Lecteurs singuliers de Satanistique : après les Russes, les Coréens du Sud…

Ceux-là viennent pour Richard Ferrand…

 

11 juil. 2017 10:00 – 12 juil. 2017 09:00

 

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Système Richard Ferrand dans le Finistère : aucune opposition locale…

Ou du moins celle-ci n’a-t-elle par ici strictement aucun poids…

Voir la liste de tous les articles que consacre au « marcheur » son dévoué quotidien :

http://www.letelegramme.fr/tag/richard-ferrand

 

http://www.humanite.fr/nouvelles-revelations-genantes-pour-richard-ferrand-638173

Nouvelles révélations gênantes pour Richard Ferrand

 

Pierre Duquesne
Mercredi, 28 Juin, 2017
Humanite.fr

 

Le pilier de la République en marche a allègrement profité de son poste de directeur général des Mutuelles de Bretagne pour accorder des faveurs à ses proches. Photo : Christophe Archambault

Le pilier de la République en marche a allègrement profité de son poste de directeur général des Mutuelles de Bretagne pour accorder des faveurs à ses proches. Photo : Christophe Archambault

 

Ce proche d’Emmanuel Macron a su profiter de sa position d’élu et de directeur de Mutuelles pour accorder de multiples faveurs à sa compagne, selon le Canard enchaîné.

« Vous aurez quelqu’un d’autre devant vous à Noël 2019. » Richard Ferrand avait déjà anticipé son départ de la présidence du groupe de la République en marche, mardi. Il le faisait fièrement, au nom de la règle fixée par ce parti de remettre en jeu tous les postes à responsabilité à l’Assemblée nationale tous les deux ans et demi. Noël 2019 semble presque ambitieux, depuis les nouvelles révélations publiées mercredi dans le Canard enchaîné. On y apprend que le pilier de la République en marche, élu magistralement à la tête du groupe LREM à l’Assemblée, a allègrement profité de son poste de directeur général des Mutuelles de Bretagne pour accorder des faveurs à ses proches.

Le système Ferrand

Il a ainsi fait embaucher sa compagne, Sandrine Doucen, alors qu’elle était encore étudiante en droit, par cet organisme mutualiste. A 25 ans, elle est nommée directrice du personnel tout en révisant ses examens de droit. Dès 2000, elle sera salariée des Mutuelles de Bretagne, et ce, jusqu’à sa prestation de serment d’avocat, quatre ans plus tard. Entre temps, elle décrochera aussi un contrat au château de Trévarez, propriété du département Finistère. Or, ce domaine est géré par un comité piloté par… le conseiller général Richard Ferrand ! L’homme sait prendre soin de ses proches. Une fois devenue avocate, Sandrine Doucen a pu compter dans sa clientèle de juriste débutante le conseil général du Finistère, dont Ferrand est alors vice-président, ainsi que les Mutuelles de Bretagne. Une vraie petite entreprise familiale. « En dépit d’une présentation arrangée et orientée à dessein, il n’est fait état de strictement aucune forme d’illégalité dans cet article », a réagi mardi l’entourage de Richard Ferrand auprès de l’AFP. Et d’ajouter : « Il n’y a rien à commenter. Seule la loi doit primer, l’État de droit, rien que l’État de droit, pas un pseudo ordre moral.»

Ce sont les enquêteurs de la direction interrégionale de la PJ de Rennes qui détermineront les éventuels éléments qui constituent ou non des infractions réprimées par le code pénal. Ceux-ci attendaient la fin de la trêve électorale pour prendre à bras le corps les investigations, souligne l’hebdomadaire. Fin mai le Canard enchaîné avait révélé qu’en 2011, les Mutuelles de Bretagne, dont Richard Ferrand était le directeur général, avaient choisi de louer un local à une société immobilière appartenant à sa compagne. Cette opération lui aurait permis de se doter « sans bourse délier, d’un patrimoine immobilier d’une valeur actuelle nette de 500 000 euros ».

Lire aussi :

L’exemplarité pour tous, sauf pour les candidats pro-Macron

Loi de « moralisation » : le mauvais exemple des candidats d’En marche !

Journaliste

 

http://www.letelegramme.fr/france/richard-ferrand-de-nouveau-mis-en-cause-par-le-canard-enchaine-28-06-2017-11574461.php

Richard Ferrand. De nouveau mis en cause par Le Canard Enchaîné

 

Publié le 28 juin 2017

 

Système Richard Ferrand dans le Finistère : aucune opposition locale... dans AC ! Brest

 

Le Canard Enchaîné épingle de nouveau, aujourd’hui, le député finistérien Richard Ferrand, qu’il présente comme un « militant du mutualisme familial ». En cause : plusieurs faveurs que l’élu aurait accordées à sa compagne. Selon l’hebdomadaire, cette dernière a été embauchée en 2000 (elle était alors étudiante en droit) en tant que directrice du personnel aux Mutuelles de Bretagne, alors dirigées par Richard Ferrand. La même année, elle aurait complété ses revenus par un « petit job » au domaine départemental du château de Trévarez, dont le comité d’animation était présidé par le même Richard Ferrand, conseiller général. Le Canard Enchaîné évoque une « sorte de bourse de 80.000 euros, financée par les mutualistes et les contribuables locaux », dont aurait bénéficié la compagne du nouveau patron des députés de La République en Marche, salariée par les Mutuelles de Bretagne jusqu’à sa prestation de serment d’avocat, en septembre 2004. « En dépit d’une présentation arrangée et orientée à dessein, il n’est fait état de strictement aucune forme d’illégalité dans cet article », a réagi l’entourage de Richard Ferrand, ajoutant : « Il n’y a rien à commenter. Seule la loi doit primer (…) ». (Photo AFP)

 

http://www.liberation.fr/france/2017/07/07/affaire-ferrand-l-ex-ministre-entendu-par-la-police-judiciaire_1582208

Affaire Ferrand: l’ex-ministre entendu par la police judiciaire

 

Par AFP — 7 juillet 2017 à 09:18 (mis à jour à 14:37)
Richard Ferrand, l’ex-ministre devenu chef de file des députés REM à l’Assemblée, le 4 juillet 2017 à Paris Photo Martin BUREAU. AFP

  • Affaire Ferrand: l’ex-ministre entendu par la police judiciaire

 

Richard Ferrand, l’ex-ministre devenu chef de file des députés REM à l’Assemblée, a été entendu jeudi à Rennes dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Brest sur l’affaire immobilière des Mutuelles de Bretagne.

L’information, révélée par Le Télégramme, a été confirmée vendredi à l’AFP par le procureur de la République de Brest Éric Mathais, qui n’a pas souhaité donner davantage d’informations.

Selon le quotidien breton, le député du Finistère, proche d’Emmanuel Macron, a été entendu longuement jeudi par la police judiciaire. L’audition s’est déroulée dans la plus grande discrétion à l’hôtel de police de Rennes de 14H00 jusqu’à au moins 21H00.

L’ancien ministre du premier gouvernement Édouard Philippe a été auditionné, toujours selon le quotidien, au sujet des «conditions d’acquisition et de location du local des Mutuelles de Bretagne par sa compagne en 2011, et de la mission de conseil qui lui a été confiée après son départ des Mutuelles en 2012, quand il a été élu député».

Richard Ferrand a été mis en cause le 24 mai dernier par le Canard Enchaîné. Selon l’hebdomadaire, les Mutuelles de Bretagne, dont M. Ferrand était le directeur général, avaient souhaité en 2011 louer des locaux commerciaux à Brest pour ouvrir un centre de soins et avaient choisi entre trois propositions celle d’une société immobilière appartenant à la compagne de M. Ferrand.

Cette dernière, selon l’hebdomadaire, monte alors très rapidement une société civile immobilière (SCI) et la promesse de location lui permet d’obtenir un prêt bancaire équivalent à la totalité du prix de ces locaux «en mauvais état». Outre une rénovation complète des locaux par la mutuelle pour 184.000 euros, toujours selon Le Canard, la valeur des parts de la SCI «a été multipliée par 3.000» six ans plus tard.

Une semaine plus tard, le journal Le Monde accuse M. Ferrand de «mélange des genres» entre affaires privées et vie publique, assurant qu’il «a fait bénéficier de plusieurs contrats des proches, dont son ex-femme et sa compagne». Le quotidien révèle également que l’ex-socialiste breton, nouvellement élu député en 2012, a conservé un poste de chargé de mission auprès de la nouvelle directrice des Mutuelles de Bretagne, rémunéré 1.250 euros par mois, et ce pendant toute la législature.

- «Décision avant la fin du mois» -

Après avoir annoncé que ces éléments ne permettaient pas d’ouvrir une enquête, le parquet de Brest s’était ravisé en annonçant l’ouverture d’une enquête préliminaire le 1er juin. Selon le procureur, l’enquête doit permettre de rechercher si les faits relatés sont «susceptibles ou non de constituer une infraction pénale en matière de manquements au devoir de probité et aux règles spécifiques du code de la mutualité».

Le même jour, l’association anticorruption Anticor avait porté plainte contre X sur le fondement du délit d’abus de confiance visant Richard Ferrand, sa compagne ainsi que les membres du conseil d’administration des Mutuelles de Bretagne.

Selon l’article du Télégramme publié ce vendredi, aucune infraction pénale n’a été toutefois mise au jour, et l’enquête se joue sur la question de savoir si les Mutuelles de Bretagne étaient ou non «investies d’une mission de service public».

Si c’est le cas, «et en tenant compte de règles de prescription complexes, l’infraction de prise illégale d’intérêts pourrait être constituée», selon le quotidien, qui ajoute qu’une décision judiciaire «pourrait intervenir avant la fin du mois de juillet».

Contacté vendredi par l’AFP, Richard Ferrand restait injoignable, tandis que son entourage n’a pas souhaité faire de commentaire.

L’ex-socialiste devenu la cheville ouvrière d’En Marche a dû quitter son poste de ministre de la Cohésion des territoires au lendemain de sa réélection comme député, à la demande d’Emmanuel Macron, mais en échange il lui demande de briguer la tête du groupe majoritaire REM à l’Assemblée, poste auquel Richard Ferrand est élu cinq jours plus tard.

AFP

 

http://www.letelegramme.fr/france/bonne-affaire-immobiliere-rien-n-a-ete-cache-se-defend-richard-ferrand-24-05-2017-11526372.php

« Bonne affaire » immobilière. « Rien n’a été caché », se défend Richard Ferrand

 

Publié le 24 mai 2017 à 07h04
Richard Ferrand. (Photo EPA)

Richard Ferrand. (Photo EPA)

 

Le ministre de la Cohésion des territoires Richard Ferrand a été mis en cause par le Canard Enchaîné pour une « bonne affaire » immobilière réalisée par sa compagne lorsqu’il était directeur général des Mutuelles de Bretagne. « Rien n’a été caché », assure-t-il.

 

« C’était la proposition la moins chère. Le prix était conforme au marché, et rien n’a été caché : tout le monde savait que cette SCI était la propriété de ma compagne ». Le ministre de la Cohésion des territoires Richard Ferrand assure, dans le Canard Enchaîné, n’avoir rien fait d’illégal ou d’immoral. L’hebdomadaire satirique a révélé que la compagne de ce dernier, avocate, aurait réalisé une très bonne affaire immobilière, en 2011, à Brest, grâce à la position de son compagnon, alors directeur général des Mutuelles de Bretagne (1993 – 2012).

Matignon a réagi à ces révélations : « L’honnêteté de Richard Ferrand n’est pas en cause. Personne ne conteste que cette opération a été profitable aux Mutuelles de Bretagne. [...] Cette opération s’est faite dans la plus complète transparence. Tout le monde est d’accord pour saluer le bilan de Richard Ferrand aux Mutuelles de Bretagne ». Selon le Canard Enchaîné, l’élu socialiste « se flatte d’avoir, à juste titre, redressé » les Mutuelles de Bretagne lorsqu’il était à leur tête.

« C’est un non-événement »

Celui qui est encore secrétaire général du parti La République en Marche d’Emmanuel Macron était présent ce mardi soir lors d’un meeting à Aubervilliers. Il ne s’est pas exprimé sur le sujet. En revanche, Benjamin Griveaux, porte-parole de La République en Marche, s’est agacé : « Le sujet est connu depuis des années. A partir du moment où c’est légal, il n’y a pas de difficultés. [...] Richard Ferrand n’avait pas de pouvoir décisionnaire dans le choix du local. C’est le Conseil d’administration qui l’a choisi. Que les boules puantes apparaissent une semaine après la nomination de quelqu’un au poste de ministre alors que le sujet est connu, très franchement, ça ne trompe personne ». Et de rejeter l’idée d’une démission du ministre, évoquant un « non-événement ».

« Ca crée de la suspicion », regrette Christophe Castaner

Au micro d’Europe 1, ce mercredi matin, Christophe Castaner, secrétaire d’État aux relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, a admis que cette « affaire Ferrand » « tombait mal ». « Ca crée de la suspicion dans un contexte de suspicion », a-t-il regretté. Et d’ajouter : « Je ne veux pas être langue de bois sur ce sujet : ça meurtrit Richard Ferrand qui est un homme d’une probité exceptionnelle, qu’évidemment cette mise en cause atteint. [...] Une chose est sûre : il n’y a rien d’illégal, il n’y a rien qui ne serait pas moral ».

« Le sens de la famille » de Richard Ferrand

Au coeur de ce « petit arrangement familial », le choix d’un bâtiment, à Brest, en 2011, pour accueillir un centre de soins. Sur trois offres, le choix se porte sur celle d’un local de 379 m², pour un loyer annuel de 42.000 €. L’offre est celle d’une société civile immobilière (SCI) à la tête de laquelle figure une avocate… compagne de Richard Ferrand.

La SCI n’acquiert l’immeuble qu’un mois plus tard, grâce à un prêt du Crédit Agricole finançant l’intégralité de l’achat et des frais de notaire (402.000 €). « Un traitement réservé aux acquéreurs qui disposent d’un locataire dont les revenus sont garantis », note l’hebdomadaire satirique. En clair, l’opération ne coûte rien à la SCI. Mieux, avec les travaux de rénovation payés par les Mutuelles (184.000 €), les locaux vont prendre de la valeur. Les cent parts à 1 euro de la SCI valent aujourd’hui 3.000 € pièce, relève le Canard, qui raille également « le sens de la famille » de Richard Ferrand (compagne employée par les Mutuelles et fils aîné employé « quelques mois » en 2014 comme assistant parlementaire pour un montant total brut de 8.704 €).

