Attention, Richard Ferrand bat la campagne bretonne…

Dans la 6ème circonscription du Finistère, papy est sourd et mamy a perdu la boule.

A peu de choses près, c’est à l’entendement de cet électorat-là que toute la France est suspendue jusqu’aux résultats des législatives.

Quelle honte !

 

http://www.europe1.fr/politique/malgre-la-polemique-richard-ferrand-occupe-le-terrain-dans-le-finistere-3343205

Malgré la polémique, Richard Ferrand occupe le terrain dans le Finistère

 

16h08, le 27 mai 2017

 

Soulagé de ne pas faire l’objet d’une enquête judiciaire dans l’affaire révélée par le « Canard Enchaîné », le ministre tente de s’afficher comme un candidat parmi d’autres dans le Finistère.

 

REPORTAGEC’est un ministre-candidat soulagé qui parcourt sa circonscription depuis samedi matin. Richard Ferrand sait, depuis la veille, que la justice n’ouvrira pas d’enquête sur l’affaire immobilière révélée cette semaine par le Canard Enchaîné. Alors il occupe le terrain sur ses terres du Finistère en vue des législatives.

Pas un mot sur les affaires. Samedi matin, le ministre de la Cohésion des territoires était présent à la commémoration de la création du Conseil national de la Résistance. Devant la petite chapelle Sainte-Marie du Ménez-Hom, il a longuement salué les anciens combattants. En ce qui concerne les affaires, pas un mot. Ce week-end, c’est la présence sur le terrain qui compte puisque, comme l’a dit le Premier ministre Édouard Philippe vendredi, ce seront les électeurs qui trancheront.

« On a beau dire, ça laisse des traces ».  »Les gens qui ne vont pas suivre M. Ferrand ne vont pas voter pour lui et puis voilà. Moi, ça me paraît correct comme philosophie », acquiesce Jean, sur place, au micro d’Europe 1. « C’est peut-être faire beaucoup de mousse autour de quelque chose qui était à la limite du raisonnable », souligne ce Breton. Sur le terrain, la campagne ne s’annonce pourtant pas de tout repos pour le ministre. « On a beau dire, ça laisse des traces. Le simple citoyen est marqué par tout ça », croit savoir Laurent.

Programme chargé. Mais Richard Ferrand n’entend pas lâcher un pouce de terrain. Au programme de son samedi : match de foot l’après-midi, réunion publique le soir, puis marché et course cycliste dimanche.

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Sixi%C3%A8me_circonscription_du_Finist%C3%A8re

Sixième circonscription du Finistère

 

La sixième circonscription du Finistère est l’une des huit circonscriptions législatives françaises que compte le département du Finistère.

 

Sommaire

La circonscription de 1958 à 1986

Description géographique

Dans le découpage électoral de 1958, la première circonscription du Finistère était composée des cantons suivants1 :

Historique des députations

Députés de la circonscription élus à l’Assemblée nationale pour les législatures de la Ve République v · d · m )
Législature Début de mandat Fin de mandat Député Parti politique Observations
Ire 9 décembre 1958 9 octobre 1962 Jean Crouan2 CNIP2 Mandat écourté à la suite d’une dissolution parlementaire décidée par Charles de Gaulle.
IIe 6 décembre 1962 2 avril 1967 Suzanne Ploux3 UNR3
IIIe 3 avril 1967 30 mai 1968 Suzanne Ploux4 UDR4 Mandat écourté à la suite d’une dissolution parlementaire décidée par Charles de Gaulle.
IVe 11 juillet 1968 1er avril 1973 Suzanne Ploux5 UDR5
Ve 2 avril 1973 2 avril 1978 Suzanne Ploux6 UDR6 Remplacée par Jean Crenn à partir du 12 mai 1973 à la suite de sa nomination au gouvernement.
VIe 3 avril 1978 22 mai 1981 Jean Crenn7 RPR7 Mandat écourté à la suite d’une dissolution parlementaire décidée par François Mitterrand.
VIIe 2 juillet 1981 1er avril 1986 Jean Beaufort8 PS8
VIIIe 2 avril 1986 14 mai 1988 Aucun9 Aucun9 Proportionnelle par département, pas de député par circonscription
Mandat écourté à la suite d’une dissolution parlementaire décidée par François Mitterrand.

La circonscription depuis 1986

Description géographique et démographique

220px-Circ29-2010-06.svg dans Calomnie

Localisation de la circonscription depuis 2010.

Dans le découpage électoral de la loi no 86-1197 du 24 novembre 1986 10, la circonscription regroupe les cantons suivants11 :

D’après le recensement général de la population en 1999, réalisé par l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE)12, la population totale de cette circonscription est estimée à 107 210 habitants13,14.

Le découpage de la circonscription n’a pas été modifié par le redécoupage des circonscriptions législatives françaises de 201015.

