Je décline toute responsabilité quant aux mentions qui s'affichent dans les cinq lignes ci-dessus du pavé "Recherchez aussi" sur lequel je n'ai aucun contrôle.
Mes statistiques sont bloquées depuis le 2 février 2015.
7 février 2015
Mes statistiques sont de retour, tout fonctionne.
16 février 2015
Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 12 février.
22 février 2015
Mes statistiques "basiques" ont été débloquées hier soir après la publication de mon dernier article concernant NEMROD34. Belle reprise simultanée de l'activité du Chinois.
23 février 2015
Statistiques "basiques" toujours sujettes à blocages : le 21 février au soir, à peine étaient-elles débloquées, puis à nouveau hier, 22 février, à peine étaient-elles débloquées.
24 février 2015
Statistiques "basiques" débloquées. Pas de nouveau pic d'activité du Chinois depuis le 21 février.
25 février 2015
Je n'ai pas mes statistiques "basiques" du jour, ça bloque encore... et Justinpetitcoucou est toujours bloqué depuis le 8 février... Faudrait penser à le débloquer, lui aussi, il y a du laisser-aller, là...
26 février 2015
Statistiques "basiques" des deux blog débloquées. Merci pour Justin, il était temps !
27 février 2015
Statistiques "basiques" des deux blogs de nouveau bloquées depuis le 26 février. Ce petit jeu pourrait-il cesser ? On n'en voit pas l'intérêt... Complément de 22 h: merci de m'avoir rendu ces statistiques !
25 mars 2015
Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 20 mars.
26 mars 2015
Merci de m'avoir débloqué mes statistiques "basiques". Encore une fois, je ne vois pas l'intérêt de ce petit jeu. Ce serait aussi bien de cesser de bloquer ces statistiques pour oublier de les débloquer jusqu'à ce que j'aie signalé le problème.
31 mars 2015
Merci de bien vouloir me débloquer les statistiques "basiques" de Justinpetitcoucou, restées bloquées depuis le 14 mars - cf. avis du 25 mars sur Justin.
2 avril 2015
Merci de m'avoir rendu les statistiques de Justin.
7 mai 2015
Je n'ai plus de statistiques depuis deux jours, ni "basiques" ni "avancées".
10 mai 2015
Retour des statistiques "basiques". Merci. Manquent encore les statistiques "avancées".
14 mai 2015
Toutes mes statistiques sont de retour depuis hier. Merci.
3 octobre 2015
Depuis hier, les compteurs de mes statistiques avancées sont tous à zéro. Merci de me les rendre.
L’homme, qui avait tué 39 personnes dans une discothèque au nom de l’Etat islamique la nuit du Nouvel an, a été retrouvé dans un appartement avec son fils de quatre ans.
L’homme était resté sur les lieux du crime. La police turque a arrêté l’homme qui a tué 39 personnes dans une discothèque d’Istanbul le soir du Nouvel An, a affirmé lundi soir la chaîne de télévision d’État TRT ainsi que le journal Hürriyet sur son site internet. L’auteur de ce massacre revendiqué par le groupe État islamique a été retrouvé avec son fils de quatre ans dans un appartement du quartier stambouliote d’Esenyurt au cours d’une opération policière.
Ces informations ont été confirmées par des sources officielles turques au journal britannique The Guardian. Le journal Hürriyet écrit que l’auteur de la tuerie est un Ouzbek dénommé Abdoulkadir Macharipov, nom qui avait déjà largement circulé au sein des médias turcs. Le quartier où il a été retrouvé se trouve sur la rive européenne du Bosphore.
Jeudi, un vice-premier ministre turc avait déclaré que l’homme avait été localisé. Depuis quinze jours, des dizaines de personnes ont été entendues par les enquêteurs turcs dans le cadre de cette affaire.
Attentat d’Istanbul : le tueur présumé a été arrêté
Selon la télévision d’État, le principal suspect dans l’attaque d’une boîte de nuit d’Istanbul a été arrêté. 39 personnes avaient péri dans cette attaque revendiquée par Daesh.
par Julien Absalon , Avec AFP publié le 16/01/2017 à 22:55 mis à jour le 16/01/2017 à 23:11
Les autorités turques ont-elle procédé à l’arrestation du terroriste de l’attentat d’Istanbul, survenu au Nouvel An ? Selon la télévision d’État TRT, le suspect principal de cette attaque a été arrêté lundi 16 janvier. L’individu a été retrouvé avec son fils de quatre ans dans un appartement du quartier stambouliote d’Esenyurt au cours d’une opération policière.
Durant la nuit du Nouvel An, 39 personnes dont 27 étrangers (notamment du Liban, d’Arabie saoudite, d’Israël, d’Irak ou du Maroc) et 12 Turcs avaient été abattues par le tueur présumé dans une célèbre discothèque d’Istanbul, le Reina, située au bord du Bosphore sur la rive européenne d’Istanbul. Le carnage avait été revendiqué par le groupe État islamiquequi reproche à la Turquie, pays à majorité musulmane, son intervention en Syrie et sa participation à la coalition menée par Washington pour combattre le groupe jihadiste en Syrie et en Irak.
Jusqu’à présent, au moins 35 personnes ont été arrêtés en liaison avec l’attentat, selon l’agence Anadolu. Des médias ont évoqué l’existence possible d’une cellule comprenant des jihadistes originaires d’Asie centrale. Ils ont aussi rapporté que le tueur présumé, au nom de guerre d’Abou Mohammad Khorassani, se serait installé en novembre à Konya avec sa famille.
