Philippe Poutou « bafoue la présomption d’innocence » 5 avril
Le représentant des assassins d’ingénieurs dans l’actuelle course à l’élection présidentielle semble avoir bien réussi son coup d’éclat démagogique d’hier soir. Du moins bénéficie-t-il aujourd’hui de relais tout à fait enthousiastes dans quelques médias de masse.
Fait de quelques gros mots et du cinéma habituel des dirigeants de son parti, qui sont bien tous de la clique politicaille la plus CORROMPUE du pays, ce n’est évidemment pas moi qu’il peut tromper, encore moins subjuguer.
Rappelons donc quelques spécificités du NPA, qui n’est pas le parti des ouvriers et n’est même pas un parti politique à proprement parler, puisqu’il n’a jamais présenté aucun candidat à une quelconque élection pour la gagner ou voir ensuite l’éventuel élu participer à la « gestion du capitalisme » contre laquelle il est en lutte perpétuelle.
C’est un groupe terroriste qui cherche toujours à imposer à tous par la violence un système dont plus personne ne veut depuis longtemps, celui de l’ancienne URSS.
Pour obtenir la révolution « communiste » ou « anticapitaliste » de leurs voeux, ses membres s’échinent au quotidien à rendre le système capitaliste en place le plus invivable possible pour les populations qu’ils souhaitent amener à la révolte susceptible de les conduire à prendre le pouvoir et s’imposer enfin… en dictateurs.
Il est bien évident que cette activité « politique » particulière n’a jamais consisté à rechercher une quelconque justice, sociale ou autre, à respecter les droits de chacun ou les lois en vigueur en France ou ailleurs, c’est tout le contraire.
Aussi, le NPA s’est de lui-même assigné la seule mission où finalement il excelle, qui est la défense des élus et fonctionnaires CORROMPUS de tous bords contre leurs victimes.
Et pour ses militants qui constituent des milices ultra violentes au service de tous ces CORROMPUS, tous les moyens sont bons pour dézinguer les victimes qui osent se plaindre ou pourraient éventuellement se plaindre bien avant qu’elles n’aient pu le faire ou voir leurs plaintes aboutir.
Toutes les formes d’assassinats sont ici de mise et n’importe qui peut en être victime.
Mais les violences et acharnements les plus démentiels ne concernent pas les plus faibles, vite balayés par les premières attaques. Ils portent sur les plus forts, les plus résistants, les têtes bien faites, les « gros cerveaux » qui ne s’en laissent pas conter, les ingénieurs.
Oui, M. Schneidermann, les ingénieurs sont bien haïs au NPA.
Non, M. Schneidermann, les ingénieurs ne sont pas des dominants.
Pour la plupart, ce sont des bosseurs et des « cerveaux ». Certains sont plus bosseurs, d’autres sont plus des têtes, des chercheurs qui font avancer sciences et techniques.
Que vous ont-ils donc fait ? Vous passer devant en classe, à vous aussi ?
Ce problème n’est pas le leur mais le vôtre, c’est celui des dominants qui n’ont pas les moyens de leurs ambitions et dont l’avidité devient bien vite envie et jalousie à l’égard de plus brillants qu’eux.
Si vous en êtes encore là, vous devriez consulter.
Luc Chatel, porte-parole de François Fillon, estime que Philippe Poutou « bafoue la présomption d’innocence »
Publié à 09h19, le 05 avril 2017 , Modifié à 09h53, le 05 avril 2017
Etienne Baldit
etienne.baldit@europe1.fr
PROCÈS OR NOT PROCÈS ? - Philippe Poutou a sévèrement défouraillé, mardi 4 avril lors du premier débat à 11 candidats sur BFMTV et CNEWS, contre les politiciens « corrompus », s’en prenant nommément, vertement et longuement, à François Fillon et Marine Le Pen. Au bout d’un moment, l’ancien Premier ministre, excédé, a grommelé entre ses dents serrées qu’il allait lui « foutre un procès ». On ne sait pas s’il en a réellement l’intention, mais lui et son camp pensent visiblement qu’il y a matière. Luc Chatel, par exemple, ne se montre pas particulièrement énervé contre le représentant du NPA dans cette élection présidentielle, mais estime tout de même qu’il a « bafoué la présomption d’innocence ».
Sur franceinfo: ce mercredi, le député LR et porte-parole de François Fillon évacue les accusations formulées la veille par Philippe Poutou en expliquant qu’il a simplement « fait un coup » Et s’il reconnaît qu’il est « normal » que « ce sujet » des affaires qui touchent son champion (mais aussi Marine Le Pen) soit « évoqué », il considère manifestement que Philippe Poutou est allé trop loin. Il dit :
En même temps, monsieur Poutou bafoue la présomption d’innocence, il parle de ‘corruption’. Donc moi je pense pas que c’est ça que les Français attendaient hier.
Il s’en tient cependant à cette cela, n’annonçant pas d’éventuelles poursuites après les mises en cause du candidat anticapitaliste.
Même son de cloche du côté d’Eric Ciotti, promu mardi secrétaire général adjoint des Républicains chargé des fédérations, sur Radio Classique :
On avait l’impression d’être dans un débat ou une émission de télé-réalité selon la posture qu’ont voulu prendre certains candidats qui se sont fait plaisir et ont voulu faire des coups.
Pour mémoire, Philippe Poutou avait dynamité le débat en déclarant notamment vouloir « exprimer cette colère-là d’en bas contre des ultra-riches, des richesses indécentes, contre ces politiciens aussi corrompus, il y en a qui se reconnaîtront ici autour de la salle ou autour du pupitre ». Plus loin, il avait livré une tirade des plus remarquées :
Depuis janvier alors là c’est le régal, une campagne super. François Fillon, voilà, il est en face de moi. Que des histoires. Et plus on fouille, plus on sent la corruption, plus on sent la triche. En plus, c’est des bonhommes qui nous expliquent qu’il faut la rigueur, qu’il faut l’austérité, et eux-mêmes piquent dans les caisses publiques donc il y a un petit problème de ce côté-là.
[...] Ensuite il y a aussi Marine Le Pen. Pareil, on pique dans les caisses publiques, alors là c’est pas ici, c’est l’Europe. Alors l’Europe, pour quelqu’un qui est anti-européen, ça ne gêne pas de piquer l’argent de l’Europe. Et le pire c’est qu’en plus le FN qui se dit anti-système ne s’emmerde pas du tout, se protège grâce aux lois du système, grâce à l’immunité parlementaire et donc refuse d’aller aux convocations policières.
Sur Europe 1 ce mercredi matin, Philippe Poutou est revenu sur ce coup d’éclat, estimant que beaucoup de Français « attendaient » une expression de la sorte sur les affaires de deux des principaux candidats à la présidentielle. Et de se demander si François Fillon avait vraiment « intérêt à ce qu’il y ait » un procès, tout en disant ne pas vouloir « faire le malin » à ce sujet.
Il est en tout cas devenu une véritable star des internets depuis mardi soir, avec ses punchlines devenues virales.
http://www.arretsurimages.net/chroniques/2017-04-05/Le-coup-du-doux-Poutou-id9738
J’ai beau tenter de prendre quelques vacances de matinaute, impossible de ne pas revenir sur le moment Poutou. Impossible de ne pas le savourer, s’en délecter comme d’un bonbon qui ne devrait jamais fondre. Impossible de ne pas se repasser la video qui, ce matin, galope partout sur Twitter, de toute l’allégresse de ses petites jambes. Impossible de ne pas se repasser « la » réplique de la soirée, à une Le Pen scotchée. « Nous quand on est convoqués par la police, on n’a pas d’immunité ouvrière, on y va ». Le moment après lequel il n’est plus nécessaire de regarder. Tout le reste, en comparaison, sera fade. Les « petits » à l’assaut des « grands » : l’étrange bastringue lilliputien de BFMTV et CNews, que TF1 s’était évertué à éviter en n’invitant que les « grands », a rempli sa fonction, mission accomplie, le travail est fait, les cartes sont redistribuées, et Le Pen marquée au front comme elle doit l’être. Affaire classée.
Je ne sais trop pourquoi, j’attendais Lassalle. J’ai eu Poutou, et je n’ai pas perdu au change. Le berger n’est pas descendu de ses montagnes. Il repassera à la prochaine transhumance. Ils auraient dû s’en méfier, de Poutou. Déjà avant le début, il s’était fait remarquer en refusant de participer à la « photo de famille ». Poser avec Le Pen ? Poser avec Fillon ? Non merci. Sain réflexe, d’ailleurs. Au nom de quoi « poser avec Le Pen » ? C’est une fête ? Une kermesse ? Un barbecue des voisins ? Une équipe de foot ? C’est la classe 2017 ? Macron peut bien aller le chercher, pour lui demander de poser, non, il n’est pas de cette famille. L’absence de cravate, ensuite, aurait pu alerter. Mais ils n’ont pas dû se méfier. Le doux Poutou. Le gentil Poutou, souffre-douleur préféré de la bande à Ruquier, qui se laisse tondre, et se venge à distance, sur les réseaux sociaux. Hé hé. Les naïfs. Fillon d’abord : « plus on sent la corruption, plus on sent la triche ».Et Le Pen dans la foulée. Strike. C’est Poutou qui a raflé la mise, et qui restera. Il y aura des gifs, des memes, des détournements.
En parlant de Ruquier, Poutou avait dévoilé la vraie nature de l’amuseur, quelques jours plus tôt. Revenant après une précédente séance de tonte, il s’était aussitôt vu reprocher par la bande de s’en être plaint sur Facebook. Ruquier :« Vous avez un double visage, Monsieur Poutou. Je tiens à vous le dire. Sympathique en coulisse, et beaucoup moins sympathique sur Twitter. C’est bien que votre vrai visage ressorte ». A cet instant, c’est le vrai visage de Ruquier, qui ressortait. Pas uniquement le mépris, non. Quelque chose de plus complexe et de plus triste, comme une profonde, sincère incompréhension, que la France ne soit pas uniquement peuplée de gens qui rient des blagues de Ruquier, sont prêts à se laisser ruquieriser, et à poser pour des photos avec la bande à Ruquier. L’éternel « mais pourquoi ne nous aiment-ils pas ? » des dominants, quand un accident de la vie les place face aux dominés.