Qui sont les Chinois de Paris ?

Il n’y a pas de mystère, les spécialistes du riz cantonais viennent bien des régions côtières du Sud-Est, du Vietnam jusqu’à Shanghai.

 

http://www.des-gens.net/Asiatiques-de-Paris-tous-Chinois

Asiatiques de Paris, tous Chinois ?

 

A Paris, les Asiatiques se diviseraient en 2 catégories : les immigrés qui sont Chinois et les touristes à appareils photos Japonais. Est-ce si sûr ou si simple ? Réponse en compagnie de Donatien Shramm.

Les Chinois de Paris
La France est le pays d’Europe où l’on trouve le plus de Chinois : si 40 000 sont officiellement recensés, on estime en réalité la communauté à 500 000 ou 700 000 personnes, un chiffre qui devrait atteindre le million d’ici 2010.

Qui sont les Chinois de Paris ? dans Attentats

Ce décalage s’explique aussi bien par le nombre de sans-papiers que par tous ceux qui sont naturalisés Français, car de 2e, 3e ou 4e génération.

Les étudiants sont très nombreux, car cela revient extrêmement cher de faire ses études en Chine. Par exemple, qui dirait que dans une petite ville comme Dunkerque, il y a 400 étudiants chinois ?

La motivation économique est aussi évidement importante : Si on envoie 100 € en Chine, pour nous ce serait l’équivalent de 1 000€… Le voyage jusqu’en France est souvent financé par la famille déjà installée ici et non par la mafia comme cela se dit. Les nouveaux arrivants remboursent quand ils en ont les moyens.

Paris, est la seule ville au monde où il y a plusieurs quartiers chinois. Le 13e est le plus connu, mais c’est aussi le moins chinois, Arts et Métiers est le plus ancien, Belleville le plus chinois. Il y a aussi le Faubourg-saint-Martin, la Chapelle, Crimée, et des villes de la banlieue Nord et Nord-Est, comme Pantin, Stains, Bobigny ou Marne-la Vallée.

Histoire

Pendant la guerre de 14-18, il y a eu en France un grand besoin de main d’œuvre. Les Français ont donc commencé à recruter en Chine, au Nord, pensant que du fait du climat, les personnes originaires de ces provinces s’adapteraient plus facilement. Ils avaient juste omis de préciser que le pays était en guerre… Les Chinois du Nord ont bientôt refusé de partir.

 dans Corruption

Du coup, les Français ont dû recruter à Shanghai, dans le Sud. Cependant, la plupart de ces nouveaux migrants sont arrivés peu avant la fin des hostilités, ils n’ont donc pas eu le temps de gagner l’argent pour lequel ils avaient entrepris ce long voyage.

Ainsi, lorsqu’on a voulu les renvoyer chez eux – de gare de Lyon à Marseille et de là, bateau pour la Chine – un certain nombre d’entre eux sont restés. Ils ont fondé le 1er quartier chinois de Paris : l’îlot Chalon, lequel sera rasé dans les années 70.

Ces Chinois sont rentrés en contact avec les grossistes juifs à Arts et Métiers, et ont fini par les supplanter. C’est aujourd’hui, autour de la rue du Temple, le plus ancien quartier chinois de Paris. Même si cette présence n’est pas très visible, 80 % des grossistes sont chinois.

Dans les années 70, après la mort de Mao, il y a eu un grand boom.


Les 3 communautés

 dans Crime

Les Chao Zhou sont des Chinois de la diaspora. Ils ont quitté leur pays d’origine depuis au moins 4 siècles pour s’établir dans toute l’Asie du Sud-Est. Quand ils sont arrivés en France, ils débarquaient des pays de l’ex-Indochine (Laos, Vietnam, Cambodge) et non seulement ils savaient ce qu’on attendait d’eux : l’exotisme, mais ils savaient déjà faire…

Ce sont des personnes d’un certain niveau social et culturel, des francophones lettrés et très francisés. Leur seul problème, c’est que les diplômes ne sont pas reconnus ici, c’est pour cela qu’ils ouvrent des commerces. 80 % des « Chinois » du 13e arrondissement sont des Chao Zhou.

Les Wen Zhou, eux, arrivent directement de Chine en France. Wen Zhou est un « petit » port en dessous de Shanghai, au sein d’une agglomération de 8 millions d’habitants. C’est une vraie communauté très soudée. Ils font des affaires entre eux, ce sont de très bons vendeurs.


 dans Folie

Les 1ers d’entre eux venaient de Qing Tian, une ville située à 60 km de Wen Zhou où l’on trouve des gisements de pierre à savon, une pierre qui ressemble au jade mais qui n’en est pas. C’étaient des colporteurs, ils vendaient des bibelots faits dans cette matière.

En France, depuis Louis XIV, il y a un goût pour les « chinoiseries ». En 1911, il y avait déjà pas mal de colporteurs chinois : 200 ou 300, peut-être même 400. On trouve les Wen Zhou à Belleville et à Crimée.

Les Dong Bei : en réalité, on désigne de la sorte toutes les populations qui viennent de l’Est et du Nord de la Chine. Il ne s’agit donc pas d’une communauté au sens propre du terme, il n’y a pas aucune solidarité spécifique entre les personnes qu’on nomme ainsi.


Les Chinois de Belleville

 dans LCR - NPA

A l’école, sur les photos de classe, entre 1/3 et 1/4 des enfants sont d’origine chinoise. Belleville est le seul quartier où l’on trouve différentes communautés chinoises, l’implantation est relativement récente.

A l’époque où l’on a vidé Paris de ses classes populaires, le quartier s’est retrouvé à l’abandon. Dans les années 70, les habitants quittent Belleville et le quartier a très mauvaise presse. Dans les années 80, la rue Ramponneau est le QG du fameux gang des postiches.

Il y a donc des appartements et de commerces vacants, c’est là, à la fin des années 70 et au début des années 80, que les Chinois sont arrivés.

C’étaient des Chao Zhou qui débarquaient du 13e arrondissement, où il n’y avait plus de place. Ils ont investi de manière stratégique les boutiques autour du métro. Ils n’étaient pas très nombreux, mais ils ont ouvert beaucoup de magasins. Des restaurants surtout, un commerce qui s’adresse à tout le monde et que l’on tient en famille.

 dans Luraghi

Le « Taï Yen », 5 rue de Belleville, ou « Le Président », à la sortie du métro, sont ainsi des restaurants Chao Zhou ainsi qu’en témoigne la transcription des noms selon la codification efeo, celle de l’école française d’Extrême-Orient utilisée par cette population très francisée, et non en pin yin, celle utilisée à l’heure actuelle.

Certains de ceux qui tiennent ces commerces habitent très loin en banlieue, tandis que ceux qui demeurent dans le quartier proviennent essentiellement de Chine populaire, la grosse majorité étant des When Zhou.

Aujourd’hui, il y a un passage de relais, car les commerçants Chao Zhou commencent à prendre leur retraite.

Propos recueillis par Clarisse Bouthier en janvier 2007

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http://www.visitparisregion.com/guides/envie-de/cultures-du-monde/balades/la-chine-et-l-asie-du-sud-est-64620.html

Galerie d'art maison de C.T. Loo et Compagnie

La Chine et l’Asie du Sud-Est

Paris ne compte pas moins de trois quartiers asiatiques : le plus connu et le plus étendu se situe au sud-est, le plus récent autour de Belleville et le plus petit en plein coeur de la capitale. En Ile-de-France, Ivry et Alfortville comptent aussi d’importantes communautés asiatiques. Pour une balade made in Asia suivez le guide !

Enseignes asiatiques à BellevilleLe premier Chinatown se situe dans un « triangle d’or » entre les avenues de Choisy et d’Ivry et la rue de Tolbiac, dans le XIIIe arrondissement. Avec ses cantines vietnamiennes dans lesquelles on se régale d’un pho ou d’un bo bun, ses canards laqués en vitrine des restaurants et ses temples bouddhistes, le quartier est véritablement un petit morceau d’Asie.

Pour plonger dans la culture asiatique, commencez votre promenade par la visite des Temples des Olympiades. Une petite musique exotique discrète flotte dans les airs, se mêlant au fumet d’encens. Fleurs et présents s’amoncellent devant trois bouddhas scintillants. Les fidèles viennent se recueillir dans ces sanctuaires qui ressemblent à s’y méprendre à ceux de leurs pays d’origine.

Vous voulez vous concocter un repas asiatique tout en vous immergeant dans l’atmosphère du quartier ? C’est chez Tang Frères qu’il faut aller ! Tout le quartier s’y retrouve pour y faire ses emplettes et le samedi, l’ambiance est survoltée. Ici, vous trouverez les spécialités asiatiques les plus typiques, du légume rare à la pâte de crevettes. Le magasin Paris Store propose lui aussi un vaste choix de denrées comestibles ainsi que de la vaisselle, des statuettes de bouddha, de l’encens…

Si vous êtes adepte des médecines douces, ou tout simplement curieux, visitez l’herboristerie chinoise A la Calebasse Verte, rue de la Vistule. Tenue par Mme Liu, cette boutique ne propose pas moins de 500 plantes médicinales ! Quant à L’Empire des Thés, c’est l’ambassade du thé chinois à Paris puisqu’il n’offre pas moins de 200 variétés. Cette élégante maison de thé au décor traditionnel chinois organise une dégustation de thé et une petite conférence sur ce fameux breuvage chaque dernier dimanche du mois.

Enseigne asiatique à BellevilleA l’occasion de la fête de nouvel an, en janvier ou février selon le calendrier lunaire, le triangle d’or revêt ses plus beaux atours. Lanternes en papier rouge aux fenêtres, pétards pour chasser les mauvais esprits, défilé de chars, chants et danses folkloriques : Chinatown est en fête. Le nouvel an est également célébré à Belleville, ce vieux quartier populaire afro-judéo-musulman qui s’est ouvert à la communauté asiatique depuis une quinzaine d’années. Tous les matins, admirez la splendide gestuelle des pratiquants de tai-chi-chuan dans le parc de Belleville.

Le Président, immense restaurant qui occupe la place de Belleville, est un incontournable du quartier. Après avoir passé la porte encadrée par deux lions monumentaux, vous gravirez l’escalier à double circonvolution pour rejoindre l’immense salle des festivités et savourer une cuisine chinoise authentique. Pour rester dans cette ambiance typiquement asiatique, vous pouvez aussi dîner au New Nioulaville et y déguster des dim sum (raviolis cuits à la vapeur) de toutes sortes, apportés à votre table tout chauds, sur un chariot roulant. Si vous préférez une atmosphère un peu plus intime et une carte un peu plus courte, choisissez l’une des cantines vietnamiennes du quartier comme Cyclo, rue de Belleville, qui propose de délicieux petits plats dans sa salle minuscule.

En plein coeur de Paris, l’une des plus anciennes communautés de Chinois de la capitale s’est installée autour de la rue du Temple. Parce que ses habitants se sont spécialisés dans la confection, on surnomme ce quartier le « sentier chinois ». On y déjeune pour quelques euros seulement dans l’une de ses nombreuses cantines.

A ne pas manquer : l’impressionnante pagode chinoise qui abrite la galerie d’art maison de C.T. Loo et Compagnie, près du parc Monceau et l’impressionnant complexe Chinagora à Alfortville. De pure architecture chinoise, l’édifice accueille un hôtel, plusieurs restaurants, un karaoké, une galerie marchande et un magnifique « Jardin des Neuf Dragons ».

 

 

http://terrain.revues.org/2909

Les Chinois de Paris : minorité culturelle ou constellation ethnique ?

 

Jean-Pierre Hassoun et Yinh Phong Tan
p. 34-44

Entrées d’index

Lieux d’étude :

Paris et Ile-de-France

Haut de page

Texte intégral

1L’arrivée récente sur la scène interculturelle parisienne de populations de langue chinoise incite à se poser des questions quant à leur identité collective.

2Tenter d’appréhender l’identité d’une population transplantée oblige, dans un premier temps, l’observateur à se pencher sur le passé et les caractéristiques linguistiques de cette population. Cet a priori méthodologique est illustré ici par une description-classement qui permet de reconstituer des trajectoires individuelles et collectives ; celles-ci aident à mieux comprendre les diverses manifestations identitaires observées dans le contexte parisien parmi lesquelles les réseaux ethniques — multiples et étroitement imbriqués — occupent une place centrale et dont un des exemples les plus significatifs, la tontine, sera analysé dans la deuxième partie de cet article.

Topographie

3Les quatre enclaves où se sont rassemblés les Chinois de Paris sont des points de concentration à la fois humaine et économique. Hormis cela, les quatre chinatown ont peu de ressemblance entre elles. La densité démographique varie et le site dans lequel se sont intégrés les habitants et les commerces est différent, ce qui donne en fin de compte un paysage spécifique à chacune des villes chinoises.

4Le xiiie arrondissement abrite le quartier chinois le plus peuplé de Paris. Aucune délimitation réelle ne le sépare de son voisinage. Malgré tout, on peut situer le cœur de la ville dans un périmètre délimité par quatre voies de passage : l’avenue d’Italie, la rue de Tolbiac, le boulevard Masséna et la rue Nationale. Les gens sont logés en majorité dans des tours imposantes construites au milieu des années 70 et composées d’une trentaine d’étages. A leur pied, les commerces s’alignent le long des rues et remplissent les centres commerciaux. Le « kiosque de Choisy », qui se trouve au sortir du métro, est presque entièrement occupé par des restaurants et des épiceries chinois. Dans les galeries des Olympiades se nichent des ateliers de couture, des bijouteries et des magasins de produits surgelés. De nouveaux restaurants se sont ouverts récemment sur l’esplanade même et dans le centre commercial de Masséna. C’est autour de 1975 que le premier noyau des Chinois originaires du Cambodge (ou Sino-Khmers) s’est établi dans le quartier. Mais l’implantation ne prit de l’ampleur qu’à partir de 1978-1979 avec l’arrivée massive des réfugiés de l’Asie du Sud-Est. Aujourd’hui le xiiie détient le record de concentration de Chinois, bien qu’il soit difficile d’avancer un chiffre exact. Cette densité humaine s’accompagne d’une infrastructure économique plus importante et plus variée qu’ailleurs. Le réseau des entreprises est large et se diversifie de jour en jour. Hormis les commerces traditionnels qui restent les plus nombreux, restaurants et bazars — mais ici ils ont la taille de vrais supermarchés —, on trouve également des salons de coiffure, pressing, salles de jeux, club-vidéo, cinéma, ateliers de confection, magasins d’appareils électriques, cabinets d’assurances… Par sa densité et l’importance de ses services, le xiiie est devenu naturellement le cœur de la communauté chinoise. Point de chute pour les nouveaux arrivants, il constitue aussi un pôle d’attraction pour les réfugiés qui habitent en province et même à l’étranger. Les gens y viennent pour se ravitailler ou pour voir de la famille. Le lieu est visité quotidiennement, mais l’animation est particulièrement intense en fin de semaine, le samedi et le dimanche. La physionomie du quartier est marquée par une opposition architecturale. Les tours massives et grises, serrées les unes contre les autres, se dressent de chaque côté de la rue, un peu en retrait, écrasant les vieux immeubles bas aux façades lépreuses et aux boutiques délabrées, jouxtant eux-mêmes de nouveaux ensembles aux toits d’argile.