L’Épiphanie est une fête chrétienne qui célèbre le Messie venu et incarné dans le monde et qui reçoit la visite et l’hommage des rois mages. Elle a lieu le 6 janvier1. Depuis 1971, dans les pays où l’Épiphanie n’est pas un jour férié, elle peut se fêter le deuxième dimanche après Noël, c’est-à-dire le premier dimanche qui suit le 1er janvier[réf. nécessaire]. En France, c’est le cas depuis 1802, règle qui a été instaurée par un décret du cardinal Caprara2, légat du pape Pie VII.
La fête s’appelle aussi « Théophanie », qui signifie également la « manifestation de Dieu ».
Diverses coutumes sont observées à cette occasion. En France, depuis le Moyen Âge, une « galette des Rois », gâteau contenant une fève, est partagée ce jour-là ; celui qui trouve la fève dans sa part de galette est surnommé « roi ».
Le substantifféminin3,4,5Épiphanie (prononcé[epifani]4) est un emprunt3,4, par l’intermédiaire3 du latin chrétienEpiphania3,4,5, au grec Ἐπιφάνεια (Epipháneia) qui signifie « manifestation » ou « apparition » du verbe φαίνω (phaínō), « se manifester, apparaître, être évident ». Il est le neutre substantivé de l’adjectif epiphanios, de epiphanês « illustre, éclatant », de épi- « sur » et phainein « briller ».
L’utilisation du terme est antérieure au christianisme6. Les « Épiphanes » sont, dans la culture grecque, les douze divinités de l’Olympe apparues aux hommes, avec en premier lieu, Zeus, le dieu de la Justice céleste.
Historique
À l’origine, une fête de la Lumière
À l’origine, l’Épiphanie fait partie du cycle de Noël et tire son fond et son sens des célébrations païennes de la Lumière. En effet, Noël, avant d’être un jour, est d’abord un cycle qui atteint son apogée au jour marquant le solstice d’hiver, le 22 décembre. Cette nuit du solstice — la plus longue de l’année — annonce le rallongement des jours et — par extension — la renaissance de la Lumière censée être à l’origine de toutes choses. Puis la célébration se prolonge après le 25 décembre durant un nombre de jours hautement symbolique : 12 jours et 12 nuits.
Le nombre 12 représentant entre autres la Totalité (12 mois, 12 heures, 12 dieux olympiens, 12 tribus d’Israël, 12 apôtres, etc.)
Le cycle prend fin le 6 janvier. C’est à ce moment que les jours commencent à s’allonger de façon sensible, que la promesse de la nuit solsticiale est tenue, et c’est cette date que choisit le Père de l’ÉgliseÉpiphane de Salamine, dans son Panarion, comme date de naissance de Jésus, afin de réfuter une date concurrente proposée par la secte gnostique des Alogoi7. On célèbre alors l’Épiphanie, la manifestation de la Lumière. Par sa forme ronde et sa couleur dorée, la galette symbolise le soleil. Il est à noter également que c’est ce jour (en tout cas son équivalent, car le calendrier alors en vigueur — le calendrier julien — diffère du nôtre) qu’avait lieu sous la Rome antique la fête des 12 Dieux épiphanes (autrement dit les 12 Olympiens).
La date de l’Épiphanie correspond aussi à l’origine à une fête païenne : sous l’Antiquité, les Romains fêtent les Saturnales qui durent sept jours pendant lesquels la hiérarchie sociale et la logique des choses peuvent être critiquées sinon brocardées et parodiées.
À cette occasion, par exemple :
les soldats tirent au sort, grâce à une fève, un condamné à mort qui devient « roi » le temps des réjouissances. Une fois les Saturnales achevées, la sentence est exécutée8 ;
parmi les jeunes soldats, un roi est élu et peut commander tout ce qui lui plait9 ;
peut être opéré un changement de rôle uniquement durant la fête des Saturnales entre le « maître » et l’« esclave » déterminé ou non par tirage au sort.
Une fête chrétienne
Jusqu’à la fin du IVe siècle, l’Épiphanie est la grande et unique fête chrétienne « de la manifestation du Christ dans le monde » (manifestation exprimée, d’abord, par la venue des mages puis par différents épisodes : la Nativité, la voix du Père et la présence d’une colombe lors du baptême sur le Jourdain, le miracle de Cana, etc.). Des pères de l’Église comme Jean Chrysostome ont fixé des traditions pour commémorer le même jour trois événements lors de la fête de la théophanie : l’adoration des mages, le baptême dans le Jourdain situé trente ans plus tard et les noces de Cana trente-et-un ans plus tard. Dès le Moyen Âge, la liturgie chrétienne a rassemblé ces trois événements10 mais la piété et l’art chrétiens ont privilégié l’adoration des mages.
Depuis l’introduction d’une fête de la Nativité (Noël) le 25 décembre, la liturgie actuelle de l’Épiphanie met l’accent sur des sens spécifiques selon les confessions et les cultures11.
Depuis le XIXe siècle on l’appelle aussi le « jour des Rois » en référence directe à la venue et à l’adoration des rois mages12.
Sens chrétien de l’Épiphanie
L’Épiphanie chrétienne célèbre, ainsi que le rapportent l’évangile et la tradition, la manifestation publique du fils de Dieu incarné, Jésus, au monde, non pas comme dans la mythologie grecque à partir d’une révélation extérieure à l’humanité et faite sous les apparences de l’humanité, mais sous la forme d’un enfant engendré, en un temps historique donné, au sein du peuple juif (dans la lignée de David)13. Le Messie, qui, après avoir rencontré les petits et les proches (les bergers), prend place et rencontre le monde dans toute sa diversité, telle qu’elle est symbolisée par des mages, que l’on dit être rois ou savants, dits traditionnellement de toutes origines et venus de pays lointains (bien que le texte évangélique ne donne qu’une indication vague de l’origine des mages, mais parle cela dit « d’Orient », ce qui indique l’Est par rapport à la Terre Sainte). Ainsi est réaffirmée la dimension universelle du message évangélique.
