Carnage dans une mosquée fréquentée par des soufis en Egypte ce vendredi 24 novembre 2017 24 novembre
Le 6 juillet dernier, j’écrivais :
Je rappelle ici qu’en date du 26 juin 2017, le malade mental de Puy-l’Evêque a publiquement annoncé à sa manière habituelle la préparation d’une nouvelle opération de grande ampleur, probablement pour l’automne, en France, avec un hors d’oeuvre au cours de l’été, sans doute pour le 14 juillet. C’est sa programmation habituelle. Sauf imprévus, il s’y tient.
Et depuis début octobre, j’ai indiqué à plusieurs reprises voir réapparaître dans mes statistiques de blog des phénomènes qui par le passé ont toujours précédé de nouvelles attaques terroristes remarquables.
Nous y voilà.
Les attaques en France étant devenues difficiles, elles sont désormais perpétrées ailleurs, mais quelques-uns de leurs éléments caractéristiques, par exemple la date du 14 juillet pour l’attaque de touristes en Egypte – déjà – cet été, font toujours écho aux intérêts français des attaquants.
- Au moins 235 personnes ont été tuées et 109 blessées, vendredi à la mi-journée dans l’attaque d’une mosquée dans le nord du Sinaï égyptien, selon la télévision d’Etat. Elle s’est produite dans le village de Bir Al-Abed, à 40 kilomètres d’El-Arich, la capitale de la province du Nord-Sinaï.
- Les assaillants ont déclenché une explosion avant d’ouvrir le feu sur les fidèles, parmi lesquels se trouvaient des conscrits de l’armée.
- Le président egyptien Abdel Fattah Al-Sissi a convoqué un conseil ministériel et a décrété trois jours de deuil national.
Egypte : un attentat dans une mosquée dans le nord du Sinaï fait au moins 235 morts
L’attaque a eu lieu pendant la prière du vendredi dans la mosquée Al-Rawdah, dans la ville de Bir Al-Abed, à 40 kilomètres d’Al-Arich, la capitale de la province du Nord-Sinaï. Selon des témoins cités par l’Agence France-Presse, les assaillants ont encerclé la mosquée avec des véhicules tout-terrain et ils ont ensuite posé une bombe à l’extérieur du bâtiment. Après qu’elle a explosé, les hommes armés ont fauché les fidèles paniqués qui tentaient de fuir et mis le feu aux véhicules de ces derniers afin de bloquer les routes menant à la mosquée.
Dans le numéro 5 du mensuel du groupe, Rumiyah : l’émir est interrogé le long de 7 pages qui sont presque intégralement consacrées aux soufis : « Notre objectif principal est de mener une guerre contre les manifestations de l’idolâtrie, y compris le soufisme, la sorcellerie, la prédiction et le culte des tombes. » Il citait nommément la confrérie Al-Rawdah – du nom de la mosquée ciblée. « Dans le Sinai, il y a celle d’Al-Rawdah, à laquelle beaucoup d’autres sont affiliées ».
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a promis de répondre avec une « force brutale » après l’attaque contre une mosquée qui a coûté la vie vendredi à au moins 235 personnes dans le nord du Sinaï.
« Les forces armées et la police vengeront nos martyrs et ramèneront la sécurité et la stabilité avec force très prochainement », a-t-il déclaré lors d’un discours télévisé très ferme après un conseil des ministres exceptionnel.
Bonjour, Avez-vous des informations sur le groupe à l’origine de cet attentat ?
-Cit.
Dans un tweet, le président américain Donald Trump a dénoncé l’attaque « horrible et lâche » qui a fait au moins 235 morts en Egypte. « Le monde ne peut pas tolérer le terrorisme, nous devons vaincre militairement (les terroristes) et discréditer l’idéologie extrémiste qui forme la base de leur existence », a-t-il pousuivi.
Ce qu’il faut retenir de l’attentat en Egypte, dans une mosquée du Sinaï
Des terroristes ont attaqué une mosquée dans le Sinaï Nord pendant la grande prière hebdomadaire, faisant plus de 200 morts.
Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters Le 24.11.2017 à 13h47 • Mis à jour le 24.11.2017 à 19h16
L’essentiel
- Des terroristes ont attaqué une mosquée dans la province du Sinaï Nord, en Egypte, faisant plusieurs centaines de morts, vendredi 24 novembre.
- Malgré des circonstances encore floues, les témoins ont décrit l’action d’un groupe armé qui aurait provoqué une explosion à l’intérieur de la mosquée, avant de tirer sur les fidèles.
- Le président égyptien a réagi avec fermeté et a promis une « réponse brutale », alors que l’attaque n’a pas été revendiquée.
