Quimper, odeurs locales

 

 

Le Sud-Finistère est réputé pour ses conserveries de poissons.

 

https://www.cairn.info/revue-guerres-mondiales-et-conflits-contemporains-2002-3-page-61.htm

La conserverie de poisson, 1939-1945 : une activité sinistrée ?

parJean-Christophe Fichou

docteur en histoire, docteur en géographie.

Guerres mondiales et conflits contemporains

2002/3 (n° 207)

 

Au début de l’été 2001, je commençais des recherches sur les conserveurs de poissons installés sur les côtes de Manche et d’Atlantique. En ce qui concerne la période courant de 1939 à 1944, la plupart des sources bibliographiques signalaient les très grandes difficultés rencontrées par les pêcheurs et l’impossibilité pour les fabricants de continuer leurs activités [1][1]  J. Sainclivier, La Bretagne dans la guerre, 1939-1945,…. Mais, à la lecture des rares statistiques retrouvées, il apparaît que ces affirmations sont loin d’être fondées. M. Marie d’Avigneau me fournit la confirmation de mes doutes après m’avoir affirmé que le Bulletin de la pêche de la sardine et du thon, propriété de son grand-père François Gasnier, ne cessa de paraître au cours du conflit, en fournissant toutes les semaines les tonnages débarqués dans chaque port et les prix de vente [2][2]  A. Marie-d’Avigneau, L’industrie des conserves de…. Pourquoi une telle feuille aurait-elle été achetée par les mareyeurs et les conserveurs, si ces derniers n’avaient travaillé les poissons en question ? En fait, la pêche de la sardine et du maquereau en particulier, perdure pendant toute la Seconde Guerre mondiale sur le littoral atlantique et l’activité des usiniers concernés ne s’éteint pas. Qu’en était-il vraiment ?

2Pendant les années 1936, 1937 et 1938, les trois dernières années normales avant les hostilités, les conserveries de poissons des côtes bretonne, vendéenne et basque travaillent une moyenne de 20 000 t. de sardines fraîches et un tonnage équivalent de thons, maquereaux et sprats par an, mais dès le début du conflit les difficultés d’approvisionnement interdisent d’améliorer la production pourtant en forte hausse. Les menaces de guerre ont déjà poussé le ministère de la Marine à mettre en place une organisation plus rationnelle des marchés et de la pêche ; il demande aussi aux conserveurs de moderniser leurs équipements pour traiter des quantités plus importantes de sardines. De son côté et dès septembre 1939, le Service du Ravitaillement prend en main l’organisation de la distribution et de l’approvisionnement des usines ; les services des subsistances de l’Armée assurent l’achat des produits car ils demandent quant à eux la livraison de 1 000 t. de conserves de poisson par mois. Les industriels doivent respecter certaines contraintes pour parvenir à fournir en temps et heures l’effort de guerre et s’astreindre à un règlement plus strict. Ainsi les prix sont fixés avant la campagne et les matières premières, fer-blanc, huile, charbon… sont attribuées en fonction des capacités de chaque usine. Les conserveurs se plient assez facilement à ces quotas dans la mesure où tous savent que « les demandes de l’Intendance sont illimitées » [3][3]  Rapport d’activité du syndicat des conserveurs du… et que les stocks seront vendus sans difficulté. Mais, en mai 1940, l’huile se fait attendre et les entrepôts coloniaux sont hors d’atteinte ; celle d’arachide est rare et celle d’olive est « introuvable ». Les 8 300 t. de fer-blanc nécessaire pour la campagne estivale n’arrivent toujours pas. Raoul Dautry, le ministre de l’Armement, préconise l’emploi de bocaux de verre pour remplacer le métal tant attendu. Les sardines ne parviennent plus non plus aussi facilement à quai ; d’une part 20 % des marins-pêcheurs sont mobilisés et d’autre part le gazole est rationné, les chaloupes ne peuvent effectuer convenablement leur pêche au large. Les camions de plus de 2 t. de charge utile aussi ont été réquisitionnés par l’armée. Ils sont remplacés par des voitures particulières transformées en camionnettes mais les transports ne sont pas faciles et les usines ne sont plus approvisionnées régulièrement. Pourtant, et les statistiques le prouvent, la production atteint son plus haut niveau de la décennie en 1940. Cette année-là plus de 201 usines travaillent sur le littoral atlantique alors qu’on en comptait 162 l’année précédente [4][4]  Enquête sur les positions statistiques des Unions… et les industriels se débrouillent déjà comme ils peuvent pour remplir leurs boîtes : une note, par exemple, prévient les fabricants du Finistère qu’ils disposent de 90 t. d’huile de palme disponibles à Quimper [5][5]  Archives du syndicat des conserveurs du Finistère,… pour les conserves à l’huile.

