Je décline toute responsabilité quant aux mentions qui s'affichent dans les cinq lignes ci-dessus du pavé "Recherchez aussi" sur lequel je n'ai aucun contrôle.
Mes statistiques sont bloquées depuis le 2 février 2015.
7 février 2015
Mes statistiques sont de retour, tout fonctionne.
16 février 2015
Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 12 février.
22 février 2015
Mes statistiques "basiques" ont été débloquées hier soir après la publication de mon dernier article concernant NEMROD34. Belle reprise simultanée de l'activité du Chinois.
23 février 2015
Statistiques "basiques" toujours sujettes à blocages : le 21 février au soir, à peine étaient-elles débloquées, puis à nouveau hier, 22 février, à peine étaient-elles débloquées.
24 février 2015
Statistiques "basiques" débloquées. Pas de nouveau pic d'activité du Chinois depuis le 21 février.
25 février 2015
Je n'ai pas mes statistiques "basiques" du jour, ça bloque encore... et Justinpetitcoucou est toujours bloqué depuis le 8 février... Faudrait penser à le débloquer, lui aussi, il y a du laisser-aller, là...
26 février 2015
Statistiques "basiques" des deux blog débloquées. Merci pour Justin, il était temps !
27 février 2015
Statistiques "basiques" des deux blogs de nouveau bloquées depuis le 26 février. Ce petit jeu pourrait-il cesser ? On n'en voit pas l'intérêt... Complément de 22 h: merci de m'avoir rendu ces statistiques !
25 mars 2015
Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 20 mars.
26 mars 2015
Merci de m'avoir débloqué mes statistiques "basiques". Encore une fois, je ne vois pas l'intérêt de ce petit jeu. Ce serait aussi bien de cesser de bloquer ces statistiques pour oublier de les débloquer jusqu'à ce que j'aie signalé le problème.
31 mars 2015
Merci de bien vouloir me débloquer les statistiques "basiques" de Justinpetitcoucou, restées bloquées depuis le 14 mars - cf. avis du 25 mars sur Justin.
2 avril 2015
Merci de m'avoir rendu les statistiques de Justin.
7 mai 2015
Je n'ai plus de statistiques depuis deux jours, ni "basiques" ni "avancées".
10 mai 2015
Retour des statistiques "basiques". Merci. Manquent encore les statistiques "avancées".
14 mai 2015
Toutes mes statistiques sont de retour depuis hier. Merci.
3 octobre 2015
Depuis hier, les compteurs de mes statistiques avancées sont tous à zéro. Merci de me les rendre.
Il n’y a habituellement jamais personne à s’intéresser à cet article particulier, qui ces derniers jours a été consulté par au moins cinq de mes vieilles connaissances…
Je pose donc la question suivante : c’est quoi, le projet ?
En effet, depuis ce matin, je n’ai plus que deux blogs, celui-ci et Satanistique. Justinpetitcoucou a disparu de la toile. Or, la dernière fois qu’un de mes blogs Unblog s’est ainsi retrouvé suspendu (?) sans aucun avertissement préalable, c’était le 6 janvier 2015, veille de la série d’attentats des 7, 8 et 9 janvier 2015 à Paris.
Afin que les choses soient tout à fait claires, je précise bien qu’aucune décision de justice n’a ordonné la suppression d’aucun de mes blogs et que je ne suis pas non plus suicidaire, c’est-à-dire que je ne suis pas près de supprimer de moi-même le moindre de mes contenus, du moins tant que la bande d’assassins qui m’attaque au quotidien depuis 2008 n’est toujours pas inquiétée par la « justice » française, puisque mes blogs ont précisément pour vocation de suppléer autant que possible à l’absence totale de justice dont souffrent toutes les victimes de ces criminels, pour celles qui aujourd’hui sont encore en vie.
Il est fort probable que les pirates informatiques qui violent l’intimité de ma vie privée quotidiennement depuis maintenant au moins dix ans soient encore à l’origine de cette mystérieuse disparition de blog, tout comme ils avaient eux-mêmes supprimé mon ancien blog « Un petit coucou » chez OverBlog début septembre 2015.
J’invite ici mes lecteurs les plus sérieux à lire ou à relire très attentivement cet avertissement que j’avais publié le 31 décembre 2016 :
Depuis lors, le criminel en question a bien fait assassiner plusieurs de mes proches.
Le reste de son programme est inchangé.
Il est actuellement en train de prendre un peu d’avance sur la décision de justice qu’il attend toujours, cette fois en appel, en supprimant lui-même mes blogs.
Que personne ne s’y trompe : dès que j’aurai cessé de m’exprimer sur la toile, c’est que moi aussi je serai bien morte, assassinée par cet assassin qui vous expliquera alors que j’aurai été condamnée à supprimer tous mes écrits et suis enfin internée comme j’aurais dû l’être depuis longtemps, sauf qu’en réalité je serai bien morte et enterrée après qu’il m’eut fait assassiner comme il a déjà fait assassiner de nombreuses autres personnes.
Comment vous dire avec d’autres mots que tout ce que j’écris est bien vrai, bien réel et très sérieux ?
Si le malade mental se montre aujourd’hui si sûr de lui, c’est qu’il a aussi programmé l’attentat sanglant censé assuré son succès judiciaire, comme à chaque fois qu’il attend de la justice française une décision contraire aux lois de la République et qu’il sait ne pouvoir obtenir que par la force.
En effet, il se moque bien de toute idée de justice, tout comme il s’est toujours moqué de son public avec tous ses mensonges et inventions délirantes. Comme d’habitude, il n’attend pas de la justice une décision à faire exécuter (il exécute lui-même tout ce qu’il veut quand il veut), mais une décision à afficher en guise d’alibi pour un ou plusieurs assassinats supplémentaires.
Il y a donc tout lieu de craindre très prochainement un nouvel attentat particulièrement meurtrier.
Les indices s’accumulent contre ce nouveau suspect, et encore une fois s’éloigne la thèse de l’agresseur isolé… mais l’on savait déjà que cet attentat de juin 2016 avait probablement été ordonné par le dijhadiste français Rachid Kassim, ancien animateur social de la ville de Roanne, dans la Loire.
Ce dernier, qui aurait été tué le 8 février 2017 en Irak près de Mossoul, était également soupçonné d’être le donneur d’ordre de l’attaque du 26 juillet 2016 à Saint-Etienne-du-Rouvray et de la tentative d’attentat aux bonbonnes de gaz de Notre-Dame-de-Paris de début septembre 2016.
Synthétisons toutes les informations à notre disposition :
- les victimes de Magnanville, dont l’une au moins était originaire de Pézenas dans l’Hérault, fréquentaient régulièrement dans ce département les mêmes lieux que l’escroc et cybercriminel Jean-Marc Donnadieu de Béziers, mais pas forcément du même côté de la barrière…
- les complices brestoises de ce dernier, dont Julie Le Goïc, étaient manifestement bien au courant de la préparation de l’attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray, dont je répète que selon moi il aurait dû se produire, non pas le 26 juillet, mais le 24 juillet, date fétiche du malade mental au clavier – son « arme » -, qui de surcroît correspond à un dimanche, comme pour les autres tentatives d’attentat ayant visé des lieux de culte (Villejuif le 19 avril 2015, Notre-Dame-de-Paris le 4 septembre 2016);
- comme l’a publié le même malade à plusieurs reprises en fin d’année 2016, et en détail le 2 avril 2017, cet été-là, il est « monté à Paris » dans l’espoir d’obtenir des décisions de justice délirantes à l’encontre de ses victimes habituelles; il y croyait ferme; et comme d’habitude en ce cas (voir par exemple son attaque de la plateforme de blogs OverBlog le 13 juillet 2011 alors qu’avec ses complices il peaufinait plusieurs tentatives d’escroqueries au jugement contre son propriétaire), ses victimes auraient dû essuyer une ou plusieurs attaques préalables annonciatrices de sa victoire finale; or, l’une d’elles fréquente régulièrement la cathédrale Notre-Dame-de-Paris, et c’est bien au Tribunal de Grande Instance de Paris, sur l’île de la Cité, que cette année-là il avait prévu de les frapper de manière radicale et définitive – d’où découlent bien entendu tous les projets d’attentats avortés ou déjoués de cette fin d’année 2016 à Paris;
- le crédo terroriste de Rachid Kassim, rapporté dans l’un des articles collés ci-dessous, était exactement le même que celui régulièrement exprimé par le malade mental au clavier depuis l’été 2008.
Une question mérite dès lors d’être posée : de qui ce djihadiste français fut-il donc la marionnette ?
Policiers tués à Magnanville: pourquoi les enquêteurs croient tenir un « deuxième homme »
Samedi 03/02/2018 à 14H37
Par Benjamin LEGENDRE et Nathalie ALONSO
Paris (AFP) – Son ADN sur les lieux, un rôle de « mentor religieux » et désormais le récit troublant du fils des victimes : soupçonné d’avoir participé au double assassinat jihadiste de policiers à Magnanville en 2016, Mohamed Aberouz nie toute implication malgré les indices qui s’accumulent.
Sa mise en examen le 11 décembre pour « complicité d’assassinats terroristes » a bouleversé ce dossier, jusqu’ici présenté comme celui d’un attentat solitaire : le 13 juin 2016, Larossi Abballa, 25 ans, assassinait au nom du groupe Etat islamique (EI) un policier et sa compagne dans leur pavillon des Yvelines, sous les yeux de leur fils de 3 ans et demi.
Deux suspects radicalisés avaient rapidement été mis en examen : Charaf Din Aberouz, 32 ans – grand frère de Mohamed – et un autre homme, tous deux condamnés en 2013 aux côtés d’Abballa dans une filière afghano-pakistanaise de recrutement au jihad. Mais les enquêteurs ne retenaient pas leur complicité directe dans l’attaque, conduisant les juges à lever leur détention provisoire.
En revanche, le cadet des frères Aberouz est devenu à leurs yeux un « mentor religieux » de Larossi Abballa et « co-auteur et inspirateur » de l’attaque, selon une synthèse de la Sous-direction antiterroriste (Sdat) dont l’AFP a eu connaissance.
Entendu en avril en garde à vue, Mohamed Aberouz, 24 ans, était ressorti libre, faute de preuves. Mais à la fin de l’été, les policiers ont fait un rapprochement entre son profil génétique et l’ADN retrouvé « sur le repose-poignet droit de l’ordinateur » du couple de policiers.
