3 avril 2017 : et la saison des attentats reprit… 9 avril
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Attentat à Saint-Pétersbourg : la Russie face au terrorisme
Lundi 3 avril, un attentat terroriste a frappé le métro de Saint-Pétersbourg, faisant 14 morts. Il a été commis par un jeune homme russo-kirghiz, né au Kirghizistan et issu de la minorité ouzbèke. Alors que l’enquête est en cours, retour sur quelques éléments de contexte avec Samuel Carcanague, chercheur à l’IRIS.
À quel type de terrorisme la Russie fait-elle face ?
De manière très schématique, le terrorisme islamiste qui frappe la Russie peut relever de trois origines principales, qui sont en réalité liées entre elles, mais qu’il s’agit de distinguer car elles appellent des réponses de la part du pouvoir sensiblement différentes.
La première forme de terrorisme islamiste prend ses origines dans les régions russes du Nord-Caucase, où certains groupes djihadistes continuent d’agir, notamment au Daghestan, république voisine de la Tchétchénie. Malgré la stabilisation par la force menée dans les années 2000 et le pouvoir brutal de Ramzan Kadyrov, la Tchétchénie et le Daghestan continuent d’être le théâtre d’actions et de recrutement de divers groupes islamistes, parfois en concurrence. Daech s’y est implanté à travers des groupes affiliés qui perpétuent des actions terroristes au niveau local. Il faut souligner que la plupart des attentats de ces quinze dernières années en Russie (Volgograd en 2013, Domodedovo en 2011, métro de Moscou en 2010 pour les plus récents) sont associés à ces groupes nord-caucasiens.
La deuxième forme de terrorisme islamiste provient de Daech en Syrie et en Irak. L’EI avait directement touché la Russie en détruisant le 31 octobre 2015 un avion de ligne reliant Sharm el Sheikh à St-Petersbourg (faisant 224 victimes), quelques semaines après le début de l’intervention militaire russe en Syrie. Depuis lors, Daech a explicitement désigné la Russie comme une cible, accusée notamment de soutenir Bachar El Assad et les forces chiites (l’Iran et le Hezbollah). Cette deuxième forme est par ailleurs liée au Nord-Caucase. Depuis 2012, plusieurs milliers de Nord-Caucasiens sont partis se battre en Syrie et en Irak, dans les rangs de l’Etat islamique. Le retour de ces combattants aguerris sur le sol russe constitue pour la Russie, comme pour certains pays d’Europe occidentale, une réelle menace et un sujet de préoccupation des autorités. L’EI a toutefois toujours revendiqué ses attaques. Hors, pour le moment, et c’est pour cela qu’il faut rester très prudent, aucune revendication n’a été émise.
La troisième piste est évidemment liée au profil du kamikaze : un jeune homme né dans le Sud du Kirghizstan, d’origine ouzbèke. Plusieurs hypothèses sont possibles : le jeune homme a agi seul (mais au vu des premiers éléments de l’enquête, c’est assez peu probable) ; il a agi au nom d’un groupe djihadiste d’Asie centrale qui n’est pas forcément affiliés à Daech ou qui s’en inspire sans y être officiellement relié ; ou bien il a pu, comme c’est évoqué dans plusieurs journaux, être recruté par l’EI lorsqu’il travaillait en Russie, partir en Syrie puis revenir perpétrer cet attentat.
On peut donc noter que ces différentes origines du terrorisme islamiste en Russie sont en réalité reliées les unes aux autres, notamment par la dynamique qu’a insufflé Daech au djihad international et par leur stratégie de recrutement.
Peut-on s’inquiéter d’un développement du terrorisme islamiste en provenance d’Asie centrale ?
Depuis la chute de l’URSS en 1991, on a pu observer un renouveau de la pratique religieuse en Asie centrale. Ce renouveau était au départ une manière de construire ou reconstruire des identités nationales, en se détachant du leg soviétique. L’Islam a donc été plutôt encouragé par les Etats, qui ont favorisé la constitution d’un islam officiel, très contrôlé par les autorités qui ne souhaitait pas la constitution d’un islam politique.
