Justice : encore une « grosse bévue » d’un juge brestois 14 juillet
Je disais encore hier à quel point l’esprit du juge brestois est éloigné de l’idée de justice.
En voici une nouvelle illustration.
On remarquera au passage que ses collègues de la Chambre de l’Instruction de Rennes ne valent guère mieux : sauf exception, au lieu de remplir leur mission de contrôle du juge, ils en sont « solidaires », de cette « solidarité » spécifique à la région qu’évoque l’actuel procureur de la République de Brest avant de quitter son poste. Arrivé au Tribunal de Grande Instance de Brest pour la rentrée de septembre 2014, il y avait été accueilli par la CRIMINELLE Isabelle Johanny, qui venait de signer très solidairement toute une série de FAUX CRIMINELS me concernant.
Les uns et les autres comptent tous que le justiciable n’exercera pas le droit de recours que lui offre la loi, car il s’agit toujours d’une nouvelle procédure très coûteuse, sauf pour ceux qui comme moi peuvent se défendre sans systématiquement recourir aux services d’un avocat.
Allez, je peux bien le dire : j’ai déjà fait infirmer, annuler ou casser un bon paquet de décisions de ces DINGUES du Tribunal de Grande Instance de Brest, et cela va continuer.
Il va falloir qu’ils s’y fassent, tous autant qu’ils sont : la nulle en droit, ce n’est pas moi.
Plounévez-Lochrist. Erreur de procédure : le meurtrier présumé remis en liberté
La chambre de l’instruction de Rennes a prononcé, hier, la remise en liberté sous contrôle judiciaire d’un homme de 63 ans, meurtrier présumé du musicien britannique Glen Miller. La chambre a annulé une ordonnance du juge des libertés et de la détention de Brest, qui n’avait pas respecté la procédure de transfert du prisonnier pour son audition. Le 14 septembre 2014, Glen Miller était retrouvé à son domicile de Plounévez-Lochrist, tué d’une balle dans le cou. Détenu dans le cadre de l’enquête sur cette affaire depuis le mois de février 2015, un ami de Glen Miller aujourd’hui âgé de 63 ans, conteste les faits qui lui sont reprochés. Il a déjà fait plusieurs demandes de remise en liberté.
Visioconférence non justifiée
En janvier 2017, il devait être entendu par le juge des libertés et de la détention (JLD) de Brest. Comme c’est son droit, il refuse d’être auditionné par l’intermédiaire d’une visioconférence. Mais, faute de moyens, aucune équipe du centre pénitentiaire ne peut l’amener devant le juge. Il est donc jugé par visioconférence, en son absence, par le JLD de Brest qui décidera de son maintien en détention. Cette décision sera confirmée par la chambre de l’instruction au mois de février.
« Or, cette procédure est illégale, explique Me Ronan Appéré. On ne peut imposer la visioconférence que dans deux cas très précis : si le détenu risque de s’évader ou en cas de trouble majeur à l’ordre public ». Comme l’avocat l’a précisé devant la chambre de l’instruction, hier matin, son client n’a rien « d’un mafieux ou d’un gros dealer » que des équipes viendraient délivrer en attaquant le fourgon. « Il n’y a aucune preuve qu’il ait même eu l’idée de s’échapper », poursuit-il.
« Une grosse bévue »
La Cour de cassation lui avait donné raison au mois de juin, précisant bien que la visioconférence devait rester une exception et qu’elle ne devait être utilisée que dans des circonstances bien précises. En conséquence, la chambre de l’instruction n’a eu d’autre choix que d’annuler l’ordonnance du JLD de Brest, impliquant ainsi la remise en liberté immédiate du détenu. L’homme va s’installer dans un petit meublé à Brest avant de « chercher un appartement dans la région de Quimper ». Pensionné des chantiers navals de Brest, il bénéficie « d’une petite rente ». Son contrôle judiciaire l’obligera à suivre des soins pour une problématique alcoolique ancienne. Me Appéré s’estime « très satisfait de cette décision », qui sanctionne « une grosse bévue du JLD de Brest ».
http://www.ouest-france.fr/bretagne/brest-29200/eric-mathais-nouveau-procureur-2804508
Éric Mathais, nouveau procureur
Modifié le 07/09/2014 à 04:00 | Publié le 05/09/2014 à 05:29
Ancien de l’administration centrale du ministère de la Justice, le nouveau procureur a pris ses fonctions hier.
Profil
1964. Naissance et premières années à Saint-Foy-lès-Lyon.
1987. Entrée à l’École de la magistrature de Bordeaux.
2014. Procureur de la République à Brest.
Éric Mathais, est devenu hier le nouveau représentant du Ministère public auprès du tribunal d’instance de Brest. Lors de l’audience solennelle, lui et quatre magistrats (lire ci-dessous) ont été accueillis par les mots d’Isabelle Johanny, pour le parquet, et du président du tribunal, Philippe Delarbre, pour le siège.
« Depuis presque 25 ans que j’exerce avec passion le métier de magistrat du parquet, j’ai toujours considéré que l’une des premières qualités requises pour un parquetier était la loyauté », a lancé en préambule la nouvelle voix du Ministère public. Éric Mathais entend poursuivre l’oeuvre de son prédécesseur avec loyauté et transparence, tout en y ajoutant une inclination personnelle.
D’abord, Éric Mathais entend insister sur la notion d’« équipe » au sein des magistrats et fonctionnaires du parquet.
Ensuite, sa seconde ambition est de « pleinement utiliser les différents modes de réponse à la délinquance, au traitement des procédures et d’assurer une cohérence de la politique pénale », a-t-il insisté. Éric Mathais souhaite, à cette fin, entretenir les meilleures relations avec « les fonctionnaires du greffe, les enquêteurs et ses collègues magistrats du siège ».
Enfin, le nouveau procureur entend inscrire « toujours plus résolument le parquet et le tribunal dans la vie publique locale et expliquer sans relâche le sens de l’action de la Justice ». Des mots ambitieux tournés avec modestie vers les acteurs du quotidien du tribunal, qui assistaient d’ailleurs à la cérémonie : préfecture, élus et avocats.
Procureur de Brest. «Ici, on n’a pas le temps d’attendre la cavalerie»
Modifié le 12 juillet 2017 à 08h48
Le procureur Éric Mathais aura occupé ses fonctions pendant trois ans. À l’heure de son départ pour Dijon, il livre ses sentiments sur Brest et les Brestois, à vue d’homme et de magistrat.
Comment avez-vous vécu votre passage à Brest ?
Quand je suis arrivé, ce qui m’a d’abord marqué, c’est que j’arrivais au bout du bout. Il ne faut jamais oublier ça. Je me suis toujours demandé comment faire pour ne pas être oublié. C’était une de mes obsessions et je pense avoir été entendu. Pour ce faire, je pense qu’il est nécessaire de faire connaître l’action judiciaire au-delà du prisme du fait-divers. Quand on monte le service d’accueil unique du justiciable, que l’on gagne une victoire des acteurs publics pour ça, et que Christiane Taubira mentionne le tribunal de Brest trois fois, moi, je suis content.
Vous souvenez-vous de votre premier jour ?
Oui. Lorsque j’avais appris ma nomination, on m’a chambré, à Paris, en raison du climat et de la laideur supposée de la ville. Ce qui m’a donc le plus surpris, c’est que les moqueurs avaient tort. C’est ici que j’ai vu les plus beaux levers et couchers de soleil, et moi, je trouve la ville agréable. J’ai rapidement fait le tour des quartiers dits sensibles. J’étais sidéré de leur qualité par rapport à d’autres villes où j’avais travaillé. Les Brestois ne se rendent pas toujours compte, je crois, de cette qualité. C’est comme pour le sentiment d’insécurité que j’entends souvent en centre-ville : à Clermont-Ferrand, pour comparer le comparable, c’est bien plus dégradé. Je crois que ce sentiment est dû au fait que le phénomène de bandes ou de petites mafias est arrivé bien plus tard. Il est ici assez maigre, mais le fait que les gens en aient été préservés si longtemps, fait qu’ils le tolèrent moins.
Quelles sont les caractéristiques brestoises qui vous auront le plus marqué ?
La solidarité. Ici, on n’a pas le temps d’attendre la cavalerie, alors on s’épargne de vaines disputes pour relever les manches ensemble. C’est une force extraordinaire. J’ai aimé l’environnement, la richesse culturelle. Dans l’autre sens, il ne faut pas se cacher qu’ici plus qu’ailleurs, l’alcool pose de véritables problèmes, c’est un peu plus particulier. C’est pour cela qu’il faut que le plan Alcool donne ses fruits à moyenne échéance.
Éric Mathais, procureur de Brest : « Ne pas en rajouter et garder la tête froide »
Modifié le 29/06/2017 à 12:04 | Publié le 29/06/2017 à 12:04
Mickaël LOUÉDEC
Éric Mathais a occupé, pendant trois ans, le poste de procureur de la République, à Brest. L’affaire Ferrand est venue animer sa fin de parcours brestois.
