Programme Macron : toujours très peu de critiques

 

 

Cela a toutefois commencé pour quelques mesures de son programme, les plus marquantes pour ceux qui n’ont aucun problème à se faire entendre de la classe journalistique, mais toujours pas ou vraiment très peu à propos de l’essentiel pour le plus grand nombre (voir rappel des chiffres ci-dessous) : le travail et son corollaire, le chômage, dont le mode de gestion constitue le socle du type de société que nous avons choisi ou sommes appelés à choisir, autant que possible.

Les extrême-gauchistes s’opposent toujours à la propriété privée, sauf pour eux-mêmes ou leurs collègues fonctionnaires ou élus, tout le monde le sait. Leurs amis les plus libéraux de même, car c’est un frein à la mobilité des salariés, leur flexibilité, ou leur retour à une condition de serfs ou d’esclaves. Ils sont d’accord entre eux, leurs objectifs sont les mêmes. Quant aux moyens à mettre en oeuvre pour y parvenir, la solution étatique chère aux extrême-gauchistes que propose Emmanuel Macron, c’est évidemment une dictature. Il ne peut de toute façon en être autrement alors que personne ne veut de la régression recherchée.

 

http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2017/02/25/emmanuel-macron-veut-exonerer-de-taxe-d-habitation-80-des-francais_5085500_4854003.html

Emmanuel Macron veut exonérer de taxe d’habitation 80 % des Français

 

Le candidat à la présidentielle d’En marche ! a estimé le coût de la mesure à 10 milliards d’euros sur le quinquennat.

LE MONDE | 25.02.2017 à 10h21 | Par Patrick Roger

C’est la surprise du chef. Alors que cela ne figurait ni dans l’entretien sur son projet économique qu’il a accordé vendredi 24 février aux Echos, ni dans le dossier de presse présenté par ses équipes, Emmanuel Macron a annoncé, sur RMC et BFM-TV, son intention d’exonérer de la taxe d’habitation « 80 % de celles et ceux qui la paient ». Une mesure dont il évalue le coût à 10 milliards d’euros sur le quinquennat.

 

Un joli coup. La présentation de son programme économique a suscité des réactions très critiques, à gauche comme à droite. De manière générale, il est jugé comme s’inscrivant dans une certaine continuité avec la politique suivie par François Hollande – qu’il a d’ailleurs contribué à inspirer. La droite raille « la camomille et les demi-mesures » du candidat d’En marche ! Benoît Hamon dit éprouver « une forme de consternation » et estime que celui-ci emprunte à « une tradition politique qui a échoué ». De part et d’autre, l’angle d’attaque se précise : il s’agit de faire endosser à M. Macron l’habit, peu convoité en cette fin de quinquennat, d’héritier de M. Hollande.

Est-ce que le candidat a choisi de distiller son annonce pour s’assurer un rebond sur ses propositions économiques ? Toujours est-il que cette mesure, « la plus essentielle et la plus juste pour le pouvoir d’achat », comme il s’est lui-même chargé de la vendre, lui permet d’installer dans la campagne un thème aisément identifiable et qui parle aux gens. Là où les baisses d’impôts prévues par François Fillon concernent à 80 % les entreprises et 20 % les ménages, mais essentiellement concentrées sur les plus aisés, M. Macron propose une baisse – modeste – de la fiscalité centrée sur les classes moyennes.

La taxe d’habitation a rapporté aux communes et intercommunalités, en 2015, un peu moins de 22 milliards d’euros. Cependant, un certain nombre de personnes aux revenus modestes en sont exonérées, ce qui signifie que c’est l’Etat qui en assume le coût. Cet impôt local est en outre très inégal – il peut varier du simple au triple – et souvent injuste, à savoir que son montant est plus élevé dans les communes pauvres que dans les communes riches, avec un coût moyen de 600 euros. Globalement, il pèse plus sur les faibles revenus que sur les ménages aisés.

Quatre ménages sur cinq concernés

Toutes les entreprises de révision des bases locatives engagées depuis 1997 ont jusque-là échoué. Pour M. Macron, il s’agit donc de faire prendre en charge par l’Etat le montant de la taxe d’habitation acquitté par les contribuables dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 20 000 euros. Ainsi, un couple avec deux enfants dont le revenu mensuel est inférieur à 5 000 euros sera exonéré. Cela concerne quatre ménages sur cinq.

La mesure sera mise en œuvre progressivement, par tranches, à partir de 2018 pour être pleinement déployée en 2020. Le montant de la taxe d’habitation pris en charge par l’Etat sera celui perçu par les collectivités au moment du basculement. Ce qui fait d’ores et déjà craindre à certains élus qu’ils perdent à terme une partie de leur autonomie fiscale puisqu’ils ne bénéficieront plus, pour la partie exonérée, de la faculté qu’ils ont d’augmenter le taux de cet impôt.

Lire aussi :   Dur d’être macroniste en terre de gauche

  • Journaliste au Monde

 

http://www.lepoint.fr/societe/taxe-d-habitation-la-promesse-de-macron-inquiete-les-maires-25-02-2017-2107461_23.php

Taxe d’habitation: la promesse de Macron inquiète les maires

AFP

Publié le 25/02/2017 à 12:43 | AFP

Le candidat à la présidentielle du mouvement "En marche!" Emmanuel Macron le 24 février 2017 à Souillac
Le candidat à la présidentielle du mouvement « En marche! » Emmanuel Macron le 24 février 2017 à Souillac © AFP / ERIC CABANIS

 

L’Association des maires de France a exprimé samedi son inquiétude devant la promesse d’Emmanuel Macron d’exonérer 80 % de la population de la taxe d’habitation.

« Une proposition a été émise d’exonérer de la taxe d’habitation 80 % des habitants, privant ainsi les communes, et leurs intercommunalités, de 10 milliards de recettes, soit une perte de 36 % de l’ensemble de leurs ressources propres ! », s’alarme l’AMF dans un communiqué.

Le président de l’AMF, François Baroin (LR), et le premier vice-président délégué, André Laignel (PS), « mettent solennellement en garde contre toute mesure démagogique, non financée et attentatoire aux libertés locales », ajoute l’Association.

« Dans une société de responsabilité, à l’opposé de tout populisme, il est légitime que chaque habitant contribue, en fonction de ses moyens, aux charges communes ; c’est le fondement même de la démocratie locale qui est en jeu », fait-elle valoir.

Cette mesure, selon l’AMF, serait « démagogique car existent déjà de nombreux dispositifs d’allègements, de dégrèvements, d’exonération ou de plafonnement de la TH dont bénéficient les habitants » « Ainsi, aujourd’hui, 42 % des foyers en bénéficient, soit 13 millions de foyers environ », souligne l’AMF.

Une telle promesse serait de surcroît « non financée car l’Etat, depuis longtemps, ne compense plus réellement les conséquences de ses propres décisions ».

Enfin, cette exonération serait « attentatoire aux libertés locales »: « en privant de manière autoritaire les communes et leurs intercommunalités d’un tel montant de ressources propres, l’Etat remettrait en cause leur libre administration et leur capacité d’assurer les services publics essentiels attendus par la population, de l’école à la solidarité », prévient l’AMF.

Dans un communiqué, En Marche !, le mouvement de M. Macron, a précisé que « dès 2018, la taxe d’habitation sera sensiblement allégée » et c’est « en 2020 (que) 4 Français sur 5 ne paieront plus la taxe d’habitation ».

25/02/2017 12:42:23 -          Paris (AFP) -          © 2017 AFP

 

http://www.liberation.fr/elections-presidentielle-legislatives-2017/2017/02/25/macron-recycle-une-vieille-intox-de-la-droite-sur-le-jour-de-carence-des-fonctionnaires_1550904

Désintox

Macron recycle une vieille intox de la droite sur le jour de carence des fonctionnaires

 

Par Pauline Moullot — 25 février 2017 à 10:09 (mis à jour à 14:16)
Emmanuel Macron lors de la rencontre avec François Bayrou, au restaurant Monsieur Bleu, à Paris, le 23 février. Photo Marc Chaumeil pour Libération

Comme la droite, Emmanuel Macron veut réintroduire une journée de carence dans la fonction publique. Et comme la droite, il ressort une intox sur le principe d’équité… qu’il combattait il y a un an et demi.

  • Macron recycle une vieille intox de la droite… qu’il dénonçait il y a un an et demi

INTOX. Vendredi matin chez Jean-Jacques Bourdin, Emmanuel Macron, le candidat ni de droite ni de gauche, a donc franchement penché d’un des deux côtés dans le registre de l’intox en épousant un des bobards préféré de la droite : le jour de carence dans la fonction publique, qu’il veut rétablir. Il a justifié sa proposition par le principe de l’équité entre salariés du public et du privé. «Je le restaure, et je l’ai dit et je porte cette mesure parce qu’il y a une protection légitime en matière d’emploi quand on est fonctionnaire : on a un devoir de neutralité, une indépendance et donc des protections légitimes. Mais ces protections légitimes, elles ne justifient pas d’avoir des droits exorbitants.»

DESINTOX. Ainsi, la suppression du jour de carence dans la fonction publique serait un droit exorbitant ? Bien au contraire. Macron n’est pas le premier à sortir cette ânerie, il suit une longue cohorte de membres des Républicains (ex-UMP). Le jour de carence avait été instauré par François Fillon en 2011 : la mesure prévoyait que lorsque les salariés de la fonction publique prennent un jour d’arrêt maladie, ils aient un jour de carence avant d’être pris en charge par l’Assurance maladie. Il avait ensuite été supprimé par la gauche, en 2013. Depuis, la droite fantasme sur son rétablissement.

Ainsi François Fillon, dès 2013, s’insurgeait contre le fait que l’«on garantit à la fonction publique qu’elle n’aura plus de jour de carence en cas d’arrêt maladie contrairement à tous les autres salariés français». Christian Jacob et l’ensemble de la droite n’étaient d’ailleurs pas en reste pour dénoncer, à tort, une mesure inéquitable. Le débat sur le jour de carence revient à l’occasion de la primaire de la droite, à l’automne dernier, et la surenchère avec. Alors que Fillon prévoit de réintroduire une journée de carence, ses adversaires promettent d’en rajouter de deux à quatre. Avec, toujours, le même argument : sans aucun jour de carence, les fonctionnaires auraient droit à un régime de faveur.

Lors d’un arrêt maladie, les salariés du privé ont trois jours de carence avant de pouvoir bénéficier de leurs indemnités journalières (code de la sécurité sociale, art. R.323-1). Les fonctionnaires, eux, n’ont donc plus aucun jour de carence. Restaurer le jour de carence serait donc une mesure d’équité ? Le raisonnement est simpliste. Car on l’a dit et redit depuis maintenant quatre ans, le jour de carence pour les fonctionnaires générerait davantage d’injustices que cela en réglerait. Et pour cause, une grande partie des entreprises prennent en charge les jours de carence de leurs salariés.

Une étude «Protection sociale complémentaire d’entreprise» (PSCE) de 2009, menée par l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) révèle que 66 % des salariés bénéficient d’une prise en charge du délai de carence par leur prévoyance entreprise. Sur ces 66 %, 64,4 % disposent d’une prise en charge totale de ces trois jours et seulement 2,1 % n’ont qu’une prise en charge partielle. Enfin, 34 % n’ont aucune prise en charge. Mais cette étude révèle de larges disparités, puisque la prise en charge totale concerne 82 % des cadres, 56 % des employés et 51 % des ouvriers. Et surtout, l’hétérogénéité est très forte parmi les entreprises : 77 % des très grandes entreprises prennent en charge le délai de carence, contre 47 % des très petites (TPE). En instaurant un jour de carence pour les fonctionnaires, ces derniers seraient donc traités comme la minorité de salariés du privé les moins bien traités… Pas franchement un exemple d’équité.

D’ailleurs, au moment des débats à l’Assemblée nationale sur l’instauration du jour de carence dans le public, certains députés avaient proposé qu’on profite de la réforme pour uniformiser les régimes et que public et privé aient exactement le même nombre de jours de carence. Mais même Christian Jacob et son collègue Gilles Carrez avaient expliqué pourquoi cela serait contraire au principe d’équité.

Gilles Carrez : «Si, en apparence, on note une différence de trois jours entre le secteur privé et le secteur public, une partie non négligeable des salariés du privé sont couverts par des accords collectifs.»

Christian Jacob : «Il est en effet toujours difficile de comparer les secteurs public et privé et d’établir une certaine équité entre eux. Au reste, il existe une réelle différence. Dans 75 ou 80% des cas, les salariés du privé sont couverts par des accords de convention collective grâce auxquels les jours de carence ne sont pas à leur charge directe mais à celle de l’employeur.»

Mais le plus amusant est qu’en mai 2015, lors de l’examen de la loi Macron (c’est une coïncidence), Roger Karoutchi, sénateur LR, avait déposé un amendement pour remettre trois jours de carence dans la fonction publique… Et c’était Emmanuel Macron qui s’y était opposé lors des débats parlementaires… avec l’argumentaire qu’on peut lui opposer aujourd’hui. «Tout d’abord, si l’on examine de près la situation des salariés du privé, on s’aperçoit que les deux tiers d’entre eux sont couverts par des conventions collectives qui prennent en charge les jours de carence. Donc, « en vrai », comme disent les enfants, la situation n’est pas aussi injuste que celle que vous décrivez». Et le ministre de conclure que ce n’était pas « une bonne mesure »

«En vrai », il a fait une jolie volte-face, Emmanuel Macron.

Pauline Moullot

 

http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2017/02/24/le-projet-d-emmanuel-macron-est-social-liberal_5085093_4854003.html

« Le projet d’Emmanuel Macron est social-libéral »

 

Audrey Tonnelier, journaliste au « Monde », a répondu à vos questions sur le programme économique du candidat d’En marche !.

LE MONDE | 24.02.2017 à 15h19 • Mis à jour le 24.02.2017 à 15h44 | Par Audrey Tonnelier

Emmanuel Macron a présenté jeudi le cadrage budgétaire de son programme économique. 25 milliards d’économie dans les dépenses de l’Etat, baisse du nombre de fonctionnaires… Audrey Tonnelier, journaliste au Monde, a répondu à vos questions sur le Live.