« L’offre correspondait en tous points » aux besoins des Mutuelles

A priori, rien d’illégal selon un expert juridique que nous avons sollicité, comme semble aussi le souligner le journal, qui place l’affaire sur un plan moral. Sur ce point, l’actuelle direction des Mutuelles de Bretagne assure qu’elle était informée que le local appartenait à la compagne de Richard Ferrand. Elle confirme que l’offre de sa SCI « correspondait en tous points » à ses besoins et que, si celle-ci ne convenait pas, elle serait « libre de déménager », ajoutant que Richard Ferrand « ne dirige plus l’entreprise depuis 2012″.

Enfin, toujours selon les Mutuelles, le loyer annuel fixé par la SCI correspond à 9,20 € HT le mètre carré, « alors que la moyenne des surfaces comparables, dans le même secteur, se situe entre 10 et 15 € HT le mètre carré ». « C’est donc une bonne affaire, y compris si l’on rapporte les économies que ce regroupement nous a permis de faire », concluent les Mutuelles.

 

http://www.letelegramme.fr/france/richard-ferrand-je-suis-devenu-une-cible-24-05-2017-11526740.php

Richard Ferrand. « Je suis devenu une cible »

 

Publié le 24 mai 2017 à 21h10
 

Photo AFP / Geoffroy Van Der Hasselt

Photo AFP / Geoffroy Van Der Hasselt

 

Mis en cause dans plusieurs dossiers, Richard Ferrand a accepté de répondre aux questions du Télégramme. Il conteste toutes les accusations. Il réplique, et s’explique.

 

Pour justifier de l’emploi de votre fils pendant quatre mois (1.266 € net par mois) comme assistant parlementaire en 2014, un membre de votre cabinet a répondu à un journaliste qu’il n’était « pas simple de trouver en Centre-Bretagne un jeune, volontaire, qui sait lire et écrire correctement, et aller sur internet ». Ces propos ont-ils été réellement tenus ?

« Concernant cet emploi, un de mes collaborateurs avait dû s’absenter du fait de lourds problèmes de santé. Au débotté, j’ai demandé un coup de main à mon fils qui était disponible, et qui a été payé au Smic. Quant aux propos attribués à un membre de mon cabinet, je les condamne fermement. Ils sont honteux. Je m’attache personnellement à vérifier l’exactitude de la citation. Si un membre de mon équipe a effectivement employé de tels mots, des sanctions seront prises immédiatement.

Je vis en Centre Bretagne depuis vingt ans. J’en suis fier, et j’y suis profondément attaché, tant au territoire qu’à ses habitant.e.s. La réalité des faits démontre d’ailleurs le contraire de ce qu’implique cette citation. Au Conseil général du Finistère, au Conseil régional de Bretagne, puis à l’Assemblée nationale, j’ai toujours eu la chance de bénéficier du travail de collaboratrices et collaborateurs talentueux et dévoués… Tous sont Bretons et, à une exception près, tous centre-Bretons ! »

Dans le dossier révélé hier par le Canard, qui rapporte des faits qui ne sont pas illégaux, pourquoi ne pas avoir proposé l’acquisition du local directement aux Mutuelles de Bretagne plutôt que votre compagne en fasse l’acquisition pour le louer ensuite aux Mutuelles ? Avez-vous le sentiment d’avoir commis une faute morale ?

« Sur le fond, un réseau de soins n’a pas à se constituer de patrimoine immobilier, hors son siège, et il doit privilégier l’investissement dans l’outil de travail. D’ailleurs tous les sites d’activités des Mutuelles sont des lieux loués, sauf un à Morlaix. Pour le reste, ma compagne s’était déjà engagée dans l’acquisition de ces locaux avant la décision des Mutuelles. Ces dernières recherchaient en 2010/2011 en centre-ville de Brest, près du tramway et des transports en commun, une grande surface pour regrouper des services.

Plusieurs hypothèses ont été étudiées, rue des Onze martyrs, rue du Château et dans un autre secteur. À l’unanimité, le conseil d’administration, qui est l’instance de décision (et dont je ne fais pas partie !), a choisi pour le prix et pour leur emplacement les locaux possédés par ma compagne. D’ailleurs le bail a été reconduit en 2014, preuve que ces locaux conviennent… étant précisé que j’ai quitté la direction des Mutuelles en 2012. Dans ce dossier, le parquet financier a déclaré que rien d’illégal ne justifiait qu’il se saisisse. ll n’y a rien d’immoral non plus. Au contraire, le loyer pratiqué est à l’avantage des Mutuelles par rapport au marché. Voilà tout ! »

Comment réagissez-vous à ces mises en cause répétées ?

« Ça durcit le cuir, mais je m’en serais bien passé. Je suis sans doute devenu une cible du fait de mon engagement très exposé et de ma récente nomination. Mais j’ai ma conscience pour moi et le caractère résistant des bretons ! Je suis aussi républicain : le respect de la loi prime sur tout. Beaucoup de salariés et de responsables des mutuelles m’ont témoigné leur sympathie car nous avons ensemble relevé et développé l’entreprise, et créé des dizaines d’emplois. Cela m’a beaucoup touché. Comme en politique, je veux être jugé sur mon travail et ma fidélité à mon territoire et à mes engagements. »

 

http://www.letelegramme.fr/bretagne/richard-ferrand-les-acteurs-du-dossier-s-expriment-29-05-2017-11532812.php#closePopUp

Ferrand. Les acteurs clés du dossier témoignent [Exclusif]

 

Publié le 29 mai 2017 à 11h35

Les Mutuelles de Bretagnes ont-elles respecté la loi en louant un local à la compagne de Richard Ferrand, alors que ce dernier dirigeait la mutuelle en 2011 ? Les Mutuelles ont-elles été lésées dans cette opération ? Le Télégramme publie les témoignages exclusifs des protagonistes de cette affaire.

 

Des documents qui ont été remis à la presse, dont Le Télégramme, ce vendredi, révèlent que Richard Ferrand a signé lui-même le compromis de vente de l’immeuble (le 23 décembre 2010) qui a été acheté par sa compagne et loué ensuite aux Mutuelles de Bretagne, dont il était le directeur-général (il était également vice-président du conseil général et conseiller régional). Dans ce compromis de vente figure d’ailleurs une clause suspensive qui conditionne la vente du bien à la conclusion d’un bail avec les Mutuelles et à la création d’une société civile immobilière (SCI).

Un ancien avocat et bâtonnier brestois, Alain Castel, qui était dans la boucle du dossier en question (défense d’un créancier du premier propriétaire), et qui dit avoir été « choqué » par le montage à l’époque, estime qu’une condition juridique n’a pas été remplie. Le conseil d’administration ne doit pas seulement être sollicité et se prononcer, ce qui a été les cas le 25 janvier 2011. Le code de la mutualité impose également, dans les conventions où un administrateur ou un dirigeant de la mutuelle est intéressé, même indirectement, que le conseil d’administration saisisse le commissaire aux comptes. Celui-ci doit alors rédiger à l’attention de l’assemblée générale, qui doit statuer, un « rapport spécial ». Le fait de ne pas respecter cette procédure pourrait être susceptible de constituer une infraction pénale passible de 2 ans de prison et 30.000 € d’amende (cinq ans et 75.000 € s’il est fait obstacle à la procédure).

1 – La procédure légale a-t-elle été respectée ?

« Cette procédure n’a pas été déclenchée car nous n’y étions pas tenus juridiquement, affirme Joëlle Salaün, actuelle directrice-générale des Mutuelles de Bretagne. Les deux conditions qui imposent ce cas de figure (un prix supérieur à celui constaté sur le marché, et un lien juridique et patrimonial entre Richard Ferrand et sa compagne; NDLR : ils ne sont ni mariés, ni pacsés) n’étaient pas remplies. Tout était parfaitement légal. »

Le Télégramme a pu joindre le commissaire aux comptes des Mutuelles de Bretagne (KPMG). Cet organe indépendant des Mutuelles, qui assure le contrôle légal des comptes et les certifie, confirme les propos de Joëlle Salaün : « Je suis tenu au secret professionnel, mais je peux vous assurer que la procédure a été respectée et qu’il n’y a aucun problème de légalité ».

« Il existe un lien d’intérêt entre Richard Ferrand et sa compagne, estime un juriste en droit public et pénal que nous avons sollicité, l’avocat parisien Me Didier Seban. Il n’est pas besoin d’être marié ou pacsé pour partager un intérêt commun. La question ne pourrait être tranchée que si la mutuelle, seule habilitée à agir, saisissait le juge. Or il apparaît que le conseil d’administration a été informé de l’identité du bailleur, et dans ce cas il serait trop tard pour que la mutuelle puisse agir. »

2 – Pourquoi est-ce Richard Ferrand qui signe le compromis de vente ? Est-ce un document à charge ?

Rien d’illégal à ce que ce soit Richard Ferrand qui signe le compromis de vente. Nous avons pu l’interroger ce dimanche soir. Voici son explication : « L’immeuble allait être vendu aux enchères. Les Mutuelles de Bretagne cherchaient depuis un an un local qui répondait aux critères que présentait celui-ci. Il fallait à tout prix agir avant que le bien ne soit vendu aux enchères. Le notaire des Mutuelles m’a donc conseillé de réaliser ce compromis de vente, qui proposait un accord amiable avec le vendeur. Cela arrangeait tout le monde. Quant à la clause suspensive, j’aurais commis une grosse faute si celle-ci n’avait pas été rédigée ! Il n’était pas question que j’engage les Mutuelles sans solliciter l’accord du conseil d’administration ! Cet accord est intervenu un mois plus tard et l’acquisition réalisée, ensuite, en juillet. Cela a pris six mois, comme on me l’avait indiqué. Ce facteur temps a d’ailleurs été déterminant. »

Le notaire des Mutuelles de Bretagne, Anne-Sophie Queinnec, confirme les propos de Richard Ferrand [Son interview complète]. « C’est moi qui ai proposé cette affaire à sa compagne et aux Mutuelles. C’est encore moi qui ai proposé le compromis de vente à Richard Ferrand car il fallait faire vite. L’affaire risquait de passer sous le nez des Mutuelles. Tout a été fait dans la transparence et dans le respect des règles et cela a d’ailleurs satisfait tout le monde. Où est le problème, sauf à vouloir nuire à Richard Ferrand ? »

3- Pourquoi le local n’a pas été proposé à la vente directement aux Mutuelles de Bretagne ?

Richard Ferrand l’avait déjà expliqué dans nos colonnes, le 25 mai dernier : « Un réseau de soins n’a pas à se constituer de patrimoine immobilier, hors son siège, et il doit privilégier l’investissement dans l’outil de travail. » Sur ce point, Joëlle Salaün, actuelle directrice-générale des Mutuelles de Bretagne, tient exactement le même discours : « Sauf siège social, une mutuelle n’a pas vocation à investir dans l’immobilier. En cela, nous ne faisons d’ailleurs que suivre les préconisations du conseil départemental. Cette manière de fonctionner nous permet de conserver une souplesse que nous n’aurions pas si nous étions propriétaires. Si le local ne convient plus, s’il n’est plus adapté ou si cela ne fonctionne pas, ou si notre activité est en régression ou au contraire en augmentation, on peut ainsi réagir et changer rapidement. »

4- Les Mutuelles de Bretagne ont-elles été lésées ?

C’est ce que semble penser l’ancien bâtonnier de Brest, Me Alain Castel, aujourd’hui retraité. Selon lui, il y a eu « enfumage ». Comme l’avait déjà fait l’actuelle présidence des Mutuelles (Le Télégramme du 24 mai), la directrice-générale des Mutuelles réfute l’idée que les Mutuelles aient pu être flouées. « Monsieur Ferrand a, au contraire, développé les Mutuelles. Pendant vingt ans, il y a oeuvré et y a laissé beaucoup de temps et d’énergie. Je trouve dommage et triste toute cette affaire. »

Richard Ferrand estime, quant à lui, que cette location a même « fait gagner de l’argent » aux Mutuelles, grâce à « un prix de location inférieur aux prix pratiqués sur le marché » (« 9,20 € HT le mètre carré, contre 10 € à 15 € dans le secteur en question »).

 
http://www.letelegramme.fr/bretagne/richard-ferrand-il-n-y-a-aucun-loup-selon-la-notaire-exclusif-29-05-2017-11532820.php

Ferrand. « Il n’y a aucun loup » selon la notaire [Exclusif]

 

Publié le 29 mai 2017 à 12h10
Photo d'illustration Patrick Tellier

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Anne-Sophie Queinnec est la notaire des Mutuelles de Bretagne. « Ulcérée » par l’exploitation faite, selon elle, des faits reprochés à Richard Ferrand, qui dirigeait la mutuelle à l’époque des faits, elle a décidé de prendre la parole et de dire sa vérité.

 

Elle a initié l’opération immobilière qui est reprochée aujourd’hui à Richard Ferrand. Anne-Sophie Queinnec est la notaire des Mutuelles de Bretagne. « Il se trouve que je suis aussi le conseil de la compagne de Richard Ferrand. L’un n’empêche pas l’autre », précise-t-elle.

Au Télégramme, la notaire rapporte comment l’opération s’est nouée et conclue : « La compagne de Richard Ferrand, qui est avocate, voulait depuis longtemps déménager son cabinet. Je l’invitais depuis des années à acheter. A un moment donné, j’ai eu vent que le local en question, situé à côté de mon étude, était à la vente. Je connaissais aussi le propriétaire de ce local et je savais qu’il y avait des créances sur ce bien et qu’il y avait un risque de saisie immobilière. J’en ai parlé à la compagne de Richard Ferrand, qui m’a laissée gérer l’affaire. Je savais aussi que les Mutuelles cherchaient un local en centre-ville. J’en ai donc parlé aussi à Richard Ferrand. »

Anne-Sophie Queinnec fait alors une proposition au directeur général de la mutuelle. « Je l’ai poussé à signer un compromis de vente rapidement. C’était le seul moyen d’éviter la saisie, que l’affaire nous échappe et qu’on perde un temps fou ».

