Procès de Laurent Dejean : le président ne semble pas participer à la défense de l’accusé

En effet, son avocat se plaint aujourd’hui que les interventions du président seraient toutes en défaveur de son client. L’avocat général ayant fait preuve de la tendance inverse au début du procès, une espèce d’équilibre pas forcément inutile est ainsi rétabli.

Un grand merci aux journalistes de RTL qui ont ressorti le portrait-robot de l’affaire de l’assassinat de la joggeuse de Nîmes, pour lequel Robert Plant, qui avait été clairement identifié comme l’auteur des faits, a été condamné en 2017.

Comme je le disais en début d’après-midi (cf. ma précédente publication), les ressemblances existant entre ces deux affaires ne sont pas fortuites, le second assassinat étant réellement un remake du premier.

Les moyens de communication discrète ou harcèlement sur mon blog des auteurs des faits à propos de leurs crimes avaient été exactement les mêmes dans les deux cas, il s’agissait de requêtes d’accès à mon blog (« Un petit coucou » chez OverBlog, ouvert en mars 2010, suspendu en juin 2013 et supprimé par un pirate début septembre 2015) que je voyais en temps réel dans la liste des visites de mon blog que me fournissait un des deux widgets que j’y avais ajoutés pour voir un peu qui me lisait.

Le malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi me harcelait aussi par ce moyen.

Pour autant, j’étais bien loin de me douter qu’il soit si fortement et directement lié à ces assassinats avant de redécouvrir au mois d’octobre 2014 les discussions publiques de sa bande de dingues en février et mars 2011, auxquelles je n’avais rien compris à l’époque des faits, faute de connaître alors en détail toutes les violences subies par Patricia Bouchon, qui ne seront révélées au public qu’au mois d’avril 2011.

Je n’ai jamais eu sous les yeux de textes explicatifs similaires pour l’assassinat de la seconde joggeuse, le 24 janvier 2013, pour la bonne raison que le malade mental avait fermé son blog au public au mois de décembre 2012 et ne le rouvrira qu’au mois d’avril 2013.

Aussi, je n’ai pas la moindre idée concernant les motifs de cet assassinat, que je suppose quand même, comme le premier, ordonné par le même cinglé.

Il attendait alors mon renvoi en correctionnelle à Brest, ainsi que celui de mon ancien hébergeur de blog OverBlog, suite aux dénonciations calomnieuses de sa complice la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest.

Au mois de février 2011, c’est l’assignation de mon seul hébergeur de blog OberBlog devant le juge des référés du Tribunal de Grande Instance de Béziers qui se préparait pour le mois suivant, à la demande de leur complice Jean-Marc Donnadieu de Béziers.

Je rappelle encore que ces cybercriminels m’ont toujours harcelée à compter de l’année 2008, d’une part, pour mon expression publique anonyme sur le sujet du harcèlement moral en entreprise, et d’autre part, pour avoir aussi évoqué dans quelques commentaires le cas de l’ancien psychiatre brestois Serge Rodallec, plusieurs fois condamné à compter de l’année 2007 pour des viols et agressions sexuelles pédophiles commis sur plusieurs de ses jeunes patients handicapés.

Plusieurs des « déconnologues » de la bande du malade mental Pascal Edouard Cyprien Luraghi étaient en fait des amis de cet ancien psychiatre et entendaient défendre ses intérêts en m’attaquant comme ils le faisaient.

La mère « dodu » qui en fait partie pourrait être elle-même psychiatre, je l’avais eue pour contradicteur sur le site Rue89 sur un sujet consacré à la psychiatrie ou à ses abus.

Jean-Marc Donnadieu de Béziers a quant à lui travaillé durant sept ans comme brancardier pour l’hôpital psychiatrique de sa ville et ne voit pas davantage d’abus en psychiatrie.

Et Josette Brenterch du NPA de Brest est elle aussi de longue date très proche de psychiatres hospitaliers de Brest dont certains s’engagent politiquement à ses côtés, tout comme autrefois Serge Rodallec.

 

https://www.rtl.fr/actu/justice-faits-divers/meurtre-de-patricia-bouchon-l-accuse-clame-son-innocence-pendant-son-proces-7797295819

Meurtre de Patricia Bouchon : l’accusé clame son innocence pendant le procès

 

Accusé du meurtre de la joggeuse de Bouloc, le 14 février 2011, Laurent Dejean clame son innocence pendant son procès. Il encourt 30 ans de réclusion criminelle.

 

Portrait robot de l'agresseur de Patricia Bouchon
Portrait robot de l’agresseur de Patricia Bouchon

 

publié le 26/03/2019 à 17:44

 

« Ça fait quatre ans que je suis enfermé, mais je suis innocent » martèle Laurent Dejean mardi 26 mars. Accusé du meurtre de la joggeuse de Bouloc, il continue de clamer son innocence deux semaines après l’ouverture de son procès devant la cour d’assises de Haute-Garonne. 

Les faits remontent au 14 février 2011 à Bouloc, près de Toulouse. Patricia Bouchon, 49 ans, faisait son footing matinal lorsqu’elle a été sauvagement assassinée. C’est son mari, inquiet de ne pas la voir rentrer qui avait donné l’alerte. Elle n’avait été retrouvée qu’un mois et demi plus tard, le crâne enfoncé, dans un conduit d’eau sous une route.

Ce meurtre, Laurent Dejean dit ne l’avoir appris que par « le juge d’instruction » chargé de l’affaire. « Je ne savais pas pourquoi il y avait tant de gendarmes » à Bouloc, ajoute l’accusé. Il apparaît au cours du procès lucide et attentif. Pourtant, l’expert-psychiatre qui l’a examiné lors de l’enquête évoque « un diagnostic de schizophrénie paranoïde« , mais sans conclure à une abolition totale du discernement, synonyme d’irresponsabilité pénale. Au cours des débats, il se perd quelquefois dans ses explications. 

« J’ai été choqué par la mort de Patricia Bouchon », affirme Laurent Dejean. Il a tout de même reconnu pendant l’instruction avoir vu la victime une ou deux fois. « Mais la nuit, non », précise l’accusé devant la cour. « Il me semble l’avoir vue de jour » complète-t-il. Il a affirmé se lever vers 6h du matin, pour se rendre à son travail.

Un témoignage capital, faute de preuves

Patricia Bouchon avait l’habitude de courir très tôt le matin, à 4h30, heure à laquelle un témoin a vu la joggeuse le 14 février 2011. Quelques instants après, il avait vu une Clio stationnée sur la route.

