Je décline toute responsabilité quant aux mentions qui s'affichent dans les cinq lignes ci-dessus du pavé "Recherchez aussi" sur lequel je n'ai aucun contrôle.
Mes statistiques sont bloquées depuis le 2 février 2015.
7 février 2015
Mes statistiques sont de retour, tout fonctionne.
16 février 2015
Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 12 février.
22 février 2015
Mes statistiques "basiques" ont été débloquées hier soir après la publication de mon dernier article concernant NEMROD34. Belle reprise simultanée de l'activité du Chinois.
23 février 2015
Statistiques "basiques" toujours sujettes à blocages : le 21 février au soir, à peine étaient-elles débloquées, puis à nouveau hier, 22 février, à peine étaient-elles débloquées.
24 février 2015
Statistiques "basiques" débloquées. Pas de nouveau pic d'activité du Chinois depuis le 21 février.
25 février 2015
Je n'ai pas mes statistiques "basiques" du jour, ça bloque encore... et Justinpetitcoucou est toujours bloqué depuis le 8 février... Faudrait penser à le débloquer, lui aussi, il y a du laisser-aller, là...
26 février 2015
Statistiques "basiques" des deux blog débloquées. Merci pour Justin, il était temps !
27 février 2015
Statistiques "basiques" des deux blogs de nouveau bloquées depuis le 26 février. Ce petit jeu pourrait-il cesser ? On n'en voit pas l'intérêt... Complément de 22 h: merci de m'avoir rendu ces statistiques !
25 mars 2015
Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 20 mars.
26 mars 2015
Merci de m'avoir débloqué mes statistiques "basiques". Encore une fois, je ne vois pas l'intérêt de ce petit jeu. Ce serait aussi bien de cesser de bloquer ces statistiques pour oublier de les débloquer jusqu'à ce que j'aie signalé le problème.
31 mars 2015
Merci de bien vouloir me débloquer les statistiques "basiques" de Justinpetitcoucou, restées bloquées depuis le 14 mars - cf. avis du 25 mars sur Justin.
2 avril 2015
Merci de m'avoir rendu les statistiques de Justin.
7 mai 2015
Je n'ai plus de statistiques depuis deux jours, ni "basiques" ni "avancées".
10 mai 2015
Retour des statistiques "basiques". Merci. Manquent encore les statistiques "avancées".
14 mai 2015
Toutes mes statistiques sont de retour depuis hier. Merci.
3 octobre 2015
Depuis hier, les compteurs de mes statistiques avancées sont tous à zéro. Merci de me les rendre.
Il s’est inscrit sur Twitter précisément le 14 février de cette année, juste avant le procès, et offre là avec plaisir à tous ses complices « déconnologues » une image de la nuit noire du 14 février 2011 à 4h30, au-dessus de celle d’un chemin semblable à celui où furent retrouvés des effets et taches de sang de la victime.
Sur la première, a été ajouté le dessin d’une chauve-souris évoquant aussi un vampire ou son « Pieu Draculanal 41″ ou « draculail halal », celui qui a servi le 14 février 2011 et était annoncé dès le 11 février 2011 avec cette image :
Et ces menaces adressées à tous mes « alliés » par la même publication du 11 février 2011 :
« Pour l’heure, je n’ai fourni que leurs deux noms, mais rien ne m’empêchera de nommer leurs rares alliés si l’envie m’en prenait : eux aussi ont été tracés et nous pouvons dire qui ils sont, où ils vivent et comment ils vivent. Et c’est édifiant : ils sont tout ce qu’ils nous reprochent. Des cas sociaux d’abord, et des ratés absolus. Des vies de merde. »
Il n’avait pas « fourni » à son public que mon nom et toutes mes coordonnées, il calomniait tous mes proches et moi-même et nous menaçait de mort depuis le mois de juin 2010.
Et tous ceux qui intervenaient pour tenter de le modérer ou de le contredire à notre sujet étaient comme nous « tracés », c’est-à-dire très rapidement identifiés à l’aide de piratages informatiques, puis étudiés dans l’intimité de leurs vies privées à l’aide d’écoutes illégales : écoutes téléphoniques, mais aussi des domiciles, tous sonorisés.
Ainsi savait-il tout de Patricia Bouchon et de son mari.
Il la haïssait pour tout ce qu’elle était : sportive, battante, très croyante, certainement droite, perfectionniste, et aussi atteinte de TOC, obsédée par la propreté, l’hygiène.
Comme ses trois autres « folles », celles contre lesquelles il se déchaînait avec toute sa bande depuis le début de l’année, elle en était à peu près en tous points l’exact opposé.
Laurent Dejean a été condamné hier à 20 ans de réclusion criminelle pour son meurtre.
Son avocat a aussitôt annoncé qu’il allait faire appel.
Un second procès sera donc organisé.
Il reste à espérer pour tout le monde que le dossier de l’accusation comportera alors des preuves indiscutables.
L’avocat général David Sénat demande l’acquittement de Laurent Dejean pour défaut de preuves quoiqu’il se dise quasiment certain qu’il est bien l’assassin de Patricia Bouchon.
Selon lui, le dossier de la procédure est vide.