Un prix est proposé au propriétaire. « Cette procédure amiable lui a parfaitement convenu, poursuit la notaire. J’ai alors poussé Richard Ferrand à ajouter une condition suspensive, parce qu’il fallait bloquer l’affaire et que le but des Mutuelles était bien d’être locataire de ce local. Sans cette clause, Richard Ferrand aurait commis une faute. »

« Tout a été transparent ! On veut nuire à Richard Ferrand » 

Anne-Sophie Queinnec rejette l’idée d’une opération cousue de fil blanc. « Il n’y a aucun loup. Certaines personnes essaient de faire de ce montage financier quelque chose d’exceptionnel alors que ce n’est pas le cas, et que tout est, justement, transparent. Qu’on dise que la SCI (société civile immobilière) de la compagne de Richard Ferrand, qui est une SCI classique, s’est enrichie sur le dos des Mutuelles est absolument scandaleux. On a un propriétaire, satisfait, des Mutuelles qui ont enfin trouvé le local voulu à l’endroit voulu et qui profitent d’un loyer défiant toute concurrence en contrepartie d’une rénovation, ce qui est habituel dans le cadre d’un bail commercial. Je ne vois pas où est le problème ? A part vouloir nuire à Richard Ferrand ! Les Mutuelles savaient exactement ce qu’elles faisaient. Tous mes actes ont été vérifiés et tout a été fait dans la plus totale transparence. Alain Castel se dit choqué par la procédure. Pourquoi dans ce cas n’a-t-il rien signalé avant ? C’était il y a six ans ! »

 

http://www.letelegramme.fr/finistere/mutuelles-de-bretagne-richard-ferrand-a-agi-en-parfaite-conformite-communique-29-05-2017-11532890.php

Mutuelles de Bretagne. Richard Ferrand a agi en « parfaite conformité » [Communiqué]

 

Publié le 29 mai 2017 à 14h35
Photo d'archives Dominique Morvan

Photo d’archives Dominique Morvan

 

Alors que Richard Ferrand, leur ancien directeur général, se trouve dans la tourmente, Les Mutuelles de Bretagne ont diffusé un communiqué ce lundi.  Elles y notent qu’il a « agi en parfaite conformité » concernant la location d’un local de soins appartenant à sa compagne, à Brest.

 

Dans un communiqué transmis ce lundi en début d’après-midi, Les Mutuelles de Bretagne, dont Richard Ferrand a été directeur général, « réaffirment avec force » plusieurs points concernant la polémique en cours.

La mutuelle indique aussi souhaiter « que cesse un feuilleton qui les (prend) en otage dans un débat politico-médiatique qui ne les concerne pas ». Et de réaffirmer « leur reconnaissance pour le travail de redressement et développement qu’il a accompli » lorsqu’il était DG, de 1993 à 2012.

Par ailleurs, elles indiquent que le ministre de la Cohésion des territoires « a agi en parfaite conformité avec les mandats tenus par le conseil d’administration » concernant la location d’un local de soins appartenant à sa compagne, à Brest.

Comme elles l’indiquaient dans notre article, elles affirment qu’elles ont « toujours fait le choix de privilégier l’investissement dans l’outil de travail plutôt que dans l’immobilier », attestant qu’elles « louent, à ce jour, une quinzaine de locaux ».

Par ailleurs, le président des Mutuelles de Bretagne et le secrétaire général, qui cosignent le communiqué, affirment qu’il était « parfaitement connu que ces locaux appartenaient à la compagne de M. Ferrand lorsque la décision du conseil d’administration de s’y installer a été prise et lorsque le bail a été signé par le président du conseil d’administration en fonction ». La mutuelle rappelle aussi que « le commissaire aux comptes a confirmé (…) qu’aucune convention réglementée ne se justifiait ».

 

http://www.letelegramme.fr/france/dossier-ferrand-des-temoignages-cles-30-05-2017-11533093.php

Dossier Ferrand. Des témoignages-clés

 

Publié le 30 mai 2017 à 00h00
Modifié le 30 mai 2017 à 07h36

« Je considère qu'il n'y avait pas de conflit d'intérêts », s'est défendu Richard Ferrand, soulignant n'être « ni marié, ni pacsé » avec sa compagne, avec qui il n'a « pas de patrimoine commun ».

« Je considère qu’il n’y avait pas de conflit d’intérêts », s’est défendu Richard Ferrand, soulignant n’être « ni marié, ni pacsé » avec sa compagne, avec qui il n’a « pas de patrimoine commun ».

 

Les Mutuelles de Bretagne ont-elles respecté la loi en louant un local à la compagne de Richard Ferrand, alors que ce dernier dirigeait la mutuelle en 2011 ? Les Mutuelles ont-elles été lésées dans cette opération ? Le Télégramme publie les témoignages exclusifs des protagonistes de cette affaire.

 

Quels sont les derniers développements du dossier ?

Des documents qui ont été remis à la presse, dont Le Télégramme, vendredi, révèlent que Richard Ferrand a signé lui-même le compromis de vente de l’immeuble (le 23 décembre 2010) qui a été acheté par sa compagne et loué ensuite aux Mutuelles de Bretagne, dont il était le directeur général (il était également vice-président du conseil général et conseiller régional). Dans ce compromis de vente figure d’ailleurs une clause suspensive qui conditionne la vente du bien à la conclusion d’un bail avec les Mutuelles et à la création d’une société civile immobilière (SCI). Un ancien avocat et bâtonnier brestois, Alain Castel, qui était dans la boucle du dossier en question (défense d’un créancier du premier propriétaire), et qui dit avoir été « choqué » par le montage à l’époque, estime qu’une condition juridique n’a pas été remplie. Le conseil d’administration ne doit pas seulement être sollicité et se prononcer, ce qui a été les cas le 25 janvier 2011. Le code de la mutualité impose également, dans les conventions où un administrateur ou un dirigeant de la mutuelle est intéressé, même indirectement, que le conseil d’administration saisisse le commissaire aux comptes. Celui-ci doit alors rédiger à l’attention de l’assemblée générale, qui doit statuer, un « rapport spécial ».

La procédure légale a-t-elle été respectée ?

« Cette procédure n’a pas été déclenchée car nous n’y étions pas tenus juridiquement, affirme Joëlle Salaün, actuelle directrice générale des Mutuelles de Bretagne, les deux conditions qui imposent ce cas de figure (un prix supérieur à celui constaté sur le marché, et un lien juridique et patrimonial entre Richard Ferrand et sa compagne ; NDLR : ils ne sont ni mariés, ni pacsés) n’étaient pas remplies. » Le commissaire aux comptes des Mutuelles de Bretagne (KPMG), organe indépendant qui assure le contrôle légal des comptes et les certifie, assure également que « la procédure et la légalité ont été respectées ». « Il existe un lien d’intérêt entre Richard Ferrand et sa compagne, estime un juriste en droit public et pénal que nous avons sollicité, l’avocat parisien Me Didier Seban. Il n’est pas besoin d’être marié ou pacsé pour partager un intérêt commun. La question ne pourrait être tranchée que si la mutuelle, seule habilitée à agir, saisissait le juge. Or, il apparaît que le conseil d’administration a été informé de l’identité du bailleur, et, dans ce cas, il serait trop tard pour que la mutuelle puisse agir. »

Pourquoi est-ce Richard Ferrand qui a signé le compromis de vente ?

« L’immeuble allait être vendu aux enchères, rapporte Richard Ferrand. Le notaire des Mutuelles m’a donc conseillé dans l’urgence de réaliser ce compromis de vente, qui proposait un accord amiable avec le vendeur. Cela a, au final, arrangé tout le monde. Quant à la clause suspensive, j’aurais commis une grosse faute si celle-ci n’avait pas été rédigée ! Il n’était pas question que j’engage les Mutuelles sans solliciter l’accord du conseil d’administration ! » La notaire des Mutuelles de Bretagne, Anne-Sophie Queinnec, confirme. « C’est moi qui ai proposé cette affaire à sa compagne et aux Mutuelles. C’est encore moi qui ai proposé le compromis de vente à Richard Ferrand car il fallait faire vite. (…) Tout a été fait dans la transparence et dans le respect des règles. »

Pourquoi le local n’a-t-il pas été proposé à la vente directement aux Mutuelles de Bretagne ?

Richard Ferrand l’avait déjà expliqué dans nos colonnes, le 25 mai dernier. Joëlle Salaün tient exactement le même discours : « Hors siège social, une mutuelle n’a pas vocation à investir dans l’immobilier. En cela, nous ne faisons d’ailleurs que suivre les préconisations du conseil départemental. Cette manière de fonctionner nous permet de conserver une souplesse que nous n’aurions pas si nous étions propriétaires. Si le local ne convient plus, s’il n’est plus adapté ou si cela ne fonctionne pas, ou si notre activité est en régression ou, au contraire, en augmentation, on peut ainsi réagir et changer rapidement. »

Les Mutuelles ont-elles été flouées ?

C’est ce que semble penser l’ancien bâtonnier de Brest, Alain Castel, aujourd’hui retraité. Selon lui, il y a eu « enfumage ». Comme l’avait déjà fait l’actuelle présidence des Mutuelles (Le Télégramme du 24 mai), la directrice générale des Mutuelles réfute l’idée que la mutuelle ait été lésée. « Monsieur Ferrand a, au contraire, développé les Mutuelles. Pendant vingt ans, il y a oeuvré et y a laissé beaucoup de temps et d’énergie ». Richard Ferrand estime, quant à lui, que cette location a même « fait gagner de l’argent » aux Mutuelles, grâce à « un prix de location inférieur aux prix pratiqués sur le marché » (« 9,20 euros HT le mètre carré, contre 10 à 15 euros dans le secteur en question »). Une « contrepartie habituelle » quand le locataire finance lui-même les travaux de rénovation.

 

http://www.letelegramme.fr/france/richard-ferrand-une-enquete-preliminaire-ouverte-exclusif-01-06-2017-11535973.php

Richard Ferrand. Une enquête préliminaire ouverte

 

Publié le 01 juin 2017 à 07h55
(Photo EPA / Etienne Laurent)

(Photo EPA / Etienne Laurent)

 

C’est un véritable coup de tonnerre qui se produit dans le dossier Richard Ferrand. Le parquet de Brest a finalement décidé d’ouvrir une enquête préliminaire sur les faits signalés ces derniers jours.

 

Les appels, insistants, s’étaient multipliés ces derniers jours. Partis et élus politiques, simples citoyens réclamaient une enquête sur « le dossier Ferrand ». Une situation intenable pour le parquet de Brest, qui a finalement cédé. D’abord face à l’accumulation de faits rapportés dans la presse ces derniers jours. Et surtout face à la confusion générée par les déclarations, parfois contradictoires, des différents acteurs du dossier.

Le parquet de Brest a finalement estimé que seules des investigations permettraient de lever les incertitudes qui pèsent dans ce dossier. Le procureur de la République brestois a donc logiquement décidé d’ouvrir une enquête préliminaire, qui est confiée à la direction interrégionale de la police judiciaire de Rennes.

Un champ d’enquête très large

Le spectre des investigations est très large, puisqu’il vise tous les faits susceptibles de constituer des infractions pénales en matière d’atteintes aux biens (infractions économiques et financières, etc.), de manquement au devoir de probité et aux règles spécifiques du code de la mutualité.

Sont d’abord et principalement visées les conditions d’acquisition et de location de l’immeuble brestois où les Mutuelles de Bretagne ont établi un centre de soins, en 2011. Epoque à laquelle Richard Ferrand était directeur-général de la mutuelle, et dont la compagne était un conseil juridique et la propriétaire officielle des locaux, via une société civile et immobilière (SCI). Le champ de l’enquête concerne aussi l’ensemble des faits et possibles conflits d’intérêts révélés par le Canard Enchaîné et Le Monde. Les enquêteurs devront également recouper les nombreuses déclarations des différents acteurs du dossier, notamment rapportées par Le Télégramme et Le Parisien.

Deux ministres visés par des enquêtes

Ce coup de tonnerre intervient alors que Richard Ferrand se prévalait jusqu’à présent, justement, de l’absence d’enquête déclenchée par la justice. Le parquet national financier avait indiqué que les faits signalés n’entraient pas dans son champ de compétence. Et le parquet de Brest avait estimé que ces mêmes faits n’étaient alors pas susceptibles de constituer des infractions. Cette nouvelle étape va-t-elle conduire Richard Ferrand à démissionner de son poste de ministre ? Non, si l’on en croit les dernières déclarations du Premier ministre.

Ce mardi soir encore, Edouard Philippe rappelait les règles qu’il a fixées pour les membres de son gouvernement : un ministre doit présenter sa démission s’il est mis en examen. C’est-à-dire si l’enquête relève « des indices graves ou concordants, rendant vraisemblable la participation du mis en cause, comme auteur ou complice, à la commission d’une infraction ». L’enquête n’a pas encore débuté. Mais on imagine qu’elle devra être menée au pas de charge. Avec deux ministres visés par des enquêtes judiciaires, le gouvernement va devoir faire face à une pression supplémentaire dont il se serait bien passé. A onze jours du premier tour des élections législatives.

 

http://www.letelegramme.fr/bretagne/affaire-ferrand-de-nombreux-elus-de-la-6e-circonscription-soutiennent-sa-candidature-01-06-2017-11537324.php

Affaire Ferrand. De nombreux élus de la 6e circonscription soutiennent sa candidature

 

Publié le 01 juin 2017 à 18h27
Modifié le 01 juin 2017 à 18h33
 
 dans Corruption

Nous, élu.e.s de la 6ème circonscription du Finistère, apportons notre soutien à Richard Ferrand, candidat aux élections législatives des 11 et 18 juin prochains », expliquent-ils dans un communiqué.

« D’abord, parce que notre territoire doit confirmer son choix de donner au président de la République une majorité parlementaire pour appliquer sa politique. Ensuite, parce que nous connaissons Richard Ferrand. C’est un homme déterminé, à l’écoute et respectueux de toutes et tous. C’est un homme honnête et de confiance, un élu sérieux, travailleur et de terrain, très efficace. Il a toujours soutenu les projets de notre territoire. Sans relâche, il s’est mobilisé pour le développement économique et l’emploi, la mobilité et la justice sociale, les solidarités et l’accès aux soins, les libertés individuelles, le progrès et l’émancipation. Notre pays a choisi de porter Emmanuel Macron à la Présidence de la République. »

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Affaire Ferrand. Notre direct !

« Notre circonscription a besoin d’un élu qui contribue au projet d’Emmanuel Macron et qui nous en fasse bénéficier pleinement, sur le terrain et dans notre vie quotidienne. Pour toutes ces raisons, nous vous invitons à partager notre choix de voter dès le premier tour pour Richard Ferrand, notre député », ajoutent les élus de la 6e circonscription du Finistère.

