L’affaire Richard Ferrand révèle de l’illettrisme chez les juristes brestois

Nous apprenons ce soir que le procureur de la République de Brest a reçu ce 26 mai 2017 un signalement de l’avocat du mouvement politique « les Républicains » à la suite des faits relatés dans l’article du Canard enchaîné de cette semaine visant Richard Ferrand, et qu’il a publié un communiqué où il précise avoir lui-même procédé à une analyse juridique des mêmes faits et conclu au terme de celle-ci « qu’en l’état, aucun des faits relatés n’est susceptible de relever d’une ou plusieurs qualifications pénales permettant d’ouvrir une enquête préliminaire « .

La loi est censée être la même pour tous, mais à l’évidence, ce n’est pas le cas pour ces deux juristes dont l’un au moins ne doit pas savoir lire et répond parfaitement aux critères définissant l’illettré, atteint d’illettrisme :

« L’illettrisme désigne l’état d’une personne qui a été instruite (par une scolarisation ou autre) mais que cet apprentissage n’a pas conduit à la maîtrise de la lecture, de l’écriture et du calcul ou que cette maîtrise a été perdue. L’illettrisme est une forme particulière de l’analphabétisme. L’illettrisme relève de l’accès au sens des écrits. Le texte que l’illettré ne comprend pas est accessible lorsque le texte est lu. »

Question : lequel des deux est-ce donc ?

 

http://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/finistere/brest/affaire-ferrand-faits-denonces-ne-permettent-pas-ouvrir-enquete-1261463.html

Affaire Ferrand: les faits dénoncés ne permettent pas d’ouvrir une enquête

 

Richard Ferrand à Quimper le 19/05/2017 / © Maxppp / Béatrice LE GRAND
Richard Ferrand à Quimper le 19/05/2017 / © Maxppp / Béatrice LE GRAND

 

Les faits dénoncés mercredi par le Canard Enchaîné sur une affaire immobilière concernant la compagne de Richard Ferrand ne constituent pas une infraction et à ce titre ne permettent pas d’ouvrir une enquête, a annoncé vendredi le procureur de la République de Brest.

Par Krystel Veillard avec l’AFP Publié le 26/05/2017 à 17:59 Mis à jour le 26/05/2017 à 18:33

Il n’y aura pas d’enquête sur les faits dénoncés par le Canard enchaîné, concernant Richard Ferrand, ministre de la Cohésion des Territoires et l’affaire de la location de locaux appartenant à sa compagne par les Mutuelles de Bretagne, qu’il dirigeait alors. Alors que le parquet national financier, interrogé par des journalistes, a déjà fait connaître de son côté qu’il n’entendait pas se saisir de ces faits, le procureur de la République de Brest, Eric Mathais vient de diffuser un communiqué où il précise avoir « procédé à une analyse juridique pour déterminer s’il devait se saisir et diligenter une éventuelle enquête ».  »Au terme de celle-ci », conclut-il, « il apparaît qu’en l’état, aucun des faits relatés n’est susceptible de relever d’une ou plusieurs qualifications pénales permettant d’ouvrir une enquête préliminaire« .

 

Le soutien du Premier ministre

Dans le même temps le Premier ministre Edouard Philippe a renouvelé vendredi sa « confiance » à Richard Ferrand, alors même que son gouvernement planche sur sa première loi, consacrée à la moralisation de la vie publique. Le Premier ministre a ainsi déclaré dans la matinée: « Richard Ferrand a ma confiance », les électeurs de la circonscription de Carhaix-Plouguer « pourront dans deux semaines dire si, comme moi, ils ont confiance en Richard Ferrand ». « Ce sera le juge de paix, celui que personne ne peut dépasser en démocratie », a-t-il ajouté, en marge d’un déplacement à Paris pour soutenir un autre ministre candidat aux législatives pour En Marche!, Mounir Mahjoubi, face au patron du PS.

Le communiqué du Procureur de la République de Brest

Le procureur de la République de Brest a pris connaissance d’un article paru le mercredi 24 mai 2017, dans l’hebdomadaire « le Canard enchaîné » et intitulé « la contribution de Richard Ferrand à la moralisation de la vie politique ».
Le parquet national financier, interrogé par des journalistes, a fait connaître qu’il n’entendait pas se saisir de ces faits.
Le procureur de la République de Brest a par ailleurs reçu ce 26 mai 2017 un signalement de l’avocat du mouvement politique « les Républicains » livrant, au nom de son client, sa propre analyse des faits relatés par cet article. Le procureur de Brest a procédé à une analyse juridique pour déterminer s’il devait se saisir et diligenter une éventuelle enquête. Au terme de celle-ci, il apparaît qu’en l’état, aucun des faits relatés n’est susceptible de relever d’une ou plusieurs qualifications pénales permettant d’ouvrir une enquête préliminaire.

 

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De l’illettrisme en France et en Bretagne : instruisons Richard Ferrand

Bien des journalistes ont relevé comme étant pour le moins « maladroite » la justification donnée par Richard Ferrand ou son entourage politique pour l’emploi de son fils comme assistant parlementaire en 2014.

Tout comme moi, certains se sont aussi remémorés qu’au cours de la même année 2014, Emmanuel Macron avait déjà dû s’expliquer après avoir publiquement tenu des propos similaires.

Plusieurs médias avaient alors informé leur public sur la situation française en matière d’illettrisme.

Recommençons, puisque c’est nécessaire.

Il faut d’abord rappeler que les départements bretons, Finistère en tête, affichent tous les ans parmi les meilleurs taux de réussite au baccalauréat. Pour l’année 2015, la Bretagne dans son ensemble s’est classée en seconde position après la Corse et devant les Pays de la Loire.

On sait depuis longtemps que les bilinguismes régionaux ne sont pas facteurs d’analphabétisme ou d’illettrisme, bien au contraire.

Les chiffres produits par l’INSEE, un organisme bourré de matheux – de ces gens que Richard Ferrand et les pseudo-littéraires de son entourage n’aiment pas plus que les Bretons – confirment que la Bretagne n’est pas une des régions où l’illettrisme est le plus fort en France.

En la matière, c’est la Picardie dont est originaire Emmanuel Macron et le Nord-Pas-de-Calais qui tiennent le pompon, tandis que la situation bretonne est proche de la moyenne nationale.