Cette fête célèbre la visite et l’adoration de l’enfant Jésus par les « mages », relatée dans l’Évangile selon Matthieu. Bien que la Bible ne donne pas leur nombre et ne parle que de « savants venus d’Orient », la tradition a fait qu’ils sont habituellement appelés les trois Rois mages et sont nommés respectivement : Gaspard, Melchior et Balthazar, noms dont les initiales reprennent celles de la bénédiction : « Christus Mansionem Benedicat », « que le Christ bénisse la demeure ».
Dans certains pays, la célébration liturgique de la fête est reportée à un dimanche, en vertu d’un indult papal. Il s’agit de permettre aux gens de célébrer la fête dans les cas où ils doivent travailler le 6 janvier si ce jour n’est pas férié. Ainsi, en France et en Belgique, cette fête est célébrée le deuxième dimanche après Noël. En Espagne, où la célébration de l’Épiphanie est particulièrement importante, le jour est férié.
Dans les Églises byzantines
La fête commémore le baptême du Christ dans le Jourdain, la descente du Fils de Dieu au milieu de sa création, la stupeur de cette création qui reconnaît son Créateur (le Jourdain retourne en arrière) et la manifestation de la divine Trinité (la voix du Père et la colombe rendent témoignage au Fils).
Dans certains pays de tradition byzantine, en particulier en Grèce, en Bulgarie, en Roumanie, en Serbie, en Ukraine et en Russie, une croix est lancée par l’évêque dans un fleuve ou dans la mer et les jeunes gens rivalisent, en cette saison froide, pour plonger et la rapporter. La fête s’y appelle généralement Théophanie et elle est préparée par un jeûne strict le 5 janvier.
À Jérusalem, au mont Athos, en Russie, en Serbie et en Géorgie, la fête est célébrée le 6 janvier selon le calendrier julien qui coïncide actuellement avec le 19 janvier du calendrier grégorien.
Dans l’Église arménienne
Dans l’Église arménienne, la fête est une des plus grandes fêtes de l’année car Noël n’est pas fêté le 25 décembre mais, selon l’usage chrétien ancien, le 6 janvier.
Cela correspond aussi aux anciennes traditions des premières églises chrétiennes (antérieures à la conversion de l’Empire romain) et même aux traditions familiales de l’époque, selon lesquelles un enfant ne devient le fils de son père que le jour de sa présentation à lui et la reconnaissance du fils par son père, et ce jour-là, on rend aussi grâce à la mère pour cet enfant reconnu par son père et qui se soumet à sa volonté.
Le baptême de Jésus dans le Jourdain correspond donc à cette présentation du Fils au Père, c’est aussi l’acte de la soumission de Jésus à la volonté divine et c’est aussi la date où le Père se révèle à lui. La nativité fêtée prend alors une signification plus théologique que dans l’Église catholique romaine, puisque c’est aussi traditionnellement la date par laquelle il reçoit du père la révélation de sa mission prophétique : ce qui est fêté est plus la naissance du « Christ sauveur » et la manifestation de Dieu (théophanie), que celle de l’enfant Jésus, même si cette célébration est directement liée à sa naissance. L’église arménienne procède à la bénédiction des eaux comme dans la tradition byzantine.
L’Épiphanie dans la tradition populaire
Tirer les rois
La tradition veut que l’Épiphanie soit l’occasion de « tirer les rois » : une figurine est cachée dans une pâtisserie et la personne qui obtient cette fève devient le roi de la journée.
Cette pratique trouverait son origine dans les Saturnales de la Rome antique. Pendant ces fêtes païennes célébrées début janvier, les rôles étaient inversés entre les maîtres et les esclaves qui devenaient les « rois d’un jour».
Ce n’est que vers 1875 que les figurines en porcelaine remplacent les fèves15. Les Romains pratiquent déjà l’usage d’une fève dissimulée dans un gâteau pour désigner le roi16. Existait également chez les Romains, la tradition selon laquelle le plus jeune enfant de la famille se glisse sous la table et désigne la part revenant à chaque convive.
En France
Depuis le XIVe siècle, on mange la galette des Rois à l’occasion de cette fête. La tradition veut que l’on partage la galette en autant de parts que de convives, plus une. Cette dernière, appelée « part du bon Dieu », « part de la Vierge » ou « part du Pauvre », est destinée au premier pauvre qui se présenterait au logis.
Usage actuel
La traditionnelle fève est accompagnée ou remplacée par un petit sujet caché à l’intérieur de la pâte de la galette des Rois. La personne ayant dans sa part la fève est symboliquement couronnée roi ou reine (de plus en plus, entre amis et/où surtout dans le contexte professionnel : le roi se doit d’offrir la prochaine galette ; et lorsqu’il y a un sujet, celui qui l’a, se doit d’offrir la boisson (mousseux, muscat, ou champagne selon la bourse…).
Gabriel Metsu, La Fête des Rois ou Le Roi boit, v. 1650-1655, (Alte Pinakothek, Munich) – La Fête des Rois aux Pays-Bas septentrionaux au XVIIe siècle.
Lorsqu’il y a des enfants, l’un d’entre eux – en général le plus jeune – doit se placer sous la table et, tandis que la personne qui fait le service choisit un morceau, l’enfant désigne le destinataire de cette portion.