Historique des députations

Députés de la circonscription élus à l’Assemblée nationale pour les législatures de la Ve République v · d · m )
Législature Début de mandat Fin de mandat Député Parti politique Observations
IXe 23 juin 1988 1er avril 1993 Jean-Yves Cozan16 UDF16
Xe 2 avril 1993 21 avril 1997 Jean-Yves Cozan17,16 UDF17,16 Mandat écourté à la suite d’une dissolution parlementaire décidée par Jacques Chirac.
XIe 12 juin 1997 18 juin 2002 Kofi Yamgnane18 PS18
XIIe 19 juin 2002 19 juin 2007 Christian Ménard19,20 UMP19,20
XIIIe 20 juin 2007 19 juin 2012 Christian Ménard21 UMP21
XIVe 20 juin 2012 19 juin 2017 Richard Ferrand PS

Historique des élections

Élections de 1988

Les élections législatives françaises de 1988 ont eu lieu les dimanches 5 et 12 juin 1988.

2e tour des élections de 1988
Candidat Parti % Voix
A compléter A compléter A compléter A compléter
A compléter A compléter A compléter A compléter

Le taux d’abstention fut de ? % au premier tour, et de ? % au deuxième tour.

Élections de 1993

Les élections législatives françaises de 1993 ont eu lieu les dimanches 21 et 28 mars 1993.

2e tour des élections de 1993 17
Candidat Parti % Voix
Jean-Yves Cozan UDF 53,20 % 31 983
Kofi Yamgnane PS 46,80 % 28 132

Le taux d’abstention fut de 27,72 % au premier tour et de 25,91 % au deuxième tour17.

Élections de 1997

Les élections législatives françaises de 1997 ont eu lieu les dimanches 25 mai et 1er juin 1997.

2e tour des élections de 1997 22
Candidat Parti % Voix
Kofi Yamgnane PS 53,75 % 33 649
Jean-Yves Cozan UDF 46,25 % 28 957

Le taux d’abstention fut de 27,68 % au premier tour et de 20,97 % au deuxième tour22.

Élections de 2002

Les élections législatives françaises de 2002 ont eu lieu les dimanches 9 et 16 juin 2002.

2e tour des élections de 2002 20,23
Candidat Parti % Voix
Christian Ménard UMP 50,14 % 30 031
Kofi Yamgnane PS 49,86 % 29 864

Le taux d’abstention fut de 29,13 % au premier tour et de 28,25 % au deuxième tour20,23.

Élections de 2007

Les élections législatives françaises de 2007 ont eu lieu les dimanches 10 et 17 juin 2007.

Premier tour Second tour
Nombre d’inscrits 88 705 100,00 % 88 705 100,00 %
Nombre de votants 61 127 68,92 % 60 434 68,13 %
Suffrages exprimés 59 584 98,59 % 59 576 97,46 %
Candidats et résultats :
Nom du candidat Parti 1er tour 2e tour
Voix  % Voix  %
Christian Ménard, député sortant UMP 24 459 41,39 29 903 50,19
Richard Ferrand, conseiller général de Carhaix-Plouguer PS 15 050 25,26 29 673 49,81
Christian Troadec, maire de Carhaix-Plouguer Gauche alternative, autonomiste, UDB 7 393 12,41
Catherine Le Moan, maire de Telgruc-sur-Mer UDF 5 524 8,77
Matthieu Guillemot LCR 2 208 3,71
Danielle Lemoine GE 1 216 2,04
Marie-Anne Haas FN 1 173 1,97
Corinne Nicole PCF 1 081 1,81
Jean-Yves Queinnec FEA 522 0,88
Elisabeth Donnardieu MPF 478 0,80
Elisabeth Guillou-Piro LO 390 0,65
Philippe Milliau MNR 190 0,32

Le taux d’abstention fut de 31,87 % au premier tour et de 31,08 % au deuxième tour21.

Élections de juin 2012

Les élections législatives françaises de 2012 ont lieu les dimanches 10 et 17 juin 2012.

Résultats des élections législatives des 10 et 17 juin 2012 de la 6e circonscription du Finistère24
Candidat Parti Premier tour Second tour
Voix % Voix %
Richard Ferrand PS 18 300 32,29 31 965 58,36
Dominique Cap UMP 15 733 27,76 22 807 41,64
Christian Troadec PS dissident-MBP 11 286 19,92 25
Marie Anne Haas FN 4 312 7,61
Noëlle Péoc’h FG (DVG) 2 999 5,29
Jocelyne Leclerc EELV 2 118 3,74
Marie Laurent PCD26 636 1,12
André Ménesguen NPA 556 0,98
Sophie Rossigneux DLR 540 0,95
Élisabeth Piro LO 188 0,33
Inscrits 89 396 100,00 89 355 100,00
Abstentions 32 033 35,83 32 769 36,67
Votants 57 363 64,17 56 586 63,33
Blancs et nuls 695 1,21 1 814 3,21
Exprimés 56 668 98,79 54 772 96,79