Plus précisément, selon la dernière enquête de l’INSEE, réalisée entre 2011 et 2012, 7 % de la population française adulte âgée de 18 à 65 ans et ayant été scolarisée en France est illettrée, soit 2 % de moins qu’en 2004. 6 % de ceux qui exercent une activité professionnelle et 10 % des demandeurs d’emploi sont confrontés à l’illettrisme. Cette même enquête montre qu’au total 11% de la population française adulte âgée de 18 à 65 ans sont en « situation préoccupante face à l’écrit », 7% sont illettrés et 4% sont d’origine étrangère ou non scolarisés.

L’illettrisme touche plus les hommes (60,5 %) que les femmes (39,5 %). La proportion de personnes illettrées est relativement faible chez les jeunes (4 % des jeunes de 18 à 25 ans) mais plus importante chez les générations précédentes (53 % des illettrés ont plus de 45 ans). Ce taux important d’illettrisme n’empêche pas certaines de ces personnes d’avoir un emploi, 51 % étant dans la vie active et 23,5 % au chômage, en formation ou en inactivité. Cependant, 20 % des allocataires du revenu minimum d’insertion (RMI) sont en situation d’illettrisme.

Les illettrés ne sont donc pas les jeunes Bretons bardés de diplômes qui bien souvent sont obligés de s’expatrier pour trouver du travail à la hauteur de leurs compétences, mais des individus tels les psychopathes et cybercriminels Pascal Edouard Cyprien Luraghi et Jean-Marc Donnadieu, deux inadaptés sociaux ayant très tôt connu l’échec scolaire et qui s’avèrent autant l’un que l’autre incapables de comprendre ce qu’écrivent pourtant dans un français tout à fait clair les ingénieurs et autres victimes de harcèlement moral en entreprise sur lesquels ils s’acharnent depuis 2008.

 

https://www.marianne.net/politique/trouver-un-jeune-sachant-lire-en-bretagne-dur-dur-selon-le-cabinet-du-ministre-richard

Oups

Trouver un jeune sachant lire en Bretagne ? Dur dur, selon le cabinet du ministre Richard Ferrand…

 

Par Magazine Marianne

Publié le 24/05/2017 à 15:55

 

Pas sûr que la Bretagne, ça gagne Richard Ferrand… Invité ce mercredi 25 mai par franceinfo à justifier l’emploi par le député breton de son fils comme assistant parlementaire en 2014, le cabinet du ministre de la Cohésion des territoires a eu une réponse quelque peu surprenante…

Quand il s’agit de justifier l’emploi d’un membre de leur famille comme assistant parlementaire, les politiques nous ont montré cette année qu’ils n’étaient jamais à court d’imagination… Mais la palme d’or revient sans doute au cabinet de Richard Ferrand, le tout nouveau ministre d’Emmanuel Macron, interrogé ce mercredi 25 mai par franceinfo. Objet de l’appel : justifier l’emploi, révélé par le Canard enchaîné, du fils du député du Finistère comme assistant parlementaire de janvier en mai 2014.

Evidemment soucieux de se démarquer des soupçons d’emplois fictifs qui pèsent sur la famille Fillon, le cabinet assure que le travail d’Emile Ferrand, 23 ans à l’époque, était bien réel et nécessitait des compétences variées. Et c’est là que les choses se gâtent car voici comment est expliqu, par le cabinet du ministre auprès de franceinfo, le recrutement du fiston :

Je vous invite à aller faire un tour en Centre-Bretagne. Ce n’est pas simple de trouver un jeune, volontaire, pour travailler cinq mois, qui sait lire et écrire correctement, aller sur Internet.

Le cabinet de Richard Ferrandjoint par franceinfo

Et bim pour les Bretons ! Espérons pour Richard Ferrand que son équipe ait raison et que les habitants concernés ne sachent pas lire. Rappelons néanmoins, c’est savoureux, que son cabinet, c’est le ministère… de la Cohésion des territoires ! Si apres ça, la Bretagne ne demande pas son indépendance…

Lire aussiMoralisation : ces tweets que Richard Ferrand aurait dû penser à effacer

 

 

http://www.bfmtv.com/politique/pas-simple-de-trouver-un-jeune-instruit-en-centre-bretagne-pour-le-cabinet-de-ferrand-1171953.html#content/contribution/edit

La petite phrase du cabinet de Ferrand qui ne passe pas

 

25/05/2017 à 12h36
  • Newsletter Elysée 2017
Richard Ferrand.

Richard Ferrand. – ERIC FEFERBERG / POOL / AFP

 

Le cabinet de Richard Ferrand à Franceinfo

 

Voilà qui devrait faire beaucoup pour la « Cohésion des territoires »: pour justifier l’emploi (légal et réel) du fils de Richard Ferrand par ce dernier, l’entourage du ministre s’est distingué, selon Franceinfo, par l’utilisation d’un argument aussi bancal qu’offensant.

« Je vous invite à aller faire un tour en Centre-Bretagne. Ce n’est pas simple de trouver un jeune, volontaire, pour travailler cinq mois, qui sait lire et écrire correctement, aller sur internet », a ainsi expliqué mercredi le cabinet de Richard Ferrand.

L’exécutif semble avoir une vision bien particulière de la Bretagne, Emmanuel Macron ayant jugé par le passé les employées de l’abattoir Gad « illettrées ».

L.N.
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http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/09/18/qui-sont-les-illettres-en-france_4490014_4355770.html

Qui sont les illettrés en France ?

 

La sortie du ministre de l’économie sur les « illettrées » de Gad était certes maladroite, mais le phénomène perdure aujourd’hui en France.

Le Monde.fr | 18.09.2014 à 16h33 • Mis à jour le 19.09.2014 à 15h15 | Par Mathilde Damgé et Matthieu Jublin

L'illettrisme concerne 2,5 millions de personnes en France. Ces personnes, des hommes à 60,5 %, ne maîtrisent pas les compétences de base nécessaires en lecture, écriture et calcul pour être autonomes dans des situations simples de leur vie quotidienne après avoir été pourtant scolarisés.