Vous avez passé trois ans à Brest (1). N’est-ce pas un peu court ?
C’est la durée minimum. J’étais resté deux ans à mon poste précédent, à Bourges. Là, oui, c’était court car il faut un an pour découvrir la juridiction, impulser des choses, découvrir les partenaires… En trois ans, on a le temps de mettre certaines choses en place.
Vous vous êtes notamment attaqué au problème des conditions de travail au parquet…
C’est une problématique qui était particulièrement prégnante à Brest. Ces dernières années, les missions du parquet n’ont cessé d’augmenter, mais les moyens n’ont pas augmenté proportionnellement. À Brest, plusieurs fois, il a été question de souffrance au travail. Avant, ça ne s’exprimait pas du tout. Néanmoins, on est parvenus à s’organiser.
On vous sent aussi très attaché au rayonnement de la justice…
Il est utile de faire connaître le sens de l’action judiciaire, car la justice française, avec ses faibles moyens, fait un boulot qui est énorme. C’est pour cela que j’ai essayé d’organiser la communication, avec les journalistes notamment. Je me suis aussi intéressé aux réseaux sociaux, en ouvrant un compte Twitter.
Qu’est ce qui a changé au tribunal, depuis votre arrivée ?
On a notamment mis en place le tribunal maritime et le Sauj (Service d’accueil unique du justiciable), qui nous a valu d’être primés par les victoires des acteurs publics. En 2016, on a aussi monté une cellule de crise judiciaire, en cas de catastrophe ou d’attaque terroriste.
Quels sont les dossiers qui vont ont le plus marqué ?
Je dirais d’abord les actions agricoles avec, en point d’orgue, les incendies de la MSA et du centre des finances publiques de Morlaix. Malheureusement, c’est un dossier dont je ne verrai pas la fin, puisque les quatre personnes renvoyées devant la justice devraient être jugées début 2018. Le meurtre de Glenn Miller à Plounévez-Lochrist et celui près de la mairie de Brest, plus récemment, m’ont également marqué.
Heureusement, il n’y a pas beaucoup de dossiers de crime de sang dans le secteur de Brest.
Il y a aussi le cas Ferrand...
Je préfère l’appeler le dossier des Mutuelles de Bretagne… Pour l’instant, l’enquête est en cours, donc je ne peux pas trop m’exprimer.
Mais personnellement, vous l’avez vécu comment ?
Il y a une forte pression médiatique, mais j’essaye toujours de faire mon travail le plus sereinement possible. Il faut toujours essayer de ne pas en rajouter et garder la tête froide.
Quels souvenirs garderez-vous de Brest et de la Bretagne ?
C’est une région formidable. Les Finistériens sont fiers de leur culture et ils aiment qu’on s’intéresse à eux… Ici, le respect des institutions a encore beaucoup de sens.
(1) À partir de septembre, Éric Mathais sera en poste à Dijon.
Petits juges Lambert et autres : de la misère de la « justice » française… 13 juillet
Je lis et j’écoute attentivement ce qui se dit depuis un mois sur cette affaire Grégory, si semblable à la mienne sur certains points (des corbeaux qui menacent puis revendiquent le crime, la jalousie à l’égard du père de l’enfant assassiné comme mobile, toute une équipe de dingues ayant agi de manière concertée comme auteurs, le principal suspect militant à la CGT et clamant haut et fort sa haine du chef ou de celui qui « réussit », des journalistes qui à l’époque des faits vont déployer une énergie incroyable pour en détourner l’enquête en désignant la mère de la victime, elle-même victime, comme coupable, etc…), et maintenant la mort du juge Lambert, et suis vraiment consternée d’entendre désormais des journalistes exprimer précisément et avec beaucoup de circonspection leur consternation à l’égard de propos de ce magistrat.
Il disait ne pas comprendre pourquoi cette affaire « repartait ».
Par le passé, il avait déjà évoqué pour cette affaire une « justice » tout autre que celle qui se rend en application des lois de la République.
Il refusait en fait très clairement tout droit à la justice aux différentes victimes de cette affaire criminelle qu’il avait décidé de s’approprier à leurs dépens.
Ne tournons pas autour du pot, appelons un chat un chat : ce type est DINGUE, totalement DINGUE, aussi DINGUE que le juge Raymond André et tous ses collègues du Tribunal de Grande Instance de Brest qui s’acharnent sur ma famille depuis le début des années 2000 au moins.
Comment ces DINGUES sont-ils devenus magistrats ?
Pourquoi continuent-ils à exercer ou à sévir hors de tout contrôle dès lors que leur état de délabrement moral n’échappe plus à personne ?
Il serait peut-être temps d’exiger des magistrats qu’ils nous rendent des comptes à hauteur de leurs responsabilités et de veiller scrupuleusement à empêcher ceux d’entre eux qui apparaissent coupables de crimes ou délits de se soustraire à la justice des hommes comme vient de le faire le juge Lambert, c’est-à-dire exactement comme David Hamilton au mois de novembre dernier, et tout comme lui avec l’aide éventuelle d’un complice quelconque.
Il faut aussi refuser vigoureusement de céder au chantage au suicide qui se profile derrière ce nouveau drame.
Affaire Grégory: des extraits des carnets secrets du juge Simon dévoilés
C’est un document exclusif que s’est procuré BFMTV. Les carnets personnels du juge Maurice Simon. Le magistrat avait repris de zéro l’affaire sur la mort du garçonnet en 1987, après l’éloignement du juge Lambert.
« Grégory est de plus en plus dans mon cœur et je veux savoir qui a eu la sauvagerie de le tuer ». Cette phrase a été écrite par le juge Simon, dans ses carnets secrets. L’homme démontre, dès 1987, son attachement viscéral à la résolution de l’enquête sur le meurtre de cet enfant de quatre ans retrouvé dans la Vologne le 16 octobre 1984.
« Ces carnets, on a été les chercher et je peux vous assurer que c’est un bombe atomique », a déclaré ce mardi Dominique Rizet, consultant police-justice à BFMTV.
« Le juge Simon est le premier à évoquer la piste d’une équipe. C’est-à-dire un ravisseur, un kidnappeur. Pour lui, ce ravisseur, c’est Bernard Laroche qui va remettre Grégory le 16 octobre 1984 à une ou plusieurs autres personnes qui pourraient être Marcel Jacob, le grand-oncle mis en examen et son épouse Jacqueline Jacob, qui serait elle l’auteure de lettres anonymes », a-t-il expliqué.
Des carnets évoqués dans la lettre adressée lundi par Marie-Ange Laroche à Emmanuel Macron. Pour le juge Simon, deux questions ont rapidement émergé à l’époque. Celle du rôle de Christine Villemin, la mère de Grégory et celle du témoignage de Murielle Bolle qui accuse son beau-frère Bernard Laroche, avant de se rétracter. Questionnement que le juge traduit dans ses carnets.
« Nous allons tourner autour de deux problèmes : Christine Villemin a-t-elle oui ou non posté (…) la fameuse lettre de revendication du crime ? La petite Murielle Bolle a-t-elle oui ou non négligé le car de ramassage (…) pour partir avec Laroche ? »
Le magistrat reprend l’affaire après l’instruction menée par celui qui était alors surnommé « le petit juge » Lambert, très critiqué par la presse pour sa mauvaise maîtrise de la procédure, provoquant l’annulation de nombreuses pièces du dossier.
Des notes rajoutées au dossier il y a un an
Maurice Simon, bien plus expérimenté, n’en sera pas moins « surpris par cette affaire hors norme », s’inscrivant dans un contexte « rarement vu de pression médiatique extrême. »
« Le poids de l’opinion est écrasant. Moi, je poursuis ma route, c’est tout », écrira-t-il le 19 avril 1988. Il ne manquera toutefois pas de s’indigner du travail de son prédécesseur, Jean-Michel Lambert, quelques mois plus tard. « On reste confondu devant les carences, les irrégularités, les fautes (…) ou le désordre intellectuel du juge Lambert. Je suis en présence de l’erreur judiciaire dans toute son horreur », écrira-t-il même après les accusations et les pressions contre Christine Villemin.
Mais en janvier 1990, l’instruction va brutalement s’interrompre quand le juge Simon est victime d’un infarctus. Ses notes, qui n’ont été rajoutées au dossier qu’il y un an, sont désormais un éclairage essentiel sur l’enquête sur la mort du petit Grégory.
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Affaire Grégory: le juge Lambert, un jeune magistrat confronté à une enquête hors normes
Jean-Michel Lambert, premier juge d’instruction de l’affaire Grégory, a été retrouvé mort à son domicile sarthois ce mardi soir. Retraité depuis trois ans, il était entré dans la carrière judiciaire par une enquête qui n’a toujours pas livré ses secrets 33 ans après.