Le soir du crime, Abballa s’était servi de cet ordinateur pour diffuser sa revendication, en direct, sur les réseaux sociaux.
L’appareil avait été allumé à 19H13, une dizaine de minutes après l’heure probable où Jessica Schneider, 36 ans, avait été égorgée. Une heure plus tard, à 20H20, son compagnon Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, commissaire adjoint aux Mureaux, était assassiné à son tour à coups de couteau devant chez lui.
Retranché dans la maison avec le bambin, l’assassin avait été abattu vers minuit dans l’assaut du Raid. Mais aucune trace d’un deuxième homme. Aurait-il pu s’échapper?
- L’enfant, seul témoin -
Mohamed Aberouz « est catégorique sur le fait qu’il n’était pas présent et qu’il a encore moins participé à un attentat d’une rare atrocité qu’il condamne fermement », répondent à l’AFP ses avocats. « La preuve ADN n’est pas infaillible », estiment Mes Vincent Brengarth et Bruno Vinay, qui comptent demander une nouvelle expertise.
Selon les enquêteurs, Mohamed Aberouz a assuré que ce jour-là « il n’avait quitté son domicile que pour se rendre à la mosquée aux heures de prière », en plein Ramadan.
Entre 17H57 et 20H46, son téléphone borne près de son domicile des Mureaux, à 20 km de Magnanville, mais les enquêteurs ne relèvent aucun signe d’activité d’un utilisateur jusqu’à 20H02 et font l’hypothèse qu’il a pu laisser chez lui l’appareil, souvent mis à disposition de sa fratrie.
Les policiers, citant des écoutes et la documentation jihadiste retrouvée chez les deux amis d’enfance, estiment avoir établi qu’ils « adhéraient aux thèses de l’EI ». Par ailleurs, ils ont relevé plusieurs similitudes entre la revendication vidéo d’Abballa et un texte découvert au domicile des Aberouz.
Les deux amis ont eu successivement la même promise : Sarah Hervouët, mise en examen pour une tentative d’attentat aux bonbonnes de gaz en 2016 à Paris, où Mohamed Aberouz est poursuivi pour « non-dénonciation ».
Si le jeune homme a fini par reconnaître sa grande proximité avec Abballa, ce dernier « avait dissimulé sa radicalisation à son entourage et n’a prêté allégeance à l’EI que très peu de temps avant les faits », selon les avocats.
Autre élément troublant, révélé par Le Parisien: au cours de jeux devant une psychologue, l’enfant a, depuis début 2017, plusieurs fois mis en scène deux figurines de « méchants ». Mais si l’un finissait toujours tué, le garçonnet ne faisait pas mourir l’autre, car selon lui « les gentils ne pouvaient ni l’interpeller ni le tuer », rapporte la spécialiste.
C’est « le rôle de l’autorité judiciaire que de prendre le maximum de précautions avec le témoignage de mineurs », insistent les avocats de la défense, « surtout lorsqu’ils ont vécu l’horreur, et bien sûr d’éviter toute orientation, même pas nécessairement volontaire, des questions ».
Le djihadiste français Rachid Kassim « probablement » tué en Irak
Soupçonné d’être l’instigateur de plusieurs attentats en France et de recruter de jeunes djihadistes, le Français Rachid Kassim a été visé par une frappe dans le nord de l’Irak. Plusieurs sources indiquent à l’AFP qu’il serait probablement mort.
C’est un ancien employé de la ville de Roanne (Loire) devenu l’une des principales figures françaises de Daech. Rachid Kassim a été visé au cours de « ces dernières 72 heures » par une frappe de la coalition dans le nord de l’Irak, près de Mossoul, ont annoncé vendredi les Etats-Unis. D’après des informations du groupe TF1, l’information a été transmise par la CIA aux services secrets français, qui cherchent à la vérifier.
Impliqué dans les attentats contre le prêtre et les policiers
Des sources des deux côtés de l’Atlantique - un responsable militaire américain et un haut responsable de la lutte anti-terroriste en France - ont toutefois indiqué à l’AFP qu’il était « probablement » mort. »Nous n’avons pas de confirmation absolue, mais une probable certitude », a déclaré cette seconde source.
Une quinzaine d’individus en contact avec lui arrêtée depuis cet été
Rachid Kassim, Français d’origine algérienne âgé d’une trentaine d’années, était en contact avec de jeunes personnes, souvent mineures, via la messagerie cryptée Telegram. A distance, ils tentaient de les convaincre de passer à l’acte sur le sol français. Son nom est ainsi revenu dans le projet d’attentat déjoué aux bonbonnes de gaz à Paris.
Depuis cet été, une quinzaine individus avec qui il était en relation ont été interpellées et inculpées. Au cours d’une enquête au long cours diffusée la semaine dernière, des journalistes de l’émission télévisée française Envoyé Spécial se faisaient notamment passer pour des jeunes filles radicalisées et avaient réussi à contacter Rachid Kassim. »Au niveau des actions que tu voudrais faire, il y en a deux », leur a-t-il lancé dans un message audio : « Soit tu essaies de venir ici, soit tu fais un truc de ouf là-bas, si tu vois ce que je veux dire. »
Sa chaîne de discussions sur Telegram était notamment suivie par plus de 300 abonnés. Lui était dans la zone irako-syrienne depuis 2012, qu’il avait rejointe avec femme et enfants.
Publié le samedi 11 février 2017 à 17:24 par La Rédaction
Terrorisme l’information selon laquelle Rachid Kassim serait mort tend à se confirmer (vidéo)
Selon Jean-Charles Brisard, du Centre d’analyse du terrorisme, des messages appelant à prier pour le jihadiste français de l’État islamique laisse penser qu’il a bien été abattu.
Rachid Kassim aurait trouvé la mort mercredi 8 février 2017, près de Mossoul en Irak au cours d’une frappe de la coalition. Si le ministère américain de la Défense n’a pas encore confirmé sa mort, le Pentagone a révélé que le jihadistes français, a été bien été visé lors d’un bombardement contre le groupe État islamique.
Le président du Centre d’analyse du terrorisme, interrogé ce samedi matin par France Info a expliqué que, sur l’application Telegram, « ces dernières 36 heures, plusieurs messages appellent à prier pour Rachid Kassim et sa famille. Ce qui est sans doute le signe de sa mort, qui devrait être confirmée. » Pour Jean-Charles Brisard , si elle est avérée, la mort de l’un des terroristes français les plus recherchés du monde est un « coup dur pour l’État islamique ». Daech perdant ainsi un recruteur très actif sur le territoire français. Le roannais est considéré comme l’inspirateur de plusieurs attentats en France, dont ceux perpétrés à Magnanville et à St Etienne du Rouvray durant l’été 2016.
Achraf Ben Brahim, auteur du livre « L’emprise, enquête au coeur de la djihadosphère », indiquait en décembre dernier au Figaro avoir conversé avec celui qui lançait d’incessants appels au meurtre sur Télégram. « Rachid Kassim ne se considère pas comme un mentor. Il dit encourager les « vocations», «inciter les croyants comme cela est prescrit par l’islam». Il affirme ainsi avoir « sublimé» Larossi Aballa, le meurtrier des policiers. » Selon l’auteur, les Français qui ont rejoint Kassim en Irak ne viennent pas ou peu des banlieues. « Il y a beaucoup de commerçants, d’ingénieurs et même un pharmacien », précisait-il.
Pour Jean-Charles Brisard, la mort du jihadiste déstabiliserait l’organisation terroriste « Surtout sur la capacité de Daech à perpétrer des attentats sur le territoire, dans la mesure où l’on désorganise la chaîne opérationnelle des recruteurs et instigateurs. (…) Je rappelle juste que Rachid Kassim est l’un des recruteurs français les plus actifs pour le groupe État islamique. C’est lui qui est en contact direct avec les individus radicalisés. »
Publié le lundi 12 septembre 2016 à 15:31 par Marine GIRARD
Terrorisme Qui est Rachid Kassim, le djihadiste qui menace la France ?
Son nom revient dans plusieurs affaires terroristes. Et pour cause, ce Français parti faire le djihad en zone irako-syrienne est un des piliers de la propagande de Daech.
Rachid Kassim alias Ibn Qassim, un Français de 29 ans originaire de Roanne est bien connu des services antiterroristes qui l’ont dans le collimateur, selon Le Parisien. Son nom apparaît ainsi dans quatre récentes affaires de terrorisme récentes : l’assassinat du couple de policiers à Magnanville, l’assassinat du père Jacques Hammel à Saint-Etienne-du-Rouvray, l’attentat déjoué aux bonbonnes de gaz à Paris et l’arrestation d’un mineur qui projetait de commettre des attentats dans le 12e arrondissement de la capitale.
Rachid Kassim semble également avoir encouragé la jeune majeure écrouée, le 10 août, à Clermont-Ferrand pour avoir posté sur les réseaux sociaux des messages inquiétants laissant craindre un possible passage à l’acte.
En 2009, l’homme originaire de Roanne, dans la Loire, est animateur social. Rappeur amateur, il enregistre un album dont l’un des titres s’intitule « Terroriste » : « Je suis un terroriste », répète-t-il à plusieurs reprises dans la chanson. La situation bascule en 2011, au retour d’un voyage du jeune homme en Algérie. Il se radicalise et les fidèles de la mosquée qu’il fréquentait jusque là, s’inquiètent. En 2012, il rejoint la Syrie avec sa femme et ses trois enfants, en passant par l’Egypte, rapporte Le Dauphiné Libéré.
Instiller »la peur chez les mécréants »
« Il recherchait à enrôler les jeunes en évoquant la question du paradis et en parlant du djihad », se rappelle le responsable de ce lieu de culte, fréquenté par de très nombreux étudiants, interrogé par France Info. Dans L’Express, un autre se souvient avoir tenté de le remettre dans le droit chemin : « A l’époque, des frères se sont mobilisés dès qu’ils ont senti une dérive dans ses paroles. Ils l’ont emmené à des séminaires. Il a prétendu qu’il était repenti et avait compris ses erreurs ».
Aujourd’hui, il est connu par sa chaîne Télégram, qui regroupe 200 à 300 abonnés et sur laquelle il publie quotidiennement des messages et des infographies prosélytes d’une extrême violence. Il appelle également « les musulmans » à attaquer en France avec une insistance morbide.
