Mutuelles de Bretagne : nouvelles charges contre Richard Ferrand

Hier matin, Le Canard enchaîné publiait un article mettant en lumière le travail de lobbying du député pour les Mutuelles de Bretagne.

Dans la foulée, plusieurs médias font état de diverses dotations et subventions obtenues par les mêmes Mutuelles de Bretagne, notamment pour des « frais de siège » et leur installation dans leurs nouveaux locaux en 2011.

Quelle que soit l’affectation de ces sommes, il est désormais établi que l’affaire immobilière n’est pas purement privée, de l’argent public est bien en jeu.

Ces premières affaires éclaircies, il reste encore à tirer le fil des relations qu’entretient Richard Ferrand avec les cybercriminels de la bande du malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi qui en date du 19 mai dernier a publié sur son propre blog ICYP un texte intéressant pour les psychiatres qui tôt ou tard devront l’examiner.

Je rappelle ici que ces gens s’attaquent à l’Armée française et ont détruit toute ma famille après que j’eus refusé de commettre pour eux des crimes et délits contre la Nation à une époque où j’ai travaillé comme ingénieur d’études en informatique sur des projets classés Secret Défense et Confidentiel Défense.

 

http://www.lesinrocks.com/2017/06/news/richard-ferrand-aurait-utilise-son-poste-de-depute-pour-favoriser-les-mutuelles-de-bretagne/

Richard Ferrand aurait utilisé son poste de député pour favoriser Les Mutuelles de Bretagne

 

07/06/2017 | 10h24
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Richard Ferrand, ministre de la Cohésion des territoires, est visé par une enquête préliminaire © Fred Tanneau/AFP

 

A lire sur lecanardenchaine.fr

Le député du Finistère Richard Ferrand aurait-il avantagé le chargé de mission des Mutuelles de Bretagne Richard Ferrand. C’est une hypothèse soulevée par Le Canard Enchaîné du 7 juin 2017. En effet, dès le mois de juin 2012, M. Ferrand cumule les deux postes et, selon l’hebdomadaire, il “n’a cessé de veiller aux intérêts de son employeur [les Mutuelles de Bretagne], qui l’avait salarié pendant dix-neuf ans comme directeur général”, durant cette période.

De multiples allers-retours, toujours au bon moment

Dans l’hémicycle, on commence par retrouver le député Ferrand à la commission de la Défense mais il intègre très vite celle des Affaires sociales, le 10 novembre 2012. Ce qui tombe assez bien pour lui, qui examine à ce moment une proposition de loi en faveur des mutuelles. Il y reste jusqu’au 30 novembre, deux jours après l’adoption de ce projet de loi destiné à favoriser les réseaux de soins mutualistes.

Le Volatile pointe alors le fait que M. Ferrand est alors lui-même rétribué chaque mois par un réseau de mutuelles, à hauteur de 1 250 euros par mois. Après ce vote, il retourne à la commission de la Défense. Mais dès le 12 janvier 2013, il prend de nouveau la poudre d’escampette et retourne aux Affaires (sociales). Il n’y restera pas longtemps en réalité… Deux jours seulement. Selon le Canard, “les nouveaux textes concernant les mutuelles ne sont pas encore à l’ordre du jour et Ferrand préfère repartir s’occuper des affaires militaires.”

Tout pour son social

La commission des Affaires sociales, il va finalement la retrouver le 27 février 2013. Au moment où le projet de loi qui rend l’affiliation obligatoire à une mutuelle arrive en discussion. Il y restera jusqu’aux ultimes arbitrages, le 17 juillet 2014. Avant un dernier retour au mois de décembre de la même année, lorsqu’il devient rapporteur de la loi Macron. Bien entendu, quelques volets sont destinés aux mutuelles. D’après le Canard Enchaîné, “ces dernières obtiennent notamment l’autorisation de déroger au monopole bancaire et se retrouvent exonérées de certaines obligations légales.” 

 

https://www.marianne.net/politique/comment-richard-ferrand-s-est-debrouille-pour-etre-de-toutes-les-lois-sur-les-mutuelles

Ferrand, un habitué du jeu de chaises musicales... en commissions parlementaires.

Ferrand, un habitué du jeu de chaises musicales… en commissions parlementaires. – CHAMUSSY/SIPA
Conflit d’intérêts

 

Comment Richard Ferrand s’est débrouillé pour être de toutes les lois sur les mutuelles

 

Par Hadrien Mathoux

Publié le 07/06/2017 à 13:16
« Le Canard enchaîné » relève que durant la législature 2012-2017, Richard Ferrand était un habitué des allers-retours entre commissions parlementaires… Normalement affilié à la Commission de la Défense, ses passages à celle des Affaires sociales lui ont permis de semer des petits cailloux dans la loi à propos des mutuelles.

Un petit tour à la commission de la Défense, un passage à la commission des Affaires sociales, un détour par une commission spéciale… Lors de ses cinq années passées à l’Assemblée nationale, Richard Ferrand a louvoyé entre les différents groupes de travail parlementaires en fonction des lois étudiées. Le Canard enchaîné, qui a repéré ces va-et-vient, y voit une manière de favoriser les mutuelles. En effet, cet ancien directeur général des Mutuelles de Bretagne a continué à être rémunéré comme chargé de mission pour l’organisme, pour 1250€ net mensuels durant toute la législature de 2012 à 2017.

 

Lors de son arrivée au Palais-Bourbon, Richard Ferrand est nommé membre de la commission de la Défense, mais il va faire des allers-retours à plusieurs reprises : le premier a lieu le 10 novembre 2012, lorsqu’il intègre la commission des Affaires sociales qui examine justement une proposition de loi en faveur… des mutuelles. Il s’offre même une passe d’armes avec le député UMP Dominique Tian, en défendant farouchement la gestion des mutuelles.