Cela étant, un islam fondamentaliste, prônant une vision non-violente mais rigoriste de l’islam a pu s’implanter dans certaines régions, notamment dans le Sud du Kirghizstan et la vallée de la Ferghana (dont est originaire le kamikaze de Saint-Pétersbourg) où cohabitent des Ouzbeks, des Tadjiks et des Kirghizs puisque ces trois pays y possèdent des frontières communes. Cet islam fondamentaliste est sous l’influence du mouvement salafiste, avec notamment certains imams formés en Arabie saoudite. Les États de la région ont sévèrement réprimé cet islam fondamentaliste. Or, cette répression qui s’est étendue au-delà des seuls mouvements fondamentalistes en touchant également la simple opposition politique, a participé, dans une certaine mesure, à radicaliser certains groupes ou individus.
Un islam radical, prônant le djihad, a également vu le jour après les indépendances. Divers groupes ont été formés, dont le plus célèbre est le Mouvement islamique d’Ouzbékistan, rebaptisé Mouvement islamique du Turkestan en 2010. Ils ont principalement mené des opérations en Afghanistan, puis, certains de leurs membres ont rejoint l’EI en Syrie. On estime ainsi qu’entre 6 000 et 7 000 personnes de l’espace post-soviétique sont partis se battre en Syrie dans les rangs de Daech, dont parmi eux entre 2 000 et 2 500 Nord-Caucasiens. L’exemple le plus frappant de ralliement avait été celui du commandant des forces spéciales de la police tadjik Goulmourod Khalimov qui avait fait défection en 2015, en prêtant allégeance à Daech dans une vidéo. Cette dernière révélait également une autre problématique : ce commandant tadjik y appelait les millions de migrants centre-asiatiques qui travaillent en Russie à rejoindre Daech.
Ces travailleurs migrants sont en effet une cible des recrutements de Daech dans l’espace post-soviétique. Et une partie des combattants originaires d’Asie centrale présent en Syrie ont en réalité été recrutés en Russie, dans les grandes métropoles. Leurs conditions de vie difficiles, la stigmatisation et la xénophobie dont ils peuvent faire l’objet, participent à ce que les discours radicaux de l’EI trouvent chez certains d’entre eux, une oreille attentive. Il s’agit toutefois de nuancer, car les profils de travailleurs migrants sont extrêmement variés, ainsi que les raisons personnelles qui poussent certains individus à choisir le djihad.
Après cette attaque, comment va réagir Vladimir Poutine ?
Il est difficile de tirer toutes les conséquences de cet attentat, sans que l’on ait davantage d’éléments sur l’organisation qui l’a commandité.
Ce que l’on peut penser à ce stade, c’est qu’il est peu probable que le gouvernement russe modifie sa politique étrangère à cause de cet attentat. Il faut se rappeler que le pays a déjà été frappé à de nombreuses reprises ces dernières années en 2013, 2011 2010 et 2009. Or, ces attaques ont eu lieu avant même que Daech ne prenne une telle ampleur en Syrie et en Irak et bien avant l’intervention de Moscou dans ce conflit. C’est pourquoi lier directement l’attentat de Saint-Pétersbourg à l’intervention russe en Syrie est très réducteur. Cela étant, cette attaque fragilise dans une certaine mesure l’argumentaire de Vladimir Poutine qui promettait, par l’intervention en Syrie, d’assurer la sécurité des citoyens face au terrorisme.
Ce qui pourrait évoluer à la suite de cet attentat, c’est la position de la population russe envers les travailleurs migrants originaires d’Asie centrale. Ils sont déjà l’objet d’une xénophobie assez répandue au sein de l’opinion publique et la question migratoire reste une problématique un peu taboue en Russie. Vladimir Poutine a lui toujours prôné une politique migratoire assez ouverte et aujourd’hui, environ 3 à 4 millions de travailleurs migrants en Russie viennent combler les lacunes sur le marché du travail. Cette politique migratoire du président russe est contestée par les milieux nationalistes, et notamment par l’opposant Alexeï Navalny, qui souhaiterait réduire le nombre des travailleurs migrants centre-asiatiques en Russie. La population russe est relativement réceptive à ce genre de discours. Dans le contexte des élections présidentielles russes de septembre 2018, ce sujet migratoire pourrait donc revenir sur le tapis, en particulier si d’autres attentats venaient à se produire.