Le magistrat Jean-Michel Lambert a été retrouvé mort ce mardi soir dans son appartement près du Mans (Sarthe). A présent âgé de 65 ans, il était connu de l’opinion depuis ses premiers pas dans le monde judiciaire, il y a de cela 33 ans. Il était en effet le premier juge d’instruction nommé pour se saisir du dossier mis sur pied à la mort du petit Grégory Villemin, dont le corps avait été retrouvé dans la Vologne le 16 octobre 1984.
L’Etat condamné en 2004
« Il est tout jeune à ce moment-là et on connaît l’emballement médiatique autour de cette affaire. Cet homme se retrouve avec l’obligation non seulement de gérer une affaire très délicate mais aussi des médias très pressants qui demandent énormément d’informations. A l’époque, les magistrats ne sont pas aussi rodés qu’aujourd’hui à tenir des conférences de presse », a retracé ce mardi soir la journaliste de BFMTV, Cécile Danré.
Sa conduite de l’instruction avait été vivement critiquée. Le 5 juillet 1985, il avait décidé d’inculper pour assassinat Christine Villemin, mère de Grégory, après que des études graphologiques avaient affirmé qu’elle pouvait être l’un des corbeaux. En 1993, elle est totalement innocentés pour « absence totale de charges ». Presque un aveu d’erreur judiciaire quand, en plus, en 2004, l’État est condamné pour « dysfonctionnement du service public de la justice ».
La gestion de Murielle Bolle
Mais c’est surtout sa gestion du témoignage initial de Murielle Bolle, où elle dénonçait son beau-frère Bernard Laroche comme le kidnappeur de l’enfant, qui plane sur son enquête.
« Il se retrouve dans une situation où après la première inculpation qu’il décide de faire, celle de Bernard Laroche, il est presque contraint par la pression médiatique de donner une conférence de presse. Et il en dit un peu trop ce jour-là parce qu’il va révéler la raison pour laquelle il a choisi d’inculper Bernard Laroche, explique Cécile Danré. Cette raison, c’est le témoignage de Murielle Bolle dont il va révéler la teneur alors qu’il est tenu au secret de l’instruction. S’ensuit la rétractation de Murielle Bolle. »
Bernard Laroche avait ensuite été abattu par le père de Grégory, Jean-Marie Villemin, en mars 1985.
« Une affaire qui m’a accompagné tout au long de ma vie »
Il avait été dessaisi de cette instruction en 1987, au profit d’un magistrat chevronné, le juge Simon, dont des extraits du carnet, parfois très durs au sujet de son prédécesseur, ont été dévoilés sur BFMTV ce mardi. En 1987, toujours il participe à l’émission Apostrophes de Bernard Pivot et subit les attaques de certains des invités qui remettent en cause ses compétences.
Jean-Michel Lambert avait bien entendu poursuivi ensuite une carrière qui avait laissé place à la retraite il y a trois ans. Jean-Michel Lambert a été juge d’instance à Bourg-en-Bresse (Ain) de 1988 à 2003 avant de devenir vice-président du Tribunal de grande instance du Mans (Sarthe) jusqu’en 2014.
Mais jamais le souvenir de cette première et si terrible affaire ne l’avait quitté, comme il l’avait confié à BFMTV, dans un entretien accordé le 13 septembre 2014: « C’est une affaire qui m’a accompagné tout au long de ma carrière et de ma vie. » Pour preuve, il lui a consacré deux livres intitulés Le petit juge (1987), son surnom au milieu des années 80, et De combien d’injustices suis-je coupable ? (2014).
« Des atteintes personnelles dont je me souviens trente ans après »
Il avait également expliqué ses difficultés dans l’instruction de l’affaire par les conditions particulières avec lesquelles il avait composé: « J’étais seul juge d’instruction à Epinal, du 1er septembre au 31 décembre 1984. Comme par hasard, je n’ai jamais eu autant de dossiers à traiter que cette année-là. J’avais deux cabinets à gérer pendant quatre mois et une autre dimension a été très importante: la pression médiatique. » Il avait aussi glissé: « Je vivais au quotidien des atteintes personnelles dont je me souviens trente ans après ».
Un surnom peu amène, échafaudé à la fois sur la base de sa jeunesse au moment de sa prise en charge du dossier et de sa manière parfois controversée de le traiter, lui a longtemps collé à la peau: le « petit juge ». Très marqué par celui-ci, il en avait fait le titre du livre qu’il avait publié, au moment où l’enquête lui avait été retirée, en 1987.
Le juge Lambert et le juge Simon, deux magistrats que tout opposait
Décédé mardi soir, Jean-Michel Lambert avait été le premier juge d’instruction chargé de l’enquête sur le meurtre de Grégory Villemin. Dessaisi de l’affaire en 1987, il avait passé le relais à Maurice Simon, un juge bien plus expérimenté qui avait vivement critiqué le travail de son prédécesseur.
Quand ils sont saisis de l’enquête sur l’assassinat de Grégory Villemin en 1984 puis en 1987, l’un – le juge Lambert – est inexpérimenté et vient de connaître sa première affectation, l’autre – le juge Simon - a déjà connu une carrière fournie. Jean-Michel Lambert, retrouvé mort mardi soir avait 32 ans en 1984. À l’époque, il est juge d’instruction à Épinal, son premier poste. Dessaisi de l’affaire en 1986, le dossier est alors confié à un juge expérimenté, Maurice Simon. Président de la chambre d’accusation de la cour d’appel de Dijon et ancien juge d’instruction spécialiste des gros dossiers, il est discret et apparaît comme l’antithèse du juge Lambert, surnommé « le petit juge » par la presse et critiqué pour sa gestion de l’enquête.
Pression médiatique
Poussé par la pression médiatique, l’inexpérimenté Jean-Michel Lambert révèle lors d’une conférence de presse, le rôle de Murielle Bolle dans l’inculpation de son beau-frère Bernard Laroche, alors qu’il est tenu au secret de l’instruction. Trois mois plus tard, allant à l’encontre du ministère public d’Épinal, Jean-Michel Lambert libère Bernard Laroche, après que Murielle Bolle se soit rétractée. En mars 1985, Bernard Laroche est assassiné par Jean-Marie Villemin.
« C’est une affaire qui m’a accompagné tout au long de ma carrière (…) Que s’est-il passé pour que la décision de sa remise en liberté (celle de Bernard Laroche ndlr) ne soit pas acceptée », s’interrogeait en 2014 « le petit juge ».
En juillet 1985 revirement de situation, Jean-Michel Lambert inculpe Christine Villemin, la mère de Grégory, pour « assassinat ». Elle est finalement innocentée en 1993 pour « absence totale de charges ».
Vives critiques
Même s’il avouera lui-même avoir été surpris par un contexte « rarement vu de pression médiatique extrême », Maurice Simon saisi de l’instruction après l’éviction de Jean-Michel Lambert en 1986, critiquera vivement son prédécesseur.
« On reste confondu devant les carences, les irrégularités, les fautes (…) ou le désordre intellectuel du juge Lambert. Je suis en présence de l’erreur judiciaire dans toute son horreur », écrit le juge Simon dans ses carnets, révélés par BFMTV mardi.
Lorsqu’il reprend l’affaire de zéro en 1987, Maurice Simon est le premier à évoquer l’hypothèse d’une « équipe » qui aurait organisé le rapt et le meurtre de Grégory, ainsi que l’écriture des lettres du « corbeau ». Il devient l’un des défenseurs de Christine Villemin.
« Grégory est de plus en plus dans mon cœur et je veux savoir qui a eu la sauvagerie de le tuer »
« On a cherché à faire de moi le bouc émissaire »
L’instruction s’interrompt brutalement en janvier 1990 quand le juge Simon est victime d’un infarctus, auquel il succombera quelques mois plus tard.
Jean-Michel Lambert, vivement critiqué même après avoir dessaisi de l’affaire, est ensuite juge d’instance à Bourg-en-Bresse de 1988 à 2003 avant de devenir vice-président du tribunal de grande instance du Mans, jusqu’à son départ à la retraite en 2014. Dans un livre publié en 1987, Jean-Michel Lambert était revenu sur l’affaire Grégory, puis avait par la suite publié des romans policiers.
« On a cherché à faire de moi le bouc émissaire. J’assume effectivement certaines erreurs de procédure, mais j’aurais aimé que tous en fassent autant, et ce n’est pas le cas », avait-il affirmé au micro de France 2, le 17 juin dernier.
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Affaire Grégory: les quatre controverses qui collaient au juge Lambert
Par Jérémie Pham-Lê et Iris Peron, publié le 12/07/2017 à 14:08 , mis à jour le 13/07/2017 à 15:11
Premier juge d’instruction de l’affaire Grégory, Jean-Michel Lambert a été retrouvé mort mardi. Il était resté marqué par l’énigme criminelle et les critiques qui le visaient.