 

La sortie du ministre de l’économie sur les « illettrées » de Gad était certes maladroite et il s’en est excusé. Mais, au-delà du cas des employés de l’abattoir breton, l’illettrisme en France est une réalité. Le tour de la question en 5 points :

 

1. L’illettrisme, ce n’est pas l’analphabétisme

Une personne illettrée a déjà reçu un apprentissage de la lecture mais n’en a pas acquis une maîtrise suffisante pour être autonome, selon les définitions de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI).

Pour imaginer le niveau de compétence requis pour ne pas être considéré comme illettré, on peut consulter la méthodologie mentionnée à la fin de ce document résumant le test lors de la Journée défense et citoyenneté (JDC), à laquelle ont participé 750 000 jeunes en 2013.

En revanche, une personne analphabète n’a, elle, jamais été scolarisée. La définition retenue de l’alphabétisme par le programme des Nations unies pour le développement (PNUD) est : « Le pourcentage des personnes âgées de 15 ans ou plus qui peuvent, en comprenant, lire et écrire un texte court en rapport avec leur vie de tous les jours. »

2. Des Bretons « analphabètes » jusque dans les années 1980

Jusqu’au début des années 1980, l’analphabétisme renvoyait à un problème d’insuffisance des compétences de lecture et d’écriture en français seconde langue, problème qui concernait les immigrés de la deuxième génération, notamment d’Afrique du Nord, ainsi que les Français originaires de régions ayant leur propre langue, comme le Pays basque, la Catalogne et la Bretagne.

C’est l’association caritative ATD Quart-monde qui conçoit le terme « illettrisme » pour que les Français pauvres aux compétences limitées en lecture et en écriture n’aient pas le sentiment qu’on les compare aux travailleurs immigrés qualifiés d’analphabètes.

Le groupe interministériel permanent de lutte contre l’illettrisme est créé en 1984 afin de résoudre le problème.

3. Combien de Français concernés par l’illettrisme ?

2,5 millions C’est, selon l’Insee, le nombre de 18-65 ans illettrés en 2011 en métropole, soit 7 % de la population. Cette proportion était de 9 % en 2004 (3,1 millions de personnes illettrées).

A titre de comparaison, seulement 1 % à 2 % des Français sont concernés par l’analphabétisme, selon l’Insee. Le taux d’alphabétisme en France est en effet évalué à 99 %.

Les personnes actives sont massivement représentées parmi les illettrés (51 %), tandis que seulement 10 % sont au chômage.

C’est dans l’agriculture, la pêche et l’agroalimentaire que se concentre le plus fort taux d’illettrisme (près de 10 %), secteurs suivis par l’industrie, le BTP et les services aux personnes (entre 7 et 8 %).

Concernant les catégories d’employés, les ouvriers ne sont pas les seuls concernés : le phénomène est difficile à quantifier, mais des chercheurs se penchent depuis plusieurs années sur la question et une association interentreprises qui lutte contre l’illettrisme au sein de grands groupes, B’A'BA, a été créée.

>> Lire : L’illettrisme des cadres, un phénomène méconnu et tabou

4. De fortes disparités géographiques

Toutes les régions ne sont pas atteintes dans les mêmes proportions par l’illettrisme. Alors que l’Ile-de-France compte environ 5 % d’illettrés, la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais en comptent au moins 11 %. La carte ci-dessous fait figurer ces disparités.

Dans le cas de la Corse, l’Insee ne dispose pas de statistiques sur l’ensemble de la population, mais sur les « jeunes » : 3,8 % d’entre eux sont en situation d’illettrisme.

La situation des départements et territoires d’outre-mer est largement plus problématique qu’en métropole. Les taux d’illettrisme sur la population entière y sont beaucoup plus élevés : 20 % en Guadeloupe et en Guyane, 23 % à La Réunion, 14 % en Martinique.

58% A Mayotte, en 2012, « 58 % des habitants en âge de travailler ne maîtrisent pas les compétences de base à l’écrit en langue française », selon l’Insee. La situation locale est cependant complexe, car le français n’est la langue maternelle que « d’un Mahorais sur dix » et seulement 48 % de la population a été scolarisée à Mayotte ou en France métropolitaine. Techniquement donc, un sixième de la population est en situation d’illettrisme, car un tiers des individus scolarisés sont illettrés. Mais Mayotte, reste, selon l’Insee, « le territoire le plus touché par l’illettrisme ».

5. Les femmes et les plus jeunes moins illettrés

Les femmes sont moins illettrées que les hommes, mais, avec l’âge, la différence entre les deux sexes augmente. Chez les plus vieux, elle atteint 5 points de pourcentage selon l’étude de l’ANLCI, datée de 2011 :

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Illettrisme

Illettrisme

L’illettrisme désigne l’état d’une personne qui a été instruite (par une scolarisation ou autre) mais que cet apprentissage n’a pas conduit à la maîtrise de la lecture, de l’écriture et du calcul ou que cette maîtrise a été perdue1. L’illettrisme est une forme particulière de l’analphabétisme. L’illettrisme relève de l’accès au sens des écrits. Le texte que l’illettré ne comprend pas est accessible lorsque le texte est lu.

L’illettrisme engendre souvent des problèmes d’employabilité.

La notion voisine d’innumérisme s’applique aux personnes ayant des difficultés à maitriser les nombres, le raisonnement et le calcul.

Sommaire

Définition

Le mot illettrisme est un néologisme créé en 1978 à partir du terme « illettré » (issu du latin illitteratus signifiant « ignorant ») afin de désigner les seuls Français2, sortis en situation d’échec de l’école, ayant une connaissance insuffisante de l’écrit, perdue faute de pratique, par désocialisation ou aliénation (emploi dégradant)[citation nécessaire], et de les différencier des autres catégories de personnes en difficulté avec la langue3.

En 1995, le Groupe permanent de lutte contre l’illettrisme (GPLI) propose la définition suivante4 : « Le GPLI considère comme relevant de situations d’illettrisme, des personnes de plus de seize ans, ayant été scolarisées, et ne maîtrisant pas suffisamment l’écrit pour faire face aux exigences minimales requises dans leur vie professionnelle, sociale, culturelle et personnelle. Ces personnes qui ont été alphabétisées dans le cadre de l’école, sont sorties du système scolaire en ayant peu ou mal acquis les savoirs premiers pour des raisons sociales, familiales ou fonctionnelles, et n’ont pu user de ces savoirs et/ou n’ont jamais acquis le goût de cet usage. Il s’agit d’hommes et de femmes pour lesquels le recours à l’écrit n’est ni immédiat, ni spontané, ni facile, et qui évitent et/ou appréhendent ce moyen d’expression et de communication ».

En 2003 l’ANLCI reformule la définition5 : « L’illettrisme qualifie la situation de personnes de plus de 16 ans qui, bien qu’ayant été scolarisées, ne parviennent pas à lire et comprendre un texte portant sur des situations de leur vie quotidienne, et/ou ne parviennent pas à écrire pour transmettre des informations simples. Pour certaines personnes, ces difficultés en lecture et écriture peuvent se combiner, à des degrés divers, avec une insuffisante maîtrise d’autres compétences de base comme la communication orale, le raisonnement logique, la compréhension et l’utilisation des nombres et des opérations, la prise de repères dans l’espace et dans le temps, etc. Malgré ces déficits, les personnes en situation d’illettrisme ont acquis de l’expérience, une culture et un capital de compétences en ne s’appuyant pas ou peu sur la capacité à lire et à écrire. Certaines ont pu ainsi s’intégrer à la vie sociale et professionnelle, mais l’équilibre est fragile, et le risque de marginalisation permanent. D’autres se trouvent dans des situations d’exclusion où l’illettrisme se conjugue avec d’autres facteurs. »

Histoire du concept

En 1977 le père Joseph Wresinski, fondateur d’ATD Quart Monde et inventeur du mot, lance un défi : « [...] que dans dix ans, il n’y ait plus un seul illettré dans nos cités. Que tous aient un métier en mains. Que celui qui sait apprenne à celui qui ne sait pas. » Dans le rapport moral du mouvement ATD quart monde, publié en 1978, il invente le mot « Illettrisme »6. Le mot est préféré à celui d’« analphabétisme », jugé péjoratif, et le mot « alphabétisation » est abandonné car utilisé pour les immigrés alors que le père Wresinski constate que les personnes rencontrées dans les cités et autres bidonvilles, qui sont en difficulté avec la langue sont souvent d’origine française et scolarisées en France.

L’illettrisme est un concept franco-français7,8. Il segmente ce qu’il est convenu d’appeler analphabétisme fonctionnel (notamment par l’UNESCO) en distinguant les personnes en difficulté de maîtrise de la langue vernaculaire selon leur origine. Ce concept ne s’est pas répandu à l’étranger, pas même dans les pays francophones9. Son invention résulte de la prise de conscience, en France, que la difficulté de maîtrise de la langue française n’est pas réservée aux allophones et aux analphabètes, elle touche aussi les personnes ayant été scolarisées.

Auparavant, la définition de l’UNESCO de l’analphabétisme ne permettait pas de faire cette distinction10, mais la définition de l’UNESCO n’a pas été modifiée.

Le concept fut ensuite développé pour aboutir à la création en 1984 du GPLI groupe permanent de lutte contre l’illettrisme11 puis en 2000 de l’ANLCI Agence nationale de lutte contre l’illettrisme. Le mot fut redéfini en 2003 par l’ANLCI, puis « Agir ensemble contre l’illettrisme » fut Grande cause nationale 2013.

Causes et conséquences

La ruralité, la pauvreté et le manque de développement du système éducatif d’un pays sont parmi les principaux facteurs d’illettrisme dans sa population. Ainsi, les pays du tiers-monde dans le monde arabe, l’Amérique centrale et l’Afrique subsaharienne ont le taux d’illettrisme le plus élevé, tandis qu’en Europe, aux États-Unis et au Japon, ce taux est le plus faible.

Au XIXe siècle, Max Weber et Auguste Comte ont émis l’hypothèse que la disparition de l’illettrisme allait de pair avec la fin des religions 12. Or, à la suite des interrogations d’André Malraux, les sociologues modernes ont remis en question la thèse de la fin des religions, notamment en observant la situation aux États-Unis, où le sentiment religieux demeure fort malgré le niveau d’instruction élevé des habitants.

Dans les pays occidentaux, comment expliquer le fait qu’il y ait encore aujourd’hui des adultes illettrés alors que l’école est obligatoire depuis plus de 80 ans ?

L’illettrisme est un phénomène complexe. Les causes sont multiples et souvent cumulées dans l’histoire d’un individu :

  • Rapport qu’entretient la famille avec l’école : De manière générale, l’attitude des parents face à l’écrit participe à la valorisation ou à la dévalorisation du mode de communication mis en avant dans l’apprentissage scolaire.
  • Corrélation entre les chances de réussite scolaire et le milieu socioéconomique d’origine de l’élève : Si l’enseignement s’est progressivement démocratisé en s’ouvrant aux élèves d’origines sociales diverses, cette ouverture cache de fortes inégalités dans les chances de réussite. Vu sous cet angle, l’École n’est pas « producteur » d’illettrisme mais plutôt reproducteur de positions sociales.
  • Enseignement inadéquat : L’enseignement peut faire obstacle à l’apprentissage de la lecture lorsqu’il manque de souplesse et n’est pas adapté aux conditions d’apprentissage de chaque enfant.
  • Difficultés personnelles : Des problèmes relevant de la médecine ou de la psychologie peuvent troubler la scolarité d’un individu.
  • Compétences oubliées : Faute d’entrainement et de pratique, certaines personnes désapprennent la lecture et l’écriture.
  • Contextes sociaux défavorables à la maitrise des savoirs de base : Parmi les facteurs socioculturels jouant sur la maitrise de l’écrit, on retrouve, par exemple, le statut de la langue orale et écrite dans le milieu familial et social de l’enfant, l’importance que prend l’image à travers les médias par rapport à l’écrit…
  • Facteurs socio-historiques et géopolitiques : Conflits, guerres, exodes sont des évènements qui ont des répercussions sur l’apprentissage des enfants, soit par un arrêt de la scolarité, soit par des traumatismes psychologiques ou des drames familiaux.
  • Augmentation des exigences de la société : L’illettrisme est à considérer comme un problème qui va en s’aggravant. La société exige de plus en plus de compétences liées à l’information écrite et les places de travail ne demandant pas l’utilisation de l’écrit se font de plus en plus rares13.