Attentat en Russie: Le kamikaze présumé identifié comme Akbarjon Djalilov…
TERRORISME Revivez les événements au lendemain de l’explosion survenu dans le métro de Saint-Pétersbourg…
Rédaction 20 Minutes
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- Publié le 04.04.2017 à 07:39
- Mis à jour le 04.04.2017 à 22:08
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L’ESSENTIEL
- Un attentat terroriste a eu lieu lundi à 14h40 (13h40 heure de Paris) dans un wagon du métro entre deux stations d’une ligne très fréquentée qui traverse Saint-Pétersbourg
- Le bilan est de quatorze morts et des dizaines de blessés
- Un « kamikaze » originaire du Kirghizstan est l’auteur de l’attentat, ont affirmé mardi les services de sécurité de ce pays d’Asie centrale.
A LIRE AUSSI
- «J’ai senti une très forte odeur de brûlé», le témoignage d’une passagère du métro ici.
- «C’est Poutine qui était visé à travers cet attentat à Saint-Pétersbourg», explique François Heisbourg, conseiller spécial à la Fondation pour la recherche stratégique, dans une interview à retrouver par ici
- Le point sur la situation par là.
RESUME EN VIDEO
20h54 : Nous fermons maintenant ce live. Merci de l’avoir suivi avec nous.
18h39 : L’auteur de l’attentat suicide n’a jamais eu de passeport kirghiz
L’auteur de l’attentat suicide, ayant fait 14 morts dans le métro de Saint-Pétersbourg, est bien né au Kirghizstan mais n’a jamais eu de passeport kirghiz, a indiqué la diplomatie de ce pays d’Asie centrale.
Les services secrets kirghizes (GKNB) avaient indiqué auparavant que le kamikaze, identifié comme Akbarjon Djalilov, 22 ans, était né dans la région d’Och, dans le sud du Kirghizstan.
« Nous soulignons que A. Djalilov n’a jamais eu de passeport kirghiz, et qu’il a reçu en 2011 à l’âge de 16 ans un passeport russe, conformément aux demandes de son père de nationalité russe, et qu’il a résidé en permanence en Russie à partir de ce moment-là », a indiqué le ministère dans un communiqué. Selon le ministère des Affaires étrangères, Akbarjon Djalilov fait partie de la minorité ouzbèke du pays, victime en juin 2010 de pogroms meurtriers.
18h18: Retrouvez notre interview du spécialiste Olivier Roy
«Les Russes possèdent une plus grande capacité à encaisser les attentats que les Européens». Notre collègue a interviewé Olivier Roy, spécialiste de l’Islam et du Moyen-Orient, sur l’attentat à Saint-Pétersbourg. Retrouvez l’intégralité de l’interview par ici.
16h13: Retrouvez notre diaporama sur l’attentat de Saint-Pétersbourg
Les images de l’attentat et des hommages ce mardi, c’est par ici.
16h03: Anne Hidalgo annonce que la tour Eiffel sera éteinte mardi soir en hommage aux victimes de l’attentat de Saint-Pétersbourg
Après une polémique sur les réseaux sociaux sur le manque de marques de solidarité de la France aux victimes russes, la maire de Paris a annoncé que la tour Eiffel sera éteinte mardi soir à minuit en hommage aux victimes de l’attentat suicide qui a frappé lundi le métro de Saint-Pétersbourg.
15h47: Un rescapé qui était dans le wagon et dont les deux tympans ont explosé raconte de l’intérieur l’attentat
«Ca s’est passé en une seconde. Je ne m’étais rendu compte de rien», explique Vladimir Zakhartchenko, un étudiant 22 ans, originaire d’Irkoutsk, à l’hôpital Djanelidzé où il a été transporté.
«L’explosion a eu lieu à ma droite. J’ai eu un traumatisme, mes deux tympans ont explosé», confie le jeune étudiant.
Malgré l’explosion, le métro continue sa route jusqu’à la station suivante. Ce qui surprend Vladimir, c’est l’absence de panique. «Quand le wagon s’est arrêté à Tekhnologuitcheski Institout, les gens ont escaladé une fenêtre brisée et ils ont fait la queue sans paniquer pour sortir» de la station, se souvient-il.
«J’ai couru dans l’escalator et je suis remonté dans la rue», poursuit Vladimir, qui raconte que des passants ont immédiatement «commencé à aider les blessés», dont des passagers du wagon, «salis et couverts de sang».
15h36 : Merkel et Hollande soulignent l’importance de renforcer la coopération pour lutter contre le terrorisme
La chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande ont souligné mardi « l’importance de renforcer la coopération pour lutter contre la menace terroriste commune pour tous les Etats », lors d’un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine, selon un communiqué du Kremlin.