Les signataires : Yolande Boyer (ancienne Sénatrice et Maire de Châteaulin), Alain Le Quellec (Conseiller régional et Maire de Quéménéven), Françoise Péron (Vice-Présidente du Conseil départemental), Stéphane Péron (Conseiller départemental de Plougastel-Daoulas), François Riou (Conseiller général honoraire), Daniel Créoff (Conseiller général honoraire), Pierrot Belleguic (Maire de Kergloff), Xavier Berthou (Maire de Plounévézel), Daniel Caillarec (1er adjoint au Maire de Motreff et ancien Président du Pays du Centre Ouest Bretagne), Francis Garo (ancien Maire de Cléden-Poher), Cédric Guyader et Jacqueline Bilirit (Conseillers municipaux de Carhaix), Yann Le Boulanger (Conseiller municipal de Poullaouen), Anne-Marie Duigou (Conseillère municipale de Spézet), Henriette Le Brigand (Maire de Coray et ancienne Conseillère générale), Bernard Saliou (Maire de Saint-Thois et Président de la Communauté de communes de Haute Cornouaille), Solange Abgrall et Hélène Lollier (Conseillères municipales de Châteauneuf-du-Faou), Jean-Paul Urien (Conseiller municipal et Conseiller communautaire de Châteaulin), Nathalie Brefort (Conseillère municipale du Cloître-Pleyben), Jean-Yves Legrand (Maire de Saint-Nic), Régis Le Goff (Maire de La Feuillée), Marcel Le Guern (Maire de Plouyé), Alexis Manach (Maire de Brennilis), Marcel Salaun (Maire de Loqueffret), Yves-Claude Guillou (Maire de Saint-Rivoal), Jean-Pierre Salaun (Conseiller municipal d’Huelgoat), Bernard Copin (Maire de Roscanvel), Mickaël Kerneis (Maire de Rosnoën), Roger Lars (Maire de Landévennec), Dominique Le Pennec (Maire de Telgruc-sur-Mer), Daniel Moysan (Maire de Crozon et Président de la Communauté de communes Presqu’île de Crozon-Aulne Maritime), Jean-Marie Béroldy (Conseiller municipal de Crozon), Louis Ramoné (Maire de Lanvéoc et ancien Conseiller général), François Sénéchal (Maire de Camaret), Thierry Betrancourt (Conseiller municipal de Camaret), Robert André (Maire de L’Hôpital-Camfrout), Laetitia Dolliou (Conseillère municipal de Plougastel-Daoulas), Monique Herrou (1ère adjointe au Maire de Loperhet), Henri Kerouédan (Conseiller municipal à Logonna-Daoulas), Gilles Tandéo (Maire de Saint-Éloy), Jean-Claude le Tyrant (Maire de Daoulas).

 

http://www.letelegramme.fr/local/editions/BR/affaire-ferrand-l-ancien-batonnier-de-brest-epingle-01-06-2017-11537340.php

Affaire Ferrand. L’ancien bâtonnier de Brest épinglé

 

Publié le 01 juin 2017 à 19h11
Modifié le 01 juin 2017 à 19h13

 

Dans un communiqué publié jeudi, le Conseil national des Barreaux (CNB) « condamne » les déclarations d’Alain Castel, l’ancien bâtonnier de Brest qui avait affirmé dans la presse avoir été « choqué » par l’opération immobilière réalisée par Richard Ferrand en 2011 et qui en avait livré les détails.

Le CNB interpelle également le conseil de l’ordre du barreau de Brest pour « apprécier si ces déclarations constituent une violation du secret professionnel auquel sont tenus les avocats ».

Dans un communiqué, le Conseil de l’ordre du barreau de Brest s’est pour le moment borné à déplorer « les effets médiatiques qui résultent d’un manquement évident aux règles » de déontologie.

 

http://www.letelegramme.fr/france/ferrand-perquisition-aux-mutuelles-de-bretagne-06-06-2017-11542163.php

Ferrand. Perquisition aux Mutuelles de Bretagne

 

Publié le 06 juin 2017 à 07h40

Richard Ferrand se défend que l'opération immobilière, effectuée en 2011, alors qu'il était directeur général des Mutuelles de Bretagne, ait été préjudiciable à celles-ci.
Richard Ferrand se défend que l’opération immobilière, effectuée en 2011, alors qu’il était directeur général des Mutuelles de Bretagne, ait été préjudiciable à celles-ci.

 

L’enquête préliminaire visant d’éventuelles infractions dans le dossier Richard Ferrand a débuté le jour même de son annonce, jeudi, avec une longue perquisition du siège social des Mutuelles de Bretagne, à Brest.

 

Il n’aura fallu que quelques heures pour que la machine judiciaire se mette en branle. Jeudi dernier, après l’annonce, par le parquet de Brest, de l’ouverture d’une enquête préliminaire visant à vérifier les faits rapportés dans la presse concernant le député et ministre Richard Ferrand, la police judiciaire perquisitionnait le siège social des Mutuelles de Bretagne que le ministre a dirigées, de 1998 à 2012.

De nombreuses questions

Selon nos informations, entre 15 h et 19 h, les enquêteurs ont saisi de nombreux documents, qui sont désormais en cours d’exploitation.

C’est le principal axe de cette enquête : quelles ont été les conditions d’acquisition (par la compagne de Richard Ferrand, avocate et, par ailleurs, conseil des Mutuelles sur les questions de droit du travail) et de location de l’immeuble brestois, rue George-Sand, où les Mutuelles de Bretagne ont établi un centre de soins, en 2011 ? L’opération immobilière a-t-elle été préjudiciable aux Mutuelles, comme l’a suggéré l’ancien bâtonnier de Brest, Alain Castel, alors avocat d’une des parties liées à la vente ? Richard Ferrand s’en défend, et les Mutuelles, elles-mêmes, ont répondu par la négative. Richard Ferrand a-t-il bien, comme il le soutient, informé le conseil d’administration que ce bien appartenait à sa compagne, comme le code de la Mutualité l’y obligeait ? Les règles ont-elles bien été respectées ? Cet immeuble proposé à la location était-il la meilleure des trois offres soumises au conseil d’administration ?

Auditions des protagonistes cette semaine

À ces trois dernières questions, interrogées par Le Télégramme, la direction des Mutuelles et la notaire qui a piloté l’opération ont répondu par l’affirmative. Le commissaire aux comptes, distinct des Mutuelles, a, quant à lui, assuré, toujours dans Le Télégramme, que « la procédure et la légalité avaient été respectées ». Selon nos informations, la police judiciaire doit précisément entendre, cette semaine, les protagonistes de ce dossier.

Depuis, d’autres faits, érigés en soupçons, ont émergé dans la presse : mission de conseil (1.250 € mensuels) de Richard Ferrand auprès de la directrice générale qui lui a succédé en 2012 (quand il est élu député) et jusqu’en décembre 2016 ; marchés d’aménagement attribués à son ex-femme, à partir de 2002 (il en est divorcé depuis 1994) ; emploi du conjoint de son ex-adjointe et actuelle directrice générale des Mutuelles, comme assistant parlementaire (mission qu’il exerçait déjà auprès du député socialiste Kofi Yamgnane, de 1997 à 2002)… Les enquêteurs vont également se pencher sur ces faits.

Enquête pas bouclée avant le 18 juin

Au parquet de Brest de déterminer ensuite si ceux-ci constituent des accusations fantaisistes ou d’éventuelles infractions (abus de confiance, trafic d’influence, prise illégale d’intérêts). Selon nos informations, l’enquête ne devrait pas pouvoir être bouclée avant le terme des élections législatives, le 18 juin.

 

http://www.letelegramme.fr/finistere/richard-ferrand-des-fonds-publics-obtenus-dans-les-regles-08-06-2017-11546636.php

Richard Ferrand. Des fonds publics obtenus dans les règles

 

Publié le 08 juin 2017 à 11h30
Les subventions attribuées par le conseil municipal de Brest et le conseil départemental du Finistère devaient servir à équiper en matériel médical et en mobilier, les locaux brestois des Mutuelles de Bretagne appartenant à la compagne de Richard Ferrand. (Photo Frédéric Jacq / Le Télégramme)

Les subventions attribuées par le conseil municipal de Brest et le conseil départemental du Finistère devaient servir à équiper en matériel médical et en mobilier, les locaux brestois des Mutuelles de Bretagne appartenant à la compagne de Richard Ferrand. (Photo Frédéric Jacq / Le Télégramme)

 

Le centre de soins brestois des Mutuelles de Bretagne a bien reçu de l’argent public en 2012-2013, comme l’a évoqué ce matin BFMTV. Une pratique publique… courante et commune à de nombreuses autres structures de droit privé. Selon nos informations, encore une fois, tout aurait été fait dans les règles.

 

Le dossier Ferrand, qui ne concernait qu’une affaire de droit privé, quand Richard Ferrand dirigeait les Mutuelles de Bretagne entre 1998 et 2012, pourrait changer de dimension et de nature. C’est du moins ce que laisse entendre BFMTV, qui évoque, ce jeudi matin, un financement public en faveur de la mutuelle, notamment des aides accordées à l’aménagement du centre de soins brestois des Mutuelles de Bretagne.

En cause : trois subventions. Deux de la mairie de Brest d’un montant de 20.000 € chacune, accordées en octobre 2012 et février 2013. Et une du conseil départemental, de 15.000 €, datée de décembre 2011. Les trois subventions, qui représentent près d’un tiers des frais engagés pour rénover les locaux achetés par la compagne de Richard Ferrand et loués aux Mutuelles, ont été accordées au titre d’une « aide à la mise en place d’une plateforme unique de gestion des services brestois des Mutuelles de Bretagne ».

« Rien d’anormal »

Première remarque : rien d’inhabituel dans le fait qu’une collectivité subventionne des missions gérées par des structures de droit privé. « Le domaine médico-éducatif est l’une de nos missions. Il est donc tout à fait naturel et classique d’aider les structures qui interviennent dans ce secteur d’activités », explique le conseil départemental, qui cite les aides accordées à de nombreuses autres structures de droit privé : « Fondation Massé Trévidy, La Mutualité 29 / 56, association Don Bosco, Les Genêts d’Or, Kan Ar Mor, Apajh 29, Avel Mor, Adpep 29… ».

« Rien d’anormal » non plus pour François Cuillandre, maire de Brest, pour qui ces aides « interviennent dans le cadre de notre mission et de nos actions en matière de santé et de prévention ».

Selon nos informations, enfin, la demande de subvention a été signée et adressée à la mairie par le président des Mutuelles. « Le secrétaire général, le trésorier et la direction générale auraient également pu signer ce courrier banal. Il se trouve que, ce jour-là, le président était présent. C’est donc lui qui a formellement porté la demande », pointe une source proche des Mutuelles.

« Cela n’aurait rien changé »

Deuxième remarque : ces informations changent-elles la donne d’un point de vue juridique ? « L’élément le plus important est que Richard Ferrand a agi dans ce dossier en tant que directeur général des Mutuelles, et non pas en tant qu’élu », observe un juriste. De fait, et sous réserve d’autres conditions, juridiquement, le dossier reste un dossier de droit privé.

Parmi les autres éléments à prendre en compte pour évaluer s’il y a ou pas un volet public (et juridique) à ce dossier, deux autres questions se posent. Un : mairie et conseil départemental savaient-ils que les Mutuelles n’étaient pas propriétaires des locaux pour lesquels elles sollicitaient des aides (et qu’ils appartenaient à la compagne de Richard Ferrand) ? Deux : si ces collectivités publiques l’avaient su, auraient-elles agi différemment, et refusé de subventionner ?

Sur le premier point, le maire de Brest l’avoue sans détour: « Nous pensions que les Mutuelles étaient propriétaires. Nous avons appris dans le Canard Enchaîné que ces locaux étaient loués et appartenaient en fait à la compagne de Richard Ferrand. » Mais il ajoute aussitôt : « Cela n’aurait rien changé. Nous aurions tout de même accordé les deux subventions, car elles portaient sur la mise en place de la plate-forme de soins. » En clair, ces subventions (mobilier, matériel médical) n’ont pas servi à investir, mais à équiper (fonctionnement). Elles n’auraient donc pas apporté de plus-value à l’immeuble et donc à la compagne de Richard Ferrand.

Le conseil départemental du Finistère, sur ce point, reprend le même argumentaire.

Richard Ferrand n’a pas pris part au vote

Troisième remarque, liée aux subventions du conseil départemental. Pour ces cas, le problème juridique est plus aigu, dans la mesure où Richard Ferrand a été un élu du conseil départemental entre 1998 et 2011 (il en a même été l’un des vice-présidents de 2008 à 2011). Le Monde avait notamment pointé une subvention accordée en 2009 à un Ehpad de Guilers (29) géré par les Mutuelles de Bretagne.

Une partie de l’aménagement des locaux avait été confiée à l’ex-épouse, artiste-plasticienne, de Richard Ferrand (ils sont divorcés depuis 1998). Mais, là encore, la réponse apportée est claire : lorsqu’un potentiel conflit d’intérêts est pointé, le conseiller départemental ne prend pas part au vote. Comme nous avons pu le vérifier sur document, Richard Ferrand n’a pas participé au vote concernant l’attribution de la subvention à l’Ehpad de Guilers. Quant au vote des 15.000 € pour le projet de centre de soins à Brest, Richard Ferrand n’y pas davantage participé. Il n’était plus conseiller départemental depuis le mois de mars 2011. Le vote a eu lieu neuf mois plus tard, en décembre 2011.

en complément

Affaire Ferrand. Fonds publics : une utilisation « parfaitement encadrée » [Communiqué]

 

Publié le 08 juin 2017 à 14h00

Photo Frédéric Jacq / Le Télégramme

Photo Frédéric Jacq / Le Télégramme

 

Les Mutuelles de Bretagne ont reçu 55.000 euros de subventions publiques pour s’installer dans les locaux appartenant à la compagne de Richard Ferrand, alors directeur général. Dans un communiqué publié ce jeudi, la mutuelle affirme « qu’elles ont été utilisées pour financer le fonctionnement des activités d’aides et de soins à domicile ».

 

40.000 euros venus de la ville de Brest et 15.000 euros venus du conseil départemental du Finistère. Soit 55.000 euros d’argent public qui ont été perçus par les Mutuelles de Bretagne pour s’installer dans les locaux brestois de la compagne de Richard Ferrand, actuel ministre de la Cohésion des territoires. A la suite de cette information évoquée par BFM TV, la mutuelle finistérienne a tenu   »à apporter les précisions suivantes » par voie de communiqué, ce jeudi.

Elle commence par indiquer que « les Mutuelles de Bretagne sont un organisme privé du secteur sanitaire et social, à but non lucratif, qui gèrent des services d’accès aux soins, d’aides à domicile et des établissements de santé. C’est dans ce cadre qu’elles sollicitent et perçoivent des subventions que leur accordent les collectivités territoriales, la Caisse d’allocations familiales et l’Agence régionale de santé, comme tout réseau de soins conduisant des missions d’ordre social et solidaire ».

Des fonds utilisés pour les soins infirmiers

L’agence Shan, spécialisée dans la communication – notamment de crise -, poursuit : « Sans ces subventions, certaines de ces activités ne pourraient être conduites ou maintenues, comme c’est le cas des soins infirmiers ou de l’aide au maintien à domicile ». Et d’affirmer que « c’est strictement dans ce cadre que les Mutuelles de Bretagne ont sollicité des subventions (…) ».

Ont-elles permis au bien immobilier de la compagne de Richard Ferrand de prendre de la valeur ? Le communiqué affirme que non : « (Les subventions) ont été utilisées pour financer le fonctionnement des activités d’aides et de soins à domicile, hébergées par les Mutuelles de Bretagne rue George-Sand à Brest. Les Mutuelles de Bretagne rappellent également que toutes les subventions accordées et leur utilisation sont parfaitement encadrées ».