3Mais les difficultés s’amoncellent et le Syndicat des conserveurs bretons s’inquiète. En juin, plus aucun billet de banque ne circule et, du simple fait de l’impossibilité de payer les marins, la pêche est suspendue. Les Chambres de commerce de Quimper, Lorient et Nantes décident alors d’émettre des bons de paiements garantis par la banque de France bien que certains membres pensent « qu’il suffit d’attendre une quinzaine de jours la signature de l’armistice [laquelle] permettra la reprise des affaires » [6][6]  Archives CCI Quimper, séance du 25 juin 1940. Marcel…. On note la grande combativité et l’esprit de sacrifice du vice-président et conserveur de l’assemblée quimpéroise, Marcel Chacun. La Chambre de commerce de Lorient est plus ardente puisqu’elle donne à « M. le Président du Conseil l’assurance de sa plus entière collaboration… pour mener à bonne fin la lutte entreprise contre l’hitlérisme » [7][7]  Archives CCI Lorient, séance de juin 1940., mais, comme prévu, l’armée allemande s’installe dans une France vaincue et occupée. Les littoraux de Manche et d’Atlantique sont immédiatement soumis aux ordres des troupes d’occupation où leur présence est dense. Les cantonnements sont nombreux et les servitudes qui en découlent pesantes. « Rien n’échappe à la vigilance des occupants qui veulent exercer leur contrôle… sur les stocks. » [8][8]  Dominique Veillon, Vivre et survivre en France, 1939-1947,… Ce joug pesant n’empêche nullement les réunions des Chambres de commerce et des Syndicats de conserveurs.