Ce témoin est un élément capital de l’enquête. En effet, en l’absence de tout élément probant d’incrimination, c’est lui qui avait permis d’établir un portrait robot du chauffeur dans lequel plusieurs personnes ont cru reconnaître Laurent Dejean notamment son ex-compagne.

L’accusé a admis pour la première fois mardi 26 mars avoir possédé une Clio blanche. Il  assure ne pas l’avoir mentionné plus tôt par peur qu’on dise « oui, c’est toi qui a tué ». « J’avais peur des gendarmes, du juge d’instruction, j’avais peur qu’on m’embarque », dit-il, ajoutant qu’il n’avait pas de carte grise ni d’assurance pour son véhicule.

L’avocat de Laurent Buisson s’est étonnée que « les interventions » du président aient toutes été « en défaveur de Laurent Dejean ». « Je suis inquiet », dit maître Debuisson, qu’on puisse penser « déjà qu’il est coupable ». Jugé pour « homicide volontaire », l’accusé encourt 30 ans de réclusion criminelle. Le verdict est attendu le 29 mars. 

Procès Justice Meurtre

 

 

https://www.slate.fr/story/156634/service-militaire-reforme-psys

À l’époque, on savait échapper au service militaire

 

Jean-Marc Proust — 23 janvier 2018 à 8h50 — mis à jour le 23 janvier 2018 à 9h46

Lorsque le service militaire était obligatoire, nombreux étaient ceux qui voulaient se faire réformer. Leurs meilleurs alliés? Les psys.

 

 

Temps de lecture: 6 min

Un véritable clivage générationnel. Il y a ceux qui ont connu l’ivresse du service militaire obligatoire et ceux qui, après la décision d’abrogation de Jacques Chirac, ne comprennent même pas le pitch de Comment se faire réformer, apogée du film de bidasses navrants (le «s» est inclusif, il vise le film et les bidasses). La réforme, pourtant, occupa bien des générations, de la guerre d’Algérie au début des années 1990.

 

C’est comme le service militaire, vous n’êtes pas obligés de vous infliger cela. Mais on ne peut que conseiller la critique publiée par Nanarland.

Nous sommes les 99%

Outre l’inspiration de cinéastes oubliés, elle constitua aussi un business d’appoint pour les psys, dont on s’échangeait discrètement les adresses. Dans le profil médical SIGYCOP, nombreux étaient ceux qui rêvaient du P.

«Moi, j’ai échoué à devenir P4, me confie un ami. On m’a réformé Y4.»

Pour accéder à l’infamie désirable du P4, mieux valait passer initialement par la case psy. Un certificat médical de complaisance vous garantissait une forme d’indulgence, lors de la première visite médicale. Sans doute, personne n’était dupe. Mais, comme me l’expliqua un soir le docteur D., «à l’armée, c’est des fonctionnaires, ils n’aiment pas prendre de risques inutiles. Ils savent bien qu’il y a quatre-vingt-dix-neuf simulateurs mais le centième ne l’est pas. Et s’il a un problème, ça leur retombera dessus».

Cette probabilité permit à nombre de simulateurs une exemption bienvenue.

Évidemment, il y avait des exemptions médicales en bonne et due forme. Les insuffisances cardiaques ou respiratoires par exemple. Ou bien les –vrais– pieds plats. Mais ceux qui avaient la chance de n’avoir aucune infirmité devaient forcément ruser. Étaient aussi dispensés les hommes qui étaient en charge d’une entreprise ou qui assuraient l’équilibre économique du foyer. On parlait de «soutien familial» mais ça ne marchait pas à tous les coups. Idéalement, la copine était au chômage et tombait enceinte au moment de l’appel.

On se préparait donc à la confrontation des «trois jours» ou de l’appel sous les drapeaux, avec minutie. Un ami m’expliqua avoir cessé de se nourrir pendant deux ou trois jours tout en picolant sévère et en fumant clope sur clope: «À la caserne, j’étais dans un tel état de nervosité qu’ils m’ont réformé direct!»

Procès de Laurent Dejean : le président ne semble pas participer à la défense de l'accusé dans AC ! Brest 37_giphy

Interrogez les vieux dans votre entourage. Les histoires de réformés doivent y être aussi nombreuses que les récits de troufions relatifs à la corvée de chiottes.

Les discrètes soirées du docteur D.

Pour me soustraire au service national, un ami me conseilla d’aller voir le docteur D. Elle exerçait le métier de psychanalyste du côté de la rue Miromesnil à Paris et recevait, par petits groupes, le mercredi soir. Au téléphone, il fallait être prudent: «Tu dis que tu veux un rendez-vous le mercredi, c’est tout.» Elle se savait sur écoute –en tout cas le disait. Elle avait commencé durant la guerre d’Algérie, avec des médecins qui donnaient des produits pour simuler une jaunisse. «C’était pas facile; ils étaient retenus à Marseille. On injectait le produit dans des oranges et la famille du trouffion allait le voir jusqu’à ce que les médecins militaires se lassent.»

Dans la salle où elle recevait, les bibliothèques regorgeaient de livres sur la guerre d’Indochine, la guerre d’Algérie… Six à huit gamins étaient là, venus de toute la France. Elle les triait en deux catégories, les «jeunes cons» (ceux qui allaient au trois jours) et les «vieux cons» (qui étaient incorporés). À chacun, elle allait donner un conseil personnalisé. Avec un atout de poids: elle connaissait tous les médecins de l’armée. Leurs noms, leur personnalité, leur indulgence ou non. Et, dans un carnet annoté de toutes parts, un réseau de psychiatres prêts à délivrer les fameux certificats de complaisance. D’une voix rauque, du haut de ses soixante-dix ans facile, elle apostrophait les futurs pioupious.

«- Toi, jeune con. Tu vas où? Quand?

- À Laval, le 15 novembre.

- Laval, ils ont du monde, ils sont pas chiants. Avec un bon certificat, tu devrais être exempté le jour-même. Tu iras voir de ma part le docteur F., qui est à Laval. Note son numéro de téléphone. Tu lui diras que tu as un problème avec l’autorité, à cause de ton père. Note ce que je te dis au lieu de ricaner! Il saura quoi faire.»

Le psychiatre savait quoi faire, en effet. Il fallait au moins trois visites, avec la feuille Sécu pour faire sérieux à joindre au dossier. Et puis une bafouille expliquant que le patient était suivi depuis longtemps pour divers problèmes. Le jeune con ne regrettait pas ses 100 francs, en liquide, au docteur D.

