Assassinat de Patricia Bouchon à Bouloc en 2011 : un mobile connu depuis longtemps 18 mars
Contrairement aux avocats des différentes parties au procès, je ne sais pas ce qu’il y a dans le dossier, hormis les éléments dont la presse s’est fait l’écho, et ceux que j’ai moi-même communiqués aux enquêteurs, s’ils ont bien été conservés, ce qui n’est pas certain.
En revanche, j’ai eu l’occasion à plusieurs reprises de m’entretenir avec le directeur d’enquête qui lui savait parfaitement bien ce qu’il avait dans son dossier.
Or, il m’a toujours certifié n’avoir strictement rien qui vienne contredire les thèses que je lui soumettais, se déduisant des faits certains que je lui rapportais pour en avoir été directement témoin, et pouvoir de plus en attester par des éléments irréfutables.
Jusqu’à preuve du contraire, Patricia Bouchon a donc bien été assassinée par mes harceleurs pour les avoir dérangés dans leurs entreprises criminelles à mon encontre.
Ce n’était pas la première. Ce ne fut pas non plus la dernière.
Tous mes témoins contre cette bande de criminels sont harcelés ou assassinés.
Il ne s’agit donc en aucun cas d’un crime de rôdeur, thèse finalement retenue par les enquêteurs après plusieurs années de recherches infructueuses… alors que je venais de leur livrer les coupables…
Ceci étant, je dois dire que le directeur d’enquête a toujours été très correct avec moi, il m’a notamment bien remerciée d’avoir pris la peine de lui écrire pour lui communiquer mes éléments, et je ne pense pas qu’il soit malhonnête. Par contre, je sais qu’il n’est pas seul…
C’est donc ainsi qu’on se retrouve aujourd’hui avec une accusation très faible contre un individu qui peut avoir été mêlé au crime, mais dont on ne voit pas quel serait le mobile, et dont l’ADN n’est retrouvé nulle part, car ce sont en effet trois autres individus restés non identifiés dont les ADN sont retrouvés sur la victime, ce qui vient non pas contredire mais au contraire très fortement accréditer ce que j’affirme depuis longtemps : l’assassin n’est pas seul, ils sont toute une bande et leur chef se nomme Pascal Edouard Cyprien Luraghi.
Qu’est-ce qui les lie à Patricia Bouchon ? C’est nécessairement mon affaire, et cela passe donc, soit par la toile, soit par le cabinet d’avocats où elle travaillait comme secrétaire, probablement les deux.
Dans la mesure où je ne la connaissais pas, ou du moins pas sous son identité véritable, j’ai bien du mal à être plus précise à ce sujet, mais le noeud du problème est bien là : elle a été assassinée par des cyberdélinquants pour qui elle représentait une sérieuse menace de dénonciation, poursuites judiciaires, procès et condamnation.
Les faits se sont produits alors qu’elle s’apprêtait à reprendre le travail après quinze jours d’arrêt en raison d’une opération – une hernie abdominale – et son mari a indiqué que ce jour-là elle était allée courir une heure plus tôt que d’habitude car elle avait une réunion très tôt au cabinet d’avocats. Quid de cette réunion matinale ? Pourquoi plus personne ne l’a évoquée par la suite ?
Un unique témoin dit avoir vu courir la joggeuse et avoir été surpris sitôt après par le comportement étrange d’un automobiliste dans une Clio de couleur claire arrêtée tous feux éteints au beau milieu de la chaussée, qu’il aura évité de justesse.
Supposons qu’il s’agisse de Laurent Dejean. Il n’existe pas 36000 manières d’expliquer sa présence à cet endroit-là à cette heure précise : soit il attend la joggeuse, ce qui implique qu’il sait qu’elle ne va pas tarder à passer et a été renseigné sur son emploi du temps – mais tous les complices du cybercriminel Pascal Edouard Cyprien Luraghi le sont de toute façon grâce aux écoutes illégales qu’ils pratiquent systématiquement contre leurs cibles, et cela vaut pour chacun d’entre eux, pas seulement pour Laurent Dejean – soit il a rendez-vous avec des tiers, qu’il attend de même – et dans ce cas, pourquoi ceux-ci n’ont-ils pas été recherchés ? On sait qu’il a pour habitude de sortir de nuit pour se fournir en cannabis. Or, les échanges entre les dealers et leurs clients se passent souvent ainsi, en un lieu de rendez-vous fixé sur une portion de route quasi déserte, de voiture à voiture – je l’ai vu faire même en plein jour dans mon quartier. Tous ses dealers ont-ils été bien recherchés, retrouvés et interrogés ? Qui Laurent Dejean pouvait-il bien attendre ? Patricia Bouchon, ou un de ses dealers ? Est-il l’assassin, ou bien s’est-il trouvé au mauvais endroit au mauvais moment ? Aurait-il été piégé par les assassins de Patricia Bouchon ? De quoi, éventuellement, a-t-il été témoin ? Les cris entendus par des riverains de l’impasse où se serait produit l’attaque attestent qu’il y avait bien là au moins deux personnes.