15h21: Pourquoi la Tour Eiffel n’a pas pris les couleurs de la Russie?
Lundi soir, la Tour Eiffel n’a pas épousé les couleurs de la Russie…. Ce qui a plutôt énervé certains internautes. On a fait le point par ici de cette polémique sur Twitter.
15h10: Deux policiers tués dans le sud de la Russie à Astrakhan
Deux policiers ont été tués par des «islamistes» à Astrakhan, dans le sud de la Russie, ont indiqué mardi les autorités régionales au lendemain de l’attentat à Saint-Pétersbourg.
«La nuit dernière, un groupe d’islamistes radicaux (…) a commis une attaque contre des membres de la police routière», a déclaré le gouverneur de la région d’Astrakhan, Alexandre Jilkine, dans un communiqué. Les assaillants «ont ouvert le feu contre eux avant de s’enfuir», selon la même source qui ajoute que «deux policiers sont décédés sur place».
Selon la police d’Astrakhan, l’incident s’est produit à 22h00 GMT (minuit heure de Paris) lundi au moment où les policiers sont arrivés sur le lieu d’un accident de la route. Les assaillants se trouvaient dans une des voitures impliquées dans l’accident.
«Deux personnes suspectées de ces meurtres» ont été interpellées, a plus tard indiqué aux journalistes une porte-parole du ministère de l’Intérieur, Irina Volk, citée par l’agence Ria Novosti, sans donner de détails sur leur identité.
15h03: L’auteur de l’attentat avait déposé la seconde bombe
Les enquêteurs russes assurent qu’Akbarjon Djalilov, 22 ans, aégalement déposé la seconde bombe désamorcée dans une autre station.
Le Comité d’enquête a indiqué avoir identifié des traces d’ADN de Djalilov sur le sac contenant la bombe désamorcée dans une autre station du métro du centre de l’ancienne capitale impériale russe.
Le Comité d’enquête a indiqué avoir identifié des traces d’ADN de Djalilov sur le sac contenant la bombe désamorcée dans une autre station du métro du centre de l’ancienne capitale impériale russe.
«Les conclusions de l’expertise génétique et les enregistrements des caméras de surveillance donnent des raisons de supposer que le même homme qui a commis l’attentat dans la rame de métro a laissé le sac avec l’engin explosif à la station Plochtchad Vosstaniïa».
14h58 : Les autorités russes confirment que l’auteur présumé de l’attentat est identifié comme Akbarjon Djalilov
Comme l’avaient annoncé il y a quelques heures les services secrets du Kirghizstan, les autorités russes confirment que l’auteur présumé de l’attentat est identifié comme Akbarjon Djalilov.
12h51: On en sait un peu plus sur les victimes
Parmi les 14 personnes mortes dans l’attentat se trouvent des personnes de plusieurs régions de Russie, des ressortissants du Bélarus, du Kazakhstan et de l’Ouzbékistan, a indiqué l’administration locale de Saint-Pétersbourg.
12h50: Le témoignage du conducteur du métro qui a sauvé bien des vies selon sa hiérarchie
«Il y a eu un boom et de la fumée», a raconté mardi le conducteur Alexandre Kaverine, 50 ans, qui a poursuivi sa route jusqu’à la station suivante, une décision saluée comme héroïque par sa hiérarchie.
Selon le Comité d’enquête, ces actions ont probablement sauvé de nombreuses vies en facilitant l’évacuation et le travail des secours.
12h17: Un «défi» lancé à tous les Russes, le président Vladimir Poutine compris
«Tout attentat ayant lieu dans notre pays est un défi lancé à tous les Russes, y compris au chef de l’Etat, y compris à notre président», a affirmé lors d’un point-presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
12h09 : L’attentat de Saint-Pétersbourg perpétré par un kamikaze selon les enquêteurs russes, qui gardent l’identité de l’homme secrète
L’attentat qui a fait 14 morts lundi dans le métro à Saint-Pétersbourg a été perpétré par un kamikaze, a annoncé mardi le Comité d’enquête russe dans un communiqué.
Les enquêteurs du Comité d’enquête, des services secrets et du ministère de l’Intérieur « ont établi que la bombe artisanale a pu être actionnée par un homme dont des restes ont été retrouvés dans le troisième wagon de la rame », indique le Comité d’enquête, en ajoutant que son identité a été établie mais qu’il la gardait secrète dans l’intérêt de l’enquête.
