Affaire Richard Ferrand, ou des risques de l’échangisme… 12 octobre
On ne le dira jamais assez, l’échangisme est une pratique à risques : se choper une Luraghite ou des Nemorroïdes, faire exploser son couple ou ses relations multiples, etc…
Le Ruthénois Christian Barthes, directeur de l’hôpital psychiatrique de Bohars de 1994 à 1999, avait ainsi amené sa chère et tendre à prendre goût à la prostitution « à l’insu de son plein gré »…
Aujourd’hui, c’est son compatriote Richard Ferrand qui expérimente les aléas de cette pratique, à l’instar de sa grande copine la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest d’avril 2016 à avril 2018.
En effet, il n’est absolument pas certain qu’il ait gagné au change à planter là ses premiers juges…
https://www.lalsace.fr/actualite/2018/10/12/richard-ferrand-devra-repondre-aux-juges
Richard Ferrand devra répondre aux juges
Nouvelle étape dans le dossier judiciaire qui empoisonne la vie du président de l’Assemblée nationale : trois juges d’instruction viennent d’être désignés pour instruire une affaire immobilière à Brest avant qu’il ne devienne député.
Elle a déjà coûté à l’actuel président LaREM de l’Assemblée nationale sa place au gouvernement en juin 2017 : l’affaire immobilière, épée de Damoclès sur la tête de Richard Ferrand depuis l’élection présidentielle de 2017, se traduit maintenant par la désignation de trois juges d’instruction à Lille.
Pourquoi une instruction ?
Les faits remontent à 2011 à l’époque où Richard Ferrand, avant de devenir député PS du Finistère (2012), dirigeait les Mutuelles de Bretagne. Celles-ci cherchaient des locaux pour installer un centre de soins à Brest et les administrateurs ont choisi parmi trois offres la proposition d’une société civile immobilière (SCI) appartenant à 99 % à la compagne de Richard Ferrand, l’avocate Sandrine Doucen. Ce bien acquis pour 375 000 euros était financé par les loyers versés par les Mutuelles de Bretagne. Y a-t-il une prise illégale d’intérêts ? C’est la question posée aux juges. Pour l’heure, aucune convocation pour mise en examen n’a été délivrée.
Pourquoi à Lille ?
Le 13 octobre 2017, le parquet de Brest a classé sans suite son enquête préliminaire pour prescription ( lire par ailleurs ). L’association Anticor a aussitôt déposé plainte, ce qui a motivé une instruction à Paris. Les avocats de Richard Ferrand ont dénoncé un possible conflit d’intérêts lié à un magistrat parisien membre de l’association anticorruption Anticor à l’origine de la procédure judiciaire. La Cour de cassation a donc délocalisé l’affaire au parquet de Lille.
Pourquoi c’est embêtant ?
Il y a tout juste un mois, dans la foulée de la démission surprise du ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot et de son remplacement par l’ex président de l’Assemblée nationale François de Rugy, Richard Ferrand, fidèle de la première heure du président de la République et chef des députés LaREM, a accédé au perchoir, dans un climat de défiance : beaucoup de députés de son groupe se sont abstenus ou ont voté pour le candidat du MoDem. Au moment où l’élu breton commence à prendre ses marques, cette péripétie judiciaire lance un nouveau feuilleton : les juges peuvent le faire entendre par la police ou le convoquer à tout moment.
Quel impact politique ?
Il est encore trop tôt pour dire si cet avatar judiciaire aura des conséquences au sommet de l’État. L’instruction tombe en pleine crise politique (démissions, remaniement qui traîne). La rentrée est décidément pourrie. Elle écorne l’image de république exemplaire promise par le chef de l’État. Surtout, elle s’ajoute à d’autres enquêtes sur des péripéties financières concernant les ministres Muriel Pénicaud (Travail), témoin assistée dans l’affaire du salon Business France à Las Vegas ou Françoise Nyssen (Culture) confrontée à des manquements aux règlements sur les bâtiments du temps où elle dirigeait les éditions Actes Sud. Or la difficulté pour un politique avec les juges d’instruction, c’est non seulement que ça dure mais encore que ça peut tomber à l’improviste.