Notes et références

  1. Source : Journal Officiel du 14 octobre 1958 [archive]
  2. « Liste alphabétique des députés de la Ire législature 1958-1962 (groupe politique, département) » [archive], sur http://www.assemblee-nationale.fr [archive], site de l’Assemblée nationale française (consulté le 20 août 2007)
  3. « Liste alphabétique des députés de la IIe législature 1958-1962 (groupe politique, département) » [archive], sur http://www.assemblee-nationale.fr [archive], site de l’Assemblée nationale française (consulté le 20 août 2007)
  4. « Liste alphabétique des députés de la IIIe législature 1967-1968 (groupe politique, département) » [archive], sur http://www.assemblee-nationale.fr [archive], site de l’Assemblée nationale française (consulté le 20 août 2007)
  5. « Liste alphabétique des députés de la IVe législature 1968-1973 (groupe politique, département) » [archive], sur http://www.assemblee-nationale.fr [archive], site de l’Assemblée nationale française (consulté le 20 août 2007)
  6. « Liste alphabétique des députés de la Ve législature 1973-1978 (groupe politique, département) » [archive], sur http://www.assemblee-nationale.fr [archive], site de l’Assemblée nationale française (consulté le 20 août 2007)
  7. « Liste alphabétique des députés de la VIe législature 1978-1981 (groupe politique, département) » [archive], sur http://www.assemblee-nationale.fr [archive], site de l’Assemblée nationale française (consulté le 20 août 2007)
  8. « Liste alphabétique des députés de la VIIe législature 1981-1988 (groupe politique, département) » [archive], sur http://www.assemblee-nationale.fr [archive], site de l’Assemblée nationale française (consulté le 20 août 2007)
  9. « Liste alphabétique des députés de la VIIIe législature 1986-1988 (groupe politique, département) » [archive], sur http://www.assemblee-nationale.fr [archive], site de l’Assemblée nationale française (consulté le 20 août 2007)
  10. Loi relative à la délimitation des circonscriptions pour l’élection des députés, surnommée redécoupage Pasqua (du nom de Charles Pasqua, ministre de l’intérieur en 1986) : « Publication au JORF du 25 novembre 1986 » [archive], sur http://www.legifrance.gouv.fr/ [archive], site du service public de la diffusion du droit en France (consulté le 13 juin 2007). Cette loi crée en outre 86 nouvelles circonscriptions législatives en France, leur nombre total passant de 491 à 577.
  11. « Circonscriptions électorales du Finistère et divisions administratives associées » [archive], sur http://www.assemblee-nationale.fr [archive], site de l’Assemblée nationale française (consulté le 10 juin 2007)
  12. Résultats du recensement de 1999 : « Tableaux et Analyses de la sixième circonscrition du Finistère (Pour la population totale, consulter la page POP1) » [archive], sur http://www.insee.fr [archive], site de l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (consulté le 10 juin 2007)
  13. « La population des circonscriptions électorales (Recensement de 1999) » [archive], sur http://www.assemblee-nationale.fr [archive], site de l’Assemblée nationale française (consulté le 13 juin 2007)
  14. Ce qui fait que la circonscription est sous-représentée par rapport à la moyenne nationale (voir la carte de représentativité des circonscriptions législatives françaises), la représentativité théorique par circonscription étant de 105 600 habitants.
  15. Finistère – Carte de circonscriptions – Élections législatives 2012 [archive]
  16. a et b « Description et Atlas des circonscriptions électorales de France » [archive], sur http://www.atlaspol.com [archive], Atlaspol, site de cartographie géopolitique (consulté le 13 juin 2007)
  17. a, b et c « Législatives de 1993 : Circonscriptions du Finistère (29) » [archive], sur http://elections.figaro.net/popup_2004/accueil.html [archive], historique des scrutins organisés depuis 1989, site du journal Le Figaro (consulté le 13 juin 2007)
  18. « Liste des députés par département de la XIe législature » [archive], sur http://www.assemblee-nationale.fr [archive], site de l’Assemblée nationale française (consulté le 10 juin 2007)
  19. « Liste des députés par département de la XIIe législature » [archive], sur http://www.assemblee-nationale.fr [archive], site de l’Assemblée nationale française (consulté le 10 juin 2007)
  20. a, b et c « Résultats des élections législatives de 2002 : Finistère (29) — sixième circonscription (résultats officiels) » [archive], sur http://www.interieur.gouv.fr [archive], site officiel du Ministère de l’Intérieur français (consulté le 12 juin 2007)
  21. a et b « Résultats des élections législatives de 2007 : Finistère (29) — sixième circonscription (résultats officiels) » [archive], sur http://www.interieur.gouv.fr [archive], site officiel du Ministère de l’Intérieur français (consulté le 12 juin 2007)
  22. a et b « Résultats des élections de la XIe législature dans le département du Finistère » [archive], sur http://www.assemblee-nationale.fr [archive], site de l’Assemblée nationale française (consulté le 13 juin 2007)
  23. a et b « Résultats des élections de la XIIe législature dans le département du Finistère » [archive], sur http://www.assemblee-nationale.fr [archive], site de l’Assemblée nationale française (consulté le 13 juin 2007)
  24. Résultats officiels de la circonscription [archive], sur le site du ministère de l’Intérieur.
  25. Bien qu’en ballotage à l’issue du premier tour, ne se présente pas au second tour.
  26. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte ; aucun texte n’a été fourni pour les références nommées PCD.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Département du Finistère

Circonscriptions en France



Quel est le programme du ministre Richard Ferrand pour la « cohésion des territoires » ?

Au stade où en est aujourd’hui la connaissance qu’a l’opinion publique de ses affaires immobilières antérieures, il est possible d’envisager que M. Richard Ferrand se trouve installé à la tête d’un ministère tout spécialement créé à la mesure de ses ambitions afin de lui permettre de continuer à réaliser d’excellentes opérations familiales.

