Brigitte Macron va-t-elle devenir la Première Dame Caca de France ?

 

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Cette voie semble en effet toute trouvée pour l’héritière des chocolats Trogneux.

Et c’est sérieux.

 

http://www.lejdd.fr/politique/brigitte-macron-et-lautisme-une-premiere-forme-dengagement-pour-la-premiere-dame-3383138

Brigitte Macron et l’autisme : une première forme d’engagement pour la première dame?

 

18h00 , le 7 juillet 2017, modifié à 19h07 , le 7 juillet 2017

Présente jeudi aprsè-midi au lancement du 4e plan autisme, Brigitte Macron pourrait se saisir de cette cause pour en faire son engament de première dame. Avant d’obtenir un véritable statut.

Brigitte et Emmanuel Macron accueillant des jeunes autistes à l'Elysée.
Brigitte et Emmanuel Macron accueillant des jeunes autistes à l’Elysée. (Reuters)

 

Elle a peut-être trouvé la cause qu’elle va défendre tout au long du quinquennat. Brigitte Macron était présente jeudi après-midi à l’Elysée pour recevoir un petit groupe de jeunes autistes, à l’occasion du lancement de la la 1ère concertation interministérielle sur le 4e plan autisme. Accolades et selfies dans les couloirs de l’Elysée, la première dame s’est entretenue chaleureusement avec ces jeunes, conduits jusqu’au bureau présidentiel. Elle les a ensuite emmenés dans son propre bureau, le « salon Fougères », situé au rez-de-chaussée du palais de l’Elysée, dans « l’aile Madame ». Un endroit qu’elle a présenté comme un « endroit très agréable pour travailler ». Brigitte Macron a assuré à l’AFP qu’ »il y a des choses à faire [sur l'autisme] qui ne sont pas encore faites », notamment en ce qui concerne le remboursement des thérapies.

« Je reçois chaque jour de nombreuses lettres à ce sujet »

Alors que l’on ne sait pas encore qu’elle sera sa vraie place dans l’organigramme de l’Elysée – Emmanuel Macron avait évoqué la mise en place d’un statut de Première dame, un peu à la façon de la First lady américaine -, Brigitte Macron pourrait s’occuper de l’autisme ou du handicap. L’épouse du Président n’a jamais caché son implication dans ce domaine. Elle avait confié à l’oreille du maire du Touquet, Daniel Fasquelle (LR), avant d’entrer dans son bureau de vote le jour du deuxième tour des législatives : « Je reçois chaque jour de nombreuses lettres à ce sujet. » Le nombre de lettres reçues est estimé, par un proche de l’Elysée, à près de 200 par jour, ce qui a entraîné le recrutement de personnes supplémentaires dans le service courrier du palais présidentiel.

Brigitte Macron avait déjà organisé une réunion sur le handicap deux semaines avant le 1er tour de l’élection présidentielle au QG de campagne de son époux. Quoique n’ayant pas d’agenda public, la première dame a rencontré les ministres concernés à l’occasion de déjeuners et s’est rendue, selon un proche de l’Elysée, à l’Institut Gustave Roussy de Villejuif (Val-de-Marne) dans l’unité pédiatrique qui suit la scolarité des enfants. Enseignante de Lettres jusqu’en 2015, Brigitte Macron a été confrontée à ce trouble neuro-développemental dans ses classes et a confié à l’AFP vouloir « mieux connaître » l’autisme.

Elle n’entend néanmoins pas empiéter sur le terrain des ministres concernés. Une proche de Brigitte Macron glissait au Parisien jeudi que « sa réticence à embrasser telle ou telle cause tient au fait qu’elle ne veut pas gêner ». Installée dans le « salon Fougères » de l’Elysée, elle est déjà entourée d’un directeur de cabinet, Pierre-Olivier Costa, passé par le Centre national du cinéma (CNC) et par la Mairie de Paris aux côtés de Bertrand Delanoë puis d’Anne Hidalgo. Le Parisien indique qu’à ce directeur de cabinet s’ajoutent deux collaborateurs et deux secrétaires, autant, sinon plus de bras droits que pour un parlementaire, mais « bien moins que Valérie Trierweiler au début du quinquennat » confie l’entourage de l’Elysée au Parisien.

