Programme Macron : toujours très peu de critiques 25 février
Cela a toutefois commencé pour quelques mesures de son programme, les plus marquantes pour ceux qui n’ont aucun problème à se faire entendre de la classe journalistique, mais toujours pas ou vraiment très peu à propos de l’essentiel pour le plus grand nombre (voir rappel des chiffres ci-dessous) : le travail et son corollaire, le chômage, dont le mode de gestion constitue le socle du type de société que nous avons choisi ou sommes appelés à choisir, autant que possible.
Les extrême-gauchistes s’opposent toujours à la propriété privée, sauf pour eux-mêmes ou leurs collègues fonctionnaires ou élus, tout le monde le sait. Leurs amis les plus libéraux de même, car c’est un frein à la mobilité des salariés, leur flexibilité, ou leur retour à une condition de serfs ou d’esclaves. Ils sont d’accord entre eux, leurs objectifs sont les mêmes. Quant aux moyens à mettre en oeuvre pour y parvenir, la solution étatique chère aux extrême-gauchistes que propose Emmanuel Macron, c’est évidemment une dictature. Il ne peut de toute façon en être autrement alors que personne ne veut de la régression recherchée.
Emmanuel Macron veut exonérer de taxe d’habitation 80 % des Français
Le candidat à la présidentielle d’En marche ! a estimé le coût de la mesure à 10 milliards d’euros sur le quinquennat.
LE MONDE | 25.02.2017 à 10h21 | Par Patrick Roger
C’est la surprise du chef. Alors que cela ne figurait ni dans l’entretien sur son projet économique qu’il a accordé vendredi 24 février aux Echos, ni dans le dossier de presse présenté par ses équipes, Emmanuel Macron a annoncé, sur RMC et BFM-TV, son intention d’exonérer de la taxe d’habitation « 80 % de celles et ceux qui la paient ». Une mesure dont il évalue le coût à 10 milliards d’euros sur le quinquennat.
Un joli coup. La présentation de son programme économique a suscité des réactions très critiques, à gauche comme à droite. De manière générale, il est jugé comme s’inscrivant dans une certaine continuité avec la politique suivie par François Hollande – qu’il a d’ailleurs contribué à inspirer. La droite raille « la camomille et les demi-mesures » du candidat d’En marche ! Benoît Hamon dit éprouver « une forme de consternation » et estime que celui-ci emprunte à « une tradition politique qui a échoué ». De part et d’autre, l’angle d’attaque se précise : il s’agit de faire endosser à M. Macron l’habit, peu convoité en cette fin de quinquennat, d’héritier de M. Hollande.
Est-ce que le candidat a choisi de distiller son annonce pour s’assurer un rebond sur ses propositions économiques ? Toujours est-il que cette mesure, « la plus essentielle et la plus juste pour le pouvoir d’achat », comme il s’est lui-même chargé de la vendre, lui permet d’installer dans la campagne un thème aisément identifiable et qui parle aux gens. Là où les baisses d’impôts prévues par François Fillon concernent à 80 % les entreprises et 20 % les ménages, mais essentiellement concentrées sur les plus aisés, M. Macron propose une baisse – modeste – de la fiscalité centrée sur les classes moyennes.
La taxe d’habitation a rapporté aux communes et intercommunalités, en 2015, un peu moins de 22 milliards d’euros. Cependant, un certain nombre de personnes aux revenus modestes en sont exonérées, ce qui signifie que c’est l’Etat qui en assume le coût. Cet impôt local est en outre très inégal – il peut varier du simple au triple – et souvent injuste, à savoir que son montant est plus élevé dans les communes pauvres que dans les communes riches, avec un coût moyen de 600 euros. Globalement, il pèse plus sur les faibles revenus que sur les ménages aisés.
Quatre ménages sur cinq concernés
Toutes les entreprises de révision des bases locatives engagées depuis 1997 ont jusque-là échoué. Pour M. Macron, il s’agit donc de faire prendre en charge par l’Etat le montant de la taxe d’habitation acquitté par les contribuables dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 20 000 euros. Ainsi, un couple avec deux enfants dont le revenu mensuel est inférieur à 5 000 euros sera exonéré. Cela concerne quatre ménages sur cinq.
La mesure sera mise en œuvre progressivement, par tranches, à partir de 2018 pour être pleinement déployée en 2020. Le montant de la taxe d’habitation pris en charge par l’Etat sera celui perçu par les collectivités au moment du basculement. Ce qui fait d’ores et déjà craindre à certains élus qu’ils perdent à terme une partie de leur autonomie fiscale puisqu’ils ne bénéficieront plus, pour la partie exonérée, de la faculté qu’ils ont d’augmenter le taux de cet impôt.
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- Journaliste au Monde
Taxe d’habitation: la promesse de Macron inquiète les maires
AFP
L’Association des maires de France a exprimé samedi son inquiétude devant la promesse d’Emmanuel Macron d’exonérer 80 % de la population de la taxe d’habitation.