 

http://www.letelegramme.fr/france/ferrand-accoyer-reclame-a-nouveau-l-ouverture-d-une-enquete-par-le-pnf-08-06-2017-11546852.php

Ferrand. Accoyer réclame à nouveau l’ouverture d’une enquête par le PNF

 

Publié le 08 juin 2017 à 17h59
Photo d'archives EPA

Photo d’archives EPA

 

À chaque nouvelle info dans l’affaire Ferrand, une réaction politique. Apprenant que des subventions publiques ont été versées pour l’installation des Mutuelles de Bretagne dans les locaux de la compagne de Richard Ferrand, à Brest, Bernard Accoyer, secrétaire général LR réclame, de nouveau, l’ouverture d’une enquête par le Parquet national financier.

 

Dans un communiqué publié ce jeudi soir, Bernard Accoyer, secrétaire général des Républicains, « réclame l’ouverture d’une enquête par le Parquet national financier (PNF) dans les plus brefs délais après les nouvelles révélations dans l’affaire Ferrand ».  Les Mutuelles de Bretagne, dont Richard Ferrnand a été le directeur général, ont perçu 55.000 euros de fonds publics de 2011 à 2013 pour financer l’installation des Mutuelles dans des locaux brestois, propriété de la compagne de l’actuel ministre de la Cohésion des territoires. Dans un communiqué, les Mutuelles de Bretagne affirment que l’utilisation de ces subventions publiques a été « parfaitement encadrée ».

Selon Bernard Accoyer, « il paraît incompréhensible que le PNF ne se saisisse pas de ce dossier alors qu’il implique l’utilisation d’argent public, (…). Comme nous l’indiquions dès le 24 mai dernier, Monsieur Ferrand aurait donc tiré profit de sa qualité de directeur général des Mutuelles de Bretagne, un organisme à but non lucratif bénéficiant régulièrement de subventions publiques et d’avantages fiscaux, à l’instar du secteur mutualiste dans son ensemble ».

Le secrétaire général LR évoque les propos de « Benjamin Griveaux, porte-parole d’En Marche, (qui) avait été catégorique sur le fait qu’il s’agissait d’une « affaire privée », qui n’engageait pas En Marche sur le plan de la moralisation de la vie publique car « il n’y avait pas d’argent public en jeu », selon ses propres déclarations ».

« Des justifications qui volent aujourd’hui en éclats », affirme Bernard Accoyer qui considère que « ces nouvelles informations sur Richard Ferrand publiées par la presse mettent plus que jamais en cause la sincérité du gouvernement dans la mise en œuvre de l’exigence d’exemplarité posée par le résident de la République ».  Le patron des Républicains estime « de plus en plus incompréhensible que Richard Ferrand soit maintenu au gouvernement ».

 

http://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/finistere/tais-toi-marche-deja-frondeurs-republique-marche-1276491.html

“Tais-toi et Marche” : déjà des frondeurs à la République En Marche

 

© AFP - J. Saget

© AFP – J. Saget

 

Des Marcheurs en colère dénoncent (déjà) l’autorité de l’appareil au service d’Emmanuel Macron. La contestation naît en Bretagne, là-même où Richard Ferrand, secrétaire général du parti, est candidat aux législatives.

Par Eric Pinault Publié le 14/06/2017 à 18:38Mis à jour le 15/06/2017 à 13:24

Le jeune parti La République En Marche serait-il déjà en voie de normalisation ? Quelques bagarres pour les investitures aux législatives, un ministre recadré par le chef du gouvernement, des candidats ou ministres visés par des enquêtes judiciaires et même des « frondeurs ».

Le « Collectif des Marcheurs en Colère » rassemblerait près de 300 adhérents de toute la France, selon sa co-fondatrice la Finistérienne Tiphaine Beaulieu.

Ce collectif publie un communiqué intitulé « Sauvons La République En Marche ».

Nous sommes attachés à ce que chacun des adhérents d’En Marche respecte les lois de la République, ainsi que les règles élémentaires de la courtoisie, du respect d’autrui, de l’honnêteté et de la probité (…)

Avant la colère, ces marcheurs ont battu le pavé quand En Marche ! n’était encore qu’une idée, un espoir de changement, sans garantie, ni adhérent. « C’est grâce à nous si 100 000 personnes ont été sensibilisées au projet à travers toute la France, et aujourd’hui on ne peut même plus s’adresser à nos dirigeants » déplore Tiphaine Beaulieu.

La base ne pourrait plus s’exprimer et cela l’exaspère. Elle s’empare alors des réseaux sociaux et monte un blog pour retrouver voix au chapitre, sans indulgence et fidèle aux valeurs édictées dans la charte du mouvement En Marche.

« On a alerté sur les affaires avant qu’elles sortent »

Sur twitter par exemple, le compte Marcheursencolère dénonce sans détour le manque de probité de certains candidats, Richard Ferrand en tête.

Un tweet apporte même son soutien à Gaëlle Nicolas, la concurrente LR de Richard Ferrand au second tour.

Nous aussi nous sommes consternés par votre mépris. Dérobade non courage oui ! saluons le courage de Mme Nicolas #marcheursencolere #LREM

— Tiphaine Beaulieu (@TiphaineBeauli2) 12 juin 2017

Pourquoi cet étalage sur la toile au risque de discréditer le mouvement. « On a alerté sur les affaires avant qu’elles sortent, mais sans prise en compte » commente Tiphaine Beaulieu qui ne comprend pas comment certains candidats ont pu être investis pour les législatives.

Le mode d’investiture lui-même, par un bureau national passe mal. Les recommandations des militants de terrain n’auraient pas été entendues. « On m’a demandé d’abord de déposer ma candidature (dans la 2ème circonscription du Finistère, celle de Brest Centre, NDLR) et finalement j’ai dû la retirer.

Démenti cinglant de Pierre Karleskind

Le référent LREM du Finistère réfute formellement ces accusations. « Cette « marcheuse » n’a pointé son nez dans les comités que tardivement  juste avant le premier tour et n’a visiblement pas digéré de n’être pas investie ou même suppléante aux législatives. »
Cette grogne pourrait-elle infléchir la Macronmania. Après tout une poignée d’hommes et de femmes convaincus ont bien réussi à porter un candidat de 39 ans à l’Elysée.

Une bulle ascensionnelle fragile et menacée d’éclatement ? Trop tôt pour trancher car la fulgurance de LREM ne pouvait que s’accompagner de quelques coup de tonnerre. En attendant la foudre peut-être…

 

http://www.letelegramme.fr/finistere/chateaulin/marcheuse-en-colere-elle-reunit-quatre-ex-candidats-pour-plus-de-probite-16-06-2017-11558201.php

Marcheuse en colère. Elle réunit quatre ex-candidats pour plus de probité

 

Publié le 16 juin 2017
Réunis place de la Résistance, Tiphaine Beaulieu et quatre candidats battus au premier tour des législatives ont réclamé « démocratie », « respect » et « probité ».

Réunis place de la Résistance, Tiphaine Beaulieu et quatre candidats battus au premier tour des législatives ont réclamé « démocratie », « respect » et « probité ».

 

À l’appel de Tiphaine Beaulieu, Marcheuse en colère, quatre des douze candidats battus au premier tour des législatives dans la 6e circonscription se sont symboliquement retrouvés place de la Résistance, hier, en fin de journée : Patrick Le Fur (Front national) ; Sophie Rossigneux (Debout La France) ; Catherine Carpentier (Union populaire républicaine) et Jean-Yves-Quéinnec (Union des Patriotes). « Cette action citoyenne a pour but de réclamer un vrai renouveau démocratique basé sur l’honnêteté, la sincérité et le respect des candidats à l’égard de leurs électeurs et des militants », expliquait Tiphaine Beaulieu, trois pancartes « démocratie », « respect » et « probité » dans les mains. Si politiquement, cette dernière et les quatre ex-candidats ne partagent pas les mêmes idées, tous regrettaient l’abstention et avaient surtout le même homme dans le viseur : Richard Ferrand, chahuté depuis plusieurs semaines dans une « affaire » politico-médiatique qui a abouti à l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet de Brest. Le Fur et Quéinnec ont clairement appelé à voter Gaëlle Nicolas. Carpentier et Rossigneux, elles, ont souhaité laisser leurs électeurs choisir, indiquant toutefois qu’à titre personnel, elles voteraient aussi Nicolas. « Je préfère avoir le soutien d’Emmanuel Macron et de Nicolas Hulot que celui de partis d’extrême droite. Moi, je rassemble la population sur un projet », a réagi un Richard Ferrand qui, au même moment, préparait sa réunion publique à une centaine de mètres de là.

 

 

http://www.letelegramme.fr/france/remaniement-ferrand-va-quitter-le-gouvernement-19-06-2017-11563618.php

Remaniement. Ferrand confirme qu’il quitte le gouvernement

 

Publié le 19 juin 2017 à 20h09

Richard Ferrand, tout juste élu député, va quitter le gouvernement. Une sanction liée à l’affaire des Mutuelles de Bretagne ? Apparemment non. Il confirme au Télégramme qu’Emmanuel Macron lui a demandé de quitter le gouvernement pour « briguer la présidence du groupe LREM » à l’Assemblée nationale.

 

Au lendemain de sa réélection en tant que député du Finistère, Richard Ferrand a rencontré le Président de la République, Emmanuel Macron, pendant plus d’une heure, ce lundi, à l’Elysée. Une réunion au cours de laquelle il a été question de la proposition que ce dernier lui a faite dès dimanche soir, au téléphone, après l’avoir félicité pour sa victoire dans la circonscription Châteaulin-Carhaix, avec 56,53 % des suffrages. A savoir sa volonté de le voir prendre la tête du groupe La République en marche à l’Assemblée nationale. « Il m’a effectivement demandé de devenir le chef de la majorité », confirme ce lundi soir l’intéressé au Télégramme. Et d’ajouter : « Je suis très sensible à cette marque de confiance du Président de la République, d’autant que La République en marche est le groupe parlementaire le plus important en nombre de la Ve République. Je vais donc rester député de la sixième circonscription du Finistère. »

Homme de « confiance » de Macron

En d’autres termes, Richard Ferrand ne fera donc pas partie du gouvernement Philippe II, qui sera annoncé dans la semaine. Et ne briguera donc pas non plus le perchoir de l’Assemblée nationale. De source élyséenne, le Président Macron avait fait un portrait très précis de celui qui devait prendre les rênes du groupe LREM au Palais Bourbon : « un homme en qui il a une confiance absolue », qui « connaît déjà les rouages de l’Assemblée mais aussi les candidats et le mouvement de l’intérieur », « capable d’encadrer les nouveaux député(e)s et de faire face aux ténors des autres partis » (Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, notamment). Visiblement, le secrétaire général d’En Marche avait toutes les qualités requises.

 

http://www.letelegramme.fr/france/richard-ferrand-il-n-est-plus-ministre-20-06-2017-11563732.php

Richard Ferrand. Il n’est plus ministre

 

Publié le 20 juin 2017 à 00h00
Modifié le 20 juin 2017 à 07h51
Richard Ferrand, qui est visé par une enquête préliminaire de la justice, quitte le gouvernement. Il va prendre la tête du groupe REM, à l'Assemblée.

Richard Ferrand, qui est visé par une enquête préliminaire de la justice, quitte le gouvernement. Il va prendre la tête du groupe REM, à l’Assemblée.

 

Visé par une enquête préliminaire de la justice, le ministre sortant de la Cohésion des territoires, Richard Ferrand, quitte le gouvernement d’Édouard Philippe. Le Premier ministre, pour sa part, a été immédiatement reconduit à Matignon, ce lundi, après avoir présenté la démission de son équipe à Emmanuel Macron qui l’a chargé de former une nouvelle équipe d’ici à demain, à 18h.

 

Richard Ferrand ne sera resté qu’un mois à la tête de son ministère. À la demande du chef de l’État, qui l’a reçu dans la plus grande discrétion et pendant près d’une heure, hier après-midi, à l’Élysée, le Finistérien a accepté de quitter le gouvernement pour briguer la présidence du groupe La République en Marche, à l’Assemblée, un poste clé pour la majorité présidentielle. Son départ intervient donc à la faveur de la traditionnelle démission du gouvernement sortant, au lendemain d’élections législatives. « Le Président m’a effectivement demandé de devenir le chef de la majorité », a confirmé, hier soir, l’intéressé, au Télégramme. Et d’ajouter : « Je suis très sensible à cette marque de confiance du président de la République, d’autant que La République en Marche est le groupe parlementaire le plus important en nombre de la Ve République. Je vais donc rester député de la 6e circonscription du Finistère ». En d’autres termes, Richard Ferrand ne fera pas partie du gouvernement Philippe 2 et ne briguera pas non plus le « perchoir » de l’Assemblée nationale. Il devrait donc prendre la tête d’un groupe de 308 élus, allié à celui que le MoDem de François Bayrou compte former, avec ses 42 députés.

« Pas du tout lié aux affaires »

L’entourage du chef de l’État a juré ses grands dieux que Richard Ferrand ne faisait pas les frais de ses démêlés avec la justice, qui a diligenté une enquête après la publication, fin mai, d’un article du Canard enchaîné. L’hebdomadaire satirique révélait alors que les Mutuelles de Bretagne avaient décidé, en 2011, alors que Richard Ferrand en était le directeur général, de louer des locaux commerciaux appartenant à sa compagne. Son départ du gouvernement n’est « pas du tout lié aux affaires, c’est vraiment l’inverse », a insisté l’entourage du chef de l’État.

Le président Macron avait fait un portrait très précis de celui qui devait prendre les rênes du groupe la REM au Palais Bourbon : « Un homme en qui il a une confiance absolue », qui « connaît déjà les rouages de l’Assemblée mais aussi les candidats et le mouvement, de l’intérieur », « capable d’encadrer les nouveaux députés et de faire face aux ténors des autres partis ». Visiblement, le secrétaire général d’En Marche ! avait toutes les qualités requises. Lors de leur entretien, Emmanuel Macron aurait affirmé que « Richard Ferrand était, pour lui, ce que Pierre Joxe (président du groupe PS à l’Assemblée, de 1981 à 1984, NDLR) était à François Mitterrand ».

