Alexandre Hervaud fait des blagues sur Twitter 9 mai
Il a recommencé aujourd’hui.
Comme d’autres, il est décidément incorrigible…
#LigueDuLol : « Ce groupe n’a jamais harcelé personne » selon Alexandre Hervaud
Le journaliste a été licencié de « Libération » après la révélation de l’affaire dite de la « Ligue du Lol » en février dernier.
Il s’explique sur Twitter. En février dernier, une dizaine de personnes, principalement de femmes, ont relaté le cyberharcèlement qu’auraient exercé il y a une dizaine d’années des membres de la « Ligue du Lol« , du nom d’un groupe Facebok créé par le journaliste Vincent Glad. A la suite de la révélation de cette affaire, plusieurs personnes liées à cette polémique ont été licenciées ou non reconduits au sein de leur entreprise. Parmi eux, Alexandre Hervaud, chef de service à « Libération.fr », a été mis à pied à titre conservatoire, avant d’être licencié après une enquête interne de la direction du quotidien.
« Une couverture médiatique aussi affligeante qu’à charge »
Sur Twitter, ce jeudi, Alexandre Hervaud a tenu à sortir du silence et à revenir longuement sur cette affaire : « Après trois mois d’insultes, de menaces, de sanctions démesurées et, surtout, beaucoup de très mauvais journalisme, le temps du mutisme est terminé« . Selon lui, l’enquête interne sur cette affaire « n’a rien révélé justifiant (son) licenciement« , « décidé pour raison de com, d’image » : « Une image de coupable par association façonnée par une couverture médiatique aussi affligeante qu’à charge. »
Dans ses tweets – une vingtaine-, Alexandre Hervaud a souhaité faire un distinguo entre le groupe Facebook, baptisé « Ligue du Lol », et les harcèlements sur Twitter dont certaines personnes ont été victimes. Pour cela, il a expliqué que certains faits évoqués par les victimes remontaient à 2009, soit avant que Facebook ne lance la fonctionnalité permettant de créer des groupes, en octobre 2010. « 2009 est l’année de création de comptes Twitter anonymes collectifs, trollesques – que je n’ai jamais alimentés (…) Tout ça date d’avant la ‘Ligue du Lol’« , a ainsi assuré Alexandre Hervaud, ajoutant : « L’erreur de datation du groupe a permis à des médias avides de sensationnalisme de publier des témoignages n’ayant strictement rien à voir avec ce groupe Facebook privé. »
« Le reste n’est que fantasmes »
Concernant le nom de la « Ligue du lol », il a précisé qu’il s’agissait d’une « simple vanne footeuse« , qui a « hélas été prise au premier degré » : « ‘Ligue’ étant très connotée, certains ont fantasmé une société secrète, des Illuminatis 2.0., une loge maçonnique…« . Alexandre Hervaud a souligné que l’affaire « n’a pas pu être fact-checkée car aucun matériel à exploiter n’existe » et que « rien n’a filtré de ce fameux groupe privé disparu« , « pas un échange« . « Les médias se sont contentés d’actions individuelles hors groupe (tweets, blogs…) exhumées hors contexte. Le reste n’est que fantasmes, suppositions, calomnies« , a-t-il poursuivi. Et de conclure : « Ce groupe n’a jamais harcelé personne. Une minorité de ses membres, sans doute, et ce déjà bien avant sa création. »
https://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/pretre-egorge-polemique-apres-les-183311
Prêtre égorgé : polémique après les dérapages d’une élue ex-EELV et d’un journaliste de Libé
vendredi 29 juillet 2016
Quelques heures seulement après l’exécution par des soldats de Daech du père Jacques Hamel, le 26 juillet 2016 dans une église de Saint-Etienne-du-Rouvray, un journaliste de Libération et une élue locale bretonne ont fait scandale en blaguant sur Twitter au sujet de la mort atroce de l’octogénaire.