Il ne contiendrait donc pas le dossier assez fourni que j’avais communiqué aux enquêteurs en deux envois au mois d’octobre 2014, lequel montrait sans l’ombre d’un doute comment et pourquoi le malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi avait fait assassiner Patricia Bouchon le 14 février 2011 par un individu qui peu de temps après les faits était venu participer aux « discussions » de ses amis et complices « déconnologues » sur leur blog, sous le pseudonyme de « Marcelduchamp ». Ce dernier s’amusait autant que les autres du caractère « surréaliste » de son crime.
Qu’ils soient tous auteurs et/ou complices de l’assassinat de Patricia Bouchon le 14 février 2011 à Bouloc est une certitude absolue.
Il ne restait qu’à les identifier, interroger, perquisitionner, etc… et verser au dossier de la procédure les preuves formelles qui auraient été immanquablement retrouvées.
Cependant, cela n’a jamais été fait, probablement en raison de la CORRUPTION des magistrats brestois qui ont toujours protégé ces assassins et avaient déjà décidé de les blanchir totalement de tous leurs crimes et délits contre mes proches et moi-même, lesquels s’étendaient aussi depuis plusieurs années à tous les témoins de ces faits et comprenaient jusqu’à des actes terroristes, l’ensemble de ces crimes étant marqué par une escalade indéniable dans l’horreur : le 14 février 2011, on étrangle, trois semaines plus tard, on pend, en mars 2012, on tire sur des militaires en civil et des enfants, le 24 janvier 2013, on égorge, et en 2014, on en est déjà à décapiter à la chaîne des otages tout en préparant les tueries de masse à la mitraillette qui vont débuter en 2015…
Je suppose donc que ces magistrats ultra CORROMPUS, qui étaient déjà les auteurs de plusieurs faux criminels destinés à me discréditer totalement et permettre aux cybercriminels de la bande du malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi de poursuivre leur travail de recherche et d’identification de tous les témoins de ma vraie vie afin de les éliminer pour que sa publication ultérieure de ma soi-disant « biographie » soit un succès total, ont dissuadé les enquêteurs de Toulouse de procéder à la moindre vérification utile comme ils ont aussi toujours dissuadé mes avocats de me défendre sérieusement contre les harcèlements, campagnes de calomnies et viols quotidiens de leurs protégés.
En conséquence, hormis ses complices, personne ne peut dire aujourd’hui quelle est l’identité véritable de « Marcelduchamp », assassin de Patricia Bouchon. S’agit-il, oui ou non, de Laurent Dejean ?
Avec un peu de bonne volonté, il serait encore possible de se donner les moyens de répondre à cette question, pour peu que mon témoignage gagne en force et que je retrouve suffisamment de crédibilité pour convaincre de l’intérêt d’enquêter sur le malade mental Pascal Edouard Cyprien Luraghi et sa bande de cybercriminels dits « déconnologues ».
D’une part, j’appelle donc à témoigner contre eux tous ceux qui savent aussi bien que moi qu’ils sont effectivement un groupe de cybercriminels constitué en 2008 autour d’une cellule de riverains du site Rue89 à seule fin de harceler sur la toile quantité d’internautes anonymes ou non, qu’ils ont sévi ensemble sur les sites Rue89 et Le Post et de nombreux autres sites, violent l’intimité de la vie privée de leurs cibles par divers moyens frauduleux, les calomnient et les menacent de mort, pouvant aussi organiser contre elles des agressions physiques.
Et d’autre part, je fournis les précisions suivantes sur mon passé professionnel, que connaissent parfaitement bien les magistrats brestois et leurs complices de la LCR ou du NPA de Brest, quoique les uns et les autres accréditent systématiquement toutes les inventions calomnieuses et affabulations délirantes de mes harceleurs à mon encontre ou qu’ils en soient eux-mêmes les auteurs : ayant travaillé plusieurs années comme ingénieur d’études en informatique sur des projets importants, dont des projets classés Secret Défense et Confidentiel Défense, je précise avoir travaillé pour le dernier d’entre eux, en 1993 et 1994, dans une société dirigée par M. Noël Forgeard. C’est donc lui qui à la mi-septembre 1994 s’était trouvé dans l’obligation de rendre des comptes aux autorités militaires sur la manière dont j’étais traitée dans sa société, où j’étais quotidiennement harcelée depuis quasiment un an par des proxénètes et trafiquants d’armes infiltrés sur le projet auquel je participais, pour la Défense nationale. Les négociations du contrat Agosta s’en trouvèrent sitôt terminées et mes harceleurs, qui avaient déjà connu quelques ennuis avec la DST au cours du printemps 1994, furent virés de leurs postes avec pertes et fracas peu de temps plus tard. Leur complice Josette Brenterch de la LCR de Brest ne l’a jamais pardonné à personne, et les magistrats ultra CORROMPUS du TGI de Brest non plus.
Que M. Forgeard accepte ou non de témoigner de la réalité de mon passé professionnel et du harcèlement moral en entreprise (et plus) dont il sait que j’ai effectivement été victime importe peu : sachant que je ne manque pas d’éléments de preuves à ce sujet, que bien évidemment je me refuse à communiquer aux cybercriminels de la bande du malade mental Pascal Edouard Cyprien Luraghi, que cela ne concerne en rien, il ne me contredira jamais et cela devrait suffire à prouver à quel point je suis calomniée par les magistrats brestois dans les faux criminels qu’ils produisent à mon sujet.