 

Sylvain : Bonjour. Faut-il qualifier le programme économique de Macron de social-libéral ou de droite modérée ? Se trouve-t-il à mi-chemin entre la gauche sociodémocrate et la droite humaniste ? Merci.

Audrey Tonnelier : Bonjour, les éléments de cadrage budgétaire du programme économique d’Emmanuel Macron présentés ce matin peuvent permettre de qualifier son projet de social-libéral : il y est question de flexibilité du travail, de réformes structurelles, de baisse de la fiscalité du capital… Dans l’esprit du candidat d’En marche !, cela doit aller de pair avec des mesures de protection comme l’universalisation de l’assurance-chômage ou encore une meilleure formation des demandeurs d’emploi.

Lire aussi :   Macron, un projet sans rupture avec le hollandisme

DJKick : Est-ce que Macron va abroger ou modifier la loi de finances et modifier les plans de l’imposition à la source dès son élection ?

Audrey Tonnelier : Bonjour, il n’a pas évoqué ces thèmes ce matin. L’exercice auquel se livre l’équipe d’En Marche ! est assez inédit, puisque le candidat a choisi de dévoiler les éléments de cadrage budgétaire aujourd’hui, mais il ne présentera son programme global, sous forme d’une dizaine de propositions, que le 2 mars.

Christophe : Par quoi est compensé le manque à gagner pour les collectivités locales s’il n’y a plus de taxe d’habitation ?

Audrey Tonnelier : Bonjour, pour l’instant, Emmanuel Macron s’est borné à indiquer qu’il souhaite exonérer de taxe d’habitation 80 % des Français qui la paient, une mesure dont il évalue le coût pour l’Etat à 10 milliards d’euros. La mesure ne « coûtera rien aux collectivités locales » puisqu’elle sera à la charge de l’Etat, a-t-il expliqué, sans plus de précisions.

Lire aussi :   Des économistes jugent l’équilibre du projet d’Emmanuel Macron

Thortu : Quels sont les prévisions de croissance, déficit et dettes sur le quinquennat ? Ceux-ci sont-ils crédibles ?

Audrey Tonnelier : Bonjour, les hypothèses de croissance du produit intérieur brut (PIB) du candidat Macron vont de 1,4 % cette année à 1,8 % en 2022. C’est nettement plus prudent que les prévisions des autres candidats, qui voient tous l’économie française décoller à plus de 2 % dès l’année prochaine – rappelons qu’elle a atteint 1,1 % l’an dernier… La prévision de déficit public 2017 est de 2,9 % du PIB et l’équipe d’En Marche ! assure qu’elle se maintiendra « dans l’épure des 3 % » (sic) tout au long du quinquennat, soit dans la limite de ce qu’exigent les traités européens. En comparaison, François Fillon vise un déficit nul à l’horizon 2022, Jean-Luc Mélenchon prévoit 2,5 %, avec un pic à 4,8 % en 2018. C’est donc un chiffrage moins ambitieux que présente Emmanuel Macron : certains y verront un défaut de volontarisme politique, d’autres un projet plus réaliste.

Jean : Macron propose 60 milliards d’économies soit une réduction du déficit de 3 %, mais en même temps un plan d’investissement de 50 milliards. Ça fait donc seulement 10 milliards d’économies non ?

Audrey Tonnelier : Le programme prévoit à ce stade un « plan d’investissement » de 50 milliards d’euros, étalé sur cinq ans. Les 60 milliards de baisse de dépenses représentent la baisse par an qu’on aura, selon le candidat, en fin de quinquennat, c’est-à-dire en 2022, par rapport à ce qu’aurait été la tendance naturelle de la trajectoire de dépense autrement (une « astuce » couramment utilisée dans les programmes et les budgets publics). On ne peut donc pas stricto censu comparer les deux chiffres. Le montant de 60 milliards est plutôt à rapporter à l’objectif de 20 milliards de baisses de prélèvements obligatoires sur le quinquennat.

Gabriel : Concrètement, Macron est-il plus proche de la politique économique menée par François Hollande ou celle prônée par François Fillon ? Son programme donne l’impression d’être libéral mais pas débridé.

Audrey Tonnelier : Il y a clairement une volonté d’Emmanuel Macron de ménager un électorat encore volatil, et hétérogène (de gauche comme de droite, pour schématiser). A la lecture de ses orientations économiques et budgétaires, on voit qu’il capitalise sur ce qui a été fait durant le quinquennat, y compris lorsqu’il était ministre de l’économie (CICE, pacte de responsabilité…). Il refuse des « mesures chocs » comme la suppression de 500 000 postes de fonctionnaires proposée par François Fillon ce qui lui permet d’être qualifié de social-libéral. En revanche, il y a une vraie baisse de la fiscalité du capital : le prélèvement forfaitaire unique au taux de l’ordre de 30 %, prélèvements sociaux inclus, devrait constituer un avantage pour les foyers imposés aux taux marginaux les plus élevés.

Aena : Bonjour, peut-on qualifier le programme de M. Macron d’européen ? Que prévoit-il concernant la zone euro ?

Audrey Tonnelier : Bonjour, Emmanuel Macron a été l’un des premiers candidats à se positionner comme pro-européen dans cette campagne, notamment en réaction aux messages portés par d’autres (Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon) sur le protectionnisme et/ou la sortie de l’Union européenne. Il a redit ce matin souhaiter une « relance de la dynamique européenne » et « créer un vrai budget » de la zone euro, avec un ministre de l’économie et des finances dédié. De l’avis de nombreux observateurs, c’est un objectif très ambitieux et complexe aujourd’hui, compte tenu des désaccords des derniers mois entre les Etats membres (migrants, austérité…). Il est toutefois intéressant que noter que, sur le sujet du couple franco-allemand, il se distingue par sa volonté de ne pas aller au bras de fer avec Berlin, mais plutôt de chercher une voie de conciliation.

Chocojo : Bonjour, sait-on quand Macron compte-t-il dévoiler d’autres parties de son programme ? Ces annonces par bribes rentrent-elles dans une stratégie électorale rodée (pour obtenir plus de présence dans les médias) ?

Audrey Tonnelier : Bonjour, il est effectivement plus courant de présenter le cadrage budgétaire d’un programme en annexe de celui-ci. Emmanuel Macron a indiqué qu’il dévoilera son « contrat avec la nation » le 2 mars prochain.

 

http://www.lesechos.fr/elections/emmanuel-macron/0211829415476-le-programme-de-macron-est-de-meme-nature-que-celui-de-fillon-2067682.php

« Le programme de Macron est de même nature que celui de Fillon »

 

Gabriel Nedelec Le 24/02 à 15:55Mis à jour à 17:42
image:Nicolas Bouzou, économiste, directeur cabinet d'analyses Asteres.
Nicolas Bouzou, économiste, directeur du cabinet d’analyses Asteres. – SIPA

 

+ VIDEO – L’économiste libéral Nicolas Bouzou revient sur le projet dévoilé ce vendredi dans « Les Echos » par le candidat de En Marche !

 

L’économiste Nicolas Bouzou décrypte le programme dévoilé par Emmanuel Macron ce vendredi dans « Les Echos » . Selon lui, il s’agit d’un programme social-libéral qui s’inscrit dans la continuité de la fin du quinquennat de François Hollande.

Comment qualifieriez-vous le programme économique qui vient d’être dévoilé par Emmanuel Macron ?

Selon moi, il s’agit d’un programme social-libéral. Libéral, car Emmanuel Macron souhaite une baisse de la dépense publique à hauteur de 60 milliards ainsi que des taux de prélèvement obligatoire. De plus, il souhaite poursuivre les réformes structurelles qu’il devrait d’ailleurs étendre par la suite au marché du travail en y apportant plus de flexibilité.

Mais il est également social, lorsqu’il promet un plan d’investissement de 50 milliards sur cinq ans. C’est une bonne chose car il y a une vraie nécessité du côté des hôpitaux, des prisons et des campus universitaires.

Cette simultanéité d’une baisse de la dépense publique accompagnée d’un plan d’investissement est une vraie originalité, même si cela peut paraître paradoxal. Je pense au contraire que cela peut éviter l’effet récessif que peut induire une politique économique uniquement centrée sur la baisse des dépenses.

Avec ces propositions, de qui Emmanuel Macron se rapproche-t-il ?

Indubitablement, son projet et celui de François Fillon sont de même nature et selon moi vont dans le bon sens. Mais les deux programmes se distinguent principalement par leur dimension : du simple au double notamment en ce qui concerne la réduction de la dépense publique. C’est d’ailleurs la faiblesse du programme d’Emmanuel Macron à mes yeux. Mais je pousserai la provocation plus loin en disant que c’est un programme qui s’inscrit dans les pas de ce qu’a mis en place François Hollande dans la seconde partie de son quinquennat avec la loi El Khomri et le CICE notamment.

Si Emmanuel Macron prévoit à ce stade beaucoup moins d’économies que François Fillon, c’est sans doute qu’il anticipe plus que lui la résistance des Français en cas de réformes trop radicales.

Sur le fond, qu’est-ce qui les sépare ?

Je vois trois principaux points de divergence. D’abord François Fillon n’accompagne pas sa politique de baisse des dépenses d’un plan d’investissement conséquent. Ensuite, le candidat d’En Marche défend l’idée d’une allocation chômage quasi universelle, versée aussi bien aux indépendants qu’aux personnes ayant démissionné, ce qui devrait selon lui fluidifier l’économie. Enfin, Emmanuel Macron met, à raison, beaucoup plus l’accent sur la transition écologique dans son projet et propose d’instaurer une véritable fiscalité écologique, contrairement à François Fillon qui aborde cette question plus timidement.

Certains voient dans les mesures présentées par le candidat d’En Marche un programme d’inspiration nordique. Est-ce justifié ?

C’est vrai sur la question du chômage. Dans les pays scandinaves, un grand nombre de personnes sont susceptibles de toucher des indemnités chômage mais sur des périodes beaucoup plus courtes. De plus, le contrôle des allocataires y est beaucoup plus systématique et s’accompagne d’une vraie politique tournée vers la formation continue. C’est peu ou prou ce que propose Emmanuel Macron, qui a effectivement saisi l’enjeu pour les années à venir de la formation continue.

Est-ce compatible avec le modèle français ?

Cela ne peut se concevoir que si ces changements s’accompagnent d’une refonte du paritarisme en entreprise et de son rôle. A l’heure actuelle, le paritarisme nordique n’est pas de même nature qu’en France où la moyenne d’employés syndiqués est de 5% contre 30 à 60% chez eux. Ce qui pose chez nous un véritable problème de représentativité. Par ailleurs, chez nos voisins scandinaves, son financement repose à 80 % sur les adhésions, contre seulement 20% en France. Mais Emmanuel Macron ne semble pas aller dans cette direction puisqu’il cherche à universaliser le chômage plutôt que de s’en remettre aux discussions avec les partenaires sociaux.

Vidéo : Décryptage de l’interview d’Emmanuel Macron aux Echos

Propos recueillis par Gabriel Nedelec

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Population_active

Population active

La population active se définit comme l’ensemble des personnes en âge de travailler qui sont disponibles sur le marché du travail, qu’elles aient un emploi (population active occupée) ou qu’elles soient au chômage, à la différence de celles ne cherchant pas d’emploi, comme les personnes au foyer, étudiants, personnes en incapacité de travailler, rentiers. Selon les définitions, l’âge est fixé entre 15 et 64 ans, ou porte sur toutes personnes de plus de 15 ans. Une lecture logique de la notion peut être proposée comme dans le graphique ci-dessous.

Organigramme logique définissant la population active

Il n’existe cependant pas de définition unique de la population active, qui peut ainsi différer selon les instituts, les organismes, et les pays1,2.

Sommaire

Définitions

Selon l’OIT

La population active est définie par l’Organisation internationale du travail (OIT) comme l’ensemble des personnes ayant entre 15 et 64 ans et qui ont travaillé non bénévolement durant une semaine de référence. Les personnes ayant un emploi mais ne l’exerçant pas pour différentes raisons, comme un congé maternité, ainsi que les chômeurs, font également partie de la population active3.

Selon l’Insee

Selon les publications de l’Insee, trois principales définitions peuvent être retenues

Population active (recensement de la population)

La population active au sens du recensement de la population comprend les personnes qui déclarent :

  • exercer une profession (salariée ou non) même à temps partiel ;
  • aider une personne dans son travail (même sans rémunération) ;
  • être apprenti, stagiaire rémunéré ;
  • être chômeur à la recherche d’un emploi ou exerçant une activité réduite ;
  • être étudiant ou retraité mais occupant un emploi ;
  • être militaire du contingent (tant que cette situation existait).

Cette population correspond donc à la population active occupée à laquelle s’ajoutent les chômeurs à la recherche d’un emploi et les militaires du contingent tant que cette situation existait.

Remarque

Ne sont pas retenues les personnes qui, bien que s’étant déclarées chômeurs, précisent qu’elles ne recherchent pas d’emploi. C’est ce qui distingue cette définition de la population active au sens du recensement de la population d’une définition utilisée antérieurement de population active spontanée (ou auto-déclarée).

Population active (comptabilité nationale)

La population active est définie aux fins de la Comptabilité nationale comme comprenant toutes les personnes des deux sexes au-dessus d’un âge déterminé qui fournissent, durant une période de référence spécifiée, la main-d’œuvre nécessaire aux activités de production (telles que retenues dans la définition de la production du système de comptabilité nationale, SCN). Elle comprend toutes les personnes qui remplissent les conditions pour être considérées comme personnes pourvues d’un emploi (salariés ou non salariés) ou comme chômeurs.

Remarque

En comptabilité nationale, la population active résidente comprend les diplomates et militaires français à l’étranger mais exclut les diplomates et militaires étrangers qui ont leur résidence habituelle en France.

Population active (BIT)

La population active dite « au sens du BIT » regroupe la population active occupée et les chômeurs (ces deux concepts étant entendus selon les définitions BIT).

Remarque

Définition internationale, adoptée en 1982 par une résolution du Bureau international du travail (BIT).

Concepts proches

Population en âge de travailler

Selon le PNUD4, la population en âge de travailler correspond à l’ensemble de la population âgée de 15 à 64 ans.