La promesse d’un statut « officiel » pour la première dame

« Il faut que la personne qui vive avec vous puisse avoir un rôle, qu’elle soit reconnue dans ce rôle », déclarait Emmanuel Macron en avril dernier dans l’émission Elysée 2017 sur TF1. Le Président devrait définir, dans un communiqué à paraître à la rentrée, les contours de ce statut qui devraient limiter le nombre de collaborateurs de la première dame à 5, indique le JDD.

Lire aussi : Ce que Brigitte Macron va faire à l’Elysée

Le statut de la première dame française est moins institutionnalisé que celui de la « First Lady » aux Etats-Unis. La loi du 2 novembre 1978 permet à celle dont le pseudo sur Twitter est FLOTUS (First lady of the United States) d’être entourée d’une douzaine de collaborateurs, dont un chef de cabinet, un attaché de presse et un conseiller spécial. Quoique pour l’instant plus discrète que Michelle Obama, Melania Trump bénéficie de ces outils. Brigitte Macron entend trouver sa place, comme l’ont fait celles qui l’ont précédée, d’Yvonne De Gaulle à  Valérie Trierweiler, et devrait être la première à bénéficier d’un statut spécifique. Incertitudes sur la forme pour cette Première Dame donc, mais précisions sur le fond: Brigitte Macron souhaite agir pour la lutte contre le handicap, pour l’enfance et l’éducation, à commencer par la lutte en faveur des personnes autistes.

Le 4e plan autisme succède au 3e plan autisme 2013-2017, doté de 205 millions d’euros. Un rapport de l’Igas (Inspection générale des affaires sociales) et de l’Igen (Inspection générale de l’Education nationale) affirmait que ce plan a certes permis des « avancées » mais qu’il comporte des lacunes, en ce qui concerne la prise en charge des adultes touchés par ce trouble neuro-développemental ainsi que l’accompagnement des familles d’enfants autistes, d’autant que toutes les décisions n’ont pas été appliquées.

« Un défi de civilisation » selon Emmanuel Macron

La réunion interministérielle s’est tenue autour de Sophie Cluzel (secrétaire d’Etat en charge du handicap), Jean-Michel Blanquer (ministre de l’Education nationale), Frédérique Vidal (ministre de l’enseignement supérieur) et Agnès Buzyn (ministre de la santé). A l’issue de cette concertation, Sophie Cluzel a lancé, selon des propos recueillis par l’AFP : « Nous avons six mois de travaux! Rendez-vous début 2018 pour un plan opérationnel et chiffrable ». Des réunions sont prévues de juillet à décembre 2017 dans « toute la France » pour la mise en place de ce plan, en concertation avec les associations, les familles et les collectivités territoriales.

Selon l’association Vaincre l’autisme, un enfant sur 100 est atteint d’autisme, qui concerne 643.000 personnes en France dont 160.000 enfants et 8.000 naissances par an. Le Président Emmanuel Macron s’est aussi exprimé jeudi en affirmant qu’il s’agit d’un « défi de civilisation » à relever.

Par Salomé Revault-d’Allonnes

 

http://www.francetvinfo.fr/sante/hopital/la-matiere-fecale-un-nouveau-traitement-revolutionnaire_2271853.html

La matière fécale, un nouveau traitement révolutionnaire ?

 

Aujourd’hui la matière fécale est de plus en plus utilisée pour soigner les malades. Par gélules, colonoscopie ou par des tubes passants pas le nez, les méthodes de transplantation sont diverses.

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franceinfo Brut.France Télévisions

Mis à jour le 07/07/2017 | 16:08
publié le 07/07/2017 | 16:08

Le caca comme nouveau médicament, c’est une pratique très sérieuse qui pourrait sauver des vies. En France, la transplantation fécale est reconnue comme médicament depuis 2014. Le but est simple : rééquilibrer le microbiote intestinal, à savoir l’ensemble des bactéries qui vivent dans notre intestin.

Lorsque le microbiote vient à se dérégler, il joue un rôle dans le développement de maladies.