Julie Le Goïc est élue municipale à Brest, non encartée ; ex-EELV, elle a également quitté la majorité socialiste de sa ville. Le 26 juillet à 12h04, soit deux heures à peine après l’égorgement du père Hamel à Saint-Etienne du Rouvray, l’élue d’extrême gauche écrivait sur Twitter : « Du coup, le prêtre mort en martyr, il a le droit à 70 enfants de choeur au paradis ? »
Du coup, le prêtre mort en martyr, il a le droit à 70 enfants de choeur au Paradis ?
— Julie Le Goïc (@JulieLeGoic) 26 juillet 2016
L’onde de choc provoquée par ce tweet est remontée jusqu’à France 3 Bretagne, Atlantico et même Closer.
Si l’élue admet que le tweet était de mauvais goût, elle l’assume. « Je regrette juste de l’avoir fait sur un réseau public. Je pense que le droit à l’humour est plus que nécessaire« , a-t-elle expliqué au Lab d’Europe 1. »J’ai fait une blague de mauvais goût, et j’ai eu la bêtise de la faire sur Twitter« , ajoute-t-elle.
On peut surtout lui reprocher de s’être moquée, non pas des terroristes musulmans, mais de leur victime catholique, sans doute portée par un anticléricalisme primaire.
Elle a expliqué que son tweet était « en réaction aux crétins qui instrumentalisaient le prêtre en en faisant un martyr« , ou encore : « je répondais à des tweets qui en faisaient un martyr au lieu juste de pleurer l’homme qu’il était« .
L’élue n’a pas présenté d’excuses, et n’a pas effacé son tweet. Au contraire, elle a continué avec des blagues « potaches », comparant les prêtres non-pédophiles à des « pokémons rares« , relève le site Breizh Info.
Le maire de Brest, François Cuillandre, a tenu à prendre ses distances avec l’élue : « Julie Le Goic n’est pas élue de la majorité. A l’inverse de tels propos, nos pensées vont aux victimes et aux proches« . Le FN local, quant à lui, a demandé sa démission.
Selon Le Lab d’Europe 1, Julie Le Goïc, inondée d’insultes sur Twitter, a reçu depuis mardi environ 1000 menaces de mort ou de viol.
Dans les dizaines d’échanges qui ont suivi sur Twitter, l’élue s’est dit « choquée par ce qu’une blague peut provoquer comme haine« . Et a annoncé dans la foulée vouloir porter plainte en réaction à des « menaces de viols« .
2016, tu fais une blague potache sur un prêtre mort et on te menace de viol. Bande de crétins, vous ne valez pas mieux que les terroristes.
— Julie Le Goïc (@JulieLeGoic) 27 juillet 2016
La plupart des hommes, deux heures après une attaque terroriste et l’égorgement d’un vieux prêtre, n’ont pas envie de rire. Julie Le Goïc, elle, n’a pas pu s’empêcher de blaguer et de bouffer du curé, se réclamant de l’esprit Charlie.
Ils ont commencé par assassiner ceux qui auraient, demain, publié des dessins irrévérencieux. Alors, vive Charlie. pic.twitter.com/PuifPK0oMC
— Julie Le Goïc (@JulieLeGoic) 26 juillet 2016
Depuis qu’elle a déclenché un incendie dans le coeur de plusieurs milliers de personnes, qui le lui ont fait savoir de manière fort virulente, l’élue ne trouve rien de mieux que de retweeter les centaines de messages d’insultes et de menaces qu’elle reçoit, et d’y répondre, plutôt que d’effacer son tweet, de s’excuser et de se taire enfin.
Julie Le Goïc, comme elle l’a dit en réponse à un message d’apaisement, refuse de s’excuser, s’inscrivant en cela dans les pas d’autres Bretons célèbres, réputés pour leur opiniâtreté, si ce n’est leur caractère borné, à l’image d’un certain Dieudonné qui, après les attentats de janvier 2015, avait lui aussi blagué en déclarant se sentir « Charlie Coulibaly« :
@marccoatanea :)) tu dois confondre avec les menaces et insultes que j’ai reçues. C’est vrai qu’elles demandent des excuses.