 

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Passe d'armes entre Richard Ferrand et Dominique Tian au sujet des mutuelles

Richard Ferrand ne va pourtant rester que 20 jours dans cette commission, jusqu’au vote de la loi en question. Son rôle lors de cet épisode était connu, et Richard Ferrand a dû s’en expliquer. Il a notamment répondu au Monde que sa rémunération par les Mutuelles de Bretagne était due au fait qu’il avait « toujours tenu à conserver une activité professionnelle, quels qu’aient été [ses] mandats ». Quant à sa défense farouche des mutuelles, elle était, selon lui, le fruit d’une conviction sincère : « Devais-je m’abstenir de défendre un principe au prétexte que je connais le sujet ? »

 

 

Chose moins connue : la suite du parcours du député à l’Assemblée montre que ce type d’épisodes s’est réitéré. Richard Ferrand va en effet revenir à la commission des Affaires sociales le 12 janvier 2013, pour deux petits jours seulement : l’examen des textes sur les mutuelles est repoussé, pas besoin de s’attarder… L’élu attend le 27 février pour re-quitter la commission de la Défense et revenir à celle des Affaires sociales. Il serait dommage de louper les débats sur le projet de loi rendant l’affiliation à une mutuelle obligatoire…

En 2015, Richard Ferrand, qui est encore revenu et reparti de la commission de la Défense, réussit même à être nommé comme l’un des rapporteurs d’un projet de loi relatif à la santé – le temps de le faire passer en commission et à l’Assemblée. Il y fait notamment voter un amendement qui « restreint aux établissements de santé non commerciaux la possibilité de gérer des centres de santé ». On est encore loin de déplaire aux mutuelles.

 

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Cherche député pour changer de place

Comment Richard Ferrand a-t-il pu effectuer ces multiples allers-retours entre commissions ? En théorie, les membres des commissions permanentes de l’Assemblée sont désignés au début du quinquennat. Mais grâce à une coutume parlementaire solidement établie, Ferrand a pu jouer aux chaises musicales. Chaque député peut en effet « échanger » sa place en commission avec un autre député qui accepte de faire le remplacement. Ces arrangements entre bons amis sont gérés par le groupe politique auquel appartiennent les intéressés. On peut retrouver leur trace dans les « feuilletons » conservés dans les archives de l’Assemblée.

Ceux-ci montrent un échange récurrent : à chaque fois que Richard Ferrand est passé de la commission de la Défense à celle des Affaires sociales, et vice-versa, il a échangé sa place avec Guy Delcourt, député PS et ancien maire de Lens. Contacté par Marianne, le socialiste affirme ne pas s’être arrangé en particulier avec Richard Ferrand, qu’il connaissait très vaguement. « C’est le groupe socialiste qui, en fonction des besoins, demande à un député qui accepte de se substituer, explique Guy Delcourt. Comme j’étais un député plutôt convivial, le groupe ne s’enquiquinait pas et on me demandait de faire le changement ».

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L’ancien maire de Lens ajoute que les nombreux changements ne lui ont posé « aucun problème », car il pouvait continuer de participer aux réunions des deux commissions. En effet, le règlement de l’Assemblée indique qu’en quittant une commission permanente, un parlementaire y perd son droit de vote mais pas le droit d’assister aux réunions de travail. A en croire Guy Delcourt, Richard Ferrand a été à l’initiative complète des changements de commission en s’adressant directement au groupe PS… et a été bien heureux de trouver un député partant pour effectuer l’échange. Le « chef d’œuvre » du Breton reste toutefois la loi Macron, dont il était le rapporteur général au sein d’une commission spéciale : le texte final inclut notamment l’autorisation faite aux mutuelles de déroger au monopole bancaire. De là à y voir un travail de lobbying de la part de Richard Ferrand, toujours affilié aux Mutuelles de Bretagne…

 

 

http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20170607.OBS0382/affaire-ferrand-un-nouveau-fil-a-tirer.html

Affaire Ferrand : un nouveau fil à tirer ?

 

Affaire Ferrand : un nouveau fil à tirer ?
Richard Ferrand, lors d’un meeting de La République en marche, le 23 mai 2017 à Aubervilliers. (CHAMUSSY/SIPA)

 

L’enquête préliminaire avance autour des opérations immobilières de l’actuel ministre de la Cohésion des territoires, de sa compagne et des Mutuelles qu’il dirigeait. Aucune infraction pénale n’est pour l’heure caractérisée.

 

Mathieu Delahousse Publié le 07 juin 2017 à 14h41

 

Il y a peut-être un fil à tirer dans la nébuleuse affaire du local de Brest acheté en 2010 par la compagne de Richard Ferrand par le biais d’une société civile qui la loue depuis aux Mutuelles de Bretagne.

Ce montage financier – accepté par toutes les parties prenantes au contrat – semblait jusqu’ici trahir davantage un sens aigu des affaires qu’une quelconque illégalité. Mais, outre son aspect encombrant, la justice pourrait s’interroger sur la présence d’argent public dans la gestion du local.

Législatives 2017 : Richard Ferrand, ses affaires et le Finistère amer

Selon nos informations, la ville de Brest comme le conseil général du Finistère ont en effet voté ces dernières années plusieurs subventions pour les Mutuelles, notamment pour une crèche en cours de création.

Par ailleurs, en mars dernier, le département a validé près de 2 millions de dotation budgétaire de « frais de siège » payés par les Mutuelles pour ses différents établissements et services. A ce titre, figurent 23.458 euros pour le fameux centre de soins installé dans les murs loués à la SCI de la compagne de Richard Ferrand.

« Frais de fonctionnement »

« Il ne s’agit que de frais de fonctionnement, tout comme cela se fait également pour des crèches gérées par les organismes mutualistes », rétorque à « l’Obs » un porte-parole des Mutuelles.

Mais ce nouvel élément et l’apparition éventuelle de fonds publics pourraient apporter des arguments aux Républicains et aux associations Anticor et Fricc (Front républicain d’intervention contre la corruption) qui ont déjà adressé des signalements au parquet de Brest, notamment pour abus de confiance.

Ces plaignants recherchent un fil pour que l’affaire immobilière soit totalement décortiquée par la justice. Me Joseph Breham, avocat du Fricc, s’appuie sur le Code du Commerce et souligne que « cette plainte doit permettre de faire la lumière sur une affaire moralement répréhensible mais qui peut aussi relever d’éventuelles infractions pénales ».

Perquisition aux Mutuelles

Après les révélations du « Canard enchaîné », le 24 mai, ce sont Les Républicains qui les premiers avaient adressé une dénonciation des faits à la justice. Trois jours après la publication de l’information dans l’hebdomadaire satirique, l’avocat parisien Rémi-Pierre Drai avait en effet alerté le procureur breton. Celui-ci avait entre-temps et de lui-même procédé à l’étude du dossier sur la base des articles de presse. Il avait donc promptement répondu, dès le vendredi, qu’il apparaissait « qu’en l’état, aucun des faits relatés n’était susceptible de relever d’une ou plusieurs qualifications pénales permettant d’ouvrir une enquête préliminaire ».