 

http://www.caissedesdepotsdesterritoires.fr/cs/ContentServer?pagename=Territoires/Articles/Articles&cid=1250279167184

Un gouvernement de « cohésion » pour les territoires ?

 

17/05/2017 La rédaction, avec agences

Organisation territoriale – Elus

Richard Ferrand, ministre de la Cohésion territoriale, lors de la passation de pouvoirs avec Jean-Michel Baylet
© X. Popy / REA | Richard Ferrand, ministre de la Cohésion territoriale, lors de la passation de pouvoirs avec Jean-Michel Baylet

 

Le gouvernement dirigé par Edouard Philippe a été nommé ce 17 mai. Les collectivités s’intéresseront notamment au portefeuille confié à Richard Ferrand qui, sous l’intitulé « Cohésion des territoires », devrait être leur principal interlocuteur. Y compris sur la politique de la ville et le logement. Le tandem qui fait son entrée à Bercy devrait toutefois être en première ligne sur la fiscalité locale… et sur la fonction publique. Focus sur les ministères clefs du point de vue des territoires, y compris celui de la « Transition écologique et solidaire » confié à Nicolas Hulot.

Emmanuel Macron a composé ce mercredi 17 mai son premier gouvernement, une équipe de 22 membres au total – 18 ministres et quatre secrétaires d’Etat.
On y trouve quatre membres socialistes ou venus du PS : Gérard Collomb, Jean-Yves Le Drian, Richard Ferrand et Christophe Castaner. Trois ministres viennent de LR : le Premier ministre Edouard Philippe, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin à Bercy. Trois sont issus du MoDem : François Bayrou, Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard. On compte aussi deux radicaux de gauche (PRG) : Jacques Mézard et Annick Girardin.
Promesse de campagne, la parité de la société civile par rapport au monde politique est respectée, avec onze membres, dont huit ministres : Nicolas Hulot, la directrice de la Haute Autorité de la santé, Agnès Buzyn, la codirigeante des éditions Actes Sud, Françoise Nyssen, la dirigeante d’entreprise Muriel Pénicaud, le directeur de l’Essec, Jean-Michel Blanquer, la scientifique Frédérique Vidal et la sportive Laura Flessel.
S’agissant de la représentation du monde territorial à travers les mandats locaux dont étaient à ce jour titulaires les nommés, on trouvera aux côtés du Premier ministre Edouard Philippe, maire du Havre, quatre autres maires : Gérard Collomb (Lyon), François Bayrou (Pau), Gérald Darmanin (Tourcoing) et Christophe Castaner (Forcalquier). On mentionnera en outre Jacques Mézard, président de la communauté d’agglomération du bassin d’Aurillac, Marielle de Sarnez, conseillère de Paris, Richard Ferrand, élu au conseil régional de Bretagne toujours présidé par Jean-Yves Le Drian.
L’Elysée a d’ailleurs fait savoir que tous les ministres titulaires d’un mandat exécutif local devront démissionner de ce mandat « sous un mois ». Y compris Jean-Yves Le Drian, qui avait été autorisé sous le quinquennat de François Hollande à cumuler des fonctions de ministre avec celles de président de conseil régional. Il devra cette fois-ci quitter la tête de sa région. Quant aux ministres candidats aux législatives des 11 et 18 juin, ils devront démissionner de leur poste s’ils ne sont pas élus, a ajouté l’Elysée.

Gérard COLLOMB, ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur
Nicolas HULOT, ministre d’Etat, ministre de la Transition écologique et solidaire
François BAYROU, ministre d’Etat, Garde des Sceaux, ministre de la Justice

Sylvie GOULARD, ministre des Armées
Jean-Yves LE DRIAN, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères
Richard FERRAND, ministre de la Cohésion des territoires
Agnès BUZYN, ministre des Solidarités et de la Santé
Françoise NYSSEN, ministre de la Culture
Bruno LE MAIRE, ministre de l’Economie
Muriel PÉNICAUD, ministre du Travail
Jean-Michel BLANQUER, ministre de l’Education nationale
Jacques MÉZARD, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation
Gérald DARMANIN, ministre de l’Action et des Comptes publics
Frédérique VIDAL, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
Annick GIRARDIN, ministre des Outre-Mer
Laura FLESSEL, ministre des Sports

Elisabeth BORNE, ministre auprès du ministre d’Etat, ministre de la Transition écologique, chargée des transports
Marielle DE SARNEZ, ministre auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargée des affaires européennes

Christophe CASTANER, secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement, porte-parole du Gouvernement
Marlène SCHIAPPA, secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes
Sophie CLUZEL, secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées
Mounir MAHJOUBI, secrétaire d’Etat chargé du numérique

Les collectivités et le logement à l’heure de la « cohésion des territoires »

L’arrivée de Richard Ferrand au ministère de la Cohésion des territoires est une juste récompense pour le député PS du Finistère qui fut le premier parlementaire à rejoindre le mouvement En Marche en qualité de secrétaire général, tout en continuant de présider la mission d’évaluation de la loi… Macron. Il avait été auparavant rapporteur de cette loi emblématique du quinquennat Hollande.
La notion de cohésion des territoires semble empruntée à l’Europe. Inscrite dans le traité de Lisbonne, la « cohésion territoriale » avait fait l’objet de vifs débats en 2008 pour en esquisser une définition commune à tous les membres. La Commission l’avait alors définie comme la politique qui consiste « à garantir le développement harmonieux de tous les territoires et à permettre à leurs habitants de tirer le meilleur parti de leurs caractéristiques propres ».
Que va-t-on donc retrouver sous ce vocable ? Au vu des passations de pouvoirs qui ont eu lieu ce mercredi après-midi, on sait que Richard Ferrand succède à la fois à Jean-Michel Baylet, ministre de l’Aménagement du territoire, de la Ruralité et des Collectivités territoriales, à Emmanuelle Cosse, ministre du Logement, et à Patrick Kanner pour ce qui est de la politique de la ville. Il hérite donc d’un portefeuille très large, englobant l’aménagement du territoire, la ruralité et la politique de la ville (soit peu ou prou le champ de compétence du Commissariat général à l’égalité des territoires), mais aussi les collectivités et le logement. À la veille de l’annonce du gouvernement, les spéculations évoquaient le fait que le logement serait intégré à un grand ministère de la transition écologique.

Dès mercredi en fin de journée lors de la passation de pouvoirs avec Jean-Michel Baylet, Richard Ferrand a affirmé sa volonté de lutter contre le « sentiment de déclassement » d’un certain nombre de territoires. « Il faut agir et faire partager à chacune et chacun que des territoires sont en souffrance, mais que la République n’en abandonne aucun », a-t-il affirmé, soulignant les enjeux de sa tâche à la tête du ministère : « Rééquilibrage des territoires, faire en sorte que partout on puisse en France développer des terres d’excellence. » « Partout, la mobilité, l’accès aux services doivent être garantis », a-t-il poursuivi. « Il faut savoir travailler avec les élus locaux qui au quotidien sont les artisans de l’action publique. Il faudra que les administrations aussi acceptent cette idée, cette fluidité nécessaire avec les élus locaux qui ont une parfaite légitimité de parler du réel. »

Quelques instants plus tard, lors d’une passation de pouvoirs avec cette fois Emmanuelle Cosse, Richard Ferrand a assuré que le logement ne serait « pas minoré » malgré son absence dans l’intitulé de ses attributions. Une absence qui avait fait réagir tant l’Union sociale pour l’habitat que la Fondation Abbé Pierre ou la Fnaim… « Il est au contraire mis au coeur d’une politique qui veut précisément faire en sorte que partout en France, tout le monde puisse accéder au même droit au logement », a-t-il déclaré, en rendant un hommage appuyé à l’action de sa prédécesseure. « Je suis très à l’aise avec la politique que vous avez conduite puisqu’à l’Assemblée nationale, je l’ai toujours votée », a-t-il dit, tout en promettant une « stabilité législative » sur le secteur. « Le cadre législatif est posé, vous y avez largement contribué » a-t-il poursuivi, affirmant son intention de « parfaire ce qui a été mis sur les rails et d’accompagner la dynamique à l’oeuvre dans le secteur » de la construction.
Selon La Voix du Nord, Valérie Létard, sénatrice (UDI), a refusé un ministère du Logement et de la Ville, proposition que lui aurait faite il y a quelques jours Emmanuel Macron.

Dans la foulée, c’est Patrick Kanner qui lui a légué une partie de son portefeuille. Richard Ferrand s’est là encore voulu rassurant sur l’importance de la politique de la Ville, assurant que le ministère « s’appelle autrement parce que ce qui reste à faire doit s’insérer dans une action plus globale qui porte ses fruits dans tous les territoires de France ». « Le terme générique de ‘cohésion des territoires’ a un défaut mais une qualité », a-t-il expliqué : « Le défaut est qu’il s’agit d’un terme abstrait. Mais il va de soi que la politique de la ville, le logement, l’aménagement du territoire… tout cela se devait d’être ensemble pour que l’action publique soit plus efficace. » « Les défis sont importants », a-t-il ajouté, disant son ambition que « dans cinq ans on ne parle plus de territoires oubliés », évoquant « le sentiment d’être abandonnés », voire d’être « assignés à résidence », de certains citoyens. « Il ne s’agit pas d’effacer les traces de ceux qui ont marché avant nous », a-t-il assuré. « Trouvez-nous 4 milliards de plus pour vraiment aboutir à ce que nous souhaitons, à savoir un programme complet en faveur des quartiers », avait auparavant lancé Patrick Kanner.

S’agissant du champ des collectivités locales stricto sensu, reste à savoir plus précisément quel sera le périmètre de Richard Ferrand. Il faudra pour cela attendre les décrets d’attribution pour voir si celui-ci aura autorité conjointe sur la Direction générale des collectivités locales avec le ministère de l’Intérieur. Mais aussi considérer qui sera aux commandes de l’une des réformes sans doute les plus sensibles pour les élus locaux, à savoir la réforme annoncée de la taxe d’habitation.
Dans une tribune publiée fin février, Richard Ferrand avait défendu au nom du mouvement En Marche l’idée de supprimer la taxe d’habitation pour 80% des ménages, assurant qu’elle « ne grèvera en rien le budget des collectivités territoriales », dans la mesure où « l’État paiera la taxe d’habitation en lieu et place des ménages, et que « l’autonomie fiscale des collectivités locales sera également totalement préservée, dans les modalités techniques qui seront retenues ».
Reste que ce chantier a de bonnes chances d’être piloté par Bercy, où un binôme LR formé de Bruno Le Maire à l’Economie et de Gérald Darmanin sous l’intitulé « Action et Comptes publics » vient de faire une entrée remarquée. D’autant plus que l’Elysée a fait savoir que les attributions de Bruno Le Maire, en tant que ministre de l’Economie, recouvriront les Finances, l’Industrie, les Services, le Commerce et la Fiscalité.

Lire la suite ici.

 

 

http://www.actuimmobilier.fr/politique/richard-ferrand-quels-changements-a-faire-dans-un-secteur-ou-tout-va-bien-2492.html

Richard Ferrand : quels changements à faire dans un secteur où tout va bien ?

 

par · 27 mai 2017

Après la passation de pouvoir qui s’est déroulée le 24 mai dernier, Richard Ferrand, l’ex-PS, a été nommé ministre de la Cohésion des territoires. Ce dernier aura la charge de réaliser le programme immobilier du président Macron. On est en droit de se demander quels seraient les changements à faire dans ce secteur où la reprise n’a jamais été aussi importante.

 

Un secteur où tout va bien et qui participe au développement de plusieurs autres

Sous la direction d’Emmanuel Cossé, ancien ministre, le secteur de l’immobilier a largement évolué. En seulement un an, la progression est significative. Une hausse de 7.7 % des transactions immobilières a été enregistrée. Les investissements dans le neuf ont évolué de 13.8 %. Et les nouvelles constructions sont connu une reprise de 19.8 %.

Toutes ces situations ont fait que l’économie française a repris de plus belle. Les constructions ont augmenté pour suivre les demandes du marché, ce qui a créé de l’emploi et augmenté le pouvoir d’achat de certains ménages.

 

Un programme immobilier à mettre en place dès la rentrée

Malgré tout, le nouveau ministre devra apporter quelques changements dans ce secteur. Il a après tout pour rôle de réaliser le programme immobilier du nouveau président. Dès le début de la rentée, le bail mobilité professionnelle devrait être mise en place. Il s’agit d’un contrat, qui est plus avantageux pour les prestataires de services. Il ne dure que 9 mois maximum et n’exige aucun dépôt de garantie. Ce sont les CDD qui en seront ravis.

En outre, le planning des rénovations énergétiques des parcs aériens devra être géré par Richard Ferrand. À cela s’ajoute la construction de nouveau bâtiment par millier dans une grande partie de la France afin de limiter les risques d’une crise de logement.

 

 

https://www.letemps.ch/monde/2017/05/26/richard-ferrand-pilier-fele-macronie

Richard Ferrand, pilier félé de la «Macronie»

 


Publié vendredi 26 mai 2017 à 22:17, modifié samedi 27 mai 2017 à 13:52.

Le ministre français de la cohésion des territoires est sous pression pour avoir dans le passé avantagé son épouse dans des négociations immobilières

Officiellement, l’affaire est close. «Les électeurs pourront, dans deux semaines, dire s’ils font, comme moi, confiance à Richard Ferrand», a asséné vendredi le chef du gouvernement français Edouard Philippe, interrogé sur l’avenir de son ministre de la Cohésion des territoires. Pas question donc d’une «jurisprudence Macron» qui entraînerait, sous le nouveau quinquennat présidentiel, la démission de tout ministre soupçonné d’avoir fait bénéficier ses proches de largesses financières.

Mis en cause par le «Canard enchaîné» de mercredi, à propos de faveurs immobilières accordées à son épouse lorsqu’il dirigeait les Mutuelles de Bretagne, le député sortant socialiste du Finistère, nommé ministre le 10 mai, apparaît donc pour l’heure protégé par celui qu’il a largement contribué à propulser à l’Elysée.

Première entorse

Difficile, pourtant, de ne pas voir dans cette décision de soutenir Richard Ferrand une première entorse à la promesse du candidat Emmanuel Macron de «moraliser» la vie politique hexagonale. Certes, le ministre ne fait pour l’heure l’objet d’aucune poursuite. Il n’a pas non plus permis à son épouse de réaliser une belle opération immobilière alors qu’il était élu (les faits se sont déroulés un an avant son élection à l’assemblée nationale en 2012). Mais l’argument du pouvoir selon lequel l’intéressé n’a rien à se reprocher ne tient guère.

En ayant fait bénéficier sa femme d’informations confidentielles alors qu’il occupait la direction d’un organisme mutualiste supposé être non lucratif, le nouveau ministre n’a pas commis de délit, mais s’est clairement servi de sa position pour avantager sa famille. Avant, une fois élu, d’employer son fils comme assistant parlementaire durant quelques mois. Ce que d’autres élus – comme l’ex-candidat à la présidence François Fillon (de nouveau convoqué par les juges le 30 mai dans le cadre du «Penelopegate») ou l’ex-ministre socialiste de l’Intérieur Bruno le Roux (contraint de démissionner en mars 2017, cinq mois après sa nomination) – ont payé très cher.