« Des maladies métaboliques, comme l’obésité, le diabète, des maladies liées à l’immunité comme par exemple la maladie de Crohn et également dans des maladies neuro-psychiatriques comme la dépression, l’autisme et probablement d’autres maladies« , explique Harry Sokol, gastro-entérologue à l’hôpital Saint-Antoine de Paris.

Des méthodes d’administration variées

Les médecins sont donc capables de jouer sur ce microbiote pour obtenir un effet thérapeutique sur le patient. « Un des modes d’actions possible c’est la transplantation fécale. C’est-à-dire l’utilisation de selles d’un sujet sain que l’on va administrer au patient atteint de la maladie en question pour corriger les anomalies dans son microbiote« , ajoute Harry Sokol.

Comme le souligne le gastro-entérologue, la transplantation fécale peut s’effectuer par deux grandes voies. « Soit par le bas, et donc à ce moment-là on utilise le plus souvent soit un lavement tout simple ou alors une coloscopie et c’est au cours de la coloscopie qu’on va administrer la solution fécale« , précise-t-il.

De même, il est possible d’administrer la solution fécale par la voie haute, en introduisant un petit tuyau qui passe pas le nez du patient pour ensuite passer par l’estomac et finir au tout début de l’intestin.

Aujourd’hui, il y a des recherches actives concernant des gélules remplies de matières fécales congelées ou lyophilisées. Ces dernières portent des noms équivoques : « crapsules » ou « cacapsules« .

 

http://www.francetvinfo.fr/sante/medicament/c-est-quoi-la-transplantation-fecale-cette-technique-qui-nous-soignera-peut-etre-tous-demain_2259055.html

C’est quoi la « transplantation fécale », cette technique qui nous soignera peut-être tous demain ?

 

Depuis quelques années, des gastro-entérologues étudient très sérieusement la possibilité de soigner aussi bien des troubles digestifs que des symptômes neurologiques, en greffant des selles saines à des patients malades.

 

En vert, la bactérie Clostridium difficile, vue au microscope électronique, le 15 février 2011.

En vert, la bactérie Clostridium difficile, vue au microscope électronique, le 15 février 2011. (SCIENCE PHOTO LIBRARY / GETTY IMAGES)

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Camille CaldiniFrance Télévisions

Mis à jour le 09/07/2017 | 07:06
publié le 09/07/2017 | 07:06

A priori, quand des traces de selles sont trouvées dans de la nourriture, c’est une mauvaise nouvelle. Une enquête de la BBC (en anglais) a par exemple révélé la présence de « bactéries fécales dans la glace » de trois grandes enseignes de café, en juin 2017. Quatre ans plus tôt, c’est Ikea qui distribuait des desserts rebaptisés « tartes au caca » par les mauvaises langues, après la découverte de bactéries similaires dans ses cafétérias.

Pourtant, depuis plusieurs années, des études ont montré l’efficacité quasi miraculeuse de la « greffe de caca », pour soigner certaines maladies. Franceinfo vous explique pourquoi, dans quelques années, vous vous soignerez sûrement en avalant des gélules fabriquées à base de selles lyophilisées.

Un « miracle », mais « plutôt effrayant »

Si le terme trivial de « greffe de caca » prête à sourire, les spécialistes appellent cela une « transplantation de microbiote fécal » (TMF). En réalité, si vous avez déjà consommé des probiotiques pour vous épargner les désagréments gastro-intestinaux d’un antibiotique, vous avez probablement déjà absorbé des bactéries venues d’un intestin. La TMF est plus radicale : il s’agit d’abord de laver l’intestin d’une personne malade avant de lui administrer les selles d’un donneur sain, par une sonde naso-gastrique ou une coloscopie.

Les premiers recours connus aux selles comme médicament remontent à la Chine du IVe siècle : pour traiter la diarrhée, déjà, un médecin met alors au point la recette d’une sorte de bouillon, à base de selles séchées ou fermentées. Mais il faut environ 1 700 ans pour que l’efficacité de la transplantation fécale soit rigoureusement démontrée. L’objectif est d’apporter directement dans le système digestif du patient des bactéries (et autres micro-organismes) saines, pour reconstituer sa « flore intestinale », comme disent encore les publicités pour les yaourts. « C’est plutôt effrayant », reconnaît Elizabeth Hohmann, spécialiste des maladies infectieuses au Massachusetts General Hospital, interrogée par la radio NPR. Surtout si la sonde nasale réveille le réflexe vomitif du patient, qui risque d’inhaler des matières fécales. Dégoûtant ? Peut-être, mais redoutablement efficace.