4À Quimper, lors de la séance du 16 juillet 1940, la situation est jugée « plus que préoccupante, extrêmement grave ». Les Allemands ont envahi la France ? L’Assemblée a voté les pleins pouvoirs constitutionnels au maréchal Pétain ? Non, le stock d’huile est épuisé à Nantes et à Bordeaux ! Il est « à peu près inexistant. Le prix en serait de 1 080 F les 100 kg livrables en petites quantités et paiement comptant » [9][9]  Archives du syndicat des conserveurs, Quimper. Quimper,… et nous sommes au plus fort de la campagne. De plus, le 25 juillet, la préfecture de Quimper interdit toute livraison de charbon afin de constituer un stock de sécurité mais les conserveurs s’insurgent contre cette mesure car les réserves accumulées sont promptement utilisées par les troupes allemandes alors que leurs grils et stérilisateurs ne peuvent fonctionner. Toute la profession se plaint : « … l’année 1940 marque l’avènement de l’économie dirigée, la mise en tutelle de l’industrie de la conserve, l’instauration de la répartition, le blocage des marchandises, la suppression de la concurrence et de toute liberté » [10][10]  Archives du syndicat des conserveurs, Quimper. Quimper,…. De la guerre par elle-même, il n’en est jamais question et seuls les intérêts de la profession sont évoqués. D’ailleurs, pendant les cinq années d’occupation, si les réunions sont de plus en plus espacées, elles continuent de regrouper l’ensemble des membres au moins deux fois par an. Chose extraordinaire, il n’est jamais fait allusion directement à la guerre ; à une seule reprise, le mot « allemand » est utilisé à Quimper : il s’agit de répondre aux « réquisitions de l’armée allemande » formulées en août 1940. Dans ce but, le président du Syndicat des conserveurs bretons adresse à tous les adhérents une lettre leur enjoignant d’accueillir favorablement les désirs de l’armée allemande [11][11]  J’ai l’honneur de vous accuser réception de l’ordre…. La grande majorité d’entre eux, sous la responsabilité de leur président, accepte sans que jamais l’envahisseur ne les oblige à traiter avec eux [12][12]  Annie Lacroix-Riz, Industriels et banquiers sous l’occupation,… ; d’ailleurs, ils ne risquent guère d’ennuis financiers. Les conserves de sardines se vendent très bien en Allemagne qui était déjà avant-guerre l’un des premiers pays importateurs. Le haut commandement de la Wehrmacht (OKW) est très vite persuadé qu’il est de son intérêt d’encourager la reprise rapide d’activité des conserveries au bénéfice de l’effort de guerre allemand [13][13]  Arne Radtke-Delacor, La place des commandes allemandes…. Les armées au combat réclament des quantités toujours croissantes de ce produit alimentaire pratique, nourrissant et sain. Les fabricants sont assurés de vendre toute leur production sans aucune difficulté malgré la moindre qualité des produits. Seule la conserverie Noël Larzul décide de cesser complètement le travail et ferme définitivement ses portes durant les cinq années de guerre pour éviter de fournir l’occupant [14][14]  Conversation avec M. Larzul.. Pour les autres, le Trésor public paye directement et généreusement toutes les dépenses de cantonnement et de logement engagé par les soldats allemands en plus des frais journaliers définis par l’article 18 de la convention d’armistice. « Il semble bien au total, qu’il ne faille pas trop s’inquiéter pour les industriels ayant subi des réquisitions de stocks ou de fabrication en cours » [15][15]  R. De Rochebrunne, J.-C. Hazera, Les patrons sous… et d’ailleurs une circulaire est édictée le 25 juillet 1940 pour rembourser le plus rapidement possible les industriels sollicités par les Allemands. De plus, les commandes locales sont effectuées par les troupes allemandes donc au prix du marché : il ne s’agit que très rarement de réquisitions payées en tant que réparations des dommages causés donc sans bénéfice.

5Au cours des années suivantes, c’est par des contrats librement consentis de livraison de produits et d’exécution de commandes [16][16]  Annie Lacroix-Riz, op. cit., p. 127. que l’Allemagne dispose dès 1941 d’une grande part et toujours croissante de la production nationale de conserves alimentaires. En effet, le 5 novembre 1940, les accords Mund-Manaut établissent que 33 % de la production de conserves de poisson seront prélevés pour l’armée d’occupation. Cet acte est considéré alors comme une victoire par les Français qui craignaient des prélèvements proportionnels plus importants. Et puis les Allemands eux-mêmes s’emploient à préserver cette industrie en la classant parmi les entreprises protégées ou S-Betriebe, tout comme les Forges d’Hennebont lesquelles fournissent l’indispensable fer-blanc [17][17]  J. Sainclivier, op. cit., p. 106. En 1939, les Forges…. Les relations s’améliorent même au cours des semaines, si l’on croit l’accord signé en 1941 entre les conserveurs français intéressés et le Syndicat allemand des basses températures. Celui-ci propose de fournir le matériel de congélation rapide, alors inconnu en France, nécessaire pour augmenter les productions sous forme de légumes et de fruits congelés essentiellement. La collaboration technique est manifeste dans ce cas et les 12 usiniers convaincus produisent 8 200 t. en 1942 [18][18]  L’Aurore, le 14 octobre 1944, « L’industrie de la…. Il faut croire que les investissements sont rentables car l’année suivante, ils sont 19 usiniers à disposer du matériel allemand. Dans l’ensemble les fabricants se satisfont de cette situation car nous ne notons aucune doléance ou plainte particulières des conserveurs pendant toute l’Occupation, sinon celles évoquant les difficultés d’approvisionnement et les mauvaises conditions d’exercice et de vente. Alors que de nombreux corps de métiers connaissent des jours beaucoup plus difficiles et le font savoir comme les commerçants dans leur ensemble, les fabricants de meubles, les entreprises de travaux publics.