— Julie Le Goïc (@JulieLeGoic) 28 juillet 2016
Certains médias ont fait remarquer que Julie Le Goïc n’en était pas à son « coup d’essai ». En mars 2016 déjà, elle pilotait un groupe d’immigrés clandestins venus perturber le conseil municipal de Brest. Le 18 mars, Ouest France titrait ainsi : « Julie Le Goïc fait l’unanimité… contre elle« . Extrait :
« La majorité municipale ne la regarde plus comme une élue. Le conseil municipal de jeudi était la goutte d’eau de trop. (…)
Dans un communiqué de presse commun, initiative extrêmement rare pour ne pas dire inédite, les présidents des six groupes de la majorité municipale tombent à bras raccourcis sur leur ancienne camarade, Julie Le Goïc.
En cause, son comportement lors du dernier conseil municipal, quand la salle a été investie par une quarantaine de militants exigeant un logement pour des réfugiés d’Europe de l’Est.
Les signataires du texte évoquent son « attitude loin d’être neutre » ; sa « complicité avec les comportements et l’agressivité verbale de certains manifestants » ; « le défaut d’honnêteté et de cohérence intellectuelle » (…). Ils la rangent donc parmi les manifestants davantage que parmi les élus, qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition.
(…) À compter d’aujourd’hui et jusqu’à la fin du mandat, elle parlera dans le vent… »
Selon Breizh.info, Julie Le Goïc fut adhérente de l’organisation marxiste “Ras l’Front” en 1995 puis à la CNT en 2000, avant d’être par la suite élue au Conseil administratif de l’université de Bretagne Ouest sous l’étiquette CNT FAU. En 2006 elle adhère chez les Verts puis intègre la majorité de François Cuillandre, jusqu’en juin 2015. Militante chevronnée (LGBT, migrants…), Le Goïc est « une des pièces maîtresses de l’activisme d’extrême-gauche brestois« .
Ses propos visant le père Hamel font écho à ceux du journaliste de Libération Alexandre Hervaud. Celui-ci a posté sur Twitter ce message peu après l’annonce de l’égorgement du prêtre : « dans le but d’apaiser les tensions entre communautés, j’espère que les deux assaillants étaient deux anciens scouts abusés par le prêtre ».
Les réactions sur Twitter furent là aussi très vives et très nombreuses… La Ligue de Défense Juive, dont on connaît la radicalité, a elle-même réagi sans tarder en dénonçant un tweet « abject« . Et une pétition a été lancée pour demander la suppression de sa carte de presse au journaliste ; elle a déjà recueilli plus de 10.000 signatures.
Alexandre Hervaut a pris l’initiative d’aller porter plainte à la police, comme il nous l’apprend dans un tweet :
Il a également publié un billet intitulé « C’est dur de faire marrer les cons » (clin d’oeil à la fameuse « une » de Charlie Hebdo avec Mahomet), où il a tenté de se justifier et d’expliquer sa blague.
Dans une mise à jour à ce billet, il a présenté ses excuses aux personnes qui ne l’ont pas insulté mais qui ont pu être blessées par son « tweet sarcastique ».
Julie Le Gohic, décidément peu inspirée, a affiché sa solidarité avec le journaliste de Libération, qui, suite à une protestation citoyenne massive, a été conduit à supprimer son tweet nauséabond :
Rho, il était drôle pourtant son tweet à @AlexHervaud … Je me sentais moins seule avec mes blagues… https://t.co/baVzD7zQ4x
— Julie Le Goïc (@JulieLeGoic) 26 juillet 2016
Dans sa défense de la blague de Hervaud, elle se renvendique encore de l’esprit Charlie :
C’est ce qui arrive quand on est encore #Charlie en 2016. Le Has-Been tue. ;) https://t.co/8jobee2j2Z
— Julie Le Goïc (@JulieLeGoic) 26 juillet 2016
Ce triste épisode témoigne, si besoin en était, d’un usage pour le moins contestable des réseaux sociaux par nombre d’élus et de journalistes, prompts à envenimer la situation, à jeter de l’huile sur le feu, dans des moments où nous aurions besoin du contaire, d’unité et de gravité. Comme le déclarait en 2011 le philosophe Raphaël Enthoven : « Sans loi, Internet n’est qu’un revolver entre les mains de milliards d’enfants. » Pas sûr qu’il visait à l’époque journalistes et politiques…