Son adversaire LR scandalisée

Gaëlle Nicolas, maire LR de Châteaulin et candidate battue, dimanche, au second tour des législatives, par Richard Ferrand, a réagi vertement à la décision de ce dernier de briguer la présidence du groupe la REM à l’Assemblée, et donc de ne pas conserver son poste de ministre : « Je dois dire que ça ne me surprend pas, même si je ne pensais pas que ça arriverait avant la composition du nouveau gouvernement. En revanche, pour les habitants, ça doit être une surprise. Je l’ai toujours dit, Richard Ferrand était un caillou dans la chaussure de Macron. Il était tout simplement devenu infréquentable dans le gouvernement. S’agissant de la 6e circonscription du Finistère, il s’est moqué du monde. Il a fait toute sa campagne avec le statut de ministre et les moyens de l’État. C’est-à-dire gardes du corps et forces de l’ordre à chaque déplacement ; il a imposé son emploi du temps et bénéficié d’une exposition médiatique supplémentaire. L’argument selon lequel il valait mieux un député ministre pour la circonscription a été matraqué par lui et son équipe de campagne. Tout ça pour être démissionné le lendemain de son élection… C’est un scandale, une tromperie délibérée. La semaine dernière, j’avais prévenu les électeurs : attention de ne pas donner à Richard Ferrand un parachute à l’Assemblée, avec l’immunité parlementaire qui va avec. C’est ce qui est arrivé. Il s’est garanti une porte de sortie du gouvernement. Et qu’il ne vienne pas nous dire que c’est son choix ; c’est un pis aller ! »

 

http://www.letelegramme.fr/finistere/carhaix/demission-de-richard-ferrand-une-premiere-desillusion-questionne-christian-troadec-20-06-2017-11564941.php

Démission de Richard Ferrand. « Une première désillusion ? », questionne Christian Troadec

 

Publié le 20 juin 2017 à 08h59

Carhaix (29) Christian Troadec , maire , président de Poher communauté .

Carhaix (29) Christian Troadec , maire , président de Poher communauté .

 

Le maire de Carhaix Christian Troadec, l’un des rivaux déçus de Richard Ferrand aux élections législatives, a réagi à la démission de ce dernier du gouvernement pour rejoindre l’Assemblée nationale et devenir chef de la majorité. « Pour ceux qui avaient voté pour lui pour avoir un ministre en Centre-Bretagne vont être contents ! [...] Il n’aura fallu attendre que le lendemain de l’élection pour qu’on retrouve désormais Richard Ferrand comme chef de clan à l’Assemblée nationale. .. Une première désillusion ? », écrit-il dans un communiqué.

Gaëlle Nicolas, maire de Châteaulin et autre rivale déçue de Richard Ferrand aux législatives, a réagi peu ou prou de la même manière, ce lundi, considérant que l’ancien ministre de la Cohésion des territoires « s’est moqué du monde ».

 

http://www.letelegramme.fr/bretagne/richard-ferrand-si-le-procureur-souhaite-m-entendre-il-n-est-pas-question-d-immunite-20-06-2017-11564922.php

Ferrand.  »Si le Procureur souhaite m’entendre, il n’est pas question d’immunité »

 

Publié le 20 juin 2017 à 08h07
Modifié le 20 juin 2017 à 08h28
(Photo Claude Prigent)

(Photo Claude Prigent)

 

Le très éphémère ministre de la Cohésion des territoires Richard Ferrand assure que son retour à l’Assemblée nationale n’a pas vocation à le protéger de l’enquête qui le vise pour une affaire immobilière réalisée lorsqu’il était directeur des Mutuelles de Bretagne.

 

Richard Ferrand n’est plus ministre dans le nouveau gouvernement qu’Edouard Philippe doit annoncer d’ici ce mercredi. Celui qui a remporté les élections législatives ce dimanche dans la sixième circonscription du Finistère assure cependant, sur RTL, qu’il ne redevient pas député – il brigue la présidence du groupe LREM à l’Assemblée – pour bénéficier d’une immunité parlementaire dans le cadre de l’enquête dont il fait l’objet.

« Il n’est pas question d’immunité, si le procureur souhaite m’entendre, il m’entendra, cela va de soi, évidemment, évidemment », a affirmé le ministre de la Cohésion des territoires à qui Emmanuel Macron a demandé de quitter le gouvernement pour « briguer la présidence du groupe » La République en marche à l’Assemblée nationale.

Une possibilité évoquée « il y a fort longtemps »

Après RTL, Richard Ferrand s’est rendu sur Europe 1. Il annonce que ce transfert du gouvernement vers l’Assemblée était une piste qui avait été évoquée « il y a fort longtemps ». Selon lui, le chef de la majorité – qu’il devrait donc devenir – a un rôle important dans la Ve République. Il affirme qu’il contribuera à rendre « fluides » les relations entre le gouvernement et l’Assemblée nationale.

 

http://www.letelegramme.fr/bretagne/immunite-parlementaire-un-parachute-pour-richard-ferrand-20-06-2017-11565026.php

Immunité parlementaire. Un « parachute » pour Ferrand ?

 

Publié le 20 juin 2017 à 12h32
(Photo Claude Prigent)

(Photo Claude Prigent)

 

Richard Ferrand a démissionné de son poste de ministre pour redevenir député. Son immunité parlementaire peut-elle entraver l’enquête préliminaire qui le concerne ? Voici quelques éléments de réponse.

 

Richard Ferrand « exfiltré » pour lui faire bénéficier de l’immunité parlementaire ? Poser la question revient, en clair, à laisser entendre que l’immunité en question pourrait entraver l’enquête préliminaire en cours, et que l’éphémère ministre de la Cohésion des territoires pourrait échapper à la justice en cas de poursuites judiciaires. Il n’en est rien.

L’immunité parlementaire, octroyée aux députés et sénateurs afin de « préserver leur indépendance », n’est absolue que pour les actes liés à l’exercice de leur mandat (votes, interventions, propositions de loi, amendements, rapports ou avis, questions, actes accomplis dans le cadre d’une mission confiée par les instances parlementaires). Pour les faits concernés (2010-2011), Richard Ferrand n’était même pas député. Dès lors, l’immunité parlementaire n’empêche « aucun acte d’enquête », nous précisait il y a déjà dix jours l’Assemblée nationale. Seules exceptions : les mesures restrictives ou privatives de liberté (interpellation, garde à vue, détention, contrôle judiciaire), le temps du mandat de député, sauf autorisation du bureau de l’Assemblée nationale.

Il peut être poursuivi, jugé et condamné

Richard Ferrand peut en revanche très bien être auditionné par les enquêteurs. Mais s’il refuse (il a au contraire indiqué qu’il se plierait à toute demande en ce sens), les enquêteurs ne peuvent le contraindre à être entendu. Ses lignes téléphoniques peuvent être interceptées sur décision judiciaire (à la condition obligatoire d’en informer le bureau de l’Assemblée nationale). Les perquisitions de la permanence et du logement seraient possibles. Quant au bureau du député à l’Assemblée, le président de l’Assemblée nationale doit être sollicité et donner son accord. C’est ce qui s’était produit en février dernier quand des policiers étaient venus perquisitionner le bureau de François Fillon (sixième cas depuis 1958).

Richard Ferrand peut également être mis en examen et renvoyé devant un tribunal correctionnel. Et toute condamnation s’impose. L’Assemblée peut en théorie s’y opposer, par un vote. « Mais cette procédure n’est plus utilisée », nous précisait il y a dix jours une source judiciaire. « Et l’on voit mal comment l’opinion publique pourrait tolérer une telle chose aujourd’hui, alors que la moralisation de la vie politique est brandie comme un étendard », fait-on remarquer à l’Assemblée nationale.

 

http://www.letelegramme.fr/bretagne/richard-ferrand-a-nouveau-epingle-par-le-canard-enchaine-27-06-2017-11574431.php

Richard Ferrand. A nouveau épinglé par le Canard enchaîné

 

Publié le 27 juin 2017 à 20h50
Photo Claude Prigent

Photo Claude Prigent

 

L’AFP affirme que le Canard enchaîné a de nouveau épinglé, dans son édition à paraître ce mercredi, le député Richard Ferrand qu’il présente comme un « militant du mutualisme familial » en énumérant plusieurs faveurs que l’élu aurait accordées à sa compagne, selon l’hebdomadaire.

 

La compagne de Richard Ferrand a été dès 2000 embauchée aux Mutuelles de Bretagne, dirigées à l’époque par celui qui est devenu ce samedi le patron des députés de La République en marche (REM), affirme le Canard.

Alors âgée de 25 ans et étudiante en droit, elle aurait été embauchée en tant que directrice du personnel. La même année, elle a complété ses revenus par un « petit job » au château de Trévarez, un domaine appartenant au département du Finistère et géré par un comité d’animation présidé par le conseiller général Ferrand, poursuit l’hebdomadaire.

La jeune femme continuera d’être salariée par les Mutuelles de Bretagne jusqu’à sa prestation de serment d’avocat en septembre 2004, soutient Le Canard enchaîné, pour qui la « bienheureuse étudiante aura bénéficié d’une sorte de « bourse » de 80.000 euros, financée par les mutualistes et les contribuables locaux ».

« Aucune forme d’illégalité », affirme le clan Ferrand

« En dépit d’une présentation arrangée et orientée à dessein, il n’est fait état de strictement aucune forme d’illégalité dans cet article », a-t-on réagi mardi dans l’entourage de Richard Ferrand. « Par conséquent, il n’y a rien à commenter. Seule la loi doit primer, l’État de droit, rien que l’État de droit, pas un pseudo ordre moral », a ajouté l’entourage de ce proche d’Emmanuel Macron.

Sollicité par l’AFP, Richard Ferrand n’était pas joignable dans l’immédiat.

Fin mai, Le Canard enchaîné avait déjà révélé qu’en 2011, les Mutuelles de Bretagne, dont Richard Ferrand était le directeur général, avaient choisi de louer un local à une société immobilière appartenant à sa compagne.

 

http://www.letelegramme.fr/france/richard-ferrand-le-dessous-des-cartes-02-07-2017-11580303.php

Richard Ferrand. Le dessous des cartes

 

Publié le 02 juillet 2017 à 08h14
Le dossier des Mutuelles de Bretagne n'a pas eu la peau du ministre. Ni celle du député. En revanche, la polémique lui a coûté la présidence de l'Assemblée nationale.

Le dossier des Mutuelles de Bretagne n’a pas eu la peau du ministre. Ni celle du député. En revanche, la polémique lui a coûté la présidence de l’Assemblée nationale.

 

Il aurait dû être le 4e personnage de l’État. Voici le récit et les coulisses du dossier Ferrand. Cinq semaines d’emballement politico-médiatique, de chausse-trappes, d’intrigues, suivies de très près par un Président qui, jusqu’au bout, n’a pas voulu céder face au tribunal médiatique.

 

« Quand on se fait un patrimoine à plus de 600.000 euros, on n’a pas sa place dans une élection législative (…) Il y a des faits qui relèvent à la limite de l’escroquerie. » Au micro de France Bleu Breizh Izel, la charge est signée Patricia Adam, le soir du premier tour des législatives. La députée PS de Brest vient d’être balayée par la déferlante La République en Marche. L’accusation n’engage qu’elle, mais le raccourci résume ce qu’une partie de l’opinion publique tient comme acquis : Richard Ferrand a favorisé ses proches et aurait même lésé les Mutuelles de Bretagne qu’il a dirigées jusqu’en 2012, avant d’être élu député.

Macron – la presse : le bras de fer

Mercredi 24 mai : Richard Ferrand est ministre depuis une semaine quand Le Canard Enchaîné publie les premières révélations. L’opération immobilière des Mutuelles de Bretagne n’a rien d’illégal a priori, mais le conflit d’intérêts passe mal, alors que le nouveau Président a décrété « la moralisation de la vie politique ».

Le soir même, ce 24 mai, Macron appelle Ferrand. Le ministre est dans sa voiture, filant vers la Bretagne pour lancer la campagne des législatives dans sa circonscription. Richard Ferrand propose au Président de démissionner. Emmanuel Macron refuse. Pour le président de la République, son ministre et ami est une victime collatérale d’une bataille qui se livre avec… la presse. Emmanuel Macron vient de rompre avec la pratique de ses deux prédécesseurs à l’Élysée. Fini la connivence et les confidences. Fini l’accès aux conseillers. Piquée au vif, la presse réagirait « comme un toxicomane qu’on vient brutalement de priver de drogue », commente-t-on dans l’entourage du chef de l’État. Politiquement, Emmanuel Macron n’a aucun intérêt à abandonner son ministre. Après Ferrand, qui sera le prochain ? La situation pourrait devenir ingérable. L’Elysée et Matignon décident de « ne rien lâcher ».

Le Canard, l’AFP, Le Parisien…

Mais un avocat brestois, ancien bâtonnier, va relancer la machine médiatique. Alain Castel représentait un des créanciers du propriétaire du bien vendu à la compagne de Richard Ferrand. Il est persuadé que l’opération immobilière est « fumeuse », et promet un document accablant à ses yeux : un compromis de vente signé de la main de Richard Ferrand. Pour l’avocat, les Mutuelles ont été lésées et auraient mieux fait d’acheter. Le Canard Enchaîné est prévenu le jeudi 25 mai. Le Télégramme, le lendemain après-midi.

En ce long pont de l’Ascension, recouper les informations, trouver les acteurs clés du dossier et un spécialiste du code de la mutualité relève de l’impossible. D’autres rédactions ont également été mises dans la boucle, dont Le Parisien et l’AFP. Le lundi 29 mai, Le Parisien publie les accusations du juriste, et la réponse du ministre. Le Télégramme boucle et publie son enquête en fin de matinée. Les acteurs clés du dossier avec lesquels il a pu entrer en contact viennent contredire la version livrée par Alain Castel.

La marche ratée vers le perchoir

Une frénétique quête d’information s’empare alors de la presse (lire ci-contre). La succession de « révélations » qui suit conduit le parquet de Brest à ouvrir une enquête préliminaire, le 1er juin. Le soir même, très éprouvé, Richard Ferrand propose une nouvelle fois, mais de manière formelle cette fois-ci, sa démission au Président. L’Élysée, Matignon, ses avocats et ses proches le font finalement renoncer. Pas question de céder. Ferrand repart en campagne et est réélu député de la 6e circonscription du Finistère, avec 56,41 % des votes.

Le lendemain, nouveau coup de tonnerre. De l’Élysée cette fois : Richard Ferrand doit quitter le gouvernement. Officiellement, pas en raison de la polémique qui le poursuit, mais pour lui proposer un poste de confiance : présider les 310 députés de la République en Marche à l’Assemblée. En coulisses, le scénario du départ de Richard Ferrand était programmé depuis longtemps. Le dossier des Mutuelles de Bretagne n’a pas eu la peau du ministre. Ni celle du député. Elle a en revanche barré la route que lui avait tracée le président Macron. Celle qui devait le mener non pas à la présidence du groupe LREM à l’Assemblée, mais à son perchoir.

« C’est à la présidence de l’Assemblée qu’il estimait que Richard Ferrand serait le plus utile », assure une source proche de l’Élysée. Jusqu’au dernier moment, le Président insiste pour que Ferrand accepte.