Lire la suite ici.

 

 

 



Eric Métivier, un homme d’affaires au Tribunal de Grande Instance de Quimper durant deux ans

J’ai très souvent des échos de plaintes et problèmes divers concernant le Tribunal de Grande Instance de Quimper, qu’il s’agisse de ses moyens, de ses prérogatives, ou de ses magistrats, pas tous d’une probité exemplaire, et m’intéresse donc assez naturellement aux changements qui peuvent s’y opérer.

Or, cette année, le renouvellement de ses membres aura été très important, comme annoncé par voie de presse dès le 1er mars.

Sept magistrats ont en effet quitté Quimper à la rentrée de septembre, soit autant que de nouveaux installés deux ans plus tôt, au mois de septembre 2014.

Ce turn-over est à la hauteur de tous les problèmes dont j’entends régulièrement parler. Il peut aussi en être le révélateur pour ceux qui jusque-là les ignoraient, comme dans les entreprises du secteur privé où le phénomène est bien connu et toujours associé à une ambiance détestable, les petits malins et individus sans scrupules en profitant pour faire avancer leurs carrières ou s’octroyer divers avantages indus dans des proportions tout à fait déraisonnables, tandis que les autres ne cherchent qu’à se tirer.

Or, dans ce capharnaüm qu’est le Tribunal de Grande Instance de Quimper depuis quelques années émerge une personnalité atypique, celle d’Eric Métivier, qui vient de quitter la juridiction finistérienne après y avoir exercé durant deux ans comme substitut du procureur.

A 57 ans, c’est encore un tout jeune magistrat, puisqu’il ne s’est engagé dans cette voie qu’en septembre 2012, dans les premiers mois du quinquennat de François Hollande à la présidence de la République, après avoir exercé comme avocat d’affaires dans un gros cabinet parisien, Jeantet et associés, puis parcouru le monde comme responsable ou directeur juridique de différentes grosses sociétés, notamment du groupe Vinci.

Nombre de hauts fonctionnaires vont « pantoufler » dans le privé après une carrière bien remplie sous les ors de la République, comme par exemple Denis Favier, lui aussi âgé de 57 ans, qui vient de quitter son poste de directeur général de la gendarmerie nationale pour rejoindre la société Total en tant que directeur de la sûreté du groupe.

Or, celui-ci a effectué le chemin exactement inverse : formé à l’art de naviguer en eaux troubles à Sciences Po et Paris 2 Assas, après une carrière bien remplie d’homme d’affaires, il a posé ses valises de grand voyageur dans un modeste tribunal du bout du monde où durant deux ans il aura travaillé beaucoup plus qu’auparavant, dit-il, pour un misérable salaire de fonctionnaire.

Quelle rédemption !

 

http://www.ouest-france.fr/bretagne/quimper-29000/quimper-le-substitut-du-procureur-sur-le-depart-4064881

Quimper. Le substitut du procureur sur le départ

Quimper – Publié le 01/03/2016 à 07:00

  • Éric Métivier, substitut du procureur de la République de Quimper, partira en septembre prochain au tribunal de grande instance de Lorient. Il deviendra juge de l’application des peines. Six magistrat

    Éric Métivier, substitut du procureur de la République de Quimper, partira en septembre prochain au tribunal de grande instance de Lorient. Il deviendra juge de l’application des peines. Six magistrat | Ouest-France

Éric Métivier, substitut du procureur de Quimper (Finistère), devrait quitter en septembre le parquet pour devenir juge d’application des peines à Lorient.