Par ailleurs, plusieurs de mes harceleurs ont bien voyagé entre le 11 et le 14 février 2011, et l’un d’eux conduisait une Clio chaussée de pneus Michelin identiques à celui qui a effectivement laissé une trace dans l’impasse où ont aussi été retrouvés des effets et traces de sang de la victime. Il s’agit de Laurent Morillon, demeurant à Montluçon, dans l’Allier, où les enquêteurs ne sont pas allés rechercher le véhicule aperçu sur les lieux du crime. Mettez-lui un bonnet sur la tête et vous avez le portrait-robot du suspect, c’est bien lui autant que Laurent Dejean.
Or, ce monsieur qui durant les trois semaines ayant suivi le crime n’a pas cessé avec tous ses complices de plaisanter publiquement de toutes les violences infligées à la victime a aussi exceptionnellement fait publier par son ami et complice Pascal Edouard Cyprien Luraghi, le 3 mars 2011, un texte de sa composition qui consiste en une critique d’un western comportant des scènes « de violence inouïe » (sic), « True Grit », des frères Coen (voir ci-dessous), qu’il avait tout spécialement dédicacé à sa complice « Manue », de son vrai nom Emmanuelle Thomas, demeurant à Toulouse ou alentour, en relation directe avec l’assassin de Patricia Bouchon, un spécialiste de la prise qui lui aura brisé la nuque…
Ainsi livrait-il encore des clés sur le crime… l’héroïne du western, « une histoire archi-classique de vengeance », étant « une gamine de 14 piges [qui] a décidé de venger la mort de son père assassiné et engage un marshal avec le fric qu’elle a amassé… »
Pascal Edouard Cyprien Luraghi avait effectivement collecté beaucoup d’argent pour mener à bien toutes ses entreprises criminelles à mon encontre, il en avait même tellement qu’au mois de mai 2011 il annoncera à ses lecteurs avoir décidé de fermer définitivement son atelier de dépannage informatique, car cet argent lui suffisait pour vivre sans travailler jusqu’à la fin de ses jours… ce qui lui permettait aussi de ne plus se consacrer qu’à ses passions criminelles… et il se mettait dès lors à pirater comme un fou sous le pseudonyme de « SaMo_Dz »…
Meurtre de la joggeuse de Bouloc : un procès, un accusé, pas de mobile
Par Thibaut Solano, publié le 14/03/2019 à 07:53 , mis à jour à 12:25
Huit ans après la mort de Patricia Bouchon près de Toulouse, son tueur présumé affronte les assises, sans preuve irréfutable.
C’était une enquête difficile, ce sera un procès incertain. La cour d’assises de Haute-Garonne juge à partir de ce jeudi 14 mars l’affaire de la « joggeuse de Bouloc », telle qu’elle avait été surnommée dans les médias. Il n’est pas impossible que l’accusé, Laurent Dejean, 40 ans, ressorte libre à l’issue des quinze jours d’audience : les investigations n’ont pas cerné le mobile qui l’aurait poussé à tuer Patricia Bouchon, une mère de famille de 49 ans, et n’ont pas non plus été en mesure de recueillir de preuve irréfutable.
Le mystère, qui a généré beaucoup d’articles et d’émissions télévisées, débute le 14 février 2011 à Bouloc, près de Toulouse. En se levant ce matin-là, Christian Bouchon s’inquiète de ne pas trouver son épouse, Patricia. Chaque jour, elle part courir à l’aube et revient à l’heure du petit-déjeuner. Pour elle, le footing dès 4h30 du matin est plus qu’un rituel : c’est un toc. Obsédée par son poids, comme par la propreté de sa maison, elle peut même courir plusieurs fois par jour durant le week-end. En ce 14 février, accomplir son jogging est d’autant plus important qu’elle en a été privé les quinze jours précédents, la faute à une hernie abdominale.