Elle fumait un cigare qui puait atrocement. Mais tout le monde fermait sa gueule.

«-Toi, vieux con, où, quand?
- Évreux, 1er octobre, École d’officiers de réserve.

- Après une PMS? T’es vraiment un con, toi! Tu habites Évreux?

- Paris…

- Bon, voilà ce que tu vas faire. Tu vas aller voir le docteur A., au métro Europe. Note son téléphone. Tu vas lui dire que tu as des problèmes de communication, à cause de tes parents qui ont divorcé ou je ne sais quoi. Note!

- Oui, oui…

- À Évreux, à la visite, tu vas tomber sur le médecin F. C’est un appelé, il va être emmerdé par ton cas et te dira qu’il ne peut rien faire. Il te mettra P3P. Ça veut dire provisoire. Et il t’enverra à Balard.»

Un scénario décrit d’avance

Ce qu’elle disait se réalisait. À Évreux, le médecin disait: «Écoute, je suis un appelé comme toi. Donc, je ne peux rien faire, mais je vais te mettre P3P et c’est le médecin chef de Balard qui décidera.»

Aussitôt, le docteur D. devenait une demi-déesse. Retrouver mot pour mot ce qu’elle avait annoncé vous plongeait dans une ineffable allégresse.

«- À Balard, ça sera pas facile, je te préviens. Le docteur G. est un emmerdeur. Il sait que tu fais semblant. Il te fera revenir plusieurs fois jusqu’à ce qu’il se dise que tu ne simules peut-être pas et qu’il vaut mieux ne pas prendre le risque. Ça peut durer un mois, deux mois… Tu te sens capable de ne pas parler pendant plusieurs semaines?

- Oui.

- Réfléchis bien parce que c’est pas facile. Mais, avec lui, ça marchera. Quand on te pose des questions, tu ne réponds pas. Pas de révolte, hein. Tu ne peux pas parler, c’est tout. Tu es bloqué. Compris?

- Oui.»

Le scénario se réalisait, immanquablement. À Balard, le docteur fit revenir le P3P deux ou trois fois. L’interrogea, vérifia, sonda. Face au silence obstiné, il céda.

«Je vous mets P4. Ça veut dire que vous êtes réformé. Ça vous interdira d’exercer certaines professions dans l’administration, notamment dans l’armée. Cela dit, vu votre état, c’est pas forcément plus mal…»

Cigares, whisky et p’tits pioupious

Le docteur D. fumait un autre cigare, finissait de donner des numéros de téléphone, à Strasbourg, Montpellier…

«- Et après, quand c’est fini, vous pouvez passer au cabinet me donner une bonne bouteille.

- De vin?

- Du whisky. Vous dites que vous êtes de retour en France et que vous voulez une consultation. Ma secrétaire vous dira quand passer.»

Le docteur D. a fait des P4 en série. Pour 100 francs et une bouteille, ce qui n’était pas cher payé, et devait lui assurer des fins de mois sympathiques. Elle avait, forcément, une souffrance, un fils peut-être, mort en Indochine ou en Algérie. Elle n’en parlait pas. Faisant simplement son job de «réformiste».

Avec le recul, la réforme ne faisait sans doute que des gagnants. Les réformés, d’abord, qui s’évitaient une année perdue, parce que d’avance ils la refusaient. Les militaires ensuite, confrontés à la gestion de groupes plus ou moins dociles: s’encombrer de poids morts n’aidait en rien à gérer les exercices obligatoires ni à faire régner la discipline. Il est facile de mater celui qui se rebelle et défie l’autorité; il est impossible de gérer un dépressif qui se dérobe. Les psys, enfin, qui y trouvaient quelques revenus d’appoint et, peut-être, des clients supplémentaires car tout n’était pas simulé.

Je me souviens d’un solide gaillard, carré, 1,90m bien charpenté, qui s’effondrait tous les soirs parce qu’il était trop fragile et ne parvenait pas à marcher au pas. Il s’écroulait pendant les exercices. Et il pleurait, parce qu’il allait être réformé, faisant honte à toute sa famille. Il disait qu’il allait se tuer.

Il était le centième, celui qui ne faisait pas semblant, et sauvait les quatre-vingt-dix-neuf autres.

En savoir plus:

Jean-Marc Proust Journaliste

 



Laurent Dejean a bien possédé une Renault Clio blanche

C’est finalement tout ce qu’avoue celui qui dit aujourd’hui ne se lever que vers 6 heures avant d’aller travailler.

Il semble faire beaucoup d’efforts pour s’exprimer, serait assez confus et apparaît comme « un enfant », mais tout cela est normal s’il sort d’un épisode de traitement psychiatrique lourd, n’importe qui d’autre serait dans le même état, même sans aucun trouble psychiatrique préalable.

Noter à ce sujet que certains marginaux vivent de l’AAH (Allocation pour Adultes Handicapés) en raison de « troubles mentaux » expressément provoqués par la prise de psychotropes avant les examens psychiatriques qui ont déterminé l’attribution de cette AAH. Ils ne sont pas plus fous que tous ceux qui ont pu également jouer la comédie pour être classés P4 et échapper de cette manière au service militaire obligatoire, parmi lesquels, même de futurs médecins…

Et l’on trouve bien des médecins dans la bande des cybercriminels du malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi…

Par ailleurs, je relève en ce qui concerne la mort de Patricia Bouchon que Laurent Dejean parle bien comme moi d’assassinat et non de meurtre : elle s’est faite « assassiner », et non pas « tuer »…

Enfin, il dit s’être précipité chez sa mère pour l’appeler à la prudence sitôt après la disparition de la joggeuse, exactement comme le fit aussi le dénommé Robert Plant à Nîmes deux ans plus tard après avoir assassiné une autre joggeuse (cf. ci-dessous).

Or, les assassins de ces deux joggeuses sont bien liés.

Le second de ces pervers était venu me titiller sur mon ancien blog « Un petit coucou » chez OverBlog à propos de l’assassinat de Patricia Bouchon à Bouloc deux ans plus tôt le jour même de son crime, quelques heures avant sa commission – j’en ai gardé des traces probantes.

Quant au premier, je l’avais bien eu aussi sur mon blog entre le 11 et le 14 février 2011, sans pouvoir être plus précise à défaut d’avoir enregistré ses passages.