Dans une vidéo de propagande de Daech datée du 20 juillet, il apparaît face caméra et revendique l’attentat, avant d’égorger un prisonnier. Rachid Kassim préconise par ailleurs de « des attaques au camion » ou encore d’utiliser « des armes en plastique ou de fausses ceintures explosives » pour les candidats au djihad ayant peu de moyens. L’objectif est, dit-il, d’instiller « la peur chez les mécréants ».
La tentative d’attentat de la cathédrale Notre-Dame de Paris est un projet d’attentat terroriste non abouti en septembre 2016, ayant pour cible les abords de la cathédrale Notre-Dame de Paris, au moyen d’une voiture piégée par un commando de femmes djihadistes1,2,3,4.
Entre le 2 et le 28 août 20165, Ornella Gilligmann, 29 ans, mère de trois enfants, originaire du Loiret et fichée S pour radicalisme islamiste échange 4037 messages avec son amant virtuel rencontré sur Periscope, un certain Abou Omar qui n’est qu’Inès Madani6 une jeune fille de 19 ans, fichée S comme radicalisée. Fin août 2016, Abou Omar ordonne à Ornella Gilligmann d’aller en région parisienne pour rencontrer une « sœur », Oum Seyfullah alias Inès Madani.
Ornella Gilligmann loue un 4×47 pour déposer les bonbonnes de gaz à 50 € qu’Inès Madani a acheté avec son argent de poche dans des supérettes dans le 93 et à Sarcelles (Val-d’Oise). Inès Madani subtilise la voiture de son père Patrick Madani, une Peugeot 607 grise, intérieur cuir8. Bien qu’elle n’ait pas le permis de conduire, elle sait manœuvrer la voiture car c’est une boite automatique9. Les deux femmes chargent les bonbonnes de gaz dans la Peugeot 607 dans le garage de leur complice Amel Sakaou.
La nuit du 3 au 4 septembre 2016, Inès Madani et Ornella Gilligmann roulent à bord la Peugeot 607 dans Paris et font d’abord une halte près de la tour Eiffel10. Mais, face à l’impossibilité de s’approcher de l’édifice en voiture, elles continuent de rouler jusqu’à trouver le lieu pour commettre leur méfait.
Tentative d’attentat
Le dimanche 4 septembre 2016, à 3 h 33 du matin, Ornella Gilligmann (29 ans) et Inès Madani (19 ans) abandonnent la Peugeot 607 contenant six bonbonnes de gaz et trois bouteilles de gazole, à l’angle des rues de la Bûcherie et du Petit-Pont, dans le 5e arrondissement de Paris, près de Notre-Dame de Paris et essayent de la faire exploser en déclenchant un départ de feu à l’aide d’une cigarette et d’un textile imbibé d’hydrocarbure11,12,13,14. Cette tentative d’attentat à la voiture piégée échoue car la cigarette s’éteint après le départ des terroristes. Mais les deux djihadistes seraient revenues pour essayer de faire exploser le véhicule mais « elles ont finalement quitté les lieux avant d’avoir pu recommencer parce qu’elles ont cru apercevoir des policiers en civil s’approcher de leur voiture »9.
Un employé d’un bar signale à la police la présence d’une bouteille de gaz sur un siège du véhicule, warnings allumés et sans plaque d’immatriculation. Les policiers pensent tout de suite à une attaque terroriste et se lancent à la poursuites des djihadistes15.
Dernier projet d’attentat
Ornella Gilligmann et Inès Madani étaient résolues de commettre un attentat kamikaze à la gare de Lyon16, mais leur plan change et se rabattent pour une gare de l’Essonne, à cause de la traque policière qui avait engagé une « véritable course contre la montre »17. Un message d’alerte a été diffusé au policiers sur les risques d’un attentat dans les gares parisiennes et d’Essonne.
D’après BFM TV, le RER D aurait été bouclé jeudi 8 septembre 2016 à cause d’une menace imminente d’attentat18.
Enquête
Arrestations
L’enquête s’oriente tout de suite vers la fille du propriétaire de la Peugeot 607, Inès Madani, 19 ans, fichée S pour avoir voulu se rendre en Syrie.
Ornella Gilligmann, dont l’empreinte a été retrouvée sur la Peugeot 607, et son compagnon sont arrêtés le 6septembre par le GIGN17, près d’Orange, en voulant quitter la France13.
Le 7 septembre 2016, Sarah Hervouët quitte le Var pour prendre le train à Saint-Raphaël pour aller à Paris rejoindre Amel Sakaou et Inès Madani19.
Grâce à des interceptions téléphoniques et des géolocalisations, les enquêteurs trouvent Inès Madani le 8septembre à Boussy-Saint-Antoine en compagnie d’Amel Sakaou (39 ans) et de Sarah Hervouët (23 ans), au cours d’une opération anti-terroriste où cette dernière blesse un agent à l’aide d’un couteau de cuisine et est blessée par balle en retour12. Inès Madani tentent aussi de poignarder un policier20, mais elle est neutralisée par un tir à la jambe.
Toutes les quatre étaient fichées S14 avant les faits. Leur audition révèle des projets d’attentats dirigés depuis la Syrie12 (peut-être par Rachid Kassim), visant entre autres à venger la mort du chef djihadiste syrien Abou Mohammed al-Adnani, quelques jours plus tôt. Sarah Hervouët est de plus l’ancienne « promise » des terroristes français Larossi Aballa et Adel Kermiche12,14.
Mohamed Lamine Aberouz (23 ans) est arrêté le 8 septembre 201617 et incarcéré de septembre 2016 à janvier 2017, soupconné d’être un complice de sa « fiancée virtuelle » Sarah Hervouët dans les tentatives d’attentat de septembre 2016, mais sans preuve établie. Sa détention provisoire étant venue à expiration au bout de quatre mois, il est remis en liberté en janvier 2017 au terme d’une procédure rocambolesque22.
Le 7mars2017, Molly B, une Belge radicalisée de 24 ans originaire de Mons a été arrêté pour complicité23.
Réseau
Inès Madani était en contact avec Rachid Kassim via l’application Telegram24.
Inès Madani a été vue en compagnie25 de la filière djihadiste dite « de Jumet »26 avec qui elle était en relation avec l’application Telegram sous le pseudonyme Suleyman27.
Dans un rapport de l’office de police Europol, le groupe État islamique pourrait recourir aux attentats à la voiture piégée pour atteindre ses cibles sur le continent européen. Selon le Laboratoire central de la préfecture de police (LCCP) l’explosion d’une seule bouteille de gaz provoquent « la ruine totale du véhicule et de sa carrosserie. Des débris, comme des morceaux de l’enveloppe de la bouteille, pourront être projetés à plus de 100 m. » Sans compter les effets thermiques de la « boule de feu » potentiellement ressentis au-delà des 50m »8.
Autres suspects
Samia C, 23 ans est la cinquième suspecte. Elle était en contact sur les réseaux sociaux avec un djihadiste de retour de Syrie, Abou Junayd, qui n’était en fait que Inès Madani. La SDAT évoque une jeune fille « influençable » et « attirée par les vidéos macabres de décapitations »29. Samia C a été de nombreuses fois en contact, avec Inès Madani, entre le 4 septembre et 8 septembre30 pour l’aider à trouver une planque29. Samia C est arrêtée le 13 décembre 2016 à Mantes-la-Jolie et le parquet de Paris a requis sa mise en examen et son placement en détention provisoire.
↑ (en) Henry Samuel, « Gas tanks and Arabic documents found in unmarked car by Paris’ Notre Dame cathedral spark terror fears », Daily Telegraph, 8 septembre 2016 (lire en ligne [archive])
↑ (en) Thomas Adamson, AP, « Prosecutor: Failed Paris car bomb plotted by IS-guided women », Washington Post, 9 septembre 2016 (lire en ligne [archive])
↑ « Ines Madani, la djihadiste qui se faisait passer pour un homme », Le Monde.fr, 7 novembre 2016 (lire en ligne [archive])
Tentative d’attentat près de Notre-Dame de Paris : une nouvelle suspecte mise en examen et écrouée
Attentat manqué aux bonbonnes de gaz à Paris
ARRESTATION – Elle est le 5e visage féminin du commando. Une nouvelle suspecte a été interpellée mardi dans l’enquête sur la tentative d’attentat à la voiture aux bonbonnes de gaz en septembre près de la cathédrale Notre-Dame de Paris et sur des tentatives d’assassinat de policiers de la DGSI. Elle a été mise en examen et écrouée vendredi soir.
16 déc. 2016 23:00Georges BRENIER
Une cinquième persone a été interpellée dans l’enquête sur la tentative d’attentat à la voiture aux bonbonnes de gaz en septembre dernier près de la cathédrale Notre-Dame de Paris et sur des tentatives d’assassinat de policiers de la DGSI à Boussy-Saint-Antoine (Essonne). Il s’agit d’une jeune Française âgée de 23 ans. Elle a été arrêtée mardi 13 décembre 2016 à l’aube à Mantes-la-Jolie (Yvelines) par la section anti-terroriste de la Brigade criminelle du 36, quai des Orfèvres et par la Sous-direction anti-terroriste (SDAT) de la police judiciaire. La jeune femme a été mise en examen pour association de malfaiteurs en vue d’une entreprise terroriste et écrouée vendredi soir.
Elle est soupçonnée d’avoir été en contact téléphonique assidu avec l’une des principales protagonistes du dossier, Inès Madani, une islamiste radicale de 19 ans. De très nombreux appels ont en effet été répertoriées entre les deux femmes entre la découverte de la Peugeot 506 remplie de 5 bonbonnes de gaz dans le Vème arrondissement de Paris dimanche 4 septembre, et l’arrestation mouvementée du commando féminin en banlieue parisienne cinq jours plus tard par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Forte attirance pour la propagande de Daech
Cette suspecte est inconnue des services de renseignement français. Mais l’étude de son téléphone portable et de son ordinateur saisis en perquisition à son domicile démontrent toutefois une forte attirance pour la propagande de Daesh.
Depuis le début de sa garde-à-vue, elle jure aux enquêteurs être étrangère au projet terroriste des 4 femmes, aujourd’hui encore incarcérées. Elle, tout comme le reste de l’équipe, avait été télé-guidée depuis la zone irako-syrienne par le djihadiste français Rachid Kassim via la messagerie cryptée Telegram afin de commettre des attentats dans l’hexagone.