Le New England Journal of Medicine rapporte, en 2013, une étude clinique montrant que la transplantation fécale est efficace, dans plus de 90% des cas, pour soigner l’infection par la bactérie Clostridium difficile, qui provoque de graves diarrhées, des inflammations du système digestif et tue environ 14 000 Américains par an. Clostridium difficile, présente dans l’intestin comme des milliers d’autres, et en général inoffensive, a la particularité d’être très résistante aux antibiotiques, même les plus puissants, et de proliférer lorsque les autres bactéries sont affaiblies, par ces mêmes antibiotiques. Mais la TMF est « tellement efficace que les chercheurs arrêtent l’étude plus vite que prévu, parce qu’ils jugent immoral de refuser la transplantation au groupe de contrôle », traité aux antibiotiques classiques, raconte The Atlantic. En quelques jours, les malades ne souffrent plus d’aucun symptôme,  »ce qui se rapproche le plus d’un miracle, en médecine ».

Une autre étude, menée en 2015 sur près de 500 patients, confirme ces résultats encourageants. Et depuis, la recherche ne s’arrête plus : environ 150 essais cliniques sont actuellement menés dans le monde, sur les multiples usages de la transplantation fécale, selon le Groupe français de transplantation fécale (GFTF), qui souhaite harmoniser les pratiques et favoriser la recherche dans ce domaine.

Sans compter quelques expériences plus artisanales, comme celle de Josiah Zayner, biophysicien punk, qui s’est administré lui-même, dans une chambre d’hôtel, ce traitement concocté dans sa cuisine. Josiah Zayner souffrait de maux de ventre récurrents, qui l’obligeaient à se rendre aux toilettes « deux ou trois fois avant de commencer sa journée, et après chaque repas », raconte The Verge. Son autotraitement semble avoir fonctionné, mais il aurait pu tout autant le tuer, ou le rendre malade. Josiah Zayner a en effet choisi de ne pas analyser les selles de son donneur, s’exposant au risque de contracter diverses maladies, comme une hépatite ou un ulcère. « C’est le risque que je dois être capable de prendre, si je veux inspirer les gens pour qu’ils prennent en main leur santé », explique Josiah Zayner.

Conserver à -80 °C et consommer avant six mois

Ce n’est pas l’avis des autorités sanitaires. En France comme aux Etats-Unis, des règles strictes ont été édictées pour éviter les accidents. En 2014, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a conféré à la TMF le statut de médicament, afin de circonscrire son utilisation pour soigner les infections liées au Clostridium difficile, de réserver aux pharmacies et hôpitaux le droit de préparer les produits à greffer et d’encadrer la recherche dans ce domaine.

Reste à trouver des donneurs. Moins de trente centre hospitaliers ont déjà pratiqué de telles greffes en France, selon Le Mondeet il n’existe pas (encore) de banque de selles dans l’Hexagone, contrairement aux Etats-Unis ou aux Pays-Bas.

Ce sont donc les hôpitaux qui gèrent les prélèvements et organisent d’éventuels appels aux dons. Chaque centre hospitalier peut conserver les prélèvements dans sa pharmacie. « La condition est de disposer d’un congélateur », explique le Dr Tatiana Galperine, du service des maladies infectieuses du CHRU de Lille, au Monde. Les selles se conservent à -80 °C, pour une durée légale fixée aujourd’hui à six mois. Les donneurs doivent en outre remplir des critères précis définis par l’ANSM : être majeur, ne pas suivre de traitement antibiotique ou de traitement au long cours, ne pas être atteint d’une maladie chronique, ne pas avoir voyagé « en zone intertropicale » dans les derniers mois,… Pour pallier le manque de donneurs, la société lyonnaise de biotechnologies MaaT Pharma se concentre sur une variante de la transplantation : l’auto-restauration des germes fécaux, qui consiste à prélever du microbiote fécal à un patient, avant le début d’un traitement qui pourrait l’endommager, et le lui transplanter à nouveau après. Mais cela ne fonctionne que pour les patients hospitalisés avec un microbiote sain et cela ne suffira probablement pas, tant le champ d’application de la TMF est grand et les potentiels patients nombreux.