L’époux craint une mauvaise chute, part à sa recherche, appelle les hôpitaux, en vain. Et se résout à contacter la gendarmerie.
Plusieurs affaires de joggeuses tuées
La disparition est jugée d’autant plus inquiétante que plusieurs affaires de « joggeuses » tuées par un prédateur ont déjà alimenté la rubrique fait divers en France. Notamment celle de Nelly Crémel, six ans plus tôt, en Seine-et-Marne, tuée par deux hommes dont l’un en liberté conditionnelle malgré une condamnation à perpétuité. Alors ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy s’en était pris au juge qui avait libéré le coupable, accentuant d’autant plus l’écho du drame.
Pour retrouver Patricia Bouchon, l’enquête est donc confiée à un juge et la gendarmerie met en place une cellule spéciale composée de seize limiers. On dit souvent que les crimes les plus difficiles à élucider sont ceux où victime et mis en cause n’ont aucun lien. Le cas ne fera pas exception.
Ainsi, des recherches sont lancées dans un rayon de 10 kilomètres autour du domicile des Bouchon, mais ne donnent rien pendant quarante-deux jours. C’est finalement un chasseur qui découvrira la dépouille sous une buse d’écoulement à…12 kilomètres de son domicile. Très dégradé par son séjour dans l’eau, le cadavre présente de multiples ecchymoses et des marques de strangulation mais aucune trace d’agression sexuelle. Les gendarmes relèvent trois ADN sur le corps et quelques témoignages alentour. Un couple qui dormait fenêtres ouvertes a entendu les cris d’une femme puis une voix masculine, le matin de la disparition, répéter : « Excuse-moi, excuse-moi ». Un automobiliste a aussi croisé la joggeuse puis une voiture immobilisée, tous feux éteints, vers 4h30, avec un homme au volant, bonnet noir sur la tête et barbe naissante.
Un portrait-robot qui fait basculer l’enquête
Ce dernier témoin permettra d’établir un portrait-robot qui ne sera pourtant pas dévoilé au public pendant deux ans et demi. « Le procureur craignait que sa diffusion noie les enquêteurs sous des témoignages farfelus », indique à L’Express une source proche du dossier. Sous la pression des avocats de la famille de Patricia Bouchon, le portrait est finalement publié dans la presse en octobre 2013.
Un lecteur reconnaît alors un homme. Trente-six autres personnes abonderont dans le même sens. Après plusieurs fausses pistes, les gendarmes tiennent un suspect sérieux, qui avait déjà été entendu dans la procédure : Laurent Dejean. Le 9 février 2015, soit quatre ans après le meurtre, le trentenaire est mis en examen pour homicide volontaire.
Célibataire et sans enfant, Dejean n’a pas d’antécédent judiciaire. Peu après la mort de Patricia Bouchon, l’enquête montre qu’il a manifesté des troubles sévères du comportement. Durant trente jours, il est resté reclus dans son appartement et à l’automne 2011, il a même été hospitalisé d’office en psychiatrie. Diagnostiqué schizophrène, il est aussi toxicomane et son entourage le décrit comme colérique. Rien ne le relie à la victime sinon le village où ils résident tous les deux.
Pas de trace ADN
Au terme de l’instruction, Laurent Dejean n’a cependant jamais avoué. Aucun des trois ADN relevés sur le corps ne correspond au sien. A la veille de son procès, son avocat Guy Debuisson se montre offensif : « L’enquête a erré très longtemps, explique-t-il à L’Express. Il a fallu trouver un coupable potentiel sur la base de ce portrait-robot très discutable. Le témoin a vu de façon fugitive un automobiliste à quatre heures du matin en plein mois de février… Et en plus, il a changé plusieurs fois de version ». De même, ajoute-t-il, le couple qui a entendu un homme répéter « Excuse-moi, excuse-moi » n’a pas reconnu Laurent Dejean. Pour eux, la voix était plus grave que la sienne ».