Après 3 jours de garde-à-vue, elle doit être présentée d’ici ce vendredi soir à un juge d’instruction anti-terroriste en vue de sa mise en examen
Molly B., âgée de 24 ans et originaire de Wevelgem, a été arrêtée mardi soir dans le cadre d’une enquête pour terrorisme par le procureur fédéral. Elle est suspectée d’être complice pour une tentative d’attaque terroriste à Paris.
Montoise d’origine, la jeune femme est « suspectée d’avoir apporté son aide à des personnes qui avaient l’intention de commettre un attentat en Europe ».Elle est soupçonnée d’avoir aidé Amel Sakaou, Sarah Hervouet et Ines Madani. Ce trio de femmes aurait tenté en septembre dernier de faire exploser une voiture avec des bouteilles de gaz près de Notre-Dame de Paris.
Originaire de Mons, elle a vécu au cours des dernières années dans la Flandre occidentale et à Wevelgem. Elle serait maintenant partie vivre en Flandre orientale.
Molly B. aurait été radicalisée il y a quelques années. Elle aurait également versé de l’argent à une cellule djihadiste. A son domicile, la police n’a cependant pas trouvé d’armes ou d’explosifs.
Sur son profil Facebook, Molly B. ne donne en tout cas pas l’image d’une membre de l’Etat islamique. Sur ses inonmbrables selfies, la jeune femme n’est pas voilée et elle affiche même ses tatouages et piercings. Elle est aussi très engagée dans la cause syrienne et la défense des réfugiés.
Connaissant les habitudes de la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest et de ses complices terroristes, ainsi que leurs préoccupations actuelles, il est à craindre qu’ils n’aient prévu un très gros coup pour le 22 mars 2018.
Prévenir les autorités ne sert à rien, vu qu’elles ont toujours laissé faire en toute connaissance de cause.
Je préviens donc le public : le risque est réel et très élevé.
Oui, Laurent Dejean, s’il est bien impliqué dans ce crime ou en sait quelque chose, n’est de toute façon pas le seul, ils sont toute une bande, et ils sont connus depuis longtemps, mais restent surprotégés, à la fois par quelques gendarmes et policiers exerçant notamment dans le Lot, et par un certain nombre de magistrats CORROMPUS.
Une enquête minimale à leur sujet, que de nombreuses victimes réclament en vain depuis longtemps, permettrait de résoudre bien des affaires criminelles, dont celle-ci, mais elle n’est toujours pas à l’ordre du jour.
Les victimes doivent donc se débrouiller seules, autrement, et si possible en synergie pour de meilleurs résultats.
Je fais régulièrement ma quote-part du travail.
En voilà encore un peu.
Pour commencer, j’invite mes lecteurs à visionner la vidéo ci-dessus s’ils ne la connaissent pas déjà, et à découvrir ou se remémorer un détail significatif des violences subies par la victime : elle a eu la nuque brisée par une prise spéciale que l’on apprend notamment dans l’Armée.
Or, il y a bien parmi les relations des commanditaires de cet assassinat au moins un légionnaire, ou plutôt un ancien légionnaire, puisqu’il a quitté la Légion étrangère quelques mois plus tôt, le 28 septembre 2010. C’est le djihadiste franco-marocain Abdelilah Himich, surnommé Abdel le légionnaire. Il vient de Lunel, dans l’Hérault, un département dont sont originaires plusieurs des membres de la bande des commanditaires de l’assassinat de Patricia Bouchon le 14 février 2011 à Bouloc.
Comme il a désormais sa fiche dans Wikipédia, je la colle ci-dessous.
J’invite ensuite mon lecteur à vérifier que le malade mental au clavier – son « arme » – qui probablement ne se salit pas les mains avec ce genre de prise – encore qu’il ait eu un très bon copain de chambrée légionnaire dont il a plusieurs fois parlé à ses lecteurs – mais pirate à mort et fait assassiner tous ceux qui le dérangent, est bien en relation avec ce légionnaire depuis 2010 au moins, ce qui se déduit des dates de début et fin de ses fantaisies sous le pseudonyme de « SaMo-Dz », que l’on retrouve intégralement ici :
Il avait donc commencé ces défaçages de sites le 21 septembre 2010, en a notifié les premiers le 29 septembre 2010, et a terminé par des attaques de sites de la Légion étrangère, réalisées le 11 novembre 2013 et notifiées pour la première le 19 mars 2014 et pour la seconde le 25 février 2015, après le décès de sa grosse référence Abdel Hafed Benotman, dont Amédy Coulibaly n’est qu’une pâle imitation (voir ci-dessous). Et l’on rappelle à propos des attentats de janvier 2015 à Paris que les frères Kouachi ont fréquenté régulièrement La Grande-Motte, au sud de Lunel, durant toute leur jeunesse.
Au passage, on renvoie aussi le lecteur à cet excellent travail sur les mobiles de l’attentat du 7 janvier 2015 contre Charlie Hebdo :
Oui, il y a bien un malade mental qui revendique le droit d’écrire et publier des tas de choses interdites à propos de personnes existant réellement et qui sont toujours en vie, dans le seul but de leur nuire. Ce psychopathe et mythomane excessivement malfaisant, ravagé par le besoin de calomnier et détruire tous ceux qu’il envie ou jalouse, se présente mensongèrement comme un bouc-émissaire. Ce n’est en réalité qu’un vulgaire escroc, un criminel du genre crapuleux.
C’est notre malade mental au clavier – son « arme » – un cybercriminel bien connu de nombreux internautes.
Et l’on rappelle que sa rage contre la joggeuse Patricia Bouchon, première victime de toute une série d’assassinats débutée au mois de février 2011, s’est encore manifestée au soir du 7 janvier 2015 par des tirs apparemment gratuits contre un joggeur à Fontenay-aux-Roses, à proximité de l’un des sites du Commissariat à l’Energie Atomique, historiquement le premier de ses centres de recherche, ce lieu n’ayant pas été choisi par hasard, comme je suis désormais en mesure de l’affirmer sans plus aucun doute.
En effet, tout comme la vidéo de revendication des attentats d’Amédy Coulibaly, et bien d’autres manifestations des terroristes, cette attaque véhicule des « messages » pour qui peut et veut bien les entendre – une vieille marotte du maître, qui adore s’exprimer par allusions. J’y reviendrai plus tard.
Le 21 septembre 2010, donc, alors qu’il débutait ses amusements cybernétiques sous le pseudonyme de « SaMo_Dz », le malade mental au clavier – son « arme » – avait aussi commencé à réitérer de ses précédentes menaces de mort à mon encontre en piratant un ancien braqueur fiché au grand banditisme pour m’envoyer des « spams » très personnalisés avec l’une de ses adresses e-mail, comme je l’ai déjà exposé à plusieurs reprises (cf. notamment mon article du 8 mai 2016).
Tout comme Abdel Hafed Benotman, cet ancien braqueur était un ami de Thierry Chatbi, également bien connu dans le monde carcéral (cf. mes publications du 25 janvier 2015 sur Justinpetitcoucou et Satanistique).
Oui, le malade mental pirate, il m’a toujours piratée, et bien d’autres personnes également, mais il ne veut pas aller en prison pour ces faits, ni pour les innombrables autres crimes ou délits qu’il commet régulièrement avec son clavier – son « arme ».
Il préfère mettre toute la planète à feu et à sang et, bien entendu, n’hésite pas à faire assassiner qui menace sa chère liberté.
Aussi, ce grand manipulateur et comploteur a très tôt rameuté et fédéré autour de sa cause totalement indéfendable tous ses amis, pour la plupart extrême-gauchistes, islamistes et du grand banditisme.
Au mois de mars 2012 débutaient à Toulouse leurs attentats islamistes.
La thèse initiale du loup solitaire concernant les assassinats alors commis par Mohamed Merah s’est depuis totalement effondrée.
Celle du crime de rôdeur pour Patricia Bouchon un an plus tôt à Bouloc devrait connaître le même sort.
Dans les deux cas, l’assassin n’est pas seul, il est puissamment soutenu, guidé par toute une organisation criminelle, et dispose de toute sa logistique. Qui plus est, c’est exactement la même.
Nous allons donc terminer la petite démonstration de ce jour par les rapprochements suivants :
1. La revendication des tueries de Toulouse et Montauban par Mohamed Merah au mois de mars 2012 aurait été postée à Castelnau-d’Estrétefonds, une information divulguée par la presse le 27 mars 2012. Le tueur au scooter avait travaillé dans cette commune voisine de Bouloc comme carrossier dans un garage automobile.
2. Le 28 mars 2012 au matin était retrouvée abandonnée à Saint-Papoul une Clio grise appartenant officiellement au colocataire du tueur, créateur d’une société de location de véhicules dont plusieurs Renault Clio.
Ah mais… Ah mais… en voilà bien une, de Clio grise !
C’est justement ce qu’on cherche dans l’affaire de l’assassinat de Patricia Bouchon l’année précédente à Bouloc.
Or, ce véhicule surgit brusquement à Saint-Papoul, à moins de 10 km de Castelnaudary, où est stationné le 4e régiment étranger, ou 4e RE, régiment de formation de la Légion étrangère .
Et l’on rappelle encore que Mohamed Merah lui-même avait tenté deux fois de s’engager dans l’Armée, en 2008, à Lille, dans l’Armée de Terre, et en 2010, à Toulouse, dans la Légion étrangère.
Publié le 15/02/2018 à 09:52, Mis à jour le 15/02/2018 à 10:28
Meurtre de la joggeuse de Bouloc : le suspect reste en prison
Meurtre de Patricia Bouchon
Sept ans après la mort de Patricia Bouchon, pendant son jogging à Bouloc en Haute-Garonne, la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Toulouse s’est prononcée ce jeudi matin sur la remise en liberté du principal suspect Laurent Dejean. Il reste en détention.
Au cours de l’audience il y a un mois, l’avocat général Pierre Bernard avait créé la surprise en requérant un non-lieu. « Un coup de massue » avait réagi la fille de la victime Carlyne. Le juge d’instruction avait pourtant demandé le renvoi du suspect devant une cour d’assises. Ce renvoi est confirmé par la chambre de l’instruction. Laurent Dejean, 38 ans, mis en examen pour « homicide volontaire » depuis février 2014 sera jugé par une cour d’assises.
