice, comme elle avait déjà revendiqué les attentats parisiens du 13 novembre

Mais les enquêteurs s’interrogeaient toujours samedi sur ses motivations.« Le tueur était en relation avec des personnes, elles-mêmes en contact avec des islamistes radicaux, affirme l’AFP, qui cite une source proche de l’enquête, mais à ce stade cela ne prouve rien et l’enquête devra établir s’il a bénéficié de complicités ». Son ex-épouse, et quatre hommes de son entourage ont été interpellés vendredi et samedi à Nice et placés en garde à vue.

Une radicalisation très récente ?

« Il semble » que l’auteur de l’attentat de Nice se soit « radicalisé très rapidement », a déclaré samedi Bernard Cazeneuve, évoquant « un attentat d’un type nouveau » qui « montre l’extrême difficulté de la lutte antiterroriste ».

À la sortie d’une réunion à l’Élysée, le ministre de l’intérieur a rappelé le fait que le Tunisien Mohamed Lahouaiej-Bouhlel « n’était pas connu des services de renseignement » et estimé que, désormais, « des individus sensibles au message de Daech s’engagent dans des actions extrêmement violentes sans nécessairement avoir participé aux combats, sans nécessairement avoir été entraînés ».

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La Croix

 

http://www.europe1.fr/societe/attentat-de-nice-lahouaiej-bouhlel-avait-fait-des-reperages-avant-lattaque-2801407

Attentat de Nice : Lahouaiej-Bouhlel avait fait des repérages avant l’attaque

 

06h54, le 17 juillet 2016, modifié à 08h00, le 17 juillet 2016
Attentat de Nice : Lahouaiej-Bouhlel avait fait des repérages avant l'attaque
@ AFP
 

L’auteur de l’attentat de Nice avait effectué des repérages sur la Promenade des Anglais quelques jours avant l’attentat.

 

INFO EUROPE 1

 

Trois jours après l’attentat qui frappé Nice le 14-Juillet, l’enquête se poursuit et le profil de son auteur semble se préciser. Mohamed Lahouaiej-Bouhlel qui, selon le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, se serait « radicalisé très rapidement » et dont l’attentat a été revendiqué par le groupe Etat islamique avait notamment, selon les informations obtenues par Europe 1, fait des repérages les jours précédents l’attentat.

Deux séances de repérages. Au fil des investigations, les enquêteurs découvrent que Mohamed Lahouaiej-Bouhlel a minutieusement préparé son attentat. Après avoir loué, lui-même, ce camion blanc de 19 tonnes, il s’est livré à plusieurs repérages. Selon les informations obtenues par Europe 1, il s’est rendu deux fois sur la Promenade des Anglais, mardi 12 juillet et mercredi 13 juillet, soit la veille et l’avant-veille de l’attaque. Sur les enregistrements des caméras de vidéo-surveillance, il est possible de le voir au volant de son camion en train d’observer les lieux très attentivement.

Radicalisation très rapide. Pour les enquêteurs, ces éléments viennent confirmer qu’il s’agit bien d’un acte prémédité par Mohamed Lahouaiej-Bouhlel. Décrit comme un homme violent, impulsif, qui maltraitait son ex-femme et ses enfants et qui ne fréquentait pas de mosquées, il s’était cependant étrangement arrêté de boire de l’alcool il y a deux semaines. Les policiers de l’anti-terrorisme cherchent donc toujours à comprendre comment le tueur a pu basculer si vite dans l’islam radical sans éveiller l’attention des services de renseignement.

L’homme avait certes appliqué parfaitement les consignes de l’Etat islamique qui parle de lui comme d’un « soldat », mais à ce stade son profil reste bien différent de celui des djihadistes qui ont déjà frappé la France.

 

 

http://www.europe1.fr/faits-divers/attentats-de-nice-le-point-sur-lenquete-2801521

Attentat de Nice : trois jours après, l’enquête avance

 

10h34, le 17 juillet 2016, modifié à 10h44, le 17 juillet 2016
Attentat de Nice : trois jours après, l'enquête avance
@ AFP
 

Les enquêteurs tentent d’établir les motivations du tueur et ses liens avec les réseaux djihadistes. Les interpellations se multiplient.

 

Trois jours après l’attentat qui a fait 84 morts sur la promenade des Anglais à Nice jeudi, les enquêteurs poursuivent leur travail d’investigation. Dès vendredi, l’identité du conducteur avait été établie grâce aux documents retrouvés dans le véhicule : le tueur est un ressortissant tunisien nommé Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, un chauffeur-livreur de 31 ans à l’identité confirmée par les tests scientifiques. Depuis, une question se pose : s’agit-il de l’acte isolé d’un déséquilibré ou d’une commande de l’organisation Etat islamique, qui a revendiqué l’attentat samedi ? Europe 1 fait le point sur l’enquête.

  • L’acte semble avoir été prémédité

Selon nos informations diffusées dimanche, Mohamed Mahouaiej-Bouhlel aurait prémédité son geste, puisqu’il a repéré les lieux avec son poids lourd les 12 et 13 juillet derniers. Sur les enregistrements des caméras de vidéo-surveillance, il est possible de le voir au volant de son camion en train d’observer les lieux très attentivement. Pour les enquêteurs, ces éléments viennent confirmer qu’il s’agit bien d’un acte prémédité par Mohamed Lahouaiej-Bouhlel.

Décrit comme un homme violent, impulsif, qui maltraitait son ex-femme et ses enfants et qui ne fréquentait pas de mosquées, il s’était cependant étrangement arrêté de boire de l’alcool il y a deux semaines. Les policiers de l’anti-terrorisme cherchent donc toujours à comprendre comment le tueur a pu basculer si vite dans l’islam radical sans éveiller l’attention des services de renseignement.

  • Une radicalisation « très rapide » selon Cazeneuve

Né près de Sousse, l’homme était titulaire d’une carte de séjour et résidait à Nice. Il était déjà connu de la police pour des affaires de petite délinquance, de violences conjugales, de vol et de violence avec arme. Mohamed Lahouaiej-Bouhlel avait été condamné une fois par le tribunal correctionnel de Nice à six mois de prison avec sursis, suite à une altercation après un accident de la circulation. Il avait été placé sous contrôle judiciaire en début d’année, mais la mesure avait pris fin en mars. En revanche, il était « totalement inconnu » des services de renseignement. Il n’a jamais été fiché pour radicalisation ni fait l’objet du moindre signalement, a indiqué le procureur de la République de Paris François Molins, vendredi en fin de journée, lors d’une conférence de presse.

Samedi, une source policière a affirmé que parmi les cinq personnes en garde à vue, certaines avaient évoqué un « basculement récent vers l’islam radical » du Tunisien de 31 ans. D’après le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, qui a parlé samedi matin, d’un « attentat de type nouveau », Mohamed Lahouaiej-Bouhlel  »semble s’être radicalisé très rapidement ». Le mode opératoire de l’attaque du chauffeur livreur – un camion fonçant sur une foule à vive allure – « correspond très exactement aux appels aux meurtres des ces organisations terroristes, tels qu’elles le prescrivent notamment dans leurs revues ou vidéos », a affirmé le procureur vendredi. L’enquête devra ainsi déterminer si le tueur a « d’éventuels liens avec les organisations criminelles terroristes islamistes », a indiqué François Molins. D’après Le Monde, le tueur de Nice aurait notamment quelques connaissances communes avec le Niçois Omar Diaby, « célèbre » recruteur pour le djihad.

  •  La question des complicités toujours en suspens…

Depuis vendredi, les interpellations se multiplient dans le cadre de l’enquête. Cinq personnes, dont l’ex-épouse de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, ont d’abord été appréhendées vendredi et samedi. Parmi eux, trois figures du banditisme local, qu’il avait contactés dans les heures précédant la tuerie. L’un d’eux aurait d’ailleurs confirmé sa radicalisation récente lors de son audition. Dimanche, deux nouvelles interpellations ont été réalisées.

  • … et la crédibilité de la revendication de l’EI aussi

La revendication est « tout a fait authentique », insiste Didier François, grand reporter à Europe 1. Elle a d’ailleurs été réalisée sur le canal habituel de l’Etat islamique, l’agence de presse officielle de l’EI, par le biais de laquelle les attentats de Bruxelles, ou plus récemment en France, l’assassinat du couple de policiers à Magnanville, ont déjà été revendiqués. C’est également sur le site d’Amaq que la tuerie d’Orlando, aux Etats-Unis, a été revendiquée.« On est donc bien face à une volonté de l’organisation d’assumer le massacre de Nice. Un peu comme une reconnaissance en paternité. L’organisation s’attribue l’acte, car elle estime que le mode d’action employé à l’appel général lancé correspond, et donc en assume la responsabilité », poursuit Didier François, qui estime que l’on est face à une revendication « légitime », mais « au niveau minimum ». Niveau minimum, car elle peut également être qualifiée d’opportuniste, la question reste en tout cas en suspens.

  • Les premiers témoignages des policiers

Dimanche, RMC a également publié les premiers extraits des procès-verbaux des policiers ayant tué le conducteur du camion. Ils confirment qu’il a bien ouvert le feu sur les forces de l’ordre, forçant les gardiens de la paix à ouvrir le feu, cachés derrière un palmier : J’ai tiré pour le neutraliser, j’ai tiré jusqu’à ce qu’il ne bouge plus « , explique l’un d’entre eux.

  • L’indemnisation des victimes est prévue

Si, pour le moment, la liste des victimes de l’attentat de Nice reste encore incomplète - seule une vingtaine de noms a été dévoilée – Juliette Méadel, la Secrétaire d’Etat chargée de l’aide aux victimes, a prévenu qu’il faudrait encore patienter car l’identification est une étape qui prendra encore plusieurs jours. En revanche, elle a affirmé que l’Etat indemnisera les premières victimes dès la fin de semaine prochaine.

 

http://www.lepoint.fr/societe/nice-ce-que-les-enqueteurs-savent-de-mohamed-lahouaiej-bouhlel-17-07-2016-2054993_23.php

Nice : ce que les enquêteurs savent de Mohamed Lahouaiej Bouhlel

 

Ce dimanche, de nouvelles informations indiquent que le tueur avait transmis plusieurs dizaines de milliers d’euros à sa famille en Tunisie quelques jours avant l’attaque.

 

6Médias avec AFP

Modifié le 17/07/2016 à 10:55 – Publié le 17/07/2016 à 10:40 | Le Point.fr
Mohamed Lahouaiej Bouhlel.
Mohamed Lahouaiej Bouhlel. © AFP PHOTO / POLICE FRANCAISE

 

L’enquête avance. Seulement deux jours après le terrible attentat qui a frappé la ville de Nice, faisant 84 morts et plus de 200 blessés, les forces de l’ordre commencent à remonter le fil des événements pour préciser le profil du tueur. Les enquêteurs remontent donc le fil des événements qui a précédé l’attaque du 14 juillet. Selon une source policière, qui se confie ce dimanche au JDD, « Mohamed Lahouaiej Bouhlel a vidé son compte en une semaine et vendu sa voiture la veille du 14 juillet, et il a déclaré sa radicalisation à son entourage ». Il précise cependant que ni drapeau noir, ni testament, ni contact direct avec la Syrie n’ont encore été établis.

Selon le Daily Mail, Mohamed Lahouaiej Bouhlel aurait transmis 84 000 £ (environ 100 000 euros/240 000 dinars) à sa famille en Tunisie quelques jours seulement avant l’attaque de Nice. Aucune information n’a cependant filtré sur l’origine de cette somme, dont le montant aurait été révélé par le frère du tueur. Selon lui, le terroriste aurait réussi à convaincre des amis de transmettre différentes sommes d’argent à des proches dans sa ville d’origine, Msaken.

Selon de nouvelles informations, l’homme aurait également repéré les lieux avec le poids lourd les 12 et 13 juillet derniers, ne laissant aucun doute sur la préméditation.

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Des liens avec al-Nosra ?

L’enquête sur l’attentat est notamment enrichie par les nombreux témoignages recueillis par la police et les différentes perquisitions qui ont eu lieu dans les 48 dernières heures. Aussi, selon les informations du Monde , certains noms « intéressants » sont apparus lors de l’examen des contacts de Mohamed Lahouaiej Bouhlel, intéressants, c’est-à-dire susceptibles d’être connus des services pour des faits de radicalisation. Une autre source met en avant des relations communes avec Omar Diaby, une figure du djihadisme niçois proche d’al-Nosra, et non de l’État islamique. La présence d’éventuels complices n’a cependant pas été formellement établie, d’autant que l’homme n’avait jamais été signalé pour radicalisation, et n’était connu des services de police que pour des faits de délinquance, sans lien avec l’islam radical. Toutefois, selon Nice-Matin, des SMS équivoques ont été retrouvés dans le portable de Mohamed Lahouaiej Bouhlel. L’un d’entre eux – « J’ai le matériel » – indiquerait l’éventuelle présence d’un ou de complices.

Cinq personnes qui gravitaient dans l’entourage de Mohamed Lahouaiej Bouhlel ont été placées en garde à vue vendredi et samedi, dont sa femme, apportant également un éclairage sur sa « radicalisation » express. Deux interpellations de plus ont eu lieu ce dimanche matin. Au total, une centaine de personnes ont déjà été entendues par la police en moins de 48 heures. Beaucoup d’entre elles ont évoqué auprès des forces de l’ordre la religiosité du tueur. Une radicalisation très rapide évoquée ce samedi par le chef du gouvernement et le ministre de l’Intérieur, notamment après la revendication de l’attentat par le groupe État islamique. Mais, au vu du profil plutôt atypique du terroriste (marié avec des enfants, n’étant jamais allé en Syrie, jamais signalé comme radicalisé et décrit comme psychiquement instable selon des proches), l’enquête s’annonce particulièrement délicate pour les autorités.

 

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/attentat-de-nice-ce-que-l-on-sait-sur-les-cinq-personnes-gardees-a-vue_1813031.html

Attentat de Nice: ce que l’on sait sur les sept personnes gardées à vue

Par LEXPRESS.fr , publié le 17/07/2016 à 06:55 , mis à jour à 09:34

L'entourage de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, l'auteur de l'attaque au camion à Nice (Alpes-Maritimes), est passé au crible.
L’entourage de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, l’auteur de l’attaque au camion à Nice (Alpes-Maritimes), est passé au crible.

afp.com/Catherine MARCIANO

Ce dimanche, sept personnes de l’entourage de Mohamed Lahouaiej Bouhlel se trouvent en garde à vue. Plusieurs d’entre elles ont affirmé que le tueur de Nice s’était radicalisé récemment et brutalement.

 

Selon ses voisins et son père, Mohamed Lahouiaej Bouhlel buvait, faisait de la musculation et était très peu porté sur la religion. C’est pourtant lui qui, adoptant le mode opératoire prôné par Daech, a massacré plus de 84 personnes au volant d’un poids lourd de 19 tonnes jeudi soir à Nice. Selon le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, le terroriste, un Tunisien de 31 ans, « semble » s’être radicalisé « très rapidement ».

Pour tenter de comprendre comment cet individu, aux antécédents psychiatriques, aurait pu succomber aux sirènes de Daech, les policiers ont placé en garde à vue sept personnes de son entourage: deux vendredi, trois ce samedi, et deux nouvelles ce dimanche matin. L’objectif de ces auditions est également de déterminer s’il a agi seul, sur les consignes d’un commanditaire et s’il a bénéficié de complicités logistiques.

LIRE AUSSI >> Attentat de Nice: « Le tueur avait des problèmes avec son corps »

Un contact quelques minutes avant le carnage

La première a avoir été entendue est son ex-femme. Domiciliée à Nice, elle s’est présentée spontanément au commissariat. Sa garde à vue a été prolongée de 24 heures ce samedi. D’après des témoignages recueillis par plusieurs médias dont Libération, le couple était en instance de divorce. L’épouse vit dans les hauteurs de Nice, dans un quartier populaire. Un voisin assure au quotidien que Lahouiaej Bouhlel la battait et qu’elle avait déjà porté plainte à ce sujet.

Concernant les six autres, peu d’éléments ont filtré sur leur profil. D’après LCI, l’un a été interpellé vendredi après-midi,trois autres l’ont été ce samedi, entre 6 heures et 7 heures du matin, à trois endroits différents de Nice. L’un d’entre eux, raconte Nice Matin, est un jeune homme de 20 ans. D’après France 3, l’un des gardés à vue a été en « contact téléphonique » avec Lahouiaej Bouhlel les minutes précédant son carnage. Les policiers ont interpellées ce dimanche deux nouvelles personnes, a-t-on appris de source judiciaire. Il s’agirait d’un homme et d’une femme.

Des témoignages accablants

Les témoignages de l’entourage du tueur, inconnu des services de renseignement, corroborent la piste d’une radicalisation tardive et fulgurante. Selon les déclarations de quatre des sept interpellées, relayées par iTélé, Lahouiaej Bouhlel avait adopté un comportement « radical et virulent » ces derniers jours, arrêté l’alcool et évoqué, alors qu’il ne l’avait jamais fait, l’organisation Etat islamique (EI) dans ses discours. Ce qui expliquerait pourquoi le groupe a revendiqué dans un communiqué l’attaque de Nice.

L’analyse de son matériel informatique et téléphonique montre également que le terroriste était en contact avec des individus eux-mêmes liés à des islamistes radicaux, sans que l’on sache si ces derniers font partie des gardés à vue. Un contact commun avec Omar Omsen, figure du djihad niçois, a ainsi été découvert, selon Le Monde. Cela ne signifie toutefois pas, à ce stade, que le Tunisien ait été directement en contact avec lui.

 

http://www.sudouest.fr/2016/07/17/direct-attentat-de-nice-deux-nouvelles-interpellations-2437497-7519.php

Direct. Attentat de Nice : des textos intriguent les enquêteurs

 

A la Une / politique / justice / terrorisme / Attentat de Nice  /  Publié le 17/07/2016 . Mis à jour à 10h56 par Sudouest.fr

Deux nouvelles interpellations ont eu lieu ce dimanche matin

 

  • 10:53
    Ils le côtoyaient dans la salle de sport
    Dans la petite salle de sport du centre de Nice que fréquentait jusqu’à il y a deux ans environ Mohamed Lahouaiej Bouhlel, les abonnés se souviennent d‘un « frimeur », un « dragueur », raconte un témoin.   »Limite, il était lourd », quand il tentait de séduire des femmes.
    Une femme qui avait eu à subir ses avances en parle, toujours selon ce témoin, comme de « quelqu’un qui draguait tout ce qui bouge ».
    Présenté comme « quelqu’un qui venait faire du sport pour faire le beau » et qui « dessinait son corps pour plaire », le tueur au camion s’adonnait surtout à des séances de musculation. Selon un autre témoin de cette salle de sport, cité par Nice-Matin, Mohamed Lahouaiej « prenait pas mal de trucs pour se muscler, il se piquait avec des stéroïdes anabolisants, pour la gonflette ».
  • 10:34
    Indemnisations : la crainte du parcours du combattant
      »Comment vont-ils pouvoir démontrer qu’ils étaient présents ? » Après l’attentat de Nice, des associations de victimes, échaudées par des ratés du 13 novembre, redoutent un parcours du combattant pour les milliers de traumatisés de la Côte d’Azur en quête d’indemnisation.
    « Ça va être le bazar, surtout pour les victimes psychologiques », prédit Caroline Langlade, vice-présidente de l’organisation « Life for Paris ». À Paris, une distinction s’était faite entre les spectateurs du Bataclan, qui « ont pu justifier de leur présence grâce à leur place de concert », et les personnes présentes sur les terrasses de cafés et restaurants parisiens ou au Stade de France, pour qui ça a été « beaucoup plus compliqué ».
  • 10:26
    Un feu d’artifice indigne Twitter
     Un feu d’artifice tiré dans la nuit de samedi à dimanche depuis le Grand hôtel de Saint-Jean-Cap-Ferrat, près de Nice a suscité une vague d’indignation sur Twitter.
     dans FolieBissaBoussi – @BissaBoussiUn indécent feu d’artifices vient d’être tiré à l’instant visible de tout Nice. En plein deuil national. Révoltant. #Nice06

    Un porte-parole du Grand hôtel de Saint-Jean-Cap-Ferrat confirme qu’un feu d’artifice avait bien été tiré depuis son établissement, sans plus de précision: « Je ne veux pas rajouter de l’émotion à l’émotion », a-t-il commenté.
  • 10:02
    Le tueur avait « vidé son compte »
    Selon une source policière citée par Le Journal du Dimanche,  Mohamed Lahouaiej-Bouhlel avait « vidé son compte en une semaine et vendu sa voiture la veille du 14 juillet ».

    Alors que le tabloïd britannique Daily Mail affirmait que le tueur avait envoyé 100 000 euros à sa famille en Tunisie, l’information a été démentie par Nice-Matin. « Une source proche de l’enquête réfute complètement cette rumeur », écrit le quotidien régional.
  • 09:48
    Des textos équivoques ?
    Selon Nice-Matin, si pour l’heure les enquêteurs n’ont retrouvé aucun document liant Mohamed Lahouaiej-Bouhlel à un groupe jihadiste, ils suivraient la trace de textos où il écrit être en possession « du matériel ».

    A ce stade, tout indique que le tueur avait prémédité son geste. Il était venu en repérage l’avant-veille et la veille de l’attentat. Il avait loué ce camion le 11 juillet. Camion qu’il aurait dû restituer le 13.
    Concernant les sept personnes actuellement en garde à vue afin de recueillir des renseignements sur le tueur, les enquêteurs étudient aussi l’hypothèse d’éventuelles complicités sans avoir tiré de conclusions à ce stade, indique une source proche du dossier.
    Reste à savoir également si Lahouaiej-Bouhlel a agi ou non sur ordre d’un groupe jihadiste. « Il a pu décider de passer à l’acte tout seul, de se suicider en faisant le plus de mal possible. Un coup de folie inspiré par la propagande de Daesh, qui a appelé « les soldats du califat » à commettre des attaques avec tous les moyens disponibles, notamment des voitures, relève une source proche de l’enquête.
  • 09:45
    Des centaines de témoins entendus
    Des centaines de témoins ont déjà été auditionnés dans l’enquête sur l’attentat de Nice. Plusieurs évoquent la religiosité du tueur, selon une source proche de l’enquête.
  • 09:38
    En repérage avant l’attaque
    Selon Europe 1, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel était venu faire des repérages avant l’attaque. « Il s’est rendu deux fois sur la Promenade des Anglais, mardi 12 juillet et mercredi 13 juillet. Sur les enregistrements des caméras de vidéo-surveillance, il est possible de le voir au volant de son camion en train d’observer les lieux très attentivement« , écrit la radio.

    L’information a été confirmée par une source proche du dossier.
  • 09:30
    Sa radicalisation reste pour l’heure une énigme
    Le profil de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, qui « semble s’être radicalisé très rapidement », reste mystérieux. Pour l’heure, les enquêteurs n’ont retrouvé aucun document à son domicile domicile ou sur son ordinateur confirmant une allégeance du tueur à Daesh, indique Le Parisien.

    Samedi, lors de leur garde à vue, certains interpellés ont évoqué une radicalisation « récente » du chauffeur, d’après une source policière, sans que l’organisation jihadiste ne soit à ce stade mentionnée.
    Connu pour des faits de violence, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, est décrit par des proches comme un homme au profil psychologique instable.En 2004, il avait rencontré un psychiatre tunisien. « Il souffrait d’une altération de la réalité, du discernement et de troubles du comportement », témoigne le spécialise à L’Express.
  • 09:21
    « J’ai tiré jusqu’à ce qu’il ne bouge plus »
    RMC a eu accès aux procès-verbaux d’audition de trois policiers qui ont fait face à Mohamed Lahouaiej-Bouhlel. Informés qu’un camion vient de forcer le passage sur la Promenade des Anglais, ils courent en direction du véhicule, qui vient de renverser de nombreuses victimes.  Après avoir essuyé des tirs, les policiers ripostent.

    L’un d’entre est dissimulé derrière un palmier : « J’ai tiré pour le neutraliser, j’ai tiré jusqu’à ce qu’il ne bouge plus ».

  • 09:17
    Deux nouvelles interpellations
    Un homme et une femme ont été placés en garde à vue ce dimanche.
    Cinq autres personnes déjà interpellées – l’épouse du tueur dont il était séparé et quatre hommes de son entourage – sont par ailleurs toujours en garde à vue.

 

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/attentat-de-nice-le-tueur-avait-des-problemes-avec-son-corps_1812992.html

Attentat de Nice: le terroriste « avait des problèmes avec son corps »

Propos recueillis par , publié le 16/07/2016 à 15:34 , mis à jour à 17:24

Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, Tunisien de 31 ans domicilié à Nice, a été soigné pour des troubles psychotiques peu après son adolescence.
Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, Tunisien de 31 ans domicilié à Nice, a été soigné pour des troubles psychotiques peu après son adolescence.

afp.com/-

Mohamed Lahouiaej Bouhlel, l’auteur de l’attentat de Nice, a consulté en 2004 un psychiatre tunisien. Interrogé par L’Express, le docteur Chemceddine Hamouda se souvient d’un « garçon en proie à des troubles du comportement » mais refuse d’y voir une justification à son acte.

 

Mohamed Lahouiaej Bouhlel, décrit « comme discret » et imprévisible, cachait-il une pathologie mentale? Plus de 36 heures après l’attentat de Nice, les enquêteurs tentent de cerner la personnalité du terroriste, un Tunisien de 31 ans domicilié dans les Alpes-Maritime. Au volant d’un camion de 19 tonnes, il a foncé dans la foule réunie sur la promenade des Anglais pour les festivités du 14 juillet. Au moins 84 personnes sont mortes et 202 ont été blessées.

EN DIRECT >> Attentat de Nice: le tueur se serait radicalisé « très rapidement »

Dans un entretien à l’AFP et à la BBC, le père du tueur a raconté que son fils avait souffert d’une dépression en 2004, ce qui lui a valu une consultation chez un psychiatre de Sousse (Tunisie). L’Express a retrouvé ce spécialiste, le docteur Chemceddine Hamouda. Ce dernier confirme que Mohamed Lahouiaej Bouhlel a été diagnostiqué pour des troubles psychotiques mais estime que son acte barbare s’inscrit « forcément » dans un processus de radicalisation annexe.

Quels souvenirs gardez-vous du tueur de Nice?

Dr. Chemceddine Hamouda: Je ne l’ai vu qu’une seule fois, en août 2004 [Il avait alors 19 ans, NDLR]. Il était venu avec son papa parce qu’il avait des problèmes scolaires et d’adaptation familiale. C’est son père qui l’a forcé à venir me voir. Il ne comprenait pas pourquoi son fils, qui était jusqu’ici brillant, était devenu violent avec lui et n’arrivait plus à travailler à l’école. Il était en première classe préparatoire pour des études d’ingénieur. Mes souvenirs sont flous après 12 ans, mais je me rappelle qu’il était plutôt calme lors de la consultation.

Avez-vous pu poser un diagnostic à l’issue de cette rencontre?

Il souffrait d’une altération de la réalité, du discernement et de troubles du comportement. Un début de psychose donc. J’avais remarqué qu’il était dur avec son père, il devenait parfois violent avec lui. En plus d’avoir décroché scolairement, il avait des problèmes avec son corps, il ne se sentait pas très beau et ressentait le besoin de faire de la musculation.

Il n’est pas courant de poser un diagnostic de troubles psychotiques dès la première consultation. En général, il faut plutôt attendre deux ou trois entretiens. Je lui ai prescrit un traitement, un petit tranquillisant et un anti psychotique. Comme je ne l’ai plus jamais revu après, je me suis dit que j’étais peut-être à côté de la plaque: les signes étaient insidieux.

Les troubles mentaux dont souffrait le tueur peuvent-ils expliquer son passage à l’acte?

Pas du tout. Il n’y avait rien dans son comportement qui laissait présager un tel massacre. De tels troubles non soignés pendant des années peuvent conduire à une schizophrènie. Mais je refuse catégoriquement l’idée qu’il puisse être irresponsable de son acte. Une telle violence nécessite forcément un endoctrinement, un délire de radicalisation en parallèle de ses problèmes psychologiques. Ce n’est pas l’acte d’un fou, c’est un acte prémédité et exécuté. Il y a forcément eu une préparation mentale.



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