Les choses ont changé le lundi suivant lorsque « le Parisien » a publié le témoignage de l’ancien bâtonnier de Brest. Avocat lors de la transaction de 2010, Alain Castel évoquait une « manœuvre » dans un entretien au quotidien. Selon lui, « Richard Ferrand allait louer à la mutuelle et il allait s’enrichir avec tous les travaux à la charge de celle-ci. Il faut appeler un chat un chat ».

Nouvelles révélations sur les petits arrangements de Richard Ferrand

Dès lors, le parquet de Brest a ouvert jeudi dernier une enquête préliminaire pour vérifier la légalité du contrat. C’est précisément ce jour-là qu’une perquisition a été menée aux Mutuelles de Bretagne afin de saisir tous les documents nécessaires, rapportait mardi « le Télégramme de Brest ». Le journal affirme par ailleurs que les principaux protagonistes du dossier devraient être entendus cette semaine. Richard Ferrand devrait donc lui-même donner sa version devant les policiers.

Le ministre de la Cohésion des territoires a répété ces derniers jours, notamment sur France Inter, la conviction qu’il serait mis hors de cause :

« Tout ce que j’ai fait est légal, public et transparent. »

Mathieu Delahousse

Mathieu Delahousse

Mathieu Delahousse

Journaliste

 

 

http://www.bfmtv.com/police-justice/affaire-ferrand-de-l-argent-public-a-servi-a-l-installation-des-mutuelles-de-bretagne-dans-le-batiment-loue-a-son-ex-compagne-1181517.html

Affaire Ferrand: de l’argent public a servi à l’installation des Mutuelles de Bretagne dans le bâtiment loué à sa compagne

 

08/06/2017 à 05h59
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INFO BFMTV – A la fin des années 2011 et 2012, et au début de l’année 2013, les Mutuelles de Bretagne, dont Richard Ferrand a été le directeur général, ont perçu des fonds publics pour aider l’installation des Mutuelles dans des locaux brestois possédés par la compagne de l’actuel ministre de la Cohésion des territoires.

 

Le Conseil municipal de Brest et le Conseil général du Finistère ont versé de l’argent public aux Mutuelles de Bretagne, dont Richard Ferrand a été le directeur général jusqu’à son entrée à l’Assemblée nationale en juin 2012, pour financer – au moins en partie – l’installation des Mutuelles dans les locaux appartenant à la compagne du ministre de la Cohésion des territoires et abritant un centre de soins pour personnes âgées à Brest. Ce sont les informations que BFMTV a tiré de la consultation de documents officiels. Au total, ce sont 55.000 euros de subventions que les Mutuelles de Bretagne ont récoltés pour l’installation et l’équipement des locaux.

La révélation de ces versements constituent un nouveau volet dans l’affaire soulevée autour d’une opération immobilière polémique qui a conduit le parquet de Brest à ouvrir une enquête préliminaire. 

55.000 euros en trois fois

Sur un premier document, une demande de subvention adressée au Conseil général du Finistère, datée du 1er décembre, les Mutuelles de Bretagne disent tabler sur un coût total de 300.000 euros pour la création d’un « nouvelle plateforme ». Dans la volonté d’éviter, écrivent-elles, que des frais trop importants ne viennent peser sur la prochaine activité et pour contribuer à l’équilibre financier, elles demandent une aide. Le Conseil général débloque alors 15.000 euros.

Un second document, issu d’une délibération du Conseil municipal de Brest du 23 octobre 2012, apporte aux Mutuelles de Bretagne une autre subvention, d’une valeur, cette fois-ci, de 20.000 euros. Il s’agit d’aider à la « mise en place d’une plateforme unique de gestion des services brestois des Mutuelles de Bretagne ». Quatre mois plus tard, plus précisément le 12 février 2013, le Conseil municipal double cette aide. Ces 55.000 euros sont délivrés en trois documents. Benjamin Griveaux, porte-parole de « La République en marche », avait pourtant affirmé le 24 mai sur France Info qu’il n’ y avait « pas (eu) d’argent public » engagé dans cette opération dévoilée dans un premier temps par Le Canard enchaîné. 

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Un scandale qui ne repose sur « rien » selon l’entourage de Richard Ferrand

L’entourage de Richard Ferrand ne change cependant pas de registre devant ces nouveaux éléments. L’entourage du ministre et candidat aux législatives, assure en effet à BFMTV qu’ »on cherche un scandale à partir de quelque chose qui n’est rien ». Pour les proches du ministre, « ces choix sont de saine gestion ». « Richard Ferrand a sauvé 130 emplois, mais ça, on ne le dit jamais ; C’est l’une des seules mutuelles qui ne perd pas d’argent », ajoutent-ils encore.

Comme il avait pu le faire à la suite d’une enquête du Monde, l’entourage du ministre donne ses précisions sur chaque point. S’agissant de la provenance des subventions, il note: « Admettons que ce soit le cas. En décembre 2011, Richard Ferrand ne siège plus au Conseil général. Il n’a jamais été membre du conseil municipal de Brest. »

Et sur le fond, les proches de Richard Ferrand ne voient rien d’alarmant:

« La plupart des collectivités et des communes ont des programmes d’aide à l’installation d’infrastructures de ce type ; cela n’a rien d’extravagant. (…) Chaque fois, trente fois, (pour la création d’un nouveau centre), Les Mutuelles ont  sollicité toutes les subventions disponibles. C’est une pratique qui n’a aucune singularité. A ce moment-là, qu’on donne la liste de tous ceux qui en ont bénéficié. (…) Il s’agit d’interventions publiques auxquelles les Mutuelles de Bretagne, comme toutes les structures comparables, sont éligibles. »

L’utilisation des fonds perçus au cœur des interrogations

Il est également souligné que l’argent délivré est allé aux Mutuelles de Bretagne et non à la compagne du lieutenant d’Emmanuel Macron: « Ce n’est pas la compagne de Richard Ferrand qui a bénéficié des subventions, c’est l’exploitant (c’est-à-dire les Mutuelles) .(…) Ces subventions sont au bénéfice des Mutuelles de Bretagne, elles ne sont pas au bénéfice du propriétaire bailleur. »

Quant à l’utilisation des fonds publics perçus, il s’agit aussi de savoir si ces sommes ont bien servi à l’acquisition d’équipement ou si elles ont aussi permis de financer une part des rénovations. A cette question, l’entourage répond avec prudence qu’ »on ne peut pas » le dire avec certitude, tout en réaffirmant que  »les fonds en question ne sont pas affectés aux locaux: ils servent à financer le mobilier, le matériel informatique, les armoires pour garder les médicaments à température ». Ce sera à la justice de le dire. Une enquête préliminaire a été ouverte dans cette affaire.

