Cyprien Luraghi réitère ses menaces de commettre de nouveaux crimes

C’est bien encore Lulu qui se gourationnait gravement sur le jour de son verdict, il l’a dit après avoir lu mon précédent article.

Plus nul que lui en dates, cela n’existe pas, précise-t-il.

Ce n’est pas son seul domaine de nullité absolue, mais passons.

S’il a un tel problème avec les dates, c’est tout simplement, comme je l’ai déjà dit, parce qu’il ne vit pas sur la même planète que nous ou dans le monde réel ordinaire des gens normaux. Il ne vit que pour et par la jouissance que lui procurent toutes ses saloperies et n’en retient donc que les dates, tout le reste n’ayant pour lui strictement aucune existence.

Je l’avais déjà remarqué en 2009.

Entre autres choses, il restait buté sur la date du 22 mars 2009 comme marquant le début de la révolte d’un certain nombre de riverains du site Rue89 contre sa bande de « déconnologues » qui le polluait quotidiennement avec des quantités considérables de commentaires injurieux et diffamatoires à l’égard d’autres riverains, notamment ceux qu’ils venaient tous les jours y harceler tous en meute, comme moi, ces posts tous hors sujet et particulièrement orduriers nécessitant plusieurs fois par jour l’intervention des modérateurs.

Le riverain répondant au pseudonyme de « Quinine » avait donné le top départ de cette révolte avec une « lettre ouverte » qu’il avait postée à leur attention dans les commentaires sur un article du site… en réalité une bonne semaine plus tard.

En fait, la date du 22 mars 2009 correspondait à celle où Cyprien Luraghi s’était inscrit sur le site Le Post pour aller y calomnier ses cibles habituelles sur le site Rue89, dont moi, et demander aux modérateurs et journalistes du Post comme à ceux de Rue89 leur bannissement et la suppression de leurs comptes, entraînant sur Le Post la suppression de tous les commentaires et textes afférents, au motif que nous n’aurions été que des folles. Or, en ce qui me concerne, je n’y serai jamais inscrite que six mois plus tard…

Cette initiative de Cyprien Luraghi avait choqué et lui sera reprochée par Quinine quelques jours plus tard, dans le flot de tous les griefs qu’il avait à lui adresser.

D’où, probablement, la confusion de dates dans l’esprit du coupable.

Et le 7 janvier, qu’est-ce donc ?

Eh bien, c’est très simple, il y a deux ans, Cyprien Luraghi attendait avec impatience ce jour de l’année, il l’attendait depuis tellement longtemps que ce jour reste gravé dans son esprit comme celui d’une très grosse victoire, celle censée emporter la confirmation de condamnation qu’il attendait de la Cour d’Appel de Rennes à la suite de l’audience alors fixée au 4 février 2015, mais de report inattendu en report non prévu, ce fut un flop que même le remake à grande échelle du 13 novembre 2015 à quelques jours seulement du verdict tant attendu ne put rattraper, si bien qu’il s’est ensuite lancé dans une nouvelle procédure abusive sur laquelle il a reporté tous ses espoirs d’il y a deux ans.

D’où, à nouveau, une remarquable confusion de dates dans son esprit.

Cela dit, il a bien réitéré ce jour sa menace de publication d’une nouvelle montagne d’incroyables saloperies dès qu’il aura obtenu la décision qu’aujourd’hui il attend, si seulement il l’obtient.

 

 

http://rue89.nouvelobs.com/2017/01/03/nest-travail-journalistique-est-pourri-266011

« Ce n’est pas “le travail journalistique” qui est pourri »

 

Oui, c’est une guerre, la guerre de l’infaux. Une guerre mondiale. Et comme dans toute guerre, il faut être d’un côté ou de l’autre. Pas d’entre deux. Pas de no man’s land. Pas de distance critique. Avec nous ou contre nous….