L’affaire Grégory s’enfonce dans le drame. Plus de 30 ans après le meurtre non élucidé du garçonnet de quatre ans dans les Vosges et celui du suspect Bernard Laroche, elle semble avoir fait un nouveau mort. Le corps sans vie de Jean-Michel Lambert, le premier magistrat qui a instruit l’enquête entre 1984 et 1986, a été retrouvé mardi à son domicile près du Mans. Les premières investigations font état d’un suicide par asphyxie.
LIRE AUSSI >> Affaire Grégory: le corps du juge Lambert ne présentait « aucune trace de violence »
Aucune lettre expliquant ce passage à l’acte désespéré n’a été découverte. Mais l’ancien juge d’instruction, à la retraite depuis trois ans, est resté tourmenté par ce dossier. Il suivait avec attention les derniers développements -et les mises en examen surprise du couple Jacob et de Murielle Bolle- refusant systématiquement toute sollicitation des médias. C’est que les nouvelles investigations, menées tambour battant, étaient de nature à fragiliser un peu plus son travail de l’époque, déjà très critiqué.
« J’assume effectivement certaines erreurs de procédure, mais j’aurais aimé que tous en fassent autant et ce n’est pas le cas », admettait-il en 2014 à France 2, Tout en se qualifiant de « bouc-émissaire ».
Une inexpérience et une attitude « légère »
« L’affaire Grégory, c’est surtout l’affaire du juge Lambert. » Voilà comment l’ancien colonel de gendarmerie Etienne Sesmat, l’un des premiers enquêteurs qui a travaillé sous les ordres du magistrat, résume l’énigme criminelle. Interrogé en juin dernier par L’Express, le gendarme livrait un diagnostic sévère du juge Lambert, évoquant un personnage « à côté de ses pompes », « léger » dans sa conduite des investigations et « manipulé par les médias ».
LIRE AUSSI >> Lambert, Sesmat, Lacour… Ils ont été marqués à vie par l’affaire Grégory
Il faut dire qu’à l’époque des faits, Jean-Michel Lambert n’a que 32 ans. Lorsqu’il est nommé juge d’instruction à Épinal, le seul poste de ce type existant dans cette juridiction, il ne travaille que depuis cinq ans. Sur les 220 dossiers qui s’empilent sur son bureau, l’affaire Grégory porte le numéro 180. Il admettra plus tard qu’il n’a pas accordé au dossier, dans un premier temps, toute l’attention qu’il méritait. Par ailleurs, Jean-Michel Lambert n’hésitait pas à se confier aux journalistes avec qui il déjeunait parfois, au mépris du secret de l’instruction. Pour beaucoup d’observateurs de l’époque, il n’a pas su résister à la pression médiatique et a pêché par inexpérience et tentation carriériste.
Une absence lors des aveux de Murielle Bolle
Lorsqu’en novembre 1984, les enquêteurs recueillent les aveux explosifs de Murielle Bolle, qui accuse son beau-frère Bernard Laroche du rapt de Grégory, ils tentent de joindre le juge Lambert. Le délai de garde à vue de l’adolescente va expirer. Les gendarmes demandent au magistrat, par téléphone, de venir recueillir à son tour sa déposition et de prendre les suites judiciaires appropriées.
« [Jean-Michel Lambert] confirme qu’il ne se déplacera pas et qu’il faut libérer Murielle. Les membres de l’équipe échangent une fois encore des regards incrédules. Il nous semble faire preuve d’une légèreté qui pourrait avoir des répercussions catastrophiques », déplore le colonel Sesmat dans son livre Les Deux affaires Grégory.
Murielle Bolle n’est entendue par le magistrat que le lundi suivant. Est-il parti en voyage, à un moment crucial des investigations? Dans son ouvrage De combien d’injustices suis-je le coupable?, l’intéressé dément: « Pur mensonge! [...] Je devais rester joignable à tout moment. » Autre attitude critiquée: le juge annonce en personne aux médias la mise en examen de Bernard Laroche, sur la foi du témoignage de Murielle Bolle. Cette dernière se rétracte le lendemain et blanchit son beau-frère. Une ligne qu’elle tient encore aujourd’hui et à laquelle la justice ne croit pas, estimant qu’elle a subi des violences.
Des annulations de procédure
Son attitude dilettante aurait aussi conduit à la désintégration de plusieurs pièces maîtresses du dossier. Le 1er décembre 1984, cela fait six semaines que les gendarmes travaillent à la découverte de la vérité, lorsque le couperet tombe: une partie des expertises ajoutées au dossier est annulée. « Tout le travail effectué pendant des semaines, par les meilleurs spécialistes, sur des points fondamentaux de l’enquête devient nul et non avenu », déplore dans son livre Etienne Sesmat.
Cette erreur est directement imputable à Jean-Michel Lambert. En dépit des demandes des enquêteurs, il n’a -probablement par méconnaissance- pas respecté la procédure de saisine des experts. Une faille qui n’échappe pas aux avocats de Bernard Laroche, à l’origine de cette demande d’annulation.
Parmi les pièces concernées figuraient les conclusions d’un expert en écriture à propos des courriers du corbeau. Elles auraient pu, à en croire les enquêteurs de l’époque, permettre de confondre Bernard Laroche comme étant l’expéditeur des lettres. Le colonel Sesmat reproche aussi au magistrat instructeur de n’avoir ordonné aucune expertise psychiatrique de ce dernier.
Obsédé par la culpabilité de Christine Villemin
Le 6 novembre 1984, Murielle Bolle revient sur ses aveux. Le magistrat instructeur estime que la piste de la culpabilité de Bernard Laroche s’effondre. Son enquête fait du sur-place alors il développe une idée fixe, celle de la mère infanticide. Les gendarmes n’allant pas dans son sens, Jean-Michel Lambert les écarte progressivement.
Entre le jour du meurtre et les aveux de Murielle Bolle, ils procèdent à 173 auditions. Mais seulement à sept, entre décembre et février, relate la presse de l’époque. « Lorsqu’il s’est mis sur la piste de Christine Villemin, le juge Lambert nous a mis au chômage technique. Il refusait qu’on auditionne de nouvelles personnes, ne nous délivrait plus aucune commission rogatoire », se souvient le gendarme Etienne Sesmat.
Il est amer: « Le magistrat a saboté son travail et celui des enquêteurs ». Les gendarmes sont totalement écartés des investigations le 20 février 1985, au profit de la police judiciaire de Nancy. Puis, en juillet, à la demande du juge, Christine Villemin est inculpée et placée 11 jours en détention.
Mais Jean-Michel Lambert s’est fourvoyé: en 1993, la mère de Grégory est blanchie par un arrêt de la Cour d’appel de Dijon. Lui n’en démord pas, elle est coupable. « J’ai été frappé de plein fouet par la mauvaise foi, voire les mensonges, entrecoupés de vérités, des uns et des autres », écrit-il à propos de cette audience dans son livre. En 1986, Jean-Michel Lambert est dessaisi du dossier et quitte définitivement l’instruction.
Affaire Grégory, mort du juge Lambert… Notre journaliste Vincent Vantighem a répondu à vos questions
CHAT Trente-deux ans après, l’enquête sur la mort du petit Grégory a connu de nombreux rebondissements…
Publié le 13/07/17 à 12h29 — Mis à jour le 13/07/17 à 12h29
- Vous avez été nombreux à poser des questions sur la mort brutale du Juge Lambert
- Notre journaliste a suivi ce dossier et vous répond
Trois personnes mises en examen. L’une d’entre elles placée en détention provisoire. L’ancien juge d’instruction découvert mort chez lui. Trente-deux ans après, l’enquête sur la mort du petit Grégory Villemin, 4 ans, n’en finit plus de connaître des rebondissements.
>> Dossier : Retrouvez tous nos articles consacrés à l’affaire…
Des rebondissements que nous avons suivis depuis plus d’un mois. Les articles, comptes rendus d’audience et live-tweet régulier de l’affaire ont suscité beaucoup de questions, notamment sur la page Facebook de 20 Minutes. Face à vos nombreuses interrogations, notre journaliste Vincent Vantighem vous répond.
- Depuis quand se suicide-t-on avec un sac en plastique ? A-t-il ajouté un cocktail médicamenteux ?
Depuis l’invention du plastique, serais-je tenté de répondre… J’ai vu que cette question revenait beaucoup dans les commentaires mais la thèse du suicide fait peu de doute et ce mode opératoire existe bien. Alors qu’elle était en voyage pour suivre une cure, l’épouse du juge Lambert s’est inquiétée de ne pas avoir de ses nouvelles. Elle a donc appelé leur voisine au Mans (Sarthe) qui s’est donc rendue chez eux et a découvert le corps, peu après 19h, mardi, dans son bureau.