« Une proposition a été émise d’exonérer de la taxe d’habitation 80 % des habitants, privant ainsi les communes, et leurs intercommunalités, de 10 milliards de recettes, soit une perte de 36 % de l’ensemble de leurs ressources propres ! », s’alarme l’AMF dans un communiqué.
Le président de l’AMF, François Baroin (LR), et le premier vice-président délégué, André Laignel (PS), « mettent solennellement en garde contre toute mesure démagogique, non financée et attentatoire aux libertés locales », ajoute l’Association.
« Dans une société de responsabilité, à l’opposé de tout populisme, il est légitime que chaque habitant contribue, en fonction de ses moyens, aux charges communes ; c’est le fondement même de la démocratie locale qui est en jeu », fait-elle valoir.
Cette mesure, selon l’AMF, serait « démagogique car existent déjà de nombreux dispositifs d’allègements, de dégrèvements, d’exonération ou de plafonnement de la TH dont bénéficient les habitants » « Ainsi, aujourd’hui, 42 % des foyers en bénéficient, soit 13 millions de foyers environ », souligne l’AMF.
Une telle promesse serait de surcroît « non financée car l’Etat, depuis longtemps, ne compense plus réellement les conséquences de ses propres décisions ».
Enfin, cette exonération serait « attentatoire aux libertés locales »: « en privant de manière autoritaire les communes et leurs intercommunalités d’un tel montant de ressources propres, l’Etat remettrait en cause leur libre administration et leur capacité d’assurer les services publics essentiels attendus par la population, de l’école à la solidarité », prévient l’AMF.
Dans un communiqué, En Marche !, le mouvement de M. Macron, a précisé que « dès 2018, la taxe d’habitation sera sensiblement allégée » et c’est « en 2020 (que) 4 Français sur 5 ne paieront plus la taxe d’habitation ».
25/02/2017 12:42:23 - Paris (AFP) - © 2017 AFP
Macron recycle une vieille intox de la droite sur le jour de carence des fonctionnaires
Comme la droite, Emmanuel Macron veut réintroduire une journée de carence dans la fonction publique. Et comme la droite, il ressort une intox sur le principe d’équité… qu’il combattait il y a un an et demi.
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Macron recycle une vieille intox de la droite… qu’il dénonçait il y a un an et demi
INTOX. Vendredi matin chez Jean-Jacques Bourdin, Emmanuel Macron, le candidat ni de droite ni de gauche, a donc franchement penché d’un des deux côtés dans le registre de l’intox en épousant un des bobards préféré de la droite : le jour de carence dans la fonction publique, qu’il veut rétablir. Il a justifié sa proposition par le principe de l’équité entre salariés du public et du privé. «Je le restaure, et je l’ai dit et je porte cette mesure parce qu’il y a une protection légitime en matière d’emploi quand on est fonctionnaire : on a un devoir de neutralité, une indépendance et donc des protections légitimes. Mais ces protections légitimes, elles ne justifient pas d’avoir des droits exorbitants.»
DESINTOX. Ainsi, la suppression du jour de carence dans la fonction publique serait un droit exorbitant ? Bien au contraire. Macron n’est pas le premier à sortir cette ânerie, il suit une longue cohorte de membres des Républicains (ex-UMP). Le jour de carence avait été instauré par François Fillon en 2011 : la mesure prévoyait que lorsque les salariés de la fonction publique prennent un jour d’arrêt maladie, ils aient un jour de carence avant d’être pris en charge par l’Assurance maladie. Il avait ensuite été supprimé par la gauche, en 2013. Depuis, la droite fantasme sur son rétablissement.
Ainsi François Fillon, dès 2013, s’insurgeait contre le fait que l’«on garantit à la fonction publique qu’elle n’aura plus de jour de carence en cas d’arrêt maladie contrairement à tous les autres salariés français». Christian Jacob et l’ensemble de la droite n’étaient d’ailleurs pas en reste pour dénoncer, à tort, une mesure inéquitable. Le débat sur le jour de carence revient à l’occasion de la primaire de la droite, à l’automne dernier, et la surenchère avec. Alors que Fillon prévoit de réintroduire une journée de carence, ses adversaires promettent d’en rajouter de deux à quatre. Avec, toujours, le même argument : sans aucun jour de carence, les fonctionnaires auraient droit à un régime de faveur.
Lors d’un arrêt maladie, les salariés du privé ont trois jours de carence avant de pouvoir bénéficier de leurs indemnités journalières (code de la sécurité sociale, art. R.323-1). Les fonctionnaires, eux, n’ont donc plus aucun jour de carence. Restaurer le jour de carence serait donc une mesure d’équité ? Le raisonnement est simpliste. Car on l’a dit et redit depuis maintenant quatre ans, le jour de carence pour les fonctionnaires générerait davantage d’injustices que cela en réglerait. Et pour cause, une grande partie des entreprises prennent en charge les jours de carence de leurs salariés.