Autres variantes
Certaines familles s’arrangent pour que la fève ou la figurine revienne à un des plus jeunes enfants. Il est couronné roi ou reine et il choisit alors son roi ou sa reine (qui est souvent sa mère ou son père).
Fréquemment, les « Rois » sont tirés plusieurs fois au cours de la période.
Dans le Sud (Est ET Ouest) de la France, traditionnellement on ne prépare pas une galette (au sens littéral) mais une brioche en forme de couronne, (nommée « còca » en occitan) et qui est couverte de sucre granulé17. En plus du sucre, elle peut être garnie et/ou couverte de fruits confits. Dans certaines villes du Languedoc (principalement à Montpellier), ces brioches sont appelées « royaumes ».
Dans le Sud-Est, un santon (généralement santon-puce) tend à remplacer la fève.
Cette « couronne des Rois » est encore très présente dans le Sud-Ouest, même si elle se fait concurrencer par la galette, parfois moins chère (les fruits confits seraient coûteux) mais surtout de fabrication et conservation plus facile, (voire de manipulation !), et elle tendrait à diminuer dans le Sud-Est.
À Paris, les artisans boulangers-pâtissiers offrent tous les ans la galette de l’Élysée. Cette galette ne contient pas de fève de façon que le président de la République ne puisse pas être couronné. Cette tradition remonte à l’année 1975, date à laquelle fut offerte à Valéry Giscard d’Estaing une galette géante d’un mètre de diamètre18.
En Moselle-Est, des garçons déguisés en trois rois mages allaient de maison en maison en chantant, tout en faisant tourner une étoile montée sur un bâton : « Es kummen drey Weissen vom Morgenland » (Trois mages sont venus de l’ Orient). Ils obtenaient ensuite des friandises ou des piécettes.
Suivi de cette tradition
En 2014, un sondage réalisé en France19 révèle que 97 % des Français fêtent encore l’Épiphanie ; un autre sondage OpinionWay donne quant à lui seulement 85 %20. Ils mangent pour :
70 % une galette frangipane.
11 % une brioche des rois, principalement dans le Sud.
8 % une galette des Rois à la pomme.
9 % en consomment plus de cinq. 68 % trichent pour donner la fève aux plus jeunes21.
Galette des Rois et laïcité
Alors qu’en 2014, la présence de crèches dans des lieux publics avait généré une importante polémique en France, la galette entraîne, elle, rarement des crispations identitaires. Toutefois, par exemple lors de la préparation des cérémonies des galettes en 2013 à Brest, la mairie a décidé de retirer toutes les couronnes. Les services expliquent que « Cette année, sur la couronne était inscrit le mot « Épiphanie ». À nos yeux, c’était faire rentrer le religieux à l’école, ce qui est interdit par la loi »22.
En Espagne, au Portugal(Bolo Rei) et dans les pays d’Amérique latine : le Día de los Reyes Magos y est souvent un jour férié et les enfants y reçoivent leurs cadeaux plutôt qu’à Noël.
En Belgique et aux Pays-Bas : on mange également une galette à la pâte d’amande. Le plus jeune se cache sous la table pour désigner les parts et le roi du jour choisit sa reine. Pendant la journée les enfants parcourent les rues en chantant la chanson de l’étoile et font du porte à porte pour recevoir des mandarines et des bonbons. Cette coutume tend à disparaître en Belgique. Dans les campagnes flamandes cela se fait encore. Notons au passage qu’en Wallonie, c’est à ce moment qu’on commence la préparation du Carnaval.
Dans le Sud des États-Unis la tradition de tirer les Rois existe sous le nom de king cake. Ceux-ci sont mangés pendant toute la période qui va de l’Épiphanie jusqu’au carnaval de mardi gras, le 6 janvier.
En Grèce et à Chypre, il n’y a pas de galette « des rois » à proprement parler. La Vassilopita est aujourd’hui une galette en l’honneur de saint Basile de Césarée. Cette galette est préparée la veille du nouvel an et ce n’est qu’au 1er janvier, jour anniversaire de la mort du saint qu’elle est coupée. On y dispose traditionnellement une pièce en or, mimant ainsi une disposition que fit adopter le saint pour répartir de manière égale la rançon non utilisée pour stopper le siège de Césarée. Toutefois, l’origine de la tradition byzantine remonte très certainement aux Kronia de la Grèce antique et aux Saturnales de Rome, comme l’a démontré l’anthropologue Margarett Hasluck23.
Fêtes locales
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Danse traditionnelle des hommes en Bulgarie réalisée pour l’Épiphanie, dans l’eau glacée.
Selon les pays, des festivités particulières issues de traditions locales, sont organisées. Ainsi, en Bulgarie, les hommes exécutent une danse traditionnelle, le horo, dans l’eau glacée.
Dans les Flandres, existe la tradition De Drie Keuningen commençant à Noël et finissant à l’Épiphanie.
Prénoms fêtés
C’est le jour de l’Épiphanie que l’on fête les Tiphaine (en français), Tifenn (en breton), Tiffany (en anglais) ou Théophano, Théano (en grec). Ce prénom correspond en effet au mot Théophanie, ou manifestation de Dieu, autre nom de la fête. On fête les Jordan et les Jordane. On fête aussi les Noël … s’ils sont Arméniens.
Durant les quatre premiers siècles de l’histoire chrétienne, l’Église avait l’habitude de fêter le 6 janvier toutes les manifestations de Dieu sur la terre : la Nativité (Noël), l’Adoration des mages, le baptême du Christ et les noces de Cana. Le changement de l’eau en vin et la multiplication des pains (ou Phagiphanie) étaient ainsi commémorés par une même fête avec la Nativité.
