Richard Ferrand n’aime pas les Bretons, ce n’est pas nouveau… 24 mai
Emmanuel Macron et les « illettrés » des… par Europe1fr
Et voilà, le mot de « corbeau » a bien été lâché ce matin et depuis, Richard Ferrand en a encore remis une couche sur les Bretons…
Qui donc avait soufflé à Emmanuel Macron son délire de 2014 sur les Bretons soi-disant « illettrés » ?
En charge de l’insertion pour le Conseil général du Finistère, Richard Ferrand n’affichait bien que mépris, condescendance, cynisme ou moquerie à l’égard de sa population de « fragiles » RMIstes finistériens ou bretons en 2005 lorsque, secrétaire de l’association AC ! Brest, je l’avais entendu s’exprimer à ce sujet devant un public idoine.
Soyons tout à fait clairs sur la haine des Bretons qui anime en France un certain nombre d’individus d’autres origines, particulièrement des chefs d’entreprise véreux, des fonctionnaires ou des élus CORROMPUS : nous sommes toujours, globalement, plus instruits qu’eux, mieux éduqués, mieux formés, ce qui insupporte tous ceux d’entre eux qui pour d’obscures raisons continuent à s’estimer supérieurs, mais redoutent par-dessus tout nos lumières…
Richard Ferrand reste muet sur le « montage immobilier » révélé par le « Canard enchaîné », un porte-parole dénonce des « boules puantes »
En meeting ce mardi 23 mai, le ministre de la Cohésion des territoires a refusé de répondre aux questions sur un lucratif montage immobilier.
-
Pierre Tremblay Journaliste
POLITIQUE – Une « boule puante »… Mardi 23 mai, en meeting à Aubervilliers pour présenter les candidats franciliens de « La République en marche ! » aux législatives, le ministre de la Cohésion des territoires Richard Ferrand a ostensiblement refusé de répondre aux questions sur un « montage immobilier » révélé par le Canard enchaîné. Selon un article à paraître ce mercredi 24 mai dans l’hebdomadaire, la compagne du ministre aurait remporté un appel d’offre auprès des Mutuelles de Bretagne en 2011, alors que Richard Ferrand en était le directeur général.
Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, c’est plutôt Benjamin Griveaux, porte-parole du parti et candidat aux élections législatives dans la 5ème circonscription de Paris, qui s’est chargé de fustiger ces révélations avant le début du rassemblement.
« Que les boules puantes arrivent une semaine après la nomination de quelqu’un au poste de ministre alors que le sujet est connu aux Mutuelles de Bretagne depuis des années, franchement, ça ne trompe personne », a laissé entendre le porte-parole, dénonçant des « âneries » qui reposent sur « aucun fondement juridique ». « Revoyez vos cours de droit, c’est un conseil d’administration qui prend les décisions dans une mutuelle, pas le directeur général », a ajouté ce fidèle d’Emmanuel Macron.
Si cette affaire ne concerne aucun argent public et n’est en rien illégale, elle intervient au tout début d’un quinquennat promis comme exemplaire en matière de favoritisme familial et de moralité des représentants de l’État. Après les emplois présumés fictifs de Penelope Fillon et de ses enfants, Emmanuel Macron compte notamment interdire aux parlementaires l’embauche de proches ou membres de leur famille pour mettre fin au « népotisme ».
Attaqué sur un montage immobilier, Richard Ferrand s’insurge contre des « dénonciations calomnieuses »
Les cadres d’En Marche! tentent de dédramatiser la polémique naissante autour du montage immobilier du ministre.
-
Geoffroy Clavel Chef du service politique du HuffPost
POLITIQUE – Après le silence, la riposte. Mis en cause par un article du Canard Enchaîné qui lui reproche à mots couverts d’avoir loué à sa femme des locaux lorsqu’il était à la tête d’une mutuelle, le ministre de la Cohésion des Territoires Richard Ferrand et ses amis politiques ont contre-attaqué ce mercredi en qualifiant de « dénonciations calomnieuses » les révélations de l’hebdomadaire satirique.
La veille au soir, à l’occasion d’un meeting en vue des législatives, le ministre avait refusé de répondre aux sollicitations de la presse tout en affirmant au Canard que la location s’était faite au prix du marché. Ce mercredi, l’objectif est d’éteindre l’incendie avant qu’il ne s’étende.