Rapport de force politique

La réalité est qu’un rapport de force très politique se cache derrière le cas Ferrand. L’ex député PS breton – candidat à sa réélection lors des législatives des 11 et 18 juin dans la circonscription de Carhaix-Plouguer – a été l’un des premiers à rallier Emmanuel Macron, dont il fit la connaissance comme rapporteur de son texte de loi sur la croissance et l’activité en 2014. Il vient par ailleurs de Bretagne, la région très centriste présidée jusqu’à ces derniers jours par le ministre des Affaires étrangères Jean Yves Le Drian, l’un des «éléphants» du gouvernement et le seul du quinquennat Hollande à avoir conservé un portefeuille (il fut ministre de la Défense de 2012 à 2017).

Il a, enfin, joué depuis un an le rôle crucial de chef d’état-major du mouvement «En Marche!», dont il a contribué à nommer et à former tous les cadres. Bref, il est l’un des piliers de la «macronie» de terrain, au service d’un président qui n’avait jamais été élu avant sa victoire du 7 mai.

Ferrand a fait ce qui apparaît sans doute normal aux yeux d’un ancien banquier d’affaires comme Macron: il a profité des circonstances pour enrichir sa famille sans léser personne

Richard Ferrand ou l’envers du décor d’un quinquennat dont le premier projet de loi, porté par le ministre de la justice centriste François Bayrou, sera justement un texte sur la moralisation de la vie politique? «Ferrand a fait ce qui apparaît sans doute normal aux yeux d’un ancien banquier d’affaires comme Macron: il a profité des circonstances pour enrichir sa famille sans léser personne», ironise-t-on du côté des «Républicains», le parti de droite que plusieurs sondages donnent nettement battu aux prochaines législatives (20% des suffrages contre 30% à la «République en Marche», le parti présidentiel qui pourrait donc obtenir la majorité absolue des 577 sièges de députés).

Enquête réclamée par la droite

La droite, qui réclame l’ouverture d’une enquête, bute pour l’heure sur le refus du parquet national financier pour laquelle cette «transaction commerciale» acceptée par les Mutuelles de Bretagne n’a pas transgressé la loi. Le parquet de Brest a adopté la même position. Le parti socialiste, qui détenait la majorité sortante et se retrouve menacé par la déferlante Macron, exige néanmoins des investigations et l’organe français de supervision des banques et des assurances a été saisi pour «forte suspicion» sur «les conditions d’occupation, de fixation des loyers et des montants des travaux» effectués dans l’immeuble acquis par l’épouse du ministre.

Conséquence? Rien pour le moment. Sans nouvel élément, l’option Macron semble donc être, pour l’heure, celle du couvercle qu’on referme sur certaines soutes de la République Française.

À propos de l’auteur

Richard Werly

Richard Werly

@LTWerly

Correspondant du Temps à Paris. Avant cela à Tokyo, Bruxelles, Bangkok

 



Nous n’avons pas entendu le camarade Mélenchon sur le cas Ferrand

 

 

Tout juste une de ses proches, la camarade Raquel Garrido, a-t-elle servi hier aux journalistes de BFMTV un discours facile sur une accumulation de richesses immorale.

Qui donc appelle-t-elle l’électeur à dégager par les urnes ? Elle est d’accord avec le Premier ministre, dit-elle…

 

https://www.marianne.net/debattons/editos/edouard-philippe-aux-electeurs-de-bretagne-degagez-moi-richard-ferrand

Edouard Philippe aux électeurs de Bretagne : dégagez Ferrand pour moi svp

 

Publié le 26/05/2017 à 16:50

Hervé Nathan

Directeur adjoint de la rédaction

 

Pour le Premier ministre, c’est aux électeurs de Bretagne, et non au gouvernement, de régler « l’affaire » Richard Ferrand lors des législatives. Pas de démission du ministre, donc, même si la prochaine loi sur la moralisation de la vie politique doit interdire le genre de pratiques révélées par le Canard enchaîné !

 

Heureusement qu’en France, il y a de temps en temps des élections. Cela permet aux responsables politiques de s’en remettre au peuple pour dire ce qu’il faut faire, quand soi-même on ne sait plus quoi faire. « Vox populi, vox dei » (la voie du peuple est celle des dieux), disaient les Anciens. L’aphorisme a beau avoir deux mille ans d’âge, il est repris sans vergogne par le gouvernement d’Emmanuel Macron, qui semblait pourtant adopter une vision plus moderne de la démocratie, et de la justice.

Que penser en effet de la déclaration d’Edouard Philippe à propos de « l’affaire Richard Ferrand », dont le Canard enchaîné révèle cette semaine qu’en 2011 son épouse a monté une société civile immobilière pour réaliser une affaire avec la Mutuelle de Bretagne dont Richard Ferrand était à l’époque directeur général ? « Il n’y a pas de procédure juridictionnelle en cours, il n’y a donc pas une affaire, il y a un débat. Ce débat, il est politique et il sera tranché par ceux qui sont les plus à mêmes et les mieux à même de trancher les débats politique, qui sont les électeurs et les citoyens français », a dit le Premier ministre ce vendredi 26 mai. Et d’ajouter : « Les électeurs de la circonscription dans laquelle Richard Ferrand se présente pourront dans deux semaines dire si, comme moi, ils ont confiance en Richard Ferrand, et ce sera le juge de paix, celui que personne ne peut dépasser en démocratie ».