Incarcéré depuis quatre ans, il a toujours nié les faits. Son avocat Me Guy Debuisson rappelle que « si on retrouve sur les vêtements de Patricia Bouchon des traces d’un ADN masculin, on ne retrouve absolument pas l’ADN de Laurent Dejean ». La justice avait refusé une première demande de remise en liberté en décembre 2016.
Retrouvée 44 ans jours après sa disparition
Patricia Bouchon avait disparu le 14 février 2011 au cours de son jogging. Elle était partie courir aux aurores dans la campagne comme elle en avait l’habitude. Les gendarmes avaient d’abord retrouvé une importante quantité de sang, un chouchou et une boucle d’oreille sur un petit chemin. Le corps de la secrétaire de 49 ans avait été découvert 44 jours plus tard , caché dans une canalisation, sous un pont de la commune de Villematier. Lors de l’autopsie, un gant en latex avait été découvert dans la bouche de la victime.
Meurtre de Patricia Bouchon à Bouloc : l’unique suspect sera-t-il libéré ce jeudi ?
JUSTICE – Sept ans après le meurtre de Patricia Bouchon, mère de famille de 49 ans partie le 14 février 2011 faire un jogging à Bouloc (Haute-Garonne)et retrouvée morte un mois et demi après, le seul et unique suspect dans cette affaire pourrait être remis en liberté ce jeudi après que le parquet général a requis un non-lieu le 18 janvier dernier. Mis en examen pour « homicide volontaire », Laurent Dejean est incarcéré depuis février 2014.
15 févr. 07:00Aurélie Sarrot
La décision de l’avocat général de la chambre d’instruction de la cour d’appel de Toulouse, Pierre Bernard, avait été considérée comme « un coup de massue » pour la famille de la victime et comme un »véritable soulagement » pour le seul suspect dans cette affaire et sa défense. Sept ans après le meurtre de Patricia Bouchon à Bouloc en Haute-Garonne, le meurtrier présumé mis en examen pour « homicide volontaire » et incarcéré depuis février 2014 alors qu’il avait 34 ans, pourrait être remis en liberté ce jeudi 15 février 2018.
Le 18 janvier dernier, le parquet général a en effet requis un non-lieu en faveur de Laurent Dejean. Le parquet général, qui s’était pourtant toujours opposé à la remise en liberté de ce plaquiste présenté comme « psychotique » pendant l’enquête malgré les demandes répétées de ses avocats, est ainsi allé à l’encontre du juge d’instruction qui avait renvoyé le principal suspect aux Assises.
« L’arrêt de la chambre d’instruction a été mis en délibéré au 15 février et mon client pourrait sortir dès cette date s’il va dans le sens de l’avocat général qui s’est rallié à notre thèse. A savoir : qu’il n’y a pas suffisamment d’éléments pour accuser Monsieur Dejean », indique Guy Debuisson, avocat de Laurent Dejean contacté mardi par LCI.
Secrétaire dans un cabinet d’avocats toulousains, Patricia Bouchon, 49 ans, était partie le 14 février 2011 vers 4H30 du matin faire son jogging autour de Bouloc, à 25 km au nord de Toulouse (Haute-Garonne). Son corps avait été retrouvé un mois et demi après, vertèbres et crâne enfoncés, un gant en latex enfoncé dans la gorge. Son meurtrier avait aussi essayé de l’étrangler mais aucun abus sexuel n’avait pu être mis en évidence.
Dans le cadre des investigations menées, Laurent Dejean avait été gardé à vue à deux reprises avant d’être finalement interpellé le 9 février 2014 puis mis en examen pour « homicide volontaire » et écroué. Lors de sa mise en examen, le suspect avait été présenté comme « psychotique », ayant déjà subi des hospitalisations d’office et des « traitements très lourds ». Il était aussi adepte des « paradis artificiels, alcool et toxiques divers », selon le parquet. Il avait demandé un arrêt de travail, dix jours après le meurtre, pour suivre des soins psychiatriques, et n’avait pas repris son emploi.
« Aujourd’hui, mon client est très optimiste, car il est rare qu’un avocat général prenne cette décision. L’instruction a été très longue. Le dossier fait 47 000 feuillets. Mais les preuves ne sont pas là, poursuit Me Debuisson. D’abord, l’ADN retrouvé sur la victime est celui d’un homme mais pas celui de Monsieur Dejean. Or on sait qu’il y a eu des contacts très violents entre l’agresseur et la victime, des touffes de cheveux ont été retrouvées sur le chemin…. Ensuite, la voiture aperçue sur les lieux était une Clio grise alors que celle de mon client était blanche. Mon client n’a pas ailleurs jamais été reconnu par celui qui avait permis aux enquêteurs de faire le portrait-robot » en 2013. Enfin, des voisins du lieu de l’agression ont entendu des cris le 14 février, en l’occurrence, un homme dire « Excuse-moi, je n’ai pas voulu ça », ça les a réveillés. Aucun des témoins n’a reconnu dans ces hurlements la voix de Monsieur Dejean. Par ailleurs, ces phrases ont été dites avec l’emploi du tutoiement, tutoiement qui n’aurait pas été utilisé entre mon client et Madame Bouchon ».
Selon Me Debuisson, son client pense bien sortir de prison ce jeudi 15 février 2018. Et il est déjà prêt à reprendre ses activités et à profiter à nouveau de la vie. « Il rêve d’une bonne entrecôte et de partir à la pêche et à la chasse comme il le faisait avant », ajoute son avocat.
« Garder confiance en la justice »
Pour la famille de la victime la remise en liberté de Laurent Dejean serait très dure à supporter. En janvier dernier, la fille de la victime, Carlyne Bouchon, s’était dite « surprise » par cette réquisition mais avait précisé vouloir garder « confiance dans le travail de la justice ». » Il est difficile d’imaginer que tout va s’arrêter », avait-t-elle dit à l’AFP, évoquant le travail des enquêteurs. Pour elle, « ce serait surprenant que les juges décident ce non-lieu. C’est même inimaginable ».
Dans une interview au Parisien, quelques jours après que le non-lieu a été requis, Christian Bouchon, le mari de Patricia avait déclaré : « un avocat général qui n’est pas au côté des victimes, j’avoue ne pas comprendre ». Au sujet de Laurent Dejean, il avait ajouté : « Si ce n’est pas ce suspect, il n’était pas bien loin de là où Patricia a été tuée. Il a au moins vu quelque chose. J’ai besoin d’un procès pour qu’il réponde à toutes ces questions. Car il doit s’expliquer ».
Enfin, il avait précisé : « Si le non-lieu devait être confirmé, nous irions en cassation. Il me faut des réponses que je n’ai toujours pas. Si le suspect devait être aussi remis en liberté à l’issue, ce serait une décision de la conscience des juges ».
Aurélie Sarrot
Mis à jour : Aujourd’hui à 07:00Créé : Aujourd’hui à 07:00
Abdelilah Himich, surnommé Abdel le légionnaire ou Abou Souleyman al-Faransi, né le 16novembre1989 à Rabat au Maroc, est un djihadiste marocain ayant vécu en France1,2.
Biographie
Ayant vécu à Lunel (Hérault)1, commune marquée à partir de 2013 par le départ vers la Syrie d’une vingtaine de jeunes3. Le 13novembre2008, il s’engage dans de la Légion étrangère, au sein du 2e régiment étranger d’infanterie1,4. Il combat en Afghanistan durant six mois, du 3 juillet 2009 au 6 janvier 2010, et reçoit deux décorations : la médaille commémorative française le 30 août 2009 et la médaille de l’OTAN le 1er janvier 20101,3. Selon sa fiche de service, hormis une ivresse l’empêchant de prendre son service le 4 juillet 2010, Abdelilah Himich est considéré comme un soldat exemplaire ; mais selon la mère de sa compagne, il revient « très marqué » par l’Afghanistan1.
Abdelilah Himich fait défection le 28 septembre 2010 en profitant d’une permission pour assister à l’enterrement de son père, il est déclaré déserteur et radié des contrôles de la Légion le 21 octobre 20101,3. Il retourne à Lunel, puis emménage à Salon-de-Provence avec sa compagne. Il est condamné à 48 000 euros d’amende et 3 ans de prison, dont un avec sursis le 19 avril 20133 après avoir été arrêté à la gare du Nord à Paris2 pour avoir transporté 1,2 kilogramme de cocaïne en 2011 entre Amsterdam et Paris3. Il purge 5 mois de prison2. Après avoir manqué le concours d’aide-soignant, il fréquente des personnes radicalisées et devient l’émir d’un petit groupe de candidats au départ en Syrie3.
Il quitte Lunel dans la nuit du 6 au 7 février 2014 et rejoint la Syrie1. Il aurait d’abord intégré un petit groupe appelé Jaych Mohammed, avant de rallier l’État islamique1. Nommé « émir » et placé à la tête d’un groupe de 50 hommes, il participe à ses premiers combats en mars dans la région de Raqqa où il est blessé à l’épaule par un éclat d’obus1. Quelques mois plus tard, il est nommé émir de la brigade Tariq ibn Ziyad, forte de 300 combattants1. Sa compagne le rejoint également en Syrie et lui a donné un fils, Souleyman3.
Le 22 novembre 2016, les services secrets américains rendent publique leur enquête sur les attentats. Le département d’Etat inscrit Abdelilah Himich, sur sa liste noire des terroristes étrangers comme un « responsable des opérations extérieures » de l’État islamique et qu’il « aurait été impliqué [was reportedly involved] dans l’organisation des attentats de Paris en novembre 2015 et de Bruxelles de mars 2016, mais l’information n’est pas validée par la justice française1 ». Une source de confusion possible serait le témoignage d’un survivant du Bataclan qui raconte avoir entendu un des deux terroristes, encore vivants après que l’un d’eux a été abattu par un policier, s’adresser à son complice pour lui demander s’il « comptait appeler Souleymane », mais les enquêteurs français attribuent cette évocation du prénom Souleymane à Ibrahim El Bakraoui dont la kunya est Abou Souleyman al-Baljiki, qui meurt en se faisant exploser à Bruxelles le 22 mars 20163.
Il serait toutefois l’un des Français les plus importants au sein de l’EI, surtout depuis la mort d’Abou Mohammed al-Adnani, ancien porte-parole du groupe et principal coordinateur des attentats de Paris, tué en août par une frappe de drone américain2. Il est rapporté aussi qu’il serait tombé en disgrâce et aurait été emprisonné6.