Population active occupée

Selon la définition de l’OIT, la population active occupée représente les personnes faisant partie de la population active, à l’exception des chômeurs5.

Taux d’activité

Le taux d’activité d’une population (par exemple tous les individus de 35 à 44 ans) est la proportion d’actifs (individus actifs en emploi plus les chômeurs) dans cette population totale. En général, la population considérée est la population en âge de travailler (selon les critères, personnes de plus de 15 ans, ou entre 15 et 64 ans)6. Ainsi, le taux d’activité se calcule de la façon suivante :

Calcul du taux d’activité
taux d’activité en % = (population active / population totale correspondante) × 100

Taux d’emploi

Le taux d’emploi est la proportion de personnes disposant d’un emploi parmi celles en âge de travailler (15 à 64 ans). Le taux d’emploi reflète la capacité d’une économie à utiliser ses ressources en main-d’œuvre.

En France

En France, en 2013, la population active peut être caractérisée ainsi :

Sur 66 millions [archive] d’habitants en France, 66 % sont en âge de travailler (15-64 ans) soit 40 millions.

  • Population de – de 15 ans et plus de 64 ans : 26 millions
13 millions de moins de 15 ans
13 millions de plus de 64 ans

Le taux d’activité étant d’environ 70 %, la population active occupée représente environ 30 millions de salariés, non-salariés ou se déclarant à la recherche d’un emploi.

  • Population en âge de travailler (15-64 ans) : 43 millions
    • Dont population active : 30 millions
      • Dont en recherche d’activité salariée : 5,7 millions
    • Dont population inactive : 13 millions
Population active en France en 2012

Structure de la population active

En France, entre 1970 et 2011, la population active employée (salariée et non salariée) est passée de 21,5 millions à 26,3 millions.

Emploi total (en milliers), selon l’Insee7
Catégorie 1970 1980 1990 2000 2011
Agriculture 2 535 milliers 1 702 milliers 1 147 milliers 820 milliers 645 milliers
Industrie 5 665 milliers 5 467 milliers 4 711 milliers 4 196 milliers 3 396 milliers
Construction 2 012 milliers 1 907 milliers 1 692 milliers 1 474 milliers 1 723 milliers
Tertiaire 11 313 milliers 13 586 milliers 15 708 milliers 18 616 milliers 20 572 milliers
Total actifs employés 21 525 milliers 22 661 milliers 23 257 milliers 25 106 milliers 26 336 milliers
Chômage 550 milliers 1 276 milliers 1 976 milliers 2 239 milliers 2 604 milliers

La répartition par secteurs d’activité économique a été grandement modifiée dans les 40 dernières années.

Variation en pourcentage de la population active employée par secteurs en France de 1970 à 2011.
Voir aussi, Population active et taux d’activité selon le sexe et l’âge [archive], Insee

Dynamique récente

Entre 1990 et 2011, plus de 3,5 millions d’emplois salariés ont été créés en France. Au cours de ces vingt dernières années, la population active non salariée (indépendants, professions libérales) a globalement diminué :

  • 1990 : 2 988 milliers
  • 2000 : 2 265 milliers
  • 2011 : 2 530 milliers
Dynamique de l’emploi salarié en France entre 1990 et 20118
Catégorie 1990 2000 2011 Variation 1990-2011
Fabrication d’autres produits industriels 2 494 milliers 2 087 milliers 1 520 milliers -974 milliers
Fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques ; fabrication de machines 666 milliers 602 milliers 450 milliers -216 milliers
Fabrication de matériels de transport 480 milliers 429 milliers 368 milliers -112 milliers
Fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac 563 milliers 582 milliers 548 milliers -15 milliers
Cokéfaction et raffinage 20 milliers 13 milliers 10 milliers -10 milliers
Agriculture, sylviculture et pêche 215 milliers 271 milliers 218 milliers 3 milliers
Activités immobilières 217 milliers 222 milliers 236 milliers 19 milliers
Industries extractives, énergie, eau, gestion des déchets et dépollution 324 milliers 355 milliers 367 milliers 43 milliers
Construction 1 379 milliers 1 255 milliers 1 427 milliers 48 milliers
Activités financières et d’assurance 714 milliers 737 milliers 838 milliers 124 milliers
Transports et entreposage 1 184 milliers 1 335 milliers 1 352 milliers 168 milliers
Information et communication 463 milliers 652 milliers 704 milliers 241 milliers
Hébergement et restauration 586 milliers 766 milliers 930 milliers 344 milliers
Commerce ; réparation d’automobiles et de motocycles 2 555 milliers 2 863 milliers 3 036 milliers 481 milliers
Autres activités de services 723 milliers 1 133 milliers 1 319 milliers 596 milliers
Activités scientifiques et techniques ; services administratifs et de soutien 1 674 milliers 2 507 milliers 2 906 milliers 1 232 milliers
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale 6 012 milliers 7 032 milliers 7 577 milliers 1 565 milliers
Total emploi salarié 20 269 milliers 22 841 milliers 23 806 milliers 3 537 milliers

Les secteurs les plus créateurs d’emploi sur la période étant :

  • Restauration : 303 milliers
  • Activités des ménages en tant qu’employeurs de personnel domestique : 322 milliers
  • Hébergement médico-social et social : 348 milliers
  • Activités liées à l’emploi : 400 milliers
  • Commerce de détail, à l’exception des automobiles et des motocycles : 446 milliers
  • Action sociale sans hébergement : 566 milliers
  • Administration publique et défense ; sécurité sociale obligatoire : 572 milliers

Part de l’emploi public

En France, en 2011, la population salariée travaillant dans la fonction publique est d’environ 5,5 millions de personnes.

  • 73 % sont titulaires (4 015 000 personnes)
  • 17 % non-titulaires (935 000 personnes)
  • 6 % militaires (330 000 personnes)
  • 2 % médecins (110 000 personnes)
  • 1 % assistante maternelle (55 000 personnes)
  • 1 % ouvrier d’État (55 000 personnes)
Emploi salarié dans la fonction publique9,10
Catégorie Nombre d’actifs employés en 1998 Nombre d’actifs employés en 2011
Fonction publique d’État 2 506 704 2 466 200
Ministères 2 254 822 1 969 000
Établissements publics à caractère administratif 251 881 497 200
Fonction publique territoriale 1 005 364 1 882 500
Régions et départements 177 271 443 300
Secteur communal 878 093 1 439 200
Fonction publique hospitalière 873 758 1 145 200
Hôpitaux 828 789 1 031 400
Établissements médico-sociaux 44 969 113 800
Total effectif 4 385 826 5 493 900

Demandeurs d’emploi

Le nombre de demandeurs d’emploi recensés en mai 2013 était de 5,32 millions, dont 3,1 millions de personnes sans emploi (données brutes, hors DOM TOM). 9 mois plus tard, en janvier 2014 le nombre de personnes sans emploi a augmenté d’environ 400 000 personnes, passant à 3,5 millions et le nombre total de demandeurs d’emplois a progressé de 420 000 personnes, passant à 5,74 millions de personnes.

Demandeurs d’emploi en France, mai 2013.STMT, Pôle emploi-Dares11
Catégorie Mai 2013 Janvier 2014 Définition
A 3 105 600 3 501 600 Sans emploi
B 630 500 653 100 Activité réduite (- de 78 heures dans le mois)
C 931 000 893 300 Activité réduite (+ de 78 heures dans le mois)
D 300 400 308 700 Stages, formation, maladie
E 359 200 384 300 Dispensés de recherche, contrats aidés, etc.
France Total : 5 326 700 Total : 5 741 100

Temps partiel

En 201112, l’emploi en temps partiel concerne 18,7 % des salariés, soit près de 4,2 millions de personnes. 8 salariés à temps partiel sur 10 sont des femmes et 9 sur 10 travaillent dans le tertiaire; de plus 16 % des salariés à temps partiel ont plusieurs emplois

Part de l’immigration

Selon l’Insee et la DARES, la population active immigrée en France représente 2 892 150 personnes, la population active (plus de 18 ans) ayant un ou deux parents immigrés représente 3 174 430 personnes, l’ensemble de cette population issue de l’immigration récente représente 20,4 % des personnes en âge de travailler en France (soit plus de 1 sur 5). La population immigrée est confrontée à un taux de chômage de l’ordre de 17,14 %, qui selon les sources est égal ou plus important pour les enfants d’immigrés.

Population active et en âge de travailler en lien avec l’immigration (sources : INSEE13, DARES14)
Origine Immigrés Enfants d’immigrés (1 ou 2 parents)
UE 1 272 450 2 690 000
Espagne 136 210 580 000
Italie 148 990 880 000
Portugal 517 090 450 000
Autre UE 27 470 160 780 000
Hors UE 3 006 890 1 800 000
Autre Europe 161 280 160 000
Algérie 556 140 640 000
Maroc 568 980 310 000
Tunisie 207 460 180 000
Autre Afrique 602 100 200 000
Turquie 215 100 80 000
Cambodge, Laos, Vietnam 140 180 90 000
Autre Asie 315 950 80 000
Amérique Océanie 239 700 60 000
Total en âge de travailler 4 279 340 4 490 000
Dont nombre d’actifs 2 892 150 3 174 430
Dont nombre d’inactifs 1 387 190 1 315 570
Dont sans emploi 506 126 555 525
Article connexe : Chômage en France.

Notes et références

  1. voir trois définitions différentes [archive], sur le site de l’Insee.
  2. (fr) Définitions de l’OIT et par pays [archive], sur le site de l’OCDE
  3. (fr) Définition – Population active (BIT) [archive], sur le site de l’Insee
  4. Programme des Nations Unies pour le Développement, Glossaire [archive]
  5. (fr) Définition – Population active occupée (BIT) [archive], sur le site de l’Insee
  6. (fr) « Taux d’activité (recensement de la population) » [archive] sur insee.fr.
  7. Emploi total selon le statut (salarié/non salarié) et le secteur d’activité (NA A4), par sexe, au 31/12Période : 1954-2011, 1970-2011 Source : Insee, estimations d’emploi [archive]
  8. Emploi salarié au 31 décembre par activité (88 secteurs) pour la France métropolitainePériode : 1989-2011Source : Insee, estimations d’emploi [archive]
  9. L’emploi dans la fonction publique au 31 décembre 2011 (premiers résultats)- 17/05/2013 [archive]
  10. Rapport annuel sur l’état de la fonction publique, volume 1, Faits et chiffres 2009-2010 – La Documentation française [archive]
  11. Séries mensuelles nationales sur les demandeurs d’emploi inscrits et les offres collectées par Pôle emploi, 2013 STMT, Pôle emploi-Dares [archive]
  12. http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2013-005-2.pdf [archive]
  13. Fiches thématiques : Populations immigrées, 2012 [archive]
  14. Emploi et chômage des immigrés en 2011, 2012 [archive]

Annexes

Article connexe

Liens externes



Programme Macron : des analyses journalistiques encore timides…

Il faut les additionner les unes aux autres pour avoir une meilleure vue d’ensemble.

 

http://www.liberation.fr/elections-presidentielle-legislatives-2017/2017/02/24/programme-economique-de-macron-un-peu-de-rupture-beaucoup-de-continuite_1550818

Des mesures à la loupe

Programme économique de Macron : un peu de rupture, beaucoup de continuité

 

Par Aurélie Delmas et Kim Hullot-Guiot — 24 février 2017 à 18:42
Meeting d’Emmanuel Macron à Toulon, le 18 février. Photo Yohanne Lamoulère pour Libération

A deux mois de la présidentielle, l’ex-ministre de l’Economie vient de dévoiler ses propositions pour relancer l’économie, réduire le déficit et le chômage.

  • Programme économique de Macron : un peu de rupture, beaucoup de continuité

L’ancien ministre de l’Economie a livré, dans un entretien aux Echos mis en ligne mercredi soir, des propositions pour relancer l’économie, réduire la dépense publique, le déficit et le chômage. Jeudi matin, le candidat d’En marche a présenté devant la presse le cadrage budgétaire de son package, s’inscrivant dans la continuité plus que dans la rupture avec le quinquennat de François Hollande.

Comment le projet de Macron s’inscrit dans la continuité…

• L’impôt sur les sociétés, mission réduction

Emmanuel Macron souhaite voir l’impôt sur les sociétés (IS) passer de 33,3% à 25%. La France est l’un des pays de l’Union européenne où les bénéfices réalisés par les entreprises sont en apparence les plus taxés – même si l’assiette de cet impôt n’est pas large, c’est-à-dire que toutes les entreprises ne sont pas concernées de la même manière – derrière Malte (35%) et devant l’Italie (31,4%), l’Allemagne (29,72%) et le Luxembourg (29,22%) selon des données du cabinet KPMG. Sur ce sujet, Emmanuel Macron s’inscrit dans la continuité de l’action de Hollande. Parmi ses 60 engagements pris en 2012 figurait celui de «mettre en place trois taux d’imposition différents sur les sociétés : 35% pour les grandes, 30% pour les petites et moyennes, 15% pour les très petites». Un quinquennat plus tard, le projet de loi de finances pour 2017 abaissait en partie cet impôt pour les petites et moyennes entreprises (PME) à 28%, alors qu’elles payaient 33,3% au-delà de 38 120 euros de résultats imposables annuels (en dessous, le taux est de 15%).

Les grandes entreprises seront elles aussi concernées à partir de 2020, bien qu’elles ne payent en réalité déjà pas toutes ces 33,3% en raison des multiples exceptions, crédits d’impôts de type CICE, et dérogations qui existent. Résultat, l’IS ne rapporte que l’équivalent de 2,7% du PIB. Au-delà de s’inscrire dans la continuité du quinquennat, la proposition d’Emmanuel Macron poursuit surtout la tendance européenne, qui depuis près de vingt ans est à la réduction de cette imposition. Selon des chiffres de Bruxelles, en 1999, les sociétés étaient en moyenne taxées à 33% contre un peu moins de 25% aujourd’hui.