Une étude «Protection sociale complémentaire d’entreprise» (PSCE) de 2009, menée par l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) révèle que 66 % des salariés bénéficient d’une prise en charge du délai de carence par leur prévoyance entreprise. Sur ces 66 %, 64,4 % disposent d’une prise en charge totale de ces trois jours et seulement 2,1 % n’ont qu’une prise en charge partielle. Enfin, 34 % n’ont aucune prise en charge. Mais cette étude révèle de larges disparités, puisque la prise en charge totale concerne 82 % des cadres, 56 % des employés et 51 % des ouvriers. Et surtout, l’hétérogénéité est très forte parmi les entreprises : 77 % des très grandes entreprises prennent en charge le délai de carence, contre 47 % des très petites (TPE). En instaurant un jour de carence pour les fonctionnaires, ces derniers seraient donc traités comme la minorité de salariés du privé les moins bien traités… Pas franchement un exemple d’équité.
D’ailleurs, au moment des débats à l’Assemblée nationale sur l’instauration du jour de carence dans le public, certains députés avaient proposé qu’on profite de la réforme pour uniformiser les régimes et que public et privé aient exactement le même nombre de jours de carence. Mais même Christian Jacob et son collègue Gilles Carrez avaient expliqué pourquoi cela serait contraire au principe d’équité.
Gilles Carrez : «Si, en apparence, on note une différence de trois jours entre le secteur privé et le secteur public, une partie non négligeable des salariés du privé sont couverts par des accords collectifs.»
Christian Jacob : «Il est en effet toujours difficile de comparer les secteurs public et privé et d’établir une certaine équité entre eux. Au reste, il existe une réelle différence. Dans 75 ou 80% des cas, les salariés du privé sont couverts par des accords de convention collective grâce auxquels les jours de carence ne sont pas à leur charge directe mais à celle de l’employeur.»
Mais le plus amusant est qu’en mai 2015, lors de l’examen de la loi Macron (c’est une coïncidence), Roger Karoutchi, sénateur LR, avait déposé un amendement pour remettre trois jours de carence dans la fonction publique… Et c’était Emmanuel Macron qui s’y était opposé lors des débats parlementaires… avec l’argumentaire qu’on peut lui opposer aujourd’hui. «Tout d’abord, si l’on examine de près la situation des salariés du privé, on s’aperçoit que les deux tiers d’entre eux sont couverts par des conventions collectives qui prennent en charge les jours de carence. Donc, « en vrai », comme disent les enfants, la situation n’est pas aussi injuste que celle que vous décrivez». Et le ministre de conclure que ce n’était pas « une bonne mesure »
«En vrai », il a fait une jolie volte-face, Emmanuel Macron.
« Le projet d’Emmanuel Macron est social-libéral »
Audrey Tonnelier, journaliste au « Monde », a répondu à vos questions sur le programme économique du candidat d’En marche !.
LE MONDE | 24.02.2017 à 15h19 • Mis à jour le 24.02.2017 à 15h44 | Par Audrey Tonnelier
Emmanuel Macron a présenté jeudi le cadrage budgétaire de son programme économique. 25 milliards d’économie dans les dépenses de l’Etat, baisse du nombre de fonctionnaires… Audrey Tonnelier, journaliste au Monde, a répondu à vos questions sur le Live.
Sylvain : Bonjour. Faut-il qualifier le programme économique de Macron de social-libéral ou de droite modérée ? Se trouve-t-il à mi-chemin entre la gauche sociodémocrate et la droite humaniste ? Merci.
Audrey Tonnelier : Bonjour, les éléments de cadrage budgétaire du programme économique d’Emmanuel Macron présentés ce matin peuvent permettre de qualifier son projet de social-libéral : il y est question de flexibilité du travail, de réformes structurelles, de baisse de la fiscalité du capital… Dans l’esprit du candidat d’En marche !, cela doit aller de pair avec des mesures de protection comme l’universalisation de l’assurance-chômage ou encore une meilleure formation des demandeurs d’emploi.
Lire aussi : Macron, un projet sans rupture avec le hollandisme
DJKick : Est-ce que Macron va abroger ou modifier la loi de finances et modifier les plans de l’imposition à la source dès son élection ?
Audrey Tonnelier : Bonjour, il n’a pas évoqué ces thèmes ce matin. L’exercice auquel se livre l’équipe d’En Marche ! est assez inédit, puisque le candidat a choisi de dévoiler les éléments de cadrage budgétaire aujourd’hui, mais il ne présentera son programme global, sous forme d’une dizaine de propositions, que le 2 mars.
Christophe : Par quoi est compensé le manque à gagner pour les collectivités locales s’il n’y a plus de taxe d’habitation ?