De la malnutrition aux symptômes de l’autisme

L’hôpital Saint-Antoine, à Paris, teste l’efficacité de ces greffes sur la maladie de Crohn, une pathologie inflammatoire chronique du tube digestif. Le professeur Harry Sokol, gastro-entérologue chargé de l’étude, espère des résultats « pour la fin de l’année 2017″, explique-t-il au Figaro, soulignant la « prudence » des autorités sanitaires, qui « voient encore planer sur elles le spectre de l’affaire du sang contaminé ». Les gastro-entérologues s’accordent sur un point : la recherche dans ce domaine n’en est qu’à ses balbutiements et pourrait s’étendre bien au-delà des maladies de l’intestin : obésité, diabète, maladies neurologiques… Le quotidien L’Equipe se demande même si la transplantation fécale ne pourrait pas devenir « le dopage du futur », après l’expérience d’une microbiologiste, qui assure avoir vu ses performances sportives améliorées par une transplantation des selles d’un cycliste de haut niveau.

Une étude publiée en février 2016 dans la revue spécialisée Science a par exemple démontré qu’un microbiote sain transplanté chez un souriceau mal nourri pouvait limiter les effets à long terme de la malnutrition, comme les troubles de la croissance, en améliorant la digestion. En janvier, des chercheurs de l’université de l’Ohio ont quant à eux étudié les effets de la TMF sur les symptômes intestinaux et comportementaux d’un petit groupe d’enfants autistes. « Les médecins ont d’abord administré une transplantation fortement dosée, puis, dans les 7 à 8 semaines suivantes, les enfants ont bu des smoothies mélangés à une poudre faiblement dosée », détaille l’université (en anglais). « Les symptômes gastro-intestinaux ont diminué de 82 % entre le début et la fin du traitement (…) et les symptômes autistiques ont diminé de 22% », explique Medscape. En mai, une équipe de chercheurs chinois a publié le cas d’une patiente de 22 ans, atteinte de la maladie de Crohn et épileptique, soignée grâce à une transplantation fécale.

Les gastro-entérologues ne ­doivent plus hésiter à recevoir en consultation des patients avec des pathologies neurologiques.

Alexis Mosca, pédiatre à l’hôpital Robert-Debréau « Monde »

« Il y a des désordres microbiotiques dans tout un tas de maladies que l’on pourrait pallier grâce à une meilleure compréhension du microbiote, et peut-être grâce à des transplantations », explique à Vice Philippe Seksik, gastro-entérologue à l’hôpital Saint-Antoine. Quant au mode d’administration, encore un peu barbare, des chercheurs s’activent pour le simplifier et le rendre moins dégoûtant. Des gélules de selles congelées ont été envisagées. « Quand j’ai commencé, j’avais en tête une petite capsule rouge et blanche, comme un autre médicament », explique Elizabeth Hohmann à NPR. Quelque chose de sobre et de peu traumatisant. Mais les capsules de selles, qui doivent résister aux sucs gastriques pour ne se désintégrer que dans les intestins, n’existent qu’en version transparente. Par conséquent, les gélules mises au point pour le moment sont simplement marron et rappellent leur origine.

Des tests plus récents, sur des échantillons lyophilisés plutôt que congelés, donnent d’excellents résultats, rapporte Allodocteurs. A l’avenir, les médecins n’auront donc plus à avoir à tout moment un donneur disponible, ni à manipuler autant de selles fraîches,  »ce qui nous évite un cauchemar en termes de logistique », explique Herbert Dupont, de l’université de Houston, au Texas. De quoi éliminer les odeurs et l’aspect peu ragoûtant des autres techniques, et peut-être se débarrasser ainsi du facteur « beurk », qui vous a probablement fait grimacer au début de cet article.

 



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