En 2017, il aurait pris part à la bataille de Raqqa contre les Forces démocratiques syriennes ; son sort n’est pas connu, il pourrait avoir été fait prisonnier ou aurait fait partie du convoi de djihadistes évacués de la ville après la conclusion d’un accord négocié par le Conseil civil de Raqqa7,8.
L’écrivain-braqueur est mort le 20 février à l’âge de 54 ans. Ce texte est un hommage au défunt et une interpellation à des hommes vivants, qui sont au service de l’Etat français.
A propos de la mort d’Hafed Benotman
J’ai connu Hafed Benotman le temps d’une courte année, entre le jour où j’ai décidé que je voulais qu’il joue l’un des rôles principaux de mon premier long métrage, Diamant noir, et sa mort il y a quelques jours. Entretemps, nous avons tourné ce film ensemble, et j’ai trouvé en lui un homme et un acteur exceptionnels, un ami et un frère. Une de ses amies m’a dit de lui : «Il avait ce quelque chose d’indéfinissable qui faisait qu’on ne pouvait pas ne pas l’aimer.» C’est mon sentiment exact.
Hafed Benotman a été délinquant, braqueur multi-récidiviste, écrivain, dramaturge, poète, acteur, militant anti-carcéral, grand cardiaque, sans papiers. Il était pourtant né en France de parents algériens en 1960, c’est-à-dire deux ans avant l’indépendance de l’Algérie. Comme tous les algériens vivants en France, ses parents, ses frères et sœurs et lui sont automatiquement devenus algériens en 1962. Pour obtenir la nationalité française, ils devaient en faire la demande, et c’est ce qu’ont fait tous les membres de sa famille. A sa majorité, Hafed ne l’a pas fait, car il était à l’époque en détention pour un de ses premiers vols. Et aussi, surtout, parce qu’il s’en foutait alors, comme il le disait lui-même. Il était en colère contre beaucoup de choses (il faut lire ses livres pour savoir lesquelles), et demander à ce pays l’autorisation d’être l’un de ses enfants ne l’intéressait pas. Peut-être a-t-il eu tort de ne pas demander bien gentiment quelque chose qui lui revenait de droit, un droit qui porte un nom : le droit du sol.
Pendant près de 20 ans, Hafed a vécu légalement en France grâce à des cartes de séjours renouvelables. Il devient écrivain en prison, se marie deux fois en prison, en sort, y retourne, se radicalise à l’extrême gauche, continue de publier. En tout, et jusqu’à 2007, il aura passé 17 ans emprisonné. C’est en prison qu’en 1996 il fait un premier double infarctus, se découvrant insuffisant cardiaque. L’administration pénitentiaire a mis 12 jours avant de prendre Hafed au sérieux et de le prendre en charge… d’où est née sa nécrose du cœur.
En 1996 précisément, la Loi Pasqua de la double peine change la donne pour les multirécidivistes «étrangers» comme Hafed : il est sous le coup d’un arrêté de reconduite à la frontière, expulsable vers l’Algérie, pays qu’il ne connaît pas. Peu après, l’arrêté est cassé après un recours en justice, et Hafed est officiellement non-expulsable. Mais dès lors, toutes ses demandes de titre de séjour et de nationalisation seront refusées, jusqu’à sa mort.
J’interpelle donc des hommes dont je ne connais pas les noms. Le cas d’Hafed était défendu depuis plusieurs années par la Ligue des Droits de l’Homme, via son président Pierre Tartakowsky, qui avait multiplié les démarches pour obtenir ce qui ne pouvait légalement plus lui être refusé, si cela avait jamais été le cas, à savoir sa nationalité française. Mais les autorités de France, le Ministère de l’Intérieur, la Préfecture de Police, sont systématiquement restés sourds à ces demandes, signifiant en silence, mais on ne peut plus clairement, qu’Hafed devait encore payer pour ses actes. Après 17 ans de prison, ce qui ressemble pourtant de très près à un paiement suffisant.
Quand j’ai appris la situation administrative d’Hafed, j’ai fait des démarches actives pour tenter d’accélérer sa régularisation, que la LDH pensait imminente, afin qu’il puisse travailler sur mon film. Le jour du tournage se rapprochant, j’ai décidé avec lui de miser sur une autorisation temporaire de travail. Mais pour l’obtenir, nous devions présenter un permis de séjour de trois mois. A cette demande, la Préfecture est aussi restée sourde, et muette. Mais je n’ai pas pu me résoudre à remplacer Hafed pour des raisons aussi révoltantes.
Mais il y a bien pire. Le cœur d’Hafed ne fonctionnait qu’à 25% de ses capacités, et la LDH avait légitimement fait de cette donnée un des arguments de sa démarche auprès des autorités. Hafed n’était autorisé à gagner sa vie que comme auteur, ce qui ne lui permettait ni de gagner correctement sa vie, ni d’avoir une couverture maladie décente. Il était entouré, soutenu, mais constamment fauché. Ses frais médicaux étaient régulièrement au-dessus de ses moyens, et sa pudeur l’empêchait souvent de demander de l’argent à ses amis, pourtant nombreux. Quelques jours avant sa dernière attaque cardiaque, Hafed a eu un signe avant-coureur : il a eu un œdème au poumon. Il l’a identifié comme tel, en ayant déjà fait l’expérience par le passé. Mais il a choisi de n’en parler à personne et de s’auto-médicamenter, pour ne pas avoir à demander à un ami de payer le médecin, comme c’était trop souvent le cas à ses yeux. Là, oui, il a eu tort de ne pas demander bien gentiment. C’est quelques jours plus tard, en essayant d’attraper un train, qu’il est tombé par terre.
Des hommes au service de l’Etat connaissaient ce risque, pour avoir maintes fois été informés par la Ligue des Droits de l’Homme qu’Hafed Benotman, né en France et ayant largement payé pour ses vols, publiant des livres et jouant dans des films en France et en langue française, était insuffisant cardiaque, et que sa situation administrative intenable menaçait sa santé, sa vie. Je doute que que ces hommes au service de l’Etat soient venus aux obsèques d’Hafed Benotman, samedi 28 février 2015 à 12h40, au cimetière d’Ivry-sur-Seine, 44 avenue de Verdun, Carré 16. Mais, vu que personne ne connaît leurs noms ni leurs visages, ils pourront toujours dire qu’ils y étaient s’ils ont quelque remords.
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Abdel Hafed Benotman est né à Paris le 3septembre1960. Il est le dernier né d’une famille de quatre enfants, de parents algériens arrivés en France dans les années 1950. Il passe son enfance dans le 6e arrondissement de Paris (Quartier latin). Il quitte l’école à 15 ans et connaît son premier séjour en prison à l’âge de 16 ans au Centre de Jeunes Détenus de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis. À sa sortie, il occupe différents petits emplois : livreur-manutentionnaire, chez un fleuriste et dans le prêt-à-porter.
Séjours en prison et écriture
En 1979, à la suite d’un braquage, il passe devant la Cour d’assises. Il est condamné à deux fois sept ans de prison qu’il effectue dans différents centres pénitentiaires, dont la Maison centrale de Clairvaux. Il refuse le travail obligatoire en prison, mais il participe à des ateliers de théâtre. En 1984, il est libéré. Ayant participé à l’atelier théâtre que menait Maryvonne Vénard (écrivaine et metteuse en scène) à la Centrale de Clairvaux depuis 1982, à sa sortie de prison, il est pris en charge par la compagnie du théâtre de la Pierre Noire qui l’installe à Troyes. Il y travaille pour la compagnie de théâtre de la Pierre Noire durant deux ans et demi. Il joue des pièces d’Anton Tchekhov, Victor Hugo (mises en scène de Maryvonne Vénard)…
Il anime des ateliers de théâtre avec différents publics : enfants psychotiques, personnes âgées, jeunes délinquants, handicapés.
En 1987, il revient à Paris et se lance dans l’écriture pour le théâtre. Il écrit deux pièces : M. Toz et La pension qui seront mises en scène par son frère et jouées à Aix-en-Provence et à Paris.
En 1993, son premier recueil de nouvelles, Les Forcenés, est édité alors qu’il est encore en prison.
En 1994, du fait de l’application de la loi Pasqua sur la double peine, il est menacé d’expulsion vers l’Algérie, ne parvenant pas à faire renouveler son permis de séjour3. Il s’évade de prison et se cache (il totalisera 18 mois de cavale sur l’ensemble de ses peines de prison). Il vit sans papiers depuis 1996. En 1995, il est repris et condamné à 2 ans et 6 mois supplémentaires pour évasion, puis encore 3 ans de plus. En 1996, il est victime d’un double infarctus en prison et doit être opéré. Il est depuis en insuffisance cardiaque.
À partir des années 2000, François Guérif, éditeur chez Rivages/Noir soutient le travail d’écrivain d’Abdel Hafed Benotman et publie la plupart de ses livres4. C’est au cours de son séjour à la Maison d’arrêt de Fresnes, en 2004, que Jean-Hugues Oppel, auteur de romans policiers aux Éditions Rivage et ami depuis 2000 lui rend visite régulièrement et l’encourage à poursuivre son travail d’écriture. Il préface son livre Les Forcenés5. En 2005, alors qu’il est toujours incarcéré, Abdel Hafed Benotman épouse Francine. En 2007, il sort de prison et la retrouve. Elle ouvre le restaurant associatif « Diet Éthique » dans le 15e arrondissement de Paris. Depuis cette date, il continue d’écrire. Il participe régulièrement à des salons et festivals littéraires. En 2008, il rencontre le juge Éric Halphen, auteur de romans policiers lui aussi, dans le cadre d’un échange littéraire6. Abdel Hafed Benotman est aussi membre du jury pour le Théâtre du Rond Point des Champs-Élysées, en lien avec les conservatoires parisiens7. En 2012, il écrit et met en scène une nouvelle pièce de théâtre, Les Aimants au Vingtième Théâtre de Paris.
Engagements et luttes anti-carcérales
À partir de 1998, il entretient une correspondance avec des prisonnières dont Joëlle Aubron, militante d’Action directe, Idoia López Riaño, militante de l’ETA et Francine qu’il épousera en 2005, quand elle sera dehors et lui de nouveau arrêté. En décembre 1999, il est libéré de la Centrale de Melun.