Les difficultés de lecture et d’écriture rendent l’insertion de l’adulte illettré dans son groupe et dans la société en général très difficile, notamment pour l’accès au marché du travail.

Bien parler une langue mais ne pas savoir l’écrire reste difficile à dire et provoque un sentiment de honte qui est un frein à un retour en apprentissage pour les adultes. Cependant diverses associations se mobilisent pour lever le tabou.

Par exemple, en Belgique, une association a réalisé en 2010 une campagne de sensibilisation du public14.

En France, le collectif « Agir ensemble contre l’illettrisme »15 qui regroupe 65 organisations nationales (du monde de l’éducation, de l’entreprise, de l’insertion, de la culture, de l’action sociale, des associations…) fédérées par l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI), qui avait présenté une candidature pour que l’illettrisme soit reconnu Grande Cause nationale de l’année 2013, travaille à sensibiliser le maximum de Français au phénomène de l’illettrisme.

Prévalence

Asie

Région autonome du Tibet (Chine)

Articles connexes : Enseignement dans la région autonome du Tibet et Éducation au Tibet.

Dans son ouvrage Education in Tibet : Policy and practice since 1950 (Zed Books (en), 1998) Catriona Bass révela que le taux d’illétrisme au Tibet était l’un des plus élevé au monde, atteignant 70 % dans la population rurale16. En 2001, le taux « d’illettrés et de semi-illettrés parmi les jeunes et les adultes » au Tibet était de 39 % selon le Quotidien du Peuple17. En 2004, selon des études officielles dont fait état l’économiste Andrew Martin Fischer, environ 41 % des résidents permanents adultes urbains de la région autonome du Tibet étaient illettrés. Cette situation était exceptionnelle en Chine18. Selon le livre blanc publié par le Bureau d’information du Conseil d’État en juillet 2011, les taux d’inaptitude à lire et à écrire pour les jeunes et les personnes d’âge mûr est tombé de 95 % à 1,2 % lors des six dernières décennies19,20.

Europe

En 1995, une étude de l’OCDE, Littéracie, économie et société, effectuée dans plusieurs pays développés, montre que la proportion de personnes de 16 à 65 ans éprouvant des difficultés pour l’écriture, la lecture, ou l’utilisation des informations serait de 40,1 % en France (la France est classée avant-dernière juste devant la Pologne), 20,7 % aux États-Unis, 16,6 % au Canada, 14,4 % en Allemagne, 10,5 % aux Pays-Bas, et 7,5 % en Suède. Cette étude, qui ne porte pas exactement sur l’illettrisme mais sur la littératie, c’est-à-dire, de façon plus générale et d’après l’OCDE, sur « l’aptitude à comprendre et à utiliser l’information écrite dans la vie courante, à la maison, au travail et dans la collectivité en vue d’atteindre des buts personnels et d’étendre ses connaissances et ses capacités. », n’a pas été diffusée par les autorités publiques en France21.

Taux d’illettrisme des adolescents de 15 ans en Europe
Pays 201022
Pays-Bas < 15 %
Suède < 15 %
Danemark 15,2 %
Portugal 17,6 %
Royaume-Uni 18,4 %
Allemagne 18,5 %
Espagne 19,6 %
France 19,8 %
Italie 21 %

Le taux d’illettrisme dans la population carcérale est estimé, en France, à 40 %. En Belgique, 75 % des détenus sont sans diplôme ou ont, pour unique diplôme, le certificat d’études de base (fin du cycle primaire).

Belgique

Une série d’indices montrent qu’en Belgique le taux de personnes analphabètes (ou illettrées) tourne autour de 10 %, mais il n’y a pas d’étude approfondie sur les compétences des adultes. La situation en Belgique serait la même que dans tous les pays industrialisés. Néanmoins, la Belgique présente des particularités liées à la diversité des langues officielles (français, néerlandais et allemand), en plus de l’usage du wallon et des autres dialectes. Cet aspect doit amener à étudier le phénomène de l’illettrisme en considérant la communauté linguistique dans laquelle il se présente.

France

En France, selon une enquête de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) réalisée entre 2011 et 2012, 7 % (soit environ 3 100 000 personnes) de la population française adulte âgée de 18 à 65 ans et ayant été scolarisée en France23 est illettrée, soit 2 % de moins qu’en 2004. 6 % de ceux qui exercent une activité professionnelle et 10 % des demandeurs d’emploi sont confrontés à l’illettrisme. Cette même enquête montre qu’au total 11% de la population française adulte âgée de 18 à 65 ans sont en « situation préoccupante face à l’écrit »24, 7% sont illettrés et 4% sont d’origine étrangère ou non scolarisés.

L’illettrisme touche plus les hommes (60,5 %) que les femmes (39,5 %). La proportion de personnes illettrées est relativement faible chez les jeunes (4 % des jeunes de 18 à 25 ans) mais plus importante chez les générations précédentes (53 % des illettrés ont plus de 45 ans). Ce taux important d’illettrisme n’empêche pas certaines de ces personnes d’avoir un emploi, 51 % étant dans la vie active et 23,5 % au chômage, en formation ou en inactivité. Cependant, 20 % des allocataires du revenu minimum d’insertion (RMI) sont en situation d’illettrisme.

Concernant la répartition géographique, il n’y a pas de différence notable entre les zones rurales et urbaines, même si dans les zones urbaines sensibles, le taux d’illettrisme est deux fois plus important (14 %) que dans la population générale (7 %)25.

Une autre statistique issue des enquêtes réalisées lors des journées défense et citoyenneté montre que « Les acquis en lecture sont très fragiles pour 9,6 % de jeunes français de 17 ans qui, faute de vocabulaire, n’accèdent pas à la compréhension des textes ». Et parmi eux, 4,1 % sont en situation d’illettrisme selon les critères de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI)26.

L’illettrisme a été déclaré Grande Cause nationale de l’année 201327.

Suisse

Le dernier rapport national sur les compétences de base des adultes mentionne que 16 % des Suisses28 ont de grandes difficultés en lecture et écriture.