• Sur la baisse du déficit, toujours le même objectif

Concernant le déficit, actuellement situé à 3,5% du PIB (contre 4% en 2014 d’après les chiffres officiels), Emmanuel Macron, contrairement par exemple à son rival socialiste Benoît Hamon, souhaite faire en sorte de respecter la règle européenne des 3% maximum. C’est aussi l’objectif affiché pour 2017 par le gouvernement alors que lundi, la Commission européenne a noté qu’à mesures inchangées, le déficit de la France devrait s’établir à 2,9% en 2017, puis remonter à 3,1% en 2018. A titre de comparaison, François Fillon vise, lui, un déficit nul à l’horizon 2022, tandis qu’un Jean-Luc Mélenchon table pour sa part sur 2,5% en fin de quinquennat.

Pour ce qui est des hypothèses de croissance du PIB, Macron annonce 1,4% en 2017 et 1,8% en 2022, quand la plupart des autres candidats n’hésitent pas à «vendre» une croissance dépassant les 2% dès l’an prochain. En 2016, celle-ci a plafonné à 1,1%.

• La dépense publique, de plus en plus contrôlée

«Le poids de la dépense publique devra être progressivement ramené vers la moyenne de la zone euro. Je prévois donc une baisse de 3 points de la part des dépenses dans la richesse nationale. Cela représente 60 milliards d’économies par rapport au tendanciel», a déclaré Emmanuel Macron. C’est exactement ce qu’a fait le gouvernement de François Hollande, se marre Bercy auprès de Libération, puisqu’il a économisé autour de 12 milliards d’euros par an… soit 60 milliards sur le quinquennat.

A l’été 2015, devant le Medef, Emmanuel Macron s’était dit favorable à l’idée de ramener la dépense publique à 50% du PIB à l’horizon 2022 (tout en estimant que cela serait difficile). En tant que ministre de l’Economie de François Hollande, il a contribué à baisser la part de la dépense publique, de 57,5% en 2014 (selon l’Insee), à 55,3% en 2016 (soit 0,2% de plus que les prévisions du projet de loi de finances pour cette année-là), si l’on s’en tient aux chiffres du gouvernement. A titre de comparaison, sur les 28 pays de l’UE, la moyenne de la dépense publique était de 47,4% du PIB en 2015, et 48,2% de 2014, indique Eurostat.

Pour contrôler cette dépense publique, Emmanuel Macron envisage, on l’a dit, un plan d’économies de 60 milliards d’euros à l’horizon 2022 (25 au niveau de l’Etat, 15 sur l’Assurance maladie, 10 sur l’indemnisation chômage et 10 au niveau des collectivités locales), qu’il n’a pas détaillé. En voulant réduire de trois points, à l’horizon 2020, le poids de la dépense publique dans le PIB, Macron s’inscrit donc dans la continuité. Mais c’est sur la façon dont il compte réaliser les économies nécessaires à atteindre cet objectif qu’il va rompre avec le quinquennat socialiste…

… Tout en rompant avec le quinquennat socialiste

• Le nombre de fonctionnaires, en baisse

S’il ne va pas jusqu’à réclamer la suppression de 500 000 fonctionnaires, comme François Fillon, il estime néanmoins que 120 000 postes de fonctionnaires peuvent être supprimés au cours du quinquennat, dont 70 000 dans la fonction publique territoriale et 50 000 dans l’administration de l’Etat. «Ce n’est pas un objectif, mais un référentiel, ce sera aux ministres de faire des choix», a précisé (esquivé ?) l’ancien locataire de Bercy, ajoutant qu’aucun poste ne disparaîtrait dans la fonction publique hospitalière. Par ailleurs, et toujours afin de faire des économies, le candidat envisage que les collectivités territoriales puissent fixer le salaire de leurs agents et «recourir plus largement à des recrutements de droit privé», autrement dit à des agents publics qui ne sont pas fonctionnaires. Autre piste avancée : la «modernisation» du statut des fonctionnaires, qui pourront bénéficier de «plus de souplesse» dans leur carrière, de mobilités et de rémunérations individualisées.

On le voit, Macron prend ici sans complexe le contre-pied de François Hollande, qui a maintenu la masse salariale de l’Etat (près de 40% du budget général) pendant les quatre premières années de son mandat et l’a même légèrement augmentée sur la fin. Le gouvernement de Hollande a aussi décidé en mars 2016 d’augmenter de 1,2% en deux fois le point d’indice des fonctionnaires, gelé depuis 2010.

• Les rythmes scolaires, à la carte

Si sur le fond, il n’attaque pas cette réforme, portée par l’ancien ministre de l’Education nationale Vincent Peillon et assouplie par son successeur Benoît Hamon, Emmanuel Macron estime qu’il faut donner des objectifs de réduction des dépenses aux collectivités locales et leur laisser des marges de manœuvre en ce sens. «Je veux rompre avec la méthode de la baisse des dotations consistant à couper les vivres pour provoquer des économies. Cette méthode de régulation budgétaire est trop centralisatrice. Je veux nouer avec les collectivités un pacte sur cinq ans, dans lequel je contractualiserai une baisse de 10 milliards d’euros de leurs dépenses. Cette baisse sera à leur main», a-t-il dit aux Echos.

Macron entend donc permettre aux maires qui le souhaitent de revenir sur cette réforme, qui coûte en moyenne, selon l’Association des maires de France, 231 euros brut par enfant. Une somme que les communes n’ont pas totalement à leur charge, la CAF apportant un coup de pouce de 250 millions d’euros par an et l’Etat participant à hauteur de 50 euros par élèves (90 euros en zones rurales et urbaines sensibles), même si cette dernière aide n’avait au départ pas vocation à être pérenne. Et comme 71% des mairies ont choisi la gratuité des activités périscolaires pour les familles, cela peut parfois peser sur leur budget.

• 80% des Français exonérés de taxe d’habitation

Un signal fort pour le pouvoir d’achat des classes moyennes et populaires : Emmanuel Macron propose d’exonérer avant 2020 quelque 80% des Français qui paient la taxe d’habitation. Le seuil serait ainsi fixé autour de 22 000 euros par an et par part fiscale. Sur RMC, l’ancien locataire de Bercy a qualifié vendredi d’«injuste» ce poids annuel pour les ménages car il pèserait davantage sur les habitants des communes pauvres. Sa suppression pour les plus modestes serait à ses yeux une «mesure majeure pour l’égalité entre les Français et les territoires». Afin de ne pas pénaliser les collectivités locales qui récoltent cet impôt, l’ancien ministre propose que l’Etat mette la main à la poche et verse directement aux communes le manque à gagner. Coût estimé de la mesure : 10 milliards d’euros sur le quinquennat.

• ISF : une réforme pour rompre avec un symbole de gauche

L’ISF, ou impôt de solidarité sur la fortune, a une forte dimension symbolique : il a été créé par François Mitterrand sous le gouvernement socialiste de Pierre Mauroy, a été abrogé lorsque Jacques Chirac a pris la tête du gouvernement à la faveur du changement de majorité à l’Assemblée en 1986, puis a été rétabli par Michel Rocard après la réélection de Mitterrand en 1988. C’est dire s’il est lié à l’histoire socialiste récente. Pour autant, s’il paraît juste dans son principe (il s’agit de faire contribuer les plus riches à la solidarité nationale), il apparaît comme un impôt relativement injuste dans son application : les contribuables très aisés jouent souvent sur les multiples exceptions et exonérations pour ne pas le payer ou en réduire le montant. Emmanuel Macron, qui n’a jamais caché ne pas apprécier cet impôt et qui a lui-même, pour l’anecdote, eu des petits problèmes d’évaluation de son patrimoine, veut non pas le supprimer (comme Fillon) mais le réformer.

Comment ? En «privilégiant le risque face à la rente», comme il l’a déclaré sur France Inter au début du mois, et donc en faisant sortir du calcul de l’ISF les placements (actions, obligations) qui financent les entreprises. Ce n’est plus que le patrimoine immobilier qui sera pris en compte. Tout le reste (biens meublés, livret A, droits de propriété intellectuelle, assurances-vie…) en sera exclu. Sur le taux d’imposition, l’abattement de 30% pour la résidence principale, et le seuil d’entrée dans l’impôt (1,3 million d’euros de patrimoine), rien ne change, mais la modification des biens pris en compte fera de fait sortir des contribuables du cercle relativement restreint de ceux qui payent l’ISF, au nombre d’environ 300 000 ménages aujourd’hui.

• Assurance chômage : c’est parti pour le chamboule-tout

C’est sans doute le domaine dans lequel Emmanuel Macron envisage le changement le plus radical. Régler le chômage de masse est une «priorité» affichée : objectif 7% en 2022 et 10 milliards d’économies sur l’assurance-chômage. Mais pas d’annonces fracassantes sur ce point que l’ancien de Bercy avait déjà abordé. La durée et le montant des indemnisations ne seraient par exemple pas amenés à bouger.

En revanche, l’Unedic, gestionnaire de l’assurance-chômage fortement endetté actuellement aux mains des associations salariales et patronales, basculerait sous gouvernance publique. La volonté de se passer des syndicats n’est pas nouvelle chez Macron, elle lui a même valu la désapprobation publique de François Hollande, lors des vœux du chef de l’Etat aux partenaires sociaux.

Autre changement, l’assurance-chômage serait financée par l’impôt (par une hausse de la CSG) et plus par des cotisations sociales payées par les salariés. Et deviendrait universelle, «de la même manière que l’Assurance maladie», précise-t-il. De nouveaux publics pourront ainsi prétendre à une indemnisation chômage et notamment «ceux qui démissionnent de leur entreprise» après cinq ans d’activité, mais aussi les indépendants, artisans, commerçants, agriculteurs, professions libérales et autres entrepreneurs qui n’en bénéficient pas aujourd’hui.

En contrepartie, toutes les personnes au chômage se verront soumises à plusieurs contraintes : effectuer un bilan de compétence, et, surtout, obligation d’accepter un emploi au bout de la deuxième proposition. «Le service public vous donnera accès à une nouvelle formation, et le demandeur d’emploi, une fois formé, devra accepter les offres qui lui sont proposées», a expliqué Macron aux Echos. Si un demandeur d’emploi refuse deux fois une offre, il sera radié. Ça vous rappelle quelque chose ? C’est normal : en 2008, Nicolas Sarkozy avait envisagé que les demandeurs d’emploi qui refuseraient plus de deux offres soient sanctionnés, puis, en 2012, il avait proposé de les contraindre à accepter la première offre qui leur serait faite à l’issue de leur formation. Deux idées qui ne lui ont pas réussi.

Aurélie Delmas , Kim Hullot-Guiot

 

http://argent.boursier.com/impots/analyses/fiscalite-du-capital-ce-que-propose-emmanuel-macron-4089.html

Fiscalité du capital : ce que propose Emmanuel Macron

Nouveautés Analyse 0

Le candidat à l’Elysée veut mettre en place un forfait unique de 30%, prélèvements sociaux compris. Comparaison avec le système actuel…

Reuters

Programme Macron : des analyses journalistiques encore timides... dans AC ! Brest macron

« De l’ordre de 30% ». C’est le niveau de pression fiscale que souhaite établir Emmanuel Macron pour les revenus du capital. Le candidat à l’élection présidentielle a levé un coin du voile sur son programme dans un entretien aux Echos. Un programme à l’esprit plus proche de celui de François Fillon que de celui de Benoît Hamon.

Il souhaite ainsi revenir sur l’imposition au barème mise en place en 2013 en instaurant un taux unique, que ce soit pour les intérêts, les loyers, les dividendes ou les plus-values. Ce cadre aurait le mérite de simplifier le système actuel complexe, mais supprimerait toute progressivité de l’impôt sur ce type de revenus.

Intérêts

Actuellement, les intérêts sont taxés aux prélèvements à 15,5% et à l’impôt selon la tranche du contribuable. La ponction est donc de 15,5% pour les ménages non soumis à l’impôt, de 28,8% dans la tranche à 14% ou encore de 43,97% dans la tranche à 30%.

Les ménages imposés à 30% ou plus seraient donc gagnants. Emmanuel Macron n’a en revanche pas précisé si cela concernerait aussi les ménages plus modestes, qui sans disposition spécifique seraient largement perdants.

Dividendes

Pour les dividendes, le principe est actuellement le même que pour les intérêts, mais avec un abattement de 40% au titre de l’impôt (afin d’éviter une double imposition). Ainsi, la pression fiscale est de 23,18% dans la tranche à 14%, de 31,97% dans la tranche à 30% et grimpe jusqu’à 40,2% dans la tranche à 45%.

Un taux unique de 30% serait donc là aussi plus avantageux dès la tranche à 30%. Mais on peut de surcroît imaginer que ce taux s’appliquerait lui aussi après un abattement pour tenir compte de l’impôt déjà réglé par l’entreprise.

Loyers

Le cas des loyers (revenus fonciers) mériterait d’être précisé. La pression fiscale actuelle correspond à celle qui pèse sur les intérêts (prélèvements sociaux et impôt au barème). Par rapport à aujourd’hui, un taux unique de 30% serait donc attractif pour les foyers taxés dans la tranche à 30% ou au-dessus.

Mais il serait intéressant de savoir sur quelle base d’imposition le candidat compte appliquer ce taux (revenu réel après déduction des charges ? revenu après abattement forfaitaire au micro-foncier ? Nouveau cadre ?).

Plus-values

Le candidat Macron a aussi évoqué le taux unique de 30% pour toutes les plus-values, en précisant que les plus-values immobilières continueraient à bénéficier d’abattements pour durée de détention. Par rapport à la taxation actuelle au taux unique de 34,5% après abattements, tous les contribuables seraient donc gagnants.

Il n’a en revanche rien dit concernant les abattements appliqués aux plus-values de cession de valeurs mobilières (actions). Difficile dès lors d’évaluer l’impact de la proposition dans ce domaine.

Assurance-vie

Emmanuel Macron ne compte pas modifier la règle fiscale des rachats pour les versements déjà effectués. Rappelons qu’après 8 ans, les gains sont taxés à 15,5% pour les prélèvements sociaux et à 7,5% pour l’impôt (après un abattement de 4.600 euros pour un célibataire).

En revanche, il a indiqué vouloir changer la donne pour les nouveaux flux afin de mieux orienter les capitaux vers les entreprises. On peut alors supposer qu’il y aurait un système à deux niveaux d’imposition entre les UC et les fonds en euros.