La cartographie
L’attaque s’est produite dans la commune de Bir Al-Abed, à 40 kilomètres d’Al-Arich, la capitale de la province du Sinaï Nord, fréquemment la cible d’attentats.
Le chiffre
C’est le nombre de morts donné par la télévision d’Etat dans un bilan provisoire, ce qui fait de cette attaque la plus meurtrière de l’histoire récente de l’Egypte. Au moins 109 autres personnes ont été blessées dans cette attaque qui a visé les fidèles pendant la grande prière hebdomadaire.
La précédente attaque la plus meurtrière dans ce pays remonte à octobre 2015, lorsqu’un attentat à la bombe revendiqué par la branche égyptienne de l’EI avait coûté la vie aux 224 passagers d’un avion russe après son décollage de Charm El-Cheikh, station balnéaire du Sinaï Sud.
Le flou sur les circonstances de l’attaque
La mosquée Al-Rawdah est notamment fréquentée par des adeptes du soufisme, un courant mystique de l’islam que l’organisation Etat islamique (EI) considère comme hérétique et appelle à combattre.
L’attaque, au cours de laquelle plusieurs conscrits de l’armée qui se trouvaient dans la mosquée ont été tués, n’a pas été revendiquée et aucune annonce officielle n’a été faite quant au nombre exact d’assaillants. Des témoins ont déclaré que les terroristes avaient encerclé la mosquée avec des véhicules tout-terrain et qu’ils avaient ensuite posé une bombe à l’extérieur du bâtiment.
Après qu’elle eut détoné, les hommes armés ont fauché les fidèles paniqués qui tentaient de fuir et mis le feu aux véhicules de ces derniers afin de bloquer les routes menant à la mosquée.
La citation
« Les forces armées et la police vengeront nos martyrs et ramèneront la sécurité et la stabilité avec force très prochainement. »
Après avoir déclaré trois jours de deuil national, le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, a promis de répondre avec une « force brutale » à cet attentat, alors que l’Etat égyptien peine à exercer son contrôle sur la péninsule du Sinaï, qui borde Israël et la bande de Gaza palestinienne.
Plusieurs dirigeants, dont Emmanuel Macron, Donald Trump, Vladimir Poutine ou encore le roi Salman d’Arabie saoudite ont condamné l’attaque et ont apporté leur soutien à l’Egypte.
La branche égyptienne de l’Etat islamique mène régulièrement des attaques contre les forces de sécurité dans la péninsule du Sinaï, bien que la fréquence et l’ampleur de ces attaques contre les militaires aient diminué au cours de l’année écoulée. Les djihadistes se sont tournés vers des cibles civiles, attaquant non seulement des chrétiens et des soufis mais aussi des habitants bédouins du Sinaï accusés de collaborer avec l’armée.
Egypte : deux Allemandes tuées dans une station balnéaire
L’assaillant a blessé quatre autres touristes au couteau à Hurghada, avant d’être arrêté.
Le Monde.fr avec AFP | 14.07.2017 à 17h14 • Mis à jour le 15.07.2017 à 08h24
Deux touristes allemandes ont été tuées, vendredi 14 juillet, lors d’une attaque au couteau survenue dans la station balnéaire d’Hurghada, dans l’est de l’Egypte, très prisée des touristes européens. Quatre autres femmes étrangères ont été blessées par l’assaillant, qui a été arrêté, a précisé le ministère de l’intérieur.
Le ministère allemand des affaires étrangères a confirmé samedi matin la nationalité des deux victimes. « Nous avons à présent la triste certitude que deux touristes allemandes ont perdu la vie lors de l’attaque de Hourghada », a indiqué une porte-parole du ministère dans un communiqué.
Les autorités arméniennes ont fait savoir que deux de leurs ressortissants avaient été blessés dans l’attaque, et les affaires étrangères tchèques ont parlé d’un citoyen tchèque légèrement blessé.
L’identité et les motivations de l’homme n’ont pas été communiquées par les autorités égyptiennes. « L’individu a atteint la plage privée de l’hôtel en nageant d’une plage publique voisine », a ajouté le ministère en précisant que l’assaillant était actuellement « interrogé par la police pour connaître ses motifs ». L’attaque n’a pas été revendiquée.
Multiplication des attaques
En janvier 2016, trois touristes ont été blessés à Hurghada dans une attaque à l’arme blanche commise par deux assaillants soupçonnés de sympathie avec l’organisation djihadiste Etat islamique.
Depuis la destitution en 2013 par l’armée égyptienne du président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, des groupes extrémistes ont multiplié les attentats visant les militaires et les policiers, tuant des centaines d’entre eux principalement dans le Sinaï.
Des touristes et la communauté chrétienne copte ont également été la cible d’attaques revendiquées par l’EI dans le Sinaï et ailleurs en Egypte.