Les fêtes ont ensuite été dissociées : pour le 6 janvier, les Latins ont retenu l’Adoration des mages et les Grecs le Baptême du Christ. Les Éthiopiens et les Arméniens ont conservé une fête unique pour la célébration de Noël, le 6 janvier pour les Arméniens et le 6 ou le 7 janvier pour les Éthiopiens en fonction du calendrier.
↑ Béatrice Bakhouche, Alain Moreau et Jean-Claude Turpin, Les astres et les mythes. La description du ciel, Publications de la recherche Université Paul Valéry, 1996, p. 132
↑ Ambroise Guillois, Les Saints Évangiles des Dimanches et principales fêtes de l’année, Le Mans, 1840 (lire en ligne [archive]), Depuis qu’on célèbre, d’une manière particulière, chacun des trois mystères dont nous venons de parler, on a laissé l’adoration des Mages au jour même de l’Épiphanie, qui pour cela est appelé le jour des Rois.
↑ Sondage réalisé les 29 et 30 octobre 2014 auprès d’un échantillon de 1 020 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Les Saturnales (en latinSaturnalia) sont durant l’antiquité romaine des fêtes se déroulant durant la période proche du solstice d’hiver (du 17 au 24 décembre) qui célèbrent le dieu Saturne et sont accompagnées de grandes réjouissances populaires. Durant cette période, les barrières sociales disparaissaient, on organisait des repas, on échangeait des cadeaux, on offrait des figurines aux enfants et on plaçait des plantes vertes dans les maisons, notamment du houx, du gui et du lierre. À partir de 274, les Saturnales seront prolongées le 25 décembre par le Dies Natalis Solis Invicti « le jour de naissance de Sol Invictus »1. La conversion de l’empereur Constantin Ier en 312 favorise la diffusion du christianisme et quelques années plus tard, la première célébration de la naissance de Jésus de Nazareth est enregistrée le 25 décembre comme syncrétisme2,3 des fêtes précédentes. Lorsque Théodose Ier interdit les cultes non-chrétiens, le Noël chrétien, la seule fête qui subsistera, a alors intégré de nombreux éléments païens issus des Saturnales.
Huit colonnes restantes du Temple de Saturne (à droite).
Macrobe rapporte diverses traditions romaines sur l’origine de cette fête : plusieurs font référence au séjour de Saturne dans le Latium avant la fondation de Rome4. Saturne détrôné se serait réfugié en Italie, dans le Latium, où il rassemble les hommes féroces éparpillés dans les montagnes et leur donne des lois. Son règne est un âge d’or, ses paisibles sujets étant gouvernés avec douceur et équité. Les Saturnales vont contribuer à célébrer la mémoire de cet âge heureux de l’exercice du pouvoir
Pour la recherche moderne, les Saturnales sont une fête typique du « crépuscule de l’année » — Saturne est essentiellement le dieu de la période qui précède le solstice d’hiver — comme la fête celtique de Samain, période qui voit des pratiques de potlatch, de banquets et magnificence, pendant laquelle la paix règne et la communication avec le monde des morts est établie5.
Célébration
Saturnalia, sculpture de Ernesto Biondi(en) (1905), Jardín Botánico de Buenos Aires
Au cours des Saturnales, les esclaves jouissent d’une apparente et provisoire liberté.
Durant cette fête très populaire, l’ordre hiérarchique des hommes et logique des choses est inversé de façon parodique et provisoire : l’autorité des maîtres sur les esclaves est suspendue. Ces derniers ont le droit de parler et d’agir sans contrainte, sont libres de critiquer les défauts de leur maître, de jouer contre eux, de se faire servir par eux. Les tribunaux et les écoles sont en vacances et les exécutions interdites, le travail cesse. On fabrique et on offre de petits présents (saturnalia et sigillaricia). Des figurines sont suspendues au seuil des maisons et aux chapelles des carrefours. Un marché spécial (sigillaria) a lieu. De somptueux repas sont offerts.
La population se porte en masse vers le mont Aventin. On enlève à la statue du dieu les chaînes portées par lui, depuis que Jupiter a voulu contenir son appétit dévorant en le soumettant au rythme régulier des astres et des jours.
Calendrier
D’abord fêtées le 14 avant les calendes de janvier (19 décembre), puis le 16 avant les calendes (17 décembre) et durant trois jours après la réforme du calendrier de Jules César6, puis quatre jours sous Auguste, puis cinq sous Caligula7, elles finissent par durer sept jours sous Dioclétien, du 17 au 24 décembre.
Plusieurs autres dieux ou déesses sont célébrés pendant cette période, notamment :
Épona fêtée le 15 décembre, déesse gauloise de la fertilité, qui a intégré le catalogue des dieux romains ;
Sol Invictus ou Mithra, fêté le jour du 25 décembre (appelé « dies natalis solis invicti »), c’est-à-dire le jour de naissance du « Soleil Invaincu » (dans la période du solstice d’hiver).
Postérité
On dit8 que les Saturnales ont été en partie l’inspiration de fêtes religieuses ou traditionnelles instituées postérieurement :
le jour de Noël chrétien reprend le symbole du solstice d’hiver, soit le thème du Sol invictus, (le soleil invaincu) ;
Charles Guittard, « Recherches sur la nature de Saturne des origines à la réforme de 217 av. J.-C. », R. Bloch (éd.) Recherches sur les religions de l’Italie antique, Genève, Droz ; Paris, Minard ; Champion, 1976, 135 p., p. 65.