 

Eric Métivier, substitut du procureur de Quimper (Finistère) a intégré la magistrature il y a deux ans et demi.

À 57 ans, natif de Lorient, diplômé de Sciences Po, de l’école d’avocats et de l’Institut de criminologie, il a mené une carrière d’avocat à Paris, avant de se « tropicaliser » comme juriste d’entreprise autour du monde.

Du Cambodge à Tchernobyl, il a été conseiller du directeur juridique de Vinci, a travaillé pour Bouygues… En 2012, l’ancien juge consulaire au tribunal de commerce de Nanterre sent poindre « l’envie de retrouver l’odeur des prétoires. J’ai choisi cette profession à 180° par rapport à ce que je faisais avant. Je travaille beaucoup plus que dans le privé. Mais c’est un métier très diversifié. Vivant. Intellectuellement, et humainement ».

Six magistrats du siège pourraient également quitter Quimper en septembre 2016. Comme celle d’Éric Métivier, qui pourrait être remplacé par un jeune fraîchement sorti de l’École nationale de la magistrature à Bordeaux, leurs affectations seront officialisées le 15 mars.

 

http://www.letelegramme.fr/finistere/quimper/tribunal-sept-magistrats-en-partance-02-03-2016-10977217.php

Tribunal. Sept magistrats en partance

Publié le 02 mars 2016

Bernard Molié quitte Quimper pour Saint-Denis de la Réunion. Éric Métivier...
  • Bernard Molié quitte Quimper pour Saint-Denis de la Réunion. Éric Métivier exercera à Lorient en septembre. Patricia Grandjean a obtenu un poste à la cour d’appel de Paris.

Bernard Molié quitte Quimper pour Saint-Denis de la Réunion. Éric Métivier...

  • Bernard Molié quitte Quimper pour Saint-Denis de la Réunion. Éric Métivier exercera à Lorient en septembre. Patricia Grandjean a obtenu un poste à la cour d’appel de Paris.
Bernard Molié quitte Quimper pour Saint-Denis de la Réunion. Éric Métivier...
  • Bernard Molié quitte Quimper pour Saint-Denis de la Réunion. Éric Métivier exercera à Lorient en septembre. Patricia Grandjean a obtenu un poste à la cour d’appel de Paris.

Le tribunal de grande instance de Quimper va connaître un mouvement d’une ampleur inédite à la rentrée de septembre. Sept magistrats ont obtenu leur mutation, dont Patricia Grandjean, la présidente. Son successeur n’est, pour l’heure, pas nommé. Le poste de juge d’instruction reste vacant.

 

Dans le jargon de la magistrature, la note dévoilant l’intégralité des mutations des juges, à l’échelle de la France, est dénommée « transparence ». Elle tombe traditionnellement entre mi-mars et fin mars. Elle est très attendue par les magistrats qui ont souhaité une nouvelle affectation. Cette année, la transparence a été dévoilée vendredi dernier, soit avec une quinzaine de jours d’avance. C’était un engagement de Jean-Jacques Urvoas, nouveau garde des Sceaux.

« Ce gain de temps est utile »

Bernard Molié, vice-président du TGI de Quimper, tient à le saluer. « Il a tenu ses engagements, constate-t-il. Pour tous les magistrats, ce gain de temps est utile. Ça leur laisse le temps de s’organiser car le Conseil supérieur de la magistrature passe au crible toutes ces nominations. Il peut émettre un avis non conforme, examiner des recours… Cette fois, il va pouvoir se mettre au travail un peu plus tôt. De fait, les magistrats ne seront pas fixés sur leur sort au dernier moment ». Au-delà de la parole tenue du ministre, Bernard Molié savoure aussi cette transparence pour une autre raison : il figure parmi les 865 magistrats (sur 2.938) qui ont obtenu leur mutation.