L’argument de l’onction du suffrage universel qui laverait tous les péchés

Voici les citoyens de la 6e circonscription du Finistère, centrée sur la ville de Châteaulin, enjoints d’être tout à la fois procureurs, juges d’instruction et juges du siège de leur député puisqu’ils ont le choix entre le garder (à l’Assemblée, donc au gouvernement) ou de le « dégager ». La manœuvre qui qui consiste à recourir à une soi-disant justice « populaire » par l’intermédiaire d’un scrutin politique, n’est pas vraiment glorieuse et a peu à voir avec la justice. L’argument de l’onction du suffrage universel qui laverait tous les péchés avait été maintes fois utilisé pour lustrer des politiques pas très reluisants, à commencer par les époux Balkany, régulièrement réélus à leurs postes dans leur bonne ville de Levallois-Perret, bien arrosée par leurs soins, malgré leurs multiples affaires. Certes, il n’y a pour l’heure aucune action et le parquet financier ne s’est pas jeté sur l’affaire. Mais François Hollande s’était bien mordu les doigts d’avoir attendu que les juges se bougent pour se séparer de Jérôme Cahuzac. On entend aussi les avocats de Ferrand jurer que la faute (éventuelle) à lui reprocher serait bénigne puisqu’il ne s’agirait pas d’argent public. Une assertion dont on se demande ce qu’en pensent les cotisants de la Mutuelle de Bretagne…

Le ministre breton passera donc les 11 et 18 juin prochains devant un jury de plusieurs dizaines de milliers d’électeurs chargés de lever ou de baisser le pouce pour mettre à mort un coupable ou en faire un héros, comme au temps des jeux du cirque. Rassurez-vous bonnes gens, il semble que le risque électoral soit faible, au vu du score local d’Emmanuel Macron. Mais sait-on jamais : si la tête de Ferrand devait tomber (politiquement) sur le sable, alors « Vae Victis ! » (malheur aux vaincus ! ), le président de la République dont Ferrand est un des plus proches compagnons d’armes en tirerait immédiatement les conséquences, en le démettant de ses fonctions de ministre. Emmanuel Macron et Edouard Philippe pourraient alors se laver les mains de l’affaire, comme le fit Ponce Pilate. Décidément, la référence à l’Antique est furieusement tendance en ce moment…

« Ne pas se placer dans des situations qui seraient légales mais contestées« 

Droit dans ses bottes, le Premier ministre est néanmoins lézardé de contradictions, puisqu’il explique « en même temps » que « tout l’objectif du gouvernement dans la loi (sur la moralisation de la vie politique) que nous sommes en train de préparer, c’est justement de proposer des règles extrêmement strictes qui permettront à l’ensemble des parlementaires, et en vérité à l’ensemble de ceux qui exercent des responsabilités publiques, de ne pas se placer dans des situations qui seraient légales mais contestées« . Si on lit bien le français, cette dernière proposition s’adapterait clairement au cas de Richard Ferrand ! Et ce, d’autant plus qu’Edouard Philippe a publié le 25 mai une circulaire enjoignant tous les ministres de lui faire part « de tout intérêt antérieur à ces cinq ans susceptible d’influencer ou de paraître influencer une décision publique à laquelle vous serez associé ». Là encore, comment ne pas penser à Richard Ferrand ?

Résumons : le Premier ministre estime qu’il ne peut rien faire puisqu’il n’y a pas de poursuites contre le ministre de la Cohésion des territoires, mais que la loi future devrait probablement interdire à son ministre d’être élu ou de gouverner. Le problème, c’est que Richard Ferrand est un personnage d’un poids politique presque aussi lourd que le Premier ministre lui-même, puisqu’il fut le premier député PS à rejoindre l’aventure En Marche, et l’un des architectes de la victoire présidentielle… Un psychanalyste conclurait que le subconscient du Premier ministre impuissant, allié à son surmoi, appelle tout simplement les électeurs du Finistère à « dégager » Richard Ferrand du paysage politique, quoi qu’il affirme penser le contraire. Ce qui constitue le propre du déni…

 

Le procureur de Brest renonce à poursuivre Ferrand

 

Le 26.05.2017 à 17h30

 

Les faits dénoncés par le Canard Enchaîné sur une affaire immobilière concernant la compagne de Richard Ferrand ne constituent pas une infraction et à ce titre ne permettent pas d’ouvrir une enquête, a annoncé ce vendredi le procureur de la République de Brest.
Dans un communiqué, le procureur Eric Mathais dit avoir
« procédé à une analyse juridique pour déterminer s’il devait se saisir et diligenter une éventuelle enquête ». « Au terme de celle-ci », conclut-il, « il apparaît qu’en l’état, aucun des faits relatés n’est susceptible de relever d’une ou plusieurs qualifications pénales permettant d’ouvrir une enquête préliminaire ».



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