Notes et références
↑CNDP.fr/Musagora | Le culte de Sol Invictus | La crise du IIIe siècle : 270-275 Aurélien [archive] : «En pleine anarchie militaire et politique, il s’agit pour l’empereur Aurélien de resserrer les liens entre les différentes parties de l’empire : grâce à l’instauration du culte solaire Sol Invictus Élagabal, il vise à trouver une certaine unification religieuse et politique. La numismatique montre bien en effet combien l’image du Sol Invictus, Soleil victorieux écrasant l’ennemi sous ses pieds, pose l’image de l’empereur vainqueur et invincible. En 274, il fait construire au Champ de Mars un temple consacré au Soleil, templum solis, dont la structure rappelle celle du temple de Baalbeck. La grande fête du « Soleil Invaincu » avait lieu le 25 décembre, soit la date du solstice d’hiver selon le calendrier julien, ce jour était célébré tous les ans par des jeux du cirque : c’était le Dies Natalis Solis Invicti, « Jour de naissance du Soleil Invaincu ».»
↑Jean Haudry, La Religion cosmique des Indo-Européens, Milan et Paris, Archè / Les Belles lettres, « Études indo-européennes », 1987. (ISBN2-251-35352-6), p. 58-68
Les carnavals sont un type de fête relativement répandu en Europe et en Amérique. Ils consistent généralement en une période où les habitants de la ville sortent déguisés (voire masqués ou bien maquillés) et se retrouvent pour chanter, danser, faire de la musique dans les rues, jeter des confettis et serpentins, défiler, éventuellement autour d’une parade.
Le mot « carnaval » apparaît sous cette forme en français en 1549 pour exprimer le sens de « fête donnée pendant la période du carnaval1 ».
Il vient de l’italien carnevale ou carnevalo. Il a pour origine carnelevare, un mot latin formé de carne « viande » et levare « enlever »2. Il signifie donc littéralement « entrée en carême ».
Des étymologies fantaisistes ont été jadis avancées, telle que « caro vale ! » qui veut dire « adieu la chair ! »3.
Jusqu’au XIXe siècle, le mot « carême-prenant » a été utilisé en français à égalité avec « carnaval ». Il a été orthographié de diverses manières : caresme-prenant, quaresmeprenant, etc. On le retrouve dans le journal de Pierre de l’Estoile, chez Molière, etc. En France on peut trouver des variantes régionales de « carême-prenant », tel que « caramentran » en provençal4.
De « carême-prenant », on a dérivé deux expressions. L’une : « tout est de carême-prenant », pour parler de certaines libertés, en particulier dans le domaine des mœurs, qui se prennent ou prenaient traditionnellement pendant le carnaval. L’autre, pour désigner une personne costumée en carnaval, ou en général quelqu’un d’habillé de façon ridicule. Dans cette situation, on entend crier « Au secours, au secours, votre fille on l’emporte, Des carêmes-prenants lui font passer la porte5, ». « Vous voulez donner votre fille à un carême-prenant6, ».
Du mot « carnaval » dérive l’adjectif « carnavalesque » (relatif au carnaval), mais aussi certains régionalismes tels que « carnavaleux » et « carnavalier » : le premier désigne, dans la région de Dunkerque, en Belgique et au Québec, un participant au carnaval7,8 ; le second un artiste créant des œuvres pour le carnaval tels que chars, des géants, des grosses têtes, etc. Les « carnavaliers » les plus célèbres de France sont établis à Nice, où le métier se transmet de père en fils depuis 1870 et où ce mot est traditionnellement utilisé9.
D’après le calendrier religieux, le carnaval débute à l’Épiphanie (le 6 janvier), date qui marque la fin des fêtes de Noël et s’arrête le mardi gras, veille du début de la période de carême. Les Laetare sont des carnavals de mi-carême.
Les Lupercales des Romains et les fêtes dionysiaques en Grèce sont des précédents historiques du carnaval.
Le carnaval est une tradition archaïque liée aux cycles saisonniers et agricoles. L’historien des religions Mircea Eliade écrit : « Toute nouvelle année est une reprise du temps à son commencement, c’est-à-dire une répétition de la cosmogonie. Les combats rituels entre deux groupes de figurants, la présence des morts, les saturnales et les orgies, sont autant d’éléments qui dénotent qu’à la fin de l’année et dans l’attente du Nouvel An se répètent les moments mythiques du passage du chaos à la cosmogonie »10. Eliade écrit encore : « Alors les morts pourront revenir, car toutes les barrières entre morts et vivants sont brisées (le chaos primordial n’est-il pas réactualisé ?) et reviendront puisqu’à cet instant paradoxal le temps sera suspendu et qu’ils pourront donc être de nouveau contemporains des vivants »10. Eliade souligne que les peuples ont « d’une manière profonde le besoin de se régénérer périodiquement en abolissant le temps écoulé et en réactualisant la cosmogonie »10.
Dans l’essai Le Sacré et le ProfaneMircea Eliade écrit : « L’abolition du tempsprofane écoulé s’effectuait au moyen des rites qui signifiaient une sorte de « fin du monde ». L’extinction des feux, le retour des âmes des morts, la confusion sociale du type des saturnales, la licence érotique, les orgies, etc. symbolisaient la régression du cosmos dans le chaos »11.
En Suisse, le carnaval de Bâle débute le lundi suivant le mercredi des Cendres, à 4H00 du matin, tandis qu »à Lucerne, il commence le jeudi gras à 4H00 du matin12. En Grèce, il s’appelle Apokriá et se termine le lundi pur.
Travestissement
Les masques prennent les caractéristiques des êtres surnaturels qui sont les démons et les esprits des éléments de la nature, c’est pourquoi le masque a une fonction apotropaïque.
À la fin le temps et l’ordre du cosmos, bouleversés pendant le carnaval, sont reconstitués (nouvelle création, nouvelle cosmogonie) par la cérémonie de la lecture du « testament » et par les « funérailles » du carnaval qui souvent consistent en la brûlure du « Roi Carnaval » représenté par un mannequin ou une poupée de chiffon. D’autres fois l’image du carnaval est noyée ou décapitée (à propos de la mort rituelle du carnaval voir Le Rameau d’or écrit par James George Frazer).
Les travestissements de tous genres, les bals nocturnes et masqués, les promenades du dimanche gras et du mardi gras sont les principaux amusements auxquels on se livre pendant le carnaval. Le carnaval de Venise et en général ceux des pays méridionaux sont les plus célèbres et les plus brillants.
Traditionnellement, dans le christianisme, le carnaval marque la dernière occasion de célébration des aliments gras et autres avant le début du Carême. La période entre le début du Carême et Pâques (autrement dit la durée du Carême), selon le calendrier de l’Église, est de quarante jours. Traditionnellement, pendant le Carême, aucune fête ne doit avoir lieu, et les gens doivent s’abstenir de manger des aliments riches, tels que la viande, les produits laitiers, les graisses et le sucre. Les quarante jours du Carême, rappelant le récit biblique des quarante jours que Jésus passa dans le désert, servent à marquer une certaine période où le croyant chrétien se tourne vers Dieu et la discipline religieuse. Dans les jours précédant le Carême, il y aurait lieu de consommer tous les aliments et boissons riches en graisse, en sucre ou aux œufs. La tradition de cette consommation importante d’aliments avant le début du Carême serait censée être à l’origine du carnaval.
↑Étymologie de Carnaval [archive] sur le site du Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales ; Lo Zingarelli, Vocabolario della lingua italiana ; Henriette Walter, Le français dans tous les sens, Robert Laffont éditeur, Paris, 1988, page 106.
↑ Voir ainsi l’article « Carnaval », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, Hachette, Paris, 1878, p. 316
↑ Molière, Le Bourgeois Gentilhomme, 5e acte, scène 7.
↑Je vis à Dunkerque [archive], site officiel de la ville de Dunkerque : (au moment du carnaval) « On devient très vite acteur parmi des milliers d’autres acteurs : par un air de musique reconnu, par des amis rencontrés, par l’interpellation anonyme de carnavaleux chaleureux »…
↑Les mots du carnaval, Office québécois de la langue française, consulté en ligne [archive] le 5 mai 2011
Mardi gras est une période festive, qui marque la fin de la « semaine des sept jours gras » (autrefois appelés « jours charnels »)1. Le Mardi gras est suivi par le Mercredi des cendres et le carême, où les chrétiens sont invités à « manger maigre » en s’abstenant de viande2.
Elle se situe donc juste avant la période de jeûne, c’est-à-dire — selon l’expression ancienne — avant le « carême-entrant », ou le « carême-prenant ». Les « sept jours gras » se terminent en apothéose par le Mardi gras, et sont l’occasion d’un défoulement collectif. L’esprit de jeûne et d’abstinence qui s’annonce est momentanément mis entre parenthèses avec le carnaval3.
La date de Mardi gras est mobile par rapport au calendrier grégorien (calendrier usuel qui suit le mouvement du soleil et les saisons).
Elle est associée à la date de Pâques, située le premier dimanche qui suit la pleine lune après le 21 mars, toujours comprise entre le 22 mars et le 25 avril. Ainsi, le Mardi gras est toujours fixé entre le 3 février et le 9 mars ; soit juste avant la période de carême, c’est-à-dire 41 jours + 6 dimanches, soit finalement 47 jours avant Pâques.
Les dates actuelles de cette fête sont les mardis suivants, selon le comput4,5 :
Année dernière : mardi 9 février 2016 ;
Année en cours : mardi 28 février 2017 ;
Année prochaine : mardi 13 février 2018.
Les deux jours précédents étaient jadis appelés Dimanche gras et Lundi gras. Au XVIIIe siècle, le premier jour gras était le Jeudi gras6.
Festivités
Les festivités associées au carnaval précèdent, dans la tradition chrétienne, l’entrée dans le carême pendant lequel le chrétien mange « maigre », en s’abstenant notamment de viande ou de mets recherchés le jour du Mercredi des cendres, marquant l’entrée du carême. L’abstinence (ne pas manger de la viande) est alors observée tous les vendredis de l’année et avec une attention particulière les vendredis de carême.
Le mot « carnaval » dérive du latin médiéval carne levare, signifiant « enlever, retirer la chair », c’est-à-dire concrètement supprimer sur la table durant toute la période du carême la viande ou, autrement dit, le « gras ».
Mardi gras, populairement, est aussi le jour où :
On déguste les crêpes et les fameux beignets de carnaval.
Les enfants se déguisent et/ou demandent aux voisins dans les villages des œufs, du sucre, de la farine, etc., pour confectionner des gâteaux ou des crêpes qui sont mangées en fin d’après-midi.
C’est surtout le temps fort du carnaval là où il est fêté. À Dunkerque, par exemple, les dimanche, lundi et mardi gras sont baptisés « les trois joyeuses ». Durant ces trois jours, le carnaval de Dunkerque atteint son paroxysme. Toute la ville se costume et défile dans la rue.