Du pénal à la psychiatrie

Ce Brestois d’origine rejoindra, au 1e r septembre, Saint-Denis de la Réunion. Il devient premier vice-président du TGI. Une belle promotion après sept années à Quimper au cours desquelles il a exercé nombre de fonctions. Citons la présidence de la correctionnelle ou la coordination du service pénal. Il a également été juge de l’exécution en charge des saisies immobilières, juge de la détention et des libertés. Depuis septembre 2014, il contrôle également les hospitalisations d’office. « La psychiatrie était un univers que je ne connaissais pas du tout. J’ai trouvé ça très intéressant. On entrevoit des trajectoires de vie qu’on n’imaginait pas ». Il se dit « content » d’avoir obtenu la Réunion. Il va y retrouver Éric Tufféry, ancien procureur de Quimper et Bérangère Prud’homme, procureur adjoint.

Président par intérim ?

Patricia Grandjean obtient elle aussi un avancement. Celle qui a succédé à Patrick Le Quinquis à la présidence du TGI en septembre 2013 va devenir présidente de chambre à la cour d’appel de Paris. Qui la remplacera et quand ? Son poste sera peut-être pourvu lors d’une transparence intermédiaire, en mai-juin, sans quoi Pascal Vieilleville, premier vice-président, devra assurer l’intérim. Les autres « partants » sont Céline Verdier, juge pour enfants, qui retourne au pôle de l’instruction à Brest. La juge Stéphanie Le Bouffos rejoint elle aussi la cité du Ponant, comme vice-présidente. Lionel Peteau, juge d’instance, devient vice-président du TI de Lorient. Mélanie Gehin, juge aux affaires familiales depuis septembre, devient juge pour enfants à Vannes. À noter que la juge d’application des peines, Anne-Marie Robert, arrive au bout de ses dix ans à ce poste et devra changer d’affectation.

« Profondément humain »

Malgré ce turn-over, le poste de juge d’instruction reste vacant. La prochaine promotion de l’École nationale de la magistrature y pourvoira peut-être, qui sait ? Le successeur du substitut du procureur Éric Métivier, qui devient Jap au TGI de Lorient, n’est pas connu non plus. Quimper fut sa première affectation, après une carrière professionnelle touffue, qui l’aura vu passer du métier d’avocat à celui, notamment, de conseiller juridique de Vinci. « À 57 ans, je suis un jeune magistrat, s’amuse-t-il. Ce que je n’avais peut-être pas mesuré, c’est à quel point ce métier est profondément humain. Nous sommes des techniciens du droit, mais il y a aussi la compréhension du processus qui conduit des personnes devant nous ». Dans quelques mois, il ne savourera donc plus l’instant qui précède le réquisitoire. « Le dossier, on le connaît mais comment va-t-on le dire ? Il y a aussi la vérité de l’audience… On peut être amené à reconstruire en très peu de temps pour être au plus près de ce qu’on estime être la vérité des faits ». Il dit quitter une région cornouaillaise « profondément attachante. Il y a de vraies valeurs en Finistère, de vraies conneries aussi, même si le Morbihan n’a pas à donner de leçons en matière de conduites en état alcoolique ».

en complément

Nouveaux juges : un contingent lorientais

Séverine Desbordes-Lissilour, actuellement à Lorient, succédera à Anne-Marie Robert comme juge d’application des peines. Plusieurs nouveaux venus viennent d’ailleurs du TGI de Lorient : Sandra Foucaud-Lelu arrive comme vice-présidente ; Amélie Kamennoff, actuellement juge d’instruction, sera vice-présidente du tribunal d’instance ; Camille Aspeele sera juge pour enfants. Rozenn Laurent et Émilie Hervé-Dupire arriveront, quant à elles, de Saint-Nazaire et Brest.

 

 

http://www.ouest-france.fr/bretagne/quimper-29000/quimper-nouvelle-cite-judiciaire-nouveaux-magistrats-2798034

Quimper. Nouvelle cité judiciaire, nouveaux magistrats

Quimper – Publié le 04/09/2014 à 16:50

  • Le palais de justice de Quimper.

    Le palais de justice de Quimper. | Béatrice LE GRAND / Ouest-France

Sept magistrats ont été installés jeudi matin au palais de justice de Quimper, dont quatre au parquet. Une rentrée riche avec le lancement du chantier du nouveau tribunal.

 

Sept nouveaux magistrats ont été installés, ce jeudi, au palais de justice. Quatre nouveaux au parquet : le procureur Thierry Lescouarc’h, venu du parquet d’Alès. Son arrivée s’accompagne de celle d’Éric Métivier, Fatou Mano et Caroline Collet, tous trois substituts. Marie-Anne Kérisit prend quant à elle la vice-présidence du tribunal ; Céline Verdier devient vice-présidente chargée du tribunal pour enfants ; et Marylène Chever, vice-présidente chargée du tribunal d’instance de Quimper.

Le chantier de la cité judiciaire bientôt lancé

Le chantier de construction de la future cité judiciaire, sur le site de l’actuel palais de justice de Quimper, devrait commencer bientôt. L’agence publique pour l’immobilier de la justice, maître d’ouvrage de l’opération, vient d’annoncer que le marché de construction a été signé et notifié à la société SIE Batignolles Ouest la semaine dernière. Pour rappel, il s’agit de la création d’un nouveau bâtiment d’une superficie de 2 170 m2 qui étendra la capacité d’accueil du palais existant. Il permettra le regroupement de toutes les juridictions de l’arrondissement judiciaire de Quimper. Il comptera notamment une nouvelle salle d’audience pénale de 116 m2.

Le chantier devrait durer deux ans et demi, en deux phases. Il devrait s’achever début 2017. La préparation du chantier débutera à la mi-septembre. Le cœur des travaux, lui, sera lancé à la mi-novembre 2014.

 

http://www.letelegramme.fr/finistere/quimper/justice-thierry-lescouarc-h-le-nouveau-procureur-installe-05-09-2014-10326229.php

Justice. Thierry Lescouarc’h, le nouveau procureur, installé

Publié le 05 septembre 2014

Thierry Lescouarc'h succède à Éric Tuffery, nommé procureur de la République à...

Thierry Lescouarc’h succède à Éric Tuffery, nommé procureur de la République à Saint-Denis de la Réunion..

 

La traditionnelle audience solennelle de rentrée a conduit, hier, à l’installation de sept nouveaux magistrats. À commencer par Thierry Lescouarc’h, le nouveau procureur de la République.

 

Thierry Lescouarc’h est le nouveau procureur de la République. Installé, hier, à l’occasion de l’audience solennelle, le magistrat a brièvement fait allusion à l’actualité de la veille (un mineur suspecté d’avoir tué un homme d’un coup de couteau sur le Frugy), soulignant la nécessité de « traiter avec vigueur les contentieux crapuleux et avec attention le contentieux des mineurs ». À 40 ans, ce Breton revient à Quimper où il a déjà requis en 2003. Il était alors au début de sa carrière, substitut placé. Depuis, l’homme a rapidement gravi les échelons, passant par la chancellerie avant d’être nommé procureur de la République d’Alès en janvier 2010. « Des commentaires flatteurs ont précédé votre arrivée », indiquait hier la vice-procureure Bérengère Prud’homme. Après avoir salué le travail effectué par Éric Tuffery, nommé procureur de la République à Saint-Denis de la Réunion, après six années passées à Quimper, la magistrate s’est dite soulagée de l’arrivée de quatre collègues. « Ces 18 derniers mois, nous avons souffert de la charge de travail, aggravée par quelques affaires lourdes à gérer ». Outre le procureur Lescouarc’h, le parquet bénéficie de l’arrivée d’Éric Métivier, un ancien avocat nommé il y a déjà quelques mois à Quimper et de deux jeunes magistrates, Falou Mano et Caroline Collet.

« Réponse pénale ferme »

Sept postes pourvus qui ont toute leur importance, pour le nouveau procureur : « Je suis convaincu que la solitude est incompatible avec le fonctionnement d’un parquet », soulignait-il. Avant d’indiquer sa volonté, dans les pas d’Éric Tuffery, « de diriger les enquêtes avec détermination et d’apporter une réponse pénale adaptée à chaque infraction ». Une réponse pénale que le procureur entend ferme, pointant, notamment du doigt, les violences conjugales, violences avec arme, mais également les auteurs de cambriolages.

Expériences diversifiées

De nouveaux parquetiers, comme leurs collègues juges, qui, pour Patricia Grandjean, « illustrent la magistrature d’aujourd’hui », synonyme « d’expériences diversifiées s’appuyant sur une formation de haut niveau ». Après un passage par le parquet de Brest, Marie-Anne Kerisit revient ainsi à Quimper où elle a été juge des enfants. Elle a été installée comme vice-présidente. Elle aura la fonction de juge des libertés et de la détention et présidera des audiences collégiales ainsi que la commission d’indemnisation des victimes d’infractions. Après avoir exercé différentes fonctions et notamment celle de juge d’instruction à Brest, Céline Verdier est la nouvelle vice-présidente chargée du tribunal pour enfants. Enfin, Marylène Chever devient vice-présidente du tribunal d’instance, après le départ de Pierre Jourdain.

en complément

Palais de justice : vers la reprise des travaux

Retardé de quelques semaines en raison des difficultés de mise en oeuvre du marché de construction, le chantier d’extension du palais de justice va pouvoir reprendre, selon Patricia Grandjean. La présidente du tribunal de grande instance a annoncé, hier, que le marché avait été notifié fin août à la société Spi Batignolles. Le nouveau calendrier prévoit une préparation du chantier dès la mi-septembre et jusqu’à novembre. Les travaux de construction de la nouvelle aile du palais de justice devraient ainsi pouvoir démarrer dès le début du mois de novembre, le montage d’une grue étant prévu avant la fin de l’année.

Jusqu’en 2017

Le projet, qui doit conduire au regroupement de l’ensemble des juridictions sur un même site, prévoit, notamment, la réalisation d’une nouvelle salle d’audience pénale sur les 3.600 m² de locaux à créer et un nouveau schéma de fonctionnement. Deux ans et demi de travaux seront nécessaires pour y parvenir. Selon le dernier calendrier des travaux, la livraison du nouveau bâtiment est programmée au printemps 2016 et la fin des travaux sur le bâtiment existant au début de l’année suivante.

 

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000028194333&categorieLien=id

JORF n°0264 du 14 novembre 2013
texte n° 43
Décret du 12 novembre 2013 portant nomination (magistrature)NOR: JUSB1326310D

ELI: Non disponible

Par décret du Président de la République en date du 12 novembre 2013, vu les avis du Conseil supérieur de la magistrature lors de ses séances du 15 octobre 2013 et du 16 octobre 2013, sont nommés :

…/…

Cour d’appel de Rennes
Tribunal de grande instance de Quimper
Substitut du procureur de la République : M. Eric METIVIER, directeur juridique.
M. Eric METIVIER effectuera, préalablement à son installation, une période de formation de six mois.

 

https://fr.linkedin.com/in/eric-metivier-3841ab75

Eric METIVIER

_Magistrat _

Région de Brest, France
Administration publique
Entreprise actuelle
  1. Ministère de la Justice
Précédent
  1. Groupe Citi Technologies Litwin,
  2. SEGULA Technologies,
  3. Groupe Colas SA
Enseignement
  1. Paris 2 Assas
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Formation

  • Paris 2 Assas

    1982 – 1984
  • Sciences Po

    Sciences Po

    1978 – 1983
  • N

    1980 – 1982
  • institut de criminologie de Paris (Pantheon Sorbonne)

    Diplome de l’institut de criminologie

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Aperçu de ce que des membres de LinkedIn disent à propos de Eric :

La principale qualité d’Eric c’est d’être capable d’expliquer avec des mots simples des situations juridiquement compliquées.

 



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