En 2000, il est intervenant dans l’association « Dire et faire contre le racisme » parrainée par Danielle Mitterrand, ainsi que dans l’association « Ban public ». Il est invité dans des émissions littéraires et anime une émission de radio hebdomadaire, Ras les murs, sur Radio libertaire à Paris. Il est ouvreur au cinéma Le Méliès à Montreuil en Seine-Saint-Denis. Il joue un second rôle dans un épisode de la série télévisée Central Nuit.
En 2001, sur Fréquence Paris Plurielle, il participe à la création de l’émission de radio : L’envolée8 en référence à Georges Coustel, le premier en France à avoir fait évader ses amis par hélicoptère. Puis un journal du même nom est lancé pour toucher les prisonniers au-delà de la région parisienne. En 2002, il écrit la Politesse des foules pour la compagnie Arcadin. Cette pièce de théâtre est jouée par les habitants des quartiers de Dreux. Une autre de ses pièces, le Numéro sortant, est jouée au Théâtre du Nord-Ouest à Paris pour l’association Ban Public. De 2004 à 2007, il effectue une dernière peine de prison à la suite de sept braquages pour un butin de 22 000 euros.
↑ Bien que né en France, il dit n’avoir jamais eu la nationalité française à sa majorité, ne l’ayant pas demandée, bien que celle-ci eût dû lui être automatiquement reconnue en vertu du droit du sol. Il indique avoir vécu toute sa vie en France grâce à des permis de séjour, puis avec le statut de sans-papiers lorsque le renouvellement de ces permis lui a été refusé en raison de ses condamnations – Voir Portrait : Haut les cœurs [archive], Libération, 21 avril 2008]
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Le tueur au scooter Mohamed Merah n’est pas l’expéditeur du montage vidéo de ses crimes reçu par la poste au bureau parisien de la chaîne Al Jazeera, que la police a entre les mains depuis lundi 26 mars, a-t-on appris mardi 27 mars de source policière.
Les enquêteurs recherchent toujours mardi qui a pu poster mercredi dernier ce courrier, contenant notamment une clé USB, mais, selon les premiers éléments de l’enquête, ce « ne peut être Mohamed Merah », a-t-on précisé de même source.
Les policiers ont localisé le lieu où a été posté ce courrier, qui contient une lettre de revendication manuscrite de la main de Mohamed Merah et a été envoyé « en dehors de Toulouse », a précisé la source.
Selon une information Europe 1, la lettre aurait été postée de Castelnau-d’Estrétefonds, à 25 km au nord de Toulouse, dans un bureau de poste.
Or, selon Le Figaro, le tueur de Toulouse et de Montauban a justement travaillé une dizaine de jours en janvier dans une carrosserie de la commune.
Toutefois, le tampon de l’envoi ne permet pas de dire avec certitude d’où il a été posté car il s’agit de celui de Castelnau-d’Estrétefonds, à une vingtaine de kilomètres de Toulouse qui abrite une plateforme industrielle de tri pour toute la région Midi-Pyrénées, où sont oblitérés chaque jour 2,7 millions de courriers de sept départements.
Avec l’industrialisation du tri, il est « impossible de revenir au lieu précis » où le courrier a été déposé, explique un responsable régional de La Poste. Sur le parcours du courrier, on estime probable à La Poste que l’oblitération du mercredi signifie qu’il a été déposé dans une boîte après la mi-journée mardi ou plus tard dans un bureau de poste.
La vidéo dont s’est saisie l’enquête lundi est un « montage des images des différentes tueries avec de la musique et des versets du Coran », a dit une source proche de l’enquête. Un enregistrement qui ne sera finalement pas diffusé par la chaîne. Les enquêteurs de la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la PJ parisienne ont récupéré les images lundi auprès de la télévision et doivent les exploiter, a-t-on encore précisé.
Le tueur au scooter Mohamed Merah avait filmé chacune de ses tueries des 11, 15 et 19 mars à l’aide d’une mini caméra, une GoPro, habituellement utilisée par les plongeurs et sportifs de l’extrême pour filmer leurs exploits, avait révélé jeudi dernier le procureur de la République de Paris François Molins.
Cette caméra, « dont il s’était sanglé », lui avait permis d’enregistrer des scènes « extrêmement explicites », avait-il ajouté. Les enquêteurs ont depuis vérifié que Mohamed Merah les destinait à une diffusion sur internet, accompagnée d’une revendication.
Dimanche déjà, les enquêteurs n’excluaient pas qu’il ait cherché à diffuser les vidéos par d’autres voies qu’Internet.
Affaire Merah : le mystère de la Clio de St-Papoul reste entier
Officiellement, « l’affaire est classée ». Mais la découverte, le 28 mars 2012, à Saint-Papoul, d’une Clio 2 grise, immatriculée dans la Haute-Garonne, et pouvant être liée à l’affaire Merah, garde tout son mystère. Même un an après les tueries de Toulouse et Montauban. A bord de cette voiture, les gendarmes retrouvaient un casque de moto et des éléments de carénage de scooter Yamaha T-Max, le même engin que celui utilisé par le tueur en série pour commettre ses assassinats. Des témoins visuels des faits rapportaient, à l’époque, que le scooter du tireur fou était tantôt blanc, tantôt noir, d’où un possible changement du carénage.
Le véhicule saisi par les enquêteurs
Le rapport entre la Clio de Saint-Papoul et le dossier Merah était d’autant plus troublant qu’après contrôle au fichier, la plaque minéralogique dudit véhicule démontrait qu’il appartenait à une personne habitant dans la même rue que le tueur, rue du Sergent-Vigné, à Toulouse. Le propriétaire était-il le fameux troisième homme, celui qui aurait prêté main forte à Merah, en plus de son frère Abdelkader, toujours écroué ? La Clio était donc saisie par les enquêteurs du SRPJ de Toulouse. Peu après, une source policière indiquait formellement, que la voiture n’avait « aucun lien » avec le dossier et que le propriétaire en question avait vendu la Clio à un Audois, plusieurs semaines avant le drame. Quant aux pièces de scooter, il s’agissait, toujours de source policière, de simples morceaux de ferraille… Une thèse encore soutenue, aujourd’hui, par la justice. « Affaire classée sans suite », indiquait sobrement, lundi, le procureur de la République de Carcassonne, Antoine Leroy.
Le maire n’a jamais eu le fin mot de l’histoire
Il n’en reste pas moins qu’à Saint-Papoul, personne n’a su (et ne sait à ce jour) à qui appartenait cette voiture, littéralement « tombée du ciel », un matin, sur la place du poids-public. Le voisinage, composé pour l’essentiel de personnes âgées, plutôt aux aguets de ce qui se passe à leur porte, n’a jamais vu quelqu’un monter ou descendre de la Clio, ni même prendre ou déposer quelque chose à l’intérieur. Un an après, le maire de Saint-Papoul, Serge Ourliac est toujours aussi formel. « Je n’ai jamais eu de nouvelles concernant cette Clio. Pour moi, il est clair que la voiture n’a jamais appartenu à un habitant du village. Tout le monde se connaît, ici. J’ai bien tenté de m’en informer auprès de la gendarmerie, avec laquelle j’entretiens de très bons rapport, mais je n’ai jamais obtenu de réponse.»
De troublantes concoïncidernces
Un après après les faits, il faut tout de même reconnaître que les coïncidences entre la Clio de Saint-Papoul, son contenu, et l’affaire Merah, restent particulièrement troublantes… Comment ce véhicule, totalement inconnu dans le village, a pu arriver à Saint-Papoul ? Comment se fait-il que plus aucune info n’ait été donnée ensuite ? Et pourquoi le ‘vrai’ propriétaire du véhicule ne s’est jamais manifesté à Saint-Papoul ? Autant de questions qui restent aujourd’hui sans réponse, secret de l’instruction oblige. Une instruction qui n’a jamais à ce jour élucidé la thèse du « troisième homme », pourtant défendue par les avocats des victimes de Merah. Un « troisième homme » qui a peut-être semé un indice important du côté de Saint-Papoul, un jour de mars 2012 . La Clio retrouvée devant l’ancien poids-publics de Saint-Papoul le 28 mars 2012.
Quel lien avec le village ?
Soixante-dix kilomètres séparent Toulouse de Saint-Papoul, soit 40 minutes de trajet. On peut aisément imaginer que le tueur en série, où l’un de ses complices ait choisi ce petit village de 800 âmes pour y installer une sorte de base arrière. Le choix de Saint-Papoul serait-il le fruit du hasard ? Peut-être. Mais en matière judiciaire, il n’y a qu’une faible place pour les concours de circonstances. Alors pourquoi Saint-Papoul ? La Clio était parfaitement roulante et approvisionnée en carburant, au moment de sa saisie. La thèse de la panne, au cœur du Lauragais, est donc à proscrire. Mohamed Merah possédait-il des relations à Saint-Papoul ? Difficile à dire. Une chose est sûre, Merah s’était déjà rendu dans le Lauragais. En 2007, selon nos confrère de « La Dépêche du Midi», il était contrôlé par les gendarmes, à Villefranche-de-Lauragais, suite à un incident lors d’un mariage. De Saint-Papoul à Villefranche, il y a 30 km seulement. Une autre piste peut aussi être envisagée : la présence, à Saint-Papoul, d’un centre pour jeunes en difficultés sociales. Si cette structure œuvre aujourd’hui dans le domaine de la réinsertion, elle fut, voici une décennie, un centre fermé accueillant des délinquants mineurs. Merah y est-il passé, bien que seulement âgé de 23 ans au moment où il a été abattu par le Raid, dans son appartement toulousain ? L’une de ses connaissances avait-elle fréquenté cet établissement ? Possible. Mais il y a un an, quand nous avions posé la question à un cadre du centre, Merah y était « inconnu au bataillon ».
Le 4e régiment étranger, ou 4e RE, est le régiment de formation de la Légion étrangère. Il est stationné à Castelnaudary depuis 1976, date de son arrivée de Corse. Il n’est pas projetable en opération.
C’est dans cette unité que sont formés les engagés volontaires, au cours d’un cycle de dix-sept semaines au sein de l’une des CEV (compagnies d’engagés volontaires). Il s’agit notamment pour ces étrangers d’apprendre le français par le biais de la méthode « Képi blanc » autrefois et « Mauger » aujourd’hui. En binômes ou trinômes (en fonction du nombre de francophones), dont un francophone, les futurs légionnaires acquièrent les bases du français sans jamais recourir à leur langue maternelle.