>> Les faits: «C’est de la folie», confiait le juge Lambert avant sa mort
« Il ne présentait aucune trace de violence, la tête étant recouverte d’un sac en plastique, a confirmé mercredi Fabrice Bélargent, le procureur de la République du Mans. Aucune trace d’effraction ni de désordre n’a été constatée sur place. Aucun écrit de nature à expliquer ce décès n’a été découvert. » Une autopsie doit être pratiquée, ce jeudi, afin de déterminer précisément la cause du décès. Des analyses seront également effectuées afin de savoir s’il avait pris des médicaments ou bu de l’alcool avant sa mort.
La méthode peut surprendre. Mais, auteur de nombreux ouvrages depuis 1987 -il a même été invité à l’émission « Apostrophes »- Jean-Michel Lambert devait publier à la rentrée, une fiction intitulée Témoins à charge aux éditions De Borée. Et selon le quotidien La Montagne, le manuscrit retraçait justement le parcours d’un professeur « qui ressemble trait pour trait à l’ex-juge Lambert » et qui se donne la mort « pour sauver son honneur » avec un sac plastique…
- Le juge Lambert savait-il la vérité ? Allait-il parler ?
J’ai consacré, mercredi, un article à son état d’esprit depuis un mois que vous pouvez retrouver par ici. Le juge Lambert avait « sa » vérité. Dessaisi du dossier en 1986, il est resté « hanté » par la mort du petit Grégory jusqu’à la fin de sa carrière en 2014. Il avait ce que l’on pourrait appeler son intime conviction, ce qui est différent d’une preuve ou d’un dénouement de l’enquête.
Après l’avoir interrogé à de multiples reprises depuis le 14 juin, je peux vous assurer qu’il estimait toujours aujourd’hui que Bernard Laroche était innocent et que Christine Villemin a des choses à se reprocher, en dépit de l’arrêt de non-lieu en la faveur de la mère de Grégory, rendu en 1993 par la cour d’appel de Dijon (Côte d’Or).
>> Enquêtes: Toutes les polémiques qui ont « hanté » le juge Lambert
« Tout cela m’affecte évidemment et me trouble encore maintenant, me confiait-il. Mais c’est trop sensible. Je ne compte pas m’exprimer officiellement avant la rentrée de septembre. » Il m’a aussi expliqué qu’il n’avait conservé aucune copie du dossier judiciaire sur lequel il aurait pu continuer à travailler.
- Pourquoi cette affaire ressort en 2017 ?
« Jean-Marie et Christine Villemin vivent toujours dans l’espoir de savoir qui a tué leur enfant », m’a indiqué Marie-Christine Chastant-Morand, l’une de leurs avocates. En 2012, ils ont obtenu de la justice que de nouvelles analyses ADN soient pratiquées sur les pièces à conviction, notamment sur les cordelettes ayant servi à ficeler le garçonnet. A ce moment-là, la cour d’appel de Dijon a donc été saisie de ce que l’on appelle un supplément d’information. Les analyses ont été effectuées. Et en 2014, on a appris que cela n’avait donné aucun résultat.
>> Anacrim: Le logiciel qui a permis de relancer l’enquête sur Grégory
Pour autant, le dossier est resté ouvert. Et un service de gendarmerie spécialisé dans la gestion des Cold Case a décidé de tout reprendre à zéro pour voir si la vérité ne pouvait pas se manifester. Plusieurs enquêteurs se sont notamment appuyés sur un logiciel d’analyse criminelle (Anacrim, lire notre article par ici) pour cela. C’est sur la base de ce travail que les nouvelles arrestations ont eu lieu en juin. Aujourd’hui, douze enquêteurs travaillent à temps plein sur cette affaire.
- Comment a-t-on pu confier une telle affaire à un juge débutant en 1984 ?
Le juge Jean-Michel Lambert avait 32 ans quand il a été nommé juge d’instruction à Epinal (Vosges). C’était sa première affectation. Et il était alors le seul juge chargé de l’instruction dans ce palais de justice. En 1984, son bureau était encombré de 229 dossiers. Celui portant sur la mort du petit Grégory portait le numéro 180. Le problème, à l’époque, n’était pas tant l’âge du juge Lambert que son isolement. C’est seul qu’il a renvoyé Murielle Bolle chez elle. Seul qu’il a pris la décision de libérer Bernard Laroche. Seul qu’il a inculpé Christine Villemin…
Ce ne serait plus le cas aujourd’hui. Depuis le fiasco judiciaire d’Outreau, en 2005, la législation a évolué. Ce genre de dossier dit « sensible » serait aujourd’hui traité par trois magistrats -un juge principal et deux assesseurs- en cosaisine. De quoi éviter de s’enferrer dans un jugement erroné.
- Pourquoi le juge Lambert a-t-il relâché Murielle Bolle ?
A l’époque Murielle Bolle est âgée de 15 ans. Les gendarmes considèrent qu’elle est un témoin clé. Ils l’interrogent donc dans le cadre d’une garde à vue avant de la transférer, quelques jours plus tard, dans le bureau du juge Lambert. Comme les enquêteurs, ce dernier estime qu’elle ne peut pas être considérée comme une complice de l’enlèvement. Elle n’est donc ni inculpée, ni placée en détention provisoire. Et en toute logique, elle est remise à ses parents, le 5 novembre 1984.
Trente-deux ans après, les enquêteurs qui ont repris le dossier n’ont pas la même analyse. Ils estiment aujourd’hui que Murielle Bolle pourrait avoir une plus grande responsabilité dans la mort de Grégory. C’est pour cette raison qu’elle a été mise en examen pour « enlèvement suivi de la mort » et placée en détention provisoire.
- Pourquoi le juge Lambert n’a-t-il pas cherché où était Murielle en interrogeant le chauffeur de bus ?
Il l’a fait. A l’époque, Murielle Bolle avait commencé par raconter qu’elle avait pris le bus pour rentrer du collège. Les gendarmes ont donc interrogé le chauffeur de bus ainsi que quatre de ses camarades de classe qui avaient l’habitude de rentrer avec elle. C’est après avoir noté des divergences dans leurs dépositions que les enquêteurs ont réinterrogé Murielle Bolle. C’est à ce moment-là qu’elle a « craqué » et avoué qu’elle était en fait rentrée en voiture avec Bernard Laroche. Avant de finalement se rétracter le 6 novembre 1984.
Aujourd’hui, Murielle Bolle continue de maintenir qu’elle a pris l’autocar scolaire en dépit de témoignages contraires. Ses avocats assurent qu’elle a, en 1984, incriminé son beau-frère à cause de la pression exercée par les gendarmes qui l’auraient notamment menacé d’un séjour en « maison de correction ».
- Avec qui était Grégory avant de disparaître ?
La 16 octobre 1984, Christine Villemin quitte son travail à Lépanges-sur-Vologne (Vosges), vers 17h. Elle récupère son fils Grégory, chez sa nourrice, Christine Jacquot, dont la maison est située dans le même village. A son retour au domicile, Christine Villemin décide de faire un peu de repassage et laisse l’enfant jouer sur un tas de sable situé devant la maison, après lui avoir enfilé un bonnet en raison du froid. Elle allume la radio pour écouter l’émission « Les grosses têtes » sur RTL.
Ce n’est que vers 17h30 qu’elle sort récupérer Grégory et qu’elle s’aperçoit qu’il a disparu. Le corps de l’enfant sera retrouvé, vers 21h15, à six kilomètres de là, coincé sur un petit barrage de la Vologne dans la commune de Docelles.
Mort du juge Lambert: «Quand tirerons-nous véritablement les leçons?», s’interroge un magistrat
JUSTICE Avec la mort du juge Jean-Michel Lambert, la question de la « solitude » des magistrats est mise en lumière ainsi que cette profession difficile, très exposée et à risques…
Publié le 13/07/17 à 14h32 — Mis à jour le 13/07/17 à 14h54
- La mort du juge Jean-Michel Lambert rappelle à chacun combien la fonction de juge d’instruction est difficile, complexe ou exposée
- Comment protéger les juges ? Des magistrats s’interrogent
- Le manque d’effectifs est pointé du doigt
C’est un coup de tonnerre qui a secoué la justice mardi avec la mort du juge Jean-Michel Lambert, chargé de l’enquête de 1984 à 1986 dans l’affaire du « petit Gregory ». Ce décès met en lumière les difficultés auxquelles sont confrontés les magistrats, et particulièrement les juges d’instruction. Cette mort (probablement un suicide) souligne également le manque d’effectifs et de prise en charge psychologiques des magistrats. Mercredi, au lendemain de la disparition du juge Lambert, 20 Minutes a interrogé des magistrats pour prendre le pouls de la profession.
La solitude du juge. Serge Portelli, président de chambre à la cour d’appel de Versailles et juge d’instruction pendant 25 ans, rappelle que « le juge Lambert n’était plus juge d’instruction depuis fort longtemps », mais qu’en même temps, « cette affaire-là pose la question de ce qu’est le juge aujourd’hui et de ce qu’était ce même juge il y a une trentaine d’années.