ISF

Concernant enfin l’ISF, Emmanuel Macron a déjà dit vouloir le remplacer par un impôt sur la fortune immobilière. Les contours précis du projet restent toutefois à définir…

 

http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/fiscalite-du-capital-une-reforme-necessaire-550215.html

Fiscalité du capital, une réforme nécessaire

 

Par Ivan Best  |  10/02/2016, 17:05  |  1283  mots
Avant de proposer aujourd'hui un impôt sur le capital, Thomas Piketty avait préconisé une flat tax sur les revenus de l'épargne et du capital
Avant de proposer aujourd’hui un impôt sur le capital, Thomas Piketty avait préconisé une « flat tax » sur les revenus de l’épargne et du capital (Crédits : Reuters)

 

Plutôt que d’alléger l’impôt sur le revenu de 10%, ne vaut-il mieux pas s’attaquer à une fiscalité française du capital à la fois lourde et injuste ?

Faut-il baisser tout simplement l’impôt sur le revenu, comme le suggère Nicolas Sarkozy, qui préconise un allègement de 10%, ou plutôt réformer certains pans de la fiscalité française ? Tout dépend du point de vue. Quand les politiques aiment les promesses ou annonces bien visibles, qui frappent les esprits et laissent espérer au plus grand nombre un gain de pouvoir d’achat, les économistes privilégient les réformes de structure. Au lieu de baisser uniformément l’impôt sur le revenu, ne faudrait-il pas mieux alléger les pans de la fiscalité qui font de la France un pays très singulier en Europe et dans le monde, à savoir la fiscalité du capital ?

Championne du monde de la taxation du capital

La France est le pays champion du monde de la taxation du capital. Et ce record n’est évidemment pas de nature à favoriser l’investissement et la croissance. Partant de ce constat, Michel Didier et Jean-François Ouvrard proposent une réforme d’ensemble (1) qui, si elle ne bouleverserait pas ce constat d’un point de vue macro-économique, changerait la donne pour ce qui est de la micro-économie. A savoir : il paraît difficile, dans le contexte budgétaire actuel, de baisser franchement les impôts, quels qu’ils soient, la recette doit être préservée, mais il est possible de mieux en répartir la charge.
Et de façon simplissime : en instaurant l’équivalent d’une « flat tax » (impôt à taux unique) de 30%, s’agissant des revenus du capital. Cette taxe unique remplacerait les prélèvements actuels frappant les particuliers : l’impôt sur les revenus du capital, les prélèvements sociaux, l’ISF, qui, au total, représentent une recette de 32,1 milliards d’euros par an pour les comptes publics. Tous ce prélèvements disparaîtraient donc.

 Encourager l’investissement

Quel serait l’intérêt d’une telle réforme, si la charge globale n’est pas allégée ? Elle éviterait la situation actuelle d’une très forte taxation des riches contribuables, les plus à même d’investir. Associé à cette réflexion, l’ancien haut fonctionnaire puis banquier Jean Peyrelevade le souligne : « plus vous êtes riche, plus le rendement du capital est faible » ,en raison de la fiscalité. Incontestablement, l’imposition à l’ISF  (à hauteur de 1%)  d’un patrimoine rapportant 2% équivaut à une taxation à 50%. Elle s’ajoute à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux (une taxation de 62% pour les hauts revenus). Soit une taxation théorique, au total, de 112%. Bien sûr, un système de plafonnement a été mis en place, sous la pression du conseil constitutionnel, qui limite le total de ces impôts à 75% des revenus. Mais il s’agit là d’un taux moyen : si l’on raisonne en termes de calcul marginal, comme c’est souvent le cas au moment d’investir,  le rendement d’un investissement envisagé peut être effectivement négatif, sous le poids des impôts. Pas très motivant…

Le recours aux niches fiscales

La plupart des riches contribuables évitent cet écueil en ayant recours aux diverses niches fiscales, permettant d’échapper au régime de droit commun. Mais est-ce là vraiment une solution ? Ces pratiques sont sources d’injustice et d’inégalités. Exemple : « il est possible, aujourd’hui de posséder un patrimoine de 100 millions d’euros et d’échapper à l’ISF, grâce à l’assurance vie » souligne Michel Didier. De fait, les sommes que rapporte un contrat d’assurance vie ne sont pas assimilées à des revenus tant qu’elles ne sont pas retirées de ce contrat. Un particulier plaçant 100 millions en assurance vie mais n’ayant aucun revenu -son banquier lui prêtera volontiers de quoi assurer son train de vie- échappera très légalement à l’ISF en raison du système de plafonnement. Son impôt sur la fortune théorique pourrait être de un million…. mais le total de ses impôts est plafonné à 75% des revenus. Or 75% de zéro égalent bien zéro. Exit l’ISF , donc, pour ce contribuable bien conseillé.

 Niches =distorsions

Ou alors, il est fait appel à différents systèmes, comme la réduction d’impôt ISF-PME ou le pacte Dutreil, qui permet à des actionnaires familiaux d’une entreprise de diminuer franchement leur facture fiscale. Mais ces niches, si elles font le bonheur des conseillers en gestion de patrimoine et des avocats fiscalistes, sont à l’origine de distorsions économiques. Ainsi, l’investisseur dans une PME ne pourra pas vendre ses titres avant un peu plus de cinq ans, sous peine de voir sa réduction d’ISF remise en cause. Que se passe-t-il si l’entreprise montre des signes de faiblesse avant ses cinq ans, et qu’un nouvel entrepreneur se propose de reprendre la totalité du capital, avec décote, pour la redresser ? Les actionnaires minoritaires seront bloqués, dans l’impossibilité de vendre leurs titres, sous peine d’être lourdement fiscalisés.

Mettre fin à ces aberrations

La suppression de l’ISF comme de celle de la plupart des niches, du plan d’épargne en action aux incitations à l’investissement immobilier, mettrait fin à de telles aberrations. Et l’assurance vie, placement préféré des Français? Elle serait maintenue, mais un peu plus lourdement taxée : aujourd’hui, les revenus sont soumis aux prélèvements sociaux de 15,5% auxquels il faut ajouter 7,5% de fiscalité, soit un total de 23%. Le système proposé conduirait à une taxation globale de 30%. Seuls certains contrats investir sur le très long terme auraient droit au régime préférentiel actuel.

Quels perdants?

Bien sûr, une telle réforme à prélèvement constant sur les revenus du capital ferait des perdants. Notamment parmi les utilisateurs de niches fiscales. Mais aussi au sein des ménages à faibles revenus, qui se trouvent aujourd’hui imposés faiblement, bien en dessous des 30% proposés. Nombreux, par exemple, sont les petits propriétaires bailleurs aux faibles revenus, donc peu taxés. Mais le système proposé passe aussi par l’instauration d’une une franchise d’impôt pour l’épargne populaire, qui limiterait cette surimposition des faibles revenus.

La flat tax sur les revenus du capital, une pratique répandue en Europe

La taxation des revenus de l’épargne à taux unique est du reste pratiquée dans beaucoup de pays européens. Les pays du Nord l’ont pratiquée les premiers, à la suite du Danemark en 1987. La Suède a mis en place en 1991 une taxation des revenus du capital sous forme de retenue à la source de 30%. Les Pays Bas et l’Allemagne s’en sont ensuite inspirés. En tout état de cause, l’idée de taxer non pas les revenus du capital, mais la simple détention de celui-ci (l’ISF, en France) a été abandonnée par la plupart des pays. Même si la détention d’un capital immobilier reste lourdement imposée dans les pays anglo saxons : aux Etats-Unis, les « property taxes », fixées pour une grande partie par les Etats, représentent souvent 1% ou plus de la valeur de marché des logements. Soit un taux bien supérieur à la taxe foncière française.

Piketty d’accord avec la flat tax… en 1997

Avant de proposer une taxation mondiale du capital, en 2013, Thomas Piketty avait suggéré, en 1997 (2), une toute autre piste, ressemblant furieusement à celle mise en avant aujourd’hui : une «flat tax » -il utilisait le terme-  s’appliquant elle aussi aux revenus et non à la détention d’un patrimoine. « Cet outil n’est sans doute pas adapté à la redistribution fiscale des revenus du travail, qui exige et qui permet une plus grande liberté, mais pourrait bien convenir à la réalité contemporaine des revenus du capital » écrivait l’économiste, approuvant donc par avance la réforme aujourd’hui proposée.

 
(1) « L’impôt sur le capital au XXIème siècle, une coûteuse singularité française »
Editions Coe-Rexecode – Economica

(2) L’économie des inégalités, La Découverte



Avec quel poison le Nord-Coréen Kim Jong-Nam a-t-il été tué ?

Sans grande surprise, il s’agit d’un poison prisé des communistes pour leurs assassinats politiques.

Il pourrait d’ailleurs s’agir du même neurotoxique exactement que celui qui fut utilisé pour m’empoisonner à Brest le vendredi 22 mars 2002.

En tous les cas, mes médecins avaient conclu que ce poison était possiblement de la même famille de produits chimiques, comme l’avait indiqué l’un d’eux dans un compte rendu que j’ai partiellement rendu public dès le 18 avril 2013, dans cet article publié alors sur mon ancien blog « Un petit coucou » chez OverBlog (cliquer sur l’image pour l’agrandir et lire le texte) :

 

2013-04-18 Empoisonnements criminels à Brest - Un petit coucou

 

Je l’avais republié sur Petitcoucou le 6 juillet 2014, dans l’article que je vous invite à lire ou à relire à l’adresse suivante :

http://petitcoucou.unblog.fr/2014/07/06/sur-mon-etat-de-sante/

 

L’on notera à ce sujet que le néphrologue qui au cours de l’été 2002 avait émis un diagnostic confirmant de manière claire, nette et tout à fait indiscutable l’empoisonnement dont je m’étais plainte dès ses premières manifestations (ultra violentes) le vendredi 22 mars 2002, a par la suite connu bien des difficultés chez les amis vietnamiens de la révolutionnaire communiste Josette Brenterch du NPA de Brest, après avoir quitté cette ville dans des circonstances déjà liées à des difficultés très surprenantes qu’il y avait connues à compter de l’automne 2002 alors que je commençais à remuer sur la question de l’empoisonnement CRIMINEL dont j’avais été victime quelques mois plus tôt.

Je vous en donne un aperçu avec un article relatif à ses aventures vietnamiennes publié sur le site Agoravox le 31 août 2007 que je reproduis intégralement ci-dessous.

 

 

http://www.lavenir.net/cnt/dmf20170224_00964874/qu-est-ce-que-le-vx-cette-arme-chimique-interdite-et-fatale-a-kim-jong-nam

Qu’est-ce que le VX, cette arme chimique interdite et fatale à Kim Jong-Nam?

Devant l’ambassade nord coréenne à Kuala Lumpur
Devant l’ambassade nord coréenne à Kuala Lumpur-AFP

 

La police malaisienne a mis un nom sur l’agent neurotoxique utilisé pour assassiner le demi-frère du dirigeant Nord Coréen Kim Jong-un: le VX, cousin plus meurtrier encore que le gaz sarin.

Les commanditaires de l’assassinat de Kim Jong-Nam n’ont pas laissé de place au hasard, ressort-il des premières analyses de la dépouille du demi-frère de Kim Jong-un. Pour le tuer, ils auraient utilisé le VX, un agent neurotoxique classé comme arme de destruction massive par les Nations unies. Un centième de gramme de cette substance sur la peau suffit à tuer un adulte, en s’attaquant à son système nerveux et musculaire.

Des images de vidéosurveillance de l’attaque perpétrée à l’aéroport de Kuala Lumpur montrent que Kim Jong-Nam avait été approché par deux femmes qui lui ont apparemment projeté quelque chose au visage. Kim Jong-Nam s’est écroulé quelques instants après et est décédé sur le chemin de l’hôpital.

Invisible meurtrier

Qu’est-ce que le VX, cette arme chimique interdite et fatale à Kim Jong-Nam? Formule du gaz VX, également C11H26NO2PS-Wikipedia

Le VX est né en 1952 dans un centre de recherche britannique. C’est un gaz dix fois plus toxique que le gaz Sarin. Par contact cutané ou par inhalation, il suffit d’un rien de cette substance nodore et incolore pour tuer un homme en quelques minutes. Le VX peut également être utilisé pour contaminer l’air et l’eau. Il provoque écoulements du nez, larmes, salivation excessive et transpiration accrue.

Après la contamination, un tissu porte le VX pendant une demi-heure avant qu’il s’évapore. L’assaillante de Kim Jong-Nam avait l’air au courant de ce fait, car elles ont fui les mains en avant vers les toilettes pour se débarrasser de la substance au plus vite. L’une aurait été prise de vomissements après les faits.

Le gaz VX est listé comme une arme de destruction massive depuis 1993 par la Convention internationale sur l’interdiction des armes chimiques (ONU). Cette dernière impose aux pays membres de déclarer leurs stocks de VX et les détruire progressivement.

Pourquoi ce VX désigne la Corée du Nord

Cette substance, dont des traces ont été décelées sur les yeux et le visage de la victime, n’est pas du genre des cocktails toxiques que l’on pourrait confectionner chez soi. Le VX est très difficile à produire. L’implication d’un État est donc fortement suggérée.

La Corée du Nord, soupçonnée depuis le début, a déjà fabriqué du VX par le passé. De même, le pays communiste empruntait des voies de contrebande pour faire sortir cette arme chimique de son territoire. Rohan Gunaratna, directeur du Centre international de recherche sur le terrorisme et les violences politiques, explique que la Corée du Nord utilisait les valises diplomatiques «pour faire passer en contrebande des matières qui seraient soumises à des contrôles si elles transitaient par les canaux habituels».

Depuis le début de cette affaire digne d’un roman d’espionnage, la Corée du Sud pointe du doigt son voisin du Nord, citant un «ordre permanent» du dirigeant Kim Jong-Un pour éliminer son demi-frère Kim Jong-Nam, un critique du régime le plus fermé au monde.

Tensions diplomatiques autour de l’enquête

Dans un bref communiqué publié vendredi, le chef de la police malaisienne Khalid Abu Bakar ajoute que des équipes médico-légales continuent d’analyser «d’autres échantillons» dans le cadre de l’autopsie.