En pleine enquête préliminaire, ce dernier se méfie de François Bayrou, au ministère de la Justice. Ferrand-Bayrou : les deux hommes se détestent. Au point qu’ils ont failli en venir aux mains lors de la cérémonie d’investiture du nouveau président de la République, à l’Élysée, nous confirme un témoin direct de la scène. Le député finistérien décline l’offre de Macron. Le 4e personnage de l’État ne sera pas Richard Ferrand, mais François de Rugy.

Richard Ferrand. Le député breton longuement entendu par la police

 

Publié le 07 juillet 2017 à 07h29
Modifié le 07 juillet 2017 à 13h23
richard-ferrand-le-depute-breton-longuement-entendu-par-la-p_3514037 dans Crime

 

Convoqué par la police judiciaire dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Brest, le 1er juin, Richard Ferrand a discrètement été reçu, ce jeudi, à 14h, à l’hôtel de police de Rennes. Le lieu de cette audition avait été tenu secret. Le chef de file des députés La République en Marche, proche du président de la République, a été entendu pendant plus de sept heures hier, et est sorti de l’hôtel de police à 22h30.

Selon les informations du Télégramme, les investigations sont concentrées autour des conditions d’acquisition et de location du local des Mutuelles par la compagne du député finistérien (en 2011), et de la mission de conseil confiée à Richard Ferrand (payée 1.250 € par mois) après son départ des Mutuelles en 2012, quand il a été élu député.

Enquête quasiment bouclée

Toujours selon nos informations, aucune infraction pénale n’a été mise au jour. Tout se joue cependant sur un point : les Mutuelles de Bretagne étaient-elles investies d’une mission de service public ? Dans cette hypothèse, et en tenant compte de règles de prescription complexes (les faits sont en théorie prescrits depuis 2014), l’infraction de prise illégale d’intérêts (même en l’absence de préjudice pour les Mutuelles) pourrait être constituée.

L’enquête est désormais en passe d’être bouclée. Une décision judiciaire pourrait intervenir avant la fin du mois de juillet.

 

http://www.lefigaro.fr/politique/2017/07/07/01002-20170707ARTFIG00292-dans-les-rangs-macronistes-des-marcheurs-en-colere-reclament-plus-de-democratie.php

Dans les rangs macronistes, des «marcheurs en colère» réclament plus de démocratie

 

  • Par Elisa Centis
  • Mis à jour le 08/07/2017 à 19:41
  • Publié le 07/07/2017 à 18:30

 

Le parti du président de la République commence à perdre des militants.

 

La convention nationale de La République en marche avait lieu ce week-end. Un événement contesté par certains militants qui dénoncent le mode de gouvernance du parti.

En marche mais pas au garde à vous. La contestation grandit au sein de La République en marche (LREM). Certains militants réclament plus de démocratie dans l’organisation du mouvement. Ils aimeraient que leur requête soit entendue lors de la convention nationale, qui doit décider ce samedi du squelette institutionnel du parti. Cependant, ils risquent de ne pas pouvoir s’y rendre. Seuls sont invités les responsables locaux et nationaux.

Le «collectif des marcheurs en colère» relaie la parole de ces militants déçus. Ce groupe rassemblerait plus de 3000 adhérents LREM, aux dires de la porte-parole Tiphaine Beaulieu, une novice en politique qui sera reçue au QG de LREM à Paris mardi. Il s’est formé dans la foulée de l’élection d’Emmanuel Macron. Ces «marcheurs en colère» critiquent le manque de consultation de la base du mouvement. Car, en dépit des promesses de démocratie participative, ils jugent avoir peu d’influence sur les décisions prises par LREM.

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Mes lecteurs russes sont revenus sur Satanistique du 6 au 9 juillet 2017

Ils se sont particulièrement intéressés à cet article du 17 juin 2017 :

http://satanistique.blogspot.fr/2017/06/des-singularites-de-la-justice-brestoise.html

 

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Brigitte Macron va-t-elle devenir la Première Dame Caca de France ?

 

brut-cacamedical-0705-v1web
 

Cette voie semble en effet toute trouvée pour l’héritière des chocolats Trogneux.

Et c’est sérieux.

 

http://www.lejdd.fr/politique/brigitte-macron-et-lautisme-une-premiere-forme-dengagement-pour-la-premiere-dame-3383138

Brigitte Macron et l’autisme : une première forme d’engagement pour la première dame?

 

18h00 , le 7 juillet 2017, modifié à 19h07 , le 7 juillet 2017

Présente jeudi aprsè-midi au lancement du 4e plan autisme, Brigitte Macron pourrait se saisir de cette cause pour en faire son engament de première dame. Avant d’obtenir un véritable statut.

Brigitte et Emmanuel Macron accueillant des jeunes autistes à l'Elysée.
Brigitte et Emmanuel Macron accueillant des jeunes autistes à l’Elysée. (Reuters)

 

Elle a peut-être trouvé la cause qu’elle va défendre tout au long du quinquennat. Brigitte Macron était présente jeudi après-midi à l’Elysée pour recevoir un petit groupe de jeunes autistes, à l’occasion du lancement de la la 1ère concertation interministérielle sur le 4e plan autisme. Accolades et selfies dans les couloirs de l’Elysée, la première dame s’est entretenue chaleureusement avec ces jeunes, conduits jusqu’au bureau présidentiel. Elle les a ensuite emmenés dans son propre bureau, le « salon Fougères », situé au rez-de-chaussée du palais de l’Elysée, dans « l’aile Madame ». Un endroit qu’elle a présenté comme un « endroit très agréable pour travailler ». Brigitte Macron a assuré à l’AFP qu’ »il y a des choses à faire [sur l'autisme] qui ne sont pas encore faites », notamment en ce qui concerne le remboursement des thérapies.

« Je reçois chaque jour de nombreuses lettres à ce sujet »

Alors que l’on ne sait pas encore qu’elle sera sa vraie place dans l’organigramme de l’Elysée – Emmanuel Macron avait évoqué la mise en place d’un statut de Première dame, un peu à la façon de la First lady américaine -, Brigitte Macron pourrait s’occuper de l’autisme ou du handicap. L’épouse du Président n’a jamais caché son implication dans ce domaine. Elle avait confié à l’oreille du maire du Touquet, Daniel Fasquelle (LR), avant d’entrer dans son bureau de vote le jour du deuxième tour des législatives : « Je reçois chaque jour de nombreuses lettres à ce sujet. » Le nombre de lettres reçues est estimé, par un proche de l’Elysée, à près de 200 par jour, ce qui a entraîné le recrutement de personnes supplémentaires dans le service courrier du palais présidentiel.

Brigitte Macron avait déjà organisé une réunion sur le handicap deux semaines avant le 1er tour de l’élection présidentielle au QG de campagne de son époux. Quoique n’ayant pas d’agenda public, la première dame a rencontré les ministres concernés à l’occasion de déjeuners et s’est rendue, selon un proche de l’Elysée, à l’Institut Gustave Roussy de Villejuif (Val-de-Marne) dans l’unité pédiatrique qui suit la scolarité des enfants. Enseignante de Lettres jusqu’en 2015, Brigitte Macron a été confrontée à ce trouble neuro-développemental dans ses classes et a confié à l’AFP vouloir « mieux connaître » l’autisme.

Elle n’entend néanmoins pas empiéter sur le terrain des ministres concernés. Une proche de Brigitte Macron glissait au Parisien jeudi que « sa réticence à embrasser telle ou telle cause tient au fait qu’elle ne veut pas gêner ». Installée dans le « salon Fougères » de l’Elysée, elle est déjà entourée d’un directeur de cabinet, Pierre-Olivier Costa, passé par le Centre national du cinéma (CNC) et par la Mairie de Paris aux côtés de Bertrand Delanoë puis d’Anne Hidalgo. Le Parisien indique qu’à ce directeur de cabinet s’ajoutent deux collaborateurs et deux secrétaires, autant, sinon plus de bras droits que pour un parlementaire, mais « bien moins que Valérie Trierweiler au début du quinquennat » confie l’entourage de l’Elysée au Parisien.

La promesse d’un statut « officiel » pour la première dame

« Il faut que la personne qui vive avec vous puisse avoir un rôle, qu’elle soit reconnue dans ce rôle », déclarait Emmanuel Macron en avril dernier dans l’émission Elysée 2017 sur TF1. Le Président devrait définir, dans un communiqué à paraître à la rentrée, les contours de ce statut qui devraient limiter le nombre de collaborateurs de la première dame à 5, indique le JDD.

Lire aussi : Ce que Brigitte Macron va faire à l’Elysée

Le statut de la première dame française est moins institutionnalisé que celui de la « First Lady » aux Etats-Unis. La loi du 2 novembre 1978 permet à celle dont le pseudo sur Twitter est FLOTUS (First lady of the United States) d’être entourée d’une douzaine de collaborateurs, dont un chef de cabinet, un attaché de presse et un conseiller spécial. Quoique pour l’instant plus discrète que Michelle Obama, Melania Trump bénéficie de ces outils. Brigitte Macron entend trouver sa place, comme l’ont fait celles qui l’ont précédée, d’Yvonne De Gaulle à  Valérie Trierweiler, et devrait être la première à bénéficier d’un statut spécifique. Incertitudes sur la forme pour cette Première Dame donc, mais précisions sur le fond: Brigitte Macron souhaite agir pour la lutte contre le handicap, pour l’enfance et l’éducation, à commencer par la lutte en faveur des personnes autistes.

Le 4e plan autisme succède au 3e plan autisme 2013-2017, doté de 205 millions d’euros. Un rapport de l’Igas (Inspection générale des affaires sociales) et de l’Igen (Inspection générale de l’Education nationale) affirmait que ce plan a certes permis des « avancées » mais qu’il comporte des lacunes, en ce qui concerne la prise en charge des adultes touchés par ce trouble neuro-développemental ainsi que l’accompagnement des familles d’enfants autistes, d’autant que toutes les décisions n’ont pas été appliquées.

« Un défi de civilisation » selon Emmanuel Macron

La réunion interministérielle s’est tenue autour de Sophie Cluzel (secrétaire d’Etat en charge du handicap), Jean-Michel Blanquer (ministre de l’Education nationale), Frédérique Vidal (ministre de l’enseignement supérieur) et Agnès Buzyn (ministre de la santé). A l’issue de cette concertation, Sophie Cluzel a lancé, selon des propos recueillis par l’AFP : « Nous avons six mois de travaux! Rendez-vous début 2018 pour un plan opérationnel et chiffrable ». Des réunions sont prévues de juillet à décembre 2017 dans « toute la France » pour la mise en place de ce plan, en concertation avec les associations, les familles et les collectivités territoriales.

Selon l’association Vaincre l’autisme, un enfant sur 100 est atteint d’autisme, qui concerne 643.000 personnes en France dont 160.000 enfants et 8.000 naissances par an. Le Président Emmanuel Macron s’est aussi exprimé jeudi en affirmant qu’il s’agit d’un « défi de civilisation » à relever.

Par Salomé Revault-d’Allonnes

 

http://www.francetvinfo.fr/sante/hopital/la-matiere-fecale-un-nouveau-traitement-revolutionnaire_2271853.html

La matière fécale, un nouveau traitement révolutionnaire ?

 

Aujourd’hui la matière fécale est de plus en plus utilisée pour soigner les malades. Par gélules, colonoscopie ou par des tubes passants pas le nez, les méthodes de transplantation sont diverses.

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franceinfo Brut.France Télévisions

Mis à jour le 07/07/2017 | 16:08
publié le 07/07/2017 | 16:08

Le caca comme nouveau médicament, c’est une pratique très sérieuse qui pourrait sauver des vies. En France, la transplantation fécale est reconnue comme médicament depuis 2014. Le but est simple : rééquilibrer le microbiote intestinal, à savoir l’ensemble des bactéries qui vivent dans notre intestin.

Lorsque le microbiote vient à se dérégler, il joue un rôle dans le développement de maladies.

« Des maladies métaboliques, comme l’obésité, le diabète, des maladies liées à l’immunité comme par exemple la maladie de Crohn et également dans des maladies neuro-psychiatriques comme la dépression, l’autisme et probablement d’autres maladies« , explique Harry Sokol, gastro-entérologue à l’hôpital Saint-Antoine de Paris.

Des méthodes d’administration variées

Les médecins sont donc capables de jouer sur ce microbiote pour obtenir un effet thérapeutique sur le patient. « Un des modes d’actions possible c’est la transplantation fécale. C’est-à-dire l’utilisation de selles d’un sujet sain que l’on va administrer au patient atteint de la maladie en question pour corriger les anomalies dans son microbiote« , ajoute Harry Sokol.

Comme le souligne le gastro-entérologue, la transplantation fécale peut s’effectuer par deux grandes voies. « Soit par le bas, et donc à ce moment-là on utilise le plus souvent soit un lavement tout simple ou alors une coloscopie et c’est au cours de la coloscopie qu’on va administrer la solution fécale« , précise-t-il.

De même, il est possible d’administrer la solution fécale par la voie haute, en introduisant un petit tuyau qui passe pas le nez du patient pour ensuite passer par l’estomac et finir au tout début de l’intestin.

Aujourd’hui, il y a des recherches actives concernant des gélules remplies de matières fécales congelées ou lyophilisées. Ces dernières portent des noms équivoques : « crapsules » ou « cacapsules« .

 

http://www.francetvinfo.fr/sante/medicament/c-est-quoi-la-transplantation-fecale-cette-technique-qui-nous-soignera-peut-etre-tous-demain_2259055.html

C’est quoi la « transplantation fécale », cette technique qui nous soignera peut-être tous demain ?

 

Depuis quelques années, des gastro-entérologues étudient très sérieusement la possibilité de soigner aussi bien des troubles digestifs que des symptômes neurologiques, en greffant des selles saines à des patients malades.

 

En vert, la bactérie&nbsp;Clostridium difficile, vue au microscope électronique, le 15 février 2011.

En vert, la bactérie Clostridium difficile, vue au microscope électronique, le 15 février 2011. (SCIENCE PHOTO LIBRARY / GETTY IMAGES)

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Camille CaldiniFrance Télévisions

Mis à jour le 09/07/2017 | 07:06
publié le 09/07/2017 | 07:06

A priori, quand des traces de selles sont trouvées dans de la nourriture, c’est une mauvaise nouvelle. Une enquête de la BBC (en anglais) a par exemple révélé la présence de « bactéries fécales dans la glace » de trois grandes enseignes de café, en juin 2017. Quatre ans plus tôt, c’est Ikea qui distribuait des desserts rebaptisés « tartes au caca » par les mauvaises langues, après la découverte de bactéries similaires dans ses cafétérias.

Pourtant, depuis plusieurs années, des études ont montré l’efficacité quasi miraculeuse de la « greffe de caca », pour soigner certaines maladies. Franceinfo vous explique pourquoi, dans quelques années, vous vous soignerez sûrement en avalant des gélules fabriquées à base de selles lyophilisées.

Un « miracle », mais « plutôt effrayant »

Si le terme trivial de « greffe de caca » prête à sourire, les spécialistes appellent cela une « transplantation de microbiote fécal » (TMF). En réalité, si vous avez déjà consommé des probiotiques pour vous épargner les désagréments gastro-intestinaux d’un antibiotique, vous avez probablement déjà absorbé des bactéries venues d’un intestin. La TMF est plus radicale : il s’agit d’abord de laver l’intestin d’une personne malade avant de lui administrer les selles d’un donneur sain, par une sonde naso-gastrique ou une coloscopie.

Les premiers recours connus aux selles comme médicament remontent à la Chine du IVe siècle : pour traiter la diarrhée, déjà, un médecin met alors au point la recette d’une sorte de bouillon, à base de selles séchées ou fermentées. Mais il faut environ 1 700 ans pour que l’efficacité de la transplantation fécale soit rigoureusement démontrée. L’objectif est d’apporter directement dans le système digestif du patient des bactéries (et autres micro-organismes) saines, pour reconstituer sa « flore intestinale », comme disent encore les publicités pour les yaourts. « C’est plutôt effrayant », reconnaît Elizabeth Hohmann, spécialiste des maladies infectieuses au Massachusetts General Hospital, interrogée par la radio NPR. Surtout si la sonde nasale réveille le réflexe vomitif du patient, qui risque d’inhaler des matières fécales. Dégoûtant ? Peut-être, mais redoutablement efficace.

Le New England Journal of Medicine rapporte, en 2013, une étude clinique montrant que la transplantation fécale est efficace, dans plus de 90% des cas, pour soigner l’infection par la bactérie Clostridium difficile, qui provoque de graves diarrhées, des inflammations du système digestif et tue environ 14 000 Américains par an. Clostridium difficile, présente dans l’intestin comme des milliers d’autres, et en général inoffensive, a la particularité d’être très résistante aux antibiotiques, même les plus puissants, et de proliférer lorsque les autres bactéries sont affaiblies, par ces mêmes antibiotiques. Mais la TMF est « tellement efficace que les chercheurs arrêtent l’étude plus vite que prévu, parce qu’ils jugent immoral de refuser la transplantation au groupe de contrôle », traité aux antibiotiques classiques, raconte The Atlantic. En quelques jours, les malades ne souffrent plus d’aucun symptôme,  »ce qui se rapproche le plus d’un miracle, en médecine ».

Une autre étude, menée en 2015 sur près de 500 patients, confirme ces résultats encourageants. Et depuis, la recherche ne s’arrête plus : environ 150 essais cliniques sont actuellement menés dans le monde, sur les multiples usages de la transplantation fécale, selon le Groupe français de transplantation fécale (GFTF), qui souhaite harmoniser les pratiques et favoriser la recherche dans ce domaine.

Sans compter quelques expériences plus artisanales, comme celle de Josiah Zayner, biophysicien punk, qui s’est administré lui-même, dans une chambre d’hôtel, ce traitement concocté dans sa cuisine. Josiah Zayner souffrait de maux de ventre récurrents, qui l’obligeaient à se rendre aux toilettes « deux ou trois fois avant de commencer sa journée, et après chaque repas », raconte The Verge. Son autotraitement semble avoir fonctionné, mais il aurait pu tout autant le tuer, ou le rendre malade. Josiah Zayner a en effet choisi de ne pas analyser les selles de son donneur, s’exposant au risque de contracter diverses maladies, comme une hépatite ou un ulcère. « C’est le risque que je dois être capable de prendre, si je veux inspirer les gens pour qu’ils prennent en main leur santé », explique Josiah Zayner.

Conserver à -80 °C et consommer avant six mois

Ce n’est pas l’avis des autorités sanitaires. En France comme aux Etats-Unis, des règles strictes ont été édictées pour éviter les accidents. En 2014, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a conféré à la TMF le statut de médicament, afin de circonscrire son utilisation pour soigner les infections liées au Clostridium difficile, de réserver aux pharmacies et hôpitaux le droit de préparer les produits à greffer et d’encadrer la recherche dans ce domaine.

Reste à trouver des donneurs. Moins de trente centre hospitaliers ont déjà pratiqué de telles greffes en France, selon Le Mondeet il n’existe pas (encore) de banque de selles dans l’Hexagone, contrairement aux Etats-Unis ou aux Pays-Bas.

Ce sont donc les hôpitaux qui gèrent les prélèvements et organisent d’éventuels appels aux dons. Chaque centre hospitalier peut conserver les prélèvements dans sa pharmacie. « La condition est de disposer d’un congélateur », explique le Dr Tatiana Galperine, du service des maladies infectieuses du CHRU de Lille, au Monde. Les selles se conservent à -80 °C, pour une durée légale fixée aujourd’hui à six mois. Les donneurs doivent en outre remplir des critères précis définis par l’ANSM : être majeur, ne pas suivre de traitement antibiotique ou de traitement au long cours, ne pas être atteint d’une maladie chronique, ne pas avoir voyagé « en zone intertropicale » dans les derniers mois,… Pour pallier le manque de donneurs, la société lyonnaise de biotechnologies MaaT Pharma se concentre sur une variante de la transplantation : l’auto-restauration des germes fécaux, qui consiste à prélever du microbiote fécal à un patient, avant le début d’un traitement qui pourrait l’endommager, et le lui transplanter à nouveau après. Mais cela ne fonctionne que pour les patients hospitalisés avec un microbiote sain et cela ne suffira probablement pas, tant le champ d’application de la TMF est grand et les potentiels patients nombreux.

De la malnutrition aux symptômes de l’autisme

L’hôpital Saint-Antoine, à Paris, teste l’efficacité de ces greffes sur la maladie de Crohn, une pathologie inflammatoire chronique du tube digestif. Le professeur Harry Sokol, gastro-entérologue chargé de l’étude, espère des résultats « pour la fin de l’année 2017″, explique-t-il au Figaro, soulignant la « prudence » des autorités sanitaires, qui « voient encore planer sur elles le spectre de l’affaire du sang contaminé ». Les gastro-entérologues s’accordent sur un point : la recherche dans ce domaine n’en est qu’à ses balbutiements et pourrait s’étendre bien au-delà des maladies de l’intestin : obésité, diabète, maladies neurologiques… Le quotidien L’Equipe se demande même si la transplantation fécale ne pourrait pas devenir « le dopage du futur », après l’expérience d’une microbiologiste, qui assure avoir vu ses performances sportives améliorées par une transplantation des selles d’un cycliste de haut niveau.

Une étude publiée en février 2016 dans la revue spécialisée Science a par exemple démontré qu’un microbiote sain transplanté chez un souriceau mal nourri pouvait limiter les effets à long terme de la malnutrition, comme les troubles de la croissance, en améliorant la digestion. En janvier, des chercheurs de l’université de l’Ohio ont quant à eux étudié les effets de la TMF sur les symptômes intestinaux et comportementaux d’un petit groupe d’enfants autistes. « Les médecins ont d’abord administré une transplantation fortement dosée, puis, dans les 7 à 8 semaines suivantes, les enfants ont bu des smoothies mélangés à une poudre faiblement dosée », détaille l’université (en anglais). « Les symptômes gastro-intestinaux ont diminué de 82 % entre le début et la fin du traitement (…) et les symptômes autistiques ont diminé de 22% », explique Medscape. En mai, une équipe de chercheurs chinois a publié le cas d’une patiente de 22 ans, atteinte de la maladie de Crohn et épileptique, soignée grâce à une transplantation fécale.

Les gastro-entérologues ne ­doivent plus hésiter à recevoir en consultation des patients avec des pathologies neurologiques.

Alexis Mosca, pédiatre à l’hôpital Robert-Debréau « Monde »

« Il y a des désordres microbiotiques dans tout un tas de maladies que l’on pourrait pallier grâce à une meilleure compréhension du microbiote, et peut-être grâce à des transplantations », explique à Vice Philippe Seksik, gastro-entérologue à l’hôpital Saint-Antoine. Quant au mode d’administration, encore un peu barbare, des chercheurs s’activent pour le simplifier et le rendre moins dégoûtant. Des gélules de selles congelées ont été envisagées. « Quand j’ai commencé, j’avais en tête une petite capsule rouge et blanche, comme un autre médicament », explique Elizabeth Hohmann à NPR. Quelque chose de sobre et de peu traumatisant. Mais les capsules de selles, qui doivent résister aux sucs gastriques pour ne se désintégrer que dans les intestins, n’existent qu’en version transparente. Par conséquent, les gélules mises au point pour le moment sont simplement marron et rappellent leur origine.

Des tests plus récents, sur des échantillons lyophilisés plutôt que congelés, donnent d’excellents résultats, rapporte Allodocteurs. A l’avenir, les médecins n’auront donc plus à avoir à tout moment un donneur disponible, ni à manipuler autant de selles fraîches,  »ce qui nous évite un cauchemar en termes de logistique », explique Herbert Dupont, de l’université de Houston, au Texas. De quoi éliminer les odeurs et l’aspect peu ragoûtant des autres techniques, et peut-être se débarrasser ainsi du facteur « beurk », qui vous a probablement fait grimacer au début de cet article.

 



Craintes de nouveaux attantats en France ou en Belgique

Ces craintes sont bien fondées.

Je rappelle ici qu’en date du 26 juin 2017, le malade mental de Puy-l’Evêque a publiquement annoncé à sa manière habituelle la préparation d’une nouvelle opération de grande ampleur, probablement pour l’automne, en France, avec un hors d’oeuvre au cours de l’été, sans doute pour le 14 juillet. C’est sa programmation habituelle. Sauf imprévus, il s’y tient.

 

http://www.liberation.fr/planete/2017/07/06/la-belgique-craint-un-nouvel-attentat_1581924

La Belgique «craint» un nouvel attentat

 

Par AFP — 6 juillet 2017 à 08:16 (mis à jour à 11:19)
Des policiers à Wattignies, dans le nord de la France dans le cadre d’une opération antiterroriste avec la Belgique, le 5 juillet 2017 Photo DENIS CHARLET. AFP

  • La Belgique «craint» un nouvel attentat

 

La Belgique recherche encore «plusieurs suspects» au lendemain d’un coup de filet antiterroriste à Bruxelles et dans le nord de la France, les autorités craignant qu’ils puissent commettre un attentat.

«Nous recherchons encore plusieurs suspects de terrorisme», a déclaré Eric Van der Sypt, un porte-parole du parquet fédéral, à la chaîne de télévision flamande privée VTM.

«Nous craignons qu’ils se sentent acculés après les perquisitions. Nous craignons par conséquent la même réaction que le 22 mars» 2016 lorsque des jihadistes avaient mené une double attaque à Bruxelles (32 morts) après la découverte par la police de l’une de leurs caches lors d’un contrôle de routine, a-t-il expliqué.

«On ne sait jamais comment ces gens vont réagir», a ensuite précisé M. Van der Sypt à la télévision francophone RTL, tout en soulignant n’avoir «aucun élément» concret indiquant qu’un attentat était imminent. «Rien ne va dans cette direction», a-t-il voulu rassurer.

Le niveau de la menace terroriste est d’ailleurs maintenu en Belgique à 3 (menace «possible et vraisemblable») sur une échelle de 4.

- Arsenal -

Deux frères, Akim Saouti, 40 ans, et Khalid Saouti, 37 ans, ont été inculpés mercredi à Bruxelles pour «participation à un groupe terroriste» et placés en détention. Ils sont soupçonnés d’avoir voulu préparer un attentat à l’aide d’un important arsenal, dont des kalachnikovs et des détonateurs, selon une source proche de l’enquête.

Ces deux frères «radicalisés», selon cette source, avaient été arrêtés avec deux autres personnes dans la nuit de mardi à mercredi à Anderlecht, commune populaire de l’agglomération bruxelloise, tandis qu’un cinquième suspect était interpellé près de Lille (nord de la France).

Ce dernier est également soupçonné d’avoir planifié «une action violente», selon une source proche du dossier.

Mais ni leur cible présumée ni le pays visé -Belgique ou France ?- n’ont toutefois été identifiés par les enquêteurs.

Dans un box de garage d’Anderlecht, la police belge a trouvé «trois kalachnikovs, une quinzaine de chargeurs de kalachnikovs, ainsi qu’un riot gun (fusil à pompe, ndlr), trois armes de poing et munitions, des radios, deux gilets pare-balles», mais aussi un gyrophare ainsi que des uniformes de police, d’agent de sécurité, de secouriste et «quatre détonateurs», selon le parquet fédéral.

La fratrie Saouti a défrayé la chronique judiciaire en Belgique.

Khalid, alors âgé de 23 ans, avait aidé, le 24 décembre 2002, son grand frère Mohamed à s’évader de prison en lui prêtant des vêtements. Son aîné était retourné en prison et Khalid avait été condamné à un an de prison avec sursis.

Son cadet Saïd Saouti, ancien chef d’un gang de motards, les «Kamikaze Riders», adepte de rodéos musclés sur le périphérique de Bruxelles, avait été condamné l’an dernier pour «appartenance à un groupe terroriste», incitation à commettre des «infractions terroristes» et apologie du groupe Etat islamique (EI) sur les réseaux sociaux.

Lors de son arrestation fin décembre 2015, les autorités avaient annoncé qu’il était soupçonné de préparer des attentats contre «plusieurs lieux emblématiques» de la capitale belge, comme la Grand-Place ou le commissariat central, avec un autre motard, Mohamed Karay.

- Apologie du jihad -

Par crainte d’attaques similaires à celles du 13 novembre 2015 à Paris (130 morts), les festivités du Nouvel An dans le centre de Bruxelles, et notamment le feu d’artifice, avaient été annulées.

Saïd Saouti avait été condamné en octobre 2016 à six ans de prison pour «participation aux activités d’un groupe terroriste», notamment en recrutant des personnes en vue de commettre des «infractions terroristes». Le tribunal correctionnel de Bruxelles s’était fondé sur les nombreuses vidéos faisant l’apologie du jihad qu’il avait postées sur internet.

Mohamed Karay avait écopé de trois ans de prison, dont une partie avec sursis.

Mais lors de leur procès, le parquet avait demandé un non lieu pour les accusations portant sur la planification d’un attentat, faute d’avoir pu mettre la main sur des armes ou des explosifs pendant l’enquête.

La Belgique est considérée comme une base arrière du jihadisme international.

Les attentats de Paris, auquel ont participé plusieurs Belges, ont été préparés sur son sol. Mais la Belgique est aussi devenu une cible lorsque des kamikazes se sont fait exploser à l’aéroport et dans le métro de Bruxelles le 22 mars 2016.

L’enquête a montré qu’une seule et même cellule était derrière ces attentats revendiqués par l’EI.

AFP



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