Quelle peut être sa solitude, ses problèmes, les risques ? « Le juge Lambert faisait partie d’une catégorie de juges qui était et qui reste particulièrement exposée à beaucoup de risques. Dans les années 1980, il n’y avait pas de collégialité de l’instruction, il y avait beaucoup de juges solitaires. » Le magistrat précise qu’un homme n’est pas forcément formé pour se retrouver seul face à une affaire qui est parfois extrêmement difficile, douloureuse à supporter psychologiquement.
Les juges d’instructions sont les seuls magistrats qui se retrouvent seuls face à des viols, des affaires de mœurs, d’incestes, d’infanticides très dures à instruire. « On est confronté, quand on est juge d’instruction, pas uniquement à la lecture d’un dossier, on a vraiment les gens en face de nous. On a les parents en face, les victimes, la personne qui est accusée d’avoir commis parfois des actes sordides. C’est un contact direct. Un risque auquel nous sommes exposés tout comme les policiers, les gendarmes qui sont également en première ligne. »
>> A lire aussi : Affaire Grégory: Le juge Lambert décrivait son suicide dans son dernier manuscrit
La collégialité pour lutter contre cette solitude. « Les choses ont avancé suite à l’affaire Outreau », rappelle Serge Portelli. « Un projet de loi avait été adopté, mais une des solutions qui était proposée pour remédier à la solitude du juge d’instruction, la collégialité [trois juges] parce que c’était trop cher, ce n’était pas possible de la mettre en place. On est donc revenu au principe du juge unique. Même si l’on peut toujours, dans les affaires complexes, désigner plusieurs juges. La collégialité est une des meilleures choses qui soit et on s’aperçoit qu’aujourd’hui avec un peu de retard, que ce n’est pas vraiment du luxe. Pas seulement de la garantie d’une meilleure justice mais aussi une garantie pour les secteurs du monde judiciaire, de pouvoir vivre leur métier de façon normale. »
Le magistrat avance : « Si les juges Lambert ou Burgaud avaient été entourés, ne serait-ce que pour eux-mêmes, pour des décisions qui sont très délicates, très difficiles, si elles avaient été prises au moins à trois, cela aurait atténué, voire, peut-être, empêcher, en grande partie les erreurs. »
Un avis partagé par Juliane Pinsard, secrétaire national de la magistrature : « Si les juges d’instruction pouvaient prendre leurs décisions à trois au lieu de les prendre seuls, dans bien des dossiers, cela serait un moyen non pas de se décharger de la décision mais de la faciliter, de percevoir en plus les enjeux, les suites de la procédure, les réactions de tel ou tel justiciable. Mais cela a été abandonné avec les années », regrette la magistrate.
Le manque d’effectifs, encore. Juliane Pinsard soulève surtout la question des effectifs, insuffisants. Une question centrale pour la magistrate. « Pour faire son travail dans des conditions acceptables et donc avoir aussi un peu plus de temps pour prendre du recul sur certains dossiers plus complexes, plus difficiles émotionnellement, des effectifs supplémentaires sont nécessaires. C’est ce qui manque principalement, à tous les postes. »
Un numéro « vert » mais une aide ponctuelle. « La justice est un métier confronté aux crimes, à toutes les déviances de l’homme, c’est une profession difficile, exposée et qui réclame un maximum de garantie, comme une aide psychologique mais aussi des règles institutionnelles qui font que des décisions lourdes doivent être prises par plusieurs », explique Serge Portelli.
Même constat pour Juliane Pinsard : « Les questions de souffrance au travail et les questions de risques sont des choses qui commencent tout juste à émerger dans les réflexions. Le numéro “vert” mis en place par la chancellerie depuis un an et demi environ, avec au bout de la ligne des psychologues, n’est qu’une aide ponctuelle. Si c’est trop grave, ou trop long dans la durée, le magistrat est invité à prendre rendez-vous avec les psychologues indépendants. Cela peut être demandé suite à un choc psychologique, par exemple comme une agression. Il existe aussi la protection fonctionnelle, mis en place par le ministère mais c’est plus pour des conditions de sécurité [protection], de menaces précises ou des questions de soutien juridique, mais sous de nombreuses conditions. »
Une bonne mesure selon Serge Portelli, mais pas suffisante. « Le numéro “vert” pour les magistrats, est un des aspects du problème. Mais quand vous devez prendre une décision très importante, et que les enjeux sont énormes, que l’implication personnelle est très forte, c’est à ce moment-là qu’il faut mettre des garanties. Ce n’est pas une fois que le mal est éventuellement fait, qu’il y a des impacts personnels psychiques forts qu’il faut agir. »
Une situation qui pourrait se reproduire. La situation qui s’est produite en 1984 pour l’affaire du petit Grégory pourrait-elle se reproduire ? « Bien évidemment, assure Serge Portelli. Les derniers développements de l’affaire de Gregory, montre d’une façon désespérante qu’on n’a presque rien appris depuis 30 ans. Les mêmes erreurs que l’on commettait dans les années 1980, on les commet aujourd’hui. Je vois ça avec une tristesse infinie [très ému], je me demande quand finiront toutes ces catastrophes et quand tirerons-nous véritablement les leçons ? […] J’avais quand même l’impression qu’après toutes ces catastrophes qui se sont accumulées, autour du juge d’instruction et plus généralement des enquêtes criminelles, on avait un peu plus de prudence, de réserves. Et ce n’est pas ce que je constate. J’en suis profondément triste, je ne sais pas ce que l’on pourrait faire, on a fait beaucoup de commissions parlementaires, de colloques, mais il faudrait faire infiniment plus pour que dans les enquêtes, on respecte un certain nombre de règles, élémentaires, de bon sens, et de droit. »
Le chef d’état-major des armées ne marche plus ! 13 juillet
Et voilà, cela n’aura pas tardé : pour les budgets de la défense comme en ce qui concerne le malade extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi qui plus que jamais promet à son public de défaire les armées françaises, les belles promesses du candidat et nouvellement élu président de la République française Emmanuel Macron sont déjà toutes oubliées par le pouvoir.
En conséquence, le chef d’état-major des armées vient de faire mentir le mythomane qui me calomniant publiquement comme à son habitude au mois de décembre 2010 écrivait aussi à son sujet :
Chez ces gens-là on ne cause pas : on bouffe sa soupe en silence, le nez dans l’assiette. Comme chez les de Villiers.
Le lecteur intéressé trouvera ci-dessous la totalité de la discussion publique d’où sont extraits ces propos du malade mental.
Je rappelle ici qu’il passe le plus clair de son temps à inventer et diffuser n’importe quoi à mon sujet en toute impunité depuis maintenant neuf ans : tranches de vie, voire « biographie » complète, comportements, propos que je n’ai jamais tenus nulle part, etc…
Auditionné à la gendarmerie de Puy-l’Evêque au mois de mars 2011 après ma première plainte à son encontre, il avait reconnu être l’auteur ou avoir publié sur son blog l’intégralité de la discussion rapportée ci-dessous, provoquée à compter du 8 décembre 2010 par les mauvaises nouvelles qu’il venait de recevoir de Brest par une voie non autorisée, puisqu’il n’aurait jamais dû être déjà averti de mon dépôt de plainte de la veille contre sa complice Josette Brenterch du NPA de Brest (sa commentatrice « Chepita »).
Budget : les militaires veulent faire plier Bercy
Le chef d’état-major des armées va une nouvelle fois mettre sa démission en balance pour protester contre les coupes imposées à ses troupes.
La bonne cinquantaine de députés réunis mercredi matin au sein de la commission de la Défense à l’Assemblée nationale en a eu pour son argent. Ils ont vite compris que leur première rencontre avec le chef d’état-major des armées, Pierre de Villiers, pourrait aussi être leur dernière. Tout juste prolongé dans ses fonctions pour un an alors que son mandat venait à échéance fin juillet, le général leur a juré qu’il ne se laissera pas « baiser » par Bercy et que les militaires en avaient soupé des promesses de lendemains qui chantent. Le Premier ministre, Edouard Philippe, a confirmé dans une interview aux « Echos » des économies budgétaires de 850 millions d’euros pour la défense en 2017, tout en promettant qu’il ferait « un effort supplémentaire l’an prochain ».
Faire payer aux armées les opérations extérieures
Après cinq ans d’opérations non-stop, de Serval, au Mali, à Sentinelle, en France, la pilule passe très mal dans les armées. Pas seulement parce que cette coupe contredit toutes les promesses d’augmentation de budget du président, Emmanuel Macron, mais aussi parce que les économies réclamées pour 2017 consistent à faire payer aux armées les opérations extérieures (opex) alors que ces dernières ont toujours été financées par la solidarité interministérielle. Budgétées pour 450 millions d’euros, les opex coûteront au moins 1,1 milliard sur l’année comme en 2016, sans compter l’opération Sentinelle (176 millions l’an dernier). Comme il est impossible de rogner sur la solde des militaires ou d’abandonner rapidement les opérations en cours, les économies ne peuvent porter que sur les équipements. Dans le document transmis à l’Assemblée nationale, les annulations de crédits portent donc sur 850 millions de programmes, sans préciser lesquels. Sur 2,7 milliards de crédits gelés, le dégel, en outre, ne porte encore que sur 643 millions.
