Le Canard enchaîné allume Richard Ferrand

Et selon l’hebdomadaire du mercredi, ce n’est que le début de « la saga des locations familiales » de l’actuel ministre de la Cohésion des territoires et candidat de La République en marche aux législatives dans le Finistère.

Ouarf ! Encore un qui va pouvoir mener sa chasse aux « corbeaux » tel Don Quichotte celle aux moulins à vent…

 

http://www.francetvinfo.fr/politique/gouvernement-d-edouard-philippe/petits-arrangements-de-richard-ferrand-quelle-est-la-saga-immobiliere-du-ministre-de-la-cohesion-des-territoires_2204230.html

Que révèle « Le Canard enchaîné » sur « l’affaire immobilière » du ministre Richard Ferrand ?

 

Selon « Le Canard enchaîné », le ministre a, du temps où il était directeur général des Mutuelles de Bretagne, permis à son épouse de réaliser une bonne opération immobilière.

 

Richard Ferrand, le 11 mai 2017, au siège de La République en marche, à Paris, lors de la présentation des candidats du mouvement aux législatives.

Richard Ferrand, le 11 mai 2017, au siège de La République en marche, à Paris, lors de la présentation des candidats du mouvement aux législatives. (ERIC FEFERBERG / AFP)
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franceinfoFrance Télévisions

Mis à jour le 23/05/2017 | 21:47
publié le 23/05/2017 | 21:04

« Richard Ferrand piégé par une affaire immobilière et familiale. » C’est en ces termes que Le Canard enchaîné annonce les révélations à paraître dans son numéro du mercredi 24 mai concernant le ministre de la Cohésion des territoires et candidat de La République en marche aux législatives.

Alors que le gouvernement s’apprête à mettre sur la table sa loi sur la moralisation de la vie politique, cette affaire ouvre, selon l’hebdomadaire satirique, « la saga des locations familiales ». Mais de quoi s’agit-il exactement ? Franceinfo vous fait un résumé.

Que révèle « Le Canard enchaîné » ?

L’affaire commence en 2011. Richard Ferrand est à l’époque directeur général des Mutuelles de Bretagne, un organisme à but non lucratif. Selon Le Canard enchaîné, en janvier 2011, le bureau du conseil d’administration des Mutuelles se réunit pour choisir un nouveau local destiné à un centre de soins à Brest. C’est une société civile immobilière (SCI) nommée Saca qui est choisie « à l’unanimité », pour un loyer annuel de 42 000 euros. Celle-ci n’existe pas encore légalement, « n’est même pas encore propriétaire des surfaces qu’elle propose à la location », et sa future gérante n’est autre que… Sandrine Doucen, l’épouse de Richard Ferrand.

« Fort de [cet] accord financier, Sandrine Doucen peut passer la vitesse supérieure », ajoute le journal. Elle enregistre sa SCI au capital de 100 euros avec un ami de Richard Ferrand (une SCI doit compter au moins deux associés) qui investit « un euro pour acheter une action, pendant que Sandrine Doucen s’offre les 99 autres ». Quelques mois plus tard, elle achète les locaux brestois et obtient un prêt « d’un peu plus de 402 000 euros », soit 100% du prix d’achat ainsi que les frais de notaire : un « traitement réservé aux acquéreurs qui disposent d’un locataire dont les revenus sont garantis », précise Le Canard.  »La décision des Mutuelles va permettre à la compagne du directeur général de rembourser, à terme, la totalité de son emprunt bancaire. »

En outre, « les lieux seront entièrement rénovés – et sans contrepartie – aux frais des Mutuelles, pour un montant de 184 000 euros », poursuit l’hebdomadaire.

Que répond Richard Ferrand ?

L’opération n’a rien d’illégal, elle ne met pas en question de l’argent public et n’a débouché sur aucune plainte. Aussi Richard Ferrand, sollicité par Le Canard enchaîné, ne dément pas les faits et assure qu’il ne s’agit pas d’un arrangement : « c’était la solution la moins chère, plaide-t-il. Le prix était conforme au marché, et rien n’a été caché : tout le monde savait que cette SCI était la propriété de ma compagne. »

Le président des Mutuelles de Bretagne savait-il que la SCI retenue allait appartenir à l’épouse du directeur général d’alors, demande Le Canard ? Interrogé, le président assure n’avoir « aucun souvenir » de cette information. L’hebdomadaire rappelle également que Richard Ferrand n’apparaît pas dans les statuts de la SCI. Et pour cause : un ami de la famille a accepté d’investir un euro afin de permettre sa création, avant de s’en retirer au profit de la fille de Richard Ferrand et Sandrine Doucen, explique Le Canard Enchaîné. En six ans, « la valeur des parts a été multipliée par 3 000″, précise le journal.

Quant à l’actuel président du conseil d’administration, cité par l’hebdomadaire, il rappelle que le contrat a été signé par son prédécesseur et que les locaux correspondent « en tous points » aux besoins de la mutuelle.



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