A Aubervilliers, des Chinois se mobilisent contre la violence après la mort de l’un d’entre eux 14 août
Envoyé spécial : Aubervilliers, nouvel empire du textile chinois
Je rappelle au passage que l’attentat commis contre Charlie Hebdo par les frères Kouachi le 7 janvier 2015 a pu être partiellement financé par leur trafic de fausses Nike avec mon Chinois de Thaïlande, à savoir le cybercriminel dont les connexions rémoises ne sont plus non plus à démontrer, et que par ailleurs leur complice Abdelhamid Abaaoud avait atterri à Aubervilliers après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris.
Il est pour le moins surprenant de constater qu’aucune enquête ne semble menée sur leurs petites ou grandes affaires et connexions diverses, à Reims, en Chine, à Aubervilliers, avec d’éventuels trafiquants d’êtres humains et pédophiles.
Aubervilliers : une foule d’habitants d’origine chinoise se rassemble contre la violence
Les manifestants ont rendu à hommage à Zhang Chaolin, 49 ans, père de deux enfants, mort vendredi après cinq jours de coma à la suite d’une agression.
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Aubervilliers : une foule d’habitants d’origine chinoise se rassemble contre la violence
«On a trop subi, ça suffit» : une foule d’habitants d’origine chinoise s’est rassemblée dimanche devant la mairie d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), en mémoire d’un Chinois décédé après une agression et pour protester contre la violence dont ils se disent la cible. «La violence empire d’année en année», a affirmé Seneque, 22 ans. «Là c’était M. Zhang, mais ça aurait pu être moi», a ajouté cet étudiant en statistiques qui vit à Aubervilliers.
Les manifestants – 4 000 selon les organisateurs – sont venus déposer fleurs et bougies devant l’hôtel de ville en hommage à Zhang Chaolin, 49 ans, père de deux enfants, mort vendredi après cinq jours de coma. Cet homme, couturier de profession selon sa famille, avait été agressé le 7 août par trois personnes, alors qu’il marchait en compagnie d’un ami, lui aussi d’origine chinoise, dans une rue d’Aubervilliers. Cette ville du nord-est de Paris compte une importante communauté issue de ce pays, active dans le secteur du textile.
Un «crime raciste abject»
«Il a reçu un coup de pied au sternum et est tombé lourdement. Sa tête a sans doute heurté le trottoir, ce qui lui a occasionné un traumatisme crânien», avait expliqué une source proche du dossier. Selon elle, les agresseurs «voulaient voler la sacoche de l’autre homme».
Une enquête, confiée à la sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis, a été ouverte pour homicide involontaire. Une autopsie doit être pratiquée. «Cette barbarie criminelle ne peut pas rester impunie», a tweeté la présidente du Front national Marine Le Pen, au lendemain de la mort de Zhang Chaolin. La maire PCF d’Aubervilliers, Meriem Derkaoui, a dénoncé un crime au «mobile crapuleux» et au «ciblage raciste». Stéphane Troussel, le président PS du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, a fustigé un «crime raciste abject».
Une pétition pour dénoncer les «agressions anti-asiatiques» a été lancée sur le site Change.org. Elle avait recueilli près de 8 000 signatures dimanche après-midi. Les signataires demandent «au président de la République, au gouvernement, aux parlementaires, aux candidats à l’élection présidentielle et aux élus locaux concernés des propositions et des initiatives fortes».
A l’initiative de la municipalité, une centaine de personnes s’étaient réunies jeudi soir devant la mairie d’Aubervilliers, ville de 80 000 habitants où vivent entre 3 000 et 4 000 habitants d’origine chinoise selon Ling Lenzi, conseillère municipale Les Républicains. La maire avait appelé à ne pas «céder à la division et à la stigmatisation» et avait réclamé des renforts policiers.
VIDEO. Aubervilliers, nouvel empire du textile chinois
Adieu le Sentier. En dix ans, Aubervilliers, cette ville aux portes de Paris, est devenue un lieu incontournable du prêt-à-porter. Mais derrière ces boutiques flambant neuves se cachent des ateliers clandestins où s’entassent des ouvriers chinois sans papiers. Extrait.
Mis à jour le 22/05/2015 | 14:58, publié le 21/05/2015 | 21:10
Jusqu’en 2005, ces milliers de mètres carrés désaffectés n’étaient qu’une friche industrielle. Aujourd’hui, 1 500 grossistes y ont pignon sur rue. Un énorme centre commercial uniquement dédié à ces grossistes a même vu le jour.
À l’intérieur, aucune enseigne connue, mais pourtant c’est ici que vos marques préférées viennent s’approvisionner pour proposer leurs nouvelles collections : 90 % de ces commerçants sont d’origine chinoise. Quant aux acheteurs, ils viennent de France et d’Europe pour faire leur marché en prêt-à-porter et maroquinerie.
La fabrication de ces vêtements est encore – pour la plupart – localisée en Chine. Pourtant, il existe un « made in China » français, une filière de confection locale et clandestine dans les caves et les sous-sols des pavillons de Seine-Saint-Denis.
Dans les sous-sols, de l’esclavage moderne
Ces ateliers de couture exploitent, dans des conditions plus que critiquables, des ouvriers chinois sans papiers. Certains travaillent pour les grossistes d’Aubervilliers, d’autres pour de petites marques françaises ou étrangères. Envoyé spécial a réussi à tourner en caméra discrète dans l’un de ces ateliers. L’équipe a constaté des méthodes de travail qui s’apparentent aux nouvelles formes d’esclavage moderne. Une exploitation qui a lieu dans les sous-sols des banlieues du nord de Paris.
Quant au salaire, il est bien en deçà du smic, pas de charges salariales et, surtout, aucune obligation de payer cette main d’œuvre à prix cassés : « Je t’ai déjà dit, quand tu es apprenti, tu n’as pas de salaire pendant les deux premiers mois », lance une responsable dans l’une de ces caves de confection pour grossistes.
Sur Twitter, vous vous êtes montrés indignés :
Mais c’est du trafic d’humain ca me trop fait mal au cœur je vous jure, l’humain est horrible!!!! #envoyespecial
22 000 objets chinois dangereux saisis par la douane à Aubervilliers
C’est tout un bric-à-brac d’objets non-conformes et dangereux que la douane française a découvert dans l’entrepôt d’une société d’import d’articles de bazar d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Les marchandises chinoises d’une fraude qui transitaient par le Royaume Uni
- Par Christian Meyze
- Publié le 21 juillet 2016 à 11:50, mis à jour le 21 juillet 2016 à 12:15
Tout commence par le contrôle douanier d’un poids-lourd en provenance du Royaume-Uni. Et ce sont les documents que le chauffeur fournit aux douaniers qui le contrôlent qui attirent l’attention et la suspicion. Les douaniers constatent des incohérences dans les documents du camion. Des incohérences suffisamment flagrantes pour qu’ils décident de contrôler l’entrepôt de l’entreprise importatrice.
Dans l’entrepôt d’Aubervilliers de cette société spécialisée dans l’import d’articles de bazar, ils découvrent alors plus de 22000 objets divers, fabriqués en Chine : chargeurs de téléphones, lampes torches, peluches, épées bulles ou encore jeux de sable.
Les analyses réalisées en laboratoire révélent que beaucoup d’entre eux sont non-conformes et même dangereux : le liquide à bulle contient des taux de bactéries cinq fois supérieurs à la norme maximale autorisée pour ce type de jouet. Les yeux des peluches se détachent facilement et pouvent être avalés. Dess problèmes de marquages sont également recensés, de même que l’absence de numéro de série ou d’éléments permettant de localiser les fabricants et les lieux de production des différents jouets.
Les agents constatent aussi que de fausses factures ont permis d’échapper au paiement de 50 000 euros de droits de douane lors de l’importation des marchandises au Royaume-Uni. Les marchandises avaient ensuite été transportées en contrebande en France où elles auraient pu être vendues sans paiement de la TVA.
Les 22 032 articles ont été saisis et vont être détruits.