Audrey Tonnelier : Bonjour, pour l’instant, Emmanuel Macron s’est borné à indiquer qu’il souhaite exonérer de taxe d’habitation 80 % des Français qui la paient, une mesure dont il évalue le coût pour l’Etat à 10 milliards d’euros. La mesure ne « coûtera rien aux collectivités locales » puisqu’elle sera à la charge de l’Etat, a-t-il expliqué, sans plus de précisions.
Lire aussi : Des économistes jugent l’équilibre du projet d’Emmanuel Macron
Thortu : Quels sont les prévisions de croissance, déficit et dettes sur le quinquennat ? Ceux-ci sont-ils crédibles ?
Audrey Tonnelier : Bonjour, les hypothèses de croissance du produit intérieur brut (PIB) du candidat Macron vont de 1,4 % cette année à 1,8 % en 2022. C’est nettement plus prudent que les prévisions des autres candidats, qui voient tous l’économie française décoller à plus de 2 % dès l’année prochaine – rappelons qu’elle a atteint 1,1 % l’an dernier… La prévision de déficit public 2017 est de 2,9 % du PIB et l’équipe d’En Marche ! assure qu’elle se maintiendra « dans l’épure des 3 % » (sic) tout au long du quinquennat, soit dans la limite de ce qu’exigent les traités européens. En comparaison, François Fillon vise un déficit nul à l’horizon 2022, Jean-Luc Mélenchon prévoit 2,5 %, avec un pic à 4,8 % en 2018. C’est donc un chiffrage moins ambitieux que présente Emmanuel Macron : certains y verront un défaut de volontarisme politique, d’autres un projet plus réaliste.
Jean : Macron propose 60 milliards d’économies soit une réduction du déficit de 3 %, mais en même temps un plan d’investissement de 50 milliards. Ça fait donc seulement 10 milliards d’économies non ?
Audrey Tonnelier : Le programme prévoit à ce stade un « plan d’investissement » de 50 milliards d’euros, étalé sur cinq ans. Les 60 milliards de baisse de dépenses représentent la baisse par an qu’on aura, selon le candidat, en fin de quinquennat, c’est-à-dire en 2022, par rapport à ce qu’aurait été la tendance naturelle de la trajectoire de dépense autrement (une « astuce » couramment utilisée dans les programmes et les budgets publics). On ne peut donc pas stricto censu comparer les deux chiffres. Le montant de 60 milliards est plutôt à rapporter à l’objectif de 20 milliards de baisses de prélèvements obligatoires sur le quinquennat.
Gabriel : Concrètement, Macron est-il plus proche de la politique économique menée par François Hollande ou celle prônée par François Fillon ? Son programme donne l’impression d’être libéral mais pas débridé.
Audrey Tonnelier : Il y a clairement une volonté d’Emmanuel Macron de ménager un électorat encore volatil, et hétérogène (de gauche comme de droite, pour schématiser). A la lecture de ses orientations économiques et budgétaires, on voit qu’il capitalise sur ce qui a été fait durant le quinquennat, y compris lorsqu’il était ministre de l’économie (CICE, pacte de responsabilité…). Il refuse des « mesures chocs » comme la suppression de 500 000 postes de fonctionnaires proposée par François Fillon ce qui lui permet d’être qualifié de social-libéral. En revanche, il y a une vraie baisse de la fiscalité du capital : le prélèvement forfaitaire unique au taux de l’ordre de 30 %, prélèvements sociaux inclus, devrait constituer un avantage pour les foyers imposés aux taux marginaux les plus élevés.
Aena : Bonjour, peut-on qualifier le programme de M. Macron d’européen ? Que prévoit-il concernant la zone euro ?
Audrey Tonnelier : Bonjour, Emmanuel Macron a été l’un des premiers candidats à se positionner comme pro-européen dans cette campagne, notamment en réaction aux messages portés par d’autres (Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon) sur le protectionnisme et/ou la sortie de l’Union européenne. Il a redit ce matin souhaiter une « relance de la dynamique européenne » et « créer un vrai budget » de la zone euro, avec un ministre de l’économie et des finances dédié. De l’avis de nombreux observateurs, c’est un objectif très ambitieux et complexe aujourd’hui, compte tenu des désaccords des derniers mois entre les Etats membres (migrants, austérité…). Il est toutefois intéressant que noter que, sur le sujet du couple franco-allemand, il se distingue par sa volonté de ne pas aller au bras de fer avec Berlin, mais plutôt de chercher une voie de conciliation.
Chocojo : Bonjour, sait-on quand Macron compte-t-il dévoiler d’autres parties de son programme ? Ces annonces par bribes rentrent-elles dans une stratégie électorale rodée (pour obtenir plus de présence dans les médias) ?