Ce témoignage-là peut-il convaincre de l’intérêt d’enquêter sérieusement sur leurs protégés les cybercriminels de la bande de Cyprien Luraghi ?
Une simple perquisition chez ce malade permettrait à n’en pas douter de résoudre quantité d’affaires criminelles, dont l’assassinat de Patricia Bouchon le 14 février 2011 à Bouloc.
Plus personne ne viendrait alors proposer de cachetonner à mort le présumé coupable Laurent Dejean, bien plus probablement pour l’empêcher de livrer ses complices que pour réduire et prévenir sa dangerosité.
S’il est assez dangereux pour avoir commis le crime dont il est accusé sans qu’une maladie mentale n’en soit la cause, comme l’affirme l’expert psychiatre, alors sa place est en prison.
Quant à l’éventuelle erreur judiciaire, elle n’est pas irrémédiable en première instance.
Depuis le 14 mars 2019, la cour d’assises de Haute-Garonne juge Laurent Dejean. Un ancien plaquiste de Bouloc (nord Haute-Garonne) poursuivi pour homicide volontaire de Patricia Bouchon. Cette habitante de Bouloc également tuée alors qu’elle faisait son jogging le 14 février 2011.
Toulouse, France
Ce jeudi est consacré aux plaidoiries des avocats et au réquisitoire de l’avocat général. Ce dernier dans une prise de parole qui a duré environ deux heures a requis l’acquittement de Laurent Dejean.
France Bleu Occitanie ✔ @bleuoccitanie
Affaire Patricia Bouchon à la Cour d’assises 31 à #Toulouse : l’avocat général requiert l’acquittement de l’accusé Laurent Dejean, faute de preuves suffisantes. #Bouloc#justice#joggeuse
L’attitude de l’avocat général avait été très critiquée par la partie civile au début du procès. Christian Bouchon, le mari et sa fille Carlyne jugeaient ses interventions trop « favorables » à l’accusé. Ce matin David Sénat a précisé sa position :
« Personnellement je suis quasiment certain que c’est lui l’assassin mais il me manque la preuve ultime (…) La justice doit se départir de toute approche passionnelle. L’avocat général doit dire ce qui est juste. » L’avocat général au procès de l’affaire Patricia Bouchon.
Le magistrat du parquet a aussi déploré une « succession d’erreurs » au début de l’enquête, « dans les deux ou trois premières semaines ». Puis il a démonté point par point les éléments à charge contre Laurent Dejean.
Les avocats de la famille Bouchon demandent « justice pour Patricia »
Les avocats de la partie civile en début d’audience se sont attachés à remettre la victime au coeur des débats.
Me Léna Baro a souligné : » Elle aurait eu 58 ans. Elle aurait mis quelques cheveux blancs, quelques rides. Mais elle n’aurait pas perdu son sourire » et l’avocate de Carlyne Bouchon Sandra Damiano (la fille et la soeur de la victime) de poursuivre « Ce dossier n’est pas vide. Tous les éléments convergent vers une seule personne : Laurent Dejean », L’avocate martèle : « il y a peu de doutes » et Me Baro égrène : la Clio blanche, le portrait robot très ressemblant établi par le témoin clé, la buse où le corps a été retrouvé et que peu de gens connaissaient, mais Laurent Dejean oui…
Me Stéphane Juillard, l’avocat de Christian Bouchon enchaîne et insiste sur la souffrance et le traumatisme de la famille : « Patricia ce n’est pas qu’une joggeuse ». Il évoque aussi la personnalité de l’accusé, sa schizophrénie, sa décompensation.
» Ce garçon là, sans le cannabis il n’aurait pas déclenché cette schizophrénie et il ne serait pas là aujourd’hui à se justifier (…) il est dans le déni et le restera (…) la famille de Patricia Bouchon est sans haine ni vengeance » Me Stéphane Julliard
Me Juillard lit un poème écrit par Carlyne, un texte qui résume ce que sa maman aurait pu écrire « de là-haut » : « continue à vivre intensément chaque seconde. Continuez à être fier de ce que vous êtes ». L’avocat conclut en demandant aux jurés : « faites justice pour Patricia ! »
Laurent Dejean, accusé du meurtre de la joggeuse de Bouloc, au nord de Toulouse, en février 2011, est jugé depuis le 14 mars devant la cour d’assises de la Haute-Garonne. L’avocat général a requis l’acquittement ce jeudi matin.
Au terme de plus de deux heures de réquisitions, l’avocat général David Sénat a demandé ce jeudi midi aux jurés de la cour d’assises de la Haute Garonne d’acquitter Laurent Dejean, 39 ans, accusé du meurtre de Patricia Bouchon, tuée le 14 février 2011 alors qu’elle faisait son jogging à Bouloc, au nord de Toulouse.
« Je ne sais pas, a-t-il exprimé.Les débats ne m’ont convaincu de rien. Ni de son innocence, ni de sa culpabilité ». Tout au long de ses réquisitions , il s’est attaché à démontrer qu’il n’existait aucune preuve dans le dossier, mais uniquement des hypothèses.
L’avocat général a pointé les « évolutions » des déclarations du témoin clé qui avait permis d’établir le portrait-robot. « Sans ce témoignage il n’y a quasiment rien dans ce dossier. Le sens de ses déclarations va dans le sens de l’identification de Laurent Dejean alors que Laurent Dejean est devenu la dernière hypothèse ». Clio grise, claire, anthracite, blanche… « ce témoignage a évolué ». Il concède : « Aujourd’hui, la possibilité qu’il soit l’auteur des faits demeure. Il est possible qu’il soit coupable mais les preuves font défaut ».
Pour l’avocat général , « le risque de l’erreur judiciaire je ne le prendrai pas et je ne prendrai pas le risque de vous le faire prendre. Les preuves de la culpabilité n’ont pas été rapportées pour le condamner. Vous devez répondre négativement à la question de la culpabilité de Laurent Dejean en l’acquittant. » Dans son requisitoire, l’avocat général a pour autant exclu, au regard du profil psychiatrique de Laurent Dejean, qu’il ressorte de la prison pour regagner la vie courante. « Il doit faire l’objet d’un suivi. Il relève de soins sans consentement (NDLR, hospitalisation d’office), c’est évident ».
« Ça fait quatre ans que je suis en prison pour rien »
Depuis la fin de l’enquête et tout au long du procès, les preuves ont manqué pour affirmer la culpabilité de Laurent Dejean. Dans une interview donnée à La Dépêche du Midi avant l’ouverture du procès, les avocats de l’accusé Mes Guy et Pierre Dubuisson rappelaient que « l’avocat général avait fini par conclure l’instruction en disant qu’à son sens il n’y a pas assez de preuves pour renvoyer Laurent Dejean devant la cour d’assises ».
Pour la défense, « Il y a des centaines de pages dans la procédure mais aucune preuve. Le portrait-robot a été fait dans des conditions particulières ».
Lors de l’ouverture du procès, Laurent Dejean s’était exprimé : « Je pense que c’est un procès un peu sensible. J’aurais aimé avoir un non-lieu. Ça fait quatre ans que je suis en prison pour rien ».
La joggeuse Patricia Bouchon avait disparu le jour de la Saint-Valentin 2011. Partie courir à 4h30 du matin, autour de Bouloc, à 25 km au nord de Toulouse, la mère de famille de 49 ans, secrétaire dans un cabinet d’avocats toulousains, n’était jamais revenue. Son corps avait été retrouvé un mois et demi plus tard, les vertèbres et le crâne enfoncés, le 29 mars 2011, à Villematier non loin du lui de sa disparition.
La diffusion d’un portrait-robot en octobre 2013, avait conduit les enquêteurs sur la piste de Laurent Denjean.
« Il est possible que Laurent Dejean soit coupable mais les preuves font défaut », a expliqué David Sénat. Reprenant une citation de Stefan Zweig, le procureur général a affirmé en préambule être « personnellement quasiment certain que c’est lui l’assassin mais il me manque la preuve ultime ».
« L’intime conviction n’est pas une intime émotion », a encore affirmé le magistrat, démontant méticuleusement un « dossier vide » et soulignant la « fragilité » du témoignage qui avait conduit les enquêteurs à interpeller Laurent Dejean. Exprimant ainsi ses « doutes » sur la culpabilité de l’accusé, il a donc demandé son acquittement.
« On n’est pas surpris, on s’en doutait. On ne peut pas nier qu’il n’y ait pas de preuves évidentes de la culpabilité de Laurent Dejean mais on ne peut pas nier que tous les indices mènent à lui », a indiqué à la presse Carlyne Bouchon, la fille de la victime.
« J’espère que les jurés ne seront pas dupes et comprendront que Laurent Dejean est une personne dangereuse », a-t-elle ajouté.
La disparition de Patricia Bouchon, le jour de la Saint-Valentin 2011, avait été signalée par son mari, inquiet de ne pas la voir revenir de son jogging quotidien au petit matin.
Une photo non-datée de Patricia Bouchon/DR
Le corps de la mère de famille de 49 ans n’avait été retrouvé qu’un mois et demi plus tard dissimulé dans une conduite d’eau, le crâne enfoncé.
Fin 2017, l’avocat général de la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Toulouse avait estimé qu’il n’y avait pas, dans le dossier de plus de 40 000 pièces, les éléments nécessaires pour un renvoi devant les assises.
Ce premier réquisitoire avait cependant été ensuite infirmé par la chambre de l’instruction qui avait tranché en faveur du renvoi devant un jury populaire.
Depuis son interpellation quatre ans après les faits, Laurent Dejean un ouvrier plaquiste aujourd’hui âgé de 39 ans, schizophrène et placé sous curatelle, a constamment clamé son innocence. Jeudi après-midi le procès doit se poursuivre par la plaidoirie de la défense. Le verdict est attendu vendredi.
Huit ans après la découverte du corps de la mère de famille dans un village près de Toulouse, la cour d’assises doit rendre son verdict concernant le principal suspect, Laurent Dejean, vendredi. Lors du procès, un expert psychiatrique a jugé que ce dernier, qui a toujours nié les faits, était atteint de «schizophrénie».
L’avocat général de la cour d’assises de Haute-Garonne a requis ce jeudi l’acquittement de Laurent Dejean, jugé pour le meurtre de la joggeuse Patricia Bouchon en 2011 à Bouloc, près de Toulouse. «Il est possible que Laurent Dejean soit coupable mais les preuves font défaut», a expliqué David Sénat, avant de demander l’acquittement de l’accusé. «L’intime conviction n’est pas une intime émotion», a affirmé le magistrat, démontant méticuleusement un «dossier vide» et soulignant la «fragilité» du témoignage qui avait conduit les enquêteurs à interpeller Laurent Dejean.
Le procès s’est ouvert jeudi 14 mars à la cour d’assises de Toulouse. Cette dernière doit rendre son verdict vendredi, huit ans après la découverte du corps de Patricia Bouchon, le 29 mars 2011 à Villematier (Haute-Garonne). La fille de la victime espère que «les jurés ne seront pas dupes et comprendront que Laurent Dejean est une personne dangereuse. On n’est pas surpris [par cette réquisition]. On ne peut pas nier qu’il n’y ait pas de preuves évidentes de la culpabilité de Laurent Dejean mais on ne peut pas nier que tous les indices mènent à lui».
Le 14 février 2011, la mère de famille de 49 ans sort faire son jogging avant de se rendre à son travail, dans un cabinet d’avocats toulousain. Mais ce matin-là, elle ne revient pas au domicile familial. Son mari, Christian, entreprend d’abord de la retrouver, puis donne l’alerte. Les enquêteurs retrouvent du sang, un chouchou et une boucle d’oreille lui appartenant. Le 29 mars, un chasseur découvre son corps dans une canalisation à Villematier, un village situé à une douzaine de kilomètres de son domicile de Bouloc. Ses vertèbres sont brisées, son crâne est enfoncé et son gant a été enfoncé à l’intérieur de la gorge. Les soupçons se portent vers Laurent Dejean, un ancien plaquiste. Il est placé en garde à vue en février 2014. Un témoin a rapporté avoir vu une clio de couleur claire similaire à celle du suspect dans les alentours et a pu suffisamment le décrire pour établir un portrait-robot.
Me Guy Debuisson, le conseil de Laurent Dejean, nie les faits. «De l’ADN a bien été retrouvé sur le corps, mais ce n’est pas celui de Laurent Dejean», assure-t-il. Son client est tout de même mis en examen pour «homicide volontaire» et placé en détention provisoire. Ses demandes de remises en liberté ont toujours été refusées.
Un accusé «schizophrène»
Bien que le ministère public ait toujours trouvé les éléments contre le suspect insuffisants, la chambre d’instruction a décidé de le renvoyer devant la justice. Lors du procès, l’expert psychiatre a brossé le portrait d’un accusé souffrant de «schizophrénie paranoïde» probablement accentuée par la prise de stupéfiants, cannabis et cocaïne sans donner toutefois d’éléments confortant l’accusation. «(Au moment des faits) il n’est pas dans un registre pathologique. S’il a fait quelque chose, il n’y a pas d’abolition du discernement», a tranché mercredi après-midi cet expert psychiatrique qui s’exprimait en visioconférence, affirmant ainsi que Laurent Dejean était pénalement responsable.
«Selon l’une de ses sœurs, il était d’un caractère colérique», a rapporté un enquêteur de personnalité, détaillant, après la mort de son père, les rapports violents de Laurent Dejean avec sa mère.«Sa maman en avait peur», a confirmé l’expert psychiatre expliquant que celle-ci avait finalement décidé de lui demander de prendre un appartement seul.
Le suspect, quant à lui, a toujours nié les faits qui lui sont reprochés. «Ça fait quatre ans que je suis enfermé (en prison NDLR), mais je suis innocent», a dit l’accusé, fidèle à ses déclarations au premier jour des débats. «J’ai été choqué par la mort de Patricia Bouchon», a affirmé Laurent Dejean, qui a tout de même reconnu pendant l’instruction avoir vu la victime une ou deux fois.
Pour les innombrables victimes de militants de l’extrême-gauche par ailleurs enseignants, le plus souvent dans des établissements publics, les informations publiées le 19 février dernier par Nord Littoral dénonçant une Ligue du LOL dans l’Education nationale ne sont pas une surprise. Elles ne peuvent que déplorer de les voir publier si tardivement, comme toutes celles relatives à la Ligue du LOL des journalistes Vincent Glad et autres… et que ces premières dénonciations ne s’étendent toujours pas à l’intégralité des journalistes et enseignants qui s’adonnent à ces pratiques délictueuses, voire criminelles…
Bien évidemment, je pense en priorité à la bande de « déconnologues » du malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi, qui compte plusieurs enseignants militants à l’extrême-gauche, notamment la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest, les « déconnologues » « historiques » Laurent Morillon de Montluçon et Claude Bobé d’Assé-le-Riboul, et encore bien d’autres malfaisants que nous ne connaissons que sous leurs pseudonymes, comme « Banana » ou « Malatrie », une bande de cybercriminels dont plusieurs membres sont également très proches de journaliste qui les ont toujours encouragés dans leurs activités délictueuses, voire criminelles, leur « Konducator » en tête.