Après avoir rejoint leurs corps d’affectation, ils reviendront encore au « creuset de la Légion » pour y suivre éventuellement une formation de spécialiste (cuisinier, infirmier, transmetteur, informaticien, mécanicien, moniteur de sport, secrétaire, moniteur de conduite) à la CIS (compagnie d’instruction des spécialistes).
Ensuite, au cours de leur premier contrat, ils reviendront effectuer la FGE (formation générale élémentaire) afin de gagner leurs galons de caporal et, pour les meilleurs, la FG1 (formation générale de 1er degré) qui leur ouvrira la carrière de sous-officier. Ces formations de cadres, de même que la formation de spécialiste 1er degré de combattant et la préparation à la formation générale de 2e degré, sont effectuées à la CIC (compagnie d’instruction des cadres).
Dans les années 1950, il assure pour la première fois une mission de formation pour les unités destinées à combattre en Extrême-Orient. Parallèlement, il concourt au maintien de l’ordre le long des frontières algéro-tunisiennes lors de la guerre d’Algérie.
En 1963, après le cessez-le-feu, il se voit confier la mission d’assurer la sécurité du site de Reggane au cœur du Sahara, où se forge l’armement nucléaire français. L’évacuation du site par la France entraîne sa dissolution en 1964.
Quelques années plus tard, c’est le groupement d’instruction de la Légion étrangère (GILE) qui hérite de la mission de former l’ensemble des corps de Légion. Le GILE est tout d’abord stationné en Corse, à Corte, avant d’être transféré en 1976 à Castelnaudary.
À travers pierres et dunes,
S’en vont les képis blancs.
Sous le soleil, clair de lune,
Nous marchons en chantant.
Vers Bechar ou vers Casa,
Dans toutes les directions,
Nous repartons au combat,
Pour la gloire de la Légion.
Refrain
C’est le 4 en chantant qui s’avance,
Qui s’avance, laissez-le passer.
II
Sur les pistes des Corbières,
Nous partons en mission.
Une colonne de bérêts verts,
S’en va à l’instruction.
Vers la Jasse ou vers Bel-Air,
Dans toutes les directions,
Devenir légionnaire,
C’est notre seule ambition.
la formation initiale de tous les engagés volontaires de la Légion étrangère ;
la formation des spécialistes de niveau élémentaire, 1er degré et 2e degrés dans les branches combat, sport, transmissions, santé, administration, instruction conduite, maintenance auto et télécommunications, informatique, etc.;
assurer la formation des cadres de la Légion étrangère (formation générale élémentaire, de 1er et 2e degrés).
Organisation
Le 4e régiment étranger est articulé en 6 compagnies d’effectifs très variables et aux spécialités bien établies. Le régiment compte un peu plus de 500 permanents.
La CCS ou compagnie de commandement et des services, regroupe tous les services nécessaires au bon fonctionnement de la vie quotidienne de l’unité (cuisines, infirmerie, ateliers mécaniques, casernement, etc.).
3 CEV ou compagnie d’engagés volontaires. Elles assurent la formation initiale de tous les jeunes engagés. Le cycle d’instruction de 17 semaines débute systématiquement par un passage d’un mois en ferme où le jeune légionnaire fait l’apprentissage du français, du métier de soldat et de la vie de groupe.
La CIC ou compagnie d’instruction des cadres. C’est la compagnie qui forme les futurs caporaux et les futurs sergents de la Légion étrangère. Elle forme aussi les futurs chefs de groupe d’infanterie blindée et encadre les sous-officiers plus anciens au cours de la formation générale de 2e degré.
La CIS ou compagnie d’instruction des spécialistes. Elle forme les futurs spécialistes des tous les régiments de Légion dans les domaines autres que le « métier » du régiment, infanterie, cavalerie ou génie. Elle intègre aussi le centre de formation des conducteurs de la Légion étrangère.
Matériels
Régiment de formation, le 4e RE ne dispose pas de matériels majeurs. En revanche, il a en son sein des installations adaptées à l’instruction menée : stand de tir fermé, piscine couverte, piste de conduite, nombreuses salles informatiques, gymnase et stade, parcours du combattant, etc.
Le régiment dispose par ailleurs de 4 fermes, soit une par compagnie d’engagés volontaires et une pour la compagnie d’instruction des cadres ainsi qu’un chalet à Formiguères (près de Font-Romeu). Ces fermes permettent un entraînement de qualité, loin des contraintes de la vie de quartier, permettant l’apprentissage de la vie en collectivité.
↑ Charles Janier, Dictionnaire Opex : Opérations extérieures de l’armée française depuis 1945, Editions SPE Barthélémy, mai 2015, 105 p. (ISBN979-1094311059), p. 5
↑ Arrêté relatif à l’attribution de l’inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
11h13, le 21 mars 2012, modifié à 09h12, le 22 mars 2012
Ce Toulousain de 23 ans est soupçonné d’être l’auteur des tueries de Toulouse et Montauban.
Les faits. Le Raid a lancé mercredi à 3h20 du matin une opération, encore en cours, dans une habitation du quartier résidentiel de la Côte Pavée, à l’est de Toulouse. Un homme se revendiquant d’Al-Qaïda, considéré comme le principal suspect des tueries qui ont fait sept morts, est retranché chez lui, cerné par la police et le Raid.
Le profil de l’auteur présumé. Le présumé coupable de la tuerie de l’école juive, et du meurtre des trois jeunes militaires serait Mohamed Merah, un Toulousain de 23 ans. Le jeune homme est un Français, d’origine algérienne, a révélé le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant. Né en octobre 1988, il a grandi dans une cité toulousaine, et est connu depuis 2006 par la police locale pour des actes de petite délinquance (délits, outrages), selon les informations d’Europe 1.
Sa mère, amenée sur les lieux pour le raisonner, « n’a pas souhaité entrer en contact avec son fils, indiquant qu’elle n’avait guère d’influence sur lui » a déclaré le ministre de l’Intérieur. Elle a été placée en garde à vue, mercredi matin, ainsi que le frère et la compagne de celui-ci. Le procureur de Paris, François Molins, a d’ailleurs insisté sur l’implication des « frères Merah » dans cette affaire.
Des antécédents judiciaires. »Il a été condamné à un mois de prison ferme et avait rendez-vous début avril avec le juge d’application des peines », a confirmé mercredi sur Europe 1 l’avocat du tireur présumé, Me Christian Etelin. »C’était auparavant un mineur à tendance violente, beaucoup plus intolérant. Mais, il y avait une maturation. Il me donnait une très bonne impression quant à son évolution », a-t-il ajouté. Selon lui, Mohamed Merah faisait preuve, de « respect d’autrui, avec une certaine douceur ». « Il s’adressait aux autres en étant extrêmement poli », précise Me Christian Etelin.
Mais le procureur de Paris, François Molins, a parlé d’un homme avec un « profil violent et avec un profil psychologique allié à des troubles du comportement quand il était mineur ».
Quel est son comportement ? La police est surprise par la durée des négociations. Le tueur s’avère en effet très loquace, ce qui est peu courant. « Dans l’engagement d’un fanatique tel qu’il se décrit, il est surprenant d’avoir quelqu’un qui parle autant », précise Laurent Combalbert, membre du Raid. « Généralement ils ne sont pas dans le dialogue, ils sont plutôt dans le rapport de force. Il essaye de trouver des justifications. Maintenant il vaut mieux qu’il ait envie de parler beaucoup. Cela permet à la négociation de durer », ajoute-t-il.
Mercredi en fin d’après-midi, les tractations se poursuivaient et le procureur de Paris évoque désormais la fin de journée pour un dénouement.
Il se revendique d’Al-Qaïda. D’après le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, dépêché sur place, le jeune homme se revendique d’Al-Qaïda. Mohamed Merah s’inscrit dans cette mouvance djihadiste, décrypte le chef du service international d’Europe 1, Didier François. « Ce qui ne veut pas forcément dire qu’il appartient aux structures d’Al-Qaïda », précise-t-il. « Les opérations d’Al-Qaïda sont, en général, spectaculaires, multiples et à gros effets, on n’est pas du tout dans ce cadre là », précise-t-il. Le jeune homme dit « être un moudjahidine », » et avoir voulu venger les enfants palestiniens ainsi que s’en prendre à l’armée française », a précisé Claude Guéant.
Déjà arrêté en Afghanistan. Mohamed Merah a effectué un premier séjour en Afghanistan où il s’était rendu « par ses propres moyens ». Il a ensuite été en 2011 dans le Waziristan, une partie des zones tribales du nord-ouest du Pakistan, à la frontière afghane, où « il explique qu’il a été formé par Al-Qaïda ».
Pour son premier séjour, le procureur de Paris, François Molins, indique que Mohamed Merah s’est rendu en Afghanistan « par ses propres moyens, sans passer par les pays habituellement surveillés ».
D’après Louis Capriolli, ancien sous directeur chargé de la lutte antiterroriste à la DST, le jeune homme avait « un lien qui lui a permis d’aller en Afghanistan, une connexion avec une organisation ou des membres d’une organisation ».
A tenté de s’engager dans l’armée. Entre deux séjours en Afghanistan, Mohamed Merah, l’auteur présumé de la tuerie de l’école juive de Toulouse et des meurtres des militaires de Toulouse et Montauban, a postulé deux fois pour entrer dans l’armée française. Une première fois en 2008, à Lille, où il s’était présenté au CIRFA de l’Armée de Terre et une seconde fois dans la Légion étrangère en 2010. Il s’était alors rendu au PILE de Toulouse. Il n’avait alors pas été retenu en raison de ses antécédents judiciaires et de son instabilité psychologique.
Le jeune homme, né en octobre 1988, avait été arrêté en 2007 en Afghanistan après avoir posé des bombes dans la région de Kandahar mais s’est évadé quelques mois plus tard, en 2008, a déclaré mercredi à Reuters le directeur des prisons de cette ville du Sud afghan.
Après l’attaque contre les trois paras, le 15 mars dernier, la DPSD, la Direction de la protection du secret-défense, qui le surveillait, a fourni l’ensemble de ses informations aux spécialistes de la DCRI, la Direction centrale du renseignement intérieur, les services de contre-terrorisme de la police.
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