 

Par Daniel Schneidermann. Publié le 03/01/2017 à 10h20
5 535 visites 90 réactions   12

 

Commentaires postés

 

Publié le 03/01/2017 à 14h54
Cyprien Luraghi réitère ses menaces de commettre de nouveaux crimes dans AC ! Brest

Misprint

Être de raison
répond à Itzig Finkelstein

Avec la voix chaude et joyeuse de Mr Marielle bien sûr : -)
Belle et bonne année Max, que Janvier qui s’annonce enfin, comble vos espérances illusoires sur notre juste justice, injuste à tout et à chacun.

1 réponse
Publié le 03/01/2017 à 14h57
hilsenrath1 dans Action Directe

Itzig Finkelstein

génocidé
répond à Misprint

S’il n’y a pas de retard supplémentaire, je devrais être fixé samedi, jour du verdict pour l’affaire que vous savez.

1 réponse
Publié le 03/01/2017 à 15h27
 dans Attentats

Misprint

Être de raison
répond à Itzig Finkelstein

C’est bien ce qui me semblait…vous devriez faire breveter « retard supplementaire ».
Pas pour le même litige, un ami attend depuis deux ans, de report en retard que le jugement soit rendu sur son affaire, comme il s’agit uniquement d’argent ( licenciement économique) on en blague depuis qu’il a retrouvé du boulot, ce devait être en Décembre maintenant en Mars, il attaque la troisième année, vaillamment….

2 réponses
Publié le 03/01/2017 à 15h36
hilsenrath1 dans Calomnie

Itzig Finkelstein

génocidé
répond à Misprint

Comme c’est le début de l’année, je serais généreux en offrant gracieusement ce « retard supplémentaire » à la Communauté. Foin du copyright pour une fois.

Sinon faut pas être pressé, c’est clair.

Publié le 03/01/2017 à 18h04
hilsenrath1 dans Corruption

Itzig Finkelstein

génocidé
répond à Misprint

Oups, je me suis planté (plus nul en dates que moi, ça n’existe pas) : c’est après-demain que le verdict sera prononcé, et non pas samedi ; -)

1 réponse
Publié le 03/01/2017 à 18h12
 dans Crime

Misprint

Être de raison
répond à Itzig Finkelstein

Comme ça, si y’a report vous aurez de l’avance sur le retard en le prévoyant en amont : -)
On ne sait jamais, la justice sera peut être à l’heure…il serait plus que temps.

1 réponse
Publié le 03/01/2017 à 18h15
hilsenrath1 dans Folie

Itzig Finkelstein

génocidé
répond à Misprint

Il s’agit donc d’un retard supplémentaire écourté pour cause de nullitude en dates du justiciable. Une grande première qu’il convient d’arroser d’un bon café ; -)

 



Ouh lalalala… Lulu va baffer son Romain…

Je croyais qu’en donnant la date du 7 janvier 2017 il s’était encore gourationné comme il le fait très souvent, mais non, il vient de confirmer qu’il attend son verdict pour samedi…

Mon pauvre Lulu… aucun jugement n’est jamais rendu le samedi…

Par ailleurs, toutes tes demandes ahurissantes présentées en référé pour un soi-disant harcèlement perdurant depuis plus de sept ans, cela tient de la farce : aucune mesure d’urgence ne peut plus se justifier après autant d’années, d’autant que tu ne justifies d’aucun dépôt de plainte durant tout ce temps.

Ne serait-ce que pour cette raison, si le droit est respecté, tu ne peux pas gagner.

 

http://rue89.nouvelobs.com/2017/01/03/nest-travail-journalistique-est-pourri-266011

« Ce n’est pas “le travail journalistique” qui est pourri »

 

Oui, c’est une guerre, la guerre de l’infaux. Une guerre mondiale. Et comme dans toute guerre, il faut être d’un côté ou de l’autre. Pas d’entre deux. Pas de no man’s land. Pas de distance critique. Avec nous ou contre nous….

 

Par Daniel Schneidermann. Publié le 03/01/2017 à 10h20
5 535 visites 90 réactions   12

 

Commentaires postés

 

Publié le 03/01/2017 à 12h49
Ouh lalalala... Lulu va baffer son Romain... dans Insolent - Insolite

Mon-Al

Ni l’un ni l’autre. :-)

Ouf, voilà : IL n’est pas parti !