Harcèlement: des enseignants dénoncent une Ligue du LOL dans l’Education nationale
Dénigrements de leurs travaux, montages ambigus parfois à caractère sexuel, insultes, menaces de mort… Des enseignants dénoncent les brimades de leurs collègues sur Twitter, qu’ils assimilent à une Ligue du LOL bis.
Depuis une dizaine de jours, l’affaire de la « Ligue du LOL », des journalistes et communicants qui harcelaient sur internet principalement de jeunes femmes, secoue le paysage médiatique français.
Des enseignants qui subissent des attaques répétées d’autres professeurs, dénoncent des similitudes dans la manière de procéder dans le monde de l’Éducation nationale.
L’une des personnes visées se défend, parle d’imposture et revendique le droit à l’humour.
Dénigrements de leurs travaux, montages ambigus parfois à caractère sexuel, insultes, menaces de mort… Des enseignants dénoncent les brimades de leurs collègues sur Twitter, qu’ils assimilent à une Ligue du LOL bis.
Tout est parti d’un tweet publié le 9 février dernier par un enseignant calaisien qui subit depuis plusieurs années des attaques sur la toile. Il fait le parallèle avec le groupe de journalistes, de publicitaires et de communicants parisiens accusés de harcèlement en meute et qui a défrayé la chronique la semaine dernière : « La ligue du LOL, c’était un peu les consternants chez les journalistes non ? » demande-t-il.
Un enseignant calaisien caricaturé : on le voit recevoir des coups de poing, des coups de pied et être menacé par un pistolet…
Philippe Watrelot, professeur de Sciences Économiques et Sociales dans le 91 lui emboîte le pas deux jours plus tard : « Il y a l’équivalent de la « ligue du LOL » dans le monde merveilleux de l’Éducation nationale. Ils se nomment eux-mêmes les ‘‘consternants’’. » Pour l’enseignant, ancien président du CRAP- Cahiers pédagogiques, il y a chez eux, « (le) même sentiment d’impunité et de supériorité, (le) même sexisme, (la) même excuse foireuse de l’« humour ». »
Ces raids numériques visent au moins deux enseignants calaisiens bien suivis sur les réseaux sociaux.
S’ils souhaitent garder l’anonymat pour ne pas impliquer leur établissement, ils évoquent tous les deux des procédés similaires à la Ligue du LOL .
« Je suis rentré d’une semaine de vacances, j’avais des centaines de notifications m’insultant »
L’un d’entre eux a ainsi été victime de plusieurs attaques suite à la publication récente d’un livre. Une photo qu’il avait postée sur les réseaux sociaux pour la nouvelle année a par exemple été récupérée et détournée, et le livre avec lequel il posait, remplacé par un ouvrage sur le sexe. L’objectif ? Se moquer et nuire à sa réputation selon lui. Sur un autre dessin, on le voit recevoir des coups de poing, des coups de pied et être menacé par un pistolet…
Le Calaisien s’interroge sur les motivations de ses harceleurs. Il estime être autant visé pour son appartenance syndicale, ses fonctions de formateurs que pour les idées éducatives qu’il défend et qu’il ne cache pas sur la toile.
« Je crois qu’ils ne comprennent pas que c’est du harcèlement et que les gens en souffrent. »
L’autre enseignant calaisien évoque « une volonté de nuire à des collègues (plus) que du sexisme (avec) un effet de meute et la répétition. » Il dénonce des procédés pour le moins douteux : « Ils font des recherches sur les gens. Un jour, je suis rentré d’une semaine de vacances, j’avais des centaines de notifications m’insultant. Ils avaient découvert que j’avais participé à des Cahiers de vacances (activité qu’ils rejettent). Je crois qu’ils ne comprennent pas que c’est du harcèlement et que les gens en souffrent. C’est quand même grave pour des adultes qui plus est des éducateurs ! »
Face à ça « des collègues ont préféré quitter Twitter. D’autres ne partagent plus leurs travaux ou passent en compte privé », se désole l’enseignant.
Contacté, Philippe Watrelot explique que « par rapport à la ligue du LOL, il y a une différence d’intensité mais pas de nature. Ces gens pensent qu’ils ont une sorte de « mission » visant à dénoncer les « pédagogos » et à décrédibiliser tout ce qu’ils produisent. On est loin d’un débat puisque la finalité de ce harcèlement est d’intimider et de faire taire. Pour ma part je suis considéré comme le « pédagogiste en chef » parce que j’ai eu des responsabilités associatives et une petite notoriété médiatique notamment au moment de la réforme du collège (qui a envenimé les choses). J’ai eu droit à deux comptes parodiques et à de nombreuses insultes et diffamations. »
Une violence bien plus grande pour les enseignantes femmes
Comme pour la Ligue du LOL, les femmes sont-elles davantage visées ? C’est ce que pense l’enseignant en tout cas : « Les collègues femmes qui sont victimes de ces harcèlements subissent une violence bien plus grande que celle des hommes. Une prof a par exemple reçu un message où on lui souhaitait de se faire sodomiser avec un fer rouge… » glisse-il (voir ci-dessous).