11h23: Mais une autre partie de la presse russe voit derrnière l’attentat l’ombre de Daesh
La presse russe voyait mardi dans l’attentat du métro de Saint-Pétersbourg un acte de représailles de Daesh à l’intervention de l’armée russe en Syrie.
L’explosion dans l’ancienne capitale impériale «est la réponse de de l’EI aux succès des armes russes en Syrie (…) visant à minimiser les activités de la Russie à l’étranger», estime l’analyste Alexeï Moukhine cité par le quotidien Nezavissimaïa Gazeta.
Selon des sources du quotidien Izvestia, «les commanditaires et les exécutants de l’attaque terroriste appartiennent à une cellule de terroristes (du groupe EI) dormante, connue depuis longtemps en Europe».
Toutefois, le groupe djihadiste n’a pas revendiqué l’attentat.
11h14: Pour une partie de la presse russe, l’attentat risque de peser dans la politique intérieure de Poutine
Pour plusieurs journaux, cet acte terroriste change le contexte politique intérieur en Russie, où des centaines de partisans de l’opposant Alexeï Navalny ont été interpellés fin mars lors de manifestations anticorruption.
La période est d’autant plus sensible qu’une présidentielle doit se tenir en mars 2018 et que la Russie accueille le Mondial de football l’été suivant.
«Se servir d’un acte terroriste pour procéder à un tour de vis constitue une tradition nationale», estime l’analyste du quotidien des affaires RBK Abbas Galiamov.
«Sous prétexte de la lutte contre l’extrémisme, du renforcement des services secrets et du contrôle des réseaux sociaux, le pouvoir peut augmenter sa pression» sur les opposants, juge le journal Vedomosti.
10h48: 49 blessés selon le dernier bilan
Actuellement, 49 blessés se trouvent dans des hôpitaux de l’ancienne capitale impériale russe, selon la ministre.
10h23: Le bilan de l’attentat dans le métro passe à 14 morts
Le bilan de l’attentat perpétré lundi dans le métro de Saint-Pétersbourg est passé à 14 morts, a annoncé mardi la ministre russe de la Santé, Veronika Skvortsova.
Onze personnes ont été tuées sur les lieux et trois autres sont décédées dans des ambulances ou à l’hôpital de cette deuxième ville de Russie (nord-ouest), a-t-elle précisé. Le bilan précédent établi la veille par les services antiterroristes russes faisait état de 11 morts.
10h14 : Toutes les stations de métro ouvertes ce mardi matin
Le trafic du métro de Saint-Péterbourg a repris normalement ce mardi matin mais avec une forte présence policière. Les événements de la veille restent présents dans les esprits.
« Bien sûr, tout le monde dans le métro ne pense qu’à ça. Ce n’est pas agréable, mais j’ai surtout peur pour mes enfants, lorsqu’ils le prennent tous seuls », raconte Svetlana Goloubeva, 45 ans.
10h09: Des drapeaux en berne à Cannes
La mairie de Cannes a posté sur Twitter une photo des deux drapeaux, français et russe, en berne devant la mairie.
10h03: Quels ont été les derniers attentats terroristes en Russie?
Le pays n’avait pas été aussi durement touché depuis l’explosion en plein vol le 31 octobre 2015 d’un avion reliant l’Egypte à la Russie avec 224 personnes à bord, un attentat revendiqué par l’EI.
Depuis, plusieurs attaques ont touché les instables républiques russes du Caucase et les services de sécurité russes ont annoncé à plusieurs reprises avoir démantelé des cellules djihadistes s’apprêtant à frapper Moscou et Saint-Pétersbourg.
10h00: Que sait-on sur le suspect?
Mardi matin, les services secrets du Kirghizstan, ex-république soviétique d’Asie centrale, ont affirmé à l’AFP que l’attentat avait été commis par un «kamikaze» et que cet homme était né dans la région kirghize d’Och, une zone qui a fourni un fort contingent de jihadistes kirghizes à l’organisation Etat islamique (EI).
«Le kamikaze dans le métro de Saint-Pétersbourg était un ressortissant kirghiz, Akbarjon Djalilov (…), né en 1995», a assuré à l’AFP le porte-parole des services de sécurité kirghizes (GKNB), Rakhat Saoulaïmanov.
«Il est probable qu’il a acquis la nationalité russe», a-t-il ajouté en précisant que ses services étaient en contact «étroit» avec leurs homologues des services de renseignement russes du FSB.
Quelques 600 ressortissants kirghizes ont rejoint les groupes djihadistes en Irak et en Syrie, notamment au sein de Daesh, selon le ministère de l’Intérieur du Kirghizstan.
09h51: Selon l’agence Interfax, il y aurait un autre suspect recherché
Deux mandats d’arrêt ont été émis lundi contre deux personnes potentiellement impliquées dans l’explosion, rapporte l’agence de presse Interfax. En plus du kamikaze, un autre suspect est recherché. Il aurait, selon l’agence, transporté et déposé la bombe qui a été découverte et neutralisée par des démineurs dans une autre station de métro de la ville.
09h33: Recueillement et tristesse des Pétersbourgeois devant le métro
La ville a repris au petit matin son activité, faite de trafic de voitures ininterrompu et de coups de klaxon à répétition le long des boulevards. Une foule éparse de Pétersbourgeois en état de choc s’est rassemblée autour d’un mémorial improvisé pour rendre hommage aux victimes de l’attentat qui a frappé lundi le métro de la deuxième ville de Russie.
«Nous avons eu une situation similaire à Moscou, à Volgograd, mais tout ça semblait loin de nous», déplore Dmitri Leonov en tentant de se frayer un chemin vers le tapis de fleurs et de bougies qui repose non loin des portes de la station. «Nous sommes tous menacés», lance-t-il.
Le métro, avec une forte présence policière, a également retrouvé un semblant de vie, mais les événements de la veille restent présents dans les esprits.
09h31: Un attentat pas revendiqué
L’auteur de l’attentat serait donc originaire du Kirghizstan, selon les services de sécurité kirghizes Mais l’attaque n’a pas été revendiquée.
Elle intervient alors que Daesh a appelé à frapper la Russie après son intervention en soutien aux forces de Bachar al-Assad en Syrie, fin septembre 2015.
Au moins 7.000 ressortissants de l’ex-URSS, dont environ 2.900 Russes, ont rejoint les groupes djihadistes en Irak et en Syrie, notamment au sein de Daesh selon le FSB.
09h29: Bilan provisoire de l’attentat: 11 morts et 45 blessés
L’attentat dans le métro de Saint-Pétersbourg a fait 11 morts et 45 blessés lundi selon un dernier bilan.
07h52 : Un kamikaze kirghiz à l’origine de l’attentat, selon les autorités kirghizes
Un « kamikaze » originaire du Kirghizstan est l’auteur de l’attentat, ont affirmé mardi les services de sécurité de ce pays d’Asie centrale.
« Le kamikaze dans le métro de Saint-Pétersbourg (nord-ouest de la Russie) était un ressortissant kirghiz Akbarjon Djalilov (…), né en 1995 », a déclaré à l’AFP le porte-parole des services de sécurité kirghizes, Rakhat Saoulaïmanov.
« Il est probable qu’il a acquis la nationalité russe », a-t-il ajouté.
07h50 : Trump assure Poutine de son « soutien total »
Le président américain Donald Trump a assuré son homologue russe Vladimir Poutine du « soutien total » de Washington à la réponse qu’apportera Moscou à l’attentat meurtrier dans le métro de Saint-Pétersbourg, a annoncé lundi soir la Maison Blanche.
Au cours d’un entretien téléphonique, Donald Trump a présenté ses condoléances et condamné l’attentat qui a coûté la vie à onze personnes. « Le président Trump et le président Poutine ont convenu que le terrorisme devait être définitivement et rapidement vaincu », indique la Maison Blanche dans un communiqué.
« Le président Trump a offert le soutien total du gouvernement américain à la réponse qu’apportera Moscou à l’attentat meurtrier dans le métro de Saint-Pétersbourg » et aidera « à poursuivre en justice les responsables », affirme le communiqué.
07h38 : Des moyens de sécurité redéployés dans les transports en commun franciliens
Le ministre de l’Intérieur, Matthias Fekl, a annoncé le redéploiement de moyens de sécurité dans les transports en commun en Ile-de-France « par mesure de précaution ».
« A la suite des événements survenus dans le métro de Saint-Pétersbourg, et par mesure de précaution, le ministre de l’Intérieur M. Matthias Fekl a décidé de redéployer les moyens de sécurité dans les transports en commun en Ile-de-France », a indiqué le ministère de l’Intérieur, dans un communiqué.