Audrey Tonnelier : Bonjour, il est effectivement plus courant de présenter le cadrage budgétaire d’un programme en annexe de celui-ci. Emmanuel Macron a indiqué qu’il dévoilera son « contrat avec la nation » le 2 mars prochain.
- Audrey Tonnelier
Journaliste au Monde
« Le programme de Macron est de même nature que celui de Fillon »
+ VIDEO – L’économiste libéral Nicolas Bouzou revient sur le projet dévoilé ce vendredi dans « Les Echos » par le candidat de En Marche !
L’économiste Nicolas Bouzou décrypte le programme dévoilé par Emmanuel Macron ce vendredi dans « Les Echos » . Selon lui, il s’agit d’un programme social-libéral qui s’inscrit dans la continuité de la fin du quinquennat de François Hollande.
Comment qualifieriez-vous le programme économique qui vient d’être dévoilé par Emmanuel Macron ?
Selon moi, il s’agit d’un programme social-libéral. Libéral, car Emmanuel Macron souhaite une baisse de la dépense publique à hauteur de 60 milliards ainsi que des taux de prélèvement obligatoire. De plus, il souhaite poursuivre les réformes structurelles qu’il devrait d’ailleurs étendre par la suite au marché du travail en y apportant plus de flexibilité.
Mais il est également social, lorsqu’il promet un plan d’investissement de 50 milliards sur cinq ans. C’est une bonne chose car il y a une vraie nécessité du côté des hôpitaux, des prisons et des campus universitaires.
Cette simultanéité d’une baisse de la dépense publique accompagnée d’un plan d’investissement est une vraie originalité, même si cela peut paraître paradoxal. Je pense au contraire que cela peut éviter l’effet récessif que peut induire une politique économique uniquement centrée sur la baisse des dépenses.
Avec ces propositions, de qui Emmanuel Macron se rapproche-t-il ?
Indubitablement, son projet et celui de François Fillon sont de même nature et selon moi vont dans le bon sens. Mais les deux programmes se distinguent principalement par leur dimension : du simple au double notamment en ce qui concerne la réduction de la dépense publique. C’est d’ailleurs la faiblesse du programme d’Emmanuel Macron à mes yeux. Mais je pousserai la provocation plus loin en disant que c’est un programme qui s’inscrit dans les pas de ce qu’a mis en place François Hollande dans la seconde partie de son quinquennat avec la loi El Khomri et le CICE notamment.
Si Emmanuel Macron prévoit à ce stade beaucoup moins d’économies que François Fillon, c’est sans doute qu’il anticipe plus que lui la résistance des Français en cas de réformes trop radicales.
Sur le fond, qu’est-ce qui les sépare ?
Je vois trois principaux points de divergence. D’abord François Fillon n’accompagne pas sa politique de baisse des dépenses d’un plan d’investissement conséquent. Ensuite, le candidat d’En Marche défend l’idée d’une allocation chômage quasi universelle, versée aussi bien aux indépendants qu’aux personnes ayant démissionné, ce qui devrait selon lui fluidifier l’économie. Enfin, Emmanuel Macron met, à raison, beaucoup plus l’accent sur la transition écologique dans son projet et propose d’instaurer une véritable fiscalité écologique, contrairement à François Fillon qui aborde cette question plus timidement.
Certains voient dans les mesures présentées par le candidat d’En Marche un programme d’inspiration nordique. Est-ce justifié ?
C’est vrai sur la question du chômage. Dans les pays scandinaves, un grand nombre de personnes sont susceptibles de toucher des indemnités chômage mais sur des périodes beaucoup plus courtes. De plus, le contrôle des allocataires y est beaucoup plus systématique et s’accompagne d’une vraie politique tournée vers la formation continue. C’est peu ou prou ce que propose Emmanuel Macron, qui a effectivement saisi l’enjeu pour les années à venir de la formation continue.
Est-ce compatible avec le modèle français ?
Cela ne peut se concevoir que si ces changements s’accompagnent d’une refonte du paritarisme en entreprise et de son rôle. A l’heure actuelle, le paritarisme nordique n’est pas de même nature qu’en France où la moyenne d’employés syndiqués est de 5% contre 30 à 60% chez eux. Ce qui pose chez nous un véritable problème de représentativité. Par ailleurs, chez nos voisins scandinaves, son financement repose à 80 % sur les adhésions, contre seulement 20% en France. Mais Emmanuel Macron ne semble pas aller dans cette direction puisqu’il cherche à universaliser le chômage plutôt que de s’en remettre aux discussions avec les partenaires sociaux.
Vidéo : Décryptage de l’interview d’Emmanuel Macron aux Echos
https://fr.wikipedia.org/wiki/Population_active
Population active
La population active se définit comme l’ensemble des personnes en âge de travailler qui sont disponibles sur le marché du travail, qu’elles aient un emploi (population active occupée) ou qu’elles soient au chômage, à la différence de celles ne cherchant pas d’emploi, comme les personnes au foyer, étudiants, personnes en incapacité de travailler, rentiers. Selon les définitions, l’âge est fixé entre 15 et 64 ans, ou porte sur toutes personnes de plus de 15 ans. Une lecture logique de la notion peut être proposée comme dans le graphique ci-dessous.