Cécile Danré avec Robin Verner
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Affaire Richard Ferrand : l’enquête est réelle et progresse

Cela n’a vraiment rien à voir avec les maigres pseudo « enquêtes » que j’ai pu obtenir depuis 2010 sur toutes les infractions pénales commises par la bande de « déconnologues » du cybercriminel et dangereux malade mental Pascal Edouard Cyprien Luraghi : la perquisition minimale que je n’ai jamais pu obtenir contre cette bande de malfrats a déjà eu lieu et des auditions sont prévues cette semaine.

Souhaitons que cela continue.

 

http://www.lejdd.fr/politique/affaire-ferrand-une-perquisition-aux-mutuelles-de-bretagne-des-auditions-a-venir-3352436

Affaire Ferrand : une perquisition aux Mutuelles de Bretagne, des auditions à venir

 

09h15 , le 6 juin 2017, modifié à 09h18 , le 6 juin 2017

L’enquête préliminaire ouverte dans le cadre du dossier Richard Ferrand avance selon Le Télégramme de mardi : une longue perquisition a déjà eu lieu au siège des Mutuelles de Bretagne et les premières auditions sont prévues cette semaine.

 

L'enquête préliminaire autour du dossier Richard Ferrand ne sera pas bouclée avant le 18 juin.

L’enquête préliminaire autour du dossier Richard Ferrand ne sera pas bouclée avant le 18 juin. (Reuters)

 

Quatre heures. Les enquêteurs sont restés quatre heures au siège des Mutuelles de Bretagne, jeudi dernier à Brest (Finistère), cherchant des éléments pouvant nourrir l’enquête préliminaire ouverte dans le dossier Richard Ferrand. Selon Le Télégramme de mardi, qui révèle l’information, ils ont saisi de nombreux documents, désormais en cours d’exploitation. Le parquet de Brest veut vérifier les faits rapportés par la presse concernant le député et désormais ministre de la Cohésion des territoires quand il dirigeait les Mutuelles entre 1998 et 2012.

Premières auditions cette semaine

Le quotidien breton précise que les premières auditions doivent débuter cette semaine. Sans citer Richard Ferrand, Le Télégramme évoque la direction des Mutuelles, la notaire qui a piloté l’opération immobilière au centre du dossier ainsi que le commissaire aux comptes en charge du dossier. Tous devront répondre à une question, centrale, dans cette affaire : quelles ont été les conditions d’acquisition (par la compagne de Richard Ferrand, avocate et, par ailleurs, conseil des Mutuelles sur les questions de droit du travail) et de location de l’immeuble brestois où les Mutuelles de Bretagne ont établi un centre de soins, en 2011? Le parquet de Brest cherche à savoir si cette opération a été préjudiciable aux Mutuelles, comme l’a suggéré l’avocat Alain Castel dans Le Parisien la semaine dernière.

Les enquêteurs devront ensuite répondre à d’autres questions soulevé par la presse : y a-t-il eu conflit d’intérêt entre le vote, par Richard Ferrand, d’une loi sur les mutuelles à l’Assemblée nationale et sa mission de conseil auprès des Mutuelles de Bretagne au même moment? Dans quelles conditions ont été attribués des marchés d’aménagement à son ex-femme à partir de 2002 et dont il est divorcé depuis 1994? Le parquet de Brest, une fois des éléments de réponse acquis, devra déterminer s’il y a d’éventuelles infractions. Mais, comme l’indique Le Télégramme, l’enquête préliminaire ne sera pas bouclée avant le second tour des législatives de juin.

Sur le même sujet :

 

http://www.capital.fr/economie-politique/anticor-la-responsabilite-politique-de-richard-ferrand-est-engagee-1230502

Anticor : “La responsabilité politique de Richard Ferrand est engagée”

 

Publié le 01/06/2017 à 15h17 Mis à jour le 01/06/2017 à 15h17
Anticor : “La responsabilité politique de Richard Ferrand est engagée”

Gilles Rolle/REA

 

Anticor a porté plainte mercredi auprès du parquet de Brest qui a finalement ouvert une enquête préliminaire. Quatre questions au président de l’association, Jean-Christophe Picard.

Une nouvelle page de l’affaire Ferrand s’est ouverte ce mercredi avec l’annonce de l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet de Brest. Celle-ci fait suite aux révélations en cascade qui ont accablé ces derniers jours le ministre de la Cohésion des territoires à propos d’un montage immobilier auquel il a participé. En 2011, les Mutuelles de Bretagne qu’il dirigeait ont loué des locaux à sa compagne par le biais d’une SCI.

Anticor a dressé mercredi une plainte pour abus de confiance au parquet de Brest pour le pousser à l’action. Le ministre de la Cohésion des territoires n’était pas le seul à être dans le viseur de l’association. Elle pointait également la responsabilité des membres du conseil d’administration des Mutuelles de Bretagne et de la compagne de Richard Ferrand. Jean-Christophe Picard, le président d’Anticor, nous liste les questions qui se posent sur cette affaire.

Capital : Pourquoi avoir porté plainte dans l’affaire Ferrand ?

Jean-Christophe Picard : Le parquet n’ouvrait pas d’enquête et on se demandait pourquoi alors même qu’il existait des éléments probants dans la presse qui auraient mérité des investigations complémentaires. Notre objectif était, si la plainte était classée sans suite ou que nous faisions face à trois mois de silence, de nous constituer partie civile.