Trois suspects sont en détention provisoire: les deux femmes, une Vietnamienne et une Indonésienne, ainsi qu’un Nord-Coréen. La police soupçonne également quatre Nord-Coréens ayant fui la Malaisie le jour du crime pour regagner Pyongyang, et elle souhaite en interroger trois autres, parmi lesquels un diplomate à Kuala Lumpur.

La police a reconnu qu’elle ne pourrait pas interroger le diplomate s’il ne se présentait pas de lui-même, en raison de son immunité diplomatique.

Jeudi, la Corée du Nord a rompu le silence depuis l’assassinat en tirant à boulets rouges sur la Malaisie. L’agence de presse officielle KCNA a accusé Kuala Lumpur d’être responsable du décès et de comploter avec la Corée du Sud, ennemi juré du Nord.

KCNA a aussi critiqué la Malaisie pour ne pas avoir remis le corps à la partie nord-coréenne, «sous le prétexte absurde» qu’une comparaison des ADN avec une personne de la famille du défunt était nécessaire.

 

http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2017/02/24/qu-est-ce-que-le-vx-le-poison-qui-a-tue-kim-jong-nam_5085016_3216.html

Qu’est ce que le VX, le poison qui a tué Kim Jong-Nam

 

Cet agent neurotoxique interdit a été utilisé pour assassiner en Malaisie le demi-frère du dirigeant nord-coréen, selon les autorités malaisiennes.

Le Monde.fr avec AFP | 24.02.2017 à 13h45

 

Une image tirée d’une caméra de surveillance montre un homme supposé être Kim Jong Nam, discutant avec un agent de sécurité, après avoir été accosté par une femme à l’aéroport international de Kuala Lumpur, en Malaisie.

Des experts malaisiens en toxicologie ont révélé, vendredi 24 février, que le VX, un agent neurotoxique interdit, avait été utilisé pour assassiner le 13 février, à Kuala Lumpur, Kim Jong-Nam, le demi-frère du dirigeant nord-coréen.

 

Lire aussi :   La Malaisie retrouve un agent neurotoxique sur le corps de Kim Jong-nam

Nom de code donné par les scientifiques américains qui l’ont fabriqué en masse, le VX est un composant organophosphoré et l’un des agents chimiques les plus mortels jamais produits. Il serait dix fois plus puissant que le sarin.

Gaz inodore

Incolore, ce gaz (sous forme liquide à température et pression normales), est suffisamment stable pour être transporté et difficile à détecter, un avantage pour un assassin potentiel. Mais c’est un agent persistant, susceptible de contaminer des lieux pendant longtemps.

Lire :   La Malaisie soupçonne la Corée du Nord dans le meurtre de Kim Jong-nam

« Il peut tuer un adulte de 70 kilos avec seulement cinq milligrammes sur la peau », explique Yosuke Yamasato, ancien principal de l’Ecole de chimie des forces terrestres d’autodéfense japonaises. « C’est incroyable que les exécutants du crime l’aient utilisé à mains nues – ils ne devaient pas savoir que l’agent était le VX. »

Lire :   Kim Jong-nam, un meurtre en eaux troubles

Une mort rapide

Le VX attaque rapidement le système nerveux. Le gaz innervant se répand dans les vaisseaux sanguins transportant le sang dans les poumons et les autres organes vitaux. Les symptômes dépendent du dosage et varient selon que la substance a été inhalée ou introduite par la peau – la plus lente forme d’empoisonnement.

Une exposition à faible dose permet de survivre. Mais une contamination plus importante agit vite et une personne exposée à cette toxine peut ressentir en l’espace de quelques minutes des difficultés à respirer et des nausées. A haute dose, le VX peut entraîner une perte de connaissance, une insuffisance cardiaque ou un arrêt respiratoire.

 

Des armes chimiques de la seconde guerre mondiale présentées aux médias à Munster, le 5 mars 2014.

 

Des antidotes existent, mais le traitement doit être immédiat. Pendant le première guerre d’Irak, des soldats américains transportaient des trousses avec de quoi s’injecter l’antidote.

Origine britannique

Le VX a été créé pour la première fois dans un laboratoire britannique au début des années 1950. Mais des scientifiques américains ont perfectionné sa puissance dans la course aux armements avec l’Union soviétique pendant la Guerre froide.

Des dizaines de milliers de tonnes ont été fabriquées en série aux Etats-Unis – un stock finalement détruit à la fin des années 1980. Des fuites accidentelles ont été signalées aux Etats-Unis et au Japon.

Soupçons d’utilisation en Irak

Lire :   90 % des stocks mondiaux déclarés d’armes chimiques ont été détruits

Des résidus trouvés sur un site suggèrent que l’ancien dictateur irakien Saddam Hussein pourrait avoir eu recours au VX parmi les substances chimiques répandues en 1988 sur la ville kurde de Halabja, où au moins 5 000 personnes ont péri.

En 1994, la secte japonaise Aum a utilisé du VX pour le meurtre d’un employé de bureau à Osaka et une tentative d’homicide sur deux autres personnes.

Arme de destruction massive

Le VX figure sur la liste des armes de destruction massive de l’ONU. Selon la Convention internationale sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC), les pays doivent déclarer leurs stocks de VX et sont obligés de les détruire progressivement.

« La Corée du Nord n’est pas signataire de la CIAC. Il ne serait donc pas surprenant qu’elle possède du VX », souligne Satoshi Numazava, professeur de toxicologie à l’université Showa au Japon.

« Violation » du droit international

La Corée du Sud dénonce vendredi dans un communiqué une « violation patente » du droit international. Pour Séoul, « l’utilisation des armes chimiques est strictement interdit, partout, quelle qu’en soit la raison ».

Le ministère sud-coréen de la défense avait affirmé en 2014 que le Nord avait commencé dans les années 1980 à produire des armes chimiques et estimé qu’il disposait de stocks de 2 500 à 5 000 tonnes.

Lire aussi :   Corée du Nord : qui peut stopper Kim Jong-un ?

En 2015, le think tank américain Nuclear Threat Initiative estimait lui que la Corée du Nord possédait le troisième plus gros stock d’armes chimiques au monde, après les Etats-Unis et la Russie.

Lire aussi :   Kim Jong-nam, le mauvais fils de l’ancien dictateur nord-coréen

 

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/vietnam-quand-l-humanitaire-se-28468

Viêtnam : quand l’humanitaire se fait piéger

 

par Gwenboul
vendredi 31 août 2007

 

Ouvert en 2002, le centre Dialasie, destiné à soigner les patients viêtnamiens souffrant d’insuffisance rénale, a été la victime des autorités de Saigon, plus occupées par la spéculation immobilière que par l’accès aux soins de la population. Le Dr Jean-Marc Dueymes, à l’origine du projet, témoigne.

Tout est parti d’un simple constat pour le néphrologue Jean-Marc Dueymes alors qu’il participe à une mission humanitaire au Viêtnam en 1999 : plus de 12 000 patients meurent chaque année au Viêtnam, en raison d’une insuffisance rénale, et faute d’offres de soins.

Une situation intolérable à ses yeux mais, à la différence des « french doctors » qui ont popularisé ces aides médicales aux pays en développement, il n’est pas question ici de traiter une situation d’urgence. Le but du projet Dialasie est de pouvoir installer une structure médicale pérenne à Saigon, au Viêtnam, afin de traiter les malades souffrant de problèmes rénaux, ceci en coopération avec le personnel médical local.

Pour ce faire, en 2002, des médecins et des infirmières viêtnamiens viennent suivre une formation en France. Une infirmière et un médecin sont accueillis pendant 3 mois au Centre de néphrologie et de dialyse d’Armorique (CNDA). Ce dernier se rend également au service de néphrologie de la Cavale Blanche puis à l’AUB (Centre de formation et de repli à la dialyse). Parallèlement, 4 infirmières suivent une formation dans le service de néphrologie du Pr Jean Conté à l’hôpital Purpan, à Toulouse. Des infirmières françaises, travaillant au CNDA et au Centre d’hémodialyse de Châteauroux se sont ensuite rendues au Viêtnam, après l’ouverture du centre, pour continuer la formation du personnel local.

Pour Erwan Gourcuff, qui a eu l’occasion de travailler pour Dialasie, en juillet et août 2003 puis de novembre 2003 à novembre 2004, « étant moi-même patient, traité à Dialasie durant mon séjour, j’ai été impressionné par la qualité des soins dispensés, supérieurs à certains centres de dialyse français. Les protocoles étaient ceux utilisés en France par le Dr Dueymes à Brest ».

Mais la particularité du projet est également de permettre, via la télémédecine (téléassistance, télédiagnostic, partage de ressources), un suivi continu des patients et du personnel depuis la France. Pour le Dr Jean-Marc Dueymes « partager les outils, les connaissances, le savoir-faire, c’était non seulement possible mais surtout le meilleur moyen de diminuer les coûts pour faciliter l’accès aux soins ».

Le projet Dialasie vise non seulement à fournir au Viêtnam les outils médicaux pour traiter les malades mais également à rendre possible l’accès aux soins au plus grand nombre. L’établissement bénéficie alors d’un conventionnement avec l’Assurance maladie viêtnamienne : tous les patients sont, comme en France, pris en charge, la dialyse étant facturée à 30 $ (contre plus de 300 € en France).

Le pouvoir étant toujours aux mains du Parti communiste viêtnamien, il est difficile pour des étrangers d’investir dans ce pays, même si le Viêtnam s’ouvre progressivement depuis les années 90. Il faut donc pour Dialasie faire de longues démarches pour obtenir un terrain et une licence d’investissement. Le terrain, situé en centre-ville, est attribué par l’État en décembre 2000 et la licence accordée en 2002 après 2 ans de procédure, donnant à son possesseur un droit d’usage de 25 ans sur ce terrain. La propriété dudit terrain restant celle du peuple viêtnamien.

L’ouverture de l’établissement a lieu en septembre 2002. Et l’hôpital doit faire face à une croissance constante des demandes « En 2005, nous avions dépassé les 25 000 séances annuelles de dialyse, soit 170 patients viêtnamiens maintenus en vie par dialyse, en sachant que nous avions une croissance de 45 % par an » explique le Dr Jean-Marc Dueymes. Dialasie est considéré à l’époque comme l’un des meilleurs centres de dialyse en Asie par les patients asiatiques de passage, les conditions de traitements étant identiques à celles d’un centre en France.

Cependant le terrain où est installé l’hôpital, et laissé jusqu’ici à l’abandon, aiguise les appétits des promoteurs. En particulier celui de la Saigon coop. qui est en charge de la construction de l’hôpital et s’occupe de louer les locaux à Dialasie, à l’image d’une société civile immobilière en France. Une société dirigée par Nguyen Ngoc Hoa, l’ancien directeur de la police secrète du Comité populaire de la ville, et dont la présidente du conseil d’administration, Mme Nguyen Thi Nghia, est devenue depuis députée à l’Assemblée nationale.

Pour obtenir le droit d’usage (l’équivalent du droit de propriété du sol en France), il faut que l’État Viêtnamien attribue ce terrain, qui lui appartient, à une société ayant une autorisation d’exploitation commerciale. Ce qui est fait avec l’arrivée de Dialasie. Ce terrain de 1300 m2 ne vaut rien lorsqu’il est attribué, et la taxe foncière ne s’élève qu’à 10 dollars le m2. Détourner l’usage de ce terrain pour y faire construire des bureaux, puis les louer, représente alors une plus-value énorme qui pèse peu face aux considérations médicales. En 2006, le droit d’usage de ce terrain, qui possède une valeur marchande, est évalué à 3,6 millions de dollars.

Reste cependant pour la Saigon coop. à récupérer ce droit d’usage. Et le moyen le plus simple est de faire disparaître l’investisseur étranger. Ce qu’a déjà planifié la société dès le début. Le droit d’usage devait être accordé à Dialasie pour 25 ans, ce que confirme le service du cadastre, mais le Comité populaire de Saigon a remis en fait le terrain, et donc son permis de construire, à la Saigon Coop. « Cette manipulation s’est bien entendu faite à notre insu, en 24 h, le 1er août 2001. Nous nous sommes aperçus de la supercherie quand le service des taxes du Comité populaire nous a demandé de payer les taxes locatives en octobre 2005″ explique le Dr Jean-Marc Dueymes.

Après l’ouverture de l’hôpital, qui emploie alors 80 personnes, elle n’hésite pas à exercer des pressions directes sur le Dr Jean-Marc Dueymes et son fils Cédric, responsable financier et administratif de la structure. Menaces verbales ou écrites, articles diffamatoires dans la presse locale et nationale, y compris des tentatives de corruption répétées sur l’avocat du Dr Jean-Marc Dueymes.

« Les pressions ont dans un premier temps commencé à s’exercer sur le petit personnel, puis progressivement sur la direction, enfin nos malades et nos fournisseurs pharmaceutiques, explique Cédric Dueymes. De petites rumeurs aux intimidations sur les employés et les malades, elles ont ensuite été propagées via des articles dans les journaux locaux et nationaux, des lettres aux autorités sanitaires et aux instances judiciaires jusqu’à atteindre le ministère du Plan ainsi que le ministère de la Santé. »

« Lorsque j’ai voulu prendre l’avion en août 2005 pour me rendre à un rendez-vous d’affaires à Bangkok, pour rencontrer des investisseurs potentiels, je me suis retrouvé bloqué à l’immigration et interrogé pendant 2 heures par la police de l’aéroport, raconte Cédric Dueymes. Il m’a fallu 5 mois pour faire annuler cette interdiction, ceci sans l’aide des autorités françaises. »

« J’étais moi-même interdit de séjour, ajoute le Dr Jean-Marc Dueymes. Une interdiction de sortie qui ne repose sur aucune décision, ni officielle ni officieuse. C’est de la simple corruption de fonctionnaires en poste dans les aéroports. Mes dernières sorties du sol viêtnamien ont été faites sous protection de l’ambassade de France en janvier 2006 puis du consulat début mai. » Face à ces pressions, accompagnées de plusieurs menaces de mort, le Dr Jean-Marc Dueymes prend contact avec les diplomates français, qui lui conseillent d’éviter tout accident ou résistance.