Dans les discussions, il n’est d’ailleurs pas rare de retrouver des messages à caractère sexuel visant notamment des femmes enseignantes : « Tu aimes qu’on te grimpe dessus ? » ou « Tu aimes quand c’est profond ? » entonnait ainsi un harceleur cet été en marge d’un rassemblement d’enseignants innovants s’intéressant au développement du numérique à l’école.
Un compte suivi par de nombreux « consternants » et intitulé LaDameDuCdi s’est même spécialisé dans l’humour sexiste. Ouvert lors du même événement, il s’en prend parfois aux enseignants calaisiens et se moque des professeures documentalistes, rebaptisées « beauculmentalistes ». Ses tweets sont tous d’un goût certain. Notons « Si à 17 ans on n’a pas tripoté la dame du cdi, c’est qu’on a raté sa vie », « J-6 avant de me faire péter le cul par les profs d’EPS » ou encore « Voir la dame du CDI sous un autre jour, c’est souvent s’apercevoir qu’elle n’a pas mis de culotte. » Tout un programme !
J.P.
Un procès à venir pour un appel au viol
Le procès devrait avoir lieu à l’automne 2019, soit plus de trois ans après le déroulement des faits. Le 2 juillet 2016, un enseignant, sous couvert d’anonymat, insulte et appelle à violer une de ses collègues sur Twitter: « Cette salope qui se fout des profs qui bossent, mais quand est-ce qu’on la gode au fer rouge ? » demandent-ils à d’autres internautes. La personne visée est Stéphanie de Vanssay, conseillère nationale du syndicat des enseignants UNSA, très active sur le réseau social (voir ci-contre).
L’ enseignant en question a été mis en examen pour avoir porté « atteinte à l’honneur où à la considération » de la militante pédagogique, visée depuis plusieurs années par des attaques sur la toile.
Une guerre entre profs ? Ce que les consternants reprochent aux enseignants « pédagos »
« Historiquement, les consternants sont nombreux à être entrés sur Twitter à l’occasion de la réforme du collège de 2016, précise l’un des créateurs du mouvement. L’ineptie de cette réforme bureaucratique et dogmatique s’est accompagnée d’une violence institutionnelle sans précédent dans l’histoire de l’Éducation nationale. C’est en particulier chez les profs de lettres classiques et chez les profs d’allemand que les dégâts, réels et physiques, ont été nombreux (dépressions, intimidations…) » analyse-t-il.
Dans un document que nous nous sommes procuré et qui cite plusieurs enseignants « pédagos » dont un professeur de Calais, il déconstruit leur rhétorique et leur reproche un soutien à « toutes les réformes néolibérales, l’entrisme du privé dans l’institution, (ou encore la défense des) discours d’inspiration managériale et entrepre-neu-neu-riale. » Une vision caricaturale que contestent les pédagos !
Le théoricien du mouvement réfute tout harcèlement des consternants contre les pédagogistes mais parle d’ironie: « Les pédagogistes ne maîtrisent pas l’ironie. Ils sont tout de suite dépassés, parce que les consternants ont l’esprit plus fin. Leurs critiques sur les délires pédagogistes sont ressenties comme d’ignobles agressions parce qu’elles sont le plus souvent faites sur le mode de l’humour. Désarmés sur ce terrain, les pédagogistes sont donc prompts aux jérémiades mettant en cause du « harcèlement ». Cette tentative pour faire taire l’humour est récurrente. On a vu comment l’humour grivois (et très Charlie) de la Dame du CDI leur est insupportable (lire en page 2). Ça n’attaque aucun individu, mais ils aimeraient bien faire la police de l’humour, et nettoyer Twitter de ces éclats de rire honteux. »
Il conclut sur le paralèlle avec la Ligue du LOL : « Ils (les pédagos) ne feront pas taire les consternants en clamant à qui veut les entendre qu’ils sont des harceleurs sexuels. Ça donne plutôt envie, plus que jamais, de dénoncer leurs impostures – et il faut bien reconnaître que sur celle-là, ils se sont surpassés. »
Trois questions à Stéphanie de vanssay, conseillère nationale se-unsa
« Le harcèlement, c’est tous les jours»
Conseillère nationale du Syndicat des enseignants UNSA, Stéphanie de Vanssay a travaillé pendant 20 ans en ZEP avec des enfants handicapés et en RASED auprès d’élèves en difficulté. Sur Twitter depuis plus de 8 ans, elle partage ses réflexions sur le monde de l’éducation et notamment sur les pédagogies innovantes. Elle est régulièrement la cible d’attaques de trolls, avec parmi eux de nombreux enseignants qui lui reprochent ses idées.
Certains enseignants (dont des professeurs calaisiens) évoquent des points communs entre la Ligue du LOL- affaire de harcèlement qui touche le monde des médias – et des attaques sur la toile subies par des enseignants qualifiés de « pédagogistes » Qu’en pensez-vous ?
« Oui il y en a dans le sens où nos agresseurs utilisent peu ou prou les mêmes justifications que les membres de la Ligue du LOL et notamment le prétexte du droit à l’humour.
Il y a aussi des points communs dans les méthodes : avalanches de messages agressifs en meute, distillation de messages apparemment anodins mais s’en prenant directement à quelqu’un via un détail qu’elle seule peut capter, attaques personnelles répétées notamment sur la compétence, le physique, les centres d’intérêt…
On a aussi une certaine déshumanisation avec notamment des moqueries sur le nom que l’on déforme ou que l’on moque. Par exemple, j’ai droit régulièrement à « Déchargeay » et sa variante « Déchargay » (subtil mot valise mêlant mon nom à mon statut actuel de déchargée syndicale donc forcément feignasse). Ils me qualifient de « dingo à particule » ou de « pédagodiche » aussi.
Il y a une volonté de faire taire et de miner l’estime de soi des victimes. Ils construisent une image déformée de moi comme étant une odieuse donneuse de leçon surplombante, ils traquent chaque maladresse ou erreur d’expression et surinterprètent tout ce que je dis à des fins de dénigrement personnel et ils en profitent pour attaquer mon syndicat tout en me “dénonçant” à lui via des mentions très régulières quand ils diffusent les captures d’écran de mes tweets qu’ils commentent abondamment à charge. »
Concernant la Ligue du LOL, il y avait un effet de groupe. Diriez-vous la même chose ici ?
« On a affaire à un groupe. Je ne sais pas jusqu’à quel point il est coordonné ou spontané, s’il y a une organisation entre eux en privé ou pas mais ils se soutiennent, se relaient, diffusent les captures d’écran de nos tweets à attaquer pour contourner les blocages que nous avons mis en place pour nous protéger.
Plus perverse encore, il y a la stratégie de nous bloquer sur Twitter pour pouvoir nous dénigrer à loisir tranquillement et nous empêcher de signaler leurs tweets. En effet sur Twitter, les signalements qui pèsent sont ceux faits avec le compte de la personne attaquée ; or si notre agresseur nous a bloqués on ne peut pas signaler un tweet, insultant avec notre compte puisqu’on n’y a pas accès. »
Qu’est-ce qui caractérise les enseignants qui vous attaquent ?
« Contrairement à la ligue du LOL, on n’a pas affaire à une “élite à la fois intellectuelle, cool et branchée” mais plutôt à des enseignants attachés aux traditions, qui refusent de voir l’école évoluer avec la société, qui sont nostalgiques d’une école fantasmée où le professeur avait de l’autorité et une aura indiscutable. Ils défendent la transmission des savoirs et refusent d’avoir à remplir un rôle d’éducateur. Après ce n’est pas si homogène que ça, ce qui les rassemble avant tout, c’est leur haine du “pédagogisme”.
Cela a vraiment commencé avec la réforme du collège en 2015 et ça n’a pas cessé depuis. Même s’il y a des phases plus calmes et d’autres plus paroxystiques, des agresseurs qui abandonnent/disparaissent et des nouveaux qui apparaissent, le harcèlement, c’est tous les jours.»
Au printemps 2016, vous avez subi un raid numérique. Vous vous êtes indirectement retrouvée mentionnée parmi les tweets les plus partagés sur Twitter avec le #TaGueule2Vanssay
« Oui recevoir cette avalanche de tweets que j’ai subie après une interview sur Périscope en classe, a été très violent, surtout qu’à l’époque je ne savais même pas que ça pouvait arriver donc on se demande vraiment comment on a pu déclencher ça ! »
Les consternants qui vous attaquent reprochent aussi aux « pédagos » les mêmes méthodes. Ils dénoncent notamment des insultes. Il y aurait également eu des photos de leur domicile dévoilées sur la toile…
« Ils poussent à bout, on se défend… pas toujours avec finesse! Un compte a en effet tweeté un jour une photo que l’un d’eux a dit être celle de son domicile. Le tweet ne mentionnait aucun nom ni pseudo. »
Comment dompter les trolls ? Un livre sort mercredi
Avec « #Dompterlestrolls ! » Stéphanie de Vanssay signe un « manuel d’autodéfense contre le harcèlement en ligne » sur un sujet qu’elle connaît bien (lire ci-dessus). Le livre sort ce mercredi 20 février. « Mon livre n’est pas un récit des agissements que j’ai subis mais un manuel pratique d’autodéfense contre les trolls à destination de toute personne qui s’exprime de façon militante sur les réseaux : journalistes, féministes, militants LGBT+, zététiciens… »
La militante pédagogiste a écrit parce qu’elle est « triste et désolée de voir plein de personnes qui se taisent ou désertent les réseaux sociaux à cause des attaques violentes des trolls. À la fois je les comprends et ne les juge surtout pas, partir peut être vital, mais je ne peux me résoudre à ce qu’on abandonne les espaces numériques qui sont de formidables lieux de partage et d’entraide, à ceux qui déversent des propos haineux », explique-t-elle.
Mais elle reste optimiste. « Il me semble que si on est informés, outillés, plus conscients des enjeux, il peut y avoir un sursaut qui permet de renverser la tendance. Une étude canadienne (la seule que j’ai trouvée à ce sujet) estime les trolls à moins de 6 % ; donc on est 94 % d’internautes plutôt respectueux même si parfois maladroits et imparfaits. Je voudrais que ces 94 % occupent la place qu’ils représentent et prennent plaisir à s’exprimer en ligne. »