Dans une société prônant l’efficacité et la rapidité, ne pas savoir suffisamment lire et écrire est un facteur évident d’exclusion économique, sociale et culturelle. Une étude29 effectuée en 2007 démontre que l’illettrisme a un coût estimé à plus d’un milliard de francs par année en Suisse, en raison, notamment, du taux de chômage accru chez les personnes concernées.

Références et notes

  1. définition par l’ANLCI [archive]
  2. par définition de l’ANLCI, voir référence ci-dessus
  3. « Rapport mondial de suivi sur l’éducation pour tous – Alphabétisation et alphabétisme, quelques définitions » [archive], Unesco, 2006 (consulté le 28 avril 2009), p. 156 (2 du PDF)
  4. La lutte contre l’illettrisme : repères. In: Agora débats/jeunesses, 15, 1999. Illettrisme les conditions d’une seconde chance. pp. 11-22. article de Jean Vogler [archive]
  5. Cadre national de référence, ANLCI, sept 2003)
  6. L’illettrisme Mieux comprendre pour mieux agir, Marie-Thérèse Geffroy et Valérie Grasset-Morel, Les essentiels Milan, Éditions Milan 2005, (ISBN 2-7459-1847-8), page 5.
  7. Bernard Lahire, L’invention de l’illettrisme, Paris, La découverte
  8. Citation : l’association caritative ATD Quart-monde conçut le terme « illettrisme » pour que les Français pauvres aux compétences limitées en lecture et en écriture n’aient pas le sentiment qu’on les compare aux travailleurs immigrés qualifiés d’analphabètes. Ainsi, le terme « illettrisme » en est venu à qualifier ceux qui avaient suivi en totalité ou en partie le cycle de l’école primaire française sans y acquérir les compétences requises. Rapport mondial de suivi sur l’éducation pour tous 2006, UNESCO Encadré 6.1 page 156 [archive]
  9. Littératie, mot censé remplacer analphabétisme dans les zones francophones ne reprend d’ailleurs pas cette segmentation
  10. Thérèse Jamin, « Analphabétisme, alphabétisation et Education Permanente quelques éléments d’histoire » [archive], École supérieure d’action sociale de Liège (consulté le 7 octobre 2009)
  11. Hau-Rouchard, Marie-France. Le groupe permanent de lutte contre l’illettrisme. Bulletin des bibliothèques de France, n° 2, 1986 [consulté le 01 mai 2014] : notice [archive]
  12. voir le désenchantement du monde et la loi des trois états
  13. Comité subrégional de l’emploi et de la formation du Hainaut occidental et Lire et Écrire Hainaut occidental, APELE – Accueil [archive] Comité suisse de lutte contre l’illettrisme, Accès à la lecture et à l’écriture pour tous !, UNESCO, Berne 2005 [archive].
  14. Action de l’Association Lire et Écrire Belgique à l’occasion de la Journée internationale de l’alphabétisation [archive].
  15. Collectif Agir ensemble contre l’illettrisme [archive]
  16. Jamyang Norbu Back to the Future: Enduring Phobias and Superstitions in Tibetan Society (Part Two) [archive] Phayul.com, 29 mars 2005 : « Catriona Bass’s, Education in Tibet: Policy and Practise Since 1950 (TIN 1998) reveals that Tibetans suffer from what is probably the lowest literacy rate in the world, with as much as 70 per cent of the rural population unable to read. »
  17. Le Quotidien du Peuple : Baisse du taux des illettrés au Tibet [archive].
  18. L’économie politique de l’« aide boomerang » dans la Région autonome du Tibet [archive]
  19. (en) China pledges to send 3 out of every 10 Tibetan students to college [archive], English.news.cn, 19 juillet 2011, p. 1 : « The region’s illiteracy rate for young and middle-aged people has fallen from 95 percent to 1.2 percent over the last six decades, according to a white paper issued by the State Council Information Office in July. »
  20. (en) Full Text: Sixty Years Since Peaceful Liberation of Tibet [archive], GOV.cn (p. 12 du texte du Livre blanc 2011 sur le Tibet).
  21. L’illettrisme honteux [archive]L’Express, 19 décembre 1996
  22. (it) Italia, allarme della commissione Ue « Semianalfabeta un 15enne su cinque » [archive]La Repubblica, 3 février 2011
  23. L’interprétation de cette étude doit prendre en compte qu’elle n’a pas été réalisée dans les prisons ni dans les foyers, où l’illettrisme est important
  24. article du journal Le Monde du 28.11.2013 [archive]
  25. « L’évolution de l’illettrisme en France » [archive], Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI), 9 janvier 2013 (consulté le 4 mai 2013) [PDF]
  26. Note d’information – DEPP MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE – N° 16 – mai 2015 [archive]
  27. Illettrisme ? Grande Cause 2013 [archive]Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI)
  28. Rapport national sur les compétences de base des adultes [archive] – Communiqué de presse de l’Office fédéral de la statistique, 25 juillet 2006 [PDF]
  29. Coûts économiques de l’illettrisme en Suisse [archive] – Étude du Bureau d’études de politique du travail et de politique sociale (BASS) sur mandat de l’Office fédéral de la statistique (OFS), avril 2007 [PDF]

Bibliographie

  • Besse J.-M. (2003). Qui est illettré ? Paris, Retz. 223 p.
  • El Hayek C. (Coord.). (2000). Illettrisme et monde du travail, Paris, La documentation française. 434 p.
  • Esperandieu V. & Volger J. (2000). L’illettrisme, Paris, Flammarion. 125 p.
  • Geffroy M.-T. & Grasset-Morel V. (2003). L’illettrisme. Mieux comprendre pour mieux agir, Toulouse, Éditions Milan. 63 p.
  • Lahire B. (2005). L’invention de l’illettrisme, Paris, La découverte. 370 p.
  • Leclercq V. (1999). Face à l’illettrisme, enseigner l’écrit à des adultes, Paris, ESF. 198 p.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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https://www.insee.fr/fr/statistiques/2012792#tableau-TCRD_071_tab1_departements

Réussite au baccalauréat – session 2015

Comparaisons régionales et départementales

Chiffres-clés
Paru le : 01/03/2016

Départements

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Réussite au baccalauréat – session 2015 : comparaisons départementales