La Saigon coop., qui est une émanation du Comité populaire de Saigon et donc sous la responsabilité de l’État, agit en toute illégalité mais le gouvernement viêtnamien est incapable de se faire obéir. L’aboutissement de ces méthodes est l’expulsion, à la fin du mois de mai 2006, du personnel et des patients de l’hôpital.

« Mon fils et le médecin-chef de Dialasie, le docteur Anh Hong, m’ont appelé pour me dire que la direction de la Santé nous donnait 3 jours pour partir. Il n’y avait pourtant aucune décision officielle à l’appui, mais le risque était trop grand pour nos malades et nous-mêmes. J’ai alors donné mon autorisation pour quitter les lieux. »

« Nos malades ont reçu des lettres de menaces et de désinformation de la part des autorités viêtnamiennes locales et du propriétaire les incitant à changer d’hôpital, alors que les centres de dialyse de toute la métropole étaient déjà saturés (5 patients par jour par générateur de dialyse, la moyenne en France étant 2) », complète son fils. « Nos fournisseurs ont été convoqués par les autorités locales pour leur demander de stopper leurs livraisons. Enfin notre contrat avec l’Assurance maladie a finalement été annulé unilatéralement par la tutelle de santé locale, sous la demande ferme du président du Comité populaire d’Ho Chi Minh Ville, qui est un ami personnel de la présidente du conseil d’administration de notre propriétaire viêtnamien. Cette résiliation a été en fait le coup de grâce qui nous a poussé à fermer les portes de l’hôpital, étant donné que 100 % de nos patients en bénéficiaient. »

Les 70 salariés viêtnamiens sont alors licenciés et les 170 patients de l’établissement placés dans des hôpitaux saturés, ne pouvant ainsi pas leur prodiguer les soins nécessaires. « Une commission devait descendre d’Hanoi en juin pour résoudre nos problèmes. Mais nous avons été tués avant, victimes de la fièvre spéculative qui gagne les pays émergents » explique avec regret J-M Dueymes.

De retour en France, le Dr Jean-Marc Dueymes ne se résout pourtant pas à voir son projet de coopération réduit à néant. « Dans notre cas, l’État viêtnamien était responsable de la bonne application de la licence d’investissement accordée à Dialasie » explique-t-il. Une plainte pour expropriation a été déposée auprès de l’ambassadeur du Viêtnam en France, suivant une convention signée entre les 2 pays en 1994 et qui prévoit l’expropriation d’un investisseur étranger, le 15 septembre 2006. Au terme de 6 mois, les deux parties, l’État viêtnamien et Dialasie, doivent désigner un arbitre international. Le secrétaire des Nations-Unies désignant le troisième. La commission d’arbitrage siégeant, en principe, à la Haye. « Dialasie a été indirectement contactée par le cabinet du Premier Ministre viêtnamien, mais aucune suite n’a été depuis donnée » regrette le Dr Jean-Marc Dueymes.

« La poursuite du projet d’aide médicale reste notre objectif principal, les besoins de la population sont énormes, mais cela doit avant tout se faire dans des conditions de sécurité satisfaisantes. » Si ces conditions ne sont pas réunies, Dialasie demandera à l’État viêtnamien de respecter ses engagements en restituant ses investissements. Mettant un terme, malgré elle, à un projet essentiel de santé publique.

[J’ai contacté l’ambassade de France au Viêtnam ainsi que l’ambassade du Viêtnam en France, sans avoir de réponse en retour concernant le projet Dialasie.]

Encadré 1
Les besoins criants de la population viêtnamienne en matière de santé ont pour conséquence de développer un véritable trafic d’organes. Trafic dont ont été témoins les membres de Dialasie. « Entre 2004 et 2005, nous avons eu 25 patients qui sont partis en Chine pour se faire greffer un rein, le plus souvent prélevé sur un condamné à mort » raconte le Dr Jean-Marc Dueymes. Un véritable réseau s’est mis en place à partir de Canton pour recruter des patients viêtnamiens en dialyse. Un « voyage » facturé entre 10 et 15 000 dollars.

Encadré 2
Dans le classement 2006 des pays les moins corrompus, par l’ONG Transparency international, le Viêtnam se retrouve en fin de classement, à la 111e place sur 160.



Programme Macron : les réactions tardent à venir…

Pour l’heure, je ne vois guère que celle de Benoît Hamon concernant les réductions de postes de fonctionnaires, outre les commentaires de Jean-Baptiste Duval, chef de rubrique Economie et Technologie au HuffingtonPost.

Où est passé pépé Bayrou ? On va encore le retrouver à gueuler comme un goret, accroché à une grille la tête en bas et les pieds en l’air…

Pour moi, c’est comme toujours : je ne vois toujours rien concernant les patrons voyous et leurs innombrables victimes, notamment celles à faire taire par tous les moyens et à tout prix, fatalement et réellement vouées à l’exclusion définitive de tout tissu social ou à l’assassinat, à part, bien sûr, comme d’habitude, des propositions de nouvelles mesures propres à priver ces dernières de tout moyen de résistance… Josette Brenterch du NPA de Brest y tenait, elles figurent bien dans le programme…

 

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2017/02/23/20002-20170223ARTFIG00407-emmanuel-macron-promet-de-supprimer-120000-postes-de-fonctionnaires.php

Assurance-chômage, fonctionnaires, impôts… les propositions d’Emmanuel Macron

 

  • Par lefigaro.fr
  • Mis à jour le 24/02/2017 à 11:02
  • Publié le 23/02/2017 à 22:00

VIDÉO – Le candidat à l’élection présidentielle et ancien ministre de l’Économie présente son programme économique. Il prévoit 60 milliards d’euros de baisse de dépenses publiques, en supprimant 120.000 postes de fonctionnaires, et un allègement de l’impôt sur les sociétés.

Le cadre est posé. Une semaine avant de livrer le détail de son programme, annoncé pour le jeudi 2 mars, Emmanuel Macron en a tracé les contours budgétaires. Dans une interview donnée aux Échos, puis ce vendredi sur RMC, le candidat à l’élection présidentielle promet une politique «sans cadeau, ni rigueur supplémentaire». Il entend réduire la dépense publique française de trois points de PIB en cinq ans, soit 60 milliards d’euros d’économies. Cela passera notamment par la suppression de 120.000 postes de fonctionnaires. En parallèle, l’ancien ministre de l’Économie promet un plan d’investissement public de 50 milliards d’euros.

Voici les principales orientations détaillées ce vendredi:

• 60 milliards d’euros d’économies. Emmanuel Macron vise 15 milliards d’euros d’économies sur l’assurance-maladie, grâce notamment à une réorganisation du système de soins et à une modernisation de l’hôpital, et «10 milliards d’euros d’économies sur l’assurance-chômage grâce aux réformes structurelles». «Le taux de chômage peut raisonnablement atteindre 7% en 2022», dit-il. Emmanuel Macron ajoute 25 milliards d’euros d’économies dans le fonctionnement de l’État, et promet «un mode de gouvernance totalement nouveau» et des «souplesses» dans la fonction publique. Les collectivités locales seront appelées à baisser leurs dépenses de 10 milliards d’euros. L’ex locataire de Bercy assure, en revanche, qu’«il n’y aura pas d’allègements des pensions de retraite».

» 35h, chômage, ISF…: les contradictions d’Emmanuel Macron

• Le respect des 3% de déficit. Emmanuel Macron dit vouloir respecter la règle européenne des 3% de déficit, «avec des prévisions de croissance prudentes: 1,4% cette année, 1,8% en 2022». S’agissant de l’Europe, il appelle à la création d’un poste de ministre de l’Économie et des Finances de la zone euro, qui serait à la tête d’un «vrai budget» de plusieurs centaines de milliards d’euros, ce qui «permettra de réaliser les investissements nécessaires et de réagir ensemble aux crises».

Emploi: une assurance universelle et des formations

Emmanuel Macron veut une assurance-chômage généralisée pour que tout le monde soit protégé. Mais s’il y a des droits il y aura aussi des devoirs, précise le candidat. «On pourra refuser une offre d’emploi mais pas deux», sous peine de sortir du système d’indemnisation. «Je veux un système qui responsabilise. S’il y a une offre décente vous devez l’accepter». Et si aucune offre ne correspond au candidat, il propose la mise en place d’un bilan de compétences pour permettre de se former et d’être orienté vers un nouvel emploi. «Je vais former les chômeurs de manière massive: c’est un des piliers de mes 50 milliards d’investissements», annonce Emmanuel Macron qui affirme que 15 milliards seront consacrés aux compétences et qualifications des Français, avec un plan de formation ambitieux des jeunes et des demandeurs d’emploi. Il souhaite également inciter au retour à l’emploi en réformant la prime d’activité. «Il y a aujourd’hui un système où l’argent que l’on touche vous fait perdre des droits», et qu’il devient par conséquent moins rentable de reprendre un emploi que de rester au chômage. «Je paierai beaucoup mieux ceux qui sont de retour dans un emploi», promet le candidat. «Au niveau du smic, on touchera au total 100 euros de plus par mois. Ce sera un treizième mois pour tous les hommes et les femmes qui travaillent au smic».

• 120.000 postes de fonctionnaires de moins. Le candidat de En Marche! considère qu’il est «possible de ne pas renouveler 120.000 postes de fonctionnaires, 70.000 venant des collectivités et 50.000 de l’État». Les arbitrages reviendront aux ministres de son gouvernement, qui seront autour d’une «petite quinzaine». Ce vendredi, il a précisé qu’il souhaitait également dissocier les trois fonctions publiques, et qu’il croyait au paiement «au mérite». «Les protections légitimes des fonctionnaires ne justifient pas d’avoir des droits exorbitants», a-t-il affirmé ajpoutant qu’il allait «bien sûr, je restaure un jour de carence dans la fonction publique».

• Fiscalité: 20 milliards d’euros de baisse des prélèvements obligatoires. Emmanuel Macron promet «une politique fiscale plus réaliste, plus juste et plus équilibrée, avec des baisses d’impôts réparties équitablement entre ménages et entreprises». Il exclut toute hausse de la TVA et promet aussi des réductions d’impôts spécifiques à destination des classes populaires et des classes moyennes, engagées au début du quinquennat. Il souhaite notamment exonérer de taxe d’habitation 80% des «ménages modestes et de classe moyenne» qui acquittent cet impôt «injuste». Une mesure qui représenterait 10 milliards d’euros sur le prochain quinquennat. Il n’y aura pas de hausse d’impôt durant le quinquennat, sinon pour aligner la fiscalité du diesel sur l’essence et faire «monter en charge» la taxe carbone. Un nouveau prélèvement forfaitaire unique sera créé «au taux de l’ordre de 30%, prélèvements sociaux inclus, pour tous les revenus du capital». Les droits de succession ne seront pas relevés. Enfin, parmi les mesures à destination des entreprises, l’ancien ministre de l’Économie dit vouloir ramener l’impôt sur les sociétés de 33,3% à 25% sur la durée du quinquennat.

» Macron propose d’individualiser l’impôt sur le revenu pour les couples

 

http://www.huffingtonpost.fr/2017/02/23/oui-emmanuel-macron-a-un-programme-mais-il-part-dans-tous-les/

Oui, Emmanuel Macron a un programme, mais il part dans tous les sens pour l’instant

 

Entre gauche et droite, rupture et continuité, rigueur budgétaire et investissement… Bien malin qui comprendra ses priorités.

 

24/02/2017 05:07 CET | Actualisé il y a 1 heure
  • Jean-Baptiste Duval Jean-Baptiste Duval est chef de rubrique Economie et Technologie au HuffingtonPost.
Programme Macron : les réactions tardent à venir... dans AC ! Brest

Toby Melville / Reuters 

Oui, Macron a bien un programme, et il part dans tous les sens

ÉCONOMIE – Le ralliement de François Bayrou à Emmanuel Macron fera peut-être oublier l’espace de quelques jours l’un des sujets de plaisanteries préférés de la campagne: son absence de programme.

La plus connue? « Emmanuel Macron a confirmé qu’il ne dévoilera son programme que s’il est élu ». Mais c’est loin d’être la seule qui tourne sur les réseaux sociaux… Ces plaisanteries ont le don d’agacer les soutiens du candidat « anti-système ».

A juste titre. Depuis le mois d’octobre, de meeting en interview, Emmanuel Macron a égrainé ses propositions, souvent lors de sorties thématiques comme sur l’environnement le 9 février. Le 23 février, il a apporté les premières précisions sur son programme économique dans une interview aux Echos.

Au total, son programme affiche déjà une centaine de propositions, à comparer aux 144 du programme de Marine Le Pen, que plusieurs sites recensent scrupuleusement, le sien y compris. Comme ses rivaux, il aborde tous les thèmes clés: travail, santé, éducation, fiscalité, budget, Europe, etc.

Dans ce cas, pourquoi cette impression de vide, ou, a minima, de flou persistant? Eh bien, n’en déplaise à Emmanuel Macron, il faut dire qu’il part un peu dans tous les sens. Candidat « anti-système », il s’inscrit plus encore dans la continuité du gouvernement. Candidat du libéralisme, il se révèle tout autant interventionniste. Candidat de la rigueur budgétaire, certains de ses projets coûteraient très cher…

Ce 24 février, son équipe de campagne doit peaufiner les détails en fin matinée sur l’ensemble de la stratégie économique et budgétaire. Mieux vaut tard que jamais. Tant que le candidat refusera de dévoiler ses priorités, il sera difficile de savoir quel projet de société dessine ces réformes.

Ni de gauche ni de droite, ou les deux en même temps?

Chacun sait qu’Emmanuel Macron veut dépasser le clivage gauche-droite. Peut-être par conviction que cette grille de lecture n’est plus pertinente, ou encore pour rafler l’électorat centriste.

Sur plusieurs thèmes, le grand écart n’est qu’apparent. A droite comme à gauche, l’agriculture a toujours été l’objet de toutes les attentions de l’Etat: subventions, indemnisations, intervention sur les cours de vente… Sur le logement, les propositions sont aussi consensuelles, avec plus de transparence sur l’attribution des HLM, l’aide à l’hébergement des SDF.

En revanche, sur les thèmes clés, le programme dégage une impression de slalom, un coup à gauche, un coup à droite. Sur l’éducation, il promet aussi bien des hausses de salaire des enseignants, que plus d’autonomie pédagogique, classique de droite.