« Personne ne conteste que l’opération ait été réalisé en totale transparence et au bénéfice des Mutuelles de Bretagne. La probité de Richard Ferrand n’est pas en cause », a-t-on indiqué à Matignon, le jour de la publication par le Canard enchaîné de ces informations.
A BFMTV, le ministre a ironisé sur ce « cadeau de bienvenue pour (s)a nomination au gouvernement ». « Les administrateurs et les administratrices du conseil d’administration, dont je ne suis pas, ont retenu la meilleure offre pour les conditions de travail des salariés », s’est-il justifié en rappelant que le bail, arrêté en janvier 2011, avait été renouvelé après son départ de la mutuelle.
Dans un communiqué, le ministère a lui aussi dénoncé une polémique lancée à dessein dans la foulée « de la nomination récente de Richard Ferrand au Ministère de la Cohésion des Territoires ». « Cette nouvelle responsabilité a conduit à donner de manière injustifiée de l’écho à des dénonciations calomnieuses qui poursuivent Monsieur Ferrand depuis de longues années, sans qu’il n’ait rien à se reprocher: il est au contraire unanimement reconnu qu’il a su redresser les Mutuelles de Bretagne, sauver 120 emplois et en créer plus de 200″, précise le ministère.
« Cette décision a été prise dans la pleine connaissance des liens qui unissaient Richard Ferrand et la propriétaire des locaux, dans le respect de toutes les règles en vigueur par le Conseil d’administration, seul décisionnaire, et dont Richard Ferrand n’a jamais été membre », assure le ministère, estimant qu’il s’agissait également d’un « choix économique de bonne gestion pour les Mutuelles ».
« Ça tombe mal »
Alors qu’Emmanuel Macron s’est engagé à engager une loi de moralisation de la vie publique dès le début de son quinquennat, l’affiare tombe mal, même si elle n’a pour l’heure aucune répercussion judiciaire.
« Ça tombe mal parce que ça crée la suspicion dans un contexte de suspicion, je ne veux pas être langue de bois sur le sujet », a réagi ce mercredi le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner au micro d’Europe1. « Ca meurtrit évidemment Richard qui est un homme d’une probité exceptionnelle (…) mais une chose est sûre, il n’y a rien d’illégal, il n’y a rien qui ne serait pas moral », a-t-il certifié.
Porte-parole d’En Marche!, Benjamin Griveaux reconnait lui aussi que l’affaire « jette un trouble » mais y voit surtout les agissements d’un « corbeau » sans aller jusqu’à parler de « cabinet noir » comme l’avait fait la droite pendant l’affaire du PenelopeGate.
« La moralisation de la vie publique concerne l’argent public. Là, c’était de l’argent privé, dans le cadre de fonctions privées. Ca n’a rien à voir », a plaidé Benjamin Griveaux sur Franceinfo. »Soit vous voulez des gens qui viennent et qui ont eu une expérience dans le secteur privé, qui ont exercé pendant près de 25 ans dans le privé, et vous pouvez leur faire tous les procès que vous voulez sur leurs 25 années et donc vous n’aurez jamais ni de députés ni de ministres qui viennent du secteur privé », a poursuivi le porte-parole.
Dans une allusion à l’affaire Fillon, Eric Ciotti (LR) et Wallerand de Saint-Just (FN) ont tous deux ironisé sur le sujet en évoquant la saisine du Parquet national financier.
De son côté, le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis a réclamé des comptes au ministre de la Justice François Bayrou, chargé de porter la future loi sur la moralisation de la vie publique. « Je demande tout simplement que le Premier ministre et surtout le Garde des Sceaux, qui nous a dit qu’il faisait de la transparence la question de son accord avec Emmanuel Macron, je demande solennellement qu’aujourd’hui ils s’expriment sur le sujet », a-t-il déclaré sur Radio Classique.
Les arguments du camp Ferrand sur son fils écartent tout soupçon (mais vont vexer les Bretons)
L’entourage du ministre de la Cohésion des territoires dément tout emploi fictif et livre le détail des salaires perçus par Emile Ferrand.
-
Romain Herreros Journaliste politique
POLITIQUE – On en sait plus sur l’autre volet de « l’affaire Ferrand », celui de l’emploi de son fils comme attaché parlementaire. Dans son édition de ce mercredi 24 mai, le Canard enchaîné révèle que le député du Finistère, en plus d’avoir organisé un montage immobilier impliquant son épouse, avait embauché son fils comme collaborateur parlementaire en 2014.
L’hebdomadaire satirique reste cependant évasif quant aux détails de ce contrat, évoquant un salaire total de 8704 euros brut correspondant à « quelques mois » de travail. « Un petit job d’été », ironise le « Canard ». Sauf que les détails révélés ce mercredi par France info sur la réalité du travail d’Emile Ferrand éloignent le parfum de scandale qui entoure les informations du palmipède, au moins du point de vue légal.
Après consultation des e-mails échangés entre Richard Ferrand et ses collaborateurs, France info assure que le travail d’Emile Ferrand, embauché entre le 13 janvier et le 16 mai 2014, n’avait rien de fictif. Le jeune homme, 23 ans à l’époque, s’occupait alors de « rédiger la lettre d’information bimestrielle du député, de mettre à jour son blog ou son compte Facebook ou même de réserver des trains ».
Surtout, on apprend que les sommes perçues par le fils de Richard Ferrand sont moins spectaculaires que ce que le récit du Canard enchaîné le laissait penser. Voici donc les salaires perçus par Emile Ferrand durant ces cinq mois: « 776,03 euros net en janvier pour 27 heures, 1 266,16 euros net en février, mars, avril pour 35 heures et 2 222 euros en mai », détaille france info. Si le jeune homme a touché plus en mai 2014, c’est en raison du versement de son solde de tout compte. « Emile Ferrand a donc touché 796,51 euros nets, soit 1699,13 euros par mois en moyenne », explique le site de la radio.
Pour autant, si ces éléments peuvent écarter les soupçons de malversation, la justification du camp Ferrand quant aux raisons qui ont conduit le député PS à embaucher son fils sont pour le moins laborieuses. « Je vous invite à aller faire un tour en Centre-Bretagne. Ce n’est pas simple de trouver un jeune, volontaire, pour travailler cinq mois, qui sait lire et écrire correctement, aller sur internet », a justifié son entourage à France info. Les Bretons apprécieront.
http://www.europe1.fr/economie/macron-et-les-illettres-des-abattoirs-gad-un-vrai-sujet-2234175
Macron et les « illettrés » de Gad : une polémique et un vrai sujet
15h19, le 17 septembre 2014, modifié à 23h03, le 17 septembre 2014
RETOUR SUR – Le ministre de l’Economie a jugé qu’une partie non négligeable des employés bretons étaient « illettrés » avant de regretter ses propos.
L’info. Pour sa première interview en tant que ministre de l’Economie, mercredi sur Europe 1, Emmanuel Macron est revenu sur le dossier Gad, dont de nombreuses employées seraient « illettrées ». Des propos fraîchement accueillis sur les réseaux sociaux où, quelques jours après la polémique sur les « sans dents », on oppose fréquemment le profil surdiplômé de l’ancien banquier d’affaires au profil des Français lambda. Emmanuel Macron a donc été contraint d’exprimer ses regrets, mercredi après-midi à l’Assemblée nationale. Sauf que, sur le fond, ses propos renvoient à une réalité bien concrète.
La déclaration. Alors que le ministre détaillait les blocages de la société française, il s’est attardé sur les tarifs et les délais d’attente pour passer le permis de conduire, que le gouvernement souhaite réduire. Et Emmanuel Macron d’expliquer qu’il y avait urgence en la matière, citant l’exemple des salariés des abattoirs Gad, dans la tourmente depuis 2013 et pour qui le permis est indispensable pour retrouver un emploi. Sauf que décrocher le fameux sésame suppose de maitriser la lecture et l’écriture.
« Dans les sociétés dans mes dossiers, il y a la société Gad : il y a dans cet abattoir une majorité de femmes, il y en a qui sont pour beaucoup illettrées ! On leur explique qu’elles n’ont plus d’avenir à Gad et qu’elles doivent aller travailler à 60 km ! Ces gens n’ont pas le permis ! On va leur dire quoi ? Il faut payer 1.500 euros et attendre un an ? Voilà, ça ce sont des réformes du quotidien, qui créent de la mobilité, de l’activité ! », a-t-il déclaré.
Emmanuel Macron et les "illettrés" des...par Europe1fr
>> VIDEO – L’intégralité de l’interview d’Emmanuel Macron sur Europe 1
Macron accusé de mépris. Cette déclaration n’a pas tardé à faire réagir, notamment sur Twitter.
Si tu es #SansDents est #illettré tu es vraiment Mal barré #Macron— JEREMY GOULET (@JERGOU84) 17 Septembre 2014
Et même les politiques s’en sont emparés, à l’image de l’UMP Valérie Debord :
En déclarant que les salariées de #Gad étaient illettrées #Macron fait tomber le masque d'une gauche d'en haut méprisante et blessante— Valérie Debord ن (@DebordValerie) 17 Septembre 2014
Mais il soulève un vrai problème. Face à l’émoi provoqué, notamment en Bretagne, le cabinet d’Emmanuel Macron n’a pas tardé à contacter le rédaction du quotidien régional Le Télégramme pour concéder que le ministre avait utilisé un terme « extrêmement blessant ». Et qu’il n’avait « aucun mépris envers les salariés » de Gad.
Une fois ce volet politique et sémantique refermé, qu’en est-il des faits ? En décembre 2013, Europe 1 précisait que le taux d’illettrisme avoisinait les 20% chez les salariés des abattoirs Gad, un chiffre confirmé à Europe 1 mercredi par des sources syndicales. Or ce taux s’établit à 9,5% au niveau national, selon les chiffres de l’Insee datant de 2010. Le taux d’illettrisme est donc deux fois supérieur chez les employés des abattoirs, et cela s’explique : toujours selon l’Insee, l’illettrisme est plus important dans les zones rurales et augmente avec l’âge. Or la moyenne d’âge des employés Gad est de 42 ans, avec un parcours scolaire souvent raccourci. Emmanuel Macron a juste oublié de préciser qu’il s’agit d’une minorité.Une problématique dont les abattoirs Gad se sont déjà emparés. Conscient de ce problème d’illettrisme, les abattoirs Gad se sont penchés sur le sujet dès 2010 en proposant à leurs salariés volontaires une formation « Maîtrise des savoirs fondamentaux ». Pendant quatre mois et demi, les salariés intéressés participent tous les mercredis à cette formation prodiguée par l’Arep, l’organisme de formation continue du Pays de Ploërmel, comme le racontait Ouest France en avril 2014.
« L’entreprise et les différents postes de travail sont des supports pour travailler la lecture, l’écriture et l’expression orale. Au-delà de l’acquisition des savoirs de base, ce dispositif permet aussi aux salariés de reprendre confiance en eux. Chaque année, deux sessions de formations sont organisées », précise le Gref Bretagne.
Lire et écrire, indispensable pour retrouver un emploi. La déclaration malencontreuse d’Emmanuel Macron renvoie donc à une réalité bien concrète. Et les employés des abattoirs Gad de Josselin risquent bien de devoir trouver un travail : après la fermeture du site de Lampaul-Guimiliau, fin 2013, le tribunal de commerce de Rennes a prononcé jeudi la liquidation judiciaire du site avec une poursuite d’activité de trois mois pour permettre au groupe Intermarché de déposer une offre de reprise.
En cas de non-reprise, près de 1.000 personnes vont devoir chercher un emploi. Et les statistiques sont formelles : « à niveau et sexe identiques, un jeune actif possédant le permis de conduire a deux fois plus de chances de trouver un travail », selon l’Insee. D’où la déclaration d’Emmanuel Macron, pour qui une réforme du permis de conduire, avec un délai raccourci et une baisse des tarifs, est un levier pour relancer l’emploi. Mais qui nécessite aussi une amélioration de la formation continue pour permettre à tous une mise à niveau des capacités de lecture et d’écriture, indispensables pour décrocher le fameux permis.Ce que n’a pas manqué de souligner Emmanuel Macron dans son mea culpa quelques heures plus tard : « Je prenais cet exemple précisément parce qu’il est une injustice exemplaire, parce que précisément cet exemple de Gad pour lequel plusieurs députés ici se sont battus (…) c’est que ces salariées n’ont pas eu la formation et la formation continue qu’elles étaient en droit d’attendre ». « C’est parce que souvent, elle n’ont précisément pas eu, c’était l’exemple que je voulais prendre, le permis de conduire qu’on doit (le) leur donner », a ajouté le ministre, avant de présenter à nouveau ses « excuses les plus plates ».
NB : il ne faut pas confondre l’illettrisme et l’analphabétisme. Dans le premier cas, les personnes concernées ont appris à lire et écrire mais en ont perdu la maîtrise. Dans le second, les personnes n’ont pas bénéficié d’un enseignement en bonne et due forme.