Réussite au baccalauréat – session 2015 : comparaisons départementales
Bac général Bac technologique Bac professionnel Tous baccalauréats
Nombre d’admis Taux de réussite (%) Nombre d’admis Taux de réussite (%) Nombre d’admis Taux de réussite (%) Nombre d’admis Taux de réussite (%)
Ain 2 655 92,7 1 072 94,1 1 311 85,0 5 038 90,9
Aisne 2 012 89,6 1 008 87,7 1 778 78,3 4 798 84,7
Allier 1 253 90,6 560 93,0 859 79,0 2 672 87,0
Alpes-de-Haute-Provence 659 92,0 330 92,7 402 80,7 1 391 88,6
Hautes-Alpes 644 93,1 226 92,6 384 83,8 1 254 90,0
Alpes-Maritimes 5 458 91,4 2 015 92,1 2 279 78,8 9 752 88,2
Ardèche 1 397 92,4 613 94,2 890 83,1 2 900 89,7
Ardennes 1 060 85,1 423 86,3 798 79,9 2 281 83,4
Ariège 617 86,8 227 92,3 391 77,6 1 235 84,5
Aube 1 292 89,8 549 91,5 932 83,9 2 773 88,0
Aude 1 447 92,4 722 88,8 1 072 79,3 3 241 86,9
Aveyron 1 120 94,3 543 94,9 809 84,0 2 472 90,8
Bouches-du-Rhône 9 607 88,4 3 882 88,2 4 928 77,2 18 417 85,0
Calvados 3 514 91,5 1 203 91,2 1 854 82,0 6 571 88,6
Cantal 497 93,4 214 92,6 440 81,3 1 151 88,3
Charente 1 449 93,0 545 94,8 978 79,4 2 972 88,3
Charente-Maritime 2 707 92,8 1 148 91,3 1 451 81,3 5 306 89,0
Cher 1 129 90,8 484 92,0 710 77,3 2 323 86,4
Corrèze 975 93,7 434 91,4 803 83,8 2 212 89,4
Corse-du-Sud 567 96,9 220 95,2 289 86,3 1 076 93,5
Haute-Corse 644 96,4 264 89,8 267 78,5 1 175 90,2
Côte-d’Or 2 740 92,3 937 90,4 1 418 83,2 5 095 89,3
Côtes-d’Armor 2 583 92,0 1 030 93,2 1 982 86,8 5 595 90,3
Creuse 344 92,5 214 90,7 254 84,9 812 89,5
Dordogne 1 460 91,4 611 87,9 1 078 83,9 3 149 88,0
Doubs 2 557 93,2 950 91,3 1 401 81,7 4 908 89,3
Drôme 2 584 93,8 914 93,5 1 260 81,9 4 758 90,3
Eure 2 534 90,4 1 023 88,3 1 399 79,1 4 956 86,5
Eure-et-Loir 1 872 89,2 748 89,5 1 040 81,3 3 660 86,9
Finistère 4 456 94,8 1 811 94,3 2 636 86,9 8 903 92,2
Gard 2 989 90,4 1 360 90,7 1 971 79,7 6 320 86,8
Haute-Garonne 6 770 92,3 2 264 89,3 3 071 81,4 12 105 88,7
Gers 960 94,9 262 92,6 523 83,3 1 745 90,7
Gironde 7 430 90,5 2 501 90,6 3 757 83,2 13 688 88,4
Hérault 5 320 90,1 2 027 90,0 2 780 81,5 10 127 87,6
Ille-et-Vilaine 5 809 93,4 2 388 94,1 3 170 86,7 11 367 91,5
Indre 895 89,0 285 86,4 503 75,6 1 683 84,1
Indre-et-Loire 2 889 93,0 1 087 93,1 1 701 85,6 5 677 90,7
Isère 6 736 93,0 2 451 93,7 3 229 81,6 12 416 89,9
Jura 1 149 90,9 491 95,5 888 86,7 2 528 90,2
Landes 1 507 92,5 651 94,1 1 092 84,5 3 250 89,9
Loir-et-Cher 1 232 92,4 658 93,6 828 82,6 2 718 89,4
Loire 3 283 91,4 1 474 92,1 2 417 83,7 7 174 88,8
Haute-Loire 1 080 94,2 381 92,3 552 83,4 2 013 90,6
Loire-Atlantique 6 736 94,6 2 589 94,3 3 792 88,5 13 117 92,7
Loiret 3 348 92,8 1 434 92,6 1 825 81,1 6 607 89,2
Lot 652 91,6 295 95,8 499 86,5 1 446 90,5
Lot-et-Garonne 1 334 92,1 659 89,8 844 81,2 2 837 88,1
Lozère 311 95,1 198 94,7 300 85,5 809 91,2
Maine-et-Loire 3 840 94,2 1 409 95,3 2 609 84,4 7 858 90,9
Manche 2 212 92,8 807 92,1 1 593 85,8 4 612 90,2
Marne 2 762 90,8 979 89,2 1 555 76,9 5 296 86,0
Haute-Marne 666 89,4 423 93,8 600 78,6 1 689 86,2
Mayenne 1 391 95,7 536 93,9 1 075 84,8 3 002 91,2
Meurthe-et-Moselle 3 224 90,2 1 436 91,9 1 822 78,9 6 482 87,1
Meuse 644 92,0 435 92,8 675 77,2 1 754 85,9
Morbihan 3 400 94,2 1 471 94,2 2 270 87,3 7 141 91,9
Moselle 4 623 91,5 2 099 91,6 2 853 79,2 9 575 87,5
Nièvre 717 89,7 357 92,5 720 85,4 1 794 88,5
Nord 12 511 91,0 4 961 92,6 7 666 80,0 25 138 87,6
Oise 3 706 89,8 1 601 88,6 2 132 78,7 7 439 86,1
Orne 1 125 91,9 450 91,5 970 78,6 2 545 86,3
Pas-de-Calais 6 110 91,0 3 126 91,2 4 560 79,6 13 796 86,9
Puy-de-Dôme 2 704 92,4 1 005 92,3 1 734 83,2 5 443 89,2
Pyrénées-Atlantiques 3 343 94,8 1 248 95,8 1 927 87,7 6 518 92,7
Hautes-Pyrénées 1 083 93,1 362 86,8 674 84,6 2 119 89,1
Pyrénées-Orientales 1 840 89,7 940 90,0 1 002 75,7 3 782 85,6
Bas-Rhin 5 335 94,0 2 164 93,8 2 660 80,4 10 159 90,0
Haut-Rhin 3 545 92,7 1 406 91,8 2 055 80,6 7 006 88,6
Rhône 9 652 91,7 3 578 88,8 4 550 81,6 17 780 88,3
Haute-Saône 836 93,4 311 94,0 708 76,5 1 855 86,2
Saône-et-Loire 2 369 92,9 958 89,7 1 530 82,3 4 857 88,7
Sarthe 2 539 91,6 1 023 95,3 1 871 82,4 5 433 88,8
Savoie 2 023 94,6 832 93,6 1 257 84,2 4 112 91,0
Haute-Savoie 4 108 94,9 1 400 92,7 2 037 86,9 7 545 92,2
Paris 14 851 92,5 3 353 89,7 4 455 80,1 22 659 89,4
Seine-Maritime 6 203 91,1 2 573 89,5 3 766 78,7 12 542 86,7
Seine-et-Marne 7 414 88,4 3 209 91,6 3 539 76,4 14 162 85,7
Yvelines 9 700 94,1 3 024 91,7 3 120 78,9 15 844 90,3
Deux-Sèvres 1 540 93,8 649 94,3 1 046 82,2 3 235 89,8
Somme 2 432 88,8 1 009 84,6 1 770 78,3 5 211 84,2
Tarn 1 721 92,7 698 88,2 1 165 84,5 3 584 89,0
Tarn-et-Garonne 1 003 88,7 437 88,6 690 79,8 2 130 85,6
Var 4 616 91,3 1 728 92,5 2 219 79,7 8 563 88,2
Vaucluse 2 618 90,1 1 234 90,3 1 712 79,8 5 564 86,7
Vendée 2 941 94,4 1 147 95,5 1 948 88,1 6 036 92,4
Vienne 1 938 91,5 683 89,5 1 312 82,6 3 933 88,0
Haute-Vienne 1 648 92,0 537 91,0 896 78,3 3 081 87,4
Vosges 1 802 92,9 704 93,0 1 255 80,1 3 761 88,2
Yonne 1 352 88,7 542 84,7 751 74,0 2 645 83,2
Territoire de Belfort 750 89,5 289 88,4 351 77,3 1 390 85,9
Essonne 7 194 89,8 2 875 87,3 3 094 75,9 13 163 85,6
Hauts-de-Seine 9 315 92,3 2 203 88,2 2 628 75,1 14 146 87,9
Seine-Saint-Denis 5 960 83,9 3 165 88,3 4 151 70,8 13 276 80,2
Val-de-Marne 6 358 91,0 2 468 89,2 3 122 75,3 11 948 86,0
Val-d’Oise 6 217 87,5 2 828 86,4 3 101 74,4 12 146 83,5
France de province 239 135 91,9 95 922 91,5 141 821 81,7 476 878 88,5
France métropolitaine 306 144 91,6 119 047 91,0 169 031 80,7 594 222 88,1
Guadeloupe 2 592 90,4 1 151 92,5 1 712 78,3 5 455 86,6
Martinique 1 964 93,4 923 90,0 1 423 81,1 4 310 88,2
Guyane 984 86,7 576 82,2 937 72,9 2 497 80,0
La Réunion 4 395 92,0 2 498 87,6 2 814 75,6 9 707 85,5
Mayotte 975 68,7 949 67,6 729 72,7 2 653 69,3
France 317 054 91,5 125 144 90,7 176 646 80,5 618 844 87,9
  • Source : Ministère en charge de l’éducation, DEPP