Sur le travail, Emmanuel Macron semble plutôt de droite, comme l’indique la suppression du régime social des indépendants (RSI), et l’obligation des chômeurs à accepter un emploi à l’issue d’une formation. Mais il désarçonne aussi avec des mesures qui mélangent plusieurs philosophies: baisser le coût du travail de 6% en échange d’une hausse de la CSG sur les hauts revenus.

Sur la santé, il apparaît plus franchement marqué à gauche, refusant les déremboursements, promettant une meilleure prise en charge des frais de lunettes et de dentiste.

Quant au libéralisme esquissé par les « cars Macron » et les « notaires Macron », on peine à en retrouver la trace, à part peut-être dans la vente des médicaments à l’unité, qui amènerait plus de concurrence pour les labos pharmaceutiques.

Pas étonnant que les Français aient parfois du mal à le suivre…

Plus proche du bilan du gouvernement que de la rupture

« Anti système » et « rupture », Emmanuel Macron a voulu attacher ces deux adjectifs à sa campagne présidentielle, notamment pour justifier son approche très personnelle sur le programme de campagne.

Dans les faits, cette tentative est surtout déroutante. Le programme d’Emmanuel Macron contient bien des idées originales, mais il est bien plus marqué du sceau de la majorité sortante.

Au niveau des nouveautés, on note la nationalisation de Pôle Emploi, avec une réforme importante de l’allocation chômage pour l’ouvrir aux indépendants, aux démissionnaires, afin de mieux accompagner les aléas du chômage. En contrepartie, les incitations financières pour retrouver un emploi seront fortes. Une mesure qui n’est pas sans rappeler la « flexisécurité » des pays nordiques.

Au chapitre de la continuité avec François Hollande, il faut en revanche mettre la quasi totalité de son programme écologique. Là où la droite vit souvent l’écologie comme une contrainte, Emmanuel Macron assume le bilan du quinquennat: application des accords de la COP21, refus des gaz de schistes, réduction du nucléaire, prime à la casse pour les véhicules diesels…

Il faut aussi ajouter son engagement européen, seule position clivante ouvertement assumée par le candidat Macron. Comme le gouvernement actuel, il promet le respect de revenir sous 3% de déficit public, et le renforcement de la coopération européenne.

Rigueur et relance budgétaire

En attendant les précisions de son équipe ce 24 février, l’interview du 23 février aux Echos donne le ton. En théorie, le candidat se veut être celui du sérieux budgétaire, comme il l’a revendiqué. Il ramènera le déficit public en-dessous de 3%, diminuer le taux de dépenses publics de 56% du PIB à 53% en 2022, soit 60 milliards d’euros d’économie en 5 ans, notamment à travers la suppression de 120.000 postes de fonctionnaires.

Mais dans la pratique, de nombreuses mesures de son programme seraient très coûteuses. Le passage du budget de la Défense à 2% en 2022? Un surcoût de 15 milliards d’euros par an. Allouer 3% du PIB à la recherche, contre 2% aujourd’hui? 20 milliards de plus.

Et cela s’accompagnerait en plus d’un plan de relance de 50 milliards d’euros. « Quinze milliards seront consacrés aux compétences et qualifications des Français avec un plan de formation ambitieux des jeunes et des demandeurs d’emploi. 15 milliards seront consacrés à la transition écologique et énergétique, y compris en accompagnant, comme à Fessenheim, les territoires. Autres priorités: la modernisation des administrations publiques (numérisation), l’agriculture, les transports locaux, et la santé », a-t-il détaillé aux Echos.

A titre de comparaison François Fillon table sur 100 milliards de réduction des dépenses publiques, et ne jure que par les allègements de charge pour les entreprises.

Lire aussi :

Chez Emmanuel Macron, le flou est devenu un loup

BLOG – Les trois idées de Macron pour rendre l’Europe plus forte

Macron a-t-il bien fait d’accepter l’offre de Bayrou?

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http://www.lepoint.fr/politique/hamon-consternation-sur-une-partie-du-programme-de-macron-24-02-2017-2107159_20.php

Hamon: « consternation » sur une partie du programme de Macron

AFP

Publié le 24/02/2017 à 10:26 | AFP

Benoît Hamon en meeting le 23 février 2017 à Arras
Benoît Hamon en meeting le 23 février 2017 à Arras © AFP / PHILIPPE HUGUEN

 

Benoît Hamon, candidat socialiste à l’élection présidentielle, a déclaré vendredi ressentir « une forme de consternation » face au programme économique d’Emmanuel Macron et ses objectifs de réduction de postes de fonctionnaires, produits d’ »une tradition politique qui a échoué ».

Interrogé sur les propositions du candidat d’En Marche ! à la présidentielle, qui prévoit de réduire la dépense publique de 60 milliards d’euros en cinq ans, et de supprimer jusqu’à 120.000 postes de fonctionnaire, M. Hamon a dit ressentir « une forme de consternation ».

« Qui peut penser aujourd’hui que la solution pour notre pays c’est de faire exactement ce qu’ont fait tous les pays qui aujourd’hui sont en récession, c’est à dire continuer à réduire la dépense publique ? » a demandé M. Hamon sur France 2. « C’est une obsession chez celles et ceux qui à Bruxelles, depuis maintenant plusieurs années, ne pensent qu’à cela », a-t-il ajouté.

« Aujourd’hui Emmanuel Macron nous propose quoi ? De supprimer des postes de fonctionnaires comme Nicolas Sarkozy ou comme François Fillon. Quelle originalité, quelle audace ! » a-t-il ironisé, qualifiant M. Macron de « candidat de centre-droit ».

« Si c’était ça l’audace ou la modernité en politique, pardon de le dire, on l’a connu il y a 20 ou 30 ans en Angleterre ou en Allemagne, » a-t-il encore fustigé, se disant « frappé du classicisme libéral des propositions d’Emmanuel Macron ».

Le fondateur d’En Marche ! a présenté vendredi le chiffrage de son projet qui entend « rest(er) dans l’épure des 3 % de déficit ». Il propose également 50 milliards d’euros d’investissement public sur le quinquennat (dont 15 milliards consacrés à la formation et 15 autres à la transition écologique et énergétique), et 20 milliards de baisse nette des prélèvements obligatoires.

« Ces objectifs appartiennent à une tradition politique qui a échoué. Voulons-nous une politique qui finalement remette en cause les grands piliers de l’égalité en France, qui considère que la réussite de ce pays repose uniquement sur quelques champions qui vont réussir individuellement et qui vont tirer la France vers le haut ? Je ne crois pas à cela », a déclaré M. Hamon.

24/02/2017 10:25:44 -          Paris (AFP) -          © 2017 AFP

 

http://www.lesechos.fr/economie-france/budget-fiscalite/021157551695-impot-sur-le-capital-le-vrai-choc-fiscal-1131642.php

Impôt sur le capital, le vrai choc fiscal

 

Elsa Conesa Le 25/06/2015 à 09:13Mis à jour le 29/06 à 15:11
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L’ARGENT DES FRANÇAIS – L’imposition des ménages a été allégée jusqu’en 2009 avant d’augmenter lourdement, crise oblige. Mais ce sont les prélèvements sur le capital – financier et immobilier – qui ont le plus augmenté en dix ans.

 

Le taux des prélèvements obligatoires est passé de 41,9 % en 2004 à 44,7 % en 2014. - SIPA
Le taux des prélèvements obligatoires est passé de 41,9 % en 2004 à 44,7 % en 2014. – SIPA

 

Difficile de le nier, la pression fiscale s’est accrue en France au cours de la dernière décennie – le taux des prélèvements obligatoires est passé de 41,9 % en 2004 à 44,7 % l’an dernier. Mais l’augmentation de la charge n’a été ni homogène ni régulière. En revanche, une tendance très nette se dégage sur la décennie : l’augmentation continue des prélèvements sur le capital (placements financiers et patrimoine immobilier), un mouvement qui s’est accentué depuis 2008.

« Les crises économiques et financières de 2008 et 2011, qui ont accru la dégradation de nos finances publiques, ont [...] nécessité des alourdissements de la fiscalité du capital, afin que tous les revenus participent à l’effort de solidarité et de redressement national », résumait ainsi le député Christian Eckert dans son rapport sur le budget 2013.

Une hausse de 50 % en dix ans

Principale mesure : la hausse des prélèvements sociaux (CSG, CRDS…) sur le capital. Alors que les prélèvements sociaux pesant sur les revenus salariaux ont progressé marginalement depuis 2004, ceux sur les revenus du capital ont été relevés à plusieurs reprises : en 2005 (de 10,3 % à 11 %), en 2009 (de 11 à 13,5 %) et enfin en 2012 (de 13,5 à 15,5 %). Soit une hausse de 50 % en dix ans !

A ces évolutions s’est ajoutée, en 2012, la grande réforme voulue par François Hollande d’alignement de la fiscalité du capital sur celle du travail. Les revenus de l’épargne (placements financiers), jusque-là imposés de façon proportionnelle (19, 21 et 24 % pour les plus-values, dividendes et intérêts) ont ainsi été soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Une réforme censée rapporter un total de 3 milliards d’euros, mais dont le rendement a été amputé par l’aller-retour de l’exécutif sur le régime des plus-values après la fronde des « pigeons ».

Cet accroissement sensible des prélèvements sur le capital a contribué à accentuer la progressivité de l’impôt, en particulier pour les hauts et très hauts revenus, comme le montre le dernier rapport du ­Conseil des prélèvements obligatoires (CPO). « La progressivité de l’impôt sur les très hauts revenus, qui avait en partie disparu ces dernières années, a été rétablie par les hausses successives, en particulier sur les revenus du capital », juge Antoine Bozio, directeur de l’Institut des politiques publiques (IPP).

Plans de rigueur à la chaîne

L’évolution des autres impôts des ménages sur dix ans est moins lisible. Au début de la période, les ménages ont, en effet, bénéficié de nombreuses mesures de baisse entre 2004 et 2008. Aux allégements du gouvernement Villepin (baisse du barème de l’impôt sur le revenu…) a succédé la loi Tepa de 2007, prévoyant 10 milliards de baisse pour les ménages (exonérations des heures supplémentaires, bouclier fiscal, déductibilité des intérêts d’emprunt…). « C’est pendant cette période qu’on atteint un point bas en termes de recettes de l’impôt sur le revenu, confirme Antoine Bozio. Et que la part des ménages imposés approche des 40 %, un seuil historiquement faible depuis les années 1950. »

Puis, à partir de 2010, crise oblige, les plans de rigueur se succèdent : d’abord ceux du gouvernement Fillon (gel du barème, surtaxe de 3 et 4 % sur les hauts revenus, relèvement à 41 % de la dernière tranche du barème, hausse de la CSG sur le capital, alourdissement de la fiscalité sur les plus-values immobilières).

Puis ceux de la gauche, avec des mesures emblématiques pour les ménages (création de la tranche à 45 %, forte baisse du plafond du quotient familial, réforme de l’ISF, refiscalisation des heures supplémentaires, plafonnement et suppression de niches fiscales). Des plans successifs qui ont conduit à un « ras-le-bol fiscal » généralisé, poussant le gouvernement Valls à diminuer, cette année, l’impôt des ménages modestes.

Lire aussi


Marine Le Pen « féministe fictive »

C’est le slogan d’une Femen ayant perturbé ce jour une conférence de Marine Le Pen à Paris.

Il est vrai qu’on se demande quels peuvent être les féministes de l’entourage de Marine Le Pen, tant ils sont discrets, voire totalement absents de la scène politique.

En revanche, on connaît des militants frontistes franchement misogynes, moi en particulier, puisque certains d’entre eux estimant que les femmes ingénieurs seraient des prostituées me font passer pour telle partout où ils le peuvent.

Mais peut-être ne sont-ils pas représentatifs.

N’ayant en fait jamais fréquenté de ces militants, j’en connais vraiment très peu.

Juste quelques amis de Josette Brenterch du NPA de Brest.

 

http://www.lepoint.fr/presidentielle/seins-nus-une-femen-perturbe-une-conference-de-marine-le-pen-23-02-2017-2107060_3121.php

Seins nus, une Femen perturbe une conférence de Marine Le Pen

 

La militante criait « Marine féministe fictive ». Elle a été évacuée sans ménagement de la conférence de la candidate du Front national.

 

Source AFP

Publié le 23/02/2017 à 20:40 | Le Point.fr
La militante a été évacuée sans ménagement par plusieurs membres du service d'ordre du Front national.
La militante a été évacuée sans ménagement par plusieurs membres du service d’ordre du Front national. © AFP/ BERTRAND GUAY

 

« Marine féministe fictive ». C’est en scandant ce slogan qu’une militante Femen, torse nu, a été évacuée sans ménagement d’une conférence de Marine Le Pen à Paris consacrée à la situation internationale. Son corps était marqué au feutre du même slogan. « Marine féministe fictive », a lancé cette jeune femme au tout début d’une conférence de la présidente du FN et candidate à la présidentielle intitulée « La politique internationale de la France dans un monde multipolaire », devant des représentants du corps diplomatiques et de nombreux journalistes français et internationaux.

La militante a été évacuée sans ménagement par plusieurs membres du service d’ordre du Front national, le DPS (Département protection sécurité), puis enfermée dans une pièce, dans l’attente de la police. Marine Le Pen se pose depuis début 2016 en protectrice des droits des femmes. Des Femen perturbent parfois les meetings de la présidente du Front national, comme le 1er mai 2015 lors du défilé annuel des troupes FN.

La colère des Femen

Celles-ci ont dénoncé sur Facebook « la campagne faussement pro-femmes de la candidate d’extrême droite ainsi que les emplois fictifs du FN au Parlement européen », qui font l’objet actuellement d’une enquête par les juges d’instruction du pôle financier. « Rien dans le programme de Marine Le Pen ne promeut l’émancipation des femmes, aucune proposition n’a été évoquée pour faire évoluer l’égalité entre les sexes », écrivent-elles.

Le refus de Marine Le Pen de porter le voile devant le grand mufti de la République à Beyrouth mardi était selon elles une « opération de communication (qui) a pour but pour faire oublier l’essentiel : Marine le Pen est sous le coup d’accusations graves ».



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