Dans les pays du Commonwealth, les traditions sont différentes mais apparentées au Mardi gras latin, sous le nom de Shrove Tuesday (Mardi de l’absolution, du verbe archaïque to shrive, « absoudre »).
Par endroits, cette fête traditionnelle est aussi appelée Pancake Tuesday7 . Plusieurs églises offrent des petits déjeuners ou dîners de pancakes, en sollicitant parfois des contributions caritatives. Les pancakes sont dégustées avec du sirop d’érable (au Canada et aux États-Unis), ou de la compote de fruits. Localement en Angleterre, la traditionnelle course au pancake7, oblige à parcourir une certaine distance en faisant tourner des pancakes à même la poêle tenue à la main, sans les laisser tomber.
À la Nouvelle-Orléans, le carnaval est nommé Mardi gras (en français dans le texte), et reste une tradition très marquée. Les défilés sont accompagnés par les Marching Bands typiques de la musique de la région.
Finlande
Les célébrations du Mardi gras d’origine finlandaise se nomment Laskiainen. Dans certaines communautés, comme celle de Palo dans le Minnesota, elles sont souvent associées avec le Shrove Tuesday.
Tout comme leurs voisins finlandais, qui fêtent eux le Laskiainen, cette journée est associée à différentes activités que l’on pratique en général en famille ou entre amis. Il est ainsi traditionnel d’aller faire de la luge pendant cette journée et, pour se réchauffer de manger une soupe de pois avec du jambon.
On récupère d’ailleurs l’os du jambon. On y fait un trou au milieu et on le lie à une chaîne pour le faire tourner autour de soi et créer un bruit de sifflement.
Russie
Le Mardi gras a pour équivalent russe, Maslenitsa, « la semaine des crêpes ». C’est une fête folklorique russe qui date de l’ère païenne. Elle est célébrée la semaine précédant le Grand Carêmeorthodoxe (sept semaines avant Pâques). Elle est donc le Carnaval orthodoxe.
Suisse
Dans le canton de Fribourg, une tradition méconnue perdure dans les villages de Villars-sous-Mont et Neirivue, chaque matin du Mardi gras : au rythme du tambour, les écoliers paradent de porte en porte, déguisés en soldats, chantent et récoltent des pièces de monnaie.
On observe quelques différences dans le déroulement du rituel entre les deux villages, pourtant très proches l’un de l’autre : les garçons de Neirivue portent un képi et ne sont pas armés ; ceux de Villars-sous-Mont portent un bonnet et sont armés d’un fusil de bois.
L’origine de la pratique est assez énigmatique : selon plusieurs habitants du village, elle pourrait remonter à l’époque des guerres napoléoniennes, vers 1800. Elle pourrait également trouver son origine dans des parades plus anciennes.
De nos jours, les plus âgés se chargent chaque année d’apprendre le chant et les exercices aux plus petits. Leur motivation première est pécuniaire, puisque chaque enfant peut gagner jusqu’à 100 francs. Chacun a sa place : le chef, le tambour, le porte-drapeau et au moins un soldat. « Ils doivent être quatre au minimum. S’il n’y a que trois écoliers ou moins au village, le défilé ne peut avoir lieu », explique la maman d’un des petits soldats, organisatrice de l’événement en 2011. Le cas ne s’est que rarement produit. Et l’entrée dans la troupe est, à ce jour, réservée aux garçons : « Nous portons un fusil, pas une baguette de fée ! », précise un des petits participants8.
Comptines, dictons, citations
Comptines
Mardi gras, t’en va pas, tu mangeras des crêpes. Mardi gras, t’en va pas, tu mangeras du chocolat.
Mardi gras est mort, il est pas mort il dort, Ah !! Mardi gras !! T’en fais pas, t’auras des crêpes. Ah !! Mardi gras !! T’en fais pas, t’en auras pas (comptine boulonnaise, Pas-de-Calais).
Mardi gras, ne t’en va pas, je fais des crêpes, je fais des crêpes. Mardi gras ne t’en va pas, je fais des crêpes et tu en auras9.
Mardi gras est mort. Il faut l’enterrer. Sa femme qui pleure, faut la consoler. En une, en deux, en trois, saute Mardi gras9.
Dictons
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Si le soleil luit tôt le matin, semailles de Mardi gras vont bien15.
Le soir de Mardi gras, il faut danser sur les fumiers pour avoir des navets16.
Mardi gras pluvieux, fait le cellier huileux13 (Périgord).
Le jour de Mardi gras, si les noyers sont mouillés, y’aura des noix17 (Charente).
Lune quand tu la verras nouvelle le Mardi gras, force tonnerre tu entendras17 (Aveyron).
Citations
« Un jour par an, le Mardi gras par exemple, les hommes devraient retirer leur masque des autres jours », citations de Eugène Avtsine, dit Claude Aveline11, 1963.
« Un Turc, qui était passé à Paris le temps du carnaval, racontait au sultan, à son retour à Constantinople, que les Français devenaient fous en certains jours, mais qu’un peu de cendre, qu’on leur appliquait sur le front, les faisait rentrer dans leur bon sens », Louis Julien Larcher18 (1808-1865)
↑ C’est de lui que parle la première description connue de la fête du Bœuf Gras à Paris, en 1739, et la lettre du maire de Paris, Jean Sylvain Bailly, au marquis de la Fayette, chef de la Garde Nationale parisienne en 1790. Dans cette lettre, où Bailly demande de faire respecter l’interdiction de la fête, est écrit : « Je ne peux m’empêcher de vous observer que c’est demain le jeudy gras. »
↑ a et b« Mardi Gras » [archive], sur www.tetine-et-doudou.com (consulté le 24 juillet 2010).