En face, les avocats des parties civiles se montrent pourtant confiants : « Je sais ce qu’il y a dans ce dossier, souligne Lena Baro à l’attention de L’Express. Il n’y a pas d’ADN mais il y a un faisceau d’indices. Huit ans après les faits, la famille espère que la vérité jaillira enfin. » Reste à savoir si ce faisceau d’indices emportera l’ultime conviction des jurés. Le verdict est attendu le 29 mars.
« True Grit » est le premier western d’Ethan et Joel Coen. L’occasion pour les deux frères de retrouver Jeff Bridges et Josh Brolin, avec qui ils avaient respectivement tourné « The Big Lebowski » en 1998 et « No Country for Old Men » en 2007, et de travailler avec Matt Damon. Mais la révélation de ce film s’appelle Hailee Steinfeld et elle n’a que 13 ans!
True Grit, western américain réalisé par Ethan et Joel Coen avec Jeff Bridges, Matt Damon, Josh Brolin, Hailee Steinfeld… (2h05)
A l’affiche en Angleterre et en France.
Synopsis: 1870, juste après la guerre de Sécession, sur l’ultime frontière de l’Ouest américain. Seule au monde, Mattie Ross, 14 ans, réclame justice pour la mort de son père, abattu de sang-froid pour deux pièces d’or par le lâche Tom Chaney. L’assassin s’est réfugié en territoire indien. Pour le retrouver et le faire pendre, Mattie engage Rooster Cogburn, un U.S. Marshal alcoolique. Mais Chaney est déjà recherché par LaBoeuf, un Texas Ranger qui veut le capturer contre une belle récompense. Ayant la même cible, les voilà rivaux dans la traque. Tenace et obstiné, chacun des trois protagonistes possède sa propre motivation et n’obéit qu’à son code d’honneur. Ce trio improbable chevauche désormais vers ce qui fait l’étoffe des légendes : la brutalité et la ruse, le courage et les désillusions, la persévérance et l’amour…(source Allocine)
L’histoire intitulée « True grit » (qui signifie « avoir du cran ») a d’abord été publiée en 1968 sous la forme de roman-feuilleton dans le Saturday Evening Post. L’auteur, Charles Portis, en fera un roman en 1969, qui sera ensuite adapté au cinéma par Henry Hathaway sous le nom « 100 dollars pour un shérif ». C’est d’ailleurs pour ce film que John Wayne a remporté le premier et seul Oscar de sa longue carrière.
« Nous ne faisons pas un remake du film; nous voulons faire notre version du livre tel que l’a écrit Charles Portis », déclarent les frères Coen. Ethan précise: « Le récit est fait par une fille de 14 ans pleine d’assurance, ce qui donne probablement au livre son côté étrange et drôle. Mais il y a aussi une dimension « Alice au pays des merveilles » parce que cette jeune adolescente évolue dans un environnement vraiment exotique et décalé pour nous ».
La jeune actrice qui interprète l’héroïne a été auditionnée juste avant le début du tournage. Hailee Steinfeld, 13 ans, a dû suivre un entrainement au tir à armes à feu ainsi que des leçons de montée à cheval « façon western ». Elle crève l’écran dans « True Grit », son premier long-métrage, à tel point qu’elle a été nominée aux Oscars.
Ceux qui ont vu »La Nuit du chasseur« , de Charles Laughton (tourné en 1955), reconnaîtront la musique du générique de fin. Ce morceau est un hymne titré « Leaning on the Everlasting Arms » qui a été composé en 1888 par Anthony Showalter, de la Première Église Presbytérienne de Dalton en Géorgie. Le film de Laughton aurait beaucoup influencé les frères Coen avant et pendant le tournage.
Mon avis: n’étant ni une fan de western, ni une inconditionnelle des frères Coen, je n’attendais rien de particulier de « True Grit ». J’ai apprécié les points forts du film, à savoir le jeu des trois acteurs principaux (Hailee Steinberg, Jeff Bridges et Matt Damon) ainsi que la photo, qui est magnifique, mais je l’ai trouvé un peu trop long. Il faut dire que malheureusement je suis passée à côté de la plupart des blagues de Jeff Bridges, car en VO sans sous-titres je peux vous dire que ce n’est pas du gâteau! Ceux qui iront voir le film comprendront ;o)
Voici un petit aperçu avec la bande-annonce: