A Bordeaux, l’ancien directeur d’école de Cadaujac est condamné pour détention d’images pédopornographiques

Rappelons que les cyberharceleurs de la bande du psychopathe Pascal Edouard Cyprien Luraghi, qui a déjà vu sanctionner nombre de ses écrits publics relatifs à la pédophilie pour apologie de ce crime, compte plusieurs enseignants, dont la pseudonymée « Malatrie », professeur de français durant les deux dernières années de la jeune fille de 14 ans qui est décédée des suites d’une chute du troisième étage du lycée Marcelin Berthelot de Saint-Maur-des-Fossés le 28 septembre dernier, cette enseignante étant manifestement responsable de la situation ayant conduit au drame.

Harceleurs et pédophiles ont exactement la même personnalité déviante qui est celle du pervers narcissique.

Que leurs proies soient des adultes ou des enfants, leur irrespect total de leurs personnalités ou individualités propres est la condition sine qua non du crime.

Il n’est jamais normal de considérer des êtres vivants comme des objets.

 

https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/bordeaux-l-ancien-directeur-de-l-ecole-de-cadaujac-soupconne-de-pedophilie-juge-ce-mercredi-1476206150

Bordeaux : l’ancien directeur de l’école de Cadaujac, soupçonné de pédophilie, jugé ce mercredi

 

Par Loick Guellec, France Bleu Gironde et France Bleu mercredi 12 octobre 2016 à 4:00 Mis à jour le mercredi 12 octobre 2016 à 9:06

 

Des parents d'élèves très choqués l'an dernier devant l'école de Cadaujac
Des parents d’élèves très choqués l’an dernier devant l’école de Cadaujac © Radio France – Jeanne-Marie Marco

 

L’affaire avait fait grand bruit l’an dernier : le directeur de l’école élémentaire de Cadaujac était interpellé après la découverte, sur son ordinateur, de 60 000 photos et vidéos pédopornographiques. En détention provisoire, il comparait ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Bordeaux.

C’était il y a presque un an : en novembre 2015, les parents d’élèves de Cadaujac, près de Bordeaux, étaient sous le choc en apprenant que le directeur de l’école élémentaire et instituteur en CE2 avait été interpellé après la découverte sur son ordinateur de 60 000 photos et vidéos pédopornographiques sur lesquelles on pouvait voir de jeunes garçons nus parfois dans des poses à caractère sexuel. Il avait mis en place aussi un dispositif sophistiqué pour pouvoir les filmer dans les douches des piscines à partir d’une montre, d’une sacoche ou de ses lunettes. En détention provisoire, il comparait ce mercredi 12 octobre devant le tribunal correctionnel de Bordeaux.

Un homme sans histoire

L’ancien directeur, un célibataire âgé de 46 ans, était enseignant depuis 20 ans; il était sans histoire, bien noté par ses inspecteurs au cours de ses différentes affectations dans le département. Depuis, l’homme est en détention provisoire et a été suspendu à titre conservatoire par l’Education Nationale. Il va répondre ce mercredi après-midi devant le tribunal correctionnel de Bordeaux, notamment de détention de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique et de violence avec préméditation ou guet-apens.

 

https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/pedophilie-l-ancien-directeur-de-l-ecole-de-cadaujac-reconnu-coupable-1476316277

Pédophilie : l’ancien directeur de l’école de Cadaujac reconnu coupable

 

Par Valentine Letesse et Loick Guellec, France Bleu Gironde et France Bleu jeudi 13 octobre 2016 à 4:00

 

Quelques minutes avant le procès au tribunal correctionnel de Bordeaux.
Quelques minutes avant le procès au tribunal correctionnel de Bordeaux. © Radio France – Valentine Letesse

 

Le tribunal correctionnel de Bordeaux a condamné ce mercredi soir l’ancien directeur de l’école primaire de Cadaujac pour détention de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique et violence avec préméditation.

Le jugement a été rendu tard dans la soirée de ce mercredi 12 octobre. L’ ancien directeur de l’école primaire de Cadaujac a été reconnu coupable par le tribunal correctionnel de Bordeaux de détention de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique et de violence avec préméditation. Il a été condamné à trois ans de prison dont un avec sursis, l’interdiction d’exercer une activité professionnelle avec des enfants pendant cinq ans, une obligations de soins et d’indemniser les victimes.

366 000 photos et vidéos pédopornographiques

C’est « une véritable boulimie d’images » pour Noémie Saïdi-Cottier, l’un des sept avocats des parties civiles. Après un an d’instruction, ce ne sont plus 60 000 fichiers, mais plus de 366 000 photos et vidéos pédopornographiques qui ont été retrouvées sur les disques durs de l’ancien directeur d’école. Sur certaines images, ce sont ses propres élèves qu’il filmait depuis 2012 grâce à un dispositif dans une montre. Sous la douche pendant les sorties piscine, dans les vestiaires après un cours de sport ou en classe de neige dans les dortoirs. Âgé de 46 ans, cet instituteur était apprécié de ses collègues, sans histoire. C’est son ancien conjoint qui l’a dénoncé aux autorités après la terrible découverte.

Des questions toujours sans réponses

Après quatre heures d’audiences, nombreux sont les parents des petites victimes filmées à leurs insu, à se sentir toujours perdus. Une dizaine d’entre eux au final auront pris la parole au cours du procès. Notamment pour demander : pourquoi cet homme intelligent a choisi de faire carrière dans l’enseignement ? Alors qu’il a découvert son penchant pour les jeunes garçons pré-pubères à l’âge de 17 ans. Pourquoi s’il avait tellement honte, comme il l’a déclaré, n’a t-il pas démissionné ? Pourquoi avoir abandonné une thérapie chez un psychiatre au bout de trois séances ? L’accusé est mis au pied du mur. L’ homme de 46 ans répond qu’il attendait « la mort ». Les magistrats l’aident à formuler ses propos, l’accusé n’avait surtout pas le courage d’assumer ses actes.

« Vous qui étiez un modèle, sur le podium pour mon fils… » — Un papa au cours de l’audience.

La présidente du tribunal pour assurer la sérénité des débats insiste à plusieurs reprises : aucun enfant n’a été touché. L’expertise psychiatrique précise son profil de « pédophile abstinent », de « voyeur » et de « cyber-pédophile ». Mais ce qui transcende la salle c’est la trahison. Envers, l’État pour le procureur, qui l’a décrit comme « la honte de la république ». Envers les parents, qui leur ont confié la garde, l’éducation et la structuration de leurs enfants, ont plaidé les sept avocats des parties civiles. Enfin, envers ses élèves âgés de 7 à 8 ans. Dont beaucoup, le considéraient comme leur modèle.

 

http://www.sudouest.fr/2016/10/13/cadaujac-33-deux-ans-de-prison-ferme-pour-l-ancien-directeur-d-ecole-2533547-2780.php

Images pédopornographiques en Gironde : l’ancien directeur d’école condamné

 

A la Une / Bordeaux  /  Publié le 13/10/2016 . Mis à jour à 09h03 par Florence Moreau
L'enseignant détenait plus de 365 000 fichiers d'enfants nus dont certains pris par lui en caméra espion
L’enseignant détenait plus de 365 000 fichiers d’enfants nus dont certains pris par lui en caméra espion ©

AFP

 

L’enseignant de Cadaujac détenait plus de 365 000 fichiers d’enfants nus dont certains pris par lui en caméra espion

 

Christophe Sajus-Lamothe, 46 ans, ancien directeur de l’école de Cadaujac, était jugé ce mercredi par le tribunal correctionnel de Bordeaux pour détention et diffusion d’images à caractère pedopornographique et violences avec préméditation n ayant pas entraîné d’incapacité totale de travail. Publiquement, contrairement à la demande de son avocate qui souhaitait le huis clos.

Demande de huis clos rejetée

En début de procès, l’avocate de Christophe Sajus-Lamothe avait demandé à ce que le dossier soit examiné à huis clos. Comprenant mais regrettant la médiatisation de l’affaire, elle appelait à une sérénité des débats qui passait selon elle par une non publicité « dans l’intérêt de tous ». « En fait, c’est une demande faite contre les journalistes », a résumé la présidente Anne-Marie Volette.

Personne, parmi les parties civiles n’a emboîté le pas de la défense. Le vice-procureur Marc Ottomani, s’est offusqué, arguant que « le principe de la justice c’est d’être publique ». Argument repris par le tribunal qui a rejeté la demande de huis clos.

365 000 clichés

C’est un signalement sur le contenu de son ordinateur, parvenu à l’office central de répression des violences aux personnes, qui avait lancé le dossier. Les enquêteurs de la police judiciaire ont de fait retrouvé plus de 365 000 clichés de garçonnets nus sur des disques durs cachés .

Certaines de ces images ont été captées grâce à des gadgets sophistiqués comme une mini caméra cachée dans une montre. 20 élèves de Cadaujac et du Bouscat où il a été précédemment en poste figurent sur ces photos volées.

Il a « géré »

Le prévenu a conscience que ses excuses aux familles sont plates. Il dit avoir « géré » et ne pas avoir confondu les téléchargements compulsifs et les photos prises à l’insu des enfants.

Il aurait pris conscience de son attirance pour les petits garçons quand il était adolescent. « Intuitivement, j’ai compris que ce serait impossible à avouer qu’il faudrait l’enfouir au plus profond de moi en espérant qu’elle disparaisse avec le temps ».

L’Ange bleu témoigne

La fondatrice et présidente de l’association l’Ange bleu a été entendue comme témoin, mercredi par le tribunal correctionnel de Bordeaux. Elle n’est pas témoin des faits. Ni vraiment de la personnalité du prévenu avec lequel elle s’est entretenu au téléphone. Mais Latifa Bennari, fondatrice et présidente de l’association l’Ange bleu a de l’expérience. Elle a été entendue ce mercredi par le tribunal correctionnel de Bordeaux.

A la barre, elle se présente rapidement. Elle est ancienne victime et milite contre la maltraitance sexuelle des enfants. A force de voir passer des dossiers, elle sait que « tous ceux qui sont passés à l’acte ont eu besoin d’aide à un moment. Et l’Ange bleu permet de demander de l’aide. D’écouter ces gens en proie avec leur attirance, leur perversion sexuelle ».

Elle a été contactée par la mère de Christophe Sajus-Lamothe, hospitalisé juste après son arrestation en octobre 2015. Latifa Bennari connaît les consommateurs d’images pédopornographiques, « ces abstinents en détresse ». « La majorité ne passe pas à l’acte. Ils font appel à notre association pour se sevrer et il n’y a pas d’impact sur les enfants réels »

La remarque fait bondir les avocats des parties civiles.

Trois ans de prison

« Vous êtes la honte de la République », tonne le vice procureur Marc Ottomani, à l’encontre de Christophe Sajus-Lamothe. Il requiert trois ans de prison dont six mois avec sursis et mise à l’épreuve obligation de soins, interdiction d’exercer une profession en contact avec des mineurs pendant 5 ans et la déchéance de ses droits civiques.

Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné l’ancien directeur à trois ans de prison dont un avec sursis, l’obligation de se soigner, d’indemniser les victimes, l’interdiction de travailler avec des mineurs et à son inscription au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles. Il a été maintenu en détention.

« Pédophile abstinent ou prédateur passif »?

Les parties civiles ont pu s’exprimer ce mercredi. Beaucoup cherchaient des réponses qu’elles n’ont pas obtenues

« Finalement, ce qu’ils demandent, c’est être reconnus comme victimes ». Me Emmanuelle Plumetet résume bien la position des parties civiles. Certains pères ou mères d’élèves de l’école de Cadaujac ou du Bouscat, dont les enfants se sont retrouvés sur les photos collectionnées par l’enseignants avaient même demandé un euro symbolique à titre de dommages et intérêts. Avant de revoir leurs prétentions financières à la hausse au vu de l’attitude du prévenu.

« Tous les parents d’élèves qui ont fréquenté l’école de Cadaujac se sont sentis concernés », explique Me Loic Champeaux qui sera finalement débouté de sa constitution de partie civile car les enfants de ses clients ne figurent pas sur les videos. « Ils ont pourtant subi un préjudice à cause du prévenu. Ils ont dû se battre au quotidien pour avoir des informations qu’on ne leur donnait pas, ils se sont angoissés de savoir ce que le directeur avait fait ». Pour l’avocat, « la frontière est ténue entre le pédophile abstinent et le prédateur passif ».

Pour Me Christine Saint-Germain, le prévenu a « un discours convenu, appris par coeur ». L’avocate veut bien entendre que le directeur a perdu pied. « Mais il était suffisamment intelligent pour prendre ses dispositions pour ne pas être pris sur le fait », déplore-t-elle. « Et il avait tout le matériel de James Bond avec ces gadgets derniers cris ». Comme d’autres elle se demande pourquoi l’enseignant n’a pas cherché à se faire aider ou à démissionner. « Il aurait pu se faire violence pour consulter », ne décolère pas une mère.

Me Christine Maze, avocate de l’association de protection de l’enfance La Mouette, entend pousser un cri. Celui des enfants présents sur les vidéos téléchargées qui représentent « ni plus ni moins des viols, ces enfants laissés en pâture à des adultes. Plus il y a de consommateurs de ces vidéos, plus il y a de salopards qui mettent en scène et filment ce genre d’images. Et ce sont des enfants pour de vrai ». Elle s’adresse au prévenu : « vous étiez le second après le père. Vous avez trahi la confiance de ces petits bouts ».

L’enseignant confie son attirance pour les jeunes garçons

L’enseignant suspendu à titre conservatoire a confié son attirance pour les jeunes garçons

La loi lui laisse le choix, mais il a décidé de s’expliquer. Christophe Sajus-Lamothe, aujourd’hui âgé de 46 ans, jugé ce mercredi par le tribunal correctionnel de Bordeaux, retrace son parcours, raconte une enfance « pas rose » entre une mère absente pour son travail et un père alcoolique. L’expert psychiatre qui l’a examiné a noté une difficulté dans les relations et des failles identitaires. Il a même conclu à de la « pédophilie abstinente associée à un voyeurisme et à de la cyberpédophilie ».

Le prévenu a rapidement découvert en lui ce qu’il nomme « une attirance déviante ». « Dès mon adolescence, lors de mon entrée en seconde, j’ai eu cette double interrogation : j’avais du désir pour les camarades de mon âge mais aussi pour des enfants plus jeunes. C’était quelque chose de difficile. Intuitivement, j’ai compris que cela serait difficile à avouer, que ce serait impossible à révéler alors j’ai voulu l’enfouir au plus profond de moi en espérant que cela disparaisse avec le temps ».

Il confie un « virage », il y a trois ans. Enfermement dans la solitude, vide affectif malgré une relation suivie de douze ans :pris d’une boulimie d’images, il s’est mis à télécharger compulsivement des milliers de fichiers d’enfants dénudés. Il s’est même essayé à la captation et la fabrication de ses propres images. « J’étais complètement conscient de cet interdit. Mais je l’ai aménagé. C’est un arrangement avec soi-même. Je me disais que dans cette captation, je n’occasionnais aucun mal à mes élèves ». Les photos étaient en effet prises à leur insu grâce à des caméras espions. « Mes élèves étaient à part, ils n’entraient pas dans mes désirs ». Mouvement et murmures sur le banc des parties civiles.

Il sait ses excuses plates. Un père lui demande pourquoi il ne s’est pas soigné avant. « J’ai essayé une fois. Je suis allé voir un psychiatre en espérant ouvrir des vannes, libérer ce trop plein. Mais je me suis rendu compte que je ne pouvais pas m’ouvrir sans chambouler toute ma vie notamment professionnelle. Et ce courage de mettre le pied dans la fourmilière, je ne l’ai pas eu »



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