Capital : Pour sa défense, Richard Ferrand souligne qu’il n’y a rien d’illégal dans le montage immobilier auquel il a participé…

Jean-Christophe Picard : Ça, c’est ce qu’il prétend ! La question qu’on soulève est : est-ce que la convention passée avec la SCI était dans l’intérêt des Mutuelles de Bretagne ou de la compagne de M.Ferrand ? Si l’enquête démontre que c’était dans l’intérêt de sa compagne, on est en présence d’un abus de confiance.

Capital : Etes-vous satisfait de la décision du parquet de Brest ? Qu’attendez-vous de cette enquête ?

Jean-Christophe Picard : Oui, on a peut-être été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. L’enquête était incontournable. Il ne s’agit pas forcément de mettre en examen mais de prendre le temps de recueillir les éléments à charge et à décharge. Et plusieurs questions se posent : pourquoi avoir loué un bien à un intermédiaire – la compagne de M.Ferrand – qui n’était pas propriétaire du bien, alors que les Mutuelles aurait pu l’acheter et l’amortir en dix ans ? Pourquoi ne pas être passé par un commissaire aux comptes ? La compagne de M.Ferrand a-t-elle connu les offres de ses concurrents ? Elle a proposé l’offre la moins chère et elle n’est pas professionnelle du secteur… Peut-être qu’elle a bénéficié d’informations que ses concurrents n’ont pas eues, auquel cas nous serions en présence d’une concurrence déloyale.

Capital : Le Premier ministre a affirmé qu’il demandera à Richard Ferrand de démissionner s’il était mis en examen… C’est une erreur d’attendre ?

Jean-Christophe Picard : Oui, car quand bien même sa responsabilité pénale n’est pas engagée, sa responsabilité politique l’est. La confiance qu’on a placé en lui comme ministre n’est plus intacte. Je pense qu’il devrait en tirer les conséquences pour ne pas porter atteinte à la volonté présidentielle de moraliser la vie politique.

Sophie LEVY © Capital

 



Emmanuel Macron, un vrai « déconnologue » à l’Elysée

 

 

 

Et voilà ce que nous amène la corruption généralisée… du Macron !

Je reviendrai bientôt sur les maquereaux à ferrer dans l’entourage du Richard Ferrand.

Ce serait déjà fait sauf les problèmes personnels – toujours générés par les mêmes CRIMINELS – qui malheureusement m’empêchent d’être aussi active que je le voudrais.

 

http://www.lefigaro.fr/politique/2017/06/03/01002-20170603ARTFIG00062-une-plaisanterie-de-macron-provoque-de-vives-reactions.php

Une plaisanterie de Macron sur les Comoriens suscite l’indignation

 

Le président Macron a eu des propos malvenus a reconnu samedi l'Élysée.

 

VIDÉO – En visite jeudi dans le Morbihan, le président de la République a plaisanté au sujet des «kwassa-kwassa», des petites embarcations utilisées par les migrants pour rallier Mayotte.

La plaisanterie n’est pas passée. En visite jeudi au Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage atlantique (CROSS) d’Etel dans le Morbihan, Emmanuel Macron a eu des propos déplacés au sujet de migrants comoriens. C’est une caméra de l’émission Quotidien de TMC qui révèle la scène. Lors d’un échange avec un officiel, autour notamment des différents types d’embarcations de pêche, le président de la république s’est livré à une blague qui a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux.

» EN DIRECT – Le fil politique du week-end des 3 et 4 juin 2017

«Il y a des tapouilles et des kwassa-kwassa», lui indique l’officiel. «Ah non, c’est à Mayotte le kwassa-kwassa», relève alors Emmanuel Macron. «Mais le kwassa-kwassa pêche peu, il amène du Comorien, c’est différent», plaisante-t-il. Après un bref silence gênant, il ajoute: «Les tapouilles, c’est les crevettiers».

Les kwassa-kwassa, de petits bateaux pêches, sont régulièrement utilisés par des migrants de l’archipel indépendant des Comores pour gagner Mayotte, devenu le 101e département français en 2011. Des centaines de décès sont à déplorer chaque année suite à des naufrages de ces frêles embarcations.

» Lire aussi: Mayotte: enquête sur le futur 101e département

Sur la vidéo, on discerne qu’un malaise s’installe autour du chef de l’État, notamment chez Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. Le service de communication de l’Élysée, contacté par le Lab d’Europe 1 samedi, a indiqué que les propos du président étaient «une plaisanterie pas très heureuse» et «malvenu». «C’est une plaisanterie pas très heureuse sur un sujet grave, dont le président de la République a pleinement conscience (…) C’est complètement regrettable et malvenu».

Sur LCi, l’Elysée ajoute: «C’était une plaisanterie pas très fine et malheureuse, mais qui ne reflète pas la politique d’Emmanuel Macron ou sa prise de position sur le sujet. Il est difficile de taxer le président de racisme ou de légèreté (…) C’est une polémique qui n’a pas lieu d’être. Emmanuel Macron a une ligne claire vis-à-vis de l’immigration clandestine et des migrants. Il a par exemple été l’un des premiers a salué la politique migratoire d’Angela Merkel.»

Ces propos ont provoqué de nombreuses réactions sur Twitter de la part de responsables politiques. «Ce n’est pas parce qu’on dit que c’était pour rire qu’on n’a rien dit», a déclaré le chef de file de LR pour les législatives, François Baroin. «C’était évidemment choquant, encore plus quand on est président», a-t-il jugé, en marge d’un déplacement en Corse.

«Si Sarkozy président avait prononcé cette phrase face caméra, le tollé aurait été gigantesque. ‘Du’ Comorien. 12.000 morts. Et là… insensé», a réagi l’ex-ministre écologiste Cécile Duflot.

«Blague douteuse. Le 2 poids 2 mesures des journalistes. Si j’avais tenu ces propos ils auraient crié au ‘dérapage scandaleux, polémique’», a fait valoir sur Twitter la députée européenne LR Nadine Morano. «Président du Groupe d’amitié France-Union des Comores de l’Assemblée nationale, j’invite Emmanuel Macron à régler les problèmes locaux plutôt qu’à en rire», a déclaré le député PS de Seine-Saint-Denis, Daniel Goldberg, sur le réseau social.

Ces «propos sont indignes. Plus que des excuses, la France a un devoir d’hospitalité», a estimé le secrétaire national du PCF Pierre Laurent.

Interrogé par la presse, Jean-Luc Mélenchon, candidat de la France insoumise dans la 4e circonscription de Marseille aux législatives, a estimé «qu’il y a quelque chose de conscient chez lui. C’est une sorte de mépris de la classe… après ses propos sur les illettrés, et d’autres encore». «Il a une manière extrêmement désinvolte de parler de la mort des gens», a-t-il ajouté. Plus tôt, au cours de son discours au Cours Julien, il a demandé au public d’observer une minute de silence.

Plusieurs internautes se sont également insurgés contre les propos du président, se demandant notamment comment il pouvait faire de l’humour sur un sujet aussi grave.

Le Conseil représentatif des Français d’origine comorienne a ainsi «condamné avec la plus grande fermeté les déclarations racistes et déshumanisantes du président Macron».

«Nous demandons expressément des excuses publiques du président et qu’il prenne sa responsabilité sur la tragédie qui se déroule sous ses yeux», a demandé le président de cette association, Nassurdine Haidari. Selon lui, ces commentaires sont «dignes de la famille Le Pen. Et plus précisément de Jean-Marie Le Pen».

 



Affaire Richard Ferrand : enfin le parquet de Brest ouvre une enquête !

 

VIDEO. « Dans le cas de Ferrand, ce qui est grave, c’est qu’il n’y ait pas d’enquête », lance Jean-Christophe Lagarde (UDI)
 

Il était plus que temps qu’une enquête soit ouverte, cette affaire était en passe de devenir celle de la corruption qui gangrène le Tribunal de Grande Instance de Brest depuis tant d’années…

 

https://www.marianne.net/politique/affaire-ferrand-le-parquet-de-brest-ouvre-finalement-une-enquete-preliminaire

Affaire Ferrand : le parquet de Brest ouvre finalement une enquête préliminaire

 

Par Magazine Marianne

Publié le 01/06/2017 à 08:34
Le procureur de la République de Brest annonce ce jeudi des investigations sur les révélations qui mettent en cause le ministre de la Cohésion des territoires, Richard Ferrand.

 

Le procureur de la République de Brest, Eric Mathais, avait fait savoir vendredi dernier qu’il n’ouvrirait pas d’enquête « en l’état » sur les révélations qui mettent en cause Richard Ferrand. Les nouveaux éléments dévoilés depuis l’ont fait changer d’avis. Le parquet de Brest a en effet décidé d’ouvrir une enquête préliminaire « après analyse des éléments complémentaires susceptibles de mettre en cause M. Richard Ferrand », annonce-t-il dans un communiqué ce jeudi 1er juin, confirmant une information du Télégramme.

Confiée à la direction interrégionale de la police judiciaire de Rennes, « cette enquête aura pour but de recueillir tout élément permettant une analyse complète des faits et de rechercher si ceux-ci sont susceptibles ou non de constituer une infraction pénale en matière d’atteinte aux biens, de manquement au devoir de probité et aux règles spécifiques du code de la mutualité », précise le procureur de la République.

Autrement dit, le champ des investigations est très large. Les enquêteurs devraient principalement s’intéresser à l’opération immobilière qui a permis à la compagne de Richard Ferrand de devenir propriétaire de locaux grâce à la décision des Mutuelles de Bretagne de les louer, en 2011, alors que Richard Ferrand en était le directeur général. Les investigations se pencheront aussi sur les soupçons de conflits d’intérêts pesant sur le député du Finistère, qui a cosigné une proposition de loi favorable aux réseaux mutualistes en 2012, alors qu’il était toujours rémunéré par les Mutuelles de Bretagne.

Une plainte d’Anticor

Anticor avait adressé mercredi une plainte contre X au parquet de Brest, s’interrogeant « sur l’intérêt de la convention » passée entre les Mutuelles de Bretagne et la compagne de Richard Ferrand, selon le président de l’association anti-corruption, Jean-Christophe Picard. D’après Le Parisien, le parti Les Républicains a lui aussi effectué un nouveau signalement au procureur de la République, sur la base d’un témoignage accablant de l’ancien bâtonnier de Brest, André Castel, révélé lundi.

L’ouverture de cette enquête préliminaire vient fragiliser la défense de Richard Ferrand qui, mercredi encore, se prévalait de n’être « pas mis en cause par la justice de la République ». Toutefois, le Premier ministre Edouard Philippe a affirmé mardi que seul « un ministre qui serait mis en examen devrait démissionner ». En déplacement à Saint-Nazaire mercredi, Emmanuel Macron n’a pas eu un mot sur l’affaire, mais il avait convié Richard Ferrand à un dîner à la préfecture de Vannes, avec une quinzaine d’élus et de responsables locaux, rapporte Le Parisien.

 

http://www.lejdd.fr/politique/richard-ferrand-a-t-il-fait-quelque-chose-dillegal-3347405

Richard Ferrand a-t-il fait quelque chose d’illégal?

 

18h07 , le 31 mai 2017, modifié à 18h14 , le 31 mai 2017

Edouard Philippe, qui soutient son ministre Richard Ferrand, a appelé mardi soir à séparer les faits illégaux de ceux qui « ne sont plus acceptés ». En effet, les différents volets de l’affaire Ferrand ne sont pas tous à mettre sur le même plan.

 

Richard Ferrand est au centre d'une polémique en plusieurs volets.
Richard Ferrand est au centre d’une polémique en plusieurs volets. (Sipa)

 

Le ministre Richard Ferrand, visé par des soupçons de favoritisme, a une nouvelle fois exclu mercredi de démissionner, tandis qu’Emmanuel Macron a appelé le gouvernement à la « solidarité », estimant aussi que la presse ne devait « pas devenir juge ». Avant le chef de l’Etat, le Premier ministre Edouard Philippe avait renouvelé sa confiance à Richard Ferrand mardi soir sur France 2. S’il a reconnu que les Français puissent être « agacés », il les a appelés à faire la part des choses entre faits illégaux, et graves, et pratiques légales mêmes si elles « ne sont plus acceptées ».

Voter une loi sur les mutuelles tout en travaillant pour l’une d’elles

Potentiellement susceptibles de poursuites

  • Les faits

De 1998 à 2012, Richard Ferrand est directeur général des Mutuelles de Bretagne. Il quitte son poste pour devenir député du Finistère. Mais il conserve un poste de chargé de mission au sein de l’entreprise. En janvier 2014, lors de sa déclaration à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique – qui venait d’être créée -, il confirme toucher un salaire de 1.250 euros par mois pour ce poste. « J’ai accompagné par des réunions de travail régulières mon successeur et le comité de direction dans le développement du projet stratégique arrêté par le Conseil d’administration », explique-t-il dans un communiqué publié mardi.

Dans ce cadre, Richard Ferrand a-t-il pu se trouver en situation de conflit d’intérêt? En 2013, il a en effet porté, avec ses collègues socialistes, une proposition de loi « visant à permettre aux réseaux mutualistes de réserver à leurs adhérents des prix plus avantageux ». Le ministre reconnaît avoir pris position sur ce texte avant de le voter, mais indique n’avoir déposé aucun amendement. Et ajoute : « Devais-je m’abstenir de défendre un principe au prétexte que je connais bien le sujet? »

  • Ce que dit la loi

Depuis 2013 et la loi sur la transparence de la vie publique, la définition du conflit d’intérêt a été précisée. Celui-ci désigne « toute situation d’interférence entre un intérêt public et des intérêts publics ou privés qui est de nature à influence l’exercice indépendant, impartial et objectif d’une fonction ». Le conflit d’intérêt n’est pas un délit en soi, mais la prise illégale d’intérêts, qui en découle souvent – un conflit d’intérêt est rarement désintéressé -, est sanctionnée pénalement. La peine maximale encourue est de cinq ans de prison et de 500.000 euros d’amende. Richard Ferrand serait concerné si un lien était fait entre l’adoption de la loi sur les mutuelles et un possible enrichissement personnel ou de ses proches. Il faudrait alors qu’un parquet se saisisse du dossier.

Favoriser son ex-compagne dans le cadre d’un compromis de vente avec son entreprise

Potentiellement susceptibles de poursuites

  • Les faits

C’est tout le nœud de l’affaire. Richard Ferrand serait soupçonné d’avoir favorisé et enrichi son ex-compagne et sa fille, encore mineure. Résumé des épisodes précédents : en janvier 2011, quand Richard Ferrand en était encore directeur général, les Mutuelles de Bretagne cherchaient des locaux commerciaux à Brest pour ouvrir un centre de soins. Le Conseil d’administration examine trois offres et choisit celle d’une société civile immobilière (SCI) nommée Saca. Celle-ci appartient en fait à deux personnes : Sandrine Doucen, l’ex-compagne de Richard Ferrand qui en détient 99%, et un ami du désormais ministre qui ne possède qu’1%.

« C’était la proposition la moins chère! Le prix était conforme au marché, et rien n’a été caché : tout le monde savait que cette SCI était la propriété de ma compagne », s’est défendu la semaine dernière dans Le Canard enchaîné Richard Ferrand. Autre précision apportée mardi dans son communiqué par le ministre : « La première fois que les Mutuelles ont fait appel aux prestations [de Sandrine Doucen], c’était en 2002, donc 8 ans après notre divorce. Je ne suis bien évidemment jamais intervenu pour qu’elle obtienne un quelconque contrat. » A noter qu’en 2002, l’intéressé était déjà directeur général des Mutuelles.

Autre élément pouvant créer le soupçon d’un enrichissement personnel : la rétrocession, en février 2017, du 1% détenu au sein de la SCI par l’ami de Richard Ferrand. Cette part a été obtenue par… la fille du ministre. Agée de 13 ans, la collégienne était représentée chez le notaire par ses parents « agissant en tant qu’administrateurs légaux des biens de mademoiselle », selon des propos cités par Mediapart.

  • Ce que dit la loi

Favoriser une offre plutôt qu’une autre ou imposer un prestataire sans passer par un appel d’offres n’a rien d’illégal pour une entreprise privée telles que les Mutuelles de Bretagne. Deux questions se posent toutefois. D’abord, y a-t-il eu des « manoeuvres frauduleuses »? Les révélations du Canard enchaîné font en effet apparaître que la SCI sélectionnée par les Mutuelles de Bretagne n’avait pas encore d’existence légale et que ses statuts ont été déposés après avoir obtenu le contrat. Ce qui pourrait relever de l’escroquerie, et donc être caractérisé comme une infraction pénale.

Seconde question : y a-t-il eu un « abus de confiance » en défaveur des Mutuelles? La semaine dernière, Les Républicains se sont saisis du dossier et ont transmis à la justice leur interprétation juridique des faits alors connus. Selon l’avocat du parti d’opposition, la valeur de la SCI, à l’occasion d’une cession de parts au profit de la fille de Richard Ferrand, « aurait été multipliée par 3.000″. Un élément qui, selon les détracteurs du ministre, abonderait dans le sens d’un enrichissement de ses proches. Des arguments qui n’ont pas été entendus à ce jour par la justice : vendredi, le procureur de Brest a récusé cette analyse juridique, indiquant qu’ »il apparaît qu’en l’état aucun des faits relatés n’est susceptible de relever d’une ou plusieurs qualifications pénales permettant d’ouvrir une enquête préliminaire ».

Embaucher son fils à l’Assemblée nationale

Des faits « qui ne sont plus acceptés »

  • Les faits

Selon Le Canard enchaîné, Richard Ferrand a versé 8.704 euros brut à son fils embauché quelques mois en tant que collaborateur parlementaire entre janvier et mai 2014. « Je ferai observer que quand mon fils était salarié quatre mois et rémunéré au Smic, les collaborations familiales se chiffraient à plus d’une centaine » au sein de l’Assemblée, a expliqué le ministre, assurant que son enfant avait effectivement travaillé.

  • Ce que dit la loi

Selon les informations mises à jour dans la presse, l’emploi du fils de Richard Ferrand n’était pas fictif. Et jusqu’à aujourd’hui, embaucher l’un de ses proches – son mari, sa femme ou l’un de ses enfants – n’a rien d’illégal. Mais cela pourrait le devenir. « Des comportements, des usages acceptés par le passé et qui ne sont pas illégaux ne sont plus acceptés, a ainsi reconnu Edouard Philippe mardi soir. Nous en avons tellement conscience, avec Emmanuel Macron, que nous avons prévu une loi dans laquelle il y aura, par exemple, l’interdiction des emplois familiaux. » François Bayrou, le garde des Sceaux, doit confirmer cette information lors de sa présentation de ce texte, la loi sur la moralisation de la vie politique, jeudi devant la presse.

Sur le même sujet :

 

http://www.francetvinfo.fr/elections/video-dans-le-cas-de-ferrand-ce-qui-est-grave-c-est-qu-il-n-y-ait-pas-d-enquete-lance-jean-christophe-lagarde-udi_2213502.html

VIDEO. Pour Jean-Christophe Lagarde, « dans le cas de Richard Ferrand, ce qui est grave, c’est qu’il n’y ait pas d’enquête »

 

Le président de l’UDI était l’invité des « 4 Vérités » sur France 2.

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franceinfoFrance Télévisions

Mis à jour le 30/05/2017 | 09:12
publié le 30/05/2017 | 08:29

L’affaire Ferrand continue à alimenter la polémique. Invité de France 2, mardi 30 mai, Jean-Christophe Lagarde a estimé que « ce qui est grave, c’est qu’il n’y ait pas d’enquête ». Le ministre de la Cohésion des territoires est mis en cause par Le Canard enchaîné, pour avoir loué en 2011 des locaux des Mutuelles de Bretagne, dont il était directeur général, à la SCI de sa compagne, pour un loyer annuel de 42 000 euros.

« Je pense qu’il doit y avoir enquête, ne serait-ce que pour qu’il puisse être innocenté », a poursuivi le président de l’UDI, candidat aux législatives en Seine-Saint-Denis. « Et il y a une chose qui est insupportable, a ajouté Jean-Christophe Lagarde, c’est de l’entendre dire ‘ce sont les électeurs qui trancheront parce que nous sommes en démocratie’. Exactement ce que disait François Fillon et ce que Monsieur Ferrand dénonçait. Non, il y a des magistrats, il y a des juges (…) mais on ne peut pas accepter cette idée : ‘circulez, il n’y a rien à voir’. »

« Voilà quelqu’un qui, en son nom personnel, signe une promesse de vente sous conditions que lui-même, agissant cette fois au nom des Mutuelles de Bretagne, loue le local qu’il était en train d’acheter. Il y a quand même quelque chose qui nourrit le soupçon, le soupçon de prise d’intérêt ou en tout cas de mélange des genres, et le soupçon tue la République », a encore estimé le centriste.

 

http://www.latribune.fr/economie/france/sept-francais-sur-dix-souhaitent-la-demission-de-richard-ferrand-sondage-727314.html

Affaire Ferrand : sept Français sur dix souhaitent sa démission

 

Par Audrey Fisne  |  31/05/2017, 10:32  |  588  mots
Avec les révélations sur ses activités passées à la tête des Mutuelles de Bretagne et à l'Assemblée nationale, Richard Ferrand perd la confiance des Français. Sept Français sur dix jugent qu'il devrait démissionner.

Avec les révélations sur ses activités passées à la tête des Mutuelles de Bretagne et à l’Assemblée nationale, Richard Ferrand perd la confiance des Français. Sept Français sur dix jugent qu’il devrait démissionner. (Crédits : Reuters/ Benoît Tessier)

 

Le Premier ministre Edouard Philippe a, pourtant, renouvelé sa confiance au ministre de la Cohésion des territoires, mardi 30 mai, au journal télévisé de France 2.

(Article publié le mercredi 31 mai à 09h12 et mis à jour à 10h32)

Sur 924 Français interrogés après l’intervention d’Edouard Philippe sur France 2, mardi soir, 73%* estiment que les faits reprochés au ministre de la Cohésion des territoires concernant ses activité passées à la tête des Mutuelles de Bretagne et à l’Assemblée nationale, sont graves. Ils sont même 70% à juger qu’il devrait démissionner.

Des révélations du Canard Enchaîné ont mis en lumière une opération immobilière datant de 2011 ayant pu favoriser l’épouse de Richard Ferrand. A cette époque, il était conseiller régional de Bretagne et directeur général des Mutuelles de Bretagne.

> Lire aussi: Richard Ferrand : le premier couac d’Emmanuel Macron ? Non, selon le parquet

En outre, le ministre de la Cohésion des territoires est soupçonné d’avoir employé son fils pendant plusieurs mois à l’Assemblée nationale.

Interrogé sur France Inter, mercredi 31 mai, Richard Ferrand a répondu aux soupçons de conflits d’intérêts qui le concernent, soulignant: « Tout ce que j’ai fait dans ma vie professionnelle est légal, public et transparent [...] Est-ce que je suis un homme honnête ou pas ? La réponse: oui ».

« Un ministre mis en examen devra démissionner immédiatement »

Lors de son intervention au JT, le Premier ministre a répété que Richard Ferrand pouvait rester au gouvernement tout en avouant avoir compris et pris conscience de « l’exaspération des Français, de leur émotion, de leur agacement devant ces mises en cause successives« . Il a ajouté:

Selon le même sondage, si 67% des personnes interrogées estiment que le gouvernement veut vraiment moraliser la vie politique, comme Emmanuel Macron l’a promis lors de la campagne présidentielle, seuls 43% des sondés pensent qu’il y parviendra.

Le projet de loi de moralisation de la vie publique prévu

Mariel de Sarnez, la ministre des Affaires étrangères, connaît également une perte de confiance, semble-t-il d’après le sondage puisque 65% des Français interrogés estiment les faits qui lui sont reprochés comme étant « graves ». La ministre fait l’objet d’une enquête préliminaire sur l’emploi d’une assistante parlementaire au Parlement européen. 62% des sondés souhaitent la voir démissionner.

Les accusations ont été émises par l’eurodéputée du Front national Sophie Montel. Celle-ci a énoncé dans une lettre une liste de dix-neuf députés européens français dont Brice Hortefeux, Jérôme Lavrilleux ou encore Yannick Jadot. Ce à quoi, Mariel de Sarnez a répliqué en portant plainte pour « dénonciation calomnieuse ».

L’ex-députée européenne MoDem, proche du ministre de la Justice, François Bayrou a déclaré qu’elle ne comptait pas démissionner, tout en affirmant qu’elle n’était pas « accro au pouvoir ».

Initialement prévu avant le premier tour des législatives, le projet de loi de moralisation de la vie publique devrait être présenté le 14 juin, soit entre les deux tours du scrutin.

* Sondage Harris Interactive pour RMC et Atlantico.

(avec Reuters)



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