Mercredi, le président du Sénat, Gérard Larcher est monté au créneau en évoquant des coupes qui compromettent les missions des armées. L’ancien ministre des Finances Michel Sapin, qui s’était tant bagarré en son temps avec l’ex-ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, a parlé lui d’une « erreur ». Et Marine Le Pen a ironisé sur un gouvernement qui met l’armée, l’intérieur et la justice le plus à contribution pour faire des économies mais qui « sanctuarise les spectacles vivants ».
Le général de Villiers a, lui, insisté sur le fait qu’il ne savait pas se battre sans moyens et qu’il venait de ramener en France trois nouveaux blessés. Il a laissé entendre qu’il pourrait une fois de plus mettre en balance sa démission, et pourquoi pas, à la veille du défilé du 14 Juillet. Emmanuel Macron doit rendre son arbitrage ce jeudi soir, lors de la cérémonie traditionnelle qui se tient au ministère de la Défense et à laquelle sont invités les militaires qui doivent défiler le lendemain sur les Champs-Elysées.
Anne Bauer, Les Echos
http://www.bfmtv.com/politique/le-chef-d-etat-major-des-armees-menace-de-demissionner-1215763.html
Le chef d’état-major des armées menace de démissionner
Agacé par les économies promises par le Premier ministre dans le budget de la Défense, le chef d’état-major des armées Pierre de Villiers, a menacé de démissionner la veille du défilé militaire du 14 juillet.
Il ne se laissera pas « baiser » par Bercy. Le chef d’état-major des armées, Pierre de Villiers a laissé éclater sa colère devant la cinquantaine de députés réunis mercredi matin, au sein de la commission de la Défense de l’Assemblée nationale, comme le révèle Les Echos.
En cause, les coupes budgétaires imposées de 850 millions d’euros pour la Défense en 2017 promises par le Premier ministre Edouard Philippe. Dans l’impossibilité de rogner sur la solde des militaires ou de mettre fin d’un coup aux opérations en cours, les coupes budgétaires porteront sur les équipements, alors que l’armée française vient de recevoir son nouveau fusil d’assaut.
« L’armée est maltraitée »
« Il a été demandé à tous les ministères de faire des efforts y compris au ministère des armées (…) Il y a la possibilité de décaler quelques commandes sur du gros matériel et c’est pour ça que nous avons identifié 850 millions d’euros, a assuré Christophe Castaner face à Jean-Michel Bourdin pour RMC/BFMTV.
Interrogé sur RTL, Eric Woerth député LR de l’Oise, a affirmé que « l’armée est maltraitée (…) Trop d’efforts ça remet en cause la souveraineté du pays (…) Il faut avoir plus d’autonomie ».
La France engagée dans plusieurs missions
De son côté le général de Villiers, récemment prolongé d’un an dans ses fonctions, a assuré qu’il ne pouvait se battre sans moyens et qu’il pourrait de nouveau mettre en balance sa démission, même à la veille du défilé militaire du 14 juillet, comme le souligne Les Echos. L’arbitrage doit être rendu jeudi soir par Emmanuel Macron, lors d’une cérémonie traditionnelle au Ministère des Armées, en présence des militaires invités à défiler le 14 juillet sur les Champs-Elysées.
Depuis cinq ans, la France est présente sur plusieurs opérations en permanence comme Sentinelle sur le territoire nationale, Serval au Mali ou encore Barkhane au Sahel.
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Qui est Florence Parly, la nouvelle ministre des Armées?
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Un général utilisait un Alphajet pour partir en week-end, la ministre des Armées ouvre une enquête
Suite de commentaires publics des 8 et 10 décembre 2010 sur le blog principal de Cyprien Luraghi, sous son billet du 8 décembre 2010 intitulé « Durable, Duracel et 203″ :
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cyp répond à 101427
Le 8 décembre 2010 à 20:50 | Permalien…déjà que tu fais partie du Réseau troskododallecquien comme nous tous (et nos familles, et nos aïeux jusqu’à cinquantième génération, et nos archi-cousins au trentième degré, etc.).
Répondre-
101432
Marina répond à 101430
Le 8 décembre 2010 à 20:57 | PermalienEmile Louis et Dutroux sont des tafioles à côté!
Répondre-
101434
cyp répond à 101432
Le 8 décembre 2010 à 21:02 | PermalienPur sûr : on est du niveau Ed Gein, Charles Manson et Ted Bundy, au moins, plus notre insoutenable zoopédophilie trotskyste, agréée par [identité complète illégalement révélée par le cybercriminel] ( alias Jexiste, la folle de Brest de l’internet français sur Overblog http://www.unpetitcoucou.over-blog.com ).
Et Jex n’affabule jamais et ne ment JAMAIS.
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101435
Marina répond à 101434
Le 8 décembre 2010 à 21:09 | PermalienNon, JAMAIS, elle tient toutes ses infos de ses antennes télépathiques, paranormalement. D’une fiabilité irréfragable elles sont!
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cyp répond à 101435
Le 8 décembre 2010 à 21:16 | PermalienAh mais c’est clair : [identité complète illégalement révélée par le cybercriminel] de Brest alias Jexiste (etc.) a totalement raison d’écrire sur son blog que j’arnaque tous mes clients à Puycity, que je fréquente assidûment le Milieu, que je truande le fisc et que je me roule par terre totalement bourré devant mes enfants [sic!] et mille fois pire encore.
Elle a raison parce qu’elle est tout à fait normale et n’a jamais eu le moindre problème psychiatrique, bien qu’elle voie des infirmiers violeurs partout.
Mais les infirmiers sont tous des salauds et les infirmières toutes des salopes.
[ça me démange de me fendre à nouveau d'un billet sur cette gniasse Ici]
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101438
Marina répond à 101436
Le 8 décembre 2010 à 21:26 | PermalienBrrrrrr! ‘voudrais pas être dans sa caboche.
« Paranoïa » – Le film
envoyé par Lisaa-animation. – Découvrez plus de vidéos créatives.Répondre-
101440
cyp répond à 101438
Le 8 décembre 2010 à 21:37 | PermalienDans son cas non seulement elle est paranoïaque que dernier degré, mais surtout elle est foncièrement méchante. C’est une saloperie de langue de vipère qui ne sait faire que médire. Sa vie entière est dévolue à son propre culte et elle méprise pratiquement cent pour cent de l’Humanité.
Tout ce qu’elle perçoit, elle l’interprète de traviole… non pas parce qu’elle n’a pas les capacités de discernement nécessaires, mais parce qu’elle les fait passer *volontairement* vers son ego triomphant et fier de chacun de ses actes (son caca lui-même est le meilleur caca du monde).
Et pour parachever son culte personnel, elle n’a d’autre choix que celui de rabaisser les autres par tous les moyens possibles.
Répondre-
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Marina répond à 101440
Le 8 décembre 2010 à 21:52 | PermalienA la base, c’est sans doute un tempérament assez vil avec un égo surgonflé et un besoin d’écraser l’Autre pour exister. Des comme ça, on en croise, hélas, tous les jours.
Sa pathologie accentue le trait et rend sa folie pas ordinaire, puisqu’habituellement, les cas comme elle sont suivis et traités. Elle doit être super seule pour que personne ne réagisse dans son entourage.
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cyp répond à 101445
Le 8 décembre 2010 à 21:59 | PermalienM’est avis que ça doit pas être la joie tous les jours, chez elle. Y a un truc pas net qu’elle n’a jamais digéré, qui remonte à quelque chose de très ancien, à tous les coups.
Mais je ne la plains pas, ni son entourage : si elle est comme ça c’est parce qu’elle le veut bien… et les siens aussi. Soit de manière passive (le plus probablement), voire de manière active (je crois pas mais va savoir).
Enfin comme tu dis c’est un cas pas banal… mais qui le serait certainement si elle n’avait pas accès à l’internet. Je pense que des [identité complète illégalement révélée par le cybercriminel] il y en a des masses, bien planqués − occultés, je devrais dire − par des familles qui vivent dans le déni et l’omerta.
Répondre-
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Mon-Al répond à 101447
Le 8 décembre 2010 à 22:40 | PermalienSi vraiment son entourage était un peu sensé, c’est en HP qu’elle devrait être car même les médocs n’y font plus rien ! A mon avis, les parents doivent être un peu toqués aussi … ou épuisés !
Lamentable.
Répondre-
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cyp répond à 101465
Le 8 décembre 2010 à 22:50 | PermalienElle prend pas de médocs, ou pas suffisamment, ou pas les bons, et si elle va à son centre de soins, c’est en traînant la patte et de manière irrégulière.