« Une intensification des patrouilles a été immédiatement mise en œuvre afin d’assurer une présence toujours plus visible et dissuasive des policiers, gendarmes et militaires dans les transports en commun d’Ile-de-France », notamment les métros et gares SNCF franciliens, a détaillé à l’AFP l’entourage du ministre.
07h35 : L’explosion imputée à un kamikaze
L’attentat perpétré dans le métro de Saint-Pétersbourg est imputable à un kamikaze qui a fait exploser une bombe, a indiqué lundi l’agence russe Interfax, citant une source proche de l’enquête.
Cette source a indiqué que les autorités ont identifié l’auteur de l’attaque et que le suspect, âgé de 23 ans, est originaire d’Asie centrale. Ses explosifs étaient dissimulés dans un sac à dos. Selon la même source, le suspect serait lié à l’islam radical.
Attentat en Russie : huit personnes arrêtées à Saint-Pétersbourg et Moscou
Ces arrestations, les premières depuis lundi, ont permis la saisie d’un « engin explosif identique à celui découvert à la station » attaquée à Saint-Pétersbourg lundi.
Le Monde.fr avec AFP | 06.04.2017 à 21h20
Quatre jours après l’attentat qui a frappé l’ancienne capitale impériale russe, huit personnes ont été arrêtées jeudi 6 avril à Moscou et Saint-Pétersbourg, où des milliers de Russes ont rendu hommage aux victimes de l’attaque ayant fait treize morts. Six personnes ont été arrêtées à Saint-Pétersbourg et deux à Moscou, « pour leur implication dans l’attentat » du métro de Saint-Pétersbourg, a annoncé le Comité d’enquête russe dans un communiqué.
Ces arrestations, les premières depuis lundi, ont permis la saisie à leurs domiciles d’un « engin explosif identique à celui découvert à la station Plochtchad Vosstaniïa du métro de Saint-Pétersbourg » qui avait été désamorcé à temps lundi, ainsi que des armes à feu et des munitions, selon la même source.
Lire aussi : Attentat de Saint-Pétersbourg : la piste de l’islamisme en Asie centrale
Déterminer les liens avec l’EI
Les huit personnes nommées dans le communiqué portent des prénoms et des noms venant d’Asie centrale. L’auteur présumé de l’attentat-suicide, Akbarjon Djalilov, était né Kirghizstan. Agé de 22 ans et né dans la région d’Och, dans le sud du Kirghizstan, une zone connue pour avoir fourni d’importants contingents à l’oragnisation djihadiste Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak, Akbarjon Djalilov, mort dans l’attentat, vivait depuis 2011 en Russie.
Ses motivations demeurent inconnues, mais le Comité d’enquête a expliqué mercredi examiner ses éventuels liens avec l’EI, qui n’a pas revendiqué l’attaque. L’EI s’est pourtant arrogé jeudi le meurtre deux jours plus tôt de deux policiers dans le sud de la Russie, pour lequel quatre suspects ont été tués par les forces de l’ordre dans la nuit de mercredi à jeudi.
Lire aussi : Après l’attentat dans le métro, larmes et recueillement à Saint-Pétersbourg
Mercredi, les forces de l’ordre avaient arrêté à Saint-Pétersbourg sept ressortissants de pays d’Asie centrale soupçonnés d’être des recruteurs de « terroristes ». Ces interpellations n’étaient pas liées « pour le moment » à Akbarjon Djalilov, avaient-elles affirmé.
Sécurité renforcée
L’attentat de lundi est un « défi lancé à tous les Russes, y compris au président », Vladimir Poutine, a estimé le Kremlin alors que les autorités russes ont multiplié et renforcé les mesures de sécurité dans le métro.
La Russie, qui mène en Syrie une opération militaire en appui au régime de Damas, n’avait pas été aussi durement touchée par un attentat depuis l’explosion en vol au-dessus du Sinaï d’un avion reliant l’Egypte à Saint-Pétersbourg, qui avait fait 224 morts le 31 octobre 2015.
Depuis cet attentat revendiqué par l’EI, des attaques ont frappé les instables républiques russes du Caucase, et les services de sécurité russes avaient annoncé à plusieurs reprises avoir démantelé des cellules djihadistes s’apprêtant à frapper Moscou et Saint-Pétersbourg.