BONNE ANNÉE DS.

2 réponses
Publié le 03/01/2017 à 13h21
hilsenrath1 dans LCR - NPA

Itzig Finkelstein

génocidé
répond à Mon-Al

Alors, heureuse ? ; -)

2 réponses
Publié le 03/01/2017 à 13h29
 dans Luraghi

Mon-Al

Ni l’un ni l’autre. :-)
répond à Itzig Finkelstein

Il m’en faut peu. : -)

Publié le 03/01/2017 à 14h54
 dans NEMROD34

Misprint

Être de raison
répond à Itzig Finkelstein

Avec la voix chaude et joyeuse de Mr Marielle bien sûr : -)
Belle et bonne année Max, que Janvier qui s’annonce enfin, comble vos espérances illusoires sur notre juste justice, injuste à tout et à chacun.

1 réponse
Publié le 03/01/2017 à 14h57
hilsenrath1 dans Rue89

Itzig Finkelstein

génocidé
répond à Misprint

S’il n’y a pas de retard supplémentaire, je devrais être fixé samedi, jour du verdict pour l’affaire que vous savez.

1 réponse
Publié le 03/01/2017 à 15h27

Misprint

Être de raison
répond à Itzig Finkelstein

C’est bien ce qui me semblait…vous devriez faire breveter « retard supplementaire ».
Pas pour le même litige, un ami attend depuis deux ans, de report en retard que le jugement soit rendu sur son affaire, comme il s’agit uniquement d’argent ( licenciement économique) on en blague depuis qu’il a retrouvé du boulot, ce devait être en Décembre maintenant en Mars, il attaque la troisième année, vaillamment….

1 réponse
Publié le 03/01/2017 à 15h36
hilsenrath1

Itzig Finkelstein

génocidé
répond à Misprint

Comme c’est le début de l’année, je serais généreux en offrant gracieusement ce « retard supplémentaire » à la Communauté. Foin du copyright pour une fois.

Sinon faut pas être pressé, c’est clair.

Publié le 03/01/2017 à 13h27

Edmond Tagnard

Alpagiste
répond à Mon-Al

On te sentait tendue ; -)

2 réponses
Publié le 03/01/2017 à 13h30
hilsenrath1

Itzig Finkelstein

génocidé
répond à Edmond Tagnard

Voire perdue. Éperdue, même ; -)

Publié le 03/01/2017 à 13h34
cthulhu_tatto_version_by_mesalia-d5ge5lv

Akira Kurosawa

sexy sushi
répond à Edmond Tagnard

du str…non rien.

 

 



Attentat de la Saint-Sylvestre en Turquie : pourquoi ?

Les hypothèses ne manquent pas et les plus évidentes sont déjà exposées dans de nombreux articles de presse, dont ceux qui suivent.

Il faut y ajouter deux motifs possibles qui sont les suivants :

- le 27 décembre 2016, le président turc a accusé l’Occident de soutenir l’EI et affirmé en avoir des preuves en images;

- de notoriété publique, la France reste la principale cible de l’EI qui au moins une fois, le 22 mars 2016, a commis des attentats dans un autre pays, en l’occurrence la Belgique, à défaut de pouvoir les organiser en France comme initialement prévu.

Il faut donc sérieusement envisager que les attentats de Noël en Allemagne et de la Saint-Sylvestre en Turquie aient pu viser, tout comme les différents attentats commis sur le sol français depuis mars 2012, à maintenir sous la pression de la menace terroriste tous les Français qui pourraient s’opposer aux volontés du malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi, auquel il est interdit d’interdire quoi que ce soit.

Voilà ma quote-part d’information sur ce sujet.

Je ne suis pas experte en terrorisme mais connais très bien mes agresseurs et tous leurs délires et habitudes.

 

http://www.francetvinfo.fr/monde/turquie/pourquoi-la-turquie-est-elle-devenue-une-cible-privilegiee-du-terrorisme_1997351.html

Pourquoi la Turquie est-elle devenue une cible privilégiée du terrorisme ?