Le choix judicieux et le dosage des médocs pour une paranoïa aiguë est des plus délicats. Tous les toubibs ne savent pas y faire. Faut suivre le patient de très près et corriger le tir très régulièrement.
Donc je pencherai plus pour l’épuisement des vioques (surtout qu’ils doivent pas être de première jeunesse : Jex a bien 45 balais) plus une grosse dose de déni.
Chez ces gens-là on ne cause pas : on bouffe sa soupe en silence, le nez dans l’assiette. Comme chez les de Villiers.
Répondre-
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Mon-Al répond à 101470
Le 8 décembre 2010 à 23:07 | PermalienComme chez les flamingants de Brel ..
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lamorille répond à 0
salut l’ici [et mort aux tiques]
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cyp répond à 101705
Le 10 décembre 2010 à 0:42 | PermalienJexiiiiiiiiiiiiste !
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Chepita répond à 101706
Le 10 décembre 2010 à 0:46 | PermalienEh, du calme !!!
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cyp répond à 101708
Le 10 décembre 2010 à 0:54 | PermalienNan, ça va : c’est pas pour de la vraie
J’y suis allé faire un petit tour vite fait il y a deux, trois jours : elle est totalement barrée, dis-donc ; ça s’arrange pas trop bien dans sa petite cervelle…
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Chepita répond à 101710
Le 10 décembre 2010 à 1:10 | PermalienC’est du pareil au même… pas de commentaire…
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cyp répond à 101714
Le 10 décembre 2010 à 1:13 | PermalienEnfin : ça fera de belles histoires à raconter à nos petits enfants, dans quelques années
La belle et bonne nuit à toi et aux tiens (et aux couchés-pas-trop-poulets dans la foulée) !
[et le prochain billet (de Dame kk) sera sans doute mis en ligne dans la journée, demain]
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Chepita répond à 101715
Le 10 décembre 2010 à 1:58 | PermalienJe ne sais pas si j’endormirai mes petits enfants (éventuels) avec cette histoire… ou alors quand ils seront grand-e-s… Surtout, elle fait parler un mort, la dame, ça c’est pas pour les enfants.
En attendant, elle n’est pas finie, cette histoire, je ne sais pas quelle en sera l’issue, mais c’est malgré tout secondaire.
Une petite histoire pour la bonuit Ici…
http://2009.festival-cornouail…../video.asp
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cyp répond à 101718
Le 10 décembre 2010 à 2:06 | PermalienElle se vautre dans le crapoteux et la mort : c’est sa tasse de thé. Enfin : elle aura forcément une fin, son histoire de malade. Toutes les histoires ont une fin, une chute, un happy end ou non…
En attendant − j’en avais causé Ici l’autre soir −, je crois qu’il serait utile de nous fendre d’une déclaration commune sur un ou plusieurs petits sites-miroirs afin de rectifier l’image déplorable qu’elle donne de nos petites personnes.
Je peux le faire [voix de Pierre Dac en Sar Rabindranath Duval] : j’ai deux serveurs qui peuvent accueillir des dizaines de sites, et y a une flopée d’hébergeurs gratuits.
Ça ne mangera pas de pain et c’est pas dur à faire. Il suffit de s’entendre sur un texte commun. Rien à voir avec Tique Toc : une simple déclaration et no comment.
Mais on en recausera à l’occasion, si tu le veux bien.
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Chepita répond à 101719
Le 11 décembre 2010 à 0:55 | PermalienA voir… Moi, je ne connais pas les arcanes d’Internet souterrain. On en recausera…
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cyp répond à 101962
Le 11 décembre 2010 à 0:59 | PermalienÀ vrai dire, même si ça fait de longues années que je me balade sur le Net, j’avais jamais vu un truc pareil. Y avait bien des tordus sur les forums, mais pas *aussi* tordus que ça. Et quand je dis « tordu », je suis gentil
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Chepita répond à 101715
Le 10 décembre 2010 à 2:08 | PermalienAlors, je me met preum’s sur le prochain billet… faut bien que ça m’arrive une fois.
Et j’ai bien vu qu’ICI y en a des qui se mettent preum’s avant d’avoir lu, et tout ça sans vergogne, alors…
Alors, pas la peine de vous précipiter toussses z et toutes, je me décrète la preum’s pour le prochain billet, et sinon je fais un blog…Répondre-
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Mon-Al répond à 101720
Le 10 décembre 2010 à 10:57 | PermalienJe crois tout simplement que Jexiste est définitivement passée de l’autre côté du miroir …
Et je suis partante pour un texte commun …
ET BONJOUR TOUT LE MONDE,
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En Marche : début des défections… 12 juillet
… en toute discrétion pour l’instant…
En Marche: Nathalie Niel la référente du mouvement dans le département quitte ses fonctions
Par Anthony Michel, France Bleu Béarn et France Bleu Pays Basque vendredi 7 juillet 2017 à 20:39
Nathalie Niel quitte ses fonctions de référente du mouvement En Marche! dans le département. Selon elle, sa mission est terminée.
Nathalie Niel annonce par voie de communiqué quitter ses fonctions de référente du mouvement En Marche! dans le département ce vendredi. Une annonce qui tombe alors que le nouveau parti La République En Marche réunit sa première convention ce samedi pour dévoiler sa feuille de route pour les 5 années à venir.
L’ancienne référente déclare que sa « mission principale était de travailler à ce qu’Emmanuel Macron soit élu président de la République » et que désormais « avec la création du parti, on rentre dans de la gestion, dans ce qu’il y a de plus traditionnel pour un parti ».
Nathalie Niel: « j’ai vraiment tourné une page »
Nathalie Niel veut désormais « prendre le temps de réfléchir autrement afin de contribuer concrètement au renouvellement des pratiques politiques« . Une chose « difficile à faire dans le département actuellement » en référence à l’élection de Vincent Bru et Florence Lasserre David, deux candidats à la double étiquette MoDEM / En Marche! élus, sans son soutien.
Nathalie Niel avait été nommée en septembre 2016, malgré cette démission, elle affirme « rester simple adhérente ».
L’ancienne journaliste Laurence Haïm quitte En marche
Sur son compte Twitter, elle a fait savoir qu’elle quittait le mouvement du président de la République, pour se mettre « en route vers de nouvelles aventures de vie ».
LE MONDE | 12.07.2017 à 17h59 • Mis à jour le 12.07.2017 à 18h08
Laurence Haïm, l’ancienne journaliste devenue porte-parole d’Emmanuel Macron a annoncé, mercredi 12 juillet sur son compte Twitter, qu’elle quittait l’équipe d’En marche !. Sans en préciser le motif, elle indique simplement être « en route vers de nouvelles aventures de vie ».
Sur le réseau social, sa description vient de changer, il est désormais indiqué : « journaliste ».
Correspondante de Canal+ et d’i-Télé à Washington, Mme Haïm a suivi cinq présidentielles américaines et les deux campagnes de Barack Obama. Elle était l’une des rares journalistes françaises à être accréditée à la Maison Blanche et a décidé de s’engager au côté de celui qu’elle voit comme un Obama bleu-blanc-rouge.
« Après vingt-trois ans passés aux Etats-Unis, elle avait envie de faire autre chose et elle nous a proposé ses services, expliquait-on à l’époque à En marche !. Elle a une expérience de l’international qui sera précieuse. » Laurence Haïm avait quitté iTélé, alors en pleine crise, pour rejoindre l’équipe d’En Marche ! au mois de janvier, au même moment que l’économiste Jean-Pisani-Ferry, deux ralliements de poids en provenance de la société civile.
http://www.huffingtonpost.fr/2017/07/12/laurence-haim-quitte-en-marche_a_23026555/
Laurence Haïm quitte En Marche!
Après six mois au sein du parti vainqueur à la présidentielle, elle aspire désormais à redevenir journaliste.
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Rédaction du HuffPost
EN MARCHE! – Près de six mois après son arrivée au sein d’En Marche!, Laurence Haïm quitte le parti.
L’ancienne correspondante d’iTélé à la Maison-Blanche, devenue en janvier porte-parole sur les sujets internationaux pour le candidat Macron, vient d’en faire l’annonce sur Twitter, publiant une vidéo teintée de nostalgie du bureau de la campagne présidentielle.
« Il y a eu le temps de la campagne, ce fut une aventure fabuleuse. Vient maintenant le temps de la gouvernance. C’est une autre étape, sans moi », confie Laurence Haïm, jointe par Le HuffPost. Après cette escapade dans le monde politique, elle aspire désormais à redevenir journaliste.
Les premiers pas de Laurence Haïm dans le monde politique avaient été délicats en début d’année, à tel point qu’elle avait reconnu elle-même qu’elle n’était « vraiment pas bonne ». Après plusieurs semaines de silence, Laurence Haïm avait finalement refait surface dans les médias dans la dernière ligne droite de la campagne. Elle avait également joué un rôle majeur dans le soutien appuyé de Barack Obama à Emmanuel Macron, annoncé juste avant le second tour.
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