Régions

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Réussite au baccalauréat – session 2015 : comparaisons régionales

Réussite au baccalauréat – session 2015 : comparaisons régionales
Bac général Bac technologique Bac professionnel Tous baccalauréats
Nombre d’admis Taux de réussite (%) Nombre d’admis Taux de réussite (%) Nombre d’admis Taux de réussite (%) Nombre d’admis Taux de réussite (%)
Auvergne-Rhône-Alpes 37 972 92,7 14 494 92,0 20 536 82,9 73 002 89,6
Bourgogne-Franche-Comté 12 470 91,8 4 835 90,5 7 767 81,4 25 072 88,1
Bretagne 16 248 93,7 6 700 94,0 10 058 86,9 33 006 91,6
Centre-Val de Loire 11 365 91,7 4 696 91,9 6 607 81,5 22 668 88,5
Corse 1 211 96,6 484 92,2 556 82,4 2 251 91,8
Grand Est 24 953 91,6 10 618 91,9 15 205 79,6 50 776 87,7
Hauts-de-France 26 771 90,5 11 705 90,5 17 906 79,4 56 382 86,6
Île-de-France 67 009 90,5 23 125 89,1 27 210 75,8 117 344 86,3
Normandie 15 588 91,4 6 056 90,1 9 582 80,5 31 226 87,5
Nouvelle-Aquitaine 25 675 92,2 9 880 91,7 15 438 83,0 50 993 89,1
Occitanie 25 833 91,4 10 335 90,2 14 947 81,3 51 115 87,9
Pays de la Loire 17 447 94,1 6 704 94,8 11 295 86,0 35 446 91,5
Provence-Alpes-Côte d’Azur 23 602 90,0 9 415 90,3 11 924 78,6 44 941 86,8
France de province 239 135 91,9 95 922 91,5 141 821 81,7 476 878 88,5
France métropolitaine 306 144 91,6 119 047 91,0 169 031 80,7 594 222 88,1
Guadeloupe 2 592 90,4 1 151 92,5 1 712 78,3 5 455 86,6
Martinique 1 964 93,4 923 90,0 1 423 81,1 4 310 88,2
Guyane 984 86,7 576 82,2 937 72,9 2 497 80,0
La Réunion 4 395 92,0 2 498 87,6 2 814 75,6 9 707 85,5
Mayotte 975 68,7 949 67,6 729 72,7 2 653 69,3
France 317 054 91,5 125 144 90,7 176 646 80,5 618 844 87,9
  • Source : Ministère en charge de l’éducation, DEPP

 



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