 

Le passage à 2017 a été endeuillé par un attentat survenu dans une boîte de nuit huppée d’Istanbul, faisant au moins 39 morts. Le groupe Etat islamique a revendiqué l’attaque.

 

Des policiers turcs surveillent la discothèque stambouliote visée par un attentat terroriste revendiqué par le groupe Etat islamique, le 1er janvier 2017.
Des policiers turcs surveillent la discothèque stambouliote visée par un attentat terroriste revendiqué par le groupe Etat islamique, le 1er janvier 2017. (HUSEYIN ALDEMIR / REUTERS)
avatar

Louis SanFrance Télévisions

Mis à jour le 03/01/2017 | 10:22
publié le 03/01/2017 | 06:00

En Turquie, le réveillon de la Saint-Sylvestre a été meurtrier. Au moins 39 personnes sont mortes dans un attentat survenu dans la discothèque Reina, à Istanbul, sur les bords du Bosphore. Une attaque revendiquée, lundi 2 janvier, par le groupe Etat islamique. La violence est devenue presque habituelle en Turquie : en 2016, le pays a été frappé par 19 attentats. Là-bas, depuis juillet 2015, au moins 400 personnes sont mortes dans de tels événements.

Franceinfo vous explique pourquoi le pays est devenu une cible privilégiée du terrorisme.

Parce que le pays est voisin de la Syrie

Avant d’aller plus loin, il faut jeter un œil sur une carte. La Turquie compte quelque 800 km de frontière avec la Syrie, soit environ la distance entre Paris et Perpignan (Pyrénées-Orientales).

« La proximité géographique rend le débordement de la violence inévitable », estime Jean-François Pérouse, directeur de l’Institut français d’études anatoliennes, dans une interview à Libération. Et ce Français installé à Istanbul depuis 17 ans : « Les sanctuaires du terrorisme international sont à proximité immédiate de la Turquie. »

La Turquie est située sur les axes de circulation des jihadistes qui combattent en Syrie, les infiltrations sont relativement faciles.

Jean-François Pérousedans « Libération »

Parce qu’Ankara a changé de stratégie face à l’Etat islamique

Pendant plusieurs années, Recep Tayyip Erdogan a laissé l’organisation Etat islamique utiliser la Turquie comme base arrière logistique. Le pays a « longtemps joué un rôle de centre de transit pour jihadistes étrangers partis de leur pays natal pour mener le jihad », rappelle le spécialiste de la Turquie Aaron Stein sur Slate« Au vu et au su des services locaux, des jihadistes [revenaient] en Turquie se faire soigner dans les hôpitaux du pays », d’après Le Figaro (article payant).

A l’origine, « le gouvernement turc avait estimé que le conflit syrien serait de courte durée et pressenti que le président Bachar Al-Assad serait forcé de quitter le pouvoir en six mois, analyse Aaron Stein. A ses yeux, le problème des jihadistes en Syrie était secondaire par rapport à celui du régime syrien, et sa priorité immédiate était de vaincre Assad »« Mais il y a deux ans, le président Erdogan, constatant qu’il était de plus en plus isolé, a révisé sa stratégie, allant même jusqu’à accepter depuis cet été qu’Assad participe au processus de transition », explique Didier Billion, directeur adjoint de l’Iris, spécialiste de la Turquie et du Moyen-Orient, dans les colonnes du Parisien.

Le président turc a cessé d’être complaisant avec le groupe Etat islamique à l’été 2015. Les contrôles à la frontière turco-syrienne ont été largement renforcés pour ralentir les allées et venues des jihadistes, et la Turquie a rejoint la coalition internationale qui bombarde les positions de l’organisation terroriste en Irak et en Syrie. Autant de mesures qui ont provoqué la colère de l’Etat islamique. Son nouveau porte-parole, Abu-l-Hassan Al-Muhajir, avait d’ailleurs désigné, fin 2015, « deux cibles principales » : la Turquie et les théologiens opposés au jihad, souligne Romain Caillet, chercheur et consultant sur les questions islamistes.

Sauf que les autorités turques peinent à lutter contre l’EI car l’organisation s’est durablement installée dans le pays. « Quand on les laisse agir – même si c’est pour obtenir des renseignements sur le réseau à plus grande échelle –, ces groupes [jihadistes] métastasent et leur portée prend de l’ampleur », estime Aaron Stein. Autant dire qu’Ankara est loin d’avoir éradiqué le groupe jihadiste de son territoire.

Parce que le conflit kurde perdure

S’il a des implantations en Turquie, le groupe Etat islamique est un ennemi extérieur. Et le pays doit également faire face à un ennemi de l’intérieur : la rébellion kurde, qui a repris ses activités armées en juillet 2015 après plus de deux ans de cessez-le-feu. Ses principales cibles : les policiers et militaires turcs.

En tête de ce mouvement, on trouve notamment les séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Cette formation, qui existe depuis 1978 et lutte pour l’autonomie du Kurdistan en Turquie, est classée comme organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l’Union européenne. D’ailleurs, en juillet 2015, lorsque Recep Tayyip Erdogan a lancé une « guerre contre le terrorisme », il ciblait de façon « synchronisée » le PKK et l’Etat islamique.

« L’ennemi public numéro un en Turquie, ce n’est pas Daech mais le peuple kurde », explique le documentaire La Turquie face à la terreur, diffusé sur Arte, ajoutant que l’organisation Etat islamique a été tolérée pendant longtemps parce qu’elle combat les Kurdes.

De fait, sur le terrain, dans la lutte contre le groupe jihadiste, certains combattants kurdes « s’imposent comme un acteur dont l’armée irakienne et les Etats-Unis ne peuvent se passer », résumait déjà Le Monde, en 2014. Actuellement, à Manbij, près de la frontière turque, des milices kurdes sont soutenues par Washington pour lutter contre les jihadistes. Dans le nord de la Syrie, les Kurdes sont les principaux combattants au sol contre l’EI, comme l’a constaté, fin décembre, une équipe de France 2, qui s’est rendue aux portes de Raqqa, fief de l’organisation.

« Dispersés sur plus de 500 000 km² et principalement éclatés entre quatre pays, les Kurdes constituent aujourd’hui la plus grande nation sans Etat », expliquait France24, en 2015.

Mais la déliquescence des Etats syrien et irakien fait renaître l’espoir de la création d’un Etat kurde. Fin décembre, les organisations kurdes de Syrie et leurs alliés se sont ainsi entendus sur un projet de constitution pour les territoires qu’ils ont conquis aux dépens de l’Etat islamique. Une perspective historiquement impensable pour Ankara, qui s’est opposée à ce projet, comme l’ont fait Washington et Damas. Des oppositions qui laissent le dossier kurde dans l’impasse et laissent craindre de nouveaux attentats sur le sol turc.

 

http://www.liberation.fr/planete/2017/01/01/en-turquie-plus-de-trois-cents-morts-dans-des-attentats-depuis-un-an_1538437

En Turquie, plus de trois cents morts dans des attentats depuis un an

 

Par LIBERATION, (avec AFP) — 1 janvier 2017 à 12:16
La police turque et les secours sur la scène de l’attentat suicide, le 19 mars 2016, à Istanbul. Photo Bulent Kilic. AFP

La fusillade à Istanbul est le dernier épisode d’une série d’attentats ayant frappé la Turquie depuis un an, attribués soit au groupe Etat islamique soit aux indépendantistes kurdes.

  • En Turquie, plus de trois cents morts dans des attentats depuis un an

Au moins 35 personnes sont mortes dans une fusillade contre la Reina, une discothèque d’Istanbul, dans la nuit du Nouvel An. L’attentat n’a pas encore été revendiqué.

A lire aussi Istanbul: ce que l’on sait de l’attentat dans une discothèque

Avec la reprise du conflit kurde et les combats en Syrie, la Turquie a été particulièrement touchée au cours de l’année qui vient de s’achever.

12 janvier 2016. 12 touristes allemands sont tués lors d’un attentat-suicide dans le cœur historique d’Istanbul, haut lieu touristique. L’attaque est attribuée à l’EI.

17 février. Une voiture piégée conduite par un kamikaze fait 28 morts et 80 blessés à Ankara. L’attaque, visant des militaires, est revendiquée par les TAK (organisation indépendantiste kurde).

13 mars. Au moins 35 morts et plus de 120 blessés dans un attentat à la voiture piégée à Ankara, revendiqué par les TAK.

19 mars. Quatre touristes (trois Israéliens et un Iranien) sont tués à Istanbul, et 36 personnes sont blessées par un kamikaze. Les autorités accusent l’EI.

7 juin. 11 morts, dont six policiers, dans un attentat à la voiture piégée visant un car de policiers anti-émeutes à Beyazit, quartier historique d’Istanbul. Il est revendiqué par les TAK.

28 juin. 47 personnes, dont des étrangers, sont tuées dans un triple attentat-suicide à l’aéroport international Atatürk d’Istanbul. L’attaque, non revendiquée, est attribuée à l’EI.

20 août. Une cinquantaine de personnes sont tuées par un kamikaze lors d’un mariage à Gaziantep (du sud-est). Le président Recep Tayyip Erdogan accuse l’EI.

26 août. 11 policiers tués dans un attentat suicide à la voiture piégée à Cizre (sud-est) à la frontière syrienne, revendiqué par le PKK (parti des travailleurs du Kurdistan).

9 octobre. 18 morts dans l’explosion d’une camionnette piégée devant un poste de police de Semdinli (sud-est), attribuée au PKK.

4 novembre. L’explosion d’une voiture piégée fait neuf morts, dont deux policiers, devant un poste de police de Diyarbakir, «capitale» du sud-est à majorité kurde. Attribué au PKK, il est revendiqué par l’EI puis par les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK).

24 novembre. Un attentat à la voiture piégée fait deux morts et 33 blessés sur le parking du gouvernorat d’Adana (sud).

10 décembre. Un double attentat dans le centre d’Istanbul fait 44 morts et une centaine de blessés. Une voiture piégée a explosé près du stade de football de Besiktas au passage d’un car de policiers et un kamikaze s’est fait exploser moins d’une minute plus tard, au milieu d’un groupe de policiers dans un parc voisin. L’attentat a été revendiqué par les Faucons de la Liberté du Kurdistan (TAK), un groupe radical kurde proche du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK).

17 décembre. Au moins 14 soldats turcs sont tués et des dizaines de personnes blessées dans un attentat-suicide attribué au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui a visé un bus transportant des militaires à Kayseri, dans le centre de la Turquie.

19 décembre. L’ambassadeur de Russie en Turquie, Andreï Karlov, est assassiné à Ankara par un policier turc affirmant agir pour venger le drame de la ville d’Alep.

LIBERATION (avec AFP)

 

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/apres-l-attentat-d-istanbul-l-heure-de-la-haine-et-du-complotisme_1865121.html

Après l’attentat d’Istanbul, l’heure de la haine et du complotisme

 

De notre correspondante , publié le 03/01/2017 à 10:56 , mis à jour à 10:56

La discothèque Reina, sous le pont du Bosphore, où une attaque revendiquée par l'EI a causé la mort de 39 personnes. Istanbul, 1er janvier 2017.
La discothèque Reina, sous le pont du Bosphore, où une attaque revendiquée par l’EI a causé la mort de 39 personnes. Istanbul, 1er janvier 2017.

Reuters/Umit Bektas

Durement frappée par les attaques terroristes, la Turquie est plus divisée que jamais, après l’attaque contre une discothèque qui a fait 39 morts à Istanbul le 1er janvier. Invectives et théories du complot pullulent sur les réseaux sociaux, rapporte notre correspondante en Turquie.

 

« On dit que c’est le Bataclan de Turquie. C’est faux. Apres l’attaque du Bataclan, les Français étaient unis et solidaires. Or en Turquie, certains pensent que les victimes du Reina l’ont mérité, car ils célébraient le nouvel an. » Un des nombreux messages circulant sur les réseaux sociaux reflète le désespoir régnant en Turquie après l’attaque qui a coûté la vie à 39 personnes le soir du 31 décembre. Le pays est plus que jamais divisé après l’attentat, revendiqué lundi par Daech contre le Reina, haut lieu de la vie nocturne d’Istanbul.

La célébration du Nouvel An, « contraire à l’Islam »

De nombreux Turcs séculaires accusent le gouvernement et le président Recep Tayyip Erdogan de légitimer les discours djihadistes qui déclarent la célébration du Nouvel An « contraire à l’Islam ».

LIRE AUSSI >> Pourquoi la Turquie est devenue une cible privilégiée du terrorisme

Depuis plusieurs semaines, le débat se tendait en Turquie à ce sujet. Tout a commencé par une lettre envoyée par le ministère de l’Education aux directeurs d’écoles, début décembre, interdisant toute célébration de Nouvel An dans les écoles. Puis, des affiches d’associations pro-gouvernementales appelant les musulmans à ne pas réveillonner ont couvert les rues d’Istanbul. Certains groupes islamo-nationalistes ont même physiquement agressé des vendeurs déguisés en Père Noel dans les centres commerciaux. La direction des Affaires religieuses, organisme public dont dépendent les mosquées et les imams dans le pays, a de son côté déclaré les célébrations du Nouvel An « contraires à nos valeurs » et « illégitimes ».

Des policiers devant les locaux du Reina, le 1er janvier.
Des policiers devant les locaux du Reina, le 1er janvier.

Reuters/Umit Bektas

« L’attaque du Reina peut être considérée comme une déclaration de guerre contre les séculaires de Turquie. Avec ce massacre, il ne reste plus d’espace de vie non seulement pour les milieux qui revendiquent plus de libertés et de démocratie, mais aussi pour les séculaires silencieux », écrivait dimanche le chroniqueur Irfan Aktan dans le journal en ligne Duvar. Ce sentiment d’être visé est accru par des arrestations devenues quotidiennes des opposants alors que des discours de haine visant les milieux séculaires ne sont jamais sanctionnés.

La CIA accusée

Dans ce climat d’insécurité et de méfiance, les théories de complot ont facilement trouvé des adeptes. Du côté de l’opposition, beaucoup accusent le gouvernement de ne pas prendre les mesures nécessaires et de fermer volontairement les yeux face à la tuerie du Reina.

Chez les partisans d’Erdogan, à l’inverse, nombreux sont convaincus que cette attaque a été préparée, ou du moins facilitée, par les Etats-Unis, en réponse au récent rapprochement de la Turquie avec la Russie sur le dossier syrien.

Manifestation nationaliste devant l'ambassade américaine à Ankara accusant Washington de soutenir le PKK. 18 décembre 2016.
Manifestation nationaliste devant l’ambassade américaine à Ankara accusant Washington de soutenir le PKK. 18 décembre 2016.

Reuters/Umit Bektas

Médias et leaders d’opinion pro-gouvernementaux relayent ces théories en rappelant les récentes accusations d’Erdogan envers les forces de coalition de « soutenir les organisations terroristes, y compris Daech et les YPG », le bras armé du mouvement kurde syrien. Le député du parti au pouvoir, Samil Tayyar, est allé jusqu’à déclarer que « l’attaque du Reina est une action de la CIA, en représailles au cessez-le-feu en Syrie ».

A ce délire complotiste s’ajoute un tableau plus sombre: de nombreux messages déclarant « ne pas être triste » pour les victimes de l’attentat, ou pire encore, faisant l’apologie de l’attaque, ont été partagés sur des réseaux sociaux. L’Union de l’ordre des avocats de Turquie a porté plainte, lundi, contre les auteurs de ces messages. Reste à savoir si ces discours de haine seront sanctionnés ou seront, comme dans de nombreux cas précédents, tolérés et de fait, encouragés.



Le Club des Jeunes |
Collectif citoyen de Monfla... |
JCM Consultant |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Hug Lo
| Reelnew
| coachingmeteo