 

 

https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/proces-du-meurtrier-presume-patricia-bouchon-parole-est-accuse-1644880.html

Procès du meurtrier présumé de Patricia Bouchon : la parole est à l’accusé

 

Le procès devant la cour d'assises de Haute-Garonne de Laurent Dejean prend fin le 29 mars 2019. / © Jean-Pierre Duntze/France 3 Occitanie

Le procès devant la cour d’assises de Haute-Garonne de Laurent Dejean prend fin le 29 mars 2019. / © Jean-Pierre Duntze/France 3 Occitanie

 

Mardi 26 mars 2019, 9ème jour du procès de Laurent Dejean, poursuivi pour le meurtre de la joggeuse de Bouloc, la cour d’assises de Haute-Garonne va longuement entendre l’accusé. Pour la première fois.

Par Marie Martin Publié le 26/03/2019 à 13:00

Depuis le 14 mars 2019, ainsi que l’a voulu le président de la cour d’assises, les jurés ont entendu tour à tour les enquêteurs, les témoins, les experts, la famille. Mais pas l’accusé.
C’est aujourd’hui, mardi 26 mars, que Laurent Dejean prend la parole.

« Beaucoup de choses ont été dites, monsieur Dejean », explique le président. « La décision ne sera faite que de tout ce qui a été dit ». Avant de lui rappeler qu’il est quelqu’un de fragile, il invite Laurent Dejean à faire une déclaration spontanée.

« J’ai été choqué par la mort de Patricia Bouchon qui s’est faite assassiner », commence l’homme qui aura bientôt 40 ans. Laurent Dejean explique que quand il apprend la disparition de la joggeuse, il va chez sa mère pour lui dire de faire attention, un homme dangereux cirucle peut-être dans Bouloc.

Il admet très vite ses problèmes psychiatriques mais se décrit comme quelqu’un d’honnête : « vulnérable, honnête et vaillant ». Qu’a-t-il compris des huit jours d’audience qui ont précédé ? « Je suis un peu perdu avec toutes ces déclarations divergentes ».

Et de fait, Laurent Dejean est comme un enfant, debout dans le box des accusés. Il lève le doigt pour prendre la parole, il dit « d’accord » quand on lui fait une remarque, il compte sur ses doigts pour tenter de retrouver des dates. Ses propos sont parfois confus, il donne l’impression de fournir un gros effort pour dire ce qu’il a prévu d’exprimer.

La Clio blanche ? Comme lors de la première journée d’audience où il a été brièvement entendu, il confirme. Il a bien eu une Clio blanche première génération, entre novembre 2010 et juin 2011. Il l’avait donc au moment de la mort de Patricia Bouchon, contrairement à ce qu’il a toujours soutenu durant l’instruction.

Qu’en a-t-il fait et pourquoi s’en est-il débarrassé ? Les réponses manquent de clarté. La Clio n’avait pas de carte grise, il ne voulait plus rouler avec et l’a rendu au « gitan » du camp du Ginestous qui la lui avait vendue sept mois auparavant. Compliqué, commente le président, quand on sait qu’à Bouloc même, Laurent Dejean a les moyens de la démanteler et de la vendre au poids, ainsi qu’il l’a déjà fait par le passé. L’accusé maintient sa version. Mais mentionne tout de même avoir eu peur que les soupçons se tournent vers lui. Quand ? Avant ou après sa première audition, le 12 janvier 2012 ? Laurent Dejean ne sait plus.

Circulait-il de nuit, comme l’ont rapporté certains témoins ? « Pas quand je travaillais« . Il est catégorique. « Je me levais à 6 heures, j’étais au boulot à 7h-7h10. C’était un rituel« .

La drogue ? Oui, il en prenait. Du cannabis, pour se détendre. De la cocaïne, pour tenir au boulot.

Les crises de colère sont elles aussi évoquées. Laurent Dejean les reconnaît mais précise : « Je m’en prenais au matériel, jamais aux personnes« .

Et de répéter, comme le premier jour : « Je suis en prison depuis quatre ans pour rien« .

 

https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/affaire-patricia-bouchon-l-accuse-a-la-barre-1553600615

Affaire Patricia Bouchon : l’accusé à la barre

 

mardi 26 mars 2019 à 13:17 Par Vanessa Marguet, France Bleu Occitanie

Laurent Dejean a passé près de 3h à la barre ce mardi matin, à la cour d’Assises de la Haute-Garonne, à quelques jours de la fin de son procès pour le meurtre de Patricia Bouchon, cette mère de famille tuée à Bouloc au nord de Toulouse en 2011, alors qu’elle était partie faire son jogging.

 

La salle d'audience.

La salle d’audience. © Radio France – Stéphanie Mora

 

Toulouse, France

Debout dans le box des accusés, Laurent Dejean a un discours très décousu. Il démarre en annonçant : « j’ai été très choqué par la mort de Patricia bouchon », avant d’ajouter : »quand j’ai appris ça, j’ai foncé chez ma mère lui dire de s’enfermer à double tour ». Le président lui demande de poursuivre. Il se décrit alors comme un homme « vulnérable, honnête et vaillant ». Mais rapidement le discours s’embrouille. L’accusé part dans tous les sens sur son travail, sur le fait qu’il avait déjà vu Patricia Bouchon faire son jogging.

Clio blanche

Mais il y a une phrase qui ressort et retient l’attention de tout le monde : « Mr le président, je l’avoue, j’ai eu une Clio blanche« . C’est un moment important dans ce procès car une voiture de ce type a été vue par l’un des principaux témoins vers 4h30 du matin à 500 m du lieu du crime à Bouloc ce 14 février 2011. Or jusqu’ici l’accusé avait presque toujours nié en avoir possédé une. Il l’avait admis à un moment donné devant les enquêteurs avant de se rétracter. Le président demande donc à Laurent Dejean des précisions. Il a bien eu une Clio blanche de novembre 2010 à juin 2011, mais il se perd dans les explications  : « je l’avais acheté 150 euros mais elle n’avait pas d’assurance ni de carte grise et je suis allé la ramener à celui qui me l’avait vendue, c’était un gitan du camps de Ginestous ». Le président s’étonne et lui demande pourquoi avoir menti et avoir nié l’existence de cette voiture.L’accusé répond : « j’avais peur qu’on dise que c’était moi pour le meurtre de Patricia Bouchon et ce n’est pas vrai ». 

Encore beaucoup de questions

Les questions tournent également autour de son arrêt de travail d’un mois, 9 jours après la mort de Patricia Bouchon. Il parle de « burn out » à cause d’un surcroît de travail. Il ne s’entendait pas bien non plus, explique-t-il, avec ses collègues dans l’entreprise pour laquelle il était plaquiste. Mais là aussi, le discours est confus. Les avocats de la partie civile prennent la parole et le questionnent sur son côté « impulsif ». Il répond : « je n’ai jamais blessé personne. Je ne me suis battu que deux fois » dont une en maternelle.

Laurent Dejean reste près de 3h au micro, debout dans le box. Mais sa prestation n’apporte pas les réponses que la famille de Patricia Bouchon attendaient. La sœur de la victime Sandra estime qu’ »il continue à s’enfoncer dans ses contradictions« . Elle trouve que sa mémoire est « sélective » et dit rester « sur sa faim ».

Mots-clés :

Par :

Vanessa MarguetFrance Bleu Occitanie

 

 

https://www.sudouest.fr/2019/03/26/meurtre-d-une-joggeuse-pres-de-toulouse-l-accuse-clame-son-innocence-5932353-7.php

Meurtre d’une joggeuse près de Toulouse : l’accusé clame son innocence

 

Publié le 26/03/2019 à 14h08. Mis à jour à 14h09 par SudOuest.fr avec AFP.
Meurtre d’une joggeuse près de Toulouse : l’accusé clame son innocence

Laurent Dejean (à gauche) est jugé pour le meurtre de Patricia Bouchon.

MANON BILLING / AFP

 

La disparition de Patricia Bouchon, âgée de 49 ans, avait été signalée par son mari, inquiet de ne pas la voir revenir de son jogging en février 2011

 Laurent Dejean, accusé du meurtre de Patricia Bouchon près de Toulouse, le jour de la Saint-Valentin en 2011, a de nouveau clamé son innocence mardi, plus de deux semaines après l’ouverture de son procès devant la cour d’assises de Haute-Garonne. « Ça fait quatre ans que je suis enfermé, mais je suis innocent », a lancé l’accusé, fidèle à ses déclarations au premier jour des débats.

Le meurtre de la joggeuse, le lundi 14 février 2011, à Bouloc, pendant son footing matinal, Laurent Dejean dit ne l’avoir appris que par « le juge d’instruction » chargé de cette affaire. « Je ne savais pas pourquoi il y avait tant de gendarmes » à Bouloc, ajoute l’accusé, décrit comme « psychotique » pendant l’enquête, mais qui apparaît lucide et attentif.

Au cours des débats, il se perd toutefois quelquefois dans ses explications.

« Il me semble l’avoir vue de jour »

La disparition de Patricia Bouchon, âgée de 49 ans, avait été signalée par son mari, inquiet de ne pas la voir revenir de son jogging. Son corps n’avait été retrouvé qu’un mois et demi plus tard, le crâne enfoncé.

« J’ai été choqué par la mort de Patricia Bouchon », affirme Laurent Dejean, qui a reconnu pendant l’instruction avoir vu la victime une ou deux fois. « Mais la nuit, non », précise l’accusé devant la cour. « Il me semble l’avoir vue de jour », dit cet ancien aide-plaquiste de 39 ans, qui affirme ne se lever que vers 6 heures, avant d’aller au travail.

Patricia Bouchon avait l’habitude de courir très tôt le matin, à 4H30, heure à laquelle un témoin a vu une joggeuse le matin du 14 février.  Quelques instants après, ce témoin avait vu une Clio stationnée sur la route.

Son témoignage—capital en l’absence de tout élément probant d’incrimination—avait permis d’établir un portrait robot du chauffeur dans lequel plusieurs personnes ont cru reconnaître Laurent Dejean. Mardi, Laurent Dejean a admis avoir possédé une Clio blanche. « Une chose que vous n’aviez jamais faite », pointe le président, Guillaume Roussel.

Sans se laisser déstabiliser, l’accusé assure qu’il « avait peur qu’on dise ‘oui, c’est toi qui as tué’ ».

Le procès doit s’achever le 29 mars.

 

 

https://www.ladepeche.fr/article/2017/04/29/2565634-joggeuse-egorgee-nimes-robert-plant-condamne-30-ans-reclusion.html

Joggeuse égorgée à Nîmes : Robert Plant condamné à 30 ans de réclusion

 

  • Robert Plant dans le box des accusés. Son avocate accuse le coup .
Robert Plant dans le box des accusés. Son avocate accuse le coup . Photo AFP

 

Publié le 29/04/2017 à 07:50

 

Robert Plant a été condamné hier soir à 30 ans de prison. Plus tôt, la réclusion criminelle à perpétuité avait été requise par l’avocat général de la cour d’assises du Gard, contre le Britannique âgé de 36 ans, accusé de l’agression sexuelle et du meurtre d’une joggeuse à Nîmes en 2013.

Robert Plant a finalement été condamné hier soir par la cour d’assises de Nîmes à 30 ans de réclusion. Lors de son réquisitoire, le procureur a vait dénoncé un «crime d’une sauvagerie extrême». Et pour l’avocat général Stéphane Bertrand, Robert Plant était «un pervers» et «pas un fou». Il avait requis la prison à vie pour le Britannique de 36 ans, accusé d’avoir tué une mère de famille nîmoise en 2013 pendant qu’elle faisait son jogging. Plusieurs experts psychiatres ont conclu à une «psychose» du trentenaire, de type «schizophrénie simple», ainsi qu’à une altération de son discernement. Mais bien qu’en temps normal ce type d’analyse psychiatrique diminue la peine requise et la condamnation, l’accusé risque la prison à perpétuité.

Une plaie béante de 15 cm sur 7 cm

Le 24 janvier 2013, Jamel Zammit appelle la police vers 18 h 40 pour signaler la disparition de sa femme Jouda, âgée de 34 ans. Elle était partie de son domicile situé dans le quartier de Courbessac à Nîmes, aux alentours de 17h, sans son portable. En effet, la jeune femme avait expliqué qu’elle allait chercher sa fille à l’école tout en faisant son footing. Mais Jouda tarde à rentrer et l’école signale que la mère n’est jamais venue chercher son enfant. Et son mari ne retrouve aucune trace d’elle sur le chemin qu’elle est censée avoir emprunté…

Peu après 22h, c’est finalement le chien d’un militaire de la gendarmerie qui découvre le corps de la jeune femme dans des fourrés et des ronces du Chemin des sangliers, une allée à proximité de son domicile. À côté du corps, un cutter dont la lame est sortie au maximum, sans son capuchon, est certainement responsable de la large «plaie d’égorgement» de 15 cm sur 7 cm qui défigure la victime.

«Jouda Zammit était une plaie béante qui autrefois était une femme» a dénoncé le procureur hier, à Nîmes : elle a été «défigurée», «massacrée», «lacérée» au cutter et à l’aide de pierres et de branches. D’autre part, reposant sur le dos, la victime était vêtue d’un pantalon marron baissé à mi-cuisses, ce qui a également soulevé le caractère sexuel de l’agression initiale.

Six jours plus tard, notamment sur la base de témoignages ayant permis d’établir un portrait-robot et de traces ADN, Robert Plant, un résidant du Chemin des sangliers, est mis en examen. L’homme assure ne se souvenir de rien et fournit aux enquêteurs des explications changeantes et confuses…

Bascule vers la psychose

De leur côté, les expertises psychiatriques parlent de «bascule vers la psychose» ayant pu altérer son discernement, «mais pas au point de l’abolir».

Robert Plant, quant à lui, a assuré pendant le procès qu’il avait un «trou noir» et seulement des flash évoquant une agression de la jeune femme. «Est-ce que vous avez conscience que c’est difficile à croire ?», l’a interrogé son avocat Jérôme Boursican. «Je n’ai pas d’autre explication», a-t-il répondu.

Enfin, l’avocate de la famille a souligné le «deuil impossible» du mari de la victime, Jamel, et des trois enfants du couple, âgés aujourd’hui de 14, 11 et 7 ans, faute d’explications rationnelles de l’accusé.


Qui est Robert Plant ?

L’homme de 36 ans est né à Chatham, dans le Kent, dans le sud-est de la Grande-Bretagne.

À l’âge de huit ans, il est venu vivre en France avec ses parents.

Il y a grandi, et au moment des faits, résidait dans le Chemin des sangliers à Nîmes, sur lequel a été retrouvé le corps de la joggeuse.

Titulaire d’un CAP de tapissier, sans emploi, il consommait régulièrement du cannabis et de l’alcool.

En outre, il vivait seul avec sa mère depuis le décès de son père en 2012.

Fleur Olagnier

 

 

https://www.parismatch.com/Actu/Societe/Meurtre-de-Nimes-La-derniere-course-de-Jouda-162391

Meurtre de Nîmes. La dernière course de Jouda

 

Paris Match | Publié le 08/02/2013 à 18h21 |Mis à jour le 10/02/2013 à 21h51

Par Elizabeth Philippe, Enquête Jean-Michel Verne à Nîmes, Ons Abid à M’saken, en Tunisie
Laurent Dejean a bien possédé une Renault Clio blanche dans AC ! Brest Meurtre-de-Nimes.-La-derniere-course-de-Jouda

La jeune mère de famille aimait faire du jogging dans la campagne nîmoise. La mort l’y attendait.

Jouda est morte depuis déjà deux jours. Mais à M’saken, en Tunisie, sa famille l’ignore encore. Jusqu’à ce coup de téléphone que reçoit Ridah, l’un de ses frères. C’est un ami qui l’appelle, inquiet. Il vient d’apprendre à la télé qu’une certaine Joudia Zammit a été assassinée. Il veut savoir si la victime fait partie de sa famille. A l’autre bout du fil, Ridah reste interdit. Incrédule, il balbutie : « Je ne sais pas. J’ai une soeur qui vit en France. Mais elle s’appelle Jouda, pas Joudia ! » Se raccrocher un instant à une simple lettre pour repousser l’horreur, conjurer en vain la tragédie. Mais ce dernier espoir, infime, est anéanti par un nouvel appel qui confirme le décès de Jouda. A des milliers de kilomètres, les parents de la victime, Mohamed et Mounira, pleurent avec ses frères et soeurs cette enfant chérie, toujours souriante et de bonne humeur. « Un ange », souffle Mohamed, les yeux embués de larmes. Son frère aîné, Anouar, dont elle était très proche, est le dernier à avoir entendu le son de sa voix. Jeudi 24 janvier, quelques heures seulement avant qu’elle soit tuée pendant son jogging, il lui a téléphoné Ils ont parlé de tout et de rien. Elle lui a raconté qu’elle venait de cuisiner des plats tunisiens pour le Mouloud, la fête qui célèbre la naissance de Mahomet.

Jouda a préparé un festin : de la mouloukhia – un ragoût relevé de poudre de corète – pour le déjeuner, un couscous pour le dîner et de l’assida, une crème blanche à base de semoule. La foi de la famille Zammit a souvent été mise à l’épreuve. Mohamed et Mounira ont déjà perdu un fils, Tarak, dans un accident de moto. Même si elle vivait loin d’eux depuis des années, Jouda restait très présente. Elle appelait souvent ses proches. Sans doute un peu nostalgique de M’saken, sa petite ville natale à une dizaine de kilomètres de Sousse ; nostalgique aussi de la grande maison traditionnelle de son grand-père, où cohabitent toutes les générations ; nostalgique du vaste patio où elle jouait, enfant, avec son cousin, Jamel, qui allait devenir son époux. Très jeune, Jamel a suivi son père en France. Mais il revient chaque été en Tunisie pour les vacances. Jouda, de son côté, grandit, devient une jolie jeune fille brune et enjouée. L’épouse idéale pour Jamel. Le couple se marie en 2000. Les noces ont lieu à M’saken. Jamel, agent de La Poste, repart en France. Au bout d’un an, le temps d’obtenir ses papiers, Jouda le rejoint. Elle travaille quelque temps comme caissière. En 2003, naît Hedi, suivi trois ans plus tard de Meriam. Jouda se consacre à sa famille. Mère au foyer, elle s’occupe avec amour de ses enfants, les accompagne à l’école et à leurs activités sportives. Hedi est un fou de foot. Loin des siens, Jouda construit son propre foyer sous le soleil de Nîmes. Les olives picholines n’ont pas le même goût que celles, réputées, de M’saken. Mais la douceur du climat gardois et l’influence méditerranéenne atténuent le mal du pays qui s’empare parfois de Jouda. Heureusement, l’été, elle retourne en Tunisie, retrouve ses proches, la plage, les saveurs et les odeurs épicées qu’elle aime tant.

Le médecin de Jouda lui avait conseillé de faire du sport après une petite opération

Quand elle croise une amie sur le marché de M’saken, elle la prend dans ses bras et lance avec un grand sourire : « Tu sens bon la Tunisie ! » Mais, bientôt, vient le temps des sacrifices. Jamel et Jouda ont décidé d’acheter une petite maison à la périphérie de Nîmes. Pour réaliser leur rêve, il faut économiser, renoncer provisoirement aux vacances en Tunisie. Jouda s’y rendra une dernière fois en 2009. Elle est alors enceinte de cinq mois de son troisième enfant, rayonnante au côté de Jamel. Aux petits soins pour elle, sa famille établit même une liste de prénoms pour le bébé. Ce sera Sirine. Après avoir réalisé d’importants travaux, Jamel, Jouda et leurs trois enfants s’installent enfin dans leur nouvelle maison, à l’automne 2012. La petite villa blanche, au 2264 route de Courbessac, dans une zone pavillonnaire paisible, est modeste. Mais elle est à eux. Une agréable maisonnette avec un jardin, des allées au cordeau et des massifs de fleurs jaunes. La famille de Jamel habite le même quartier. C’est comme un petit morceau de Tunisie. Le quotidien de Jouda est rythmé par de nombreux allers-retours : les sorties d’école, les courses au supermarché, tout près, où elle se rend à pied. Récemment, elle a pris une nouvelle habitude : le jogging. C’est son médecin qui lui a conseillé de faire du sport, après une petite opération des varices subie cet été. Saine et dynamique, Jouda se plie de bonne grâce à l’avis du docteur. D’autant plus qu’elle veille à sa ligne.

 

Robert Plant nimes meurtre-

 

Chaque jour, elle fait le même parcours. Le jeudi 24 janvier ne fait pas exception. Aux alentours de 17 heures, elle s’élance à petites foulées vers le centre de Courbessac. Elle traverse le bourg, prend la nationale avant d’emprunter le chemin du Sanglier, une route au pied de la garrigue appréciée des promeneurs et des joggeurs, en particulier des stagiaires de l’école de police qui se trouve à environ 800 mètres. A l’entrée, un panneau indique la direction du cimetière.

Cette photo a été prise en 2012, lors d’une fête entre amis à Courbessac. Brun, la trentaine, un bouc, Robert Plant correspond en tout point au portrait-robot établi par la police à partir des premiers témoignages, ceux de voisins qui avaient signalé la présence d’un étrange promeneur sur le lieu du crime, peu de temps avant la mort de Jouda. Décrit comme un employé exemplaire, Robert devait reprendre ce mois-ci son travail dans une entreprise de fabrication de mobil-homes. (Photos DR)

Le corps de Jouda sera retrouvé non loin des tombes, quelques heures après que son mari a signalé sa disparition. La jeune femme gît dans un enchevêtrement de ronces, une plaie béante à la carotide. Son visage est lacéré, méconnaissable. Son pantalon de jogging est baissé au niveau de ses genoux. Tout indique que Jouda a tenté de résister à son agresseur. Dès le lendemain, la police commence à récolter des témoignages. Des voisins affirment avoir aperçu un étrange promeneur à proximité du lieu du crime, un homme d’une trentaine d’années qui semblait rôder. Alors que les enquêteurs poursuivent leurs recherches, Robert Plant, 32 ans, déjeune à la pizzeria La Tosca avec sa mère, Esther, qui vient de rentrer de Paris. Tous deux résident dans une belle demeure de 270 mètres carrés avec piscine, le long du chemin du Sanglier. Cela fait une douzaine d’années que les Plant possèdent cette villa. Originaires du Kent, région du sud de l’Angleterre, ces Britanniques sont arrivés en France dans les années 80.

Le père, Dennis, a décroché un poste important dans les télécoms. Alors que ses parents finissent par s’installer dans la maison de Courbessac, Robert reste à Paris. Un CAP de tapissier pour seul bagage, il exerce différents métiers, est employé comme vendeur dans des magasins de sport. Il descend fréquemment dans le Sud rendre visite à ses parents avant de s’y établir pour de bon, il y a quatre ans, après avoir perdu son boulot. Il enchaîne les missions d’intérim. L’année dernière, son père est mort d’un cancer du poumon.

Robert Plant vit seul avec sa mère dans une grande villa. Une sorte de Tanguy…

Depuis, Robert vit seul avec sa mère dans la grande villa. Une sorte de Tanguy. Ou de Norman Bates, le héros de « Psychose ». Le quotidien des Plant, mère et fils, est soumis à d’immuables rituels. A la pizzeria, où ils vont fréquemment, ils s’assoient toujours à la même table, en terrasse. Robert arrose ses pizzas de pintes de bière. Ce vendredi 25 janvier ne déroge pas à la règle. La serveuse entend Robert parler à sa mère de la joggeuse assassinée. Il ne veut plus qu’Esther s’aventure sur ce chemin. C’est trop dangereux, lui dit-il. L’après-midi, le jeune homme erre près de chez lui, accompagné de son chien, interroge les policiers au sujet du crime, s’intéresse aux investigations.

Tout le week-end, les enquêteurs poursuivent leurs auditions. A partir des premiers témoignages, ils ont pu établir un portrait- robot de l’assassin. Beaucoup de voisins disent reconnaître celui qu’ils nomment « l’Anglais ». L’étau se resserre. Lundi 28 janvier, les enquêteurs se rendent chez les Plant. Ils saisissent des cutters identiques à celui, ensanglanté, retrouvé sur le lieu du meurtre. Robert livre un fragile alibi : le jour où Jouda a été tuée, il était chez lui à regarder la télévision. Quant aux griffures sur ses mains, il affirme s’être blessé en coupant des branchages au fond du jardin. Arguments peu convaincants. Robert est mis en garde à vue. Il nie d’abord en bloc, puis reconnaît sa présence à l’endroit de l’assassinat. Mais il prétend ne plus se souvenir de ce qui s’est passé. « Une amnésie traumatique », avance son avocat Julius Radzio. Durant son interrogatoire, Robert vomit, s’effondre. Stéphane Bertrand, le procureur adjoint, décrit un homme « assez transparent, introverti ». Confondu par son ADN, il est aujourd’hui écroué à la maison d’arrêt de Nîmes. Le corps de Jouda, lui, a été rapatrié mardi en Tunisie. Un ultime retour au pays natal.

 



L’assassin de Patricia Bouchon a voulu la faire taire : oui !