5Le deuxième quartier chinois est né dans le xixe arrondissement et présente une configuration toute différente. La population s’est disséminée en différents points, formant un demi-cercle sur la bordure ouest, allant de Belleville jusqu’à la station Crimée. Ici, la ville chinoise a pris racine dans une zone traditionnellement investie par des vagues successives de migrants dont chaque groupe n’a pas manqué à chaque fois de marquer l’espace à sa manière. Les Chinois se sont fondus dans un décor déjà modelé par d’autres populations minoritaires. Ainsi remarque-t-on des boutiques chinoises faisant face à des pâtisseries tunisiennes, des boucheries cacher à proximité de hammams. On relève là le même contraste architectural que dans le xiiie, bien qu’il soit moins heurté. Les ensembles modernes d’une taille plus modeste et dotés de lignes plus heureuses, s’harmonisent davantage avec les structures anciennes pourtant en pleine décrépitude. Les Chinois ont pris d’assaut les habitations modernes tout en investissant les locaux commerciaux très vétustes. Ce paysage multi-ethnique, avec ses échoppes bourdonnantes qui se succèdent dans les rues étroites et accidentées, dégage une atmosphère dont le caractère insolite s’accentue une fois la nuit venue.

6Si l’on pousse un peu plus au nord, en obliquant vers l’ouest, on découvrira presque aux portes de Paris la troisième agglomération chinoise — la plus modeste et la moins peuplée. Elle est située entre le boulevard de la Chapelle et le boulevard Ney, à la jonction de quatre rues : Ordener, la Chapelle, Marx-Dormoy et Riquet. Ce quartier n’est pas compact, il se déploie de tous côtés, semblable à une gigantesque toile d’araignée, à partir de la petite place de Torcy jusqu’aux différentes gares et autres entrepôts qui l’enserrent et l’isolent ainsi comme une frontière. La plupart des Chinois logent dans la tour de Boucry, un imposant building de 28 étages, le plus élevé du secteur. Les entreprises commerciales communautaires ont pris place aux alentours du petit marché couvert de Torcy qui, par sa présence, donne un aspect un peu villageois à cet environnement.

7Enfin, c’est dans le iiie arrondissement que se situe le quatrième point de peuplement chinois. C’est le quartier le plus ancien mais le moins visible1. La présence chinoise se limite à la rue Au Maire et à la rue des Gravailliers où l’implantation, qui remonte à plusieurs décennies, s’est intégrée dans un habitat vétuste. Les Chinois du iiie ne doivent pas être confondus avec ceux qui sont mentionnés plus haut dans la mesure où ils ne font pas partie du groupe des réfugiés. Venus directement de Chine populaire, ils doivent être considérés comme des immigrés économiques (Cf. carte courant migratoire n° 1). Rares sont ceux qui retournent définitivement au pays natal où cependant ils expédient une partie de leurs ressources de façon régulière. Les signes des activités économiques sont rares, à peine visibles : épiceries minuscules, restaurants destinés à la clientèle française et entreprises de maroquinerie dont aucune des devantures n’est marquée des caractères si facilement repérables.

8Ces regroupements territoriaux qui enrichissent les impressions du flâneur parisien fondent-ils pour autant l’existence d’une minorité ethnique ou culturelle aux contours clairement définis ?

Langues et dialectes

9Il faut au préalable prendre connaissance de certaines des particularités de la langue et de l’écriture chinoises. Comme dit V. Alleton, « tous les Chinois, qu’ils habitent la Mandchourie, Pékin, Canton ou Singapour, parlent une variété ou une autre de « chinois » (…). Néanmoins, dans bien des cas, il n’y a pas de communication possible entre ces hommes, pour autant qu’ils se limitent à leur parler quotidien, leur « dialecte » »2. Mais la constatation de cet éclatement linguistique doit tout aussitôt être modulée par l’unité que représente l’écriture, les caractères étant lisibles et compréhensibles par tous. Cette caractéristique tient à la tendance monosyllabique de la langue chinoise. Chaque caractère désigne une syllabe et chaque syllabe ne représente généralement qu’un seul mot3. Cette « forme graphique indépendante », l’idéogramme, n’évoque qu’un seul et même sens au lecteur quel que soit le dialecte qu’il parle. Il faut encore noter que la partie nord de la Chine, la « zone du mandarin »4 est beaucoup plus homogène que les provinces du sud-est qui sont marquées par une forte hétérogénéité dialectale. C’est de ces régions côtières que sont partis la majorité des « Chinois d’outre-mer » hua qiao5 que l’on trouve partout dans le monde. Dans certains points de ces contrées en question, « il y a autant de dialectes que de lieux » pour reprendre une définition générale de F. de Saussure6. Cette hétérogénéité linguistique se retrouve dans le monde chinois immigré, délimitant naturellement des groupes et sous-groupes qui fondent des identités dialectales. Nos enquêtes ont montré que les Chinois parisiens, à l’exception des « Wenzhou », sont issus de ces groupes méridionaux.

M. Lam, un Chinois teochiu originaire du Cambodge : Portrait linguistique

10M. Lam est né en 1947 à Svay Rieng (province de Svay Rieng) au Cambodge. Ses parents avaient quitté tout jeunes le sud de la Chine. Son père était parti de Puning et sa mère de Chao Yang (cf. carte des origines, courant migratoire n° 3). Le teochiu est donc sa langue maternelle.

11M. Lam débute sa scolarité à l’école chinoise tenue par la congrégation teochiu7. C’est là qu’il s’initie à l’écriture chinoise et au mandarin. Il poursuivra ses études jusqu’en classe de 5e (quelques heures par semaine étant consacrées à la langue cambodgienne).

12Puis il commence à travailler avec son père qui tient une épicerie. Dans ce cadre, il lui arrive de parler le khmer au contact des employés et des clients. L’entreprise paternelle ravitaillant aussi les épiceries de village, il circule régulièrement dans la campagne environnante où il doit entrer en relation avec des boutiquiers parmi lesquels des Vietnamiens. Avec le temps, il se familiarise avec la langue vietnamienne dont il garde encore aujourd’hui de solides notions.

13Suite à l’arrivée des Khmers rouges au pouvoir, M. Lam se réfugie en Thaïlande dans le camp de Khao-I-Dang, puis à Bangkok chez son cousin, le fils de la sœur de son père. Il n’a jamais connu cette tante qui habite toujours à Puning, en pays teochiu, mais correspond de temps en temps avec elle en chinois. Pendant cet intermède thaïlandais, il baigne complètement dans sa « langue de famille » (jia yu).

14Réfugié en France en 1979 (c. m. n° 11), il retrouve un frère avec qui il monte une entreprise de confection. Pour réunir le capital de départ, il emprunte à des amis teochiu venus du Cambodge, mais aussi du Laos (cf. infra à propos du hui ou tontine). A Paris, il fait connaissance avec un autre dialecte, le cantonnais, qui se diffuse à travers des films en cassettes-vidéo produits par Hong Kong. Cependant, l’entreprise familiale fait faillite et M. Lam se voit contraint de devenir ouvrier dans une usine française durant deux ans. Cette période lui permet d’améliorer son français. Il se marie alors avec une Teochiu de Thaïlande. Une petite fille est née, prénommée Hélène pour l’état civil, mais appelée Aï Len à la maison.

15Tenté de nouveau par l’entreprise, M. Lam s’y lance cette fois-ci avec un Wenzhou (c.m. n° 1) dont la femme était son ancienne employée. Ils communiquent entre eux en mandarin, bien que le Wenzhou le parle très mal. M. Lam reconnaît oublier de plus en plus le khmer. Il est vrai qu’il a rarement l’occasion de pratiquer cette langue. Par contre, la lecture assez régulière de la presse chinoise entretient sa connaissance des caractères. Après sept ans de séjour en France, M. Lam comprend le français mais le parle difficilement.

16L’itinéraire de M. Lam envisagé ici sous l’angle linguistique est-il un cas limite chez les Chinois parisiens ? Les recherches nous ont permis de mettre en lumière qu’il n’en est rien et que ce cumul de connaissances ou bribes de connaissances est non seulement fréquent mais presque général. Toutefois, selon les positions sociales et surtout selon les trajectoires migratoires, ce phénomène présente des variantes à partir desquelles on peut établir un premier classement.

  • Le premier de ces « types » linguistiques repose sur un rapport central à la langue maternelle, c’est-à-dire le dialecte d’origine qui s’est perpétué à travers une, deux ou trois générations. Il est marqué aussi par une relation secondaire — plus faible mais réelle souvent — avec la langue nationale du premier pays d’émigration (Cambodge, Laos, Vietnam). Ajoutons un troisième trait concernant surtout les hommes de plus de trente ans, à savoir une connaissance minimale du mandarin et des idéogrammes pour ceux qui ont été scolarisés dans les écoles chinoises, assez répandues.

  • Le deuxième « type » se construit autour du premier avec l’adjonction d’un ou de deux dialectes acquis soit par fréquentation du voisinage, soit par inter-mariage, soit enfin par nécessité professionnelle. Pour cette dernière raison, on a pu se familiariser avec une autre langue, le vietnamien par exemple au Cambodge.

  • Le troisième profil linguistique s’est dessiné au cours de la dernière étape des histoires migratoires. Faisant suite aux deux premiers, il s’enrichit d’une autre langue : le thaïlandais pour les uns (c.m. n° 7) ou le vietnamien pour les autres (c.m. n° 8). Dans ce même profil, un dernier exemple : ceux, bien que rares, qui ont transité très tôt par un des pôles du monde chinois (Hong Kong ou Taïwan). Les premiers se sont initiés au cantonnais ou l’ont amélioré, les deuxièmes ont fait de même avec le mandarin.

  • Le quatrième « type » enfin, tout à fait distinct des autres, peut être observé chez les Chinois du Zhejiang (c.m. n° 1). Outre leur extrême diversité dialectale, rappelons qu’ils ont une connaissance du mandarin, au moins pour les jeunes qui ont suivi une scolarité plus longue et plus régulière.

17A partir des éléments récurrents que met en lumière ce premier classement, on peut dégager deux remarques.

18D’une part, on constate que cette double spécificité des Chinois parisiens (dialecte et patchwork linguistique) est aussi l’un de leurs traits distinctifs, le plus saillant si on les compare aux autres populations arrivées dans le même temps d’Asie du Sud-Est. D’autre part, cette personnalité fondée sur un noyau dialectal stable et déterminant — auquel sont venues s’ajouter des connaissances linguistiques diverses mais rudimentaires — n’est pas le résultat d’un plan d’acquisition conscient. Cependant, la formation d’un tel type de personnalité s’explique par deux sortes de facteurs. Le premier, celui qui a trait au socle culturel d’origine, tient aux particularités du domaine linguistique chinois que nous avons déjà mentionnées. En d’autres termes, il s’agit d’un fort ancrage dialectal combiné avec l’existence d’une langue véhiculaire mais pas étrangère (le mandarin) et surtout avec une forme d’écriture (les idéogrammes) aux propriétés unifiantes. A cela, on peut encore relever la possibilité relativement aisée d’acquérir des éléments d’autres dialectes, ce qui permet parfois de limiter l’enclavement dialectal.

19Ainsi à l’intérieur même du groupe chinois, les inter-relations sont-elles orientées par le double principe de « la distance et de la proximité » pour reprendre les termes proposés par G. Simmel8. En effet, considérons par exemple un Teochiu (c.m. n° 3) et un Wenzhou (c.m. n° 1). La différence de leur dialecte maternel est telle que l’intercompréhension est nulle. Par ailleurs, ces deux individus s’opposent aussi par l’histoire migratoire qui a fait du premier un réfugié et du second un simple immigré économique. Enfin, leur contexte social d’origine est extrêmement dissemblable : le Teochiu avait généralement évolué dans le monde du commerce d’une société post-coloniale, alors que le Wenzhou était paysan ou ouvrier dans un pays communiste. Rappelons aussi qu’ils se distinguent par un rapport différent à la Chine que l’un n’a jamais connue, et que l’autre vient de quitter.

20Tout concourt donc à marquer d’éventuelles inter-relations du sceau de la « distance ». Pourtant le sentiment d’appartenir à un même groupe est réel. Il se matérialise par l’utilisation du mandarin, ou encore d’un dialecte véhiculaire comme le cantonnais que certains « Wenzhou » ont quelque peu appris lors d’un séjour à Hong Kong, ou à Paris même. Cette possibilité de communication permet d’engager de simples relations, des associations économiques voire des inter-mariages. Ainsi la « distance » (l’exemple cité ici est sans doute le plus aigu qui soit à l’intérieur de la communauté chinoise) se combine-t-elle avec une « proximité » fondée sur des inter-reconnaissances privilégiées.

21Ce type d’inter-relations est rendu possible par un minimum linguistique commun qui met en interaction des individus historiquement distants mais ethniquement proches. Cela ne relativise pas pour autant les relations intrafamiliales ou intradialectales qui sont privilégiées, mais offre un cercle de relations plus étendu que celui dont chacun pouvait disposer en arrivant en France.

22Toutefois, il faut encore préciser que cette « proximité » n’est pas dépourvue objectivement de « distance » puisque aucune association ou référence nationale ne vient sanctionner ces rapprochements de circonstance.

23Le deuxième facteur qui explique la constitution de ce patchwork linguistique est lié aux multiples situations de contacts interethniques engendrées par les épisodes d’une riche histoire migratoire (cf. portrait de M. Lam). Ces circonstances avaient souvent incité ou forcé à des ouvertures culturelles, donc linguistiques. Tout cela conduit à considérer ces additions successives et ces particularités dialectales comme une sorte de socle de l’identité de cette population. On peut en effet émettre l’hypothèse qu’en situation migratoire l’appartenance à ces groupes dialectaux — proches et distants à la fois — permet de renouer ou de tisser des liens avec plus de commodité et que, parallèlement mais dans une moindre mesure, les connaissances linguistiques diversifiées mais rudimentaires prédisposent à engager avec hardiesse plus de relations.

24Ainsi cumuleraient-ils l’intimité du groupe familial9, la surface relationnelle potentielle du patchwork linguistique, et surtout l’interfacilité offerte par le groupe dialectal qu’ils transportent avec eux tel un capital incorporé. Chacune de ces instances pouvant fonctionner (ou dépérir) séparément ou simultanément.

25Cependant dans le contexte parisien, ces trois atouts remplissent-ils les mêmes fonctions que dans le passé ? Autrement dit, l’identité dialectale et le bagage historique servent-ils aujourd’hui à assurer une insertion dans la société française ?

26S’il semble présomptueux d’apporter une réponse définitive à l’heure actuelle, on peut constater néanmoins que la communauté chinoise fonctionne d’ores et déjà sur un système de réseaux divers organisés sur la base d’une appartenance familiale, dialectale, ethnique, nationale, professionnelle, ou bien jouant à la fois sur plusieurs de ces références. Le réseau qui illustre le mieux cette figure est sans doute le hui ou la tontine. Au niveau économique, son rôle est fondamental, offrant aux individus un choix économique et une mobilité sociale en conséquence. Le hui ou la tontine est une chose concrète, il possède ses règles et son vocabulaire. Par certains côtés, le hui s’apparente à un jeu, et bien qu’il soit toujours extrêmement difficile de « raconter » un jeu, nous allons tenter d’en faire une description.

Un réseau : le hui ou la tontine

27Le hui ou la tontine10 est un système marqué par la dualité. Mettant en présence des partenaires au rôle différent, il comprend un enjeu financier double.

28A l’origine de la formation d’une tontine, il y a un emprunteur dénommé « président » ou « chef ». Ayant un besoin important d’argent, il fait appel à un certain nombre de personnes susceptibles de l’aider. Celles-ci lui prêtent chacune une part de cette somme. Les parts étant égales, le « président » fera en sorte de réunir suffisamment de prêteurs : s’il a besoin de 100 000 F par exemple, il s’efforcera de recruter vingt personnes (si le cours des parts se situe autour de 5000 F et si cela correspond aux possibilités de ses participants). Ceux-ci lui verseront donc chacun 5000 F. Il s’agit dans cette première phase d’un emprunt. Mais cet emprunt est particulier en ce sens qu’il n’apportera aucun intérêt aux créanciers. En effet, chaque mois le « président » remboursera l’un des membres sans lui donner plus que la mise de départ (dans notre exemple 5000 F). Mais cela ne s’arrête pas là car un second processus intervient dans le hui.

29La deuxième phase est animée par un autre enjeu d’argent. Des réunions mensuelles (elles se répéteront autant de fois qu’il y a de participants, à savoir ici vingt fois) ont lieu au cours desquelles les prêteurs (mais pas le « président ») doivent apporter une nouvelle cotisation, toutefois inférieure à la somme initiale (600 F si l’on se base sur notre exemple). La totalité de ces cotisations reviendra au plus offrant des participants. En effet, pour l’obtenir il n’en va pas de soi. Il faut avoir proposé un intérêt qui sera au bénéfice des autres. Étant donné que tout le monde peut agir de même, il faut alors donner l’intérêt le plus élevé (mettons 160 F). Les propositions sont secrètes et transmises au « chef » qui adjugera. Il s’agit ici d’une sorte de mise aux enchères qui a donc lieu tous les mois. Poursuivons notre description. Si le chiffre gagnant était de 160 F, les autres membres du groupe verseraient chacun à l’adjudicataire 600-160 = 440 F. Ce dernier touchera (440 X 19 =)8360 F en même temps que sa mise de départ que le « président » lui aura remboursée. Donc en tout 13 360 F. Précisons que l’intérêt peut varier à chaque fois et qu’il est invisible, puisqu’il est soustrait de la cotisation mensuelle. Chaque participant qui a remporté les mises, est considéré comme « mort » par les autres (il ne se rendra plus aux réunions mensuelles) car il va de soi qu’on ne peut récolter cette somme qu’une seule fois au cours du jeu. Aussi devra-t-il rembourser mois après mois 600 F aux bénéficiaires des autres adjudications. On comprend donc que la cotisation mensuelle n’est jamais connue à l’avance, puisque son montant est déterminé chaque mois par la mise aux enchères de l’intérêt. Cette dernière règle fait des acteurs non seulement des emprunteurs ou épargnants (miser n’est pas une obligation, on peut simplement se contenter d’attendre la fin du jeu en accumulant les intérêts), mais également des joueurs.

La tontine comme réseau

30Le hui ou la tontine se présente donc comme un cercle privé mettant en contact un nombre variable mais limité de personnes. Si ces inter-relations visent d’abord à satisfaire un but financier, elles ne se limitent pas à ce dessein pratique. Elles sont aussi fondées sur des considérations morales et sociales. En effet, le « chef » lance généralement son emprunt auprès de ses relations personnelles, « parents ou amis ». Ceux-ci lui accorderont ou non, selon leurs moyens ou leurs besoins, ce prêt. Cependant, ce cercle familial et amical est forcément restreint. Aussi le « président » compte-t-il toujours sur ces derniers pour recruter d’autres personnes intéressées afin d’élargir son réseau initial. Il les charge donc de diffuser l’information, mais surtout de persuader les éventuels participants de l’honorabilité de sa personne. Le profil du « chef » doit correspondre à certains critères jugés essentiels : il doit être un individu honnête et avoir un projet louable. Enfin, on s’assurera qu’il dispose d’arrières suffisants pour honorer ses dettes. La présentation de son image de marque, de sa « face » mian joue un rôle primordial dans la formation du hui dans la mesure où ce réseau se déroule sur un mode oral, tacite, donc complètement officieux. Aucun recours n’est possible auprès des instances officielles. La phase du recrutement s’apparente à une sorte de campagne qui est menée essentiellement par les proches du « président ». Devenant ses intermédiaires, ceux-ci recherchent activement dans leur propre réseau de relations s’ils désirent que la tontine voie le jour. En fin de compte, les tontines se créent souvent à l’intérieur de groupes restreints, ce qui leur donne généralement un caractère familial, dialectal et ethnique. Ce cloisonnement n’est pas une règle stricte, une tontine peut comprendre des gens de dialecte différent et même d’une autre ethnie (Khmers par exemple).

31Du point de vue des prêteurs, chacun sait que le « président » est le grand bénéficiaire du groupe. En lui prêtant de l’argent sans exiger d’intérêts, on lui rend service et on lui accorde sa confiance. En retour, le « président » doit assumer des responsabilités dans le déroulement et la gestion du hui. Une fois par mois, il a le devoir d’organiser la mise aux enchères de l’intérêt mensuel. Selon les règles, tous les membres du groupe se réunissent afin d’assister à l’adjudication, y compris ceux qui n’ont pas l’intention de récolter l’argent. Leur participation formelle a pour but de faire monter les enchères, donc d’obtenir un intérêt plus élevé. Cependant, la tontine à Paris voit cette modalité se modifier en raison du nouvel environnement marqué par l’éloignement géographique et le manque de temps. Souvent ici, les séances n’ont pas lieu et les enchères se communiquent par téléphone. Aussi les contacts peuvent être très réduits et les gens ne jamais se rencontrer. Le « président » seul entretient des liens réels avec tout le groupe. Après les enchères, il doit s’acharner à collecter les cotisations et les remettre à l’adjudicataire. Cette gestion de la tontine exige la dépense d’un certain temps et n’est pas exempte de risques. Il est vrai que si l’un des membres tardait à payer, il devrait avancer cette somme. Ou si, par malheur, quelqu’un rompait le contrat en filant sans laisser d’adresse, le « chef » devrait rembourser de sa propre proche. D’un autre côté, si lui-même trahissait, ce serait alors tout le groupe qui en pâtirait. Dans ce jeu aux règles tacites et à l’existence officieuse, la trahison se concrétise par une véritable disparition physique. Cercle privé, le hui apparaît comme un réseau de relations financières et sociales dont le centre est le « chef ». Ce réseau a une vie éphémère et une fonction circonstanciée. Il dure généralement vingt ou trente mois et l’argent récolté est destiné à un projet précis, le plus souvent à caractère commercial. Cependant, une tontine n’est jamais vraiment finie en ce sens où les relations qui se sont créées perdurent bien après le terme du contrat tant la notion de don et de contre-don anime et imprègne ce système. Le « chef » garde toujours une dette envers ses anciens partenaires. Si par la suite, l’un d’eux désire former sa propre tontine, l’ancien « chef » devra alors répondre à l’appel. S’il se dérobait, il perdrait la « face ».

32Enfin, soulignons que les commerces et entreprises de la communauté chinoise qui ont fait surgir les chinatowns parisiennes, ont été mis sur pied en grande partie grâce aux tontines11. La pratique de la tontine permet outre des achats (voitures, appareils ménagers, appartements), la création de son propre commerce. En d’autres termes, en lançant une tontine, un individu employé au départ, peut devenir chef d’entreprise. Cette forme d’ascension sociale est extrêmement positivée au sein de la communauté. Le hui n’est qu’un exemple, mais son caractère essentiel et massif est une première réponse à la question que nous nous posions. Car si les Chinois ont recours à cet outil, c’est aussi parce qu’ils disposent d’identités grégaires (groupes familiaux, dialectaux, ethniques…) que nous avons évoquées. D’autre part, ils peuvent faire référence à d’autres expériences migratoires où ces comportements avaient déjà été adoptés.

33Mais ces comportements peuvent-ils pour autant être considérés comme les éléments d’une stratégie sociale que les circonstances historiques marquées par la transplantation transformeraient de fait en stratégie migratoire ?

34A partir de la réflexion de P. Bourdieu qui se refuse à voir « dans la stratégie le produit d’un programme conscient et rationnel (…) mais le produit du sens pratique comme sens du jeu, d’un jeu social particulier historiquement défini, qui s’acquiert dès l’enfance en participant aux activités sociales » (« De la règle aux stratégies », Terrain, n° 4, p. 94), on peut apprécier ces premières attitudes également comme « un sens pratique comme sens du jeu », mais celui-ci étant acquis, assimilé et perfectionné au cours d’une histoire migratoire commencée il y a une, deux ou trois générations et que les liens familiaux, dialectaux et ethniques propres au monde chinois ont permis de transmettre et de reproduire. Cette sorte d’« habitus ethnique » dont nous ne venons d’éclairer qu’un aspect permet de mener des formes assez sophistiquées de « jeu social » mais également de « jeu de l’étranger » en accordant à ce terme la pertinence sociologique proposée par G. Simmel12. Ce dernier rapprochement veut surtout faire référence à la mobilité que l’on retrouve au cœur de nombreuses trajectoires comme fait observable mais aussi comme valeur. Une fois précisé ces éléments de stratégie et leurs conditions d’existence, il faut tout aussitôt en souligner les limites. En effet, ce type de capital n’est rentable qu’à l’intérieur de la sphère chinoise et dans une certaine mesure dans celle des réfugiés de l’Asie du Sud-Est à Paris. Parallèlement, il trace une sorte de frontière avec la société française et conduit par là même à un enclavement certain.

35Ces réseaux et groupes relationnels sont hétérogènes et ne se réfèrent pas clairement à une nation ou à une culture homogène mais plutôt à des pôles du monde chinois — communautés immigrées à travers le monde, Chine populaire, Taïwan, Hong Kong13 etc. — ; en ce sens, ils ne constituent donc pas véritablement une minorité culturelle mais forment plutôt une constellation ethnique.

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Annexe

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Notes

1Sur l’origine de ce quartier voir C. Archaimbault, « En marge du quartier chinois de Paris » in Bulletin de la Société des études indochinoises, nouvelle série, XXVIII, n° 3, 3e trimestre, 1952, pp. 275-294.
2Viviane Alleton, L’écriture chinoise, Paris, p.u.f., q.s.j., n° 1374, p. 107.
3En mandarin, le sens de chacune de ces syllabes peut être démultiplié par l’existence de quatre tons.
4C’est à partir de ce « parler » du nord que le mandarin s’est forgé comme langue nationale (guo yu). C’est le mandarin que l’on enseigne aujourd’hui dans les écoles.
5Hua qiao de hua « la Chine » et de qiao « à l’étranger ». Le terme est assez fortement positivé, désignant plus qu’une catégorie, un statut social.
6F. de Saussure, Cours de linguistique générale, Paris, Payot, 1979, p. 276.
7Dans le contexte indochinois, la congrégation (bang hui guan) regroupait les immigrés chinois par dialecte. Les autorités coloniales françaises avaient renforcé cette institution qui leur était très utile dans l’administration de ces populations (indirect rule), C.f. W.E. Willmott. The Chinese in Cambodia, University of British Columbia, Vancouver, 1967 et The Political Structure of the Chinese Community in Cambodia, Athlone Press, New York, 1970.
8G. Simmel « Digressions sur l’étranger » in L’école de Chicago. Naissance de l’écologie urbaine, Paris, Ed du Champ Urbain, 1979, pp. 53-60.
9Une des caractéristiques de cette migration est d’être composée de familles et d’être pensée sans projet de retour. Cette attitude s’explique par les situations historiques des trois pays de départ.
10Le mot tontine vient du nom de son inventeur, un Napolitain Laurent Tonti, qui a imaginé un système au xviie siècle de rente viagère par actions au bénéfice des derniers survivants. Balzac y fait référence dans son roman Une ténébreuse affaire. Ce système n’a que peu de rapport avec le hui. Dans le contexte colonial indochinois, les Français avaient utilisé ce terme pour désigner le hui chinois qui s’était fortement répandu. Les Khmers pratiquent également le hui mais ont recours uniquement au terme français tontine.
11Cf Yinh Phong Tan : « Restaurants et ateliers. Le travail des Sino-Khmers », in ASEMI, « Cambodge II », XV, 1-4, 1984.
12G. Simmel, op. cit.
13La danse du lion introduite pour la première fois à Paris en 1983 est un des seuls traits ethniques unificateurs. Cf. Hassoun, Tan « Le bœuf, le tigre et le lion » in Le Monde, 23 février 1986 et « La danse du lion à Paris. Aspects d’un capital ethnique ? » in Actes du Colloque de l’A.F.A. « Vers des sociétés pluriculturelles », janvier 1986.

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Pour citer cet article

Référence papier

 

Hassoun J.-P. & Y. P. Tan, 1986, « Les Chinois de Paris : minorité culturelle ou constellation ethnique ? », Terrain, n° 7, pp. 34-44.

Référence électronique

Jean-Pierre Hassoun et Yinh Phong Tan, « Les Chinois de Paris : minorité culturelle ou constellation ethnique ? », Terrain [En ligne], 7 | octobre 1986, mis en ligne le 19 juillet 2007, consulté le 23 juillet 2016. URL : http://terrain.revues.org/2909 ; DOI : 10.4000/terrain.2909

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Auteurs

Jean-Pierre Hassoun

chargé de recherche au C.N.R.S.

Yinh Phong Tan

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Quartiers_asiatiques_de_Paris

Quartiers asiatiques de Paris

image illustrant Paris
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Quartiers asiatiques de Paris
Les Olympiades, cœur du quartier asiatique
Nom chinois
Chinois 巴黎唐人街
Traduction littérale Chinatown de Paris

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Les tours des Olympiades.

Paris possède plusieurs quartiers asiatiques. Le plus grand est le Triangle de Choisy, situé dans le 13e arrondissement de Paris entre les avenues de Choisy, d’Ivry et le boulevard Masséna, ainsi que sur la dalle des Olympiades et dans les rues environnantes. Y vivent principalement des populations d’origine chinoise, vietnamienne, cambodgienne, laotienne, qui tiennent la plupart des commerces du quartier. La majorité de ces populations habitent les tours de la porte de Choisy, de la porte d’Ivry et des Olympiades. Parmi ces habitants, on compte également des Chinois venus de Polynésie française et de Guyane française mais également diverses ethnies vietnamiennes, sino-vietnamiennes, sino-indonésiennes provenant de Nouvelle-Calédonie. Ce quartier s’étend au sud vers Ivry et Vitry.

Le quartier du Temple et le quartier des Arts-et-Métiers sont les plus anciens quartiers chinois de Paris1. Hors de l’Île-de-France, les seules communautés chinoises véritablement constituées sont à Lyon et à Lille.

Les deux autres quartiers asiatiques de Paris sont situés, l’un à Belleville et le dernier autour des rues Sainte-Anne et des Petits-Champs pour les japonais et coréens.

La plus grande communauté chinoise hors de Paris vit à Marne-la-Vallée. Une importante communauté vit aussi au nord de Paris (Aubervilliers, Saint-Denis, Sarcelles et Villeneuve-la-Garenne)1.

Sommaire

Description

Triangle de Choisy

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Défilé du nouvel an chinois 2015 dans le 13e arrondissement de Paris
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Le mélange des cultures dans le quartier asiatique.

Le quartier asiatique du 13e arrondissement occupe surtout le triangle formé par l’avenue de Choisy, l’avenue d’Ivry et le boulevard Masséna, ainsi que les rues environnantes et la vaste dalle des Olympiades. Dans ce périmètre, la présence asiatique est particulièrement visible à cause du quasi-monopole des Chinois sur les commerces : restaurants, boutiques de bibelots, coiffeurs et magasins d’alimentation dont les deux grands supermarchés Tang Frères (propriété d’un Chinois laotien) et Paristore. Contrairement aux apparences, le quartier n’est pas habité majoritairement par des Asiatiques, mais il sert de lieu de rendez-vous à l’ensemble des communautés de culture chinoise et indo-chinoise d’Île-de-France. On y trouve ainsi le siège de plusieurs institutions telles que l’Association des Résidents en France d’origine indo-chinoise.

Le jour du Nouvel An chinois a lieu une grande parade qui traverse les rues animées par les danses des lions et des dragons.

Le quartier asiatique du 13e ne présente pas une architecture pittoresque comme le Chinatown de Londres ou de San Francisco, et les toits en forme de pagode du centre commercial des Olympiades n’ont pas de rapport avec la présence des Asiatiques car cet ensemble a été construit avant leur arrivée.

Belleville

D’autres quartiers parisiens, tels que le quartier de Belleville (principalement une partie du boulevard et la rue de Belleville), concentrent également une population asiatique d’origine chinoise venue de l’ancienne Indochine française mais surtout venant de Chine continentale (en particulier de la région de Zhejiang).

Quartier de la rue au Maire

Un autre quartier chinois, plus ancien mais moins visible, occupe le 3e arrondissement (rue au Maire et rue Volta, plus résidentielles et offrant quelques lieux de cuisine chinoise authentique, rue du Temple et rue des Gravilliers, plus commerciales). Sociologiquement séparé des autres quartiers asiatiques de Paris, ce quartier est habité de personnes originaires de Chine, souvent de la région de Wenzhou, qui travaillent généralement dans le commerce en gros de maroquinerie et de bijouterie fantaisie, et dans les industries textiles ou d’import-export du quartier.

Quartier de la rue Sainte-Anne

Enfin, un quartier japonais, puis coréen, qui offre de nombreuses boutiques et restaurants spécialisés, s’est développé à partir des années 1990 aux alentours du croisement des rues Sainte-Anne et des Petits-Champs, à cheval sur les 1er et 2e arrondissements, à partir de l’Office national du tourisme japonais et de Japan Airlines situés 4 rue de Ventadour.

Histoire

Initialement, la plus ancienne communauté chinoise est celle du quartier des Arts-et-Métiers, rue Volta et rue au Maire, qui vit une première famille s’installer dans le quartier dans les années 1900. Essentiellement dans les métiers de la maroquinerie, les activités artisanales ont subsisté jusque dans les années 1990, remplacées ensuite par des activités commerciales.

Les Chinois combattants du côté allié pendant la Première Guerre mondiale et qui restent en France après le conflit s’installent dans le 3e arrondissement2.

Un petit quartier chinois s’est aussi constitué autour de la gare de Lyon à la fin de la Première Guerre mondiale. La raison en est que c’est par cette gare que les travailleurs chinois ramenés de Chine pour suppléer aux bras manquants de la grande guerre (usines, travaux agricoles, ouvrages militaires comme les tranchées, etc.) devaient être rapatriés via Marseille et que certains ne voulant pas retourner en Chine se sont établis dans ce quartier.

Dans les années 1920, quelques étudiants chinois se sont installés dans le 13e arrondissement, où ils ont créé avec Zhou Enlai la section française du Parti communiste chinois.

Toutefois les premières vagues d’immigration asiatique massive ont commencé au milieu des années 1970, avec les réfugiés fuyant la situation politique en Asie du Sud-Est (guerre au Viêt Nam et Laos, guerre civile au Cambodge). En particulier, les communautés chinoises de ces pays, persécutées, ont grossi les rangs des réfugiés et sont à l’origine de la création de ce « Chinatown ». Originaires du sud de la Chine, leurs dialectes, le teochew et le cantonais, sont encore les plus utilisés dans le quartier. Ils ont choisi le 13e arrondissement en raison de l’abondance de logements disponibles : les tours venaient d’être construites dans le cadre de l’opération Italie 13, mais elles n’avaient pas rencontré le succès escompté auprès du public visé, les jeunes cadres parisiens. De ce fait, les tours étaient vides d’occupants. Par la suite, d’autres vagues de réfugiés ou d’immigrés ont créé dans le quartier des communautés cambodgiennes, laotiennes, thaïlandaises. Des Chinois nés en Chine sont aussi arrivés ces dernières années. Le quartier est souvent considéré comme une étape transitoire lors de l’arrivée en France. Les personnes arrivées dans les premières vagues d’immigration sont, dans beaucoup de cas, parties vivre dans d’autres quartiers ou en banlieue.

L’immigration asiatique a dû faire face au début à une certaine méfiance de la part des habitants du quartier, mais les nouveaux venus ont été assez largement acceptés. Ils apportaient des commerces et de la vitalité au quartier. En occupant les tours du quartier Choisy-Ivry, ils ont sauvé de l’échec une opération immobilière qui n’avait pas réussi à séduire les cadres parisiens.

Particularités

  • Une pagode bouddhiste gérée par l’amicale des Teochew en France est située sur la dalle des Olympiades, derrière la tour Anvers juste à côté de la galerie commerciale Oslo (entrée Nord).
 dans Rue89

Temple bouddhique sur la dalle des Olympiades.
  • Un second temple bouddhiste, géré par l’Association des résidents en France d’origine indochinoise est situé rue du Disque (rue couverte liée au parking souterrain) sur la gauche de la rue souterraine dont la sortie débouche sur l’avenue d’Ivry. Le temple est dédié à la divinité Bodhisattva Guanyin3.

Dans la fiction

Notes et références

  1. a et b La Chine et les chinois de la diaspora, Jean-François Doulet, Marie-Anne Gervais-Lambony, Atlande, 2000, pages 223-224.
  2. Alexandra Michot, «On a testé… la balade à Belleville, version chinoise », in Le Figaro, lundi 10 juin 2013, p. 17.
  3. Antoine Esbelin et Pierre Schneidermann, « À la découverte de Chinatown en famille », Le 13 du mois, no 14,‎ 2012, p. 56-57 (résumé [archive])

Lien externe

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Charlie Hebdo : la tuerie financée par un commerce de contrefaçons chinoises ?

L’on se souvient ou pas – moi oui – que les « spams » que je recevais sur Petitcoucou en 2014 et dont je me suis retrouvée subitement totalement inondée avant de fermer définitivement les commentaires de ce blog le 1er novembre 2014 faisaient état pour certains de « Nike pas cher » ou « cheap » ou d’autres articles prétendument de marques vendus de même en ligne et comportaient aussi des caractères chinois.

L’information parue par la suite sur le trafic de fausses Nike venant de Chine de l’un des frères Kouachi avait bien évidemment particulièrement attiré mon attention et je l’avais rapportée sur ce blog, mais peut-être pas suffisamment soulignée au regard de ces harcèlements particuliers dont j’avais été victime en 2014, avec prolongement par envoi de « spams » directement sur mes adresses de messagerie après fermeture des commentaires du blog.

J’y reviens donc aujourd’hui après ces quelques articles consacrés à mon Chinois de Thaïlande qui n’était autre que le malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi, en rappelant qu’un individu disant être musulman, originaire du Sud-Est asiatique, se nommer Thanh et vivre à Belleville, quartier chinois de Paris, avait annoncé le massacre à venir sur Twitter dès le 1er janvier 2015, comme je l’avais rapporté sur ce blog le 5 février 2015.

Venant d’effectuer une brève recherche de fausses Nike chinoises sur Internet, je vous en livre ci-dessous le résultat à la suite d’informations sur le trafic de Saïd Kouachi, puisqu’il s’agissait de lui.

Il en ressort que pour vivre d’un tel commerce, il faut disposer de solides contacts en Chine.

 

http://www.lemondedutabac.com/douanes-sur-la-piste-du-financement-du-terrorisme/

Douanes : sur la piste du financement du terrorisme

 

7 février 2015

 

Intéressant cet article du Point de cette semaine nous confirmant le lien entre contrebande et financement du terrorisme.

 

Said Kouachi

 

Il révèle que les Douanes du centre de fret postal de Roissy avaient coincé Saïd Kouachi, il y a deux ans, dans un trafic de fausses Nike venant de Chine. Ce qui avait valu au tueur de Charlie une simple amende.

Et Le Point reprend en indiquant qu’au cours de l’année dernière, la Direction du Renseignement et des Enquêtes douanières avait rouvert le dossier, alertée par la Préfecture de Paris. Laquelle cesse ses écoutes et filatures quand l’aîné des Kouachi part s’installer à Reims. L’affaire revient alors dans la zone de compétence de la DGSI qui, de manière inexplicable, n’active pas son antenne de Reims « et décline la proposition des Douanes de pousser plus loin leur enquête sur le business de Saïd » souligne l’hebdomadaire.

Outre le flair des Douanes, cette affaire nous confirme combien la contrebande est un moyen de financement du terrorisme. Cette fois-ci, il s’agissait de contrefaçon de chaussures. Il y a d’autres cas où c’est le tabac de contrebande qui doit jouer ce rôle (voir Lmdt du 11 janvier).

 

 

L’article du Point est réservé à ses abonnés :

http://www.lepoint.fr/les-douanes-etaient-aux-trousses-de-said-kouachi-04-02-2015-1902318_19.php

Les douanes étaient aux trousses de Saïd Kouachi

 

Poursuivi dans une affaire d’importation de fausses Nike de Chine, l’aîné des frères Kouachi était dans le viseur de la DGSI depuis février 2014.