Il n’existe cependant pas de définition unique de la population active, qui peut ainsi différer selon les instituts, les organismes, et les pays1,2.
Sommaire
Définitions
Selon l’OIT
La population active est définie par l’Organisation internationale du travail (OIT) comme l’ensemble des personnes ayant entre 15 et 64 ans et qui ont travaillé non bénévolement durant une semaine de référence. Les personnes ayant un emploi mais ne l’exerçant pas pour différentes raisons, comme un congé maternité, ainsi que les chômeurs, font également partie de la population active3.
Selon l’Insee
Selon les publications de l’Insee, trois principales définitions peuvent être retenues
Population active (recensement de la population)
La population active au sens du recensement de la population comprend les personnes qui déclarent :
- exercer une profession (salariée ou non) même à temps partiel ;
- aider une personne dans son travail (même sans rémunération) ;
- être apprenti, stagiaire rémunéré ;
- être chômeur à la recherche d’un emploi ou exerçant une activité réduite ;
- être étudiant ou retraité mais occupant un emploi ;
- être militaire du contingent (tant que cette situation existait).
Cette population correspond donc à la population active occupée à laquelle s’ajoutent les chômeurs à la recherche d’un emploi et les militaires du contingent tant que cette situation existait.
Remarque
Ne sont pas retenues les personnes qui, bien que s’étant déclarées chômeurs, précisent qu’elles ne recherchent pas d’emploi. C’est ce qui distingue cette définition de la population active au sens du recensement de la population d’une définition utilisée antérieurement de population active spontanée (ou auto-déclarée).
Population active (comptabilité nationale)
La population active est définie aux fins de la Comptabilité nationale comme comprenant toutes les personnes des deux sexes au-dessus d’un âge déterminé qui fournissent, durant une période de référence spécifiée, la main-d’œuvre nécessaire aux activités de production (telles que retenues dans la définition de la production du système de comptabilité nationale, SCN). Elle comprend toutes les personnes qui remplissent les conditions pour être considérées comme personnes pourvues d’un emploi (salariés ou non salariés) ou comme chômeurs.
Remarque
En comptabilité nationale, la population active résidente comprend les diplomates et militaires français à l’étranger mais exclut les diplomates et militaires étrangers qui ont leur résidence habituelle en France.
Population active (BIT)
La population active dite « au sens du BIT » regroupe la population active occupée et les chômeurs (ces deux concepts étant entendus selon les définitions BIT).
Remarque
Définition internationale, adoptée en 1982 par une résolution du Bureau international du travail (BIT).
Concepts proches
Population en âge de travailler
Selon le PNUD4, la population en âge de travailler correspond à l’ensemble de la population âgée de 15 à 64 ans.
Population active occupée
Selon la définition de l’OIT, la population active occupée représente les personnes faisant partie de la population active, à l’exception des chômeurs5.
Taux d’activité
Le taux d’activité d’une population (par exemple tous les individus de 35 à 44 ans) est la proportion d’actifs (individus actifs en emploi plus les chômeurs) dans cette population totale. En général, la population considérée est la population en âge de travailler (selon les critères, personnes de plus de 15 ans, ou entre 15 et 64 ans)6. Ainsi, le taux d’activité se calcule de la façon suivante :
taux d’activité en % = (population active / population totale correspondante) × 100 |
Taux d’emploi
Le taux d’emploi est la proportion de personnes disposant d’un emploi parmi celles en âge de travailler (15 à 64 ans). Le taux d’emploi reflète la capacité d’une économie à utiliser ses ressources en main-d’œuvre.
En France
En France, en 2013, la population active peut être caractérisée ainsi :
Sur 66 millions [archive] d’habitants en France, 66 % sont en âge de travailler (15-64 ans) soit 40 millions.
- Population de – de 15 ans et plus de 64 ans : 26 millions
- 13 millions de moins de 15 ans
- 13 millions de plus de 64 ans
Le taux d’activité étant d’environ 70 %, la population active occupée représente environ 30 millions de salariés, non-salariés ou se déclarant à la recherche d’un emploi.
- Population en âge de travailler (15-64 ans) : 43 millions
- Dont population active : 30 millions
- Dont en recherche d’activité salariée : 5,7 millions
- Dont population inactive : 13 millions
- Dont population active : 30 millions
Structure de la population active
En France, entre 1970 et 2011, la population active employée (salariée et non salariée) est passée de 21,5 millions à 26,3 millions.
Catégorie | 1970 | 1980 | 1990 | 2000 | 2011 |
---|---|---|---|---|---|
Agriculture | 2 535 milliers | 1 702 milliers | 1 147 milliers | 820 milliers | 645 milliers |
Industrie | 5 665 milliers | 5 467 milliers | 4 711 milliers | 4 196 milliers | 3 396 milliers |
Construction | 2 012 milliers | 1 907 milliers | 1 692 milliers | 1 474 milliers | 1 723 milliers |
Tertiaire | 11 313 milliers | 13 586 milliers | 15 708 milliers | 18 616 milliers | 20 572 milliers |
Total actifs employés | 21 525 milliers | 22 661 milliers | 23 257 milliers | 25 106 milliers | 26 336 milliers |
Chômage | 550 milliers | 1 276 milliers | 1 976 milliers | 2 239 milliers | 2 604 milliers |
La répartition par secteurs d’activité économique a été grandement modifiée dans les 40 dernières années.
Dynamique récente
Entre 1990 et 2011, plus de 3,5 millions d’emplois salariés ont été créés en France. Au cours de ces vingt dernières années, la population active non salariée (indépendants, professions libérales) a globalement diminué :
- 1990 : 2 988 milliers
- 2000 : 2 265 milliers
- 2011 : 2 530 milliers
Catégorie | 1990 | 2000 | 2011 | Variation 1990-2011 |
---|---|---|---|---|
Fabrication d’autres produits industriels | 2 494 milliers | 2 087 milliers | 1 520 milliers | -974 milliers |
Fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques ; fabrication de machines | 666 milliers | 602 milliers | 450 milliers | -216 milliers |
Fabrication de matériels de transport | 480 milliers | 429 milliers | 368 milliers | -112 milliers |
Fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac | 563 milliers | 582 milliers | 548 milliers | -15 milliers |
Cokéfaction et raffinage | 20 milliers | 13 milliers | 10 milliers | -10 milliers |
Agriculture, sylviculture et pêche | 215 milliers | 271 milliers | 218 milliers | 3 milliers |
Activités immobilières | 217 milliers | 222 milliers | 236 milliers | 19 milliers |
Industries extractives, énergie, eau, gestion des déchets et dépollution | 324 milliers | 355 milliers | 367 milliers | 43 milliers |
Construction | 1 379 milliers | 1 255 milliers | 1 427 milliers | 48 milliers |
Activités financières et d’assurance | 714 milliers | 737 milliers | 838 milliers | 124 milliers |
Transports et entreposage | 1 184 milliers | 1 335 milliers | 1 352 milliers | 168 milliers |
Information et communication | 463 milliers | 652 milliers | 704 milliers | 241 milliers |
Hébergement et restauration | 586 milliers | 766 milliers | 930 milliers | 344 milliers |
Commerce ; réparation d’automobiles et de motocycles | 2 555 milliers | 2 863 milliers | 3 036 milliers | 481 milliers |
Autres activités de services | 723 milliers | 1 133 milliers | 1 319 milliers | 596 milliers |
Activités scientifiques et techniques ; services administratifs et de soutien | 1 674 milliers | 2 507 milliers | 2 906 milliers | 1 232 milliers |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 6 012 milliers | 7 032 milliers | 7 577 milliers | 1 565 milliers |
Total emploi salarié | 20 269 milliers | 22 841 milliers | 23 806 milliers | 3 537 milliers |
Les secteurs les plus créateurs d’emploi sur la période étant :
- Restauration : 303 milliers
- Activités des ménages en tant qu’employeurs de personnel domestique : 322 milliers
- Hébergement médico-social et social : 348 milliers
- Activités liées à l’emploi : 400 milliers
- Commerce de détail, à l’exception des automobiles et des motocycles : 446 milliers
- Action sociale sans hébergement : 566 milliers
- Administration publique et défense ; sécurité sociale obligatoire : 572 milliers
Part de l’emploi public
En France, en 2011, la population salariée travaillant dans la fonction publique est d’environ 5,5 millions de personnes.
- 73 % sont titulaires (4 015 000 personnes)
- 17 % non-titulaires (935 000 personnes)
- 6 % militaires (330 000 personnes)
- 2 % médecins (110 000 personnes)
- 1 % assistante maternelle (55 000 personnes)
- 1 % ouvrier d’État (55 000 personnes)
Catégorie | Nombre d’actifs employés en 1998 | Nombre d’actifs employés en 2011 |
---|---|---|
Fonction publique d’État | 2 506 704 | 2 466 200 |
Ministères | 2 254 822 | 1 969 000 |
Établissements publics à caractère administratif | 251 881 | 497 200 |
Fonction publique territoriale | 1 005 364 | 1 882 500 |
Régions et départements | 177 271 | 443 300 |
Secteur communal | 878 093 | 1 439 200 |
Fonction publique hospitalière | 873 758 | 1 145 200 |
Hôpitaux | 828 789 | 1 031 400 |
Établissements médico-sociaux | 44 969 | 113 800 |
Total effectif | 4 385 826 | 5 493 900 |
Demandeurs d’emploi
Le nombre de demandeurs d’emploi recensés en mai 2013 était de 5,32 millions, dont 3,1 millions de personnes sans emploi (données brutes, hors DOM TOM). 9 mois plus tard, en janvier 2014 le nombre de personnes sans emploi a augmenté d’environ 400 000 personnes, passant à 3,5 millions et le nombre total de demandeurs d’emplois a progressé de 420 000 personnes, passant à 5,74 millions de personnes.
Catégorie | Mai 2013 | Janvier 2014 | Définition |
---|---|---|---|
A | 3 105 600 | 3 501 600 | Sans emploi |
B | 630 500 | 653 100 | Activité réduite (- de 78 heures dans le mois) |
C | 931 000 | 893 300 | Activité réduite (+ de 78 heures dans le mois) |
D | 300 400 | 308 700 | Stages, formation, maladie |
E | 359 200 | 384 300 | Dispensés de recherche, contrats aidés, etc. |
France | Total : 5 326 700 | Total : 5 741 100 |
Temps partiel
En 201112, l’emploi en temps partiel concerne 18,7 % des salariés, soit près de 4,2 millions de personnes. 8 salariés à temps partiel sur 10 sont des femmes et 9 sur 10 travaillent dans le tertiaire; de plus 16 % des salariés à temps partiel ont plusieurs emplois
Part de l’immigration
Selon l’Insee et la DARES, la population active immigrée en France représente 2 892 150 personnes, la population active (plus de 18 ans) ayant un ou deux parents immigrés représente 3 174 430 personnes, l’ensemble de cette population issue de l’immigration récente représente 20,4 % des personnes en âge de travailler en France (soit plus de 1 sur 5). La population immigrée est confrontée à un taux de chômage de l’ordre de 17,14 %, qui selon les sources est égal ou plus important pour les enfants d’immigrés.
Origine | Immigrés | Enfants d’immigrés (1 ou 2 parents) |
---|---|---|
UE | 1 272 450 | 2 690 000 |
Espagne | 136 210 | 580 000 |
Italie | 148 990 | 880 000 |
Portugal | 517 090 | 450 000 |
Autre UE 27 | 470 160 | 780 000 |
Hors UE | 3 006 890 | 1 800 000 |
Autre Europe | 161 280 | 160 000 |
Algérie | 556 140 | 640 000 |
Maroc | 568 980 | 310 000 |
Tunisie | 207 460 | 180 000 |
Autre Afrique | 602 100 | 200 000 |
Turquie | 215 100 | 80 000 |
Cambodge, Laos, Vietnam | 140 180 | 90 000 |
Autre Asie | 315 950 | 80 000 |
Amérique Océanie | 239 700 | 60 000 |
Total en âge de travailler | 4 279 340 | 4 490 000 |
Dont nombre d’actifs | 2 892 150 | 3 174 430 |
Dont nombre d’inactifs | 1 387 190 | 1 315 570 |
Dont sans emploi | 506 126 | 555 525 |
Notes et références
- ↑ voir trois définitions différentes [archive], sur le site de l’Insee.
- ↑ (fr) Définitions de l’OIT et par pays [archive], sur le site de l’OCDE
- ↑ (fr) Définition – Population active (BIT) [archive], sur le site de l’Insee
- ↑ Programme des Nations Unies pour le Développement, Glossaire [archive]
- ↑ (fr) Définition – Population active occupée (BIT) [archive], sur le site de l’Insee
- ↑ (fr) « Taux d’activité (recensement de la population) » [archive] sur insee.fr.
- ↑ Emploi total selon le statut (salarié/non salarié) et le secteur d’activité (NA A4), par sexe, au 31/12Période : 1954-2011, 1970-2011 Source : Insee, estimations d’emploi [archive]
- ↑ Emploi salarié au 31 décembre par activité (88 secteurs) pour la France métropolitainePériode : 1989-2011Source : Insee, estimations d’emploi [archive]
- ↑ L’emploi dans la fonction publique au 31 décembre 2011 (premiers résultats)- 17/05/2013 [archive]
- ↑ Rapport annuel sur l’état de la fonction publique, volume 1, Faits et chiffres 2009-2010 – La Documentation française [archive]
- ↑ Séries mensuelles nationales sur les demandeurs d’emploi inscrits et les offres collectées par Pôle emploi, 2013 STMT, Pôle emploi-Dares [archive]
- ↑ http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2013-005-2.pdf [archive]
- ↑ Fiches thématiques : Populations immigrées, 2012 [archive]
- ↑ Emploi et chômage des immigrés en 2011, 2012 [archive]
Annexes
Article connexe
Liens externes
- (en) Labour Force Surveys [archive], sur le site de l’OIT
- (en) Rank Order – Labor force [archive], sur le site du CIA World Factbook