C’est évident : la faire taire parce qu’elle hurlait (j’ai moi-même été victime d’une agression tout à fait similaire, de nature sexuelle, jusqu’aux excuses de l’agresseur avec tutoiement alors qu’il aurait bien voulu m’étrangler pour me faire taire et finira pas reculer et partir en courant… dans des conditions matérielles qui n’étaient pas celles où Patricia Bouchon a trouvé la mort), ou la faire taire parce qu’elle s’apprêtait à dénoncer la bande de cybercriminels du malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi…

Compte tenu de l’implication de mes harceleurs dans cet assassinat, sachant de quoi ils sont capables, et connaissant bien leurs harcèlements particuliers à mon encontre par rapport même à cette affaire, dès ses tout débuts, je me suis d’ailleurs toujours demandé jusqu’où allait le cinéma : n’auraient-ils pas rejoué cette agression finalement ratée dont mes harceleurs de l’époque étaient bien à l’origine ?

Le compte rendu d’audience ci-dessous apporte quelques précisions supplémentaires à celles publiées hier, notamment dans le témoignage des deux Allemands :

 

Très attendus, les époux riverains du lieu de l’agression ont relaté leurs témoignages auditifs du crime. «Dans la nuit du dimanche au lundi, vers 4 h 30, nous avons été plus ou moins réveillés par un bruit que j’ai attribué à un animal, comme des chats qui se battent. Mon mari m’a dit que c’était humain. On a ouvert les volets, c’était la nuit noire et il n’y avait plus aucun bruit».

Le couple se recouche mais l’agitation reprend quelques minutes plus tard. «On a entendu les pleurs d’un homme qui disait «Excuse-moi, excuse-moi». Il y avait une décharge émotionnelle non contrôlée, intense, de quelqu’un qui libérait ses pleurs.» Là encore, les témoins tentent de regarder dans l’impasse mais ils ne voient rien. Leur lampe radar qui s’allume automatiquement à chaque passage est en panne. Ils finissent, un moment plus tard, par entendre une voiture qui «part en trombe». «On pense à une petite querelle de couple. On pense aux voisins. On ne pense pas qu’il se passe quelque chose dans notre chemin. C’est dramatique».

 

 

https://www.ladepeche.fr/2019/03/26/joggeuse-tuee-la-frustration-de-ladn,8091469.php

Procès de la joggeuse de Bouloc : les mystères de l’ADN

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  • Des photos de Patricia Bouchon ont été diffusées à l'audience./ Photo DR
Des photos de Patricia Bouchon ont été diffusées à l’audience./ Photo DR

 

Publié le 26/03/2019 à 08:42 , mis à jour à 08:58

l’essentiel

Le procès de Laurent Dejean, accusé du meurtre d’une joggeuse, en 2011 à Bouloc près de Toulouse, s’est rouvert ce lundi. L’expert ADN a longuement présenté ses conclusions qui n’accablent pas l’accusé sans pour autant le disculper.

Le procès de Laurent Dejean, 39 ans, s’est poursuivi ce lundi devant la cour d’assises de la Haute-Garonne à Toulouse. Il est accusé d’avoir tué, le 14 février 2011, Patricia Bouchon, une mère de famille de 49 ans qui effectuait son jogging, de nuit.

Pendant deux heures et demie, un expert en ADN venu de Bordeaux a détaillé le travail colossal réalisé par les équipes du laboratoire d’hématologie légale sur 1 560 prélèvements. Sur le pantalon que portait la victime, il a décrit un mélange d’ADN masculin avec celui de Patricia Bouchon. Sur son tee-shirt, un profil ADN masculin a pu être partiellement identifié mais aussi un mélange d’ADN entre la victime et un ADN inconnu. Sur son soutien-gorge, les experts ont relevé un mélange d’ADN masculin et féminin.

De la même manière, tous les vêtements de Laurent Dejean ont été passés au crible du laboratoire en 2014. Les conclusions sont claires. «On ne retrouve pas l’ADN de Laurent Dejean sur l’ensemble» des scellés afférents au crime. De la même façon, «nous n’avons pas retrouvé l’ADN de Madame Bouchon» sur les effets de l’accusé.

Pour le président Roussel, «le résultat est un peu frustrant. Ces traces ont-elles disparu ? N’ont-elles pas été déposées ?» L’expert souligne : «On a mis les moyens au maximum. Tout a été analysé. On a quand même des résultats. Je ne peux vous dire si la personne avait des gants ou non. Je ne peux pas aller plus loin. Certaines personnes peuvent ne pas laisser de cellules». Pour la défense, Me Guy Debuisson insiste : «Ce laboratoire travaille sur la preuve. On ne peut pas faire d’hypothèses. Nous sommes ici pour rechercher la preuve».

Un cri de femme, des pleurs d’homme

Très attendus, les époux riverains du lieu de l’agression ont relaté leurs témoignages auditifs du crime. «Dans la nuit du dimanche au lundi, vers 4 h 30, nous avons été plus ou moins réveillés par un bruit que j’ai attribué à un animal, comme des chats qui se battent. Mon mari m’a dit que c’était humain. On a ouvert les volets, c’était la nuit noire et il n’y avait plus aucun bruit».

Le couple se recouche mais l’agitation reprend quelques minutes plus tard. «On a entendu les pleurs d’un homme qui disait «Excuse-moi, excuse-moi». Il y avait une décharge émotionnelle non contrôlée, intense, de quelqu’un qui libérait ses pleurs.» Là encore, les témoins tentent de regarder dans l’impasse mais ils ne voient rien. Leur lampe radar qui s’allume automatiquement à chaque passage est en panne. Ils finissent, un moment plus tard, par entendre une voiture qui «part en trombe». «On pense à une petite querelle de couple. On pense aux voisins. On ne pense pas qu’il se passe quelque chose dans notre chemin. C’est dramatique».

À l’issue des débats, le visage d’une Patricia Bouchon active, amoureuse et mère de famille a illuminé les écrans de la salle d’audience.

Ce mardi, Laurent Dejean sera entendu longuement, pour la première fois. Il clame toujours son innocence.


«Une tentative de viol» qui tourne mal

Les spécialistes en sciences du comportement de la gendarmerie ou «profilers» ont décrit, hier matin, le profil du tueur qu’ils avaient établi, à l’époque des faits. «La motivation du crime est une agression sexuelle, une tentative de viol qui tourne mal. Il n’y a pas de préparation, il n’a pas apporté d’arme. Il a des difficultés à la maîtriser. Le gant dans la bouche signifie qu’il a voulu la faire taire. Quant au tutoiement, il ne veut pas dire qu’il connaît la victime».

Et de décrire une personnalité «socialement inadéquate, égocentrique, impulsive, colérique à l’intelligence pratique puisqu’il est capable de se ressaisir émotionnellement» pour dissimuler le corps. «Il a pensé que sans corps il n’y avait pas de crime».

 



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