 

Par et

Modifié le 04/02/2015 à 15:49 – Publié le 04/02/2015 à 15:24 | Le Point

 

Saïd Kouachi, un des terroristes et auteurs de la tuerie contre le journal satirique "Charlie Hebdo", à Paris, le 7 janvier 2015.
Saïd Kouachi, un des terroristes et auteurs de la tuerie contre le journal satirique « Charlie Hebdo », à Paris, le 7 janvier 2015. © Sipa

 

Les frères Kouachi ont-ils financé leurs attentats par le trafic de contrefaçons ? Alors qu’il avait déjà été repéré par les services américains pour s’être rendu à Oman en 2011 et qu’il était surveillé par le renseignement intérieur français, Saïd Kouachi a été pincé il y a deux ans par les douanes de Roissy dans une affaire d’importation frauduleuse. Il faisait venir de fausses Nike de Chine par colis postal. L’infraction s’était soldée par une simple amende. Quelques mois avant les attentats de Charlie Hebdo, la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières reprend le d…

Article réservé aux abonnés

 

 

On le retrouve néanmoins à cette adresse :

http://www.pressreader.com/france/le-point/20150205/282634621035823

Les douanes étaient aux trousses de Saïd Kouachi

Charlie Hebdo : la tuerie financée par un commerce de contrefaçons chinoises ? dans Attentats

 

Les frères Koua­chi ont-ils fi­nan­cé leurs at­ten­tats par le tra­fic de contre­fa­çons ? Alors qu’il avait dé­jà été re­pé­ré par les ser­vices amé­ri­cains pour s’être ren­du à Oman en 2011, et qu’il était sur­veillé par le ren­sei­gne­ment in­té­rieur fran­çais, Saïd Koua­chi (pho­to) a été pin­cé il y a deux ans par les douanes de Rois­sy dans une af­faire d’im­por­ta­tion frau­du­leuse. Il fai­sait ve­nir de fausses Nike de Chine par co­lis pos­tal. L’in­frac­tion s’était sol­dée par une simple amende. Quelques mois avant les at­ten­tats de Charlie Heb­do, la Di­rec­tion nationale du ren­sei­gne­ment et des en­quêtes doua­nières re­prend le dos­sier. Elle a été aler­tée par la pré­fec­ture de po­lice de Pa­ris, qui tra­vaille sur l’aî­né des Koua­chi de­puis fé­vrier 2014. Quatre mois plus tard, en juin, les hommes de la Di­rec­tion du ren­sei­gne­ment de la pré­fec­ture de po­lice cessent les écoutes et les fi­la­tures : Saïd Koua­chi, par­ti s’ins­tal­ler à Reims, est dé­sor­mais hors de leur res­sort géo­gra­phique. L’af­faire re­vient dans le gi­ron de la DGSI. De ma­nière in­ex­pli­cable, celle-ci n’ac­tive pas son an­tenne de Reims et dé­cline la pro­po­si­tion des douanes de pous­ser plus loin leur en­quête sur le « business » de Saïd. Ces in­ves­ti­ga­tions au­raient pu abou­tir à des per­qui­si­tions chez lui avant les at­ten­tats…

 

 

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/02/22/01016-20150222ARTFIG00194-les-terroristes-versent-dans-la-contrefacon.php

Les terroristes versent dans la contrefaçon

 

Des cartons de cigarettes et des sacs de vêtements contrefaits, saisis  par les douanes, à Orly.

La génération Kouachi-Coulibaly se tourne de plus en plus dans la vente de fausses marques, un secteur lucratif et peu risqué. Un nouvel angle d’attaque pour la justice.

Trafic de cigarettes, de médicaments, de parfums, de vêtements et même de pièces détachées automobiles. Pour les nouveaux sicaires de l’islam radical, tout est bon quand il s’agit de financer la cause. La séquence des attentats de Charlie Hebdo, qui a fait 17 morts, les 7, 8 et 9 janvier dernier, vient de le démontrer: il n’y a pas besoin de lever des fonds colossaux pour semer l’effroi au pistolet automatique et à la kalachnikov en France ou ailleurs en Europe. Y compris au Danemark.

Les frères Kouachi, à l’origine de cette nouvelle offensive terroriste, vivaient de trafic de drogue mais aussi et surtout de vente de produits contrefaits, des chaussures Nike notamment. Leur complice Amedy Coulibaly avait, pour sa part, complété le budget «opérationnel» des deux frères par un vulgaire crédit à la consommation souscrit auprès d’un organisme bien connu. Une kalachnikov au marché noir vaut de 1300 à 1500 euros, un lot de 100 cartouches 300 euros, un gilet pare-balles ou un pistolet automatique guère plus.

«Il est loin le temps du mécénat international, où, comme en 1995, un Charles Pasqua, alors ministre de l’Intérieur, en pleine vague d’attentats, était obligé de faire un voyage en Arabie saoudite pour inviter poliment certains officiels sur place à suspendre leurs dons aux organisations terroristes qui ciblaient alors l’Hexagone!», commente un préfet très au fait des questions de sécurité. Tandis que les chefs de gouvernement se réunissent aujourd’hui pour échafauder des stratégies complexes visant à détecter des mouvements financiers susceptibles d’alimenter le terrorisme, les professionnels de la chasse aux djihadistes de tout poil insistent pour que les États prennent mieux en compte les micro-financements et micro-trafics qui sont devenus le marqueur de tous les attentats de ces dernières années.

«Ce que nous découvrons n’est pas du niveau de Tracfin, bras séculier de Bercy pour la détection des mouvements bancaires suspects au-delà d’un certain seuil. Il suffirait simplement de porter plus d’attention à ces petits délits peu réprimés pénalement, car rarement mis en relation les uns avec les autres, mais financièrement très rentables pour qui prend soin de brouiller un peu les cartes, avec des prête-noms et des complicités claniques ou familiales», assure un ancien commissaire de police reconverti dans le conseil en sécurité privée.

La contrefaçon fait partie de ces secteurs lucratifs et peu risqués qui drainent toute une économie parallèle, où prospèrent désormais les groupes radicaux. En septembre 2013, le sénateur Yung, auteur d’une proposition de loi tendant à renforcer la lutte contre la contrefaçon, rappelait que «le commerce de marchandises contrefaites participe au financement de nombreuses organisations mafieuses et terroristes, qui pratiquent la contrefaçon pour blanchir de l’argent sale».

Impliqué dans le trafic transfrontalier de cigarettes, Mokhtar Belmokhtar, chef d’un groupe terroriste affilié à al-Qaida pour le Maghreb islamique (Aqmi), a tant réussi dans les «affaires», avec la complicité de nomades touaregs, qu’il a hérité du surnom de «Mr Marlboro», par les services algériens. Or sa mise de fonds est assurée notamment par les rançons des enlèvements pratiqués par son organisation.

Mais il n’est nullement nécessaire d’aller si loin pour voir se diversifier ou muter les sources de financement des islamistes. En France, des islamo-braqueurs du réseau Chalabi, des années 1990, se sont en partie reconvertis dans l’écoulement de fausses marques. «Ils se refont une santé en passant ainsi sous les radars des autorités», se désole l’un des anciens piliers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Le 25 mars 2013, une enquête en flagrance a permis de faire tomber, dans l’Aisne, un réseau de vente, via Facebook, de contrefaçons Givenchy, Guerlain et Kenzo. Une société des Mureaux (Yvelines) fournissait les produits. Un nom a intrigué dans ce dossier: celui d’un certain «Walid», cheville ouvrière de ce trafic, condamné en 2007 pour sa participation au groupe islamiste auteur des attentats de Casablanca au Maroc (cinq attentats suicides en mai 2003, qui firent 41 morts et une centaine de blessés).

Plus récemment, à Mulhouse (Haut-Rhin), en mai dernier, la brigade financière a saisi pour 56.000 euros de parfums de contrebande. «L’un des suspects, placé en détention, a refusé de respecter la minute de silence pour les victimes de Charlie Hebdo et ce n’est pas anodin», assure un haut responsable, Place Beauvau.

À l’heure du terrorisme «en libre accès», comme le définit le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, les services de police espèrent une répression plus systématique de ces petits réseaux, «ces signaux faibles» qui n’intéressent pas les juridictions interrégionales spécialisées, dont le regard ne porte que sur les infractions au-delà de 6000 à 7000 euros de préjudice.

Les espoirs sont permis. Récemment, à Rouen, dans une affaire de contrefaçon qui n’aurait d’ordinaire abouti qu’à de faibles condamnations, le tribunal correctionnel a prononcé des sanctions allant jusqu’à deux ans de prison ferme avec mandat d’arrêt. Il n’est pas certain cependant que ce sursaut judiciaire survive à la future loi pénale Taubira qui doit viser toutes les infractions en correctionnelle dès 2017.

 

https://www.franceinter.fr/emissions/service-public/service-public-01-juin-2015

Contrefaçon : l’ère du faux a commencé

lundi 1 juin 2015

 

A dire vrai, le faux est devenu un marché mondial. La contrefaçon se trouve désormais un peu partout, sur la toile, et ailleurs. A qui profite le faux ? Peut on acheter de la contrefaçon sans le savoir ? 

 

contrefaçon

contrefaçon © cc jean d’hugues /

 

- Delphine Sarfati-Sobreira , directrice générale de l’UNIFAB, l’Union des Fabricants.

- Bernard Leroy , directeur de l’IRACM, Institut International de Recherche Anti-contrefaçon de médicaments

- Emmanuel Leclère , journaliste à France Inter.

-Didier Douilly , responsable de l’unité de coordination nationale anti contrefaçon, au sein de la direction générale de la gendarmerie nationale.- Reportage d’Emmanuel Leclère : « Quand la contrefaçon finance les réseaux terroristes » C’est le magazine Le Point qui l’avait révélé début février, l’un des frères Kouachi, Said, avait été repéré par les douanes. Il se faisait livrer de fausses baskets Nike par colis postal. C’était il y a deux ans et il n’avait écopé que d’une simple amende… De fausses baskets, que l’on peut revendre ensuite très cher, malgré tout, sur les marchés… C’est un commerce très répandu, y compris sur l’un des marchés les plus connus, celui des puces à Saint-Ouen, près de Paris…On y trouve beaucoup de chaussures de sport. Quelques unes de vraies marques, et beaucoup de fausses.Et celui qui trouve que c’est très cher, au vu de la très mauvaise qualité du produit, c’st Philippe Van Eecout, chasseur de contrefaçon pour plusieurs grandes marques.

Il évoque les liens rarement établis entre contrefaçon et terrorisme…

- Reportage de Raphaëlle Mantoux : « Le musée de la contrefaçon ».

 

http://www.europe1.fr/economie/pour-les-marques-contrefacon-et-terrorisme-ont-des-liens-2658357

Pour les marques, contrefaçon et terrorisme ont des liens

 

08h34, le 28 janvier 2016, modifié à 08h58, le 28 janvier 2016

 

Pour les marques, contrefaçon et terrorisme ont des liens

Un douanier avec dans ses mains un faux sac Chanel. Image d’illustration. @ JEAN-CHRISTOPHE MAGNENET / AFP
 

Dans un rapport rendu jeudi au ministre des Finances, l’Unifab demande davantage de contrôles et de sanctions contre le secteur des contrefaçons.

 

« Le lien est avéré entre le financement du terrorisme et la contrefaçon ». Voilà ce qu’affirme l’Union des fabricants pour la protection internationale de la propriété intellectuelle (Unifab) dans un rapport qui va être remis jeudi au ministre des Finances, Michel Sapin, rapporte Le Figaro. Elle réclame par conséquent un renforcement des contrôles et des sanctions de ce commerce illégal.

Les Kouachi et leurs fausses Nike. Dans son rapport intitulé « Contrefaçon et terrorisme », l’Unifab apporte plusieurs preuves de la dangerosité de la contrefaçon, surtout après le choc des attentats de Charlie Hebdo et du 13 novembre. Elle rappelle que les frères Kouachi avaient donné dans la vente de fausses baskets Nike et que des contrefaçons ont été retrouvés à Molenbeek, en Belgique, le fief des terroristes des attentats de Paris. Rien de neuf, estime l’Unifab puisque par le passé, l’IRA, l’ETA et les Farc se sont aussi enrichis dans ce type de commerce, explique le rapport.

Surveiller les sites de vente en ligne. L’Unifab propose donc de renforcer le contrôle et les sanctions, en visant notamment les sites internet de vente en ligne. Elle propose par exemple d’y « interdire l’anonymat des vendeurs » et de les forcer à publier sur leur page d’accueil les jugements dont ils sont l’objet. Les auteurs du rapport déplorent aussi que « l’instance interministérielle de lutte contre la contrefaçon recommandée mi-2014 par la Cour des Comptes » n’ait toujours pas été mise en place.

 

http://bfmbusiness.bfmtv.com/france/les-contrefacons-favorisent-elles-le-terrorisme-947168.html

La contrefaçon, source majeure de financement du terrorisme

 

28/01/2016 à 16h05

 

Un rapport, remis à Michel Sapin jeudi, détaille les liens entre les produits contrefaits et les organisations terroristes. Et appelle au renforcement des sanctions pour enrayer les trafics.

 

Combattre le terrorisme en asséchant l’une de ses sources de financement: voilà l’idée développée par l’Union des fabricants pour la protection internationale de la propriété intellectuelle (Unifab), qui a publié jeudi un rapport appelant les pouvoirs publics à lutter plus efficacement contre la contrefaçon.

Remis au ministre des Finances Michel Sapin jeudi 28 janvier, le document s’applique à mettre en exergue les liens entre la contrefaçon et les organisations terroristes, exemples à l’appui.

Point commun entre les frères Kouachi et les Farc

L’Unifab se base en particulier sur les conclusions de la Commission des Nations unies pour la prévention du crime et de la justice pénale, qui identifie le phénomène comme deuxième source de revenus criminels dans le monde. Et affirme que « les réseaux terroristes organisent désormais la fabrication et la distribution de contrefaçons pour alimenter leurs opérations militaires ».

En termes d’exemples concrets, l’organisation rappelle que les frères Kouachi, auteurs de l’attaque contre Charlie Hebdo en janvier 2015, avaient participé à un trafic de fausses Nike. Mais aussi que l’ETA, les Farc ou le Hezbollah ont tous eu un jour recours à la contrefaçon pour se financer.

Car le trafic de marchandises contrefaites « fait désormais clairement partie de ces secteurs très lucratifs et peu risqués, qui drainent toute une économie parallèle où prospèrent nombre de groupes radicaux. De la fabrication à la distribution, toute la chaîne est maîtrisée et il devient difficile de freiner l’expansion de la vente de contrefaçons dans le monde ou elle est traitée comme un délit mineur, alors que ses conséquences sont aujourd’hui majeures », indique le rapport.

Les sites de e-commerce dans le viseur

Les industriels -dont le chiffre d’affaires est évidemment fortement impacté par la contrefaçon de leurs produits- appellent donc les pouvoirs publics à renforcer les sanctions. Et notamment à « conférer le caractère d’infraction pénale au financement du terrorisme, y compris en l’absence de lien avec un ou plusieurs actes terroristes » au commerce de faux.

L’Unifab réclame également un renforcement des contrôles des sites internet susceptibles de vendre des produits contrefaits, et de les contraindre à supprimer l’anonymat des vendeurs. Reste à savoir quelle sera la réaction de l’État qui, lui aussi, est financièrement impacté par le phénomène, notamment en se privant de nombreuses rentrées fiscales.

Par Y.D.

 

 

https://www.bonjourchine.com/threads/recherche-fournisseur-en-basket-nike.68088/

Recherche Fournisseur en basket Nike

 

Discussion dans ‘Business en Chine : Annonces‘ créé par micksss, 8 Juillet 2011.

  1. micksss
    micksss Membre Bronze
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    Bonjour ,

    Je suis à la recherche d ‘ un fournisseur basé en chine qui serait en mesure de me fournir des baskets Nike Tn ou autre , après je pence que la douane bloque ce type de produits d ‘ après ce que j ‘ai pu lire cependant pouvez – vous me renseigner ?

    Cordialement ,

  2. steven china
    steven china Membre Bronze
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    Bonjour,

    Voici le meilleur fournisseur de Nike, je vous conseilles de passer par eux si vous ne voulez pas vous faire arnaquer et voir vos baskets bloquées en douanes + détruites + PV

    Cordialement,

  3. jabysz
    jabysz Membre Platinum
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    très bonne réponse Steven ! 20/20

  4. micksss
    micksss Membre Bronze
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    D’ accord c ‘ est bien ce que je penser mais je me demander comment des gens arrive tout même à ce fournir en chine ?

  5. Vorkosigan
    Vorkosigan Membre Bronze
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    C’est quoi « des gens » ??? Je veux dire que pour acheter des baskets Nike il faut passer par Nike, il n’y a pas le choix. Peut-etre est-il possible de passer un accord avec Nike pour s’occuper de la distribution en France a partir de la Chine… mais j’en doute.

    Quant a acheter des vraies Nike en Chine… elles sont souvent plus cheres qu’en France… donc non. Des fausses Nike, c’est aun autre sujet, mais l’importation s’averera certainement pleine de surprises :)

  6. micksss
    micksss Membre Bronze
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    Je pence que si les Nike en chine sont moins chères elle sont forcement de contre facon après payer le prix fort pour une paire acheter en magasin ca ne m ‘ intéresse pas et ne ramène aucun bénéfice personnel .

  7. Tapir
    Tapir Demi-dieu

    Membre de l’équipe Modérateur

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    Si ce sont des vrais, aucune raison que la douane les bloquent. Si ce sont des fausses, oui bien sur la douane va les bloquer…Maintenant, personne ne va t’aider a acheter des contrefacons. Si tu veux faire des benefices en revendant en France des contrefacons, bon courage et ne te plains pas si tu as des problemes par la suite.

  8. micksss
    micksss Membre Bronze
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    C est pour ca justement que je me renseigne au près de cette communauté pour savoir le pourquoi des choses .

  9. Jaunedoe
    Jaunedoe Membre Platinum
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    allez faites pas les degueulasses, dites lui la verite, c est vrai qu ici on a les iphones5 a 10 euros, mais le 36G seulement, faut pas exagerer quand meme, et sinon les nike requin Tn c’est a 2 euros la demi-paire… sans parler des joggings lacoste made in france on arrive meme a les avoir a 1 euros tombes du camion juste avant que qu ils ne sortent de l usine.. faut juste avoir le nom de l’ami de l’ami du cousin de la femme du frere qui travaille dans l usine, mais la desole le nom ils ne te le donnent que quand tu passes la douane a l’arrivee en chine, en plus ils te font signer un papier comme quoi il ne faut pas le dire aux autres (ceux qui ne sont pas en chine, mais tu t’en doutes, hein?) sinon t’as le visa qui saute…

    alle bonne chance dans ta recherche … sinon tu veux pas des rolex? on a des prix aussi la dessus!

    apres coup t as l’air sympa et un peu perdu je te filerai peut etre un nom quand tu m auras rendu une dissert avec pour sujet « pourquoi Nike se tirerai une balle dans le pieds en vendant des groles deux fois moins chers en chine alors qu il y a 50000000 de cousins/freres… chinois dans le monde » ou sujet alternatif en math « a combien s eleve mon amende si je me fais pecho ma caisse de groles par les douanes volantes »

  10. micksss
    micksss Membre Bronze
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    Comment explique t – on alors les personnes qui arrive à avoir des paires de Tn en France ? y à t – il un vendeur sérieux ici de ce type de produits ?

  11. Ludovico
    Ludovico Dieu créateur
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    Si tu pense passer des copies, alors pense aussi que le vendeur que tu trouveras ne sera pas « sérieux » (enfin, tout dépend de la signification donné au mot « sérieux »). En bref, attends un peu, y’a toujours un tas de branquignols qui va venir te dire, « moi je peux le faire », dans ce cas tu as des nuits blanches en perspective.

  12. Abin
    Abin Membre Actif
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Réseaux sociaux : Cyprien Luraghi ne me contredit pas sur sa doctrine, il renchérit !

Une fois de plus, comme le formule si bien Google lorsqu’il n’est question que de lui, le seul, l’unique écrivain en ligne et à l’oeil depuis 2001, Pascal Edouard Cyprien Luraghi de Puy-l’Evêque, les informations le concernant qui se retrouvent sur les blogs d’autres personnes que lui-même sont pertinentes et parfaitement à jour, si bien que la référence à ces contenus dans les résultats de recherche est justifiée par l’intérêt du grand public à y avoir accès.

J’ai publié mon précédent article ce jour à 15h48.

Or, tout juste 4 minutes plus tard, le mégalomane et psychopathe Pascal Edouard Cyprien Luraghi se mettait à commenter l’article indiqué ci-dessous sur le site Rue89 où il fait régulièrement la publicité de son blog sous le pseudonyme actuel de « Itzig Finkelstein », à seule fin de faire savoir une n-ième fois aux autres commentateurs du site tout le bien qu’il pense de ces réseaux sociaux qui lui font de l’ombre.

Virez-moi toutes ces « merdes », qu’il n’en reste plus qu’une seule, la mienne. Voilà ce qu’il exprime à longueur de commentaire sur le site Rue89 depuis maintenant huit ans.

Il veut voir son caca partout, et rien que son caca à lui, que les « mouches » n’aient pas d’autre choix que de s’y intéresser.

Il ne trouvait déjà aucun éditeur pour publier ses infâmes « bouquins », et les journalistes de Rue89 n’ayant même pas remarqué son génie littéraire s’étaient mis à sabrer de ses commentaires sur leur site dès son arrivée au printemps 2008, provoquant ipso facto l’une de ses crises qui frappent tous les esprits, première d’une longue série que ces journalistes n’auront pas su gérer autrement qu’en publiant régulièrement des articles pour s’expliquer, se justifier… et renier leurs positions sitôt après, sous les coups répétés du psychopathe… jusqu’au prochain « coup de machette » d’un modérateur exaspéré…

Si en plus, à court d’autre solution pour réussir à faire reconnaître son « génie littéraire », donc, lorsqu’il se décide enfin à mettre tous ses « bouquins » en ligne, et gratuitement, s’il vous plaît, ses lecteurs potentiels ne sont tous plus occupés qu’avec leurs comptes Facebook, Google ou autres, comment pourra-t-il jamais parvenir à la célébrité tant espérée ?

 

http://rue89.nouvelobs.com/2016/07/22/ils-donnerent-main-dou-vient-post-increvable-264738

« Ubuntu, je suis parce que nous sommes » : d’où vient ce post increvable ?

 

Vous le voyez réapparaître tous les six mois sur votre mur Facebook. Voici l’histoire de ce post viral et édifiant.

Par Léa Polverini. Publié le 22/07/2016 à 17h19
19 594 visites 28 réactions   0

 

Commentaires postés

 

Publié le 22/07/2016 à 18h48

Pourquoi dites-vous « Vous le voyez réapparaître tous les six mois sur votre mur Facebook » ?
Tous les lecteurs de Rue89 doivent-ils avoir un « mur » FaceBook pour participer aux festivités89 ?
Auquel cas, ça va pas le faire avec moi qui refuse absolument de m’acoquiner avec ce machin tragique.
Comme s’il n’y avait pas assez de murs comme ça !

2 réponses
Publié le 22/07/2016 à 18h58
2_boules_de_glace_fboises dans Corruption

framboise92

Le temps des framboises…
répond à Le capitaine Sarasse

« “Les murs sont faits pour être sautés” : il faut être agile, c’est tout.

Publié le 23/07/2016 à 15h52
hilsenrath1 dans Crime

Itzig Finkelstein

génocidé
répond à Le capitaine Sarasse

À mon avis, une majorité écrasante des commentateurs − appelés si injustement des « riverains » − d’Ubu89 se sont même pas inscrits sur Facebook.

2 réponses
Publié le 23/07/2016 à 16h13
sarasse1802 dans Folie

Le capitaine Sarasse

Maudit
répond à Itzig Finkelstein

À vrai dire et pour être honnête, je suis pour raison familiales et professionnelles littéralement inscrit d’office à tout ce qu’Internet compte de « réseaux » tous plus improbables les uns que les autres. Mais ce sont des gadgets que je n’utilise que très exceptionnellement et seulement pour répondre à des sollicitations très spéciales.

Sans vouloir donner l’impression de donner dans le snob infatué, ou du moins permettez moi de m’en accorder la licence, j’ai l’habitude de recourir à Proust pour les qualifier : d’instruments infiniment pernicieux et d’ailleurs platement bourgeois, comme la montre et le parapluie.

1 réponse
Publié le 23/07/2016 à 16h22
hilsenrath1 dans LCR - NPA

Itzig Finkelstein

génocidé
répond à Le capitaine Sarasse

je décline systématiquement toutes les sollicitations familiales ou amicales tentant de m’attirer dans ces latrines collectives. Ils n’ont qu’à se dépatouiller entre eux, avec leurs likes et autres conneries. Les réseaux sociaux c’est niet de chez niet. Ces merdes sont encore pires que la télévision. Que je ne possède bien entendu pas non plus. Y a assez de bons bouquins pour meubler le temps libre, déjà…

2 réponses
Publié le 23/07/2016 à 16h33
zoz_yo_test3_avatar-web dans Le Post

supasupz

Haha
répond à Itzig Finkelstein

Et ici (commentaires), on n’y est pas, dans la latrine collective ? Quelle différence ?

Publié le 23/07/2016 à 17h10
 dans Luraghi

DiaboloSatanas

Fou du volant
répond à Itzig Finkelstein
000_265 dans NEMROD34

On peut aussi lire des BD allongé sur son canapé en croquant des chocolats .

1 réponse
Publié le 23/07/2016 à 17h17
hilsenrath1 dans Perversité

Itzig Finkelstein

génocidé
répond à DiaboloSatanas

Les bédés sont des bouquins comme les autres et un bouquin sans canapé ni chocolat, ça ne vaut pas la peine d’être vécu.

Publié le 23/07/2016 à 16h23
sarasse1802 dans Politique

Le capitaine Sarasse

Maudit
répond à Itzig Finkelstein

D’ailleurs, excusez moi de m’appesantir sur mes propres considérations comme si je voulais me donner en spectacle, le dernier artefact hyper-technologique d’Apple est… une montre.
J’attends, me rapprochant peut-être ainsi de l’état d’esprit qu’il me semble transparaître dans la référence que vous faites à Jarry, j’attends le parapluie connecté.

1 réponse
Publié le 23/07/2016 à 16h38
hilsenrath1 dans Rue89

Itzig Finkelstein

génocidé
répond à Le capitaine Sarasse

La référence à Alfred, c’est pour deux raisons : le roi Ubu fut pendant des années affiché en haut à gauche du blog de Pascal Riché ici-même et puis surtout c’est parce que l’ubuesque règne en maître aussi bien à la rédaction que dans les commentaires…

1 réponse
Publié le 23/07/2016 à 17h04
 dans Troll

DiaboloSatanas

Fou du volant
répond à Itzig Finkelstein
000_264

..



Internet en Chine : des fantasmes de Cyprien Luraghi

« Si vous ouvrez la fenêtre pour aérer, vous devez vous attendre à faire entrer des mouches ».

Le malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi a fait sienne cette citation de Deng Xiaoping du début des années 1980 dès lors qu’il a vu la popularisation de l’accès à Internet en France, et en corollaire, le développement des blogs et les premières expériences de journalisme participatif avec l’apparition de sites d’information comme Rue89 et Le Post, menacer son hégémonie – prétendument - littéraire sur cette part du réseau : n’intéressant plus personne, il a déclaré la guerre à toute la toile, mais plus particulièrement aux autorités françaises qui avaient permis aux très nombreux internautes qu’il considère – à tort – comme ses rivaux ou concurrents de noyer ses histoires de caca (« Ma Petite pomme ») dans la masse de leurs propres écrits publics, d’une autre teneur, la plupart du temps sans aucune prétention littéraire quoiqu’à cet égard aussi de bien meilleure qualité que les siens.

Depuis 2008, avec sa bande de « déconnologues », il fait la chasse aux « mouches ».

Son rêve est de redevenir le seul, l’unique à diffuser sa « petite pomme » et celles des autres repeintes comme il l’entend.

Mais selon la doctrine chinoise officielle, aucun de ses blogs n’aurait jamais dû exister et leur auteur devrait depuis longtemps être emprisonné.

 

http://www.marianne.net/Comment-les-dictateurs-chinois-maitrisent-le-Web_a89275.html

Comment les dictateurs chinois maîtrisent le Web

 

Lundi 14 Juillet 2008 à 0:27

Philippe Cohen

 

Le fondateur de Rue89 publie un livre-enquête passionnant sur les tribulations des internautes chinois.

Voici quelques semaines, un site en langue chinoise, animé par des dissidents exilés aux Etats Unis relatait des manifestations contre la corruption de dirigeants locaux qui avaient détourné les approvisionnements et l’argent destinés aux victimes de la catastrophe du Shushuan. Internet est-il ou non une bonne nouvelle pour ceux qui espèrent voir la Chine devenir une démocratie ? Pierre Haski, fondateur du site Rue89 et bon connaisseur de la Chine, où il a été le correspondant de Libération jusqu’en 2006, raconte, dans un petit livre passionnant «Internet et la Chine», l’irruption du Web dans l’Empire du Soleil Levant. Une irruption massive et rapide – entre 2001 et 2007, le nombre d’internautes est passé de 21 à 210 millions – qui donne espoir à l’auteur : et si la démocratie arrivait en Chine par le Web ?

49 blogueurs emprisonnés

Pierre Haski semble persuadé de l’invincibilité du Net à long terme. Mais il est aussi un observateur honnête et scrupuleux d’une réalité qui laisse peu entrevoir ce genre de happy end. Des dizaines de milliers de cyber-policiers chinois contrôlent avec assiduité les textes publiés par quelques cinquante millions de blogueurs. Ceux-ci ont le droit d’écouter des groupes américains ou de parler de feuilletons ou de fringues. Car, dès que l’on s’évade du champ du divertissement, la liberté se paye cher, et Pierre Haski raconte le destin de quelques uns des 49 blogueurs emprionnés pour des écrits contestataires. Internet fonctionne en Chine comme un gigantesque Intranet : autrement dit les passages entre le Web chinois et le reste de la Toile sont peu nombreux et facilement contrôlables. L’auteur a ainsi vu son propre blog – pourtant en français et édité à partir de la France – censuré par les cyberpoliciers. Pierre Haski nous apprend aussi comment nombre de multinationales, et notamment Yahoo !, Google et Microsoft, se croient obligés de collaborer avec les autorités pour « protéger leur business », quitte à faciliter l’arrestation de blogueurs disssidents.
Mais il y a encore plus préoccupant : Haski reconnaît que l’immense majorité des internautes chinois se fichent comme une guigne de la démocratie et de la politique, dont leurs aînés ont, il faut le reconnaître, épuisé toutes les joies durant la sinistre révolution culturelle. Le deal entre les nouvelles classses moyennes et le régime apparait en filigrane dans le livre : nous vous laissons prospérer, laissez nous gouverner. Cette dimension orwélienne de la réalité chinoise est plus inquiétante : l’histoire nous enseigne que l’assentiment du peuple protège mieux les tyrans que les barbelés dont ils peuvent l’entourer.

 

http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/03/30/la-chine-envisage-de-bloquer-tous-les-sites-web-etrangers_4892185_4408996.html

La Chine envisage de bloquer tous les sites Web étrangers

 

Le Monde.fr | 30.03.2016 à 09h59 • Mis à jour le 30.03.2016 à 11h46

Une chinoise passe devant  une maison recouverte de posters du président  Xi Jinping à Shanghai le 26 Mars.

 

Le gouvernement chinois a rendu public, ce 28 mars, un ensemble de propositions de nouvelles règles pour le fonctionnement d’Internet dans le pays. Elles prévoient notamment un blocage général de tous les sites Web « étrangers » – les sites qui ne disposent pas d’une adresse « .cn ». Le pays a par ailleurs récemment renforcé ses règles concernant l’attribution de noms de domaine en « .cn », pour l’achat desquels il est désormais obligatoire de fournir une pièce d’identité.

 

Si ces règles, qui n’en sont qu’au stade de propositions et sont ouvertes aux commentaires sur le site du ministère de l’industrie et de la technologie, étaient adoptées, elles contraindraient tous les fournisseurs d’accès à bloquer l’accès à la majeure partie du Web, sous peine d’amende. A l’heure actuelle, la censure chinoise décide individuellement des sites à bloquer – Facebook, par exemple, est inaccessible en Chine, sauf à utiliser des outils de contournement de la censure.

La Chine a adopté à plusieurs reprises des règles draconiennes de contrôle du Web, mais ces dernières n’ont pas toujours été appliquées de manière stricte.

Lire aussi :   En Chine, le gratin du Web oublie la censure

 

http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2016/07/05/32001-20160705ARTFIG00224-la-chine-renforce-le-controle-d-internet-pour-eviter-les-fausses-informations.php

La Chine renforce le contrôle d’Internet pour éviter les «fausses informations»

 

 

Internet en Chine : des fantasmes de Cyprien Luraghi dans Attentats XVMd6dfd3e6-4296-11e6-be92-6642240b8ece

 

L’autorité de régulation d’Internet interdit aux médias d’utiliser les réseaux sociaux comme sources d’information, sauf avec autorisation de l’État.

La Chine redouble d’efforts contre les rumeurs en ligne. Son organe de régulation d’Internet vient d’annoncer que les médias n’auront plus le droit d’utiliser les seuls réseaux sociaux comme sources d’information, comme le relate le South China Morning Post. Cette nouvelle mesure vise à endiguer la propagation de rumeurs et d’informations infondées, qui risqueraient de créer des débordements ou des mouvements de panique. «Il est interdit d’utiliser des rumeurs pour créer de l’information et de faire appel à l’imagination pour altérer la réalité des faits», note l’organisme de régulation.

Cette nouvelle réglementation cherche à responsabiliser les journalistes et les médias chinois, mais sonne aussi comme une invitation à l’autocensure. «Des mesures strictes doivent être prises pour assurer la vérité, l’exhaustivité, l’objectivité et la justice dans les reportages d’actualité», notamment lorsqu’une information est reprise des réseaux sociaux, note l’autorité de régulation. Celui-ci indique dans son rapport que de nombreux sites d’information, dont Sina.com, Tencent.com ou Caijing.com.cn, ont été sanctionnés pour ne pas avoir vérifié leurs sources avant publication de leurs articles. Le rapport établit une liste de fausses informations relayées récemment, comme l’incendie criminel d’un bus à Changsha.

Cette annonce intervient quelques jours après le remplacement du chef de la censure sur Internet, Lu Wei, considéré comme l’une des 100 personnes les plus influentes au monde comme le Time Magazine. En décembre, il avait publiquement admis l’existence d’un vaste appareil de censure d’Internet en Chine. Xi Jinping, président de la République populaire, avait alors estimé que «la censure d’Internet est nécessaire pour sa liberté».

Une information très contrôlée

Officiellement, ces nouvelles mesures visent à endiguer la propagation de rumeurs en ligne. Des billets de blogs constitués de «fausses informations» et dont l’impact est jugé «sérieux» peuvent conduire leur auteur en prison, conformément à des directives en vigueur depuis 2013. Dans les faits, le régime chinois cherche à contrôler ce qui se dit sur lui. À la suite de l’explosion qui avait touché la ville de Tianjin, en août 2015, le gouvernement avait supprimé plusieurs publications sur Weibo, l’équivalent de Twitter de Chine. De nombreux habitants avaient alors dénoncé la mauvaise gestion de la catastrophe par les autorités. Une cinquantaine de sites Internet ont également été fermés «pour avoir semé la panique». Auparavant, en 2011, les autorités avaient interdit aux médias de relayer des informations négatives sur l’accident d’un train à grande vitesse.

Le système de censure d’Internet en Chine, couramment appelé «Grande Muraille informatique», vise à étouffer les manifestations d’hostilité à l’égard du régime. Depuis 2009, Facebook, Twitter et YouTube sont inaccessibles dans le pays. Le site du New York Times est banni depuis 2012 à la suite d’un article relatant la fortune personnelle de Wen Jiabo, le premier ministre d’alors. Seule la zone de libre-échange de Shanghaï autorise l’accès aux sites étrangers depuis 2013. Pour faciliter le contrôle du Web, les autorités s’appuient sur les réseaux sociaux nationaux. Baidu, Weibo, WeChat, Youku Tudou se posent ainsi en concurrents respectifs de Google, Twitter, Facebook et YouTube.

 

http://www.marianne.net/chine-durcit-sa-censure-reseaux-sociaux-100244244.html

La Chine durcit sa censure des réseaux sociaux

 

Jeudi 07 Juillet 2016 à 7:30

 

L’administration chargée de la régulation d’Internet en Chine a fait savoir que les médias ne pourraient plus utiliser, sans l’aval de Pékin, les informations trouvées sur les réseaux sociaux. Une annonce qui s’ajoute aux nombreuses mesures mises en place par l’État chinois pour contrôler les médias, et notamment le web.

 
 dans Calomnie

En Chine, les réseaux sociaux ne sont plus des sources légales aux yeux des autorités. – Sipa

 

« La censure d’Internet est nécessaire à sa liberté » (sic). Prononcée lors d’une conférence de presse en décembre 2015, cette phrase du président chinois Xi Jinping est symbolique des nombreux contrôles et restrictions dont est victime le web en Chine. Et ce n’est pas la dernière mesure annoncée par la Cyberspace Administration of China (CAC), l’autorité régulatrice d’Internet là-bas, qui viendra contredire cet état de fait. Les médias chinois ont désormais interdiction, depuis ce lundi 4 juillet, d’utiliser des informations trouvées sur les réseaux sociaux, sans l’autorisation préalable de Pékin.

« Il est interdit d’utiliser des ouï-dires pour créer de l’information ou d’utiliser des conjectures et son imagination pour déformer les faits », a déclaré sans rire l’instance de régulation, rapporte le South China Morning Post. Autrement dit, si un journaliste veut utiliser un témoignage, un chiffre ou n’importe quelle donnée qu’un internaute aurait publiée sur les réseaux sociaux, il lui faudra d’abord demander l’autorisation de l’Etat. En cas de refus de ce dernier, et si le journaliste décide de publier quand même l’information, son média pourra être tout simplement interdit. Rappelons que Facebook, Google ou Youtube sont interdits en Chine depuis 2009.

« Lutte contre la désinformation et les rumeurs »

En plus de cette annonce, la CAC en a profité pour annoncer un durcissement des contrôles des contenus en ligne : « Toutes les branches de l’organe de régulation d’Internet doivent (…) sérieusement enquêter et gérer les fausses informations, et celles qui ne s’avèreraient pas factuelles ». L’administration régulatrice indique que plusieurs portails d’information chinois ont déjà été sanctionnés pour ne pas avoir assez bien, selon elle, vérifié leurs sources. Les auteurs de ces « fausses informations » s’exposent à de lourdes peines : jusqu’à trois ans de prison si celles-ci ont été vues plus de 5.000 fois.

La Chine veut inscrire ces mesures restrictives dans un cadre légalAu gouvernement, on parle sobrement d’une « campagne de lutte contre la désinformation et les rumeurs » mais aussi contre le terrorisme. Des arguments très souvent utilisés par Pékin pour justifier la répression d’internautes gênants aux yeux de l’exécutif. La nouveauté c’est que, comme le relève le site 8e étage, la Chine tente cette fois d’inscrire ces mesures dans un cadre légal, pour leur donner un aspect légitime. A  noter que cette annonce du CAC intervient une semaine à peine après la nomination d’un nouveau chef de la censure, Xu Lin, un fervent supporter du président chinois.

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Internet_en_R%C3%A9publique_populaire_de_Chine

Internet en République populaire de Chine

 

Début 2009, la République populaire de Chine comptait non seulement le plus grand nombre de connectés à Internet de tous les pays d’Asie et aussi de tous les pays du monde1.Un des principaux moteurs de recherche en Chine est Baidu, parfois surnommé « le Google chinois ».La principale encyclopédie en ligne est Hudong (plus de 6,4 millions d’articles en juin 2012)2, puis baidu baike (plus de 5,4 million d’articles en octobre 2012)3 et enfin wikipédia en chinois (500 000 articles le 14 juillet 2012).

Au 2e trimestre 2014, la Chine reste de loin le premier pays d’origine des cyberattaques, avec 43 % du total4.

Sommaire

Développement

La première connexion à Internet établie sur le sol chinois remonte au 20 septembre 1987[réf. nécessaire].

Depuis, le nombre de connectés à Internet en Chine est en augmentation.

Évolution du nombre de connectés en Chine (en millions)5,6,7
2000
  22,5
2001
  33,7
2002
  59,1
2003
  79,5
2004
  94
2005
  111
2006
  137
2007
  210
2008
  298
2009
  384
2010
  450
2011
  500

En juin 2011, les internautes chinois passaient une moyenne de 18,7 heures en ligne par semaine8.

Pourcentage d’internautes9
Année 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
% 4,60 6,20 7,30 8,52 10,52 16,00 22,60 28,90 34,30 38,30 42,30

 

Censure

 

 

L’Assemblée nationale populaire de la République populaire de Chine a voté des lois sur la censure de l’Internet. Avec ces lois, selon les FAI, le gouvernement a mis en place différents systèmes de censure, détenus par les provinces, des sociétés privées ou des associations. Ce projet a pour nom « Bouclier d’or ». Les régions administratives spéciales de Hong Kong et de Macao ayant leur propre système légal, ces lois ne s’y appliquent pas.

Concrètement, cette censure sans égal dans le monde se vérifie par certains sites totalement inaccessibles, certaines censures temporaires mais le plus souvent facilement contournables : un site anonymiseur permet en effet d’accéder à une majorité des sites bloqués.

Cependant, la censure d’Internet en Chine sur certains sujets ciblés ne saurait minimiser le reste de l’information accessible où la critique du gouvernement chinois existe bel et bien, ainsi que des sources d’informations équivalentes à la France sur le reste du monde.

La coopération active de certains acteurs occidentaux majeurs du Web comme Microsoft Live, Yahoo, Google est critiquée.

En 2009, l’avocat Tang Jingling, est arrêté lors d’une intervention à l’Université de Technologie de Guangzhou, alors qu’il donne un cours sur Twitter et les blocages d’Internet. Il est relâché quelques heures plus tard10.

Notes et références

  1. (en)« Internet Usage in Asia » [archive], sur Internet World Stats (consulté le 20 août 2009)
  2. (en) Jamilla Knowles, « China’s Wikipedia, Hudong Teams With Bing to Improve Search » [archive], The Next Web (consulté le 4 octobre 2012)
  3. (zh) baike.baidu.com [archive]
  4. http://www.stateoftheinternet.com/downloads/pdfs/2014-state-of-the-internet-connectivity-report-2014-q2.pdf [archive]
  5. « Baidu, Un autre Google s’éveille », Express, no 3003,‎ 22 janvier 2009, p. 58
  6. (zh) [PDF] 中国互联网络发展状况统计报告 [archive]
  7. Nil Sanyas, La Chine compte plus de 500 millions d’internautes [archive], pcinpact.com, 11 janvier 2012
  8. (en) Tait Lawton, « 15 Years of Chinese Internet Usage in 13 Pretty Graphs » [archive], East West Connect (consulté le 7 octobre 2011)
  9. (en)ITU – Free statistics [archive]Union internationale des télécommunications
  10. Un avocat interpellé pour avoir parlé de Twitter en public [archive] Reporters sans frontières, 2 décembre 2009

Voir aussi

Bibliographie

  • Séverine Arsène, Internet et politique en Chine : les contours normatifs de la contestation, Karthala, Paris, 2011, 420 p. (ISBN 978-2-8111-0580-8) (texte remanié d’une thèse de Science politique ; compte-rendu en ligne [1])
  • (en) Paul Clark, Youth culture in China: from red guards to netizens, Cambridge University Press, Cambridge ; New York ; Melbourne, etc., 2012, 294 p. (ISBN 978-1-107-60250-2)
  • Han Han, Blogs de Chine (traduit du chinois par Hervé Denès), Gallimard, Paris, 2012, 398 p. (ISBN 978-2-07-013763-3)
  • Pierre Haski, Internet et la Chine, Presses de Sciences Po, Seuil, 2008, 120 p. (ISBN 978-2-02-097131-7)
  • (en) David Kurt Herold et Peter Marolt (dir.), Online society in China: creating, celebrating, and instrumentalising the online carnival, Routledge, London, New York, 2011, 216 p. (ISBN 978-0-415-56539-4)
  • (en) Fengshu Liu, Urban youth in China: modernity, the internet and the self, Routledge, London, New York, 2011, 228 p. (ISBN 978-0-415-87486-1)
  • (en) Guosong Shao, Internet law in China, Chandos publ., Oxford, Cambridge (GB), Philadelphia, etc. ; Woodhead publ., Cambridge (GB), 2012, 293 p.
  • (en) Guobin Yang, The power of the internet in China: citizen activism online, Columbia University Press, New York, 2011, 318 p. (ISBN 978-0-231-14421-6)

Liens externes

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Censure_d%27Internet_en_R%C3%A9publique_populaire_de_Chine

Censure d’Internet en République populaire de Chine

 

Article général Pour des articles plus généraux, voir Censure en République populaire de Chine et Internet en République populaire de Chine.
 

La censure d’Internet en République populaire de Chine est conduite par le biais de plusieurs lois et réglementations. En accord avec ces lois, plus de soixante réglementations pour Internet ont été menées par le gouvernement de la République populaire de Chine (RPC). Elles sont mises en application par les fournisseurs d’accès à Internet, entreprises et organisations contrôlés par les gouvernements provinciaux1. L’appareil de contrôle d’Internet en Chine est considéré comme le plus étendu et le plus avancé que dans n’importe quel autre pays du monde. Les autorités gouvernementales ne bloquent pas uniquement le contenu de certains sites, mais elles sont capables de surveiller l’accès à Internet de chaque personne.

Amnesty International déclare que la RPC « compte le plus grand nombre de journalistes et de cyber-dissidents emprisonnés dans le monde2. » L’association Reporters sans frontières basée à Paris affirme en 2010 et 2012 que la RPC « est la plus grande prison au monde pour netizens3,4. » Les délits dont ils sont accusés sont la communication avec des groupes étrangers, la signature de pétitions en ligne et l’appel à des réformes et à la fin de la corruption. L’escalade de moyens mis en œuvre par le gouvernement pour neutraliser les opinions critiques en ligne fait suite à d’importantes manifestations anti-pollution et anti-corruption, ainsi que des émeutes ethniques, dont la plupart ont été organisées via des services de messagerie instantanée, des forums de discussion et des textos. En 2013, la taille de la force de police responsable d’Internet en RPC est estimée à 2 millions de personnes5.

Les entreprises chinoises Baidu, Tencent et Alibaba, qui font partie des plus grandes entreprises du domaine dans le monde, profitent du blocage des rivaux internationaux sur le marché chinois, ce qui favorise la compétition domestique6.

Sommaire

Contexte

Le contexte politique et idéologique de la censure d’Internet trouve son origine dans une des citations favorites de Deng Xiaoping au début des années 1980 : « Si vous ouvrez la fenêtre pour aérer, vous devez vous attendre à faire entrer des mouches ». Cette phrase est en relation avec une période de réformes économiques en Chine pour créer une économie de marché socialiste. Remplaçant les idéologies politiques de la Révolution culturelle, les réformes menées par le pays ont pour but de bâtir une économie de marché et d’ouvrir le marché aux investisseurs étrangers. Toutefois, le Parti communiste chinois souhaite protéger ses valeurs et idées politiques de l’influence d’autres idéologies7.

Internet arrive en Chine en 1994, conséquence et outil indispensable à l’économie de marché socialiste. Depuis lors, avec un accès grandissant, Internet est devenu une plateforme de communication commune et un outil important de partage d’informations. En 1998, le Parti communiste chinois craint que le Parti démocratique chinois (PDC) n’alimente ce nouveau et puissant réseau d’information que les élites du parti ne pourraient pas contrôler8. Le PDC est alors immédiatement interdit et de nombreux arrestations et emprisonnements sont effectués9. Cette même année, le « Projet Bouclier doré » est lancé. Sa première partie dure huit ans pour s’achever en 2006. La seconde partie se déroule entre 2006 et 2008.

Le 6 décembre 2002, les 300 personnes responsables du Projet Bouclier doré dans 32 provinces et villes à travers toute la Chine participent à l’inauguration de 4 jours intitulée « Exposition compréhensive du système d’information chinois »10. Au cours de cet évènement de nombreuses solutions occidentales sont achetées en matière de sécurité Internet, surveillance vidéo et reconnaissance faciale. Il est estimé que 30 à 50 000 policiers sont employés dans ce projet gigantesque11.

Lire la suite ici.



Disparition du vol MH370 le 8 mars 2014 : encore des mensonges et des secrets bien gardés

 

Disparition du vol MH370 : « un secret d’Etat… par Europe1fr
 

http://www.atlantico.fr/pepites/vol-malaysia-airlines-mh370-disparu-recherches-seraient-au-mauvais-endroit-depuis-2-ans-2772163.html

Désespoir

Publié le 22 Juillet 2016

 

Vol Malaysia Airlines MH370 disparu : les recherches seraient au mauvais endroit depuis 2 ans

 

Le Boeing 777 n’aurait entre autres pas piqué du nez mais entamé une plus longue descente, ce qui remet en cause l’endroit des recherches suite à sa disparition en mars 2014.

Vol Malaysia Airlines MH370 disparu : les recherches seraient au mauvais endroit depuis 2 ans

Les recherches sur l’un des plus grands mystères de l’aviation civile sont « suspendues » pour le moment, indique un communiqué des ministres des transports Malaisiens, Liow Tiong Lai, Australiens, Darren Chester et Chinois, M. Yang Chuantang :

« Avec moins de 10.000 kilomètres carrés restant à explorer dans la zone de recherches hautement prioritaire, les ministres reconnaissent qu’en dépit des meilleurs efforts de tous ceux qui sont engagés, la probabilité de retrouver l’appareil s’amenuise. (…) La suspension de signifie pas la fin des opérations de recherches.

Les ministres ont répété que l’aspiration à localiser le MH370 n’a pas été abandonnée » ont-ils déclaré à l’issue d’une réunion à Kuala Lumpur, l’une des deux capitales de la Malaisie.

Une enquête longue et fastidieuse, et un message qui se veut rassurant pour les familles des disparus, toujours très remontées contre les autorités afin d’obtenir enfin des nouvelles concrètes de leurs proches. Le vol MH370 de la Malaysian Airlines reliant Kuala Lumpur à Pékin (Chine) avait disparu le 8 mars 2014, embarquant 239 personnes à son bord, principalement des ressortissant malaysiens, australiens et chinois.

D’après des informations du tabloïd britannique The Daily Mail, des enquêteurs de l’entreprise néerlandaise « Fugro », chargée des recherches sous-marines d’éléments ou de débris de l’avion perdu, pensent désormais que le Boeing 777 ne serait pas brusquement parti en piqué dans ses derniers instants, mais aurait plutôt entamé une plus longue descente, avec un pilote derrière les commandes.

Ce qui voudrait dire que ces opérations, dirigées par l’Australie, les plus vastes et les plus chères de l’histoire, auraient été effectuées au mauvais endroit de l’océan pendant deux ans : une zone de 120.000 km², soit environ la taille de la Grèce, située à l’ouest de l’Australie, dans la partie sud de l’Océan indien.

Ce qui a motivé leur remise en question : une nouvelle pièce métallique, retrouvée au large de l’île de la Réunion le mois dernier, et qui appartiendrait à l’appareil du vol MH370, contrairement à celle retrouvée en mars dernier.

(Crédit photo : Daily Mail)

Disparition du vol MH370 le 8 mars 2014 : encore des mensonges et des secrets bien gardés dans Attentats carte_recherches_mh370_-_22.07.16

Si cet élément indique avec quasi-certitude que le lieu des recherches n’est en fait pas le bon, les enquêteurs néerlandais doivent toujours se prononcer sur un nouveau choix de site afin de poursuivre éventuellement leur travail, dont la date de fin initiale était prévue dans trois mois.

Quatre autres fragments découverts en Afrique du Sud, au Mozambique et à Maurice, dans l’océan Indien, ont été identifiés comme provenant très probablement de l’appareil.

Lire aussi : Vol MH370 de Malaysia Airlines : l’énigme sans fin

 

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/07/23/97001-20160723FILWWW00056-mh370-le-pilote-avait-effectue-une-simulation-sur-le-trajet-du-vol-disparu.php

MH370 : le pilote avait effectué une simulation sur le trajet du vol disparu

 

  • Par Lefigaro.fr avec AFP
  • Mis à jour le 23/07/2016 à 11:03
  • Publié le 23/07/2016 à 11:00

Le pilote du vol MH370, disparu il y a plus de deux ans probablement dans l’océan Indien, avait mené un exercice de simulation de vol sur une trajectoire similaire quelques semaines avant le crash, a affirmé le New York Magazine citant un rapport de police.

Le commandant Zaharie Ahmad Shah, pilote de Malaysia Airlines avec 33 ans d’expérience, a utilisé un simulateur artisanal pour se diriger au-dessus du détroit de Malacca et des confins de l’océan Indien, un trajet qui frappe par sa ressemblance avec celui emprunté par le vol MH370. Le New York Magazine a divulgué vendredi cette information qui jette un doute sur le commandant de 53 ans, en se basant sur un document confidentiel des enquêteurs malaisiens.

Le FBI aurait récupéré des données ayant été effacées du simulateur de vol, enregistrées sur le disque dur du pilote.
« Nous avons trouvé un itinéraire de vol, parmi d’autres, qui conduit au sud de l’océan Indien, un élément qui pourrait être intéressant », explique le document.  Bien que les deux trajets, celui du simulateur et celui du vol MH370, soient comparables, la fin du voyage simulé est située à 900 miles (1450 kilomètres) du lieu possible du crash d’avion.  Le Boeing 777 de la compagnie aérienne malaisienne s’était volatilisé le 8 mars 2014 avec 239 personnes à bord, peu après son décollage de Kuala Lumpur à destination de Pékin, et se serait abîmé dans l’océan Indien. Cette disparition reste l’un des plus grands mystères de l’histoire de l’aviation civile.

Le gouvernement malaisien assure ne toujours pas connaître les causes de cette disparition.  Zaharie Ahmad Shah était un militant de l’opposition en Malaisie. La presse locale lui prête un lointain lien de parenté avec la belle-fille du leader de l’opposition, Anwar Ibrahim. Ces informations ont fait naître un soupçon jugé « infamant » par son entourage selon lequel le pilote aurait pu se venger de la condamnation d’Anwar dans un procès que ce commandant a dénoncé comme une cabale politique.

LIRE AUSSI :
»L’avion du vol MH370 pourrait ne jamais être retrouvé 
»Florence de Changy: «La version officielle sur le vol MH370 ne tient pas»

 

http://www.franceinfo.fr/fil-info/article/disparition-du-mh370-l-histoire-officielle-n-est-pas-credible-florence-de-changy-journaliste-772635

Vol MH370 : « Un avion ne disparaît pas comme ça » (Florence de Changy)

 

par Rédaction de France Info mardi 8 mars 2016 12:08

 

Deux ans après la disparition du vol MH370, une commémoration dans une école de Malaisie

Deux ans après la disparition du vol MH370, une commémoration dans une école de Malaisie © MaxPPP

 

Le mystère demeure sur les causes de la disparition il y a deux ans du Boeing 777 de la Malaysia Airlines avec 239 personnes à bord. Pour la journaliste, Florence de Changy, « l’histoire officielle n’est pas crédible ».

 

Le 29 janvier 2015, l’aviation civile malaisienne avait classé officiellement la disparition du vol MH370 en accident, sans en préciser les raisons. Incident mécanique, défaillance structurelle, prise d’otage ou acte terroriste ? Le mystère reste entier.

Florence de Changy, correspondante de France Info, du Monde et de RFI en Malaisie, était l’invitée mardi de France Info pour son livre « Le vol MH370 n’a pas disparu ». La journaliste a expliqué qu’il « faut arrêter de dire que cette histoire est incroyable, l’histoire officielle n’est pas crédible. (…) Un boeing 777 ça ne disparaît pas comme ça« .
A LIRE AUSSI ►►►La mystérieuse disparition du vol MH370 classée comme accident

Trop de zones d’ombre

Florence de Changy a pointé du doigt les incohérences du rapport officiel édité par les autorités malaisiennes. Elle a expliqué qu’il n’était « pas normal que l’enregistrement des échanges entre le cockpit et le contrôle aérien n’ait pas été rendu public de manière intégrale ». La journaliste précise en « avoir parlé à quelqu’un qui m’a laissé entendre qu’il y avait des bruits assez suspects à la fin du vol ». 
Dans son livre qui sort mercredi, la journaliste met en cause les capacités de la Malaisie à mener l’enquête sur la disparition du vol. « La Malaisie été remarquable dans le rôle de très mauvais pays, de très mauvais coordinateur. Je finis par me poser la question à la fin du livre : ‘Sont-ils les seuls coupables, la Malaisie ne serait-elle pas ce qu’on appelle l’idiot utile?’ », s’est interrogée Florence de Changy.
Autre question que pose la journaliste dans son livre : quel était le chargement de l’appareil ? « Les autorités ont expliqué que l’avion transportait quatre tonnes et demi de fruits, le mangoustan, mais « ce n’est pas possible », selon Florence de Changy expliquant que ce n’est pas la saison.

Le Boeing 777 de Malaysia Airlines a disparu dans la nuit du 7 au 8 mars 2014 avec 239 passagers à bord. L’épave n’a toujours pas été retrouvée. Seul un fragment d’aile a été découvert en juillet 2015 à La Réunion. La semaine dernière, un autre débris aurait été retrouvé au Mozambique, mais il doit encore être analysé. La disparition de l’appareil reste « un mystère », selon un rapport annuel d’enquête publié mardi et mené par une équipe d’experts internationaux sous la direction de la Malaisie.

par Rédaction de